Migrants
Désormais, la Turquie n’empêchera plus les migrants qui essaient de se rendre en Europe de franchir la frontière. La décision d'« ouvrir les portes » a été prise lors d’un conseil de sécurité extraordinaire présidé par le chef de l’Etat Recep Tayyip Erdogan dans la nuit de jeudi à vendredi.
Cette mesure a été prise après la mort d’au moins 33 militaires turcs dans la région d’Idleb (nord-ouest de la Syrie) dans des frappes aériennes attribuées par Ankara au régime syrien. « Nous ne retiendrons plus ceux qui veulent se rendre en Europe », a déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat. Selon les médias turcs, des groupes de migrants se dirigeaient vendredi matin en direction de la frontière avec la Grèce dans l’ouest de la Turquie. L’agence de presse DHA a ainsi rapporté qu’environ 300 migrants syriens, irakiens ou encore iraniens étaient arrivés dans la province d’Edirne, à la frontière grecque.
Une hausse des arrivées enregistrée
Dans le passé, la Turquie a plusieurs fois menacé d'« ouvrir les portes » de l’Europe aux migrants, les observateurs y voyant une manière de faire pression sur les pays de l’Union européenne encore traumatisés par la crise migratoire de l’été 2015. Plusieurs centaines de milliers de personnes, fuyant en majorité les conflits au Proche-Orient, s’étaient alors rendues en Europe en transitant par la Turquie. En mars 2016, la Turquie et l’Union européenne ont conclu un pacte migratoire controversé qui a fait chuter drastiquement le nombre de passages vers la Grèce.
Mais Athènes et l’UE ont noté une hausse des arrivées ces derniers mois. Ces derniers mois, Ankara a plusieurs fois réclamé davantage d’aide européenne pour faire face à la catastrophe humanitaire à Idleb, où près d’un million de personnes ont fui les bombardements du régime de Damas et de son allié russe, se réfugiant pour la plupart près de la frontière turque.
« Nous accueillons déjà près de quatre millions de réfugiés et n’avons pas les moyens ni les ressources d’autoriser l’entrée sur notre territoire à un million de personnes supplémentaires », a déclaré ce vendredi le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun.
20 Minutes avec AFP 28/02/2020
https://www.20minutes.fr/monde/2728655-20200228-turquie-pays-stoppera-plus-migrants-essayant-rendre-europe
Voici une série de chiffres incontestables pour cadrer le phénomène migratoire et dissiper quelques malentendus. Mais qu’est-ce qu’un immigré et surtout combien ?...
Le Pew Research Center a montré que, bien loin d'être une particularité occidentale, le désir de juguler l'immigration est commun à de nombreux pays.
Ces dernières années, on a beaucoup écrit sur la peur de l'immigration en Occident. Le Brexit, l'élection de Trump et le relatif succès de formations politiques hostiles à l'immigration dans des pays comme l'Italie, l'Allemagne ou la Suède ont suscité bien des remontrances dans les sociétés occidentales de la part d'intellectuels et de commentateurs, penchant généralement de gauche. Par contre, ce qui n'a pas retenu beaucoup d'attention, c'est ce que des pays extérieurs à l'hémisphère occidental peuvent aujourd'hui penser de l'immigration. Quelle est l'opinion des Nigérians, Indiens, Turcs ou Mexicains vis-à-vis des migrants qui arrivent dans leur pays ? On n'en entend pas souvent parler.
Lire aussi Phébé - Immigration : on dirait le Sud
Sur ce sujet, deux enquêtes récentes fournissent d'intéressants résultats. Pew Research a ainsi sondé des habitants de vingt-sept pays répartis sur six continents : pensaient-ils que leur pays devait laisser entrer plus, moins ou à peu près autant d'immigrés qu'aujourd'hui ? Dans des pays européens comme la Grèce et l'Italie, qui ont connu ces dernières années un afflux massif de migrants, le pourcentage d'individus en désirant moins ou plus du tout était élevé, soit respectivement 82 % et 71 %. Sauf que, dans plusieurs autres pays occidentaux, y compris certains considérés comme massivement hostiles à l'immigration, les citoyens acceptaient en réalité davantage l'immigration que les habitants d'autres parties du monde.
Le pourcentage de sondés souhaitant moins ou plus du tout d'immigrants dans leur pays était plus élevé en Afrique du Sud (65 %), Argentine (61 %), au Kenya (60 %), Nigeria (50 %), en Inde (45 %) et au Mexique. (44 %) qu'en Australie (38 %), au Royaume-Uni (37 %) ou aux États-Unis (29 %). Dans les vingt-sept pays passés en revue, moins du tiers des personnes interrogées déclaraient que leur pays devrait accueillir davantage d'immigrants. Une étude Ipsos MORI de 2017 sur les tendances « nativistes » (l'hostilité à l'égard de l'immigration) mondiales brossait un tableau similaire. Lorsqu'on leur demandait s'ils pensaient que leur pays serait « plus fort » s'il « stoppait l'immigration », davantage de Turcs (61 %) et d'Indiens (45 %) avaient acquiescé en comparaison avec les Britanniques (31 %), les Australiens (30 %), les Allemands (37 %) ou les Sud-Africains (37 %). Quant à la question « vous sentez-vous étranger dans votre propre pays ? » – un autre indicateur d'hostilité à l'égard de l'immigration –, 57 % des Turcs, 54 % des Sud-Africains, 46 % des Brésiliens et 39 % d'Indiens avaient répondu par l'affirmative. Les chiffres étaient moins importants chez les Allemands (38 %), les Britanniques (36 %) ou les Australiens (36 %). Enfin, 74 % des Turcs, 64 % des Péruviens, 62 % des Indiens et 60 % des Sud-Africains étaient d'accord pour dire que les employeurs devaient donner « la priorité » aux locaux plutôt qu'aux d'étrangers, contre 58 % des Américains, 48 % des Britanniques et 17 % des Suédois.
Croire que le « nativisme » est réservé aux Occidentaux blancs est une idée reçue. Il s'agit en réalité d'un phénomène mondial qui est souvent plus fort dans les pays non occidentaux. Évidemment, qu'on n'espère pas pour autant voir fleurir dans les médias internationaux des articles sur l'inquiétant essor du « nativisme » en Inde ni des commentateurs s'émouvoir de tous ces Kényans qui voudraient voir moins d'immigrés dans leur pays. Sur ce sujet, l'indignation morale de nombreux progressistes blancs, et même de la plupart des intellectuels de couleur occidentaux, est uniquement réservée aux sociétés blanches ; si des populations noires ou basanées partagent exactement les mêmes opinions que celles pour lesquelles on conspue des plus claires, alors on les traite par le silence, voire par toutes sortes de rationalisations justificatrices.
Bien entendu, ces enquêtes ne nous disent pas pourquoi les gens réagissent de la sorte – pourquoi une majorité de Kényans et tant de Nigérians souhaitent voir moins ou plus du tout d'immigrés arriver dans leur pays. Ces chiffres ne permettent pas de conclure à leur xénophobie ni à leur haine naturelle des étrangers, de la même manière que nous ne devrions pas croire que tous les Occidentaux en appelant à moins d'immigration sont a priori racistes.
Par contre, ces enquêtes laissent entendre qu'un niveau élevé d'immigration est un sujet de préoccupation partout dans le monde. Un souci qui, parfois, peut déboucher sur des comportements ignobles, comme on a pu le voir en Afrique du Sud. Ces dernières années, des dizaines d'immigrés africains ont ainsi été tués par des Sud-Africains qui les exhortaient à « faire leurs valises et dégager » sous prétexte qu'ils « voleraient » des emplois et des ressources, et se livreraient à des « activités criminelles ». La rhétorique vous est familière ? Ces Sud-Africains noirs ont-ils attaqué des migrants africains noirs parce qu'ils détestaient les Noirs ?
Alors, pourquoi nous est-il si difficile de débattre raisonnablement de l'immigration sans que volent les accusations de racisme et de xénophobie ? Entre autres parce que les flux migratoires se dirigent principalement vers l'ouest. Selon les dernières estimations des Nations unies, le nombre total de migrants internationaux – les gens vivant dans un autre pays que celui dans lequel ils sont nés – s'élève à 258 millions. Alors que l'Asie en abrite une part non négligeable, la majorité se concentre néanmoins dans les pays occidentaux riches : Europe, Amérique du Nord et Océanie. Autant de régions où les migrants internationaux représentent au moins 10 % de la population, contre moins de 2 % de la population totale en Afrique, Asie, Amérique latine et dans les Caraïbes.
Parallèlement, les immigrants ont majoritairement tendance à venir des régions les plus pauvres et les plus au sud du globe – l'Inde et le Mexique étant les premiers émetteurs. Ce qui signifie que nous avons plus de gens migrant de pays à majorité noire et basanée vers des pays à majorité blanche que l'inverse. Une fois que ces populations majoritairement blanches se mettent à s'interroger sur leurs niveaux d'immigration, bien des progressistes blancs, incapables de parler rationnellement du moindre sujet impliquant des personnes noires et basanées, en viennent à balancer des accusations de racisme. Ils ont besoin, ou du moins c'est ce qu'ils prétendent, de venir en aide aux « victimes » du monde et de les défendre contre les méchants Blancs qui veulent les empêcher d'accéder à une vie meilleure.
La plupart des intellectuels d'origine asiatique ou africaine vivant en Occident réagissent de la même manière aux débats sur l'immigration et interprètent les questions soulevées dans les sociétés à majorité blanche comme un rejet de ceux qui leur ressemblent. Imaginez à quel point la discussion mondiale sur l'immigration serait différente si autant de Britanniques et de Suédois émigraient au Nigeria et au Kenya que l'inverse. La discussion serait infiniment plus rationnelle et objective, et porterait sur les avantages et les inconvénients de l'immigration en général, vu qu'aucune race ou ethnie particulière ne pourrait y voir une marque d'hostilité. Il serait plus facile – beaucoup plus facile – de comprendre que l'inquiétude suscitée par l'immigration est un problème mondial, loin d'être spécifique à l'Occident.
