Chaud devant, vers +2°C et au-delà......
« On dépassera l’objectif des 1,5 °C, il faut en avoir conscience », prévient Valérie Masson-Delmotte....Une première certitude : les politiques actuelles ne nous mettent pas sur la trajectoire des 1,5 °C, mais bien plus sur une comprise entre 2,8 et 3,2 °C d’ici à 2100.....
Les effets dévastateurs d'un réchauffement climatique de 4 degrés en France "Se préparer à une France avec +4 degrés" de réchauffement en 2100, ce sont les propos chocs tenus par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Une situation qui bouleverserait de nombreux secteurs d'activités : montagne, tourisme, santé, alimentation... Avec des pics probables à 50 degrés...
Le discret ministre de la Transition écologique était interrogé ce vendredi au micro d'Europe 1.
« Tant mieux si on n'arrive pas à 4°C mais ne pas s'y préparer c'est exposer nos concitoyens, nos agriculteurs, nos activités économiques à des risques sans leur donner les moyens d'y faire face », a-t-il déclaré sur Europe 1.
Le ministre a installé jeudi le Comité de pilotage ministériel sur l'adaptation au changement climatique. Cette instance travaille sur des scénarios de référence, dont l'un pessimiste se traduirait par un réchauffement de 4°C en France, où la hausse des températures est plus importante que la moyenne mondiale.
« On peut tangenter les 50°C » en ville
« Il faut bien comprendre que se préparer à une France à +4°C ça n'a rien à voir », a souligné Christophe Béchu, citant des risques aggravés pour la montée des eaux, la perte d'enneigement, les sécheresses ou encore les canicules, durant lesquelles « on peut tangenter les 50°C » en ville.
« S'adapter à ça, c'est sortir du déni », a-t-il jugé. « Il faut qu'on investisse dans des matériaux qui nous permettent de résister à ces températures, ça veut dire penser l'organisation des services publics, les lois sur l'eau, la protection de la biodiversité, des sols, des règles sur les assurances... ». « En avril nous présenterons ces différents éléments et nous les rendrons publiques », a indiqué M. Béchu.
Le dernier rapport des experts climat de l'ONU (Giec) a montré que la planète avait déjà gagné en moyenne près de 1,2°C depuis l'ère pré-industrielle en raison des gaz à effet de serre générés par les activités humaines. Sans un renforcement des politiques actuelles, le monde se dirige vers un réchauffement de +3,2°C d'ici 2100, qui serait plus important encore en France.
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Saône-et-Loire et ailleurs. Sites industriels : qui sont les plus gros pollueurs près de chez vous ?
Sites industriels : qui sont les plus gros pollueurs près de chez vous ? Raffineries, cimenteries, verreries, chaufferies... découvrez les sites et les entreprises qui émettent le plus de CO2 dans votre département, et quelles sont les activités les plus polluantes près de chez vous....Plus de 12 000 sites européens doivent limiter leurs émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de la politique européenne de lutte contre le changement climatique.
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Avec El Niño, la température pourrait bondir en 2023
https://reporterre.net/Avec-El-Nino-la-temperature-pourrait-bondir-en-2023
Avec El Niño, la température pourrait bondir en 2023..Le retour du phénomène climatique El Niño est prévu par les scientifiques pour 2023 ou 2024. Il pourrait mener à une augmentation significative de la température mondiale, avec de nombreux effets sur les écosystèmes...Qu’il arrive cette année, ou la suivante, certains climatologues anticipent une augmentation marquée du thermomètre planétaire. En cas d’« El Niño » intense, il est « très probable » que la hausse de la température mondiale excèdera les 1,5 °C, selon Adam Scaife, prévisionniste au sein du service national britannique de météorologie,
François Gemmene, co-auteur du dernier rapport du GIEC : «On part sur une élévation de 2 degrés dans le monde et de 4 degrés en France. Car la France est une région du monde qui se réchauffe plus vite"..." «Le changement climatique qui est engagé, est un voyage sombre"..."Il faut tordre le cou à l’idée qu’il serait possible de revenir à la normale"
Face aux difficultés à atteindre l'objectif fixé par l'accord de Paris, le ministre de la Transition écologique juge qu'il faut anticiper en "modélisant" une trajectoire à +4°C de réchauffement d'ici à 2100....un tel choix est "indispensable pour qu'il n'y ait pas de maladaptation et pour que, dans toutes les décisions que nous prenons, dès maintenant, on intègre ces éléments dans nos modèles"
A priori, tout porte à croire que cette année sera plus chaude que 2022, et pourrait se conclure comme la cinquième ou la sixième plus chaude jamais enregistrée, selon les spécialistes. Si El Niño devait enfin se produire, vers la fin de cette année, étant donné que son effet de réchauffement prend des mois à se faire sentir, il est beaucoup plus probable que 2024 établira un nouveau record de température mondiale.
Hiver raccourci, été "envahissant"… Comment le réchauffement climatique bouscule durablement le cycle des saisons....D'ici le milieu du siècle, les étés risquent de s'étendre avec des vagues de chaleur plus longues et plus intenses. Les printemps et les automnes sont amenés à raccourcir, et les hivers pourraient être réduits à quelques semaines.
Le temps chaud nous sauve de la crise énergétique, mais il pose déjà de grands problèmes pour les mois à venir...Avec les températures élevées pour la saison, le pire de la crise énergétique est évité. Mais le manque de neige est aujourd’hui déjà un grand risque pour la production d’électricité, le transport fluvial (artère commerciale de l’Europe) et l’agriculture.
Après une fin décembre aux températures anormalement élevées, la vague de chaleur se prolonge en ce début d'année 2023... "C'est le début des non-hivers. ..on risque de ne pas avoir d'hiver sur l'année 2022-2023"...'les effets sont parfaitement attendus et documentés depuis plus de trente ans" (référence aux récents propos du président Macron)
Est-il "trop tard" pour le climat ? 🤔 Oui et non. Cela dépend pour quoi. Par exemple il est beaucoup trop tard pour suivre la trajectoire en vert, il fallait s'y mettre il y a 32 ans. Il est également trop tard pour suivre la trajectoire en rouge, il fallait s'y mettre il y a 2 ans.
Étant donné que les Etats ne vont probablement pas sortir de la COP27 en decrétant un sevrage mondial des énergies fossiles, et qu'on va attendre que la technologie et le marché fassent le travail par miracle, il sera vraisemblablement trop tard pour suivre une quelconque trajectoire qui ressemble à celle en rouge.
Il est trop tard pour éviter que le niveau de la mer monte de 20cm, ça c'est déjà fait. En raison de l'inertie du système, il va très certainement encore augmenter d'au moins quelques dizaines de cm, quoi qu'on fasse. Et en toute vraisemblance, il va augmenter d'au moins un mètre.
Il est trop tard pour éviter que toutes les canicules, inondations, sécheresses, tempêtes, et incendies qui se sont déjà produits, dont la fréquence et/ou l'intensité se voient accrues par le changement climatique, ne se produisent. Ça aussi c'est déjà fait, et malheureusement on n'a pas la technologie de Retour Vers le Futur pour revenir en arrière (de toute façon Michael J Fox se heurterait aux mêmes tactiques mensongères des climatosceptiques, même en apportant toutes les preuves). Et en toute vraisemblance, nous observerons à l'avenir des épisodes encore pires que les inondations 2022 au Pakistan et les sécheresses 2022 dans la Corne de l'Afrique ou en Europe.
Il est trop tard pour que le bassin méditerranéen ne s'aridifie, et que cela ne se poursuive dans une certaine mesure.
Il est très probablement trop tard pour éviter la quasi-disparition des coraux, la savanisation de l'Amazonie, l'effondrement du glacier Thwaites, et la fonte d'un tiers des glaciers de montagne classés au patrimoine mondial.
Bref il est trop tard pour éviter ce qui s'est déjà produit, très certainement trop tard pour éviter que ça n'empire, et très probablement trop tard pour éviter que ça n'empire significativement.
MAIS.
Il ne sera jamais trop tard pour limiter la casse.
Nous avons suffisamment de recul historique et de capacité de projection pour affirmer que les émissions de GES vont continuer d'augmenter, plafonner trop tard et diminuer trop lentement, si on ne se repose que sur la technologie et le marché.
Hélas nous semblons partis pour continuer à mettre des pièces dans la machine à perdre, et à faire ouin ouin parce que ça ne marche pas.
Jean Marc Jancovici
(publié par Cyrus Farhangi)
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/pfbid023qByjgV27BejDtkmkwRvi8hkXwURupVAqmpuMgZXAZRBqFhR8WsPUgS8iJn3xKrsl
Maximum thermique du passage Paléocène-Éocène - Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximum_thermique_du_passage_Pal%C3%A9oc%C3%A8ne-%C3%89oc%C3%A8ne
Le passage du Paléocène à l'Éocène, il y a 56 millions d'années1,2, a été marqué par la plus rapide et importante perturbation climatique du Cénozoïque. Un évènement hyperthermique soudain a provoqué le réchauffement de la planète, conduisant au maximum thermique du Paléocène-Éocène (Paleocene-Eocene Thermal Maximum, ou PETM), connu aussi sous le nom de maximum thermique de l'Éocène 1 (Eocene Thermal Maximum 1, ou ETM1)3.
Le réchauffement climatique en France s'annonce pire que prévu
https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-rechauffement-climatique-en-france-sannonce-pire-que-prevu
Le réchauffement climatique en France s’annonce pire que prévu...D’ici 2100, cette augmentation serait de 3,8 °C par rapport au début du XXᵉ siècle, et ce dans un scénario d’émissions modérées de gaz à effet de serre. ..., des écosystèmes entiers pourraient disparaître, et le paysage agricole en sera drastiquement modifié
"Inégalité. Sous le même cagnard, l’Irak suffoque, le Koweït au frais"
"Une goutte de sueur dans l’œil fait cligner la paupière de Chama Mustafa, dans sa maison coiffée d’un toit de tôle à Bassora, à quelques centaines de mètres des flots du Chatt-el-Arab. Ses enfants sont assis par terre, luisants de sueur, les cheveux collés par paquets, la bouche ouverte. Il fait 52 °C, et voilà quinze jours que le courant est coupé. La famille est désarmée devant cette fournaise qui s’abat sur elle comme un fer à vapeur sur la ville irakienne.
L’eau qui coule du robinet est chaude. Le sol sur lequel ils s’allongent pour se reposer est chaud. Les murs sont chauds, le toit est chaud. Ils ne peuvent pas dormir, hormis quelques heures grappillées çà et là quand l’air daigne fraîchir. S’ils sortent, ils risquent l’insolation. Les enfants ne peuvent pas aller à l’école, où – avec 40 élèves entassés dans la même pièce – il fait encore plus chaud qu’à la maison.
À deux heures de route au sud, à Koweït, une autre famille est à table pour dîner. Dehors, il fait la même température qu’à Bassora. Dans le désert, des brumes de chaleur miroitent au-dessus des routes. Mais à l’intérieur, la climatisation est tellement forte qu’un invité frissonnant a dû s’enrouler dans une couverture.
Ils sont allés au centre commercial aujourd’hui et se sont dégourdi les jambes dans les avenues vitrées [couvertes]. Le seul moment où ils sont sortis, c’était pour monter dans leur voiture climatisée ou pour en descendre.
Une des régions les plus chaudes de la planète
Les deux villes situées au nord du golfe Arabo-Persique ne sont séparées que par 130 kilomètres. C’est une des régions les plus chaudes du globe, posée sur un gisement de pétrole si vaste qu’à Bassora il suinterait jusque dans les rues.
Au Koweït, on ne manque pas d’électricité. Les Koweïtiens nagent dans des piscines à 18 °C et, le soir, vont se promener au parc dans la brume rafraîchissante pulvérisée par des rampes au-dessus de leurs têtes. Même les pauvres ont la climatisation dans leur voiture et chez eux.
