Nucléaire niouzes
Mardi dernier, de nombreux habitants de Cattenom ont été surpris par une chute de neige unique et inattendue, dont l'origine se trouve dans la centrale nucléaire de la région, l'une des plus grandes au monde. Comment est-ce possible ? Nous vous en parlons ici
Cet atome que l'on aime haïr.....2020 fut l'année la plus chaude depuis 1900 en France et avec une planète qui se réchauffe, ce record sera certainement battu dans un futur plutôt proche. Réchauffement en grande partie causée par l'emploi de combustibles fossiles qui représentent encore 80% de l'énergie primaire dans le monde....
REPORTAGE. Créée après l’accident de Fukushima, la Force d’action rapide nucléaire (Farn), unité unique au monde, peut intervenir en 12 heures en cas d’accident grave.
La patronne du bistro posé sur l'aérodrome de Saint-Sylvain, pas très loin de Saint-Valery-en-Caux (Seine-Maritime), continue à servir des verres, imperturbable. Pourtant, dehors, c'est presque une ambiance de guerre. Balayé par les vents, un hélicoptère bedonnant tourne sans cesse, qui pose et enlève d'énormes colis ; à côté, une barge ficelée sur une remorque attend, prête à servir ; pas très loin, un camion équipé d'un bras articulé déplace des arbres arrachés et des pylônes pliés en deux ; un peu partout, des hommes casqués slaloment entre trois immenses tentes kaki, semblables aux modèles militaires. La Force d'action rapide nucléaire (Farn) est à l'action. Ce 20 janvier, les hommes qui composent cette unité d'élite ont fort à faire : à cinq kilomètres de là, ils doivent coûte que coûte refroidir le réacteur 4 de la centrale de Paluel. Une panne électrique générale a coupé le système de refroidissement d'eau. Si la mission échoue, la catastrophe nucléaire guette.
On l'aura compris, tout cela n'est qu'un exercice. L'accident est fictif. Les hommes de la Farn s'entraînent, comme ils le font trois à quatre fois dans l'année. Ils doivent se tenir prêts à intervenir, dans n'importe quelle centrale nucléaire de France, en douze heures. Ces hommes savent tout faire : dégager une route jonchée d'arbres ou de gravats, alimenter en eau, en électricité ou en air un réacteur – c'est le cœur de leur mission –, et même prendre le contrôle d'une centrale nucléaire si les agents habituels ne peuvent plus le faire. L'unité a été créée après l'accident de Fukushima, il y a tout juste dix ans. Depuis le 1er janvier 2016, ses 300 membres sont répartis entre un état-major, basé à Saint-Denis, et quatre services régionaux situés auprès de quatre centrales, dont celle de Paluel.
Chacune de ces bases régionales dispose de cinq « colonnes » – un terme du GIGN –, composées de quatorze équipiers. En permanence, quatre sont prêtes à partir. Tout est minuté, avec une discipline quasi militaire. En cas d'alerte déclenchée par l'état-major, une première équipe légère se déploie sur la zone et établit la première base ; elle est rejointe, douze heures plus tard, par une première colonne, puis, après le même délai, par une seconde. Très choyées, les équipes de la Farn disposent d'un arsenal à faire pâlir d'envie un régiment du génie : soixante-huit véhicules lourds (camions semi-remorques, camions-grues…), quarante-quatre véhicules légers (pick-up 4x4, barges de débarquement…), un hélicoptère, plus une batterie de drones, robots et autres petits engins aptes à pénétrer dans une zone irradiée. Manipulés à distance, les robots de la société peuvent ainsi entrer dans une enceinte nucléaire et actionner, par exemple, des vannes, même en cas de forte irradiation.
On l'aura compris, tout cela n'est qu'un exercice. L'accident est fictif. Les hommes de la Farn s'entraînent, comme ils le font trois à quatre fois dans l'année. Ils doivent se tenir prêts à intervenir, dans n'importe quelle centrale nucléaire de France, en douze heures. Ces hommes savent tout faire : dégager une route jonchée d'arbres ou de gravats, alimenter en eau, en électricité ou en air un réacteur – c'est le cœur de leur mission –, et même prendre le contrôle d'une centrale nucléaire si les agents habituels ne peuvent plus le faire. L'unité a été créée après l'accident de Fukushima, il y a tout juste dix ans. Depuis le 1er janvier 2016, ses 300 membres sont répartis entre un état-major, basé à Saint-Denis, et quatre services régionaux situés auprès de quatre centrales, dont celle de Paluel.