Alors que j'écris ces lignes, il y a une voix dans ma tête qui toussote : « C'est facile pour toi de parler de rationalité. Tu as un passeport européen et tu peux aller aller à peu près n'importe où dans le monde et à peu près n'importe quand. » De fait, par un autre accident de naissance, j'aurais pu faire aujourd'hui partie de ceux qui se noient en Méditerranée en essayant de gagner l'Europe. Je n'ai aucun contre-argument moral à opposer à cette voix dans ma tête, juste une objection pragmatique. La réalité, c'est qu'aucun pays riche ne peut aujourd'hui maintenir sur le long terme une politique migratoire de la porte ouverte. Dans une enquête réalisée en 2017 dans six pays africains – Nigeria, Ghana, Kenya, Afrique du Sud, Sénégal et Tanzanie –, 43 à 75 % des citoyens déclaraient vouloir partir de chez eux si l'occasion se présentait. En d'autres termes, plus de 200 millions de personnes pourraient émigrer si elles en avaient la possibilité, et vraisemblablement dans l'un des pays les plus riches du monde. C'est une réalité que les gouvernements occidentaux ne peuvent pas se permettre d'ignorer. Le fait que tant de Kényans, Nigérians et Sud-Africains souhaitent quitter leur pays, tout en refusant que des immigrés arrivent dans le leur, témoigne d'un autre universel humain : notre capacité à attendre des autres ce que nous ne sommes pas prêts à leur donner.
Les chiffres de Pew Research et d'Ipsos MORI nous montrent une vérité incontestable : les « peurs » que peut susciter l'immigration ne se limitent pas à l'Occident. Il est plus que temps de parler sérieusement de l'immigration mondiale pour espérer lui trouver une solution durable, sans recourir aux procès d'intention et à une indignation morale sélective. Mais peut-être suis-je trop optimiste à croire que nos angoisses communes peuvent nous unir au lieu de nous diviser.
Par Remi Adekoya* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)
*Remi Adekoya est doctorant à l'université de Sheffield, qui s'intéresse aux questions d'identités de groupe.
Pourquoi Bercy aura du mal à financer les mesures promises aux gilets jaunes - Causeur
https://www.causeur.fr/bercy-budget-gilets-jaunes-ticpe-156977
Les technocrates de la direction du budget, ceux qui, à Bercy, ont mis le feu à la plaine en proposant une augmentation marginale de la TICPE (taxe sur les carburants) clamaient hier leur désespoir : il manquerait 2 milliards d’euros pour maintenir le déficit budgétaire dans les clous. Et c’était avant les nouvelles annonces d’Emmanuel Macron...
La droite allemande a imposé lundi à la chancelière Angela Merkel un ultimatum de deux semaines pour une solution européenne au défi migratoire, faute de quoi le pays fermera ses frontières au risque de provoquer une crise nationale et en Europe...
Les dirigeants de l’Allemagne, la Hollande, l'Autriche et le Danemark ont entamé des discussions envisageant la création d’un camp hors de l’UE pour accueillir les demandeurs d'asile. Ce camp serait implanté dans un pays européen non membre de l’UE considéré comme “pas particulièrement attrayant” pour les trafiquants, c’est à dire, ne figurant “pas sur la liste des destinations préférées des migrants ou des trafiquants d'êtres humains”.....
La révolte des peuples occidentaux menace l'Europe
https://fr.express.live/2018/03/16/la-revolte-des-peuples-occidentaux-menace-leurope
En Allemagne, la décision de Tafel, une banque alimentaire de la ville d’Essen, de cesser de donner de la nourriture aux nouveaux inscrits étrangers parce que les migrants forment maintenant la majorité de ses bénéficiaires, a suscité une vive polémique. La chancelière allemande, Angela Merkel, s’est indignée contre cette discrimination. Mais celle-ci dévoile une réalité dérangeante: ce sont les Allemands les plus pauvres qui payent le prix fort de la politique d'immigration du pays....
/http%3A%2F%2Fliberation-checknews-prod.s3-eu-central-1.amazonaws.com%2Fdefault%2F0001%2F05%2F9ee2cac2b83df5432bdf98570eb2d881087dc557.jpeg)
CheckNews.fr, le moteur de recherche humain par Libération.
Bonjour, Vous nous faites suivre un Tweet de la chaîne TVLibertés (qui se définit elle-même comme de "réinformation"), où figure la vidéo suivante, et souhaitez en connaître l'origine et si...
![Violence en Suède : Le Premier ministre envisage de déployer l'armée - Express [FR]](https://image.over-blog.com/74u7IpFi2WEwElvVKwvzvh40YIU=/170x170/smart/filters:no_upscale()/https%3A%2F%2Ffr.express.live%2Fwp-content%2Fuploads%2Fsites%2F2%2F2016%2F09%2F000_DV2183603.jpg)
Violence en Suède : Le Premier ministre envisage de déployer l'armée - Express [FR]
La Suède, auparavant l'un des pays les plus sûrs du monde, est maintenant aux prises avec une forte hausse de la violence et des agressions sexuelles.
https://fr.express.live/2018/01/22/suede-violence-immigration/
![La ville allemande de Cottbus n'acceptera plus aucun migrant - Express [FR]](https://image.over-blog.com/JSifJNqTx51JtVj3s5AU1Bgnh6I=/170x170/smart/filters:no_upscale()/https%3A%2F%2Ffr.express.live%2Fwp-content%2Fuploads%2Fsites%2F2%2F2018%2F01%2FCottbus-in-Germany.jpg)
La ville allemande de Cottbus n'acceptera plus aucun migrant - Express [FR]
La ville allemande de Cottbus, dans l'Etat de Brandebourg, va interdire temporairement l'arrivée de tout nouveau migrant sur son territoire...
https://fr.express.live/2018/01/22/ville-allemande-de-cottbus-nacceptera-plus-migrant/
![Allemagne : Une prime pour favoriser les départs volontaires de demandeurs d'asile - Express [FR]](https://image.over-blog.com/Osk5wpFQG5iJj57p4N6PC4HaPzQ=/170x170/smart/filters:no_upscale()/https%3A%2F%2Ffr.express.live%2Fwp-content%2Fuploads%2Fsites%2F2%2F2016%2F02%2F000_DV2119644.jpg)
Allemagne : Une prime pour favoriser les départs volontaires de demandeurs d'asile - Express [FR]
L'Allemagne envisage de donner jusqu'à 3000 € aux demandeurs d'asile déboutés de leur demande prêts à un retour volontaire dans leur pays d'origine.
https://fr.express.live/2017/12/04/allemagne-demandeurs-dasile-afghans/
IMMIGRATION La France « ne peut pas accueillir tous les gens qui viennent sur des visas de commerce ou d’étudiant, et qui restent après », a déclaré le chef de l’Etat…
Le bref échange a été filmé par les caméras de télévision. Alors qu’il venait d’inaugurer la 33e campagne hivernale de distribution des Restos du cœur à Paris, Emmanuel Macron s’est fait interpeller ce mardi à la sortie du centre par des habitants du quartier. Le chef de l’Etat a défendu sa politique du droit d’asile. « La France est un pays généreux, mais elle ne peut pas accueillir toute la misère du monde », a-t-il lancé à la foule.
Puis, apostrophé par une femme de nationalité marocaine qui lui demandait l’asile en France, le président de la République lui a répondu que la France « ne pouvait pas accueillir tous les gens qui viennent sur des visas de commerce ou d’étudiant, et qui restent après ». « Je ne peux pas vous mentir. Donc après, il faut retourner dans son pays. Je vous le dis franchement », lui a fait valoir le chef de l’Etat.
« Au Maroc, vous n’êtes pas en danger »
« Après, on aide les gens quand ils sont malades. Mais je ne peux pas donner des papiers à tous les gens qui n’en ont pas. Sinon comment je fais après, avec les gens qui sont déjà là, et qui n’arrivent pas à trouver un travail », a également expliqué Emmanuel Macron.
« Il faut protéger les gens très faibles qui sont en insécurité chez eux, mais si vous n’êtes pas en danger dans votre pays, il faut retourner dans votre pays. Au Maroc, vous n’êtes pas en danger », a répété le chef de l’Etat à cette femme, qui expliquait que ses parents, résidant en France, étaient malades. « Vous pouvez venir les visiter régulièrement si vous voulez. S’ils sont là, on les soigne. C’est ça le droit en France. C’est déjà très généreux, vous imaginez », a ajouté le président.
![L'Italie envisage une option "nucléaire" : 200.000 visas temporaires pour les migrants - Express [FR]](https://image.over-blog.com/ZR_jOrwoABHCzQDVtl4C4uNi-6U=/170x170/smart/filters:no_upscale()/https%3A%2F%2Ffr.express.live%2Fwp-content%2Fuploads%2Fsites%2F2%2F2017%2F07%2Frefugees-arrive-in-Italy.jpg)
Des membres du gouvernement italien envisagent d'émettre 200 000 visas temporaires en faveur de migrants arrivés en Italie.
https://fr.express.live/2017/07/17/italie-envisage-visas-temporaires-migrants/
La mafia italienne gagne plus d'argent avec les réfugiés qu'avec la drogue - Express [FR]
La mafia italienne a réussi à infiltrer l'un des plus centres européens d'accueil pour réfugiés. Une bande mafieuse a pu mettre ainsi la main sur des millions d'euros destinés à aider les ce...
