maladie de Lyme
Maladie de Lyme – Réalité ou imposture ? Les livres grand-public sur la maladie de Lyme sont légion. Mais, jusque-là, aucun ne présente le consensus médical...Le Pr Éric Caumes est chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris
Un antibiotique pourrait permettre d'éradiquer la maladie de Lyme...des chercheurs américains ont identifié qu’un vieil antibiotique laissé de côté était très efficace contre la bactérie qui cause la maladie de Lyme. La borréliose touche environ 50 000 personnes par an en France. Ce traitement pourrait bien "éradiquer" la maladie, selon cette étude.
Lyme : une appli pour signaler les piqûres de tiques - EconomieMatin
http://www.economiematin.fr/news-appli-smartphone-signalement-piqure-tiques
..Un programme de recherche participative sur les tiques...les citoyens peuvent effectuer des signalements auprès de Citique...Citique a d’ores et déjà permis d’apprendre qu’un tiers des tiques sont porteuses d’un agent pathogène minimum dont 16% la borrélie, responsable de la maladie de Lyme...
Une proposition de loi vient d’être déposée par un peu plus de 80 députés de tous bords [1]. Elle vise à « étudier la reconnaissance de la chronicité de la maladie de Lyme » et propose de « définir précisément ce qu’est la forme sévère ou chronique » de la maladie. La représentation politique est bien entendu dans son rôle quand il s’agit de décider de l’affectation de budgets de recherche ou d’infléchir une politique de santé publique. Mais est-elle légitime pour établir des faits scientifiques, décider de l’existence d’une nouvelle forme de pathologie ou la définir ?....
Le Conseil de l’ordre des médecins de l’Ain se voit reprocher de faire son travail d’information. Dans une lettre datée du 20 septembre 2018 [1] et adressée à ses membres, il anticipe que de nombreux patients viendront consulter pour « des tableaux cliniques évoquant une éventuelle maladie de Lyme ». En effet, la controverse médiatique qui s’est développée sur le sujet, accompagnée des fausses informations relayées sur Internet, ne peut que pousser les patients à une inquiétude croissante...
C'est pourquoi les sociétés savantes et professionnelles signataires qui ont participé au groupe de travail réuni par la HAS ne valident pas certains chapitres de ces recommandations. L'Académ...
...La Haute Autorité de Santé semble avoir été impressionnée par la forte activité médiatique d’associations invitées à participer à une concertation sur le sujet...Il semble que les associations militantes ont pu dicter une partie du contenu médical du protocole contre les avis scientifiques des sociétés savantes..
Un « Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques » (PNDS) a été annoncé en septembre 2016 sous l’égide du ministère de la Santé de l’époque, avec l’objectif de « répondre concrètement aux inquiétudes légitimes exprimées par les citoyens ». Sous la responsabilité de la Direction générale de la santé (DGS), un « comité de pilotage » s’est mis en place mettant sur un pied d’égalité des représentants d’institutions scientifiques et de sociétés savantes (Centre national de référence, Société de pathologie infectieuses de langue française, etc.) et des associations faisant la promotion de traitements à l’efficacité jamais démontrée...
L'Académie nationale de pharmacie a passé en revue les "autotests" disponibles en pharmacie pour diverses maladies. Elle recommande de ne pas utiliser celui de la maladie de Lyme...
L’Académie de médecine tique. Dans un communiqué diffusé fin octobre, elle exprime son agacement face aux "rumeurs diffusées par des groupes de pression" à l’égard de la maladie de Lyme. Elle rappelle que certaines assertions largement diffusées n’ont aucune base scientifique et restent du domaine de la spéculation...