Dans les exploitations agricoles, les animaux boivent de l’eau fraîche. Les élevages de poulets sont climatisés à 22 °C. Les écuries et les centres équestres sont, eux aussi, maintenus au frais.
À Bassora, la chaleur harassante ne baisse même pas la nuit, où la température peut rester au-dessus de 40 °C. Les enfants pleurent, les parents fatigués se mettent en colère. Le bétail meurt. Les cours d’eau s’assèchent, l’eau devient verte et nauséabonde."
https://www.courrierinternational.com/…/inegalite-sous-le-m…
(publié par Cyrus Farhangi)
Le climatologue et météorologue Robert Vautard reconnaît que les scénarios du Giec sous-estiment déjà les évolutions du passé et qu'il y a de quoi se poser des questions pour le futur.
Face à un été qui bat des records de chaleur et de sécheresse, le climatologue et météorologue Robert Vautard, coordinateur d'un chapitre du sixième rapport du Giec, reconnaît sur franceinfo jeudi 11 août que ces extrêmes dépassent les modèles établis et affirme que les scientifiques sont "tous surpris". Alors que "le calendrier s'accélère", il alerte sur la nécessité de se préparer à 50 degrés en France.
franceinfo : Comment appréhendez-vous ces vagues de chaleur intenses qui durent en France et en Europe ?
Robert Vautard : On est tous surpris, non seulement cet été, mais aussi les quelques années qui ont précédé, déjà en 2019, avec des records impressionnants qui ont été battus en France, mais aussi en 2021 avec ces fameux 49 degrés en Colombie-Britannique au Canada, un pays qui est très au Nord. Les climatologues sont vraiment surpris par ces records battus de très loin : normalement, les records sont battus de un ou deux degré(s) maximum, là, ça va beaucoup plus loin. Le calendrier s'accélère.
Cela ne correspond-il pas à ce que prévoyait le Giec et ce sur quoi il alertait depuis des années ?
Comme les scénarios du Giec sous-estiment déjà les évolutions du passé, on peut évidemment se poser des questions pour le futur. Mais tant qu'on n'a pas trouvé la cause de cette sous-estimation des modèles sur la situation en Europe de l'Ouest, on ne peut pas l'affirmer. C'est une sujet de recherche. Il est néanmoins probable que les évolutions continueront à être plus fortes que celles qui ont été prédites. Je pense que, particulièrement en Europe, notamment de l'Ouest, il faut se préparer à des températures et à des grandes vagues de chaleur qui peuvent durer tout l'été dans les décennies à venir, voire dans les années à venir. En réalité, nos modèles prédisent une évolution pour aujourd'hui et demain, mais les observations montrent qu'elle est plus rapide que prévue. Typiquement, pour Londres, les vagues de chaleur se sont accrues de quatre degrés alors que les modèles donnent plutôt deux degrés.
"On sous-estime la vitesse du changement, c'est très net. Je ne pense pas qu'on soit prêt."
Robert Vautard, climatologue et météorologueà franceinfo
Quel rôle prenez-vous, en tant que scientifique ?
On doit, en tant que scientifiques, garder la tête froide tout en alertant sur ces choses qu'on ne comprend pas encore. C'est pour ça que je me permets de dire qu'il faut se préparer à des scenarii très élevés comme 50 degrés en France. Ce n'est pas impossible, il faut donc savoir s'y préparer car les conséquences peuvent être bien plus importantes que les canicules actuelles. Nous avons besoin d'aller beaucoup plus loin.
https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/vagues-de-chaleur-on-est-surpris-le-calendrier-s-accelere-reconnait-un-climatologue_5303776.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20220812-[lespluspartages/titre4]
Avec 53 degrés au mercure, la ville d'Abadan en Iran a enregistré ce vendredi 5 août la température la plus élevée de l'année 2022 dans le monde...« Le plus inquiétant, c’est que le thermomètre mouillé se rapproche de la valeur où la température devient insupportable pour l’humain. En d’autres termes, si vous n’êtes pas rapidement à l’abri pour retrouver des conditions supportables, les conséquences peuvent devenir mortelles. »
pour la première fois, 40°C enregistrés au Royaume-Uni ! Propulsées par une vague de chaleur torride, les températures ont atteint plus de 40℃ au Royaume-Uni, pulvérisant le record de température le plus chaud de tous les temps.
Lyon deviendra-t-elle la ville la plus chaude de France en 2040 ? La mise à jour des normales saisonnières des météorologues révèle que Lyon a aujourd'hui le même climat que Montélimar, il y a 30 ans. La tendance devrait s'accentuer dans la décennie à venir
Inde et Pakistan : jusqu’à 50°C, une canicule record et interminable Le sud de l’Asie connaît depuis plusieurs semaines des températures remarquablement élevées avec souvent plus de 40 à 45°C la journée et rarement moins de 30°C la nuit. Et le pire est à venir avec des valeurs encore plus élevées attendues ces prochains jours...
"Cela fait tellement d’années qu’on essaye de vous avertir, il faut arrêter d’envoyer du carbone dans l’atmosphère, nous allons tout perdre, ce n’est pas une blague, nous ne mentons pas, nous n’exagérons pas (…) je ne sais plus comment vous le dire et la situation est tellement grave que j’en suis là, à prendre le risque de me faire arrêter."
Au rythme actuel, nous aurons atteint les 1,5°C de réchauffement dans moins de dix ans..Le monde marche "les yeux fermés vers la catastrophe climatique", a encore alerté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. "Cette addiction aux combustibles fossiles nous conduit vers une destruction collective"
Plus de 90 % des pays menacés d’années très chaudes à répétition....Des températures anormalement élevées vont devenir la norme un an sur deux, selon une étude...La planète en surchauffe..Les objectifs de l’accord de Paris mal engagés...
Nouvelle vague de chaleur et d'incendies aux Etats-Unis et au Canada....Cette nouvelle vague de chaleur intervient moins de trois semaines après celle subie fin juin qui avait vu des records de chaleur trois jours d'affilée en Colombie-Britannique (Canada)
Le point de basculement est proche: les chaleurs extrêmes feront bientôt plus de morts que les vagues de froid....Durant les 20 dernières années, le froid extrême a fait plus de victimes que la chaleur. Mais petit à petit, cette tendance s’inverse à cause du changement climatique.
Dôme de chaleur : 50°C annoncés en Espagne, quel risque en France ? Après les États-Unis et le Canada, voici le tour de l'Espagne dans la course aux records de chaleur....Les journées les plus chaudes sont attendues entre samedi et mardi prochain, avec un pic d'intensité prévu dimanche après-midi
Nuages cracheurs de feu au Canada....La vague de chaleur qui frappe l'ouest des États-Unis et du Canada cette semaine a vu l'apparition de pyrocumulonimbus, des nuages capables d'entraîner d'impressionnantes tornades de feu.
Réchauffement climatique : « Pas besoin de catastrophisme, ce qui est anticipé est catastrophique » Jean Jouzel....Nous avons recueilli son avis sur l’accélération du réchauffement climatique et les solutions pour y faire face.....
Le rapport du service européen de surveillance du changement climatique Copernicus est sans appel : les températures ont augmenté de manière inquiétante en Europe en 2020. La situation est particulièrement critique en Sibérie. Explications...
Pourquoi une vague de froid ne remet pas en question le réchauffement climatique Dès qu’un hiver est rigoureux, des remarques ironiques sur l’ampleur du réchauffement de la planète refont surface. Mais il ne faut pas confondre météo et climat....
La France pourrait connaître deux mois de canicule et 50 degrés l'été d'ici 2100, alerte un rapport de Météo France....Des projections de Météo France, dévoilées par « Le Monde » laissent imaginer d’ici 50 à 80 ans une France où les nuits seraient tropicales et les étés étouffants
L'année 2020 a égalisé 2016 sur l'échelle des années les plus chaudes dans le monde, malgré le refroidissement provoqué en fin d'année par le phénomène océanique naturel de La Niña.
Une énième alerte. Le monde se dirige vers un réchauffement climatique "catastrophique" au XXIe siècle, après une année 2020 record à égalité avec 2016, a alerté jeudi 14 janvier l'ONU, appelant à "faire la paix avec la nature". Selon une consolidation de cinq grandes bases de données internationales effectuée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU, l'année 2020 a rejoint 2016 sur la plus haute marche des années les plus chaudes dans le monde, en apothéose d'une décennie de températures record.
"2020 a été une année difficile pour la planète. Ce fut l'année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant à peine le record établi en 2016 de moins d'un dixième de degré", a indiqué pour sa part la Nasa. Ce réchauffement record a été atteint malgré le refroidissement provoqué en fin d'année par le phénomène océanique naturel qu'est La Niña. Alors que 2016, elle, avait été marquée par un fort épisode El Niño, phénomène océanique naturel qui entraîne une hausse des températures.
"Un prélude de ce qui va suivre"
Il est "manifeste que le changement climatique induit par l'homme est à présent aussi puissant que la force de la nature", assure le Secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas. L'épisode La Niña qui a débuté fin 2020 devrait se poursuivre jusqu'au milieu de cette année. Ses effets sont généralement plus forts la deuxième année de leur apparition, et il reste donc à voir dans quelle mesure le refroidissement induit par La Niña pourrait temporairement freiner la tendance générale au réchauffement.
Selon l'OMM, les caractéristiques remarquables de l'année 2020 sont une chaleur persistante et des feux de forêt en Sibérie, la faible étendue de la banquise arctique et une saison record des ouragans dans l'Atlantique. "Cette année a été un exemple très frappant de ce que c'est que de vivre sous certains des effets les plus graves du changement climatique que nous avons prédit", a souligné Lesley Ott, du centre Goddard de la Nasa.
En 2020, "nous avons fait l'expérience directe de la façon dont la chaleur s'exprime sur notre planète. Les grands incendies, les ouragans intenses et la fonte des glaces que nous avons connus en 2020 sont les conséquences directes du changement climatique provoqué par l'homme", a relevé la Nasa. Autant de catastrophes qui devraient s'intensifier au cours de la prochaine décennie, surtout si les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine se poursuivent au rythme actuel. "Ce n'est pas la nouvelle norme. C'est un prélude de ce qui va suivre", a averti Gavin Schmidt, directeur de l'institut des études spatiales au centre Goddard de la Nasa.
https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/climat-vers-un-rechauffement-catastrophique-alerte-l-onu_4257953.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20210116-[lespluspartages/titre1]
Comment l'armée américaine gère ses risques climatiques ?
http://energie-developpement.blogspot.com/2020/10/us-army-manuel-resilience-adapation-climat.html
Dans le courant de l'été, l'armée de terre américaine a publié un document apparemment inattendu : intitulé "Army Climate Resilience Handbook", manuel de résilience climatique de l'armée, il s'agit d'un guide destiné aux planificateurs militaires américains pour les aider à réduire les risques climatiques actuels et futurs...
50°C à Los Angeles: l'enfer sur terre?
Température globale
Commentaire de Jean-Marc Jancovici :
"Par rapport à la température moyenne du début du 20è siècle, la température planétaire a déjà augmenté de plus de 1°C : environ 1,2 , avec une augmentation de l'ordre de 0,18°C par décennie.
Cela signifie que dans 15 ans, plus ou moins quelques années, nous pourrons jeter au panier l'accord de Paris qui dit que nous devons limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.... d'ici à 2100.
En fait, les 1,5 ont déjà été dépassés sur les terres émergées, qui se réchauffent plus vite que la moyenne, pendant que du côté de l'océan c'est l'inverse.
A 1,2 °C, nous avons déjà mis en route la fonte de l'essentiel de la calotte groenlandaise, nous ne sommes peut-être plus très loin de celle de l'Antarctique de l'Ouest (les deux combinés c'est potentiellement une élévation du niveau de la mer de plus de 10 m), nous voyons une partie de la forêt française dépérir, et 20 millions d'hectares ont brûlé en Australie (liste non limitative !).