/http%3A%2F%2Fimg.20mn.fr%2FvJXSXi93TdSGU2TkZEnRmQ%2F648x360_des-migrants-recemment-arrives-font-la-queue-le-15-octobre-2015-pour-s-enregistrer-pour-obtenir-le.jpg)
Allemagne: Un scandale révèle la gestion dramatique des demandes d'asile
Un scandale qui en dit long sur la difficulté pour les autorités allemandes de gérer l'afflux de migrants. Comment un officier allemand a-t-il pu se faire passer pour un réfugié syrien ? Le sc...
La grande féministe allemande revient sur la nuit de cauchemar de la Saint-Sylvestre qui a changé l'Allemagne. Entretien.
Il y a un an, les agressions sexuelles de Cologne, durant la nuit de la Saint-Sylvestre, marquaient un tournant pour l'Allemagne d'Angela Merkel. Fallait-il voir dans cette nuit de cauchemar le symptôme d'un « rapport malade à la femme, au corps et au désir » (Kamel Daoud) du monde arabo-musulman ou alors la simple banalité du sexisme ? Fondatrice du magazine Emma qui fête ses 40 ans, amie de Simone de Beauvoir et féministe la plus célèbre d'Allemagne, Alice Schwarzer s'était depuis longtemps engagée face au politiquement correct et à la « fausse tolérance » contre les islamistes, ces « fascistes du XXIe siècle ». Dans le livre Der Schock, la septuagénaire a expliqué que les agresseurs sont des « adeptes fanatisés de l'islam de la charia », provoquant une guerre des générations avec des féministes plus jeunes pour qui ces positions alimentent le racisme. Pour Le Point, cette chantre de l'égalité absolue des sexes a accepté de revenir sur un réveillon qui a annoncé une année très violente pour l'Allemagne. Entretien.
Le Point.fr : Des féministes musulmanes ou d'extrême gauche m'ont expliqué que même un an après les agressions de Cologne, ces événements « restent flous », « qu'on ne sait pas », que les « médias font des raccourcis », que « si ça avait été aussi grave que ça, la police serait intervenue ». Pour vous qui avez recueilli des témoignages dans votre magazine Emma, quelle a été la réalité de cette nuit de cauchemar ?
Alice Schwarzer : Depuis février-mars nous avions une idée assez claire de ce qui s'était passé, plus encore aujourd'hui. Voici les faits : plus de 2 000 hommes se sont rassemblés ce soir-là, sur une place de Cologne, éloignée des lieux de fête. Ils étaient en grande majorité algériens et marocains, un tiers d'entre eux étaient sans-papiers. Ils ont mis en pratique une méthode bien connue au Caire ou dans le Maghreb, le « cercle d'enfer ». Leur but était d'humilier les femmes et de chasser ces « putes » des lieux publics. Pour elles, c'était l'enfer, d'autant plus que la police qui était totalement débordée n'a pas pu les protéger. La majorité de ces hommes n'étaient pas de Cologne. Ma thèse est qu'ils se sont donné rendez-vous par mobile et Internet. Cela se confirme. Mais il ne faut pas imaginer une organisation stricte et hiérarchisée. Plutôt un rassemblement informel de petits délinquants islamistes, défenseurs d'un « djihad d'en bas », comme le dit Gilles Keppel. L'Allemagne est en train de prendre conscience de ce phénomène. J'ai parlé il y a quelques jours avec le nouveau chef de la police de Cologne, M. Mathies. 1 310 plaintes ont été déposées, dont 690 pour agressions sexuelles et 28 pour tentatives de viol. Cinq hommes ont été poursuivis et deux jugés.
Après Cologne, des féministes et sociologues ont rappelé qu'en Allemagne, durant l'Oktoberfest à Munich ou lors de grands événements sportifs, du fait de l'alcool, il y a aussi de nombreuses agressions contre les femmes. Est-ce comparable, ou est-ce une façon de minimiser ce qui s'est passé à Cologne ?
Le problème de la violence contre les femmes n'est pas nouveau, bien sûr. Une féministe comme moi lutte depuis quarante-cinq ans contre ce phénomène, mais cette nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne a révélé une violence d'un nouveau genre : une action collective, en public, sur la place centrale de la ville et sous les yeux de la police.
Après Cologne, Clémentine Autain, féministe bien connue en France et élue du Front de gauche, a écrit sur Twitter : « Entre avril et septembre 1945, 2 millions d'Allemandes ont été violées par des soldats. La faute à l'islam ? » Que pensez-vous de ce genre d'arguments ?
C'est tout simplement cynique ! Ce sont des féministes comme moi qui ont analysé la fonction du viol de guerre en premier... Susan Brownmiller dans Against Our Will (1975) et beaucoup d'autres après elle, ont démontré que les viols en temps de conflit sont une arme de guerre. Et Cologne, c'était justement ça : une guerre sexuelle d'hommes – issus de pays profondément patriarcaux – qui ne reconnaissent ni l'égalité des sexes, ni les mouvements féministes.
Vous étiez à Téhéran en 1979, après la révolution de Khomeiny. Est-ce à ce moment-là que vous avez pris conscience du danger islamiste pour l'émancipation des femmes ?
Oui, je l'ai compris pendant les journées d'avril 1979 à Téhéran. Depuis, je ne n'arrête pas d'informer sur le danger de l'islamisme – pas de l'islam ! – au cœur de l'Europe : drames en Afghanistan, Tchétchénie (où la charia a été instaurée depuis 1994 !), en Algérie et dans les banlieues de Paris ou Berlin. Depuis les années 1980, mon mensuel Emma a été le seul journal de langue allemande à informer et alerter sur « les années noires » de l'Algérie qui ont fait plus de 200 000 morts.
L'écrivain algérien Kamel Daoud, menacé de mort par les islamistes, a provoqué une polémique en France en expliquant qu'il y a un « profond sexisme qui sévit dans le monde arabo-musulman ». Pour lui, la femme dans l'islam est « niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée ». Êtes-vous d'accord avec lui ?
Je suis entièrement d'accord avec lui ! Dans mon livre Le Choc – paru en mai et malheureusement toujours pas traduit en France – je publie le texte de Daoud à propos de la Saint-Sylvestre, ainsi que des textes de trois femmes et hommes musulmans qui tombent d'accord pour dire que cette action revêtait un caractère éminemment politique.
Vous êtes la plus célèbre féministe allemande. Mais vous êtes aussi très critiquée par de jeunes féministes qui pensent que s'en prendre au voile est une démarche « néocoloniale ». Y a-t-il une fracture au sein du féminisme entre des féministes « historiques », bourgeoises, blanches et riches, et de l'autre côté des « néoféministes » jeunes, multiculturelles et qui se soucient des classes défavorisées ?
Non, je ne dirais pas ça. Emma a par exemple les plus jeunes lectrices de toute la presse féminine en Allemagne. Des critiques émanent d'un camp très présent sur Internet, plus jeune que moi, très à gauche, et se définissant comme « antiraciste ». Ces « jeunes féministes » sont présentées parfois comme la relève des « vieilles féministes », mais cela ne m'impressionne pas : je fais partie des pionnières du féminisme qui restent fidèles à leurs idées.
Aujourd'hui, le féminisme jongle entre antisexisme et antiracisme. Peut-on comparer cela à ce qui se passait dans les années 1960-1970 avec les tensions entre lutte des sexes et lutte des classes ?
L'antiracisme ? Mais cela va de soi ! Vous avez raison, cela reprend un vieux clivage des années 1960-1970, où l'on jouait « lutte des classes » contre « féminisme », autrement dit, d'abord le prolétariat, après les femmes. Aujourd'hui, c'est l'antiracisme contre le féminisme : d'abord les « races », après les femmes. Mais au fond, cela ne se contredit nullement : 94 % des femmes noires ont voté Hillary Clinton !
En France, on assiste à l'émergence d'un « féminisme islamique » qui défend le port du voile comme la liberté de la femme à disposer de son corps. Certains sociologues vont jusqu'à parler d'une « revanche des femmes » pour les salafistes françaises qui portent le niqab, au prétexte qu'elles le font volontairement et que cela leur donne un sentiment de « surpuissance » vis-à-vis des hommes…
Un féminisme islamique ? Oui, je connais plein de femmes musulmanes qui sont féministes ! Dans leurs pays, elles risquent souvent leurs vies pour les droits des femmes. Elles comprennent d'ailleurs très mal qu'en Europe il y ait des femmes qui portent volontairement le voile ou la burqa et considèrent que, de la part de converties, c'est une forme de masochisme. La notion de « volontaire » est d'ailleurs totalement détournée. Et puis tout ce que fait une femme n'est pas forcément féministe...
L'un des arguments des féministes d'extrême gauche est de dire que nous n'avons pas de leçons à donner aux autres pays et cultures, puisque notre société occidentale reste profondément sexiste et inégalitaire. Qu'en pensez-vous ?
Je connais bien cet argument. La première fois je l'ai entendu, c'était 1977 quand Emma a dénoncé les excisions... Au lieu de raconter de pareilles bêtises, ces femmes feraient mieux de soutenir les féministes du Maghreb, en Égypte, en Iran, en Afghanistan, en Afrique subsaharienne ou chez nous dans les banlieues. Parce que ces femmes-là ont vraiment besoin de notre solidarité !
Après les agressions de Cologne, Marine Le Pen a cité Simone de Beauvoir et s'est présentée comme une « femme française libre, qui a pu jouir, toute sa vie durant, des libertés très chères acquises de haute lutte par nos mères et nos grands-mères ». Aujourd'hui, elle défend le droit à l'avortement au sein du Front national. Est-elle, selon vous, devenue féministe ? Ou l'extrême droite tente-t-elle de récupérer ce créneau ?