Chacune de ces bases régionales dispose de cinq « colonnes » – un terme du GIGN –, composées de quatorze équipiers. En permanence, quatre sont prêtes à partir. Tout est minuté, avec une discipline quasi militaire. En cas d'alerte déclenchée par l'état-major, une première équipe légère se déploie sur la zone et établit la première base ; elle est rejointe, douze heures plus tard, par une première colonne, puis, après le même délai, par une seconde. Très choyées, les équipes de la Farn disposent d'un arsenal à faire pâlir d'envie un régiment du génie : soixante-huit véhicules lourds (camions semi-remorques, camions-grues…), quarante-quatre véhicules légers (pick-up 4x4, barges de débarquement…), un hélicoptère, plus une batterie de drones, robots et autres petits engins aptes à pénétrer dans une zone irradiée. Manipulés à distance, les robots de la société peuvent ainsi entrer dans une enceinte nucléaire et actionner, par exemple, des vannes, même en cas de forte irradiation.
Les hommes qui composent la Farn sont tous des agents EDF. Ils partagent leur temps entre leur métier traditionnel et l'unité. À l'image des gendarmes qui intègrent le GIGN, ils forment une sorte d'élite du nucléaire. Si on ne leur demande pas de ramper dans la boue d'une forêt amazonienne, une bonne condition physique est exigée. Leur capacité de résistance au stress n'est pas plus éprouvée, mais Pierre Eymond, le patron de ces super-agents, raconte qu'ils sont confrontés au début de leur incorporation à des images de catastrophes (Fukushima, tremblement de terre à Haïti…), ce qui en dissuade certains. Chacun suit ensuite six semaines d'une formation mise à jour chaque année. Un investissement qui justifie qu'on signe au minimum pour cinq années au sein de l'unité.
La force d'action rapide nucléaire n'est pourtant pas le GIGN. Les super-gendarmes interviennent en permanence, alors que la Farn devrait ne jamais intervenir. Chez EDF, on assure que tout est fait, et plus encore, pour ne jamais arriver à cette extrémité. La Farn, c'est le pompier du tout dernier recours, lorsque l'ensemble des barrières dressées par EDF n'a pas suffi à éviter l'accident nucléaire majeur. Depuis la catastrophe de Fukushima, en 2011, la sûreté des centrales – en clair, ce qui doit empêcher l'accident nucléaire – a été renforcée. Chaque site dispose ainsi de moteurs diesel d'ultimes secours, destinés à fournir en électricité un réacteur si, tour à tour, flanchaient l'alimentation extérieure par le réseau normal, la turbine à combustion, puis les diesel traditionnels… Les diesel d'ultimes secours sont eux-mêmes mieux protégés que fort Knox : un mur de béton les protège, assez épais pour résister à un séisme, une inondation ou une tornade (une Twingo volante qui percuterait l'enceinte ne la fendillerait pas, assure-t-on chez EDF). Ils disposent aussi d'une réserve de fuel grâce à laquelle ils peuvent faire fonctionner le refroidissement d'un réacteur pendant 72 heures.
Depuis un peu plus de quatre ans, époque de sa création, la Farn n'est donc jamais intervenue sur une centrale. Elle a, en revanche, prêté main-forte aux agents d'EDF lors de deux catastrophes majeures : après la tempête Irma, sur l'île de Saint-Martin en 2017, et l'an dernier dans la vallée de la Roya, dévastée par les crues gigantesques. Évidemment, la dextérité des agents de la Farn à piloter une centrale n'a pas été éprouvée dans ces deux cas ; ils étaient là pour leur capacité à analyser une situation de crise (que faire, où, quand, etc.) et à déblayer les voies d'accès, avant tout.
En l'absence appréciable d'accidents nucléaires majeurs en France et ailleurs dans le monde depuis 2016, EDF prête donc une grande attention aux exercices d'entraînement. « On imagine les situations les plus inimaginables ! » s'amuse Jean-Marie Boursier, le directeur de la centrale de Paluel. En Normandie, on a créé artificiellement des conditions dantesques : une pandémie, un risque de submersion façon Fukushima, et une tempête qui oblige les agents de la Farn à déblayer les routes. Leur mission : alimenter en eau le réacteur 4. En l'absence de refroidissement, le cœur du réacteur risque de fondre. Les hommes de la Farn déploient donc un interminable tuyau qui plonge dans un bassin de rétention d'eau de la centrale et se fixe, plusieurs centaines de mètres plus loin, sur une conduite placée à cet effet dans le mur du réacteur. Si le bassin était vide, les agents auraient une parade : utiliser un tuyau plus long encore pour s'alimenter dans un fleuve côtier, situé à quelques kilomètres de là.