Si nous pensons que "c'est trop dur" de changer nos chaudières, avoir des petites voitures et faire du vélo, acheter moins d'objets, ou devoir changer de métier dans le cadre de la reconversion de l'économie, cela ne va hélas pas nous garantir pour l'éternité contre la douleur et la peine. Elles seront juste "ailleurs", et - un jour - plus fortes."
(publié par Joëlle Leconte)
source et autres graphiques : http://www.columbia.edu/~mhs119/Temperature/
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10159601084867281
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Comment vivre les étés caniculaires ? Entretien avec le climatologue Jean Jouzel
https://www.franceinter.fr/emissions/chacun-sa-route/chacun-sa-route-03-aout-2020
...S'il semblerait que nous ayons du mal à nous accoutumer aux 40° degrés, cela n'est qu'un présage des 50° degrés qui pourraient apparaître sur le territoire...
Nos économies ne sont pas adaptés à des températures plus élevées…Le #ChangementClimatique pourrait être encore plus dévastateur pour l’économie que nous l’imaginions, même dans la plupart des pays riches…
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+ 2°C de réchauffement à la surface des continents: nous y sommes !
https://dr-petrole-mr-carbone.com/2c-de-rechauffement-a-la-surface-des-continents-nous-y-sommes/
+ 2°C de réchauffement à la surface des continents: nous y sommes ! Lissée sur les cinq dernières années, la température mensuelle moyenne à la surface des continents de l’hémisphère nord, dépasse de +1,5 °C la moyenne du XXe siècle, soit environ +2°C depuis la fin du XIXe siècle. Et 2020 rivalise toujours avec 2016 pour le titre de l’année la plus chaude.
2020 sera probablement l'année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, par Jeff Berardelli
Alors que l'attention du public est consumée par l'inquiétude face à la pandémie mondiale et les protestations contre les injustices sociales, la condition chronique du changement climatique continue de s'aggraver. En fait, il est de plus en plus probable que 2020 sera l'année la plus chaude au monde depuis que des données ont été recueillies, remontant à la fin du XIXe siècle.
Les températures de mai 2020 ont été analysées par quatre organismes de référence en matière de données climatiques, dont la NASA, la NOAA, Berkeley Earth et l'agence européenne Copernicus. La conclusion est unanime : Le mois de mai dernier a été le plus chaud jamais enregistré au niveau mondial, la NOAA ayant averti qu'il était virtuellement à égalité avec mai 2016.
Selon la NOAA, l'un des rares endroits sur Terre à être plus frais que la moyenne en mai a été une grande partie du Canada et de l'est des États-Unis. Mais cela n'a pas beaucoup contribué à contrecarrer la chaleur globale de 2020.
Pour l'année en cours, la NASA et la Terre de Berkeley classent 2020 comme la deuxième année la plus chaude au monde, une ombre derrière 2016. C'est particulièrement impressionnant si l'on considère qu'en 2016, il y a eu un Super El Niño. Pendant les années d'El Niño, l'océan Pacifique tropical libère une chaleur abondante dans l'atmosphère et des années record de chaleur sont attendues. Cette année, il n'y a pas d'El Niño.
De plus, nous sommes actuellement au bas de la période minimale de 11 ans, une période où l'énergie solaire entrante diminue. C'est une preuve supplémentaire que les minimums solaires n'ont pas d'impact substantiel sur le climat.
Pour mettre les choses en perspective, les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde se sont toutes produites depuis 2015, et il est fort probable que cette tendance se poursuive en 2020.
La visualisation du climatologue Ed Hawkins, désormais célèbre sous le nom de #WarmingStripes, offre un moyen simple d'appréhender ces changements spectaculaires. A la demande de CBS News, Hawkins a généré cette image ci-dessous (voir sur le site) montrant les anomalies de température de janvier à mai, de 1850 à 2020, 1850 commençant à gauche. Chaque ligne représente une année, avec le bleu pour les températures plus fraîches que la normale et le rouge pour les températures plus chaudes que la normale - les plus rouges apparaissant en 2016 et 2020.
Cette visualisation est devenue un symbole mondial du changement climatique, inspirant des installations artistiques, la façade d'une gare et même le logo de la commission spéciale de la Chambre des représentants des États-Unis sur la crise climatique. En fait, pour marquer le solstice d'été plus tard dans la semaine, des centaines de milliers d'utilisateurs de médias sociaux devraient participer à la campagne ShowYourStripes de cette année le jeudi 18 juin, en affichant les Warming Stripes de leur ville.
Comme l'Arctique se réchauffe deux fois plus vite que la planète dans son ensemble, les rayures les plus rouges se trouveront probablement dans les villes du Grand Nord. En mai, les températures mondiales ont été fortement augmentées par la chaleur étonnante de la Sibérie occidentale, où certaines régions ont enregistré 18 degrés Fahrenheit de plus que la normale pour le mois. Dans l'ensemble, la Sibérie occidentale a enregistré une moyenne de 10 degrés au-dessus de la normale pour le mois de mai, effaçant ainsi tout ce qui avait pu être observé auparavant.
Ce qui est peut-être encore plus impressionnant, c'est que cette chaleur relative persiste depuis décembre, avec des températures moyennes en Sibérie occidentale également supérieures de 10 degrés Fahrenheit à la normale - le double de l'écart précédent par rapport à la moyenne en 2016.
En tant que post-doc au sein du département des sciences atmosphériques de l'université d'État du Colorado, Zack Labe étudie les changements dans l'Arctique pour gagner sa vie :
"La chaleur sibérienne est vraiment remarquable. Ce n'est pas seulement l'ampleur de la chaleur, mais ce qui est plus frappant, c'est sa persistance", déclare Zack Labe.
Pour mettre la chaleur en perspective, le 23 mai, la ville sibérienne de Khatanga, située à l'extrême nord du cercle arctique, a atteint 78 degrés Fahrenheit (25,5556°C). C'était 46 degrés (7,77778°C) au-dessus de la normale et a pulvérisé le précédent record de 22 degrés, un record pratiquement inconnu. Puis, le 9 juin, Nizhnyaya Pesha, une région située à 900 miles au nord-est de Moscou, près de la mer de Barents, dans l'océan Arctique, a atteint un étouffant 86 degrés Fahrenheit (30°C), soit 30 degrés au-dessus de la normale.
La chaleur moyenne en Russie de janvier à mai est si remarquable qu'elle correspond à la normale prévue pour 2100 si la tendance actuelle des émissions de carbone qui piègent la chaleur se poursuit. Sur l'image ci-dessous, les données pour 2020 sont presque hors normes et correspondent à ce que les modèles climatiques prévoient pour de nombreuses décennies à venir. (-> https://twitter.com/ClimateFlav…/status/1272148815127080961… )
Cela conduit à la question suivante : quelle est la cause de cette chaleur extraordinaire ? Les climatologues s'empressent toujours de souligner que les événements individuels ne sont pas causés par le changement climatique, mais que ce dernier agit comme un amplificateur. Une bonne analogie est celle d'un subwoofer sur une chaîne stéréo - le son existe déjà, mais l'amplificateur amplifie le son et le diffuse.
"Au cours des dernières années, nous avons observé des événements remarquablement extrêmes dans l'Arctique en raison de températures plus élevées que la moyenne", explique M. Labe. En réfléchissant au mois de mai, qui a été le plus chaud jamais enregistré dans l'Arctique, il a déclaré : "Bien qu'il soit difficile d'attribuer cet événement, surtout pour comprendre tous les facteurs, il est cohérent avec le changement climatique dans l'Arctique".
Bien que cela n'explique pas tout, une explication communément acceptée pour les régions de l'Arctique ou proches de l'Arctique qui connaissent ces remarquables périodes de chaleur est le déclin de la glace de mer, et dans certains cas de la couverture neigeuse, en raison du réchauffement rapide des températures. L'absence de glace blanche, et l'augmentation correspondante des zones sombres des océans et des terres, signifie que moins de lumière est réfléchie et plus est absorbée, créant une boucle de rétroaction et chauffant la zone de manière disproportionnée.
(L'image ci-dessous est un classement mensuel produit par Labe montrant tous les mois depuis janvier 1979 dans l'Arctique. Le bleu représente les mois plus frais que la normale, et le rouge signifie plus chaud que la normale. Le classement numérique pour chaque mois et chaque année est indiqué dans chaque case, le mois de mai 2020 se classant en première position.)
Le réchauffement spectaculaire de ces dernières années est en train de remodeler rapidement l'Arctique. Au cours des quatre dernières décennies, le volume de la glace de mer a diminué de 50 %. Le réchauffement et l'assèchement du paysage entraînent des incendies arctiques sans précédent, l'été 2019 étant la pire saison des incendies jamais enregistrée. En ce moment, ce que l'on appelle les feux zombies - des feux qui n'ont jamais été tout à fait éteints pendant l'hiver - reprennent de plus belle.
Dans certains cas, le sol cède littéralement sous l'effet de la fonte du permafrost. Cela a entraîné l'apparition de plusieurs énormes cratères en Sibérie, que les scientifiques associent à l'amplification de l'Arctique due au changement climatique provoqué par l'homme.
En fait, il y a quelques semaines à peine, dans la ville sibérienne de Norilsk, il semble avoir été tenu compte de la fuite de plus de 20 000 tonnes de diesel d'un réservoir de réserve d'une centrale électrique. L'accident de carburant - l'un des plus importants de l'histoire moderne de la Russie - a coloré les rivières avoisinantes en rouge cramoisi et a incité le président russe Vladimir Poutine à déclarer l'état d'urgence. Les responsables russes ont attribué l'accident à la fonte du permafrost.
La persistance de l'air chaud en Sibérie et dans l'ensemble de l'Arctique a conduit les scientifiques de la NASA et de la Terre de Berkeley à augmenter leurs chances que 2020 soit l'année la plus chaude jamais enregistrée. Même si 2020 est actuellement la deuxième année la plus chaude après 2016, la Terre de Berkeley donne à 2020 89 % de chances de devenir l'année la plus chaude. La NASA a également augmenté son estimation des chances à 72%.
Gavin Schmidt, le directeur de l'Institut Goddard pour les études spatiales de la NASA, explique que la raison pour laquelle la confiance grandit dans le fait que cette année sera la plus chaude au monde est liée à l'absence d'El Niño.
"Normalement, les années records commencent par un grand El Niño [comme 2016] et les anomalies diminuent au cours de l'année", a-t-il déclaré.
En d'autres termes, lors des années d'El Niño, la chaleur relative diminue généralement au fur et à mesure que l'année avance. Cependant, Schmidt explique que:
"cette année est étrange car nous n'avons pas commencé avec un El Niño, et donc statistiquement nous ne nous attendons pas à ce que les anomalies diminuent". Cela signifie qu'il y a de fortes chances que les températures restent chaudes. Schmidt en conclut qu'"il est possible que nous rattrapions et dépassions 2016 d'ici la fin de l'année".
Une autre considération est la récente diminution de la pollution due au verrouillage de la pandémie mondiale. La combustion des combustibles fossiles libère des particules comme les aérosols, qui réfléchissent généralement la lumière du soleil vers l'espace, ce qui maintient la Terre un peu plus fraîche qu'elle ne le serait autrement. Cependant, la diminution spectaculaire à court terme des polluants atmosphériques pourrait permettre à davantage de lumière solaire de pénétrer dans l'atmosphère, ce qui réchaufferait encore plus le climat.
Selon M. Schmidt, cela n'a pas encore été pris en compte dans les prévisions, mais cela pourrait faire pencher la balance :
"Ce sera un effet réel. Ce ne sera pas énorme, mais cela pourrait faire la différence entre un record ou non".
(publié par Joëlle Leconte)
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10159428214427281
Les scénarios climatiques les plus pessimistes pourraient être sous-estimés, selon ce que les nouvelles données sur les nuages tendent à montrer.
Les scientifiques ont déclaré que les pires scénarios de réchauffement de la planète pourraient devoir être revus à la hausse à la lumière d'une meilleure compréhension du rôle des nuages.