Ça devrait faire réfléchir les autres partis que ce soit Marine Le Pen qui cite Simone de Beauvoir. Les autres partis n'ont qu'à devenir plus féministes ! Ainsi ils ne risqueraient pas de voir filer leur électorat sur leur droite...
Vous étiez proche de Simone de Beauvoir et avez contribué à ce qu'elle soit lue en Allemagne. Qu'aurait-elle à nous apprendre aujourd'hui, dans notre contexte actuel ?
Je suis soulagée que Simone de Beauvoir ne voie pas ce retour en arrière et qu'on ose plaider en faveur du voile au nom du féminisme. C'est vraiment insensé ! Le féminisme n'est ni pour l'obligation de se mettre à poil ni pour le « droit » de devenir invisible sous un foulard. Le féminisme à la Beauvoir n'est pas pour la différence, mais pour l'égalité des sexes : les mêmes droits – et les devoirs – pour les hommes et les femmes. C'est simple.
Propos recueillis Thomas Mahler
Un an après la Saint-Sylvestre où une vague d'agressions sexuelles a terrifié la ville, retour sur les faits et le choc qui s'est ensuivi outre-Rhin.
Il y aura un avant et un après Cologne en Allemagne. Lors de la Saint-Sylvestre, en 2015, une vague d'agressions sexuelles a submergé la grande place située au pied de la sublime cathédrale gothique de cette ville qui s'étend le long du Rhin. Devant l'immense gare centrale, des centaines d'hommes principalement d'origine maghrébine se sont rassemblés pour « fêter » la nouvelle année. De 400 vers 21 heures, leur nombre est passé à plus de 1 000 à l'approche des douze coups de minuit. Fortement alcoolisés, ces hommes âgés de 18 à 35 ans ont commencé à tirer des feux d'artifice contre la foule avant d'agresser les femmes qui passaient là. Le calme n'est revenu qu'aux alentours de 4 heures du matin.
Les autorités ont d'abord cherché à cacher ces « incidents ». Le 1er janvier à 8 h 57, la police locale a diffusé sur son site internet un communiqué qui expliquait que la Saint-Sylvestre s'était déroulée « calmement comme l'an passé ». Cette chape de plomb n'a toutefois pas été longue à se fissurer. Trois jours après les agressions, les autorités locales ont organisé une conférence de presse pour revenir sur les faits de cette funeste nuit. « C'est une nouvelle dimension de la violence, a reconnu, un peu tard, Arnold Plickert, le président du syndicat de la police de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Nous n'avons jamais vu cela… » Bien décidé à réagir face à ce fiasco sans précédent, le gouvernement régional a « incité » le chef de la police de Cologne, Wolfgang Abers, à prendre sa retraite anticipée à tout juste 60 ans. Sa chef du service de presse a, elle, été licenciée sans ménagement.
Au fil des semaines, les autorités de la ville ont reçu 1 222 plaintes, dont 513 pour des faits à caractère sexuel. La plupart des auteurs de ces attaques n'ont pourtant jamais été inquiétés. 333 suspects ont été identifiés par les enquêteurs, mais seulement 35 ont été déférés devant la justice principalement pour des affaires de vol à l'arraché. Vingt-quatre personnes ont, à ce jour, été condamnées à des peines relativement légères.
La clémence des magistrats et l'incapacité des forces de l'ordre à appréhender les auteurs des agressions ont fortement choqué les Allemands. Ces incidents ont également délié des langues aux quatre coins du pays. Nos voisins ont ainsi découvert que des faits similaires s'étaient produits dans d'autres villes et notamment à Stuttgart, Francfort et Bielefeld. À Hambourg, 410 femmes ont déposé des plaintes et un seul suspect, un jeune Afghan, a été condamné à une peine de deux ans d'emprisonnement pour agression sexuelle.
Ces affaires ont provoqué un véritable électrochoc en République fédérale. La Saint-Sylvestre 2015 est « notre 11 Septembre », juge le quotidien Nordwest Zeitung qui évoque une « nuit qui a tout changé ». Beaucoup ont compris que l'arrivée de près de 1 million de migrants en 2015 allait poser bien plus de problèmes qu'ils ne l'avaient imaginé.
Cologne a toujours été une ville dans laquelle les habitants aimaient faire la fête. La communauté étrangère est bien plus importante dans cette métropole ouverte d'esprit que dans d'autres capitales régionales comme Munich. Les tristes événements du 31 décembre ont toutefois durablement changé le climat qui existait dans cette cité de 1 million d'habitants. Lors du dernier carnaval qui attire en moyenne 1,5 million de fêtards, 2 500 policiers ont été déployés dans les rues de la ville rhénane. Pour la Saint-Sylvestre, 1 500 officiers en uniforme et en civil circuleront dans le cœur historique contre à peine 140 l'année précédente. Les accès près de la gare et de la cathédrale seront strictement contrôlés. Des caméras de surveillance supplémentaires ont aussi été installées. Les pétards et les feux d'artifice seront, eux, interdits. Ces mesures de sécurité inédites se multiplient en Allemagne.
Lors de la dernière Fête de la bière à Munich, les 42 hectares de la Theresienwiese, qui abrite chaque année l'Oktoberfest, étaient pour la toute première fois entourés de grillages. Aux entrées, des personnes fouillaient les sacs des visiteurs et les sacs à dos, aussi petits soient-ils, devaient être laissés dans des consignes. Sans céder à la panique, les Allemands ont pris conscience qu'ils ne peuvent plus vivre comme avant. Très soucieux de la protection de leur vie privée, ils sont aujourd'hui largement favorables (82 %) à l'installation de caméras de surveillance dans les lieux publics. Lors des deux dernières années, 1 500 caméras supplémentaires ont été installées dans les gares du pays. Il y a tout juste un an, nos voisins ont perdu un peu de leur insouciance…
/http%3A%2F%2Fs-www.leprogres.fr%2Fimages%2F7EF0D9F1-2F1A-4650-9CC3-7A2086955001%2FCOM_01%2Fphoto-1479917788.jpg)
Une prime de 2 500 euros aux migrants pour les inciter à quitter la France
Les migrants acceptant de rentrer dans leur pays pourront, dans le sillage du démantèlement de la "jungle" de Calais et jusqu'à la fin de l'année, toucher une prime exceptionnelle de 2 500 euro...
Inculpé par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, le général Omar Al-Bachir est redevenu une personnalité fréquentable pour les États-Unis, qui voient le rôle stratégique du Soudan. Pour l’Union européenne, ce pays doit servir à la lutte contre l’immigration clandestine, quitte à y renvoyer des clandestins sans aucune garantie sur leur traitement par un régime particulièrement brutal...
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2016%2F09%2F17%2F5352313lpw-5352321-article-angela-merkel-jpg_3784610.jpg)
Réfugiés : Merkel abandonne son slogan "Nous y arriverons"
Angela Merkel change d'avis. La chancelière allemande a indiqué samedi dans une interview renoncer à sa devise "nous y arriverons", un symbole de sa politique d'ouverture aux migrants répété ...
Plus de 2.000 documents publiés par le Guardian dénoncent des conditions de vie indignes sur l’île de Nauru, où l’Australie maintient en détention ses demandeurs d’asile.
Depuis 2001, l’Australie ferme ses portes aux migrants, et notamment aux demandeurs d'asile. Pour mener cette politique contraire à la convention de Genève, dont elle est signataire, Canberra a mis en place des centres de rétention sur les îles de Nauru et de Manus (depuis fermé) en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Régulièrement, les ONG dénoncent la précarité qui y règne mais ni ces organisations, ni les journalistes, tenus à l’écart par les autorités, n’avaient pu filmer les lieux. Le 10 août, le Guardian Australia a publié plus de 2.000 documents confidentiels rédigés par le personnel du centre de Nauru. Leurs notes, qui portent sur les années 2013, 2014 et 2015, dénoncent des conditions de vie indignes, des agressions et des abus sexuels touchant pour moitié des mineurs.
Pour évoquer ces Nauru Leaks, La Vie a interviewé le Franco-Australien David Camroux, maître de conférences à Sciences Po et spécialiste des systèmes politiques asiatiques au Centre de recherches internationales (CERI).
Historiquement, l’Australie est une terre d’immigration. Comment en sommes-nous arrivés à ces Nauru Leaks ?
Malgré son histoire, l’Australie conserve une mentalité insulaire et l’immigration est devenue un enjeu majeur pour les partis politiques. En 2001, le gouvernement conservateur de John Howard avait mis en place la « Pacific solution » suite à l’affaire Tampa, qui tient son nom d’un navire norvégien repoussé par les gardes-côtes australiens alors qu’il secourait des boat-people venus d’Indonésie. Cette décision, qui consistait à renvoyer vers les îles environnantes les demandeurs d’asile, contrevenait au droit maritime mais elle a fait entrer le sujet au sein du débat politique. L'exécutif de l’époque avait même envisagé de « confier » les clandestins à la Malaisie, mais la situation était intenable par rapport au droit international, notamment la Convention de Genève relative aux droits des réfugiés.
Puis, en 2007, les travaillistes de Kevin Rudd puis de Julia Gillard ont supprimé cette disposition, avant de la remettre en place en 2012, sous la pression des conservateurs avant les élections fédérales. Depuis leur retour au pouvoir en 2013, le centre-droit incarné par Tony Abbott puis Malcolm Turnbull a encore durci sa position. L’Australie a même signé un accord financier avec le Cambodge, qui n’est pas vraiment une aimable démocratie, pour lui « transférer » ses réfugiés en échange d’argent.
Ces Nauru Leaks pourraient toutefois marquer un tournant.
