pédagos en pédalos
On achève bien les profs de Français... - Bonnet d'âne
https://blog.causeur.fr/bonnetdane/on-acheve-bien-les-profs-de-francais-002241.html
Blanquer peut bien dire ou bien faire : le vrai pouvoir, au quotidien, est toujours entre les mains des pédagos. Pour les stagiaires, ce sont les tuteurs et les didacticiens de l’ESPE. Pour le prof de base, c’est l’Inspection qui joue ce rôle de gardien du temple meirieutique. Forcément : ils ont été recrutés, ils sont indéboulonnables, les ministres passent, pensent-ils, la Vérité pédagogique reste. Ce qui suit est le récit autographe d’une Inspection réalisée il y a peu chez une collègue de Lettres, Cécile B (ne cherchez pas, c’est un pseudo, j’ai préféré camoufler sa vraie identité à l’inquisition des pédagogues), dans une classe de Cinquième d’une REP difficile en banlieue parisienne (pléonasme !). Elle pensait avoir réussi son année : elle avait tout faux....
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Le niveau de lecture des petits Français est en baisse
http://www.lejsl.com/actualite/2017/12/05/le-niveau-de-lecture-des-petits-francais-est-en-baisse
Les compétences en lecture des écoliers français ont diminué depuis 2001, selon l'étude internationale Pirls, rendue publique ce mardi. Parmi les 50 pays testés, la France et les Pays-Bas sont les seuls à voir leur niveau baisser depuis le début de l'étude, en 2001....
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Les profs aussi sont fâchés avec l'orthographe
Le sujet est tabou. De plus en plus d'enseignants ont de grosses faiblesses en français. C'est un participe passé non accordé, un pluriel boycotté, un verbe mal conjugué ou un nom commun massa...
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100 enseignants non titularisés par manque de compétences : l'inquiétant exemple de Créteil
On se souvient que, arrivant au pouvoir, François Hollande et son brillant ministre de l'Éducation, le cerf-volant Vincent Peillon, avaient programmé 60.000 créations de postes d'enseignants. N...
Écoles hors contrat : le rapport qui fait peur
Un rapport de l'académie de Versailles montre les dérives d'un système éducatif parallèle sur lequel l'État a bien du mal à exercer un contrôle.
Les écoles hors contrat ont la cote. Cinq cent mille enfants sont actuellement scolarisés dans un des 1 300 établissements vantant les mérites d'une éducation confessionnelle (pour 300 d'entre elles) ou « alternative » (Montessori, Steiner, etc.). Ces écoles, qui ne sont pas tenues de suivre les programmes de l'Éducation nationale et dont les professeurs ne sont pas fonctionnaires, fleurissent sans que l'État ait un droit de regard sur leur ouverture. Une simple déclaration suffit à créer un établissement d'enseignement, les contrôles sur leur fonctionnement n'étant organisés qu'après leur lancement.
Une absence de droit de regard avant la création auquel le gouvernement a souhaité mettre fin après les attentats de 2015 pour s'assurer qu'aucun foyer de radicalisation ne se crée dans ces écoles parallèles. Mais, fin janvier, le Conseil constitutionnel a censuré un article visant à contrôler ces ouvertures, en imposant aux écoles d'avoir une autorisation de l'État pour s'implanter. Faute de mieux, de plus en plus de contrôles renforcés sont ainsi effectués sur les écoles déjà ouvertes, conduisant parfois à la fermeture de certaines d'entre elles pour insuffisance pédagogique ou troubles à l'ordre public.
Inquiétudes
Le Café pédagogique s'est procuré un rapport réalisé en 2016 pour l'Académie de Versailles, qui montre d'« inquiétantes dérives dans les écoles inspectées, notamment une faillite éducative bien réelle ». L'académie compte une centaine d'établissements hors contrat, dont une trentaine ont été passées au crible, souvent à la suite de plaintes ou de dénonciations, c'est-à-dire après avoir déjà suscité des inquiétudes. « Les contrôles opérés par l'État dans les écoles privées hors contrat ont pour mission de garantir le respect des droits de l'enfant en matière d'éducation et d'instruction. Ils vérifient si l'instruction proposée a pour objectif de faire partager aux élèves les valeurs de la République, de permettre à chacun de développer sa personnalité… d'exercer sa citoyenneté », rappelle le rapport.