Chaque agent dispose d'un sac à dos léger à son nom, contenant le nécessaire vital pour tenir 24 heures, même s'il était isolé, et d'un sac plus volumineux garni de réserves pour 72 heures. À quelques kilomètres de la base logistique de l'aérodrome, à Saint-Valery-en-Caux, la Farn a installé une tente de décontamination, par laquelle transite chaque agent à son retour de la centrale accidentée. L'exercice touche à sa fin. À l'aérodrome de Saint-Sylvain, l'hélicoptère effectue ses dernières rotations. La tente dortoir, avec sa douzaine de lits de camp alignés dans une rigueur très militaire et sa climatisation, n'aura pas servi : les agents dormaient tous à l'hôtel. Il ne s'agit pas seulement de confort : si, en cas d'accident nucléaire majeur, la mission doit être remplie en 24 heures, les exercices durent trois jours : le Code du travail empêche la Farn de faire travailler 24 heures d'affilée ses super-agents, même pour se préparer à empêcher une catastrophe nucléaire majeure.
Par Michel Revol

Consultation populaire sur le nucléaire : le citoyen a-t-il un avis éclairé ?....Ces pseudo-enquêtes publiques sont inutiles, coûteuses en euros et en délais..Le gouvernement se disperse dans des procédures stériles aux relents antinucléaires, dont le caractère démagogique est manifeste.
les Français peuvent donner leur avis sur la prolongation des réacteurs au-delà de 40 ans ...L’ASN, l’Autorité de sûreté du nucléaire, vient d’ouvrir une consultation publique..La phase de consultation lancée aujourd’hui se terminera le 15 janvier
L'ASN ouvre la voie à une prolongation des réacteurs au-delà de 40 ans. Mais chacun des 32 réacteurs fera l'objet d'une décision individuelle... ....ce quatrième examen décennal, réalisé sur chaque unité, revêt une importance particulière parce qu'à leur conception il avait été retenu une hypothèse de 40 ans de fonctionnement.
Le Royaume-Uni pourrait investir dans une nouvelle génération de centrale nucléaire. Un consortium dirigé par le constructeur de moteurs Rolls-Royce a récemment présenté un plan au gouvernement britannique pour construire un total de 16 petites centrales.
Les Pays-Bas songent à construire 10 nouvelles centrales nucléaires: ‘Objectif 2025 pour le premier coup de pelle’....
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Réglementation des rejets thermiques dans l'industrie : le nucléaire et au-delà
http://energie-developpement.blogspot.com/2020/09/limite-temperature-fleuve-industrie.html
.. les autres industries qui utilisent les fleuves comme source de refroidissement - centrales fossiles, papeteries, raffineries, etc. - sont aussi soumises à des limites de température. Quelles sont ces limites ? D'où viennent-elles ? Sont-elles plus souples que celles des installations nucléaires ?
/http%3A%2F%2Fwww.economiematin.fr%2Fimg%2Fthumbs%2FImages%2Fepr-nucleaire-cout-edf-1.jpg)
Allemagne : le volte-face des écologistes anti-nucléaires - EconomieMatin
http://www.economiematin.fr/news-ecologie-nucleaire-changement-idee-evolution-electricite-redacteur
Allemagne : le volte-face des écologistes anti-nucléaires ..Deux figures de l'écologie outre-Rhin sèment la zizanie dans leur propre camp : en cause, leur soutien affiché à l'énergie nucléaire pour réduire la production de gaz à effet de serre
/https%3A%2F%2Fwww.contrepoints.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2020%2F08%2FCivaux-Vienne-by-Daniel-Jolivet-CC-BY-2.0.jpg)
Civaux : un cocorico nucléaire ne fait pas de mal...
https://www.contrepoints.org/2020/08/17/378224-civaux-un-cocorico-nucleaire-ne-fait-pas-de-mal
Le réacteur n° 1 de la centrale nucléaire de Civaux a acquis récemment une notoriété mondiale en se classant deuxième pour la production électrique en 2019...Il n’y a bien que la France pour se tirer une balle dans le pied en voulant saborder son magnifique parc nucléaire ..