L’opinion publique peut-elle infléchir cette politique ?
Les Australiens les plus virulents par rapport à l’immigration figurent parmi les derniers arrivés. Souvent originaires des pays de l’Est de l’Europe, ils sont animés par une peur de « perdre leur place ». Ils reprochent aux réfugiés d’être des « tricheurs » et de « refuser de faire la queue ». Malheureusement, ce discours est largement entretenu par la presse à scandales et conservatrice de Rupert Murdoch, toujours très influente.
Ces Nauru Leaks pourraient toutefois marquer un tournant. Car si des informations circulaient jusque-là dans la presse via des ONG ou des collectifs de médecins, on reprochait souvent à ces témoins de manquer d’objectivité. Et comme les demandes de visas des journalistes étaient refusés, la presse ne pouvait pas faire son travail. Cette fois, les fuites émanent de gens qui travaillent dans ces centres de rétention. Mais il faudra encore transformer l’essai sur un plan politique et cela va être compliqué : les conservateurs ont été réélus en 2015 pour trois ans, détiennent la chambre basse et l’extrême droite perce au sein de la chambre haute, l’équivalent du Sénat. Et même en cas de retour au pouvoir des travaillistes, seule l’aile gauche de ce parti semble prête à changer de politique migratoire.
Les critiques des ONG se multiplient et cela n’a jamais infléchi la politique australienne en matière d‘immigration.
Les pressions internationales peuvent-elles remettre en cause cette politique ?
Depuis l’affaire Tampa en août 2001, les critiques des ONG se multiplient et cela n’a jamais infléchi la politique australienne en matière d‘immigration. Et quand l’ONU a tapé du poing sur la table, comme en 2015, l’ex premier ministre Tony Abbott a affirmé que les « Australiens en avaient assez de recevoir des leçons de la part des Nations Unies » ! Il s’est même vanté d’avoir mis un terme aux décès en mer et à l’arrivée sur les côtes australiennes des boat people !
Pourtant, l’enquête de l’ONU confirmait les accusations des ONG, selon lesquelles l’Australie n’assurait pas de bonnes conditions de détention, organisait la détention des enfants et ne mettait pas un terme aux violences sur l’île de Manus. Le centre de détention a d’ailleurs été fermé entretemps suite à une décision de justice de la Cour suprême de la Papouasie-Nouvelle Guinée qui l’a jugé « illégal et anticonstitutionnel ».
Mais il ne faut pas trop compter sur une décision similaire de l’île de Nauru, même s’il s’agit d’une République indépendante de l’Australie depuis 1968. En effet, son économie est faible (PIB de 65 m€ d’après la Banque asiatique de développement, NDLR) et Canberra lui a promis 330 millions d’euros en échange de l’accueil systématique de ses demandeurs d’asile. Le rapport de force est trop inégal. Le pire, c’est que l’Australie se vante d’être une puissance moyenne, influente dans le Pacifique alors que sa politique d’immigration est, finalement, une immense défaite morale.
publié le 10/08/2016
L'Allemagne crée 100.000 emplois à un euro - Express [FR]
En Allemagne, la coalition de la chancelière Angela Merkel a prévu des mesures plus strictes pour encourager l'intégration des réfugiés, qui seront sanctionnés s'ils ne participent pas à ces...
https://fr.express.live/2016/04/18/lallemagne-cree-100-000-emplois-a-un-euro/
/http%3A%2F%2Ffiles.newsnetz.ch%2Fstory%2F2%2F5%2F2%2F25205292%2F5%2Ftopelement.jpg)
Au Danemark, nombre de requérants renient l'islam
En ce dimanche d'avril, à l'église Apostelkirken à Copenhague, les fidèles assistent à la messe, Bible à la main: des Danois, mais aussi beaucoup d'Iraniens. Hommes et femmes, jeunes pour la ...
http://www.tdg.ch/monde/Au-Danemark-nombre-de-requerants-renient-l-islam/story/25205292
![Les Turcs ont abattu 16 migrants - Express [FR]](https://image.over-blog.com/fxehnV1s_mGe2TDUPw7Z_3tFB2I=/170x170/smart/filters:no_upscale()/http%3A%2F%2Ffr.express.live%2Fwp-content%2Fuploads%2Fsites%2F2%2F2016%2F03%2Frefugees-at-Syrian-Turkish-border-1024x668.jpg)
Les Turcs ont abattu 16 migrants - Express [FR]
Seize migrants, dont trois enfants, ont été abattus par des gardes-frontières turcs alors qu'ils tentaient de passer la frontière de la Turquie au cours des 4 derniers mois
http://fr.express.live/2016/03/31/les-turcs-ont-abattu-16-migrants/
/http%3A%2F%2Fwww.marianne.net%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2F8772-100241447.jpg)
L'Europe allemande et l'étrangleur ottoman
L'Europe a décidé de suivre la solution Merkel : payer la Turquie pour lui sous-traiter un contrôle que "l'Europe ouverte" ne veut plus assumer. Ce mélange de cynisme et de soumission coûte bi...
http://www.marianne.net/europe-allemande-etrangleur-ottoman-100241447.html
/http%3A%2F%2Fassets.irinnews.org%2Fs3fs-public%2Fimages%2F201511181327210707.jpg%3FXQ5nThMpNapGY9Ji2szyTJqaxpRyIC8j)
Retournement de la politique suédoise en matière d'accueil des réfugiés
Le mois de novembre dernier a marqué la fin de l'innocence. La vice-première ministre suédoise Åsa Romson a fondu en larmes en annonçant que son pays, l'une des nations européennes ayant acce...
/http%3A%2F%2Freflets.info%2Fwp-content%2Fuploads%2F2016%2F03%2Fal-Baghdadi-350x233.jpg)
Chaos proche-oriental, Califat, réfugiés : y a du sang dans le gaz...
La situation en Syrie est dramatique. Malheureusement, le traitement médiatique de ce conflit monstrueux est totalement aveugle, et orienté. Rapide résumé de cette probable guerre énergétique...
https://reflets.info/chaos-proche-oriental-califat-refugies-y-a-du-sang-dans-le-gaz/
L’investissement de la France dans le conflit syrien aidé de ses alliés qataris, saoudiens, n’est pas pointé du doigt par les observateurs du conflit, et lorsque les Russes s’en mêlent, rien n’est dit sur la partie d’échec stratégique en cours. Le gaz qatari est surement loin désormais. Sauf à penser que l’État islamique puisse être réduit à néant, ce qui semble très incertain. Mais les gens payent dans le sang cette guerre manipulée. Au point que les populations européennes en viennent à ne même pas voir que ce sont leurs gouvernements qui ont participé à pousser le million de réfugiés qui fuient la guerre.
Crise des migrants : unilatéralisme allemand ? Du sommet UE-Turquie du 7 mars, il se dit que la plupart des propositions significatives - dont la légalité est d'ailleurs contestée par plusieurs juristes, en particulier le renvoi vers la Turquie de Syriens entrés dans Schengen via des réseaux de passeurs - ont été faites par Angela Merkel et par le Premier ministre Néerlandais Mark Rutte. Certains vont même jusqu'à considérer que la rupture entre la France et l'Allemagne sur le sujet est « consommée », la France ayant été complètement tenue à l'écart de la préparation du somment.
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2016%2F03%2F09%2F3254726lpw-3254841-article-alternitive-jpg_3420335.jpg)
L'Allemagne redécouvre l'extrême droite
Est-ce la fin de l'exception allemande ? Alors que les partis d'extrême droite ont pignon sur rue dans la plupart des pays européens, l' Allemagne se distinguait jusqu'à ce jour par l'absence d'une
http://www.lepoint.fr/monde/l-allemagne-redecouvre-l-extreme-droite-09-03-2016-2024090_24.php
/http%3A%2F%2Fimg.20mn.fr%2FRvAKb2KiSjGn9yeKbBLy9w%2F648x415_migrants-syriens-rendent-attendant-passer-grece-pres-ville-ayvacik-turquie-29-janvier-2016.jpg)
La crise des migrants peut-elle faire imploser la Turquie?
" La solution est européenne ", ont déclaré en chœur François Hollande et Angela Merkel ce vendredi. Mais ce lundi, la solution sera plutôt turque : réunis à Bruxelles pour un sommet extrao...
http://www.20minutes.fr/monde/1800723-20160306-crise-migrants-peut-faire-imploser-turquie
/http%3A%2F%2Fimg.20mn.fr%2FZJSTihR-RYKT4zBDg4PBoQ%2F648x415_francais-opposent-accueil-migrants-fuient-moyen-orient-comme-grece.jpg)
La majorité des Français hostile à l'accueil des migrants
La France n'est pas particulièrement hospitalière. En effet, la majorité des Français (59 %) reste opposée à la répartition dans les différents pays d'Europe des " migrants qui arrivent par...
http://www.20minutes.fr/societe/1800427-20160305-majorite-francais-hostile-accueil-migrants
/http%3A%2F%2Freferentiel.nouvelobs.com%2Ffile%2F14900743-migrants-la-grece-en-train-de-plonger-dans-le-chaos.jpg)
Migrants: la Grèce en train de "plonger dans le chaos"
En raison des quotas imposés par ses pays voisins, la Grèce verra 70.000 migrants bloqués sur son territoire en mars, trois fois plus qu'aujourd'hui. Angela Merkel, la chancelière allemande, de...