Des données de modélisation récentes suggèrent que le climat est considérablement plus sensible aux émissions de carbone qu'on ne le pensait auparavant, et les experts ont déclaré que les projections pouvaient être "incroyablement alarmantes", tout en soulignant que des recherches supplémentaires seraient nécessaires pour valider les nouveaux chiffres.
Les résultats de modélisation de plus de 20 institutions sont en cours de compilation pour la sixième évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations unies, qui devrait être publiée l'année prochaine.
Par rapport à la dernière évaluation de 2014, 25 % d'entre eux montrent une forte augmentation de la sensibilité du climat de 3C à 5C - la quantité de réchauffement prévue pour un doublement du dioxyde de carbone atmosphérique par rapport au niveau préindustriel de 280 parties par million. Cela a choqué de nombreux observateurs chevronnés, car les hypothèses sur la sensibilité du climat sont restées relativement inchangées depuis les années 1980.
"C'est une préoccupation très profonde", a déclaré Johan Rockström, le directeur de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat. "La sensibilité au climat est le saint Graal de la science climatique. C'est le principal indicateur du risque climatique. Depuis 40 ans, elle se situe autour de 3C. Maintenant, nous commençons soudainement à voir sur de grands modèles climatiques et grâce à de meilleurs supercalculateurs que les choses pourraient être pires que nous le pensions".
Il a déclaré qu'une sensibilité du climat supérieure à 5C réduirait la marge de manœuvre de l'homme pour réduire les pires impacts du réchauffement climatique. "Nous n'aurions plus de place pour un atterrissage en douceur à 1,5°C [au-dessus des niveaux préindustriels]. Le mieux que nous puissions viser est 2C", a-t-il déclaré.
Les projections les plus pessimistes au-delà de 5C ont été réalisées par plusieurs des principaux organismes de recherche sur le climat, notamment le Hadley Centre du Met Office britannique et le modèle communautaire du système terrestre de l'UE.
Timothy Palmer, professeur de physique climatique à l'université d'Oxford et membre du conseil consultatif du Met Office, a déclaré que ce chiffre élevé a d'abord rendu les scientifiques nerveux. "C'était bien en dehors des estimations précédentes. Les gens ont demandé s'il y avait un bogue dans le code", a-t-il déclaré. "Mais cela s'est réduit à des changements relativement mineurs dans la façon dont les nuages sont représentés dans les modèles".
❗️L'évaluation du rôle des nuages est l'un des domaines les plus incertains de la science du climat car ils sont difficiles à mesurer et, selon l'altitude, la température des gouttelettes et d'autres facteurs, peuvent jouer un rôle de réchauffement ou de refroidissement. Depuis des décennies, cette question fait l'objet de vives controverses au sein des milieux universitaires.❗️
Les précédents rapports du GIEC avaient tendance à supposer que les nuages auraient un impact neutre parce que les rétroactions de réchauffement et de refroidissement s'annuleraient mutuellement. Mais depuis un an et demi, de plus en plus de preuves montrent que l'effet net sera un réchauffement. Ces preuves sont basées sur des modèles informatiques à résolution plus fine et sur la microphysique avancée des nuages.
"Les nuages détermineront le sort de l'humanité - que le climat soit une menace existentielle ou un inconvénient avec lequel nous apprendrons à vivre", a déclaré M. Palmer. "Les modèles les plus récents suggèrent que les nuages aggraveront la situation".
Dans un article récent de la revue Nature, M. Palmer explique comment le nouveau modèle du Centre Hadley qui a produit le chiffre 5+C sur la sensibilité du climat a été testé en évaluant sa précision dans la prévision météorologique de court terme. Cette technique de test avait mis en évidence les défauts des modèles précédents, mais dans le cas le plus récent, les résultats ont renforcé les estimations. "Les résultats ne sont pas rassurants - ils soutiennent les estimations", a-t-il écrit. Il demande que d'autres modèles soient testés de la même manière.
"C'est vraiment important. Le message au gouvernement et au public est qu'il faut prendre au sérieux cette grande sensibilité climatique. Nous devons réduire les émissions aussi vite que possible", a-t-il déclaré.
Le GIEC devrait inclure le chiffre de 5+C de sensibilité climatique dans son prochain rapport sur l'éventail des résultats possibles. Les scientifiques avertissent qu'il s'agit d'un travail en cours et que des doutes subsistent car un chiffre aussi élevé ne correspond pas aux données historiques.
Catherine Senior, responsable de la compréhension du changement climatique au Centre Hadley du Met Office, a déclaré que davantage d'études et de données étaient nécessaires pour comprendre pleinement le rôle des nuages et des aérosols.
"Ce chiffre pourrait être incroyablement alarmant s'il est juste", a-t-elle déclaré. "Mais en tant que scientifique, ma première réponse est : pourquoi le modèle a-t-il fait cela ? Nous en sommes encore au stade de l'évaluation des processus à l'origine des différentes réponses".
Tout en reconnaissant la persistance de l'incertitude, Mme Rockström a déclaré que les modèles climatiques pourraient encore sous-estimer le problème parce qu'ils ne tiennent pas pleinement compte des points de basculement de la biosphère.
"Plus nous apprenons, plus le système terrestre semble fragile et plus nous devons agir rapidement", a-t-il déclaré. "Cela donne un argument encore plus fort pour sortir de cette crise Covid-19 et avancer à toute vitesse vers la décarbonisation de l'économie".
Un papier signé Jonathan Watts ( https://twitter.com/jonathanwatts?lang=fr ) pour The Guardian.
(publié par Joëlle Leconte)
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10159413578277281
https://www.theguardian.com/environment/2020/jun/13/climate-worst-case-scenarios-clouds-scientists-global-heating?__twitter_impression=true&fbclid=IwAR2mKY6c5bEmfJn4iIf47UUy9V1VJRtuiOB_URD17Fl3BNrd3RnVLU00JGQ
..Des conditions de température et d’humidité que le corps humain est incapable de supporter ont été atteintes pour la première fois dans l’histoire des mesures météorologiques..Les climatologues n'attendaient pas l'émergence de telles conditions à cause du réchauffement avant 2050...
Futur des zones climatiques viables pour l'humanité
«Un article tout juste publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (US) montre que, pendant des milliers d'années, les hommes se sont sédentarisés dans une "bande climatique" caractérisée par une température annuelle moyenne proche de 15°C, et des précipitations annuelles moyennes proches de 1000 mm.
Ce sont typiquement les conditions rencontrées en Europe, alors que la productivité primaire des écosystèmes est maximale avec des températures et surtout des précipitations nettement plus élevées.
Question : pourquoi ? L'hypothèse dominante est que cette T moyenne correspond à un optimum pour effectuer le travail de force lié à l'agriculture, ainsi que l'optimum pour la "créativité intellectuelle". Cela expliquerait que le maximum de production économique dans le monde moderne s'observe aujourd'hui au même endroit.
+5°C de T moyenne, de ce fait, engendrera(it) un déplacement massif "hors zone de confort" pour l'essentiel de la population. 1,5 à 3 milliards d'hommes (dont l'essentiel de l'Inde et de l'Asie du SE) pourraient se retrouver, d'ici à 2070, dans des zones à plus de 29°C de moyenne annuelle, où, actuellement, la sédentarisation est impossible.
Décarbonons ! C'est plus urgent que jamais…»
Jean Marc Jancovici
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10159298986847281
(article ci dessous)
Nous montrons que pendant des milliers d'années, les humains se sont concentrés dans un sous-ensemble étonnamment étroit des climats disponibles sur Terre, caractérisé par des températures a...
La température maximale admissible dans un environnement humide va bientôt devenir la principale cause de décès, posté le 21 mai 2016 par Kevin Hester.
Alors que la catastrophe du changement climatique devient plus extrême, la principale cause de décès sur la planète sera l'atteinte pour les humains à leur température maximale admissible.
Robertscribbler (blogeur sur le climat) a écrit sur ce phénomène ici :
Des températures et un taux d'humidité élevés jamais vus auparavant sont à l'origine de milliers de malaises et de centaines de décès dus à la chaleur en Inde. Dans certains endroits, les relevés approchaient les 35 C - un niveau de chaleur latente jamais atteint par les humains avant que la combustion des combustibles fossiles n'oblige la planète à se réchauffer rapidement. Un niveau largement reconnu comme la limite de l'endurance physique humaine et dont l'excitation plus fréquente engagerait la race humaine à endurer un nombre croissant d'épisodes de chaleur mortelle. Une limite que des scientifiques comme le Dr. James Hansen ont averti qu'elle serait dépassée si le réchauffement de la planète dû à l'homme n'était pas stoppé".
(English) https://robertscribbler.com/…/wet-bulb-near-35-c-heatwave-…/
Résumé pour calculer la température du bulbe humide.
"Dans une étude récente avec Matt Huber, nous avons montré qu'il ne faut pas tant de degrés de réchauffement climatique pour que le stress thermique estival de pointe devienne (parfois) insurmontable, dans de nombreuses régions du monde actuellement très peuplées".
"Nous sommes arrivés à cette conclusion en considérant une grandeur météorologique appelée température du "thermomètre humide". Vous mesurez cette quantité avec un thermomètre normal dont le bulbe est recouvert d'un tissu humide. Elle est toujours inférieure à la température habituelle ou "sèche" ; la valeur de cette température dépend de l'humidité, à 100 % d'humidité (dans un nuage ou un brouillard), elles correspondent exactement. À Sydney et Melbourne, même pendant les périodes les plus chaudes, le "thermomètre humide" atteint généralement son maximum dans les 20°C. Les valeurs les plus élevées au monde se situent entre 30 et 31°C, pendant les pires épisodes de chaleur et d'humidité en Inde, en Amazonie et dans quelques autres endroits très humides.
Centre de recherche sur le changement climatique (CCRC) - Université de Nouvelle-Galles du Sud, Sydney NSW Australie, article partagé ici : What is Wet Bulb temperature ? (English) http://web.science.unsw.edu.au/~stevensherwood/wetbulb.html
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) modifié par Laurent Rouchairoles
Source : https://kevinhester.live/…/wet-bulb-temperature-soon-to-b…/…
Note du traducteur : L'exposition mortelle semble arrivé si on reste plus de 6 heures (~) en température d'exposition !?
En Inde (et ailleur) en été on atteint plus de 40°c https://earth.nullschool.net/… le misery index (MI) n'est pas la température de thermomètre humide mais à mon avis cela donne une idée de la problématique.
Misery Index
perceived air temperature as combination of heat index and wind chill
Index de la misère
la température de l'air perçue comme la combinaison de l'indice de chaleur et du refroidissement éolien
Pour aller plus loin :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_chaleur
https://fr.wikipedia.org/…/Température_au_thermomètre-globe…
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10159062445037281
Deux chercheurs américains ont publié ce mercredi une étude selon laquelle un tiers des espèces de plantes et d’animaux pourrait disparaître d’ici 2070. Les scientifiques ont analysé de nombreuses données issues d’études sur les déplacements des animaux mais aussi sur les extinctions récentes et les projections climatiques, rapporte un article de l’Université d’Arizona relayé par Slate....
Neuf “points de bascule” qui pourraient être déclenchés par le changement climatique
La marche persistante d’un climat en réchauffement se manifeste par une multitude de changements continus et progressifs. Les niveaux de CO2 dans l’atmosphère. La teneur en chaleur des océans. L’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale. Chacune s’élève d’année en année, alimentée par les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine. Et si les records climatiques sont régulièrement battus, l’impact cumulatif de ces changements pourrait également entraîner des changements radicaux et irréversibles dans des parties fondamentales du système terrestre.
Ces “points de bascule” sont des seuils où un changement minuscule pourrait faire basculer un système dans un état complètement nouveau.
Imaginez un enfant qui se pousse du haut d’un toboggan de terrain de jeu. Il y a un point au-delà duquel il est trop tard pour que l’enfant s’empêche de glisser. Passez ce seuil et l’enfant continue inévitablement vers un état différent — en bas du toboggan plutôt qu’en haut.