Le rapport note également que « les sites internet des écoles disent viser la réussite de tous les enfants, voire l'accès à l'excellence. Systématiquement est mise en avant la prise en charge des élèves en difficulté, des enfants intellectuellement précoces et une éducation morale de haut niveau. L'affichage revendique un climat propice aux études et au bien-être, une pédagogie individualisée, la bienveillance des maîtres, la liberté et le respect des rythmes avec, pour quelques-unes, le choix des bonnes vieilles méthodes qui ont fait leur preuve et une éducation à des valeurs morales ».
« Pétain a sauvé la France »
Selon le Café pédagogique, aucune des écoles contrôlées ne respecte le socle commun de connaissances. Si les écoles ne sont pas tenues de suivre les programmes de l'Éducation nationale année par année, et cycle par cycle, elles doivent malgré tout donner au final un enseignement complet reprenant les compétences d'un élève de troisième qui a suivi les programmes du ministère. Le rapport note que certaines disciplines ne sont même pas enseignées, à l'image des sciences, de l'histoire, de la géographie, des arts ou de l'EPS, dépossédées de leur substance au profit d'un matraquage de mathématiques et de français.
Le rapport brosse un tableau terrifiant des programmes traités dans certaines de ces écoles : l'expérimentation scientifique y fait cruellement défaut, la géographie est réduite à peau de chagrin, le livre d'histoire présente un Pétain qui a « sauvé la France » alors que des « ingrats ont fui en Angleterre ». Les pages concernant la contraception dans le manuel de SVT ont été collées, un cours d'instruction civique un chapitre « comment apprend-on à reconnaître la race blanche »…
Quant aux apprentissages, ils reposent trop souvent sur la répétition et le « par cœur », en évitant toute réflexion et toute compréhension des concepts par l'élève lui-même, ce qui ne « laisse pas de place à d'autres modalités plus propices au développement de la pensée, de l'esprit critique, à la mise à distance, à l'argumentation personnelle et au questionnement ». Le rapport parle même de « conditionnement ». Certes, ce rapport n'a été rédigé qu'après l'inspection d'établissements jugés douteux, mais il concerne tout de même 30 % des écoles de cette académie. Un chiffre exorbitant qui dénonce une éducation parallèle véritablement alarmante.
Par Le Point.fr
Un scandale à 300 millions d'euros à l'Education Nationale - EconomieMatin
http://www.economiematin.fr/news-scandale-argent-public-education-nationale-budget-france-verhaeghe
Il paraît que l’Education Nationale n’a pas d’argent! et même qu’elle s’en plaint beaucoup. Pourtant, la Cour des Comptes vient de lever un fameux lièvre: depuis 2008, ce ministère si pauvre s’est permis d’engloutir 300 millions ? dans un projet informatique qui ne marche pas. On remarquera au passage que l’incompétence de la technostructure qui sévit dans ce ministère n’est pas liée aux majorités parlementaires: elle reste constante sous la gauche comme sous la droite....
L'école sous Hollande, le triomphe de l'idéologie
https://www.contrepoints.org/2017/01/04/276670-lecole-hollande-lideologie-bouee-de-sauvetage
D’un président socialiste, on attendait beaucoup sur l’école et on ne fut pas déçu. Trois ministres, deux réformes majeures, celle des rythmes scolaires à l’école et celle du collège, beaucoup d’idéologie et un navire qui continue de couler...
Dans ses vœux à la "communauté éducative", la ministre nie l'évidence et transforme ses mauvais résultats en grand message d'espoir...
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Brighelli - Ces élèves qui supplient qu'on sanctionne les fauteurs de troubles
De Paimbœuf, je connaissais surtout le phare - le seul situé nettement à l'intérieur des terres. Je ne connaissais pas le lycée professionnel Albert-Chassagne. Sa spécialité : la maintenance...