/http%3A%2F%2Fwww.hu-lala.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2016%2F02%2Fblindes-frontiere-refugies.jpg)
Hulala - La Hongrie envoie des blindés à sa frontière avec la Serbie
Les autorités hongroises suivent de près l'évolution du flux migratoire dans les Balkans et veulent prévenir à tout prix que la Hongrie ne redevienne un pays de transit pour les réfugiés. La...
http://www.hu-lala.org/la-hongrie-envoie-des-blindes-a-sa-frontiere-avec-la-serbie/
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2016%2F02%2F25%2F3078320lpw-3078583-article-refugee-jpg_3396205.jpg)
L'Allemagne prévoit l'arrivée de 3,6 millions de réfugiés en 4 ans
Ce chiffre a de quoi donner le tournis. L' Allemagne s'apprêterait à accueillir 3,6 millions de demandeurs d'asile d'ici à 2020. Cinq cent mille nouveaux migrants pourraient arriver chaque anné...
Il s'agit en premier lieu de l'incendie vraisemblablement criminel d'un bâtiment devant accueillir des réfugiés à Bautzen. Au-delà de l'acte --il s'en est produit beaucoup de ce type ces derniers mois-- ce sont les quelques dizaines de badauds "manifestant une joie non dissimulée", selon la police, voir gênant l'intervention des pompiers, qui ont choqué.
/http%3A%2F%2Fwww.slate.fr%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Fcologne_6.jpg)
Après Cologne, une Allemande appelle à oser parler du "sexisme importé"
Une jeune allemande reproche à la gauche de fermer les yeux sur "le sexisme que les réfugiés apportent avec eux" et appelle à faire tomber ce tabou "sans tomber dans le piège du racisme". L'in...
/http%3A%2F%2Fwww.globalresearch.ca%2Fwp-content%2Fuploads%2F2016%2F02%2Funion-europeenne.jpg)
La Conférence sur la sécurité qui a réuni responsables européens et internationaux à Munich ce week-end a mis à jour les divisions acerbes et profondes qui déchirent le capitalisme europée...
http://www.mondialisation.ca/leurope-au-point-de-rupture/5508951
/http%3A%2F%2Fwww.levif.be%2Fmedias%2F5192%2F2658601.jpg)
Cologne: l'enquête sur les agressions sexuelles de la Saint Sylvestre prend une autre tournure
La plupart des personnes ayant été impliquées dans les agressions sexuelles de la nuit du Nouvel An à Cologne sont originaires d'Algérie et du Maroc, selon l'enquête de la police allemande. I...
/http%3A%2F%2Fstatic.latribune.fr%2Ffull_width%2F131975%2Fhans-werner-sinn.jpg)
De l'incompatibilité de l'accueil des migrants avec l'Etat providence
Les États-providence sont fondamentalement incompatibles avec la libre circulation des personnes d'un pays à l'autre, si les nouveaux arrivants ont immédiatement et pleinement accès aux prestat...
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2016%2F01%2F29%2F2838070lpw-2838305-article-allemagne-merkel-jpg_3345813.jpg)
Merkel en dépression nerveuse ?
Excès de narcissisme, politique irrationnelle sur la question des migrants, perte de contact avec la réalité... Le constat du psychanalyste Hans-Joachim Maaz est sans appel : la chancelière ...
http://www.lepoint.fr/europe/merkel-en-depression-nerveuse-29-01-2016-2014017_2626.php
40% des Allemands favorables à un retrait de Merkel
Selon un sondage publié ce vendredi par le magazine Focus, 39,9% des Allemands se disent favorables à une démission d'Angela Merkel en raison de sa politique en faveur des réfugiés. Néanmoins...
http://allemagne.blog.lemonde.fr/2016/01/29/40-des-allemands-favorables-a-un-retrait-de-merkel/
/http%3A%2F%2Fimg.agoravox.fr%2Flocal%2Fcache-vignettes%2FL620xH413%2Fbig_1_-2-0b6a0.jpg)
Si rien ne change, les Allemands n'auront de choix qu'entre l'Islam et le nazisme
La journaliste russe Darya Aslamova publie toute une série de reportages sur le problème de nouveaux réfugiés en Allemagne vu par divers représentants du peuple. Voici le récit simple d'un m...
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/si-rien-ne-change-les-allemands-n-176871
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2016%2F01%2F21%2F2753149lpw-2753327-article-refugies-tempelhof-berlin-jpg_3330107.jpg)
Allemagne : Berlin ne sait plus où héberger les réfugiés
La ville de Berlin est pleine à craquer. Où loger les réfugiés qui continuent à arriver par centaines chaque jour ? Ils sont plus de 75 000 à avoir été officiellement enregistrés l'an dern...
/http%3A%2F%2Fwww.express.be%2Fpictures%2Flowres%2Fpersonalities%2Fangela_merkel_and_jean_claude_juncker1.png)
'Nous avons jusqu'à mars, peut-être jusqu'à l'été. Après, Schengen sera fichu'
Au début du mois de mars, la chancelière allemande a décidé de fermer les frontières du pays dans le but d'assurer sa survie politique. Et comme la survie de l'euro n'a aucun sens sans Schenge...
/http%3A%2F%2Fwww.economiematin.fr%2Fimg%2Fbudget-accueil-migrants-europe-taxe-carburants.jpg)
La taxe du jour : L'UE veut taxer l'essence pour financer l'accueil des réfugiés - EconomieMatin
La France a alloué un budget de plus de 800 millions d'euros à 800 MILLIONS € l'accueil des migrants pour 2016 L'Allemagne est encore sous le choc après les agressions survenues à Cologne le ...
http://www.economiematin.fr/news-taxe-essence-carburant-europe-migrants-prix-pompe-argent
/http%3A%2F%2Fm0.libe.com%2Fblogs%2Fcache%2F23%2Fbe%2F23be6dabb97b5e177d61ff5ee234ac87.jpg)
"L'orbanisation" de l'Union européenne
REUTERS/Srdjan ZivulovicViktor Orban est-il le vainqueur idéologique de la crise des réfugiés à laquelle l'Union européenne est confrontée ? La politique brutale menée par le Premier ministr...
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2016/01/12/lorbanisation-de-lunion-europeenne/
/http%3A%2F%2Fi1.wp.com%2Fwww.anti-k.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2015%2F01%2Fsuede.jpg%3Fresize%3D266%2C169)
La police suédoise reconnaît avoir caché une vague d'agressions sexuelles
La police suédoise à son tour mise en cause pour son peu d'empressement à assurer la sécurité des femmes dans les lieux publics. d'après l'AFP / 11 janvier 2016 La police suédoise a reconnu ...
Les agressions sexuelles d'une centaine de femmes en Allemagne ont suffi à lancer une polémique sur la disproportion du nombre d'hommes parmi les réfugiés.
Cela a été « une soirée globalement calme ». Le jugement particulièrement minimaliste de la police de Cologne puis ses trois jours de silence complet, avant un aveu embarrassé sur les graves incidents qui ont marqué la soirée du réveillon du 1er janvier, non seulement dans la grande cité du nord de l'Allemagne, mais aussi dans quatre autres villes du pays, ont enflammé les esprits comme jamais depuis le début de la crise migratoire. D'autant que le gouvernement continue d'entretenir le flou sur la nationalité de ceux qui, rien qu'à Cologne, ont entraîné le dépôt de 125 plaintes de femmes molestées, attouchées, volées et, pour deux d'entre elles, violées, dans les parages et les couloirs de métro proches de la cathédrale et de la gare de la ville. Tout ce que l'on sait aujourd'hui provient du témoignage des victimes, qui parlent de leurs agresseurs comme d'hommes de type arabe ou nord-africain.
Lire aussi Les agressions sexuelles à Cologne libèrent le discours anti-migrants
Mais cela a suffi pour faire immédiatement écho dans l'opinion allemande, et au-delà, à une inquiétude qui jusqu'alors n'était partagée que par certains experts en démographie ou en sociologie : le nombre de réfugiés hommes arrivés en Europe depuis le début de la crise migratoire excède de beaucoup celui des femmes. Au point que, si aucune mesure de contrôle n'est prise, le déficit de femmes dans la population d'étrangers cherchant à s'établir en Europe va complètement transformer le rapport entre les sexes dans ces pays.
D'après les statistiques de l'Organisation internationale pour les migrations établies pour les onze premiers mois de 2015 sur l'ensemble des migrants, toutes provenances confondues, plus de 69 % sont des hommes, contre 13 % de femmes et 18 % de mineurs. Parmi ces derniers, la moitié sont sans famille connue. Enfin, dans cette même population, 90 % sont de jeunes hommes.
L'une des explications de ce phénomène est que, lorsqu'une famille syrienne, par exemple, décide de s'exiler pour fuir la guerre, elle fait d'abord une étape dans un camp en Turquie, au Liban ou en Jordanie. Puis, au bout de quelque temps, comme les conditions de vie dans ces endroits sont très précaires, les hommes décident de partir en éclaireurs en tentant l'aventure du voyage vers l'Europe. Avec l'espoir que leurs familles pourront bientôt les rejoindre. Mais, comme cela se passe rarement aussi bien que prévu, sauf pour ceux qui ont beaucoup d'argent, les situations de séparation perdurent. Avec les hommes parvenus dans un pays européen, mais souvent dans une situation si incertaine – absence de papiers, permis provisoires – qu'ils ne peuvent faire venir leurs familles.
Par ailleurs, parmi les mineurs sans famille – dont 90 % sont des garçons –, la quasi-totalité de ceux qui se présentent dans les pays européens se voit accorder le droit d'asile, pour des raisons humanitaires évidentes. Mais la conséquence démographique est inquiétante : ainsi, la Suède vient de s'apercevoir que, dans sa population de 16 à 18 ans, le ratio est aujourd'hui de 123 garçons pour 100 filles. C'est un déficit plus important que celui de la Chine (117 pour 100), après des années de campagne pour un fils unique. Une politique antinataliste d'ailleurs abandonnée depuis quelques mois par Pékin parce que jugée dangereuse.