Dans cet article, Carbon Brief explore neuf points de bascule clés à travers le système terrestre, de l’effondrement des calottes glaciaires et du dégel du permafrost, au déplacement des moussons et au dépérissement des forêts.
(publié par J-Pierre Dieterlen)
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10159001465702281
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Neuf "points de bascule" qui pourraient être déclenchés par le changement climatique
La marche persistante d'un climat en réchauffement se manifeste par une multitude de changements continus et progressifs. Les niveaux de CO2 dans l'atmosphère. La teneur en chaleur des océans ...
Alors que l’année 2019 a été l’une des plus chaudes enregistrées, les pics de chaleur vont se multiplier à l’avenir et toucher un habitant d’Occitanie sur deux...avec une pointe jamais atteinte à Vérargues dans l’Hérault à 46 °C...Des températures exceptionnelles pour les habitants d’Occitanie, mais auxquelles ils vont devoir s’habituer....
Six Français sur dix déjà menacés par les risques climatiques Les accidents climatiques recensés en France ces dernières décennies étaient majoritairement des inondations mais ce sont les vagues de chaleur qui ont fait le plus de victimes, indique un rapport du ministère de la Transition écologique....
Les sombres prévisions climatiques ont aussi un lourd impact économique. C'est ce que chiffre un rapport du cabinet international McKinsey Global publié ce vendredi.
Les violents incendies qui ravagent l'Australie sont peut-être la première illustration de ce qui nous attend à l'avenir.
Dans les 30 prochaines année, la hausse des températures va changer le monde. Mais pas de manière linéaire. Par à-coups, à la suite de catastrophes climatiques.
L'évolution du climat fonctionnera "par "chocs" dès lors que des seuils "physiques et biologiques" seront franchis, avec des effets majeurs sur le capital humain et naturel", selon l'étude.
Premier danger majeur : la hausse des températures. "Le nombre de personnes vivant dans des zones où le risque caniculaire est élevé passerait de zéro aujourd'hui à entre 250 et 350 millions d’ici à 2030. En Inde, à la même échéance, entre 160 et 200 millions de personnes seraient exposées à hauteur de 5 % à une probabilité d’occurrence de canicules dépassant le seuil de survie d'un être humain en bonne santé", note McKinsey.
Le réchauffement des océans ne sera pas sans conséquences pour les poissons qui y vivent. Et les hommes qui travaillent dans la pêche. Le changement climatique "pourrait réduire l’accessibilité aux ressources halieutiques, affectant les moyens de subsistance de 650 à 800 millions de personnes qui dépendent des revenus de la pêche", note le rapport.
En raison des conditions climatiques extrêmes, "la part moyenne des heures annuelles de travail en plein air perdues en raison de la chaleur extrême dans les régions exposées du monde entier passerait de 10% aujourd'hui à 15% d'ici à 2030 et à 20% d'ici à 2050", selon les consultants internationaux du cabinet.
Les impacts socio-économiques du changement climatique commencent à sérieusement inquiéter les décideurs. Le risque climatique est au coeur du Global Risks Report 2020, l'étude traditionnelle faite auprès de 750 experts et décideurs mondiaux en amont du Forum de Davos. Pour la première fois, tous les grands risques anticipés sont environnementaux, et à long terme, le climat est présenté comme le plus important.
Et pour cause, entre impact sur les conditions de travail, perturbation des systèmes alimentaires avec la fragilisation de l'agriculture dans certaines régions du monde, destruction des infrastructures en raison des catastrophes naturels ou encore disparition de pans du patrimoine naturel : l'économie ne sortira pas indemne de la crise climatique.
Le rapport de McKinsey invite à une "vaste réévaluation des actifs" au regard de leur exposition au risque climatique.
Un exemple : "En Floride, les pertes dues aux inondations pourraient dévaluer les habitations exposées par rapport aux habitations non exposées de 15% à 35% (soit d’une valeur totale de 30 à 80 milliards de dollars) d'ici à 2050. Cela entrainerait dans certaines de l’Etat une réduction des recettes de l'impôt foncier pouvant aller jusqu'à 30%."
Les pays du Sud ( et en voie de développement) restent les plus exposés. " Leurs climats sont plus proches des seuils physiques, ces régions dépendent davantage du travail en plein air et du capital naturel et disposent de moins de moyens financiers pour s'adapter rapidement", note l'étude.
A contrario, certains pourraient tirer leur épingle du jeu : " Les changements climatiques pourraient profiter à certains pays où les rendements agricoles pourraient s'améliorer comme au Canada et en Russie".
...Avec un seul degré de réchauffement global mesuré actuellement par rapport à l’ère pré-industrielle, le monde fait face à une recrudescence de phénomènes extrêmes, canicules, sécheresses, inondation ou cyclones......
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Climat : une mauvaise nouvelle de 6000 ans
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/12/12/climat-une-mauvaise-nouvelle-de-6000-ans/
Les modèles de climat qui nous promettent le changement climatique le plus fort ont raison. C’est la conclusion d’une équipe de chercheurs de Corée du Sud et des Etats-Unis dans un article (1) paru hier dans la revue Sciences Advances. Une conclusion venue… du nord et du passé.....
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Climat : les températures mettent le turbo
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/11/24/climat-les-temperatures-mettent-le-turbo/
Le changement climatique accélère son tempo. Sous les coups de boutoirs d’un effet de serre lui aussi en phase d’accélération. Démonstration en quelques graphiques....
« La situation est pire, bien pire que vous ne l’imaginez ». L’introduction de La Terre inhabitable, vivre avec 4°C de plus, écrit par le journaliste américain David Wallace-Wells, pose le décor de la terreur à venir. A quoi ressemblerait notre monde avec 4°C de plus ?......
...Ce début de mois d'octobre est globalement marqué par de fortes anomalies de températures dans l'hémisphère nord : de très nombreux records mensuels de températures ont été battus, dans de très nombreux pays. Les records chauds s'enchaînent depuis le début du mois et concernent des zones géographiques remarquablement étendues. Petit tour d'horizon d'un début octobre 2019 en surchauffe...
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Le carbone et le destin de la Terre
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/10/01/le-carbone-et-le-destin-de-la-terre-2/
... L’industrie humaine surclasse la géologie et la réduit à une action marginale sur le système climatique terrestre pour le facteur carbone/CO². Toutefois, notent les géologues, il est arrivé à la Terre de produire toute seule, sans l’intervention des humains qui n’existaient pas, des événements comparables en termes d’émissions de CO2. C’est arrivé cinq fois en 500 millions d’années. Ces injections massives de carbone ont provoqué des cataclysmes climatiques, l’acidification des océans et… des extinctions massives d’espèces vivantes....
Nouvelles simulations climatiques : en route vers +7°C ? - Carbone 4
http://www.carbone4.com/analyse-nouvelles-simulations-climatiques/
La nouvelle est tombée le 17 septembre : les dernières simulations climatiques réalisées par différents laboratoires français suggèrent une augmentation de température pouvant aller jusqu’à +6 à +7°C en fin de siècle (par rapport à la période préindustrielle). C’est un degré de plus que les précédentes simulations. Que signifient ces nouvelles projections ? En quoi diffèrent-elles des précédentes ? Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Nous vous proposons un décryptage de ces derniers résultats scientifiques....
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États-Unis : une ville forcée de vivre la nuit
https://www.lepoint.fr/monde/etats-unis-une-ville-forcee-de-vivre-la-nuit-20-09-2019-2336948_24.php
À cause du réchauffement climatique, certains employés de Phoenix, en Arizona, commencent leur journée de travail à 22 heures....
"Bonjour à tous, aujourd'hui 8 août 2030, 21e jour consécutif de canicule [...] Le mercure pourrait localement dépasser pour la première fois les 50°C "...Voilà à quoi pourrait ressembler le bulletin météo de 2030 si nous ne faisons rien.....
De nouvelles simulations numériques du climat, passé et futur, dont les conclusions viennent d'être livrées, prévoient un réchauffement plus important en 2100 : l'augmentation de la température moyenne atteindrait 6 à 7 °C en 2100 selon le scenario le plus pessimiste, soit 1 °C de plus que dans les précédentes estimations......
Jean Jouzel, membre du GIEC: "Sans actions, on va dans le mur"
https://www.letemps.ch/societe/jean-jouzel-membre-giec-actions-on-va-mur
Jean Jouzel, membre du GIEC: «Sans actions, on va dans le mur» L’éminent climatologue et glaciologue Jean Jouzel milite pour une révolution dans nos modes de vie, au nom du climat. Rencontre à l’occasion de la parution de son dernier essai........
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Temperature Anomalies by Country 1880-2017
Temperature Anomalies by Country 1880-2017 based on NASA GISTEMP data. 🎬 credits: Antti Lipponen http://bit.ly/2wgCshp
Ce vendredi 29 juin 2019, un pic de chaleur tout à fait exceptionnel a concerné la France et plus particulièrement les régions méditerranéennes. Cet évènement a nécessité la mise en place de la vigilance rouge pour la première fois depuis la mise en place du système de vigilance météorologique le 1er octobre 2001. (la vigilance canicule a été mise en place en 2004 excluant la canicule de 2003).....
...Un emballement climatique mesurable, palpable, subit et inquiétant pour nous frigoristes..................................
Un rapport sénatorial alerte sur le fait que la France n’est pas suffisamment préparée aux impacts du changement climatique qui vont être décuplés d’ici la moitié du siècle. Si les politiques se focalisent essentiellement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour éviter l’ingérable, les auteurs appellent à ne pas laisser de côté les stratégies d’adaptation, afin de pouvoir aussi gérer l’inévitable......
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Les climatologues s'inquiètent : les nouveaux modèles pointent vers un réchauffement de 5°C
https://reporterre.net/Les-climatologues-s-inquietent-les-nouveaux-modeles-pointent-vers-un
Les modèles du climat continuent à s’améliorer. Mais la tendance qu’ils font apparaitre inquiète les scientifiques : le réchauffement en cas de doublement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère serait plus important qu’on ne le prévoyait jusqu’à récemment.....
Les vagues de chaleur : Nombre de jours de chaleur létale
Jean-Marc Jancovici : « “Je crève de chaud” : au sens littéral du terme, c'est bien ce qui pourrait nous (enfin à ceux qui seront encore vivants à ce moment là) arriver de plus en plus à l'avenir. Les conditions létales dépendent de la température et de l'humidité. Plus l'air ambiant est humide, plus cela nous empêche de refroidir notre corps par la transpiration, et plus la température qui nous fait littéralement mourir de chaud (d'hyperthermie pour être précis) est basse.
Une carte interactive propose de visualiser, en fonction du scénario d'émission et de la date, le nombre de jours où le seuil est franchi dans le monde : https://lnkd.in/gez6HAP
En cliquant n'importe où sur cette carte on peut aussi faire apparaître le graphique de l'évolution du nombre de jours "mortels" en fonction du temps pour le scénario choisi et la localisation concernée.
Ci-dessous un exemple pour le scénario "avec mesures sans que ce soit 2°C - RCP 4.5" et 2050, c'est à dire quand nos enfants ont notre âge.
Les vagues de chaleur risquent donc, pour de vrai, de nous faire "crever de chaud"... et cela ne devrait pas contribuer à amener la paix sociale ! »
(publié par J-Pierre Dieterlen)
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10158201905462281
Stable pendant plus de mille ans, la concentration de CO2 dans l'atmosphère a explosé au XXe siècle
EN UN GRAPHIQUE - Malgré les accords de Paris en 2015, les émissions de CO2 ont continué de croître et la concentration dans l'atmosphère a encore atteint un nouveau record en 2017. Lire : " L...
Paris vient de battre un record : celui des journées à plus de 25°C. Nous en sommes à 88 (contre 87 en 1943 et 82 en 2003), ce qui confirme que le changement climatique est bel et bien en cours. Si la France restera habitable malgré une hausse du mercure, certains pays n'auront pas cette chance. C'est le cas par exemple de la Chine dont une partie sera inhabitable à partir de 2070...