Fermeture de la centrale de Fessenheim : beaucoup d’idées reçues…Contrairement à ce qui a pu être annoncé par le gouvernement ou certains journaux, la fermeture de la centrale de Fessenheim ne répond à aucun impératif environnemental ni de sûreté..
La juridiction financière publie un rapport qui critique le manque d'anticipation de l'arrêt des centrales nucléaires, dont celle de Fessenheim.
Le 3 janvier 1946, le général de Gaulle crée le commissariat général du Plan. À la sortie de la guerre, cette instance a pour objectif d'élaborer un plan pour « la modernisation et l'équipement économique de la métropole », en particulier dans les secteurs du charbon et de l'électricité. Le commissariat cesse d'exister en 2006, la planification de l'économie n'est plus en odeur de sainteté depuis pas mal de temps, et pourtant, à EDF, on le regrette. La production d'électricité par l'atome ne souffre pas d'à-peu-près. Une vision à long terme est nécessaire, particulièrement en matière de nucléaire, pour lancer de grands projets mais aussi pour les arrêter. La Cour des comptes vient de le rappeler. Dans un copieux rapport, les sages de la rue Cambon étrillent le caractère improvisé de l'arrêt des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim. Ils s'inquiètent aussi de l'avenir, puisque le gouvernement a décidé de fermer quatorze réacteurs, les plus anciens du parc.
Les sages consacrent une bonne vingtaine de pages à la fermeture de la centrale alsacienne. Le titre du paragraphe concerné donne le ton : « Un processus chaotique et un coût pour l'État ». La décision, on s'en souvient, fut très politique. Candidate à la primaire de la gauche en 2011, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, négocie un accord avec Cécile Duflot, son homologue écologiste. Les deux dames, qui surjouent devant les caméras leur bonne entente, topent pour fermer Fessenheim, entre autres mesures visant à réduire la part du nucléaire. François Hollande, qui bat Aubry lors du scrutin socialiste, est un peu obligé de respecter l'accord de sa rivale. Une fois élu à l'Élysée, il le réitère lors de la conférence environnementale, le 14 septembre 2012. Mais, entre la promesse et la réalité, il y a une marge. Ainsi que le rappelle le rapport, rien n'oblige, par exemple, EDF à arrêter ces deux réacteurs. L'autorité de sûreté nucléaire les juge d'ailleurs aptes au service, et ils rapportent beaucoup d'argent à l'électricien ainsi qu'aux actionnaires étrangers du site alsacien. EDF regimbe donc, assez naturellement. Qui doit donc décider de fermer ? Chacun se renvoie la balle. Les salariés sont un peu déboussolés. « Les multiples rebondissements, écrivent les magistrats, ont tout d'abord donné lieu à une communication désordonnée. »
Bien entendu, Jean-Bernard Lévy, le patron d'EDF, peut difficilement s'opposer à l'État, son actionnaire très majoritaire. Les deux parties finissent par s'accorder. Mais les magistrats regrettent les tergiversations du gouvernement. L'arrêt des deux réacteurs est d'abord lié à la mise en service de l'EPR de Flamanville, avant qu'Emmanuel Macron, en 2018, ne change son fusil d'épaule : il décide de dissocier les deux événements, parce que le chantier de l'EPR ne cesse de prendre du retard. Une illustration, écrivent les magistrats, de « la difficulté pour l'État de concilier son rôle d'actionnaire majoritaire d'une entreprise publique et de responsable de politique énergétique ».
L'indemnisation d'EDF pour la fermeture de son outil industriel laisse aussi les magistrats pantois. Le protocole signé entre les deux parties, écrivent-ils, fait peser « un risque financier pour l'État ». L'indemnisation comprend deux parties : l'une pour les dépenses anticipées liées à la fermeture, l'autre pour le manque à gagner. « Certaines dispositions de mises en œuvre (modalités de calcul, clauses de rendez-vous réguliers…) mériteraient d'être précisées par avenant afin de limiter ce risque », observe le rapport. EDF a, de plus, plutôt bien joué lors de ces négociations : l'entreprise a obtenu d'être indemnisée comme si la centrale de Fessenheim allait fonctionner jusqu'en 2041, soit durant soixante ans en tout, alors que l'entreprise « prévoit dès aujourd'hui certains arrêts de centrales à leur cinquième visite décennale (soit après cinquante ans de fonctionnement) ». En clair, observent les magistrats de la rue Cambon : EDF gagne dix ans de cash garanti. De plus, les calculs de l'indemnisation d'ici 2041 sont « incertains », disent les magistrats, car les prix de l'électricité fluctuent en permanence sur les marchés.