Cette bombe à retardement démographique a amené certains pays soit à fermer presque totalement leurs frontières (Hongrie, Pologne, Tchéquie, Slovénie, Danemark, Suède), soit à contrôler strictement le flux des arrivants. Ainsi, le Canada, qui avait généreusement annoncé par la voix de son jeune et tout nouveau Premier ministre Justin Trudeau qu'il était prêt à accueillir 25 000 réfugiés, vient de préciser les conditions d'entrée de ceux-ci sur son territoire : désormais ne seront admises au Canada que les familles et les femmes seules.
Pour éviter que cette disproportion entre les sexes ne vienne à provoquer des incidents en Europe, dont les réfugiés sont déjà accusés à Cologne, il ne reste plus qu'à souhaiter et à faciliter le retour de conditions normales de vie en Syrie, en Irak et en Afghanistan. Seule condition pour espérer la réunification de familles aujourd'hui dramatiquement dispersées.
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2016%2F01%2F08%2F2707377lpw-2707516-article-refugies-jpg_3309126.jpg)
Migrants : la possible bombe démographique
Cela a été " une soirée globalement calme ". Le jugement particulièrement minimaliste de la police de Cologne puis ses trois jours de silence complet, avant un aveu embarrassé sur les graves ...
"L'UE risque de vivre le même sort que l'Empire romain, si elle ne regagne pas le contrôle de ses frontières, et stoppe "l'afflux massif" de réfugiés du Moyen Orient et de l'Asie centrale", a ...
/http%3A%2F%2Fimg.20mn.fr%2FxK1wVyjPQkmjRlgjIYQVJA%2F648x415_le_premier_ministre_manuel_valls_a_l_assemblee_nationale_le_24_novembre_2015.jpg)
Manuel Valls demande à l'UE d'arrêter l'accueil des réfugiés
laquo;Nous ne pouvons accueillir encore plus de réfugiés en Europe, ce n'est pas possible», a déclaré Manuel Valls, selon le «Süddeutsche ...
http://www.20minutes.fr/politique/1737575-20151125-manuel-valls-demande-ue-arreter-accueil-refugies
l'arrivée de plus de 800 000 migrants cette année a soulevé une vague d'inquiétude sans précédent chez notre voisin, ce qui explique en grande partie la chute de popularité de la « chancelière Teflon ». Le quotidien conservateur Die Zeit estime que la période actuelle pourrait être « le début de la fin » pour la passionnée d'opéra et de randonnée montagnarde qui se verrait pourtant bien briguer un quatrième mandat en 2017
/http%3A%2F%2Fs1.lemde.fr%2Fimage%2F2015%2F11%2F13%2F644x322%2F4809467_3_ea53_angela-merkel_f5cea1a99990a36684d5b9b5a5197fe1.jpg)
Angela Merkel revient sur sa politique d'ouverture aux réfugiés
La chancelière a fini par donner raison à son ministre de l'intérieur tandis que l' Allemagne a annoncé, en parallèle, la prolongation pour trois mois des contrôles à ses frontières - que M...
/http%3A%2F%2Ffiles.newsnetz.ch%2Fstory%2F1%2F5%2F6%2F15660579%2F5%2Ftopelement.jpg)
La "superpuissance humanitaire" suédoise en peine
Débordée par l'arrivée de migrants, la Suède se heurte aux limites de sa politique d'ouverture. La "superpuissance humanitaire" se voit contrainte de réduire ses ambitions. "La situation n'est...
http://www.tdg.ch/monde/La-superpuissance-humanitaire-suedoise-en-peine/story/15660579
/http%3A%2F%2Fstatic.latribune.fr%2Ffull_width%2F519941%2Fla-ce-voit-des-bienfaits-pour-l-economie-europeenne-avec-l-arrivee-de-millions-de-migrants.jpg)
La crise des réfugiés impacte sévèrement les économies des pays de transit
En Turquie, en Jordanie, mais aussi dans le sud-est de l'Europe, les économies subissent de plein fouet l'impact de la crise migratoire consécutive aux conflits de Syrie et d'Irak. Un rapport de la
L'Allemagne a un gros problème démographique, pourtant pas nécessairement celui que l'on croit. Si sa population reste en effet stable avec un peu plus de 80 millions d'habitants, c'est l'âge d...
http://www.michelsanti.fr/le-privilege-exorbitant-de-lallemagne/
/http%3A%2F%2Fstatic.euronews.com%2Farticles%2F316385%2F1200x630_316385_l-allemagne-divisee-va-t-elle-ferme.jpg%3F1446558824)
L'Allemagne, divisée, va-t-elle fermer ses portes aux migrants ?
La question des réfugiés divise la coalition au pouvoir. La chancelière est poussée par ses alliés conservateurs bavarois de la CSU à accepter moins de réfugiés. Le pays en attend entre 800...
http://fr.euronews.com/2015/11/03/l-allemagne-divisee-va-t-elle-fermer-ses-portes-aux-migrants/
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2015%2F10%2F29%2F2314278lpw-2315339-article-jpg_3131657.jpg)
Berlin "se noie" sous les vagues de migrants
La belle mécanique allemande s'est grippée avec les premiers frimas. Si la République fédérale était parvenue à gérer de main de maître l'arrivée de 318 000 demandeurs d'asile depuis le d...
http://www.lepoint.fr/monde/berlin-se-noie-sous-les-vagues-de-migrants-29-10-2015-1977663_24.php
/http%3A%2F%2Fs-www.lejsl.com%2Fimages%2F3B0B28BA-BEE3-4329-A13A-40C3073C6526%2FCOM_01%2Fphoto-1446034639.jpg)
Les Français hostiles à l'accueil de réfugiés
le 28/10/2015 à 13:31 | Luc Chaillot Seulement 46 % des Français sont favorables à l'accueil en France d'une partie des réfugiés qui arrivent par dizaines de milliers sur les côtes grecques e...
http://www.lejsl.com/actualite/2015/10/28/les-francais-hostiles-a-l-accueil-de-refugies
/http%3A%2F%2Fimg.20mn.fr%2F1bD54xcRTZOcOkRYUUGe2Q%2F648x415_jaroslaw-kaczynski-leader-du-pis-aux-cotes-de-beata-szydlo-la-probable-future-premiere-ministre.jpg)
Les élections polonaises, un avertissement pour l'Europe
La droite conservatrice et eurosceptique a largement remporté le scrutin législatif dimanche grâce à une campagne qui a fait la part belle au rejet des ...
http://www.20minutes.fr/monde/1717483-20151026-elections-polonaises-avertissement-europe
/http%3A%2F%2Fwww.express.be%2Fpictures%2Flowres%2Fpersonalities%2Fangela_merkel_with_political_refugee.png)
Des demandeurs d'asile portent plainte contre Berlin
Alors que le Bundestag se préparait à approuver une nouvelle législation plus stricte en matière de politique d'asile jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel a donné un discours devant ...
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2015%2F10%2F16%2F2243667lpw-2243709-article-angela-merkel-jpg_3110022.jpg)
Migrants : l'automne pourri d'Angela Merkel
La fête est finie. L'indestructible Angela Merkel vacille sur son piédestal qui se fissure dangereusement. En ce début d'automne maussade, les sombres nuages s'accumulent dans les cieux berlinoi...
http://www.lepoint.fr/monde/migrants-l-automne-pourri-d-angela-merkel-16-10-2015-1974084_24.php
/http%3A%2F%2Fs.brsimg.com%2Fstatic-1443789008%2Fcache%2Fi%2Fcontent%2Fimages%2F5%2F5%2F7%2F557ed518e40993eba135e15cdf65d005-627x417.jpg)
Crise des migrants : 51% des Allemands inquiets, la cote de Merkel en chute libre
Selon un sondage publié ce vendredi par la chaîne publique allemande "ARD", 51% des Allemands se disent inquiets face à l'afflux de migrants dans leur pays (+13% en un mois).Selon ce sondage - dont
/http%3A%2F%2Fimg.20mn.fr%2FE_5S73MNS9erB1PYz8RmTA%2F648x415_refugies-allemagne-24-septembre-2015.jpg)
Migrants: L'Allemagne évalue à 30% la proportion de faux-syriens demandeurs d'asile
REFUGIES " Il ne s'agit pas d'une statistique mais d'une estimation ", prévient un porte-parole... 20 Minutes avec AFP Mais alors, d'où viennent-ils ? Le gouvernement allemand estime que 30 % des...
/http%3A%2F%2Fimg.20mn.fr%2FyIzu0vQWTNCnXTPiEtsc8g%2F648x415_refugies-allemagne-15-septembre-2015.jpg)
L'Allemagne "préoccupée" par le prosélytisme islamiste visant les réfugiés
RENSEIGNEMENT Sous couvert d'aide humanitaire, des recruteurs tenteraient d'approcher de jeunes réfugiés... 20 Minutes avec AFP Les services allemands de renseignement intérieur se disent ce mar...
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2015%2F09%2F12%2F2068825lpw-2068839-article-sanliurfa-jpg_3051412.jpg)
Le père d'Aylan accusé d'être un passeur
Le père du petit Aylan, retrouvé mort échoué sur une plage de Bodrum, dans le sud-ouest de la Turquie, et dont l'image a ému le monde entier, est-il responsable de la mort de son fils ? C'est ...
http://www.lepoint.fr/monde/le-pere-d-aylan-accuse-d-etre-un-passeur-12-09-2015-1964151_24.php
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2015%2F09%2F09%2F2043803lpw-2044048-article-jpg_3046068.jpg)
"Les réfugiés, une arme politique entre les mains du régime syrien"
Le Point.fr : La question des réfugiés syriens a été au centre de la conférence de presse du président de lundi. Quelle est l'ampleur du phénomène ? Antoine Basbous : Pour comprendre ce qui...