"Donne moi ton lieu et ta date de naissance et je te dirai si tu pourras encore y vivre dans quelques années !" Tel est le principe de l'infographie animée mise en ligne par le New York Times il y a quelques jours alors que l'été 2018 s'est révélé, une fois encore, le plus chaud de l'histoire en France. En haut de page il suffit de renseigner votre commune et votre année de naissance, et si l'information est disponible, une animation interactive commence par vous donner le nombre de jours qui dépassait les 32 degrés durant l'année de votre naissance avant de vous embarquer dans le monde d'aujourd'hui et de vous livrer aux prévisions de demain...
Alors que la vague de chaleur atteint un nouveau pic cette semaine, un psychologue allemand explique pourquoi l’homme tend autant à se lamenter de la météo et comment il essaie d’en tirer profit
Il est dans la nature de l’homme de râler, mais peu d’occasions s’y prêtent autant que les périodes de fortes chaleurs ou de grand froid, explique à la Süddeutsche Zeitung le psychologue Michael Thiel. Alors que les températures outre-Rhin battent aussi des records cet été, le quotidien munichois a voulu comprendre comment la météo influe sur notre humeur.
Premier enseignement : si la tolérance aux nuisances se réduit radicalement en temps de canicule, c’est parce que “la chaleur stimule la testostérone – l’hormone chargée, entre autres, de réguler notre agressivité”, explique le psychologue. De plus, le fait que l’on ne puisse pas complètement se protéger contre la chaleur aggrave la situation. “Même si on se promenait nu, il serait impossible d’enlever sa peau. C’est cette perte de maîtrise que beaucoup de personnes vivent mal.”
Deuxième enseignement, selon Thiel, il existe une typologie des râleurs : le râleur qui cherche avant tout à se ménager en demandant aux autres d’assumer ses tâches ; celui qui implose intérieurement et pour qui râler est un exutoire ; le râleur de solidarité, qui aime partager ses expériences avec d’autres ; le râleur qui cherche tout simplement l’attention ; et enfin le râleur habituel, celui qui râle… toujours. Dans tous les scénarios, il reste difficile de se soustraire au mouvement, explique Thiel : “Si vous cherchez à nuire à votre popularité, refusez le lamento ambiant. Râler ensemble éveille la solidarité. Celui qui ne participe pas se retrouve vite marginalisé.”
"Il va falloir vivre avec ces canicules durant plusieurs décennies"
https://www.tdg.ch/suisse/falloir-vivre-canicules-plusieurs-decennies/story/14390411
Chaleur et sécheresse accablent toute l'Europe. Le climatologue suisse Martin Beniston y voit de grands dangers. Interview....
La vidéo du réchauffement 1880/2017
La Nasa vient de publier sur Youtube une vidéo visualisant l'évolution des températures planétaires depuis 1880 - le début des relevés thermométriques - et jusqu'à décembre 2017. Selon l'...
http://huet.blog.lemonde.fr/2018/01/19/la-video-du-rechauffement-1880-2017/
/https%3A%2F%2Fwww.connaissancedesenergies.org%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Fimages_afp%2Fimage_breve_afp_pays.jpg)
GIEC: sauf action urgente, la température de la Terre aura atteint 1,5°C de réchauffement dès 2040
Le monde, dans les conditions actuelles, atteindrait dès les années 2040 +1,5°C de réchauffement, le premier des seuils fixés par l'accord climat de Paris, sauf à agir urgemment, selon un pro...
Ce n'est pas votre imagination, les étés sont de plus en plus chauds.
Des étés exceptionnellement chauds - qui était pratiquement inconnu dans les années 50 - sont devenus monnaie courante.
Les événements estivaux de cette année, comme les vagues de chaleur traversant le sud de l'Europe et des températures proches de 50°c au Pakistan, font partie de cette tendance plus large.
Le tableau ci-dessus (1), basé sur les données de James Hansen, scientifique à la retraite de la NASA et professeur à l'Université de Columbia, montre comment les températures estivales ont changé vers une chaleur plus extrême au cours des dernières décennies.
Pour créer les courbes en cloche, le Dr Hansen et deux collègues ont comparé les températures réelles de l'été pour chaque décennie depuis les années 1980 à une moyenne de base fixe. Au cours de la période de référence, de 1951 à 1980, environ un tiers des températures estivales locales dans l'hémisphère nord étaient dans ce qu'ils appelaient une gamme «proche de la moyenne» ou normale. Un tiers était considéré comme froid, un dernier tiers comme chaud.
Depuis lors, les températures des étés ont changé drastiquement, ont constaté les chercheurs. Entre 2005 et 2015, les deux tiers des valeurs étaient dans la catégorie chaude, et près de 15% étaient dans une nouvelle catégorie: extrêmement chaud.
Pratiquement, cela signifie que la plupart des étés sont maintenant chauds ou extrêmement chauds par rapport au milieu du 20ème siècle.
La grande augmentation des températures estivales sous la catégorie rouge sombre de la chaleur extrême est «juste en ligne» avec ce que les scientifiques s'attendent à voir alors que le climat de la Terre se réchauffe, a déclaré Todd Sanford, directeur de la recherche à Climate Central, une organisation à but non lucratif de science et de nouvelles .
Pour chaque période de temps ci-dessus, la répartition des températures d'été forme ce qu'on appelle une courbe en cloche car la plupart des mesures sont proches de la moyenne, formant une bosse, ou une cloche, au milieu (une gaussienne-NdT). Des températures plus extrêmes, qui se produisent moins fréquemment, diminue sur les cotés de la courbe, avec des vagues de chaleur sur la droite et de froid sur la gauche.
Comme la moyenne de la courbe - le sommet du pic - se déplace vers la droite au fil du temps, plus de températures dans plus d'endroits se retrouvent dans les catégories chaudes et extrêmement chaudes et de moins en moins dans la catégorie froide.
Les courbes du Dr. Hansen s'aplatissent, ce que certains ont suggéré, c'est une indication d'une plus grande variabilité de la température. Mais d'autres scientifiques du climat, y compris Zeke Hausfather, un analyste de systèmes énergétiques à l'Université de Californie, Berkeley, ont souligné que cet effet est principalement une réflexion que certaines parties du monde se réchauffent plus rapidement que d'autres. Il n'y a aucune preuve que les températures deviennent plus variables dans la plupart des régions du monde après que le réchauffement ait été pris en compte.
Les données du Dr Hansen "soulignent vraiment que les changements dans la moyenne, bien qu'ils semblent modestes, ont de grandes implications pour les extrêmes. Et c'est ce qui va affecter la société et les écosystèmes ", a déclaré le Dr Sanford. Les résultats révèlent ce qui s'est produit jusqu'à présent et donnent «un aperçu de ce qui se passera à l'avenir».
(publié par J-Pierre Dieterlen)
(1) animation visible sur le site original ci dessous :
La France pourrait connaître des pics de chaleur de plus de 50 °C à la fin du siècle
Selon une modélisation de chercheurs français, en 2100, les températures maximales pourraient dépasser de 6 à 13 °C les records historiques. Les pics de chaleur des dernières semaines, marqu...
A cause des fortes chaleurs, les oisillons y laissent des plumes
Les bébés oiseaux n'aiment pas du tout quand le mercure monte...
http://www.20minutes.fr/insolite/2107411-20170720-cause-fortes-chaleurs-oisillons-laissent-plumes
Canicule: "Les vagues de chaleur s'étalent aujourd'hui dans le temps"
http://www.20minutes.fr/planete/2106283-20170718-canicule-vagues-chaleur-etalent-aujourdhui-temps
..les expertises des climatologues prévoient des épisodes de fortes chaleurs de durée toujours plus longue, liés au réchauffement climatique. Les vagues de chaleurs s’observent tôt dans l’été (comme celle du 18 au 23 juin) et tard en août, ce qui est très rare. Elles s’étalent aujourd’hui dans le temps...il y a 3 jours, nous avons battu le record absolu de chaleur en Espagne à Grenade avec 46°C et à Cordoue avec 47°C...Le problème principal reste la destruction des espèces et la montée des eaux. Le bouleversement de l’écosystème est trop rapide...
Réchauffement climatique: Une ville en Iran établit un nouveau record mondial de chaleur
La ville d'Ahvaz, en Iran, aurait établi un nouveau record mondial de canicule. Il y a fait la température écrasante 53,7°C dans la journée du jeudi 29 juin, un record relevé par Etienne Kapi...
Canicule de juin, une vague de chaleur historique appelée à se répéter
30/06/2017 La France a connu du 18 au 22 juin une canicule remarquable par sa précocité et son intensité. De tels évènements sont-ils amener à se multiplier avec le changement climatique ? Da...
http://www.meteofrance.fr/actualites/51243649-canicule-et-changement-climatique
Sans une réduction drastique des gaz à effet de serre, les trois quarts des habitants de la planète seraient exposés à des vagues de chaleur potentiellement mortelles à la fin du siècle.
Alors qu’une partie de la France est placée en vigilance orange pour la canicule, une étude se penche sur le risque de « mourir de chaud », au sens propre. Publiée en ligne lundi 19 juin dans la revue Nature Climate Change, elle conclut que ce danger guette aujourd’hui près d’un individu sur trois dans le monde. Une proportion qui pourrait grimper à trois sur quatre à la fin du siècle, si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent à leur rythme actuel.
Pour poser ce diagnostic, une équipe américano-britannique de dix-huit chercheurs, dont la plupart travaillent à l’université de Hawaï, a compilé la littérature scientifique documentant les cas de mortalité supplémentaire associée à des vagues de chaleur, entre 1980 et 2014. Elle en a identifié 783, observés dans 164 villes de 36 pays. Parmi eux figurent la canicule de l’été 2003, à l’origine de 70 000 morts excédentaires en Europe, dont environ 20 000 en France, et près de 5 000 à Paris, celle de 2010, à laquelle sont imputés 55 000 décès supplémentaires en Russie, dont près de 11 000 à Moscou, ou celle qui avait frappé Chicago en juillet 1995, responsable de plus de 700 morts.
Les auteurs ont ensuite croisé ces données avec les paramètres climatiques enregistrés lors de ces épisodes : température de l’air, taux d’humidité relative, ensoleillement, vitesse du vent… Ils en ont déduit que le facteur déterminant, pouvant altérer la capacité de thermorégulation de l’organisme humain et provoquer un état d’hyperthermie, était le couple température-humidité, cette dernière renforçant la chaleur ressentie. Ils ont alors calculé un seuil à partir duquel l’association de ces conditions ambiantes peut devenir fatale.
Les chercheurs n’affirment évidemment pas que le dépassement de ce seuil conduit à un trépas inéluctable, mais simplement qu’il expose à un « coup de chaud » potentiellement mortel. Différentes parades peuvent en effet être mises en œuvre pour éviter une telle extrémité, allant de l’équipement individuel en système de climatisation jusqu’à la politique publique de prévention.
Les tropiques en surchauffe
A l’aune de ce critère, l’équipe a établi qu’en 2000, le seuil fatidique de température et d’humidité a été franchi, pendant au moins vingt jours, sur environ 13 % de la surface continentale de la planète, abritant 30 % de la population mondiale.
Lire aussi : Tous les indicateurs du réchauffement climatique sont au rouge
Qu’en sera-t-il demain ? La menace ne va faire que s’amplifier, répondent les auteurs. Son niveau dépendra toutefois de celui des émissions futures de gaz à effet de serre. Dans le scénario le plus optimiste du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui suppose une réduction rapide et drastique de ces émissions et limite ainsi à 1 °C le réchauffement en 2100, la zone de danger concernerait 27 % de la surface du globe et 48 % de la population à la fin de ce siècle. Dans le scénario le plus pessimiste, avec lequel les rejets carbonés conservent une courbe ascendante entraînant un réchauffement moyen de 3,7 °C en 2100, ce sont 47 % du territoire et 74 % des individus qui seraient mis en péril.