![Les enfants français ne savent plus écrire - Express [FR]](https://image.over-blog.com/gHecXzn015CnuzcTYvUjHlJ61fg=/170x170/smart/filters:no_upscale()/https%3A%2F%2Ffr.express.live%2Fwp-content%2Fuploads%2Fsites%2F2%2F2016%2F11%2Fhandwriting.jpg)
Les enfants français ne savent plus écrire - Express [FR]
Les compétences des enfants français en matière de langue écrite reculent à grands pas, indiquent les chiffres de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) d...
https://fr.express.live/2016/11/10/enfants-francais-ne-savent-plus-ecrire/
École : trente ans de réformes pour rien
http://www.lejsl.com/actualite/2016/09/27/ecole-trente-ans-de-reformes-pour-rien
Un rapport publié hier par le Cnesco dresse un état des lieux du système scolaire français et dénonce « le rôle central des politiques scolaires dans l’aggravation des inégalités »...
Réforme du collège : voyage en absurdie
Les enseignants s'arrachent les cheveux face aux nouvelles directives. Même les formateurs et les inspecteurs semblent n'y rien comprendre.
C'était il y a quelques mois. Comme dans les 7 100 collèges de toute la France, Marie Lamfroy a suivi une des journées de formation destinées à expliquer aux professeurs la réforme du collège : chaque prof doit obligatoirement suivre huit journées de formation, dont trois réservées au numérique. Cette jeune mère d'un petit garçon de 2 ans, qui a toujours voulu enseigner, n'est pas une novice. Professeure de lettres modernes dans la banlieue de Lyon, à Feyzin, cela fait sept ans qu'elle applique les directives du ministère. Elle a toujours fait avec. La réforme du collège, elle n'y était pas opposée par principe. Mais après ces journées de formation, elle a compris que son métier ne serait plus comme avant… et qu'elle allait s'arracher les cheveux. Elle ne s'en est toujours pas remise.
Ce jour-là, pour présenter la réforme, trois inspecteurs, une chef d'établissement et un envoyé du rectorat étaient sur l'estrade. C'est ce dernier qui a pris la parole. Et a commencé par flatter l'auditoire avec cette phrase : « Vous êtes des ingénieurs, des bac + 5. » « Il a ensuite tenté de démontrer que cette réforme n'avait absolument pas pour but de faire des économies. Tout en nous expliquant que les mesures idéales ne pouvaient être prises, faute d'argent », se souvient Marie. Une des inspectrices a pris le relais : « Elle était extrêmement agressive, elle nous réprimandait dès qu'on posait des questions, en répondant à coups de virevoltes rhétoriques. » Jusqu'à l'absurde : « Ce n'est pas à nous de vous armer pour appliquer la réforme, nous ne sommes là que pour vous donner des clés ! »
« Gargantua, Emma Bovary... mangent-ils équilibré ? »
Le plus surprenant restait à venir, avec l'explication des EPI, ces enseignements pratiques interdisciplinaires destinés à croiser des cours qui n'ont a priori rien en commun. Et les formateurs de suggérer que deux enseignants, l'un de sciences de la vie et de la terre (SVT) et l'autre de lettres modernes par exemple, pourront l'an prochain se retrouver à travailler ensemble autour d'un sujet commun : « Gargantua, Emma Bovary… mangent-ils équilibré ? » (sic). À l'énoncé de cet exemple érigé en modèle, Marie et tous ses voisins ont été stupéfaits. L'une des inspectrices a poursuivi la présentation du Powerpoint : « Vous pourriez mettre en place un exercice de réécriture de menu mangé par Gargantua, façon bio… » À la lecture du document rétroprojeté, il apparaissait clairement que les deux enseignantes de français et de SVT qui avaient rédigé ce sujet n'avaient pas réussi à se mettre d'accord, puisqu'une autre problématique sur « les enjeux de l'alimentation » était également notée. Deux titres étaient même suggérés : « Je me nourris, tu te nourris, il se nourrit » ou « Faut-il manger végétarien à la cantine ou pas ? ».