/http%3A%2F%2Fimg.20mn.fr%2FD7ljwYjQTFOpwp0_PdSD4Q%2F648x415_des-refugies-installes-a-table-dans-un-hall-a-munich-en-allemagne-le-7-septembre-2015.jpg)
Migrants: Pourquoi l'Allemagne accueille à bras ouverts les migrants
IMMIGRATION Des milliards débloqués, des milliers de migrants accueillis, l'Allemagne se démarque en Europe par sa politique migratoire généreuse... Oihana Gabriel Mots-clés Un eldorado pour ...
Guerres aventureuses en Irak et en Libye, enlisement syrien, misère qui ravage une partie de l'Afrique... Les raisons de la vague migratoire qui déferle sur l'Europe.
Un malheureux enfant de trois ans endormi pour l'éternité sur une plage du littoral turc : en ces jours d'été déclinant, il aura fallu la diffusion douloureuse de cette affreuse image pour faire prendre conscience à une opinion publique blasée de l'ampleur de la tragédie qui se joue sous nos yeux. On est brusquement passé d'une indifférence vaguement compassionnelle à un tsunami émotionnel et irrationnel. En l'occurrence, l'émotion est tout à fait salutaire, mais n'interdit pas de tenter d'analyser avec lucidité l'enchaînement qui a conduit à une telle situation.
Premier acte : l'irresponsable guerre d'Irak
Jacques Chirac avait prévenu George W. Bush, Dominique de Villepin l'avait martelé à la tribune des Nations unies et dans les coulisses diplomatiques : si vous attaquez la citadelle irakienne, vous bouleversez tous les fragiles équilibres régionaux entre mondes sunnite et chiite, entre mondes perse et arabe, entre mondes laïc et islamiste. Vous ouvrez la voie à un démantèlement de l'Irak déjà bien engagé avec l'autonomie de facto du Kurdistan irakien. Et vous risquez d'instaurer le chaos pour un siècle.
Mais George W. Bush voulait à tout prix ouvrir les fatidiques portes de la guerre. Douze ans plus tard, le bilan est éloquent : des centaines de milliers de morts (beaucoup plus que sous Saddam Hussein), le pays sunnite et les zones chrétiennes en grande partie contrôlés par Daesh, des attentats ravageant quotidiennement le pays. Militairement, ce sont les Iraniens qui sont à la manœuvre pour combattre l'organisation État islamique avec l'assentiment inavouable des Américains. L'Irak chiite est devenu une sorte de protectorat de Téhéran. Des flots de réfugiés irakiens cherchent, eux, le salut dans la fuite à l'étranger.
Deuxième acte : la hasardeuse expédition libyenne
« Libye : bienvenue dans un guêpier », écrivions-nous le 19 mars 2011 au moment du déclenchement de la campagne aérienne contre Kadhafi. Nous n'avions pas grand mérite : il suffisait de regarder l'histoire. Patchwork de tribus, la Libye a été constituée en 1951 en amalgamant la Tripolitaine, la Cyrénaïque et le Fezzan. Une construction bancale tenue d'une main de fer par un bouffon sanguinaire : Kadhafi. Mais un bouffon qui contrôlait ses frontières et, au final, faisait plutôt moins de morts que le chaos actuel. Aujourd'hui, le pays est aux mains de diverses milices, de deux gouvernements fantoches, les groupes djihadistes prospèrent, les côtes libyennes sont devenues les ports francs de tous les passeurs, trafiquants d'êtres humains.
Troisième acte : l'enlisement syrien
L'affaire était entendue dès la fin 2011 : la chute de Bachar el-Assad n'était plus qu'une question de semaines, tout au plus de mois. Quatre ans plus tard, il est toujours là grâce, notamment, à ses alliés iraniens et russes, mais aussi parce qu'une partie de la population redoute davantage Daesh que le régime. Affaibli donc, dans l'impossibilité de gagner la partie, mais toujours au pouvoir. Fin août 2012, après l'utilisation d'armes chimiques par les troupes syriennes, les Français croyaient pourtant l'heure venue de passer à une phase active. Les moteurs des Rafale chauffaient déjà. Mais l'Oncle Sam, au dernier moment, a fait défaut au grand désarroi de François Hollande. Exit, donc, la solution militaire. Les Américains n'ont pas, aujourd'hui, changé de ligne : pas question d'intervenir en Syrie. « C'est une décision stratégique », souligne un diplomate. Obama, instruit par l'exemple irakien, ne veut pas détruire l'État syrien. Les Russes cherchent une solution de contournement, l'Arabie saoudite veut promouvoir des opposants islamistes présentables, et les Français encouragent une espèce rarissime : des opposants démocrates. En réalité, face à Bachar, ce sont les combattants de Daesh qui tiennent le terrain.
Pendant ce temps, le conflit a provoqué une énorme vague de réfugiés : plus de quatre millions de Syriens ont fui leur pays (1,2 million sont au Liban, 1,8 million en Turquie). Et beaucoup rêvent d'Europe. Mais les turbulences de l'Orient compliqué n'expliquent pas tout. Une bonne moitié des réfugiés qui cherchent à venir en Europe sont des migrants économiques victimes de politiques prédatrices. Beaucoup viennent d'Érythrée, de Somalie, mais aussi d'Afrique centrale, notamment du Nigeria, le géant du continent dont les richesses pétrolières sont très mal partagées. Le « miracle économique africain » que tout le monde espère ne se réalisera que si la bombe à retardement de la misère est désamorcée à temps.
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2015%2F09%2F05%2F2022135lpw-2023096-article-jpg_3040494.jpg)
Migrants : les 3 actes d'une tragédie annoncée
Un malheureux enfant de trois ans endormi pour l'éternité sur une plage du littoral turc : en ces jours d'été déclinant, il aura fallu la diffusion douloureuse de cette affreuse image pour fai...
La passivité des États-Unis est stupéfiante dans une des crises humanitaires les plus graves que le monde ait connues depuis la Seconde Guerre mondiale.
« Mes chers compatriotes américains, nous sommes et serons toujours une nation d'immigrants. Nous avons tous été des étrangers. » C'était le 21 novembre 2011 à la Maison-Blanche et dans un discours solennel, Barack Obama exhortait ses compatriotes à accepter l'arrivée sur le sol américain d'immigrants venus du Mexique. On peut comprendre que la proximité de ce courant d'immigration aux frontières immédiates des États-Unis en ait fait un problème prioritaire pour le président américain. Mais on ne peut retenir l'excuse de l'éloignement pour exonérer Obama de ses responsabilités dans la situation créée par la marée de réfugiés qui déferlent depuis l'été sur l'Europe en provenance de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan.
Car dans tous les cas, la responsabilité des États-Unis dans les situations de guerre qui sont à l'origine des immenses flux migratoires que nous connaissons est directement ou indirectement (dans le cas de la Syrie) engagée. Et l'Europe ne peut se contenter, de la part d'un pays qui est encore censé exercer un rôle prééminent dans le monde occidental, des bonnes paroles adressées par Obama à la chancelière Angela Merkel le 26 août quand il lui disait « avoir apprécié son leadership dans la crise des migrants ».
C'est un peu court, comme est ridiculement chiche le nombre de réfugiés politiques venus de Syrie acceptés par les États-Unis en quatre ans : 15 000. On rappellera juste pour mémoire que dans l'exode des boat people du Vietnam, entre 1978 et 1980, les États-Unis ont recueilli plus de la moitié des 2 millions de ceux qui ont fui les conséquences d'une guerre dans laquelle les troupes américaines étaient partie prenante. Comme elles l'ont été en Afghanistan et en Irak.
Cette coupable passivité dans la solidarité internationale indispensable commence à émouvoir certains Américains. Ils sont naturellement moins nombreux dans les rangs démocrates où un certain égoïsme non interventionniste a toujours été la marque du parti, que dans le camp républicain, où l'on a déjà l'œil sur l'élection de 2016. Ainsi John Bolton, ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU, a-t-il assez précisément critiqué l'attitude d'Obama, qui, dans tous les conflits actuels « est un président qui dirige de l'arrière ». Autrement dit, sans jamais se mettre en première ligne, autant dire sans se mouiller.
Un thème que la crise des migrants va d'autant plus remettre d'actualité que l'origine de ce mouvement migratoire, c'est évidemment et pour l'essentiel la guerre contre Daesh. Une année après le lancement des premières missions contre l'État islamique, le bilan des 6 500 frappes aériennes est bien maigre. Aux États-Unis (comme en France ), l'heure des remises en cause a sonné. Mais, si on attend de François Hollande qu'il étende – enfin – à la Syrie les frappes aériennes contre Daesh, que peut-on espérer d'un président des États-Unis en fin de mandat ? Qu'à défaut d'une intervention au sol contre les djihadistes, qu'il prenne au moins la part qui lui revient, c'est-à-dire importante, à la résolution de la crise de tous ces malheureux qui, fuyant les guerres souvent au risque de leur vie et de celle de leur famille, affluent vers l'Europe. Au moins pour que les États-Unis, terre de liberté et d'accueil, ne continue pas à participer à ce que le pape François appelle « la mondialisation de l'indifférence ».
/http%3A%2F%2Fwww.lepoint.fr%2Fimages%2F2015%2F09%2F06%2F2025496lpw-2025507-article-photospourbase-jpg_3041550.jpg)
Migrants : et Obama dans tout ça ?
" Mes chers compatriotes américains, nous sommes et serons toujours une nation d'immigrants. Nous avons tous été des étrangers. " C'était le 21 novembre 2011 à la Maison-Blanche et dans un di...