Face au risque de surchauffe, tous ne sont cependant pas égaux. Bien que les modèles des climatologues prévoient des hausses de température plus marquées aux latitudes élevées, les régions tropicales seront « exposées de façon disproportionnée à davantage de jours avec des conditions climatiques potentiellement mortelles », prédisent les chercheurs.
La raison en est l’humidité importante qui y prévaut toute l’année, ce qui fera dépasser la cote d’alerte même avec une moindre montée du thermomètre. Partout, en revanche, la menace sera aggravée par le vieillissement de la population et sa concentration croissante dans les zones urbaines, sujettes au phénomène des îlots de chaleur.
Lire aussi : La température des villes les plus peuplées pourrait croître de 8 °C d’ici à 2100
« Prix ultime »
« Le grand intérêt de cette publication est sa dimension globale, estime Robert Vautard, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, Institut Pierre-Simon-Laplace), qui n’a pas participé à ce travail. On sait que les vagues de chaleur tuent, mais c’est la première fois qu’une étude dépasse les analyses locales, en s’appuyant sur une bibliographie très large et une méthode statistique à la fois précise et innovante. »
Sans doute ces résultats reposent-ils sur des modélisations. Les auteurs en pointent eux-mêmes certaines limites : les données ont été collectées sur une période relativement courte (trois décennies) et ne sont peut-être pas exhaustives, les incertitudes sont plus grandes pour les hautes latitudes et, surtout, de multiples facteurs (démographique, socioéconomique, urbanistique…) peuvent influencer la vulnérabilité future des populations.
C’est précisément sur l’importance des politiques d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses conséquences que les chercheurs mettent l’accent. « Concernant les vagues de chaleur, nos options sont maintenant le mauvais ou le terrible, commente Camilo Mora, professeur associé au département de géographie de l’université de Hawaï et premier signataire de l’étude. Beaucoup de personnes dans le monde paient déjà le prix ultime des canicules et cela pourrait être bien pire si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas considérablement réduites. »
Les vagues de chaleur meurtrières vont devenir plus fréquentes, notamment dans les zones tropicales, même si la hausse des températures dans le monde est limitée à 2°C, objectif de l'accord de Paris sur le climat. Déjà un tiers de la population mondiale est exposée à des vagues de chaleur mortelles...
Chaleur : en ville, les températures pourraient grimper de 8 °C d'ici 2100
Les prévisions d'augmentation des températures négligent trop le phénomène d'îlots de chaleur urbains, expliquent des scientifiques. Selon eux, les villes, où vit désormais plus de la moiti...
Tous les indicateurs du réchauffement climatique sont au rouge
L'espoir de maintenir la hausse de la température moyenne sous la barre fatidique des 2 °C s'éloigne de plus en plus. Or celle-ci, marquée par un phénomène El Niño d'une intensité exception...
...Pour Benjamin Pohl, du Centre de recherche de climatologie, cette évolution du climat «se fait par à-coups et non de manière graduelle, à la façon d'une marche d'escalier», ce qui la rend «d'autant plus dure à vivre». Comme l'a étudié son laboratoire sur le territoire de la Bourgogne, une de ces marches a par exemple été franchie sur l'année 1987-1988 où 90% des stations de France métropolitaine ont constaté une hausse générale de un degré...
Climat : la Nasa contredit Donald Trump
http://huet.blog.lemonde.fr/2017/04/15/climat-la-nasa-contredit-donald-trump/
Puisqu’il existe encore de nombreux « climato-sceptiques » persuadés que la science climatique et ses modèles numériques ne peuvent que « se tromper » comme disait un certain Claude Allègre, il n’est pas inutile de faire un peu de rétro-prévision. Que disaient ces fameux modèles en 1988, l’année où le GIEC a été créé, du futur climatique immédiat ? Voici la réponse sous la forme d’un graphique qui reproduit celui publié par l’équipe de James Hansen en 1988 où étaient noté des prévisions de trois modèles numériques et sur lequel a été ajouté l’observation du climat réel. Le graphique montre que le climat réel s’approche du pire des scénarios...
Le pôle nord connaît un réchauffement particulièrement important, en ces périodes de fêtes, pour la deuxième année consécutive. Une situation inquiétante tant elle est révélatrice de la dérégulation climatique mondiale.
Myriam Maestroni : On assiste clairement à un réchauffement climatique généralisé. L'année la plus chaude sur Terre était 2014, avant d'être battue par 2015. Et pourtant, les prévisions laissent à penser que 2016 va exploser tous les records en matière de température. Mois après mois, les niveaux de température sont systématiquement dépassés. Actuellement, et par comparaison avec l'ère préindustrielle, nous avons gagné 1.2 degrés environ. Bien évidemment, 2016 aura été impactée par le phénomène El Niño, lequel renforce indéniablement la tendance, mais celle-ci s'observe au-delà de ce seul élément.
Et elle s'observe dans le temps, durablement.
Cet été, par exemple, la concentration annuelle moyenne de CO2 mesurée à Mauna Loa (Hawaï) a franchi le cap pourtant très symbolique des 400 ppm (parties pour million, unité de mesure du taux de CO2 dans l'atmosphère). C'est, rappelons-le, le principal gaz à effet de serre. Lesquels sont en partie non négligeable responsables du réchauffement climatique.
Le réchauffement climatique est un phénomène universel qui touche évidemment l'Arctique. Malheureusement, le phénomène de réchauffement y est encore plus spectaculaire qu'ailleurs. C'est dû à la fonte des glaces qui, en plus d'augmenter le niveau des eaux, contribue aussi à les réchauffer. Cette problématique a été abordée pendant la Cop 21. Le 5ème rapport du GIEC, rendu en 2014 établissait le caractère indéniable du changement climatique. Il établissait également le fait que le changement climatique relevait à 95% de l'activité humaine. C'est la principale cause de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Ce rapport notait déjà les écarts de température et permet de mesurer l'accélération du réchauffement. En 2014, nous étions à +0.85 °. Nous sommes désormais à + 1.2 °. C'est énorme. La conférence de Paris, rappelons-le, a pour objectif de limiter cette montée d'abord à +2 ° puis à +1.5 °. Nous sommes d'ores et déjà à +1.2 °.
Les réserves de glace dans l'Arctique diminuent. Ce phénomène accélère le réchauffement ainsi que la montée des eaux (+ 19 centimètres entre 1901 et 2010, en moyenne).
Comme nous l'expliquions plus tôt, on assiste malheureusement à un consensus sur le réchauffement climatique aujourd'hui. Dans l'Arctique tout spécialement, on constate la fonte du permafrost, le recul des glaciers et la disparition de la banquise. Ce phénomène est, hélas, durable. Il a des conséquences directes sur le niveau des eaux. Dans moins de 100 ans, National Geographic estime que cela engendrera une reconfiguration totale de l'intégralité de nos côtes. Certaines sont évidemment menacés.
Il y a également, évidemment, un impact sur les populations et les écosystèmes locaux. Cependant, au final, ce qui inquiète le plus c'est le rôle de l'Arctique dans le climat mondial. Le Pôle Nord joue un rôle très spécifique dans le climat mondial, que le réchauffement est en train de déréguler complètement. Concrètement, les changements y sont plus intenses qu'ailleurs : les températures ont augmenté presque deux fois plus rapidement dans l'Arctique que dans le reste du monde. Cela se répercute durement sur l'ensemble de la planète, dans la mesure où cela aggrave les effets déjà nocifs du réchauffement climatique global.
Selon toutes les prévisions, la banquise devrait continuer à disparaître de façon drastique.
L'ensemble de la zone Arctique se contracte. Les effets sur la planète sont multiples. On trouve davantage d'eau douce dans les océans, ce qui entraîne une perturbation des courants marins et donc l'Atlantique… Des impacts sur la biodiversité, mais aussi sur les zones boisées, l'aquaculture, etc. Enfin, cela joue aussi sur les évènements climatiques extrêmes, très nombreux dans l'année 2016 (incendies, inondations, tempêtes, etc).
Le lien entre le réchauffement climatique et les gaz à effet de serre est désormais clairement établi. La solution passe donc nécessairement par une réduction nécessaire de l'émission de ces gaz. Concrètement, il s'agit de réduire en priorité l'utilisation de combustibles fossiles (responsables en grande partie de l'émission de CO2). C'est l'un des objectifs assumés de la transition énergétique, qui vise à passer des énergies fossiles à l'utilisation de sources d'énergie renouvelable. C'est la première mesure à prendre, qui a été largement débattue à la Cop 21. Des objectifs ont d'ailleurs été donnés à chaque pays, afin qu'ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre.
Au sein des pays occidentaux, il m'apparaît important de réfléchir à l'efficacité énergétique et à la réduction de notre consommation énergétique. En France et plus généralement en Europe, un logement sur deux est dans une situation de surconsommation énergétique. La consommation énergétique des logements les plus anciens est 6 à 9 fois supérieure à ce qu'elle devrait être. Il y a d'énormes progrès à faire et l'intégralité d'entre nous est concernée. C'est à la fois une problématique liée aux comportements et à d'importants travaux de rénovation énergétique.
Il faudra aussi accompagner les pays les moins avancées énergétiquement parlant qui cherchent à s'équiper. Plus d'un milliard de personnes n'ont pas accès à l'énergie. Il convient d'en optimiser l'accès à l'avenir. Enfin, il faut prévoir des mesures d'interdiction : 85% des ressources fossiles doivent rester dans le sol. Nous n'avons jamais eu autant de signes d'un dérèglement climatique qu'aujourd'hui et pourtant on assiste à une résurgence inquiétante du climatoscepticisme.
Myriam Maestroni est présidente d'Economie d'Energie, et a remporté le Women's Award de La Tribune dans la catégorie "Green Business". Elle a accompli toute sa carrière dans le secteur de l'énergie. Après huit années à la tête de Primagaz France, elle a crée Ede, la société Economie d'énergie.
Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages majeurs: Intelligence émotionnelle (2008, Maxima), Mutations énergétiques (Gallimard, 2008) ou Comprendre le nouveau monde de l'énergie (Maxima, 2013).
Un morceau de glace de mer plus grand que l'Inde a disparu - SciencePost
La surface recouverte par la banquise de l'Arctique et de l'Antarctique n'a jamais été aussi réduite à pareille époque de l'année. Selon les climatologues, à compter du 4 décembre nous avon...
http://sciencepost.fr/2016/12/morceau-de-glace-de-mer-plus-grand-linde-a-disparu/
Pendant ce temps-là, il se passe quelque chose de fou en Arctique... - SciencePost
http://sciencepost.fr/2016/11/20-c-de-plus-normales-arctique/
En Arctique, il fait en moyenne 20°C de plus que les normales saisonnières, du jamais vu. À l’heure où la glace de mer devrait être en expansion, elle s’est contractée...
Comment le réchauffement climatique va bouleverser le bassin méditerranéen
http://www.slate.fr/story/127250/mediterranee-rechauffement-climatique
Si les pays signataires de l'accord de Paris ne parviennent pas à respecter les objectifs fixés lors de la COP21, certaines régions pourraient se muer en zones désertiques en 2100...
téphanie et son œil qui possèdent toutes les caractéristiques d’un ouragan ont balayé Biarritz et ses environs…
Vous trouvez qu'il fait chaud? Attendez de voir les cartes météo de 2096
"Et tout de suite, le point météo de ce 25 août 2096. Une vague de fraîcheur aujourd'hui sur la France avec une température de seulement 36 degrés à Paris. Les Parisiens vont enfin pouvoir p...
Les scientifiques ont confirmé que des milliers de " lacs " bleus sont apparus au niveau des calottes glaciaires de l'Antarctique oriental, et ce n'est pas une bonne nouvelle. En effet, ce n'est pas
Les Jeux Olympiques de Rio seront-ils les derniers à se dérouler en Amérique latine ? C’est du moins ce que laisse présager une étude publié dans la revue médicale The Lancet. Menées par Kirk Smith de l’Université de Californie, les recherches démontrent que si l’émission élevées de gaz à effet de serre continue, les risques seraient trop élevées pour la quasi-totalité des villes d’organiser les Jeux Olympiques d’été.