Marie était consternée : « Je n'ai pas su comment réagir : au-delà de la syntaxe douteuse, c'était tellement creux sur un plan littéraire… » Puis le débat a repris, le Powerpoint ne déterminant pas s'il fallait proposer cet EPI « SVT-français » en 4e ou en 3e. Marie a alors osé une question : « Comment trouver un lien entre les thèmes d'EPI et le programme des deux disciplines ? » Pour une fois, les intervenants du jour étaient d'accord : « Vous êtes censés prendre vos distances avec les programmes. Avec la réforme, vous n'êtes plus leur esclave ! »
« Vous n'avez qu'à changer de métier ! »
Dans la salle, certains étaient bouche bée, d'autres atterrés, la plupart n'écoutaient plus du tout. Quelques professeurs vociféraient. Les formateurs ont continué leur exposé, en parlant du cadre horaire : « Sur deux périodes de deux heures par semaine, dont certaines en co-animation… » Le chef d'établissement juché sur l'estrade a interrompu ses collègues : « Cette co-animation prendrait beaucoup trop d'heures sur la répartition globale, c'est inenvisageable ! » À la fin des trois jours de formation, Marie s'est étonnée de ne toujours pas avoir de précisions sur la mise en place de la réforme. Réponse de la formatrice : « Si cela ne vous plaît pas, vous n'avez qu'à changer de métier ! »
Didier Jodin, 50 ans, est prof de lettres classiques dans l'académie de Strasbourg. Il en a vu passer, des réformes. Mais il est aujourd'hui excédé. « Il y a un côté sectaire dans ces formations. On est tenu d'y croire, comme à une divinité. Ceux qui mordent à l'hameçon et y croient ont une rhétorique simple : il y a des choses qui ne marchent pas actuellement, donc la réforme est bonne. Quel sophisme ! »
Agnès, professeur d'anglais à Paris dans le 18e arrondissement, se souvient de sa – pénible – première journée de formation : « On nous a parlé comme à des abrutis. On n'a pas attendu qu'on nous dise de bosser avec les collègues pour le faire ! Mais dans le cadre défini par la réforme, c'est infaisable. Lorsque j'ai demandé à l'inspectrice quand nous étions censés nous organiser, elle m'a répondu : Pendant la récré, en salle des profs, vous n'avez qu'à marcher avec vos collègues vers la machine à café pour discuter de l'EPI ! C'était totalement infantilisant. » Sans compter les intimidations. À la pause, l'inspectrice en avait assez des interrogations de la consciencieuse Agnès et lui a lancé : « Je peux vous demander votre nom et celui de votre collège ? » Réponse d'Agnès : « Mais oui, allez dire à mon inspectrice que je pose des questions, j'assume pleinement ! »
« Hashtag Désillusion »
Certains profs ont imaginé des stratagèmes pour attirer l'attention sur leur désarroi : l'un a conçu un calendrier avec des profs déguisés en divinités grecques, un autre s'est mis en vente sur Le Bon Coin. Ils ont été convoqués par leur rectorat. Quant à ceux qui refusent d'aller en formation pour aller faire cours à leurs élèves, ils sont considérés comme grévistes.
La journée de formation de Stéphanie, une professeure de latin, à Paris, dans le 18e arrondissement, n'a rien eu à envier à celles de ses collègues. À l'entrée de la salle, un syndicat d'inspecteurs tractait contre la réforme. Le bavardage du public ne couvrait pas totalement la voix des formatrices qui scandaient des sentences édifiantes – « Il faut faire lire les élèves » –, tout en tentant de projeter un Powerpoint… qu'elles n'ont jamais réussi à ouvrir. L'après-midi, la salle s'était vidée de moitié. La deuxième journée de formation a été reportée sine die la veille… et n'a toujours pas à ce jour été reconduite, plus d'un mois et demi plus tard. Mais ce qui inquiète surtout cette professeure de lettres classiques, c'est moins ces cours conjoints avec des collègues que le contenu des programmes. « Nous étions censés recevoir les nouveaux programmes il y a quatre mois. Mais nous n'avons toujours aucune nouvelle. » Et Stéphanie de résumer la situation dans le langage de ses élèves : « Hashtag Déprime. Hashtag Désillusion. »
« Et si #college2016 était un vaste complot ? » signe LeChat, le pseudo d'un professeur sur Twitter. Depuis des mois, les profs de collège se lâchent, hurlent leur désarroi et jettent leurs dernières billes. Ils ont eu beau lutter contre cette réforme du collège qu'ils renient, qu'ils honnissent, l'heure est à sa mise en place. Fini les débats sur son contenu : le ministère l'a imposée, il va falloir l'appliquer. Mais malgré les formations destinées à la mettre en place, les critiques continuent.