Aucun doute, beaucoup de personnes souffrent de fatigue, de douleurs articulaires, de troubles divers qui ne se résorbent pas malgré de nombreuses thérapies. Il existe aussi des professionnels de santé qui rejettent les plaintes de leurs patients. La maladie de Lyme est une réalité qui ne fait aucun doute et il est nécessaire d’en améliorer la prévention, les méthodes de diagnostic et les traitements. Cependant, « la compassion pour les malades désespérés par l’ignorance actuelle sur les causes du mal dont ils souffrent est indispensable, mais elle ne fait pas diagnostic » [25]. Ces personnes, naturellement, prêtent une oreille attentive à ceux qui leur apportent des solutions toutes faites et mettant en cause une maladie de Lyme qui serait occultée par les autorités officielles, les effets prétendument néfastes des ondes électromagnétiques ou encore les effets secondaires de vaccins que la « science officielle » voudrait cacher. Comme le rappelle le communiqué de la SPILF, « Il est de notre devoir d’aider ces patients. Cependant, leur faire croire que la médecine s’est trompée n’est pas la solution. Ces patients ne retireront qu’un bénéfice limité et transitoire (au mieux) des multiples solutions thérapeutiques proposées, si le diagnostic initial est faux » ajoutant « beaucoup reste à découvrir, mais les doutes ne doivent pas laisser la place à des théories non validées qui mettent en danger les patients »...
La maladie de Lyme (ou borréliose de Lyme) fait actuellement l’objet d’une importante médiatisation à l’origine d’une forte émotion. Un « Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques » a été annoncé en septembre 2016 sous l’égide du Ministère de la santé avec l’objectif de « répondre concrètement aux inquiétudes légitimes exprimées par les citoyens »...
Maladie de Lyme : la FFMVT réagit à notre enquête
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/maladie-de-lyme-la-ffmvt-reagit-a-notre-enquete_112833
Dans Sciences et Avenir de mai 2017, actuellement en kiosque, notre enquête sur la maladie de Lyme lance l'alerte sur les risques de dérives thérapeutiques qui menacent les malades. Notre article a fait réagir la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques et en particulier le Dr Raouf Ghozzi et le Pr Christian Perronne, respectivement président et vice-président de la fédération. ..
L’enquête qui s’autodétruit Les journalistes, comme les chercheurs, sont parfois contraints de publier alors que le filon qu’ils creusaient n’a pas tenu ses promesses. ...
Si un agent dangereux a échappé à son créateur dans cette affaire, ce n’est pas une tique, mais une rumeur anxiogène
Un syndrome, dont on ignore encore la cause, suscite beaucoup de passions et de contre-vérités. Pour en sortir, il faut financer la recherche.
Les maladies sans causes établies sont souvent l'objet de tensions, de colères, voire de mouvements de protestation. C'est le cas de l'autisme ou encore de la sclérose en plaques pour laquelle la recherche effrénée d'une cause a amené à incriminer sans raison les vaccins.
Une autre maladie sans cause connue fait beaucoup parler d'elle. Parfois étiquetée « fatigue chronique » ou « fibromyalgie », elle regroupe des symptômes divers : fatigue, sueurs, insomnie, douleurs articulaires... Actuellement, certains voudraient y voir les séquelles de la maladie de Lyme. Il faut être clair : aucun scientifique travaillant sur ce domaine ne valide cette théorie.
J'ai été le premier au monde à définir, par une méthode de biologie moléculaire de pointe appelée western blot, les critères sérologiques de cette maladie, qui font aujourd'hui l'objet d'un consensus scientifique, et mon laboratoire est celui qui travaille le plus sur les maladies transmises par les tiques. Ni moi ni les meilleurs spécialistes européens et américains ne croyons à l'hypothèse de la maladie de Lyme.
La médecine nécessite de faire preuve de précaution et non d'émotion. Ce syndrome mérite mieux que de la théâtralisation, il demande de la recherche. Nous avons récemment publié des travaux sur des bactéries (Bartonella) trouvées dans le sang de patients atteints de tels symptômes, ce qui constitue une piste. Nous avons aussi déposé un projet de recherche pour identifier les causes de ce syndrome, et nous ouvrirons bientôt un centre spécialisé dans les affections dues ou présumées dues aux piqûres de tiques.
La compassion pour les malades désespérés par l'ignorance actuelle sur les causes du mal dont ils souffrent est indispensable, mais elle ne fait pas diagnostic. Le diagnostic se fera grâce au travail des chercheurs spécialisés dans les maladies infectieuses.
De même, si l'on ignore encore la cause de ces troubles, on sait par contre qu'aucun antibiotique ou autre produit existant n'améliore objectivement l'état des patients.
Il ne faut donc pas entretenir de fausses illusions : il ne s'agit pas de la maladie de Lyme, et les antibiotiques ne guérissent pas les malades. Mais la solution existe et on la trouvera à force de recherches.
Le professeur Didier Raoult est spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté de médecine de Marseille.