La lecture de la partie consacrée à l'avenir du parc nucléaire donne elle aussi le sentiment d'une certaine improvisation. À part en 1997, lorsque Lionel Jospin décide de fermer Superphénix, un gouvernement n'avait jamais procédé à l'arrêt anticipé d'une installation nucléaire. À Fessenheim, il a donc fallu essuyer les plâtres. Au moins, cette expérience pourrait servir de banc d'essai pour les quatorze autres réacteurs dont l'arrêt est prévu par le gouvernement d'ici 2035. Là encore, pourtant, la Cour des comptes s'interroge. La décision d'Emmanuel Macron pourrait coûter beaucoup d'argent public. A priori, EDF ne devrait pas être indemnisé, parce que ces quatorze réacteurs promis à la casse figurent parmi les plus anciens du parc. Mais le précédent de Fessenheim inquiète les magistrats. « L'exemple de Fessenheim montre qu'EDF peut réclamer des indemnisations dans le cas où les fermetures de centrales n'interviendraient pas à la date que l'entreprise avait prévue, indépendamment de la durée d'amortissement effective des centrales », préviennent-ils. Les montants d'une éventuelle indemnisation, disent-ils, sont « potentiellement élevés ».
À la lumière du précédent alsacien, la Cour s'interroge aussi sur l'anticipation de l'avenir énergétique du pays. « L'expérience de la fermeture de la centrale de Fessenheim montre qu'une anticipation de la trajectoire de fermeture des réacteurs est nécessaire », écrivent les magistrats. Il s'agit d'anticiper les conséquences pour l'emploi local, pour le réseau de transport (qu'il faudra adapter), pour les déchets nucléaires (dont les flux varieront), mais aussi pour le mix énergétique : comment remplacer cette perte de production d'électricité, par exemple ? Les quatorze réacteurs condamnés à la fermeture ont une capacité de production à peine inférieure à l'ensemble des éoliennes installées aujourd'hui en France, si elles tournaient à plein régime en permanence… Or on ne remplace pas en quinze ans une telle capacité, sauf à prévoir dès aujourd'hui un plan de rechange.
Le rapport demande donc un peu plus d'anticipation, et un peu moins de navigation à vue. Pour l'heure, le gouvernement réfléchit à dix, voire quinze ans. Il faut voir plus loin, demandent les magistrats de la rue Cambon. La ligne d'horizon pour dessiner l'avenir énergétique du pays devrait, selon eux, s'établir à 2050. Le problème c'est que, d'ici là, il y aura au moins cinq élections présidentielles. Donc, peut-être, cinq nouvelles promesses électorales.
Site du gouvernement : Arrêt d'un réacteur à Fessenheim : une première étape pour réduire la part de l’énergie nucléaire
Commentaire de Jean-Marc Jancovici : "
A la question "pourquoi fermer Fessenheim" le gouvernement répond d'abord : "C’est la plus ancienne centrale française".
Donc l'âge signifierait danger ? Mais l'ASN, qui a précisément le mandat de dire si une centrale est bonne pour le service, n'avait rien contre l'âge de Fessenheim. Incidemment les modèles équivalents aux USA sont partis pour fonctionner 60 ans.
Que le gouvernement fasse croire qu'il serait à même d'avoir un jugement techniquement plus fondé que celui de l'ASN relève de l'imposture, sauf à aller jusqu'au bout de la logique et dissoudre l'ASN pour incompétence. Tant que nous y sommes, pourquoi ne pas le faire ?
Puis, un peu plus bas, arrive le mensonge, bien gras et bien dodu : "Ce projet vise à faire du Haut-Rhin un territoire de référence à l’échelle européenne en matière d’économie bas carbone.".
Que l'on fasse du bas carbone en supprimant du bas carbone, voilà qui est trop fort : est-ce que les shadoks y avaient seulement pensé ?
Le mensonge et l'imposture n'étant pas des motifs de démission aussi puissants que les sextapes, il faut croire qu'ils sont beaucoup moins dangereux pour l'avenir !
NB : des fois que le site soit modifié après publication de ce post, on trouvera plus bas deux copies d'écran pour attester que je n'ai pas rêvé."