Seulement 8 villes éligibles
L’étude se base sur le concept de température au thermomètre-globe mouillé (WBGT), utilisé pour estimer les effets combinés de la température, l’humidité et le rayonnement solaire sur l’homme. Cette température peut différer de la température ordinaire. D’après les estimations les plus pessimistes, les conditions ne seraient pas supportables pour qu’un humain reste à l’extérieur.
Lors d’efforts physique, la température WBGT devient dangereuse lorsqu’elle se situe aux alentours de 25 degrés Celsius. Pourtant, parmi les 543 villes pouvant accueillir les JO d’été en dehors de l’Europe de l’Ouest (moins touchée par le réchauffement climatique), seulement huit descendraient sous les 26 degrés WBGT. En augmentant les risques à 28 degrés WBGT, il n’y aurait qu’une petite quarantaine de villes viables.
Les recherches ont même montré qu’au 22ème siècle, les seules villes offrant un risque limité pour la tenue des JO d’été seraient Belfast, Dublin, Edimbourg et Glasgow. Encore une fois, cette étude s’appuie sur des données hautes d’émissions de gaz à effet de serre, elle n’en reste pas moins inquiétante.
Pierre Monnier
Faut-il croire au réchauffement climatique ? - Science étonnante #20
Vous y croyez, vous, au réchauffement climatique ? Vraiment ? Oui, probablement. Enfin peut-être. En tout cas c'est ce qu'on nous dit. Mais vous êtes sûrs ? Dans cette vidéo, on va se demander...
Climat : températures et CO2 grimpent
En mai 2016, l'indicateur de température planétaire dépasse de 0,93°C la moyenne 1951/1980. C'est ce qui ressort de l'analyse publiée par l'équipe Nasa/Université Columbia de New York. La ...
http://huet.blog.lemonde.fr/2016/06/16/climat-temperatures-et-co2-grimpent/
Pour éviter d'autres Fort McMurray, combattons le changement climatique
Ce mardi 10 mai marque le huitième jour de l'incendie gigantesque qui ravage la forêt boréale canadienne et a déjà anéanti une grande partie de Fort McMurray, en Alberta -une ville frontaliè...
http://www.slate.fr/story/117857/fort-mcmurray-urgence-climat
Démographie, énergie, climat : l'équation explosive
Peut-être se souvient-on encore de la belle unanimité des nations sur laquelle s'est achevée, en décembre dernier, la COP21, la conférence internationale sur le changement climatique. Non ...
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2016/03/31/demographie-energie-climat-lequation-explosive/
La « longue urgence » s’impose Cette notion, mise au point en 2005 par James Howard Kunstler, met en évidence la façon dont les sociétés, les Etats et les systèmes de défense et de sécurité nationaux et internationaux vont être mis sous une pression aussi constante que croissante par les effets combiné du changement climatique, de la crise de l’eau, de la compétition généralisée pour l’énergie, les ressources naturelles et la nourriture, de la crise de la biodiversité et des nouveaux risques pandémiques . La "longue urgence" est plus que le déclin de la société du pétrole C'est en fait le résultat de la modification planétaire en cours, qu’un nombre croissant de scientifiques qualifie d’ « Anthropocène ». En effet, ce concept permet de qualifier la façon dont l’espèce humaine est devenue la principale force géophysique et biologique de notre planète. Or, cette nouvelle ère géologique est caractérisée par l’altération des conditions de vie installées depuis des dizaines de milliers d’années, à un rythme d’une telle rapidité qu’il est sans doute inédit dans l’histoire de la Terre depuis plusieurs dizaines de millions d’années. Or, la question politique et stratégique la plus fondamentale de notre temps est de savoir si les sociétés contemporaines sont adaptées à cette « grande transformation » qu’elles ont déclenchée ?
Climat : quel futur si nous ne faisons rien ?
Vagues de chaleur, enneigement, humidité des sols... : quelle évolution en France métropolitaine dans le cas d'un scénario sans politique climatique ? Météo-France - décembre 2015
https://www.youtube.com/watch?v=vwWbWwhbNak&feature=youtu.be
Réchauffement: le seuil des 2 degrés, déjà?
(Agence Science-Presse) Cette limite des deux degrés à ne pas dépasser? Ça y est, cet hiver, nous l'aurions brièvement atteinte pour la première fois de l'histoire, dans l'hémisphère nord. ...
http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2016/03/08/rechauffement-seuil-2-degres-deja
Le réchauffement climatique pourrait provoquer plus de 500.000 morts en 2050
L'impact du changement climatique sur la production alimentaire pourrait causer près de 529.000 morts en 2050. C'est ce que révèle une étude parue ce jeudi dans The Lancet, la première à éva...
Plus de doutes, la mer monte et c'est à cause du réchauffement climatique. Même si dans un premier temps, ce sont les tempêtes et les submersions marines qui viendront faire reculer les littora...
Climat: le réchauffement est "inéluctable",pour une climatologue
Paris (AFP) - Le réchauffement est "inéluctable" mais "chaque année ne sera pas plus chaude que la précédente", explique à l' AFP la climatologue Valérie Masson-Delmotte, membre du bureau du...
Le 30 août 2020, c'est la fin des moissons... en Finlande! En effet, réchauffement climatique et progrès de la recherche ont contribué à transformer les sols ingrats des pays nordiques en nouvelles terres nourricières.
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Conséquence du phénomène El Niño, l'Afrique du Sud fait face à sa pire sécheresse depuis 30 ans. Une catastrophe économique et sociale.
Derrière son épaisse barbe rousse, Pierre Van Eeden affiche un rictus amer. Une ombre inquiète assombrit en permanence les yeux bleus du jeune agriculteur, qui tire nerveusement sur sa cigarette. Cela fait quatre générations que sa famille cultive la terre, tout près de la ville de Kroonstad. La bourgade est située à quelque 200 kilomètres au sud de Johannesburg, dans la région du Free State, l'une des cinq provinces classées zone de catastrophe naturelle ces dernières semaines, à cause de la sécheresse.
De mémoire familiale, jamais la pluie n'a tant tardé à arriver. « Nous savions depuis le mois de janvier que nous aurions une saison sèche. Mais nous ne nous attendions pas à ne pas avoir de pluie du tout », soupire Pierre Van Eeden. Autour de sa ferme, les signes de la sécheresse sont visibles dans les moindres plis du paysage jaune et sec. Habituellement, la pluie commence à tomber abondamment dès le mois de septembre, mais cette année, le mois de novembre n'a bénéficié que de faibles précipitations. Trop faibles, selon les spécialistes, qui estiment qu'il faudrait plus de dix jours de pluie pour atténuer un peu les effets de la sécheresse qui touche tout le pays.
Le climat est généralement sec en Afrique du Sud, et les fermiers sont habitués à traverser des périodes arides. Mais pour la première fois en près de 30 ans, c'est le pays tout entier qui est touché par la sécheresse, due en grande partie au phénomène climatique El Niño, particulièrement puissant cette année. Autour de la ferme de Pierre Van Eeden, les étangs sont asséchés. « L'eau de surface a complètement disparu, et l'eau souterraine commence aussi à baisser dangereusement », assure l'agriculteur. Les cultures ont pris énormément de retard à cause du manque de pluie. Certains champs n'ont même pas pu être labourés. « C'est un travail saisonnier, et la pluie est notre ligne de vie. Les gens sont frustrés, nous ne pouvons rien faire de plus, juste attendre la pluie », lâche Pierre Van Eeden.
Le jeune agriculteur dit pouvoir survivre à une mauvaise saison. Pas à deux. « Cela coûte très cher de planter du maïs. Nous demandons des crédits aux banques, qui nous forcent à prendre des assurances. Celles-ci nous obligent à planter avant le 15 décembre, sinon le risque est trop élevé. » Sa femme Sara explique doucement avoir vu partir chaque année des fermiers trop endettés, des voisins, des connaissances, des amis en faillite. « Notre métier revient à creuser des trous dans la terre, dans lesquels nous mettons tout notre capital, et d'attendre de voir ce qu'il en ressort. C'est pour cela que la météo joue un si grand rôle. Aucun business n'est aussi risqué que l'agriculture. »
La culture du maïs – qui occupe 600 hectares sur les 800 que compte la ferme de Pierre Van Eeden – a déjà pris beaucoup de retard. Pour la saison 2014-2015, la production de maïs en Afrique du Sud a déjà chuté de 14,2 millions de tonnes à moins de 10 millions de tonnes. Selon l'organisation agricole Grain SA, le pays va devoir importer cette année jusqu'à 770 000 tonnes de maïs, pour 2,2 milliards de rands (145 millions d'euros). Des importations d'autant plus coûteuses que le rand – la monnaie nationale – a plongé face au dollar, pour atteindre l'un de ses taux les plus bas jamais enregistrés (14,44 rands = 1 dollar à la mi-novembre). « Le coût des importations va se répercuter sur la nourriture, et ce seront les plus pauvres qui vont subir cette augmentation de plein fouet », affirme Johan Willemse. Le maïs blanc, qui constitue un aliment de base pour une grande partie de la population en Afrique du Sud, risque de se faire particulièrement rare. D'ailleurs, les prix du maïs ont déjà bondi de plus de 50 % cette année en raison de la sécheresse, alors même que l'alimentation représente plus d'un tiers du budget des foyers les plus pauvres en Afrique du Sud.
« L'Afrique du Sud a longtemps été autosuffisante. Ce n'est plus le cas aujourd'hui », rappelle Ruth Hall, chercheur au sein de l'Institut d'études foncières et agraires Plaas de l'Université du Cap-Occidental. « Il y a une nouvelle dynamique intéressante, car nous pouvons maintenant importer un peu depuis les pays voisins – notamment la Zambie. Mais même en période d'abondance, plus de la moitié de la population sud-africaine souffre d'insécurité alimentaire, de manière chronique ou ponctuelle », affirme la chercheuse. « Nous sommes assis sur une bombe à retardement », s'inquiète de son côté Sara Van Eeden. « Les plus pauvres dépendent de nos cultures. Partout dans le pays, les gens sont en colère, ce sera pire s'ils ont faim. » La hausse des prix de la nourriture risque effectivement d'accentuer les tensions sociales, dans un pays où le chômage touche un habitant sur quatre. Les manifestations contre la mauvaise qualité des services publics, déjà fréquentes dans les quartiers les plus pauvres, risquent bien de se multiplier à l'approche des élections locales de 2016.
Les petits fermiers émergents sont eux aussi en première ligne face à la sécheresse. Sur les terrains communaux alloués par l'État sud-africain dans le cadre de sa réforme agraire, les pâturages se font rares. À quelques kilomètres de la ferme de Pierre Van Eeden, on aperçoit depuis la route le cadavre d'une vache desséché par le soleil. « Les petits fermiers n'ont plus assez de fourrage pour leurs animaux », soupire Nakana Masoka, responsable de l'Afasa – l'association des fermiers africains – dans la province du Free State. Selon l'association des producteurs de viande rouge, plus de 40 000 têtes de bétail sont mortes depuis le début de la sécheresse, particulièrement dans la région côtière du Kwazulu-Natal. Un drame pour les plus pauvres, dont le bétail constitue l'unique richesse, et qui peinent déjà à vendre leurs animaux affaiblis, alors que de nombreux éleveurs tentent de réduire leurs troupeaux pour faire face à la sécheresse. Mais dans les mois qui viennent, la viande risque de devenir rare et chère en Afrique du Sud.
Le gouvernement sud-africain a débloqué près de 30 millions d'euros pour tenter d'atténuer les effets de la sécheresse. Des camions-citernes vont notamment être acheminés vers les zones les plus sinistrées, et des efforts vont être faits pour la réhabilitation en urgence des puits et des canalisations. Le plan prévoit également de déplacer certains troupeaux vers des pâturages plus verdoyants. Mais ces efforts semblent encore insuffisants pour atténuer l'impact de la sécheresse sur une économie déjà en berne.
Liza Fabbian (à Johannesburg)
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