Une « aide personnalisée » en... classe entière
Il y a d'abord ces nouveaux programmes. On parlera désormais de « notions » à étudier par cycle de trois ans d'étude et d' « axes » par niveau… Pour Didier Jodin, la mise à l'écart de la culture est actée : « On a des indications de corpus qui donnent des repères, qui s'accrochent de manière artificielle à des thèmes qui n'ont aucun sens. Comme par exemple en 5e : Se chercher, se construire ou encore Le voyage et l'aventure : pourquoi aller vers l'inconnu ? » Les manuels vont devoir être modifiés et préparés dans l'urgence. Nombreux sont les enseignants qui voient dans la synchronisation de la refonte des programmes et de la réforme un moyen pour « alléger les programmes » et « niveler par le bas ». Une crainte qui prend corps en langues, discipline dans lesquelles les inspecteurs recommandent désormais de « passer par le français », alors que jusqu'à présent il était interdit de prononcer un mot dans la langue de Molière en classe, pour favoriser le « bain de langue ».
Et que dire de l' « accompagnement personnalisé » ou AP, une autre innovation de la réforme. Fini les petits groupes : désormais, l'aide personnalisée se fera… en classe entière. Dans les formations, cette nouveauté est justifiée de la manière suivante : « Peu importe le nombre d'élèves, si on passe d'une posture de face-à-face à une posture de côte-à-côte »… « Dans mon collège, raconte Marie Lamfroy, on avait réussi à faire de l'AP en demi-classe, voire par groupe de huit ou neuf pour ceux qui étaient le plus en difficulté. Maintenant, la réforme l'impose en classe entière, et on doit l'intégrer aux heures de discipline, alors qu'elle était dissociée de l'enseignement de la matière jusque-là. En somme, il faudra choisir entre un cours de français et un cours de méthodologie ! »
Le désarroi des profs de collège est profond. « Plus ça va, et plus je me dis que ce n'était pas cela, le métier que je voulais faire », se désespère Sophie, enseignante d'histoire en réseau d'éducation prioritaire. J'imaginais qu'il y avait une forme d'exigence intellectuelle dans la transmission. Lorsque l'on voit l'exemple de Gargantua et de Madame Bovary, on se rend compte qu'il n'est jamais question de littérature. En première et terminale, très peu d'élèves ont lu les œuvres au programme. Mais ils s'en fichent, ils ont lu les noms des personnages sur Internet ! » Il n'y a plus qu'à espérer que Gargantua et Emma Bovary ne soient pas sur Facebook.
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Najat Vallaud-Belkacem torpille le bac
D'abord, on croit à une mauvaise blague. Mais non. C'est publié au Journal officiel du 27 octobre. À partir de la rentrée 2016, les candidats qui échouent au baccalauréat auront cinq ans pour...
http://www.lepoint.fr/societe/najat-vallaud-belkacem-torpille-le-bac-29-10-2015-1977673_23.php
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"Une dictée par jour" : les syndicats "abasourdis"
Les syndicats d'enseignants sont " abasourdis " par l'annonce d'une dictée quotidienne obligatoire à l'école élémentaire vendredi par la ministre de l'Éducation, qui a présenté les nouveaux...
http://www.lepoint.fr/societe/une-dictee-par-jour-les-syndicats-abasourdis-18-09-2015-1966052_23.php
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Non, les ordinateurs n'aident pas à améliorer les résultats des élèves
http://www.20minutes.fr/insolite/1687055-20150915-non-ordinateurs-aident-ameliorer-resultats-eleves
Les ordinateurs ne rendent pas les élèves plus intelligents… Les pays qui ont beaucoup investi dans les outils numériques n’ont pas enregistré d’amélioration notable des résultats en compréhension de l’écrit, mathématiques et sciences des élèves, souligne l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ce mardi.
Éducation : la rentrée à laquelle vous avez échappé !
Un nouveau membre du Conseil supérieur des programmes a démissionné pour dénoncer la prise en main idéologique de Najat Vallaud-Belkacem sur cette instance.