(publié par Joëlle Leconte)
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10159035025192281
/https%3A%2F%2Fstorage.googleapis.com%2Fprd-blogs%2F2020%2F02%2FProduction-totale-2019.png)
Nucléaire : questions sur Fessenheim
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/02/21/nucleaire-questions-sur-fessenheim/
Demain, le 22 février 2020, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim sera définitivement arrêté. Une décision gouvernementale, imposée, contre indemnité d’au moins 400 millions, à EDF. Réponses à quelques questions dérangeantes...
/https%3A%2F%2Fwonka.publishingplatform.be%2Fmedia%2FTerrafame-Uraniumfabriek.jpg)
La Finlande devient le seul producteur d'uranium dans l'UE - Business AM
https://fr.businessam.be/la-finlande-devient-le-seul-producteur-duranium-dans-lue/
..Terrafame, détenue à 70% par l’État finlandais, est principalement active dans l’extraction de nickel et de zinc. Cependant, l’uranium est également extrait comme sous-produit lors de ces opérations...À l’avenir, Terrafame veut transformer l’uranium en ce qu’on appelle le yellowcake (gâteau jaune), le produit qui est finalement livré comme combustible pour les centrales nucléaires...
Les intentions du réseau d’associations Sortir du nucléaire sont claires, contenues dans son nom. Ce qui l’est moins, en revanche, ce sont les méthodes employées par cette nébuleuse proche de Greenpeace pour obtenir gain de cause...
Fessenheim, chronologie d'une fermeture politique
http://www.sfen.org/rgn/fessenheim-chronologie-fermeture-politique
Le 22 février 2020, la première unité de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) sera définitivement arrêtée...Une décision politique, qui nécessite un retour en arrière afin de comprendre pourquoi la France se sépare d’un moyen de production d’électricité sûr et bas carbone....
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Par crainte pour ses données, le CERN abandonne Facebook
https://www.letemps.ch/economie/crainte-donnees-cern-abandonne-facebook
Client de la première heure du service de communication interne Workplace du réseau social, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire refuse désormais que l’entreprise américaine puisse accéder à ses données. Le contrat est rompu publiquement, une pratique rare dans le milieu ...
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Nucléaire : Elisabeth Borne n'est pas raisonnable
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/01/20/nucleaire-elisabeth-borne-nest-pas-raisonnable/
Aucune analyse ne débouche sur ce chiffre de 50% comme résultat d’une analyse, mais uniquement comme prise en compte d’une décision qui résulte d’un compromis politique, voire politicien, dénué de toute dimension économique ou technique.....
François Ruffin appelle de ses vœux un nouveau Front Populaire dont la marque serait l’alliance du Rouge et du Vert. De l’anticapitalisme et de l’écologie. Et voit dans l’enjeu climatique le sujet rassembleur qui cimenterait cette union, seule à même de sortir de l’alternative Macron versus Le Pen....Or, de quoi débat la gauche, et notamment celle qui se reconnait dans François Ruffin ou la France Insoumise ? La seule proposition industrielle forte est de… détruire l’atout nucléaire de l’économie française....
...Le gouvernement a demandé à EDF de mettre en place un "plan d'action" pour remettre la filière nucléaire aux "meilleurs niveaux d'exigence"...(note d'Otto : le gouvernement tance la filière, en état incertain par la faute des gouvernements...)
Yves Bréchet alerte sur l'avenir du nucléaire, « fleuron » de l'industrie française, aujourd'hui victime de l'idéologie comme du déclin de l'État stratège.
Yves Bréchet, haut-commissaire à l'énergie atomique de 2012 à 2018, a longtemps appliqué le principe de Jean-Pierre Chevènement : un serviteur de l'Etat, « ça démissionne ou ça ferme sa gueule ». Mais, aujourd'hui, le polytechnicien, membre de l'Académie des sciences et président du conseil scientifique de Framatome, a retrouvé sa liberté de parole. Dans un entretien tonitruant – « qui n'engage que moi » – l'ingénieur lance un cri d'alarme sur l'avenir du nucléaire en France et déplore les idées reçues qui prolifèrent sur cette filière, alimentées par l'idéologie comme par l'absence de culture scientifique dans les médias. Plus généralement, il alerte sur la fin de l'Etat stratège, capable d'avoir une vision sur long terme. La faute, dit-il, à des élites qui ne savent plus ce qu'est l'industrie et ne se soucient plus que de faire des coups de com. Pourtant, entre le réchauffement climatique et la guerre économique, il y a urgence…
Le Point : Nouveau dépassement de budget de 1,5 milliard d'euros pour l'EPR de Flamanville, arrêt du projet Astrid… Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour le nucléaire en France. La filière est-elle en mauvaise passe ?
Yves Bréchet : En France, le nucléaire a des difficultés, c'est vrai. Mais connaissez-vous une filière industrielle qui n'en aurait pas quand son principal client, l'Etat, ne sait pas ou n'ose plus dire ce qu'il veut et que l'on s'évertue à rendre le nucléaire honteux ? Dans les médias, on parle ainsi de manière obsessionnelle des déboires du nucléaire, on tresse des lauriers à ses concurrents énergétiques et on accumule des contrevérités sur les déchets, sans jamais se soucier de vérifier ces informations. Je ne connais pas beaucoup de filières industrielles qui pourraient survivre à ça. Dès qu'un chat se coince la queue dans la porte d'une centrale, c'est un accident nucléaire ! Il ne s'agit pas de dire que tout va bien. Aujourd'hui, l'industrie a du mal à se remettre en marche après vingt ans (une génération !) sans avoir eu de grands projets. Ce n'est pas la même chose d'entretenir un parc nucléaire et d'en construire un nouveau. Dans les années 1970, l'industrie nucléaire construisait cinq centrales par an. Quand on parle aux vétérans, on se rend compte qu'à l'époque aussi les débuts étaient compliqués. Mais l'Etat savait ce qu'il voulait. On était alors capable de mobiliser des capacités industrielles de haute valeur pour une mission qui était claire et durable.
C'est ce qui explique pourquoi la Chine est capable de construire des EPR alors que nous accumulons les difficultés ?
Les deux EPR de Taishan, construits en partenariat avec la France, ont eu des surcoûts de 50 %, liés à l'augmentation du prix de la main-d'œuvre chinoise. Mais les surcoûts des EPR en Europe, comme à Flamanville, n'ont rien à voir avec cela, ils sont dus à une accumulation de bourdes. Dans le premier projet de Flamanville, il y avait par exemple 17 largeurs de porte différentes. Vous imaginez ça chez Ikea ? Quand vous n'avez plus construit de chantier depuis vingt ans, il faut réapprendre. Ces déboires sont la conséquence de la perte de compétences industrielles. Le nucléaire n'est que la partie émergée de l'iceberg. Nous avons complètement détruit notre industrie depuis trente ans. Dans les ministères, ils ont ainsi oublié que fabriquer des choses ce n'est pas juste concevoir des applis pour votre iPhone. Mais la situation pour le nucléaire n'est pas désespérée si on en prend conscience ! Et, pour cela, il faut une ligne de conduite claire avec des réglementations qui ne changent pas tous les six mois au fil de la construction, ainsi qu'une vision sur plusieurs années.
Que pensez-vous de la lettre envoyée au président d'EDF par le gouvernement, qui évoque la construction de six EPR ?
Si c'est vrai, c'est une lueur d'espoir – et un courage politique. On ne peut avoir une industrie fiable et rentable que si elle a une perspective et qu'on standardise les nouvelles centrales. Mais j'attends de voir les actes suivre les discours, car j'ai l'habitude de voir des manœuvres de jésuite autour du nucléaire…
« La capacité de l'Etat à mener une vision à long terme se délite, alors qu'en même temps il bavarde de plus en plus. »
Sommes-nous passés d'un pays capable de grands projets industriels à une vision à court terme ?