Ce devait être une bien belle journée pour Najat Vallaud-Belkacem : celle de sa conférence de presse pour la rentrée, où elle expose, souriante et sourcilleuse, les grandes lignes de sa stratégie. À son arrivée, les photographes la mitraillent. Elle s'étonne même à haute voix, non sans plaisir, que l'assistance soit si nombreuse.
Mais un événement inattendu vient ternir son triomphe. La députée Les Républicains Annie Genevard, membre du Conseil supérieur des programmes (CSP), annonce officiellement sa démission. Elle est la quatrième sur dix-huit membres à claquer la porte. Et à lever le voile, du même coup, sur cette institution créée par la loi Peillon sur la refondation de l'école, qui a suscité de vives polémiques avant l'été à cause de ses choix, notamment sur l'enseignement de l'histoire ou des langues anciennes.
Fausse indépendance
La démissionnaire dénonce, en premier lieu, la « folie » qui consiste à modifier tous les programmes de la maternelle à la terminale d'un même mouvement. Elle s'insurge ensuite contre la fausse indépendance du CSP, que la loi de 2013 a désigné comme une « instance indépendante placée auprès du ministre ». Une ambiguïté dont n'a cessé de jouer Najat Vallaud-Belkacem. « Nous avons appris que le cabinet de la ministre intervenait dans nos travaux en amont et sans que la plupart des membres le sachent, explique Annie Genevard au Point. Quand, lors d'un déjeuner au ministère, je me suis étonnée de cet interventionnisme, le directeur de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem m'a répondu en citant Edgar Faure sur « l'indépendance dans l'interdépendance ».
Ainsi, quand la suppression du latin et du grec en tant que disciplines à part entière a provoqué le tollé que l'on sait, la ministre s'est retranchée derrière la prétendue indépendance du CSP, auquel elle a demandé de faire des propositions. « Mais la lettre de saisine contenait déjà la réponse aux questions qu'elle posait, s'insurge la députée. Elle découpait l'enseignement du latin en tranches, entre français pour l'étymologie, l'histoire pour la civilisation et un enseignement complémentaire pour la langue. »
Absurde
Mais le plus grave, c'est assurément l'emprise idéologique exercée par Najat Vallaud-Belkacem et son entourage. En son nom, tout est possible, même les excès les plus absurdes. Ainsi, le projet des programmes de français recommandait dans sa première mouture, sur ordre du cabinet, de respecter la parité entre les auteurs femmes et les auteurs hommes. On imagine ce que devient dans un tel contexte l'étude des textes classiques !
Plus ahurissant encore, les programmes de maternelle, qui prennent effet dès cette rentrée 2015, émettaient, dans une version initiale, une proposition assez stupéfiante concernant les enfants de migrants scolarisés. Les familles de ceux-ci devaient être conviées à venir dans les salles de classe parler leur langue d'origine devant l'ensemble des élèves, invités à écouter les yeux fermés, afin de mieux s'imprégner de la musique de ces parlers différents.
Contre cette brillante idée, Annie Genevard avait déjà mis sa démission dans la balance. Avec succès. Il reste juste à se demander comment la même ministre peut à la fois cautionner de tels délires et prétendre incarner la défense de la laïcité.
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Éducation : la rentrée à laquelle vous avez échappé !
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Brighelli - Qui veut devenir prof ?
Le ministre avait promis 4 000 postes supplémentaires pour organiser la grande gabegie de sa réforme du collège. Elle n'a pas de chance, des centaines de postes ne seront pas pourvus à la rentr...
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Pourquoi les enseignants abandonnent Hollande
Seuls 21% des enseignants se disent prêts à voter pour François Hollande au prochain scrutin présidentiel, une chute de 23 points. 77% condamnent la politique éducative de Najat Vallaud-Belkac...
Éducation : la grand-messe du clergé pédagogiste
Pendant toute une journée, des professionnels réunis pour favoriser la réussite scolaire ont réalisé un exploit terrifiant : ne pas prononcer les mots "savoirs" ou encore "connaissances". Non,...
Brighelli : comment les pédagogistes ont tué l'école
Républicains contre pédagos (pour "pédagogistes") : cet affrontement entre les tenants d'une tradition scolaire héritée de Jules Ferry et les jusqu'au-boutistes de l'expérimentation pédagogi...