Nous assistons à la lente dégradation de l'Etat stratège. La capacité de l'Etat à mener une vision à long terme se délite, alors qu'en même temps il bavarde de plus en plus. Bien sûr, l'Etat ne peut pas être stratège en tout. A titre personnel, cela ne me dérange pas que les avions fassent des vols privés. Mais l'énergie, comme la santé, ce n'est pas n'importe quoi. L'énergie nécessite de se projeter dans trente ans, car il n'y a pas de retour sur investissement immédiat. Nous sommes par exemple dans un pays où 90 % de l'électricité (nucléaire + hydraulique) dépend des turbines, et on vend ces turbines conçues par Alstom à une entreprise américaine, General Electric. En apprenant cela, l'ingénieur et le citoyen que je suis est tombé de sa chaise. On a longtemps reproché à l'Etat français de s'appuyer sur des élites techniques (Polytechnique) et administratives (l'Ena). Mais songez que, de 1947 à 1975, Louis Armand, père de la SNCF et d'Euratom, donnait un cours fabuleux sur les technologies de l'industrie française à l'Ena. Ces élites avaient au moins conscience des compétences qui leur manquaient ! Inutile de préciser que tout cela a disparu. Robert Dautray, qui a travaillé sur la bombe H, me confiait que, quand on sortait du corps des Mines, c'était un honneur d'aller d'abord dans les mines. On n'aurait pas confié des missions de conseil à ces élites avant qu'elles n'aient fait leurs armes sur des sujets concrets. Aujourd'hui, des jeunes gens frais émoulus donnent des conseils dans des domaines qu'ils ne connaissent pas, essentiellement pour remplir leur carnet d'adresses. Je le sais, car je suis un pur produit du système. La génération qui a construit le parc nucléaire français a aussi élaboré le TGV ou la filière aéronautique. Elle savait qu'il fallait reconstruire le pays et assurer sa souveraineté à la suite des chocs pétroliers, là où nos élites actuelles n'ont plus qu'à construire leur carrière.
Aucun membre du gouvernement ne trouve-t-il grâce à vos yeux ?
Agnès Buzyn est l'une des rares ministres compétentes et courageuses. Il faut la mettre sous cloche pour la préserver ! Sinon, si vous cherchez une réflexion un peu construite sur l'industrie chez les politiques, il faut aller voir Jean-Pierre Chevènement. C'est quand même inquiétant que, dans un pays comme la France, ce soit un octogénaire qui ait la vision la plus claire sur l'énergie. Je précise que je ne suis pas politiquement proche de lui.
« Remplacer le nucléaire décarboné par les énergies renouvelables ne réduit en rien le dioxyde de carbone. »
Pourtant, avec le réchauffement climatique, il y a urgence…
L'urgence climatique n'autorise pas les effets de manches. Et nous sommes en plus dans une guerre économique qui a succédé à la guerre froide. Dans cette configuration, on a plus que jamais besoin d'un Etat stratège. La problématique est de décarboner notre énergie. Mais, aujourd'hui, on s'évertue à décarboner une électricité déjà décarbonée ! Remplacer le nucléaire décarboné par les énergies renouvelables ne réduit en rien le dioxyde de carbone. L'Allemagne avait 20 % de nucléaire, mais a décidé d'en sortir, rouvrant ainsi ses usines à charbon, sans parler des milliards par an que coûte cette transition énergétique. Vous pensez que la France peut se permettre d'investir 1 200 milliards d'euros dans un parc de production éolien, avec des turbines à gaz pour pallier les absences de vent quinze jours par an ? Tout ça sans aucune diminution des gaz à effet de serre ? C'est autant d'argent qui n'ira pas dans la rénovation du bâtiment et dans l'électrification des transports. Mais plutôt que de se demander : « Qu'est-ce qu'on peut faire d'efficace ? », on se demande : « Qu'est-ce qu'on peut annoncer ? » Les énergies renouvelables locales font sens. Mais les mettre sur le réseau électrique, c'est beaucoup plus compliqué. Il faut pour cela des investissements massifs dans la recherche sur le stockage. Au lieu de cela, on subventionne des panneaux photovoltaïques importés de Chine…
Les coûts de l'éolien ne sont-ils pas aujourd'hui moins élevés que ceux du nucléaire ?
L'EPR coûte cher et nécessite des délais. A supposer qu'il coûte 13 milliards – ce qui est bien trop cher –, il faut cependant avoir conscience qu'il va durer soixante ans. Il produira 600 millions de mégawattheures et rapportera près de 60 milliards d'euros. Non seulement nous sommes myopes en ne voyant plus le long terme, mais nous avons aussi des verres déformants. Le prix au pied de l'éolienne est certes légèrement moins élevé que celui du nucléaire, mais les éoliennes auront une durée de vie de deux à trois fois plus faible et fonctionnent un tiers du temps, ce qui multiplie le prix par cinq ou six. Et je ne vous parle pas des problèmes de stabilité du réseau.
Regrettez-vous l'abandon du projet Astrid, prototype de réacteur de quatrième génération ?
Le nucléaire est une énergie qui consomme une matière inutile, l'uranium, et qui, en plus, la consomme mal. Il crée ainsi des déchets à longue durée de vie dont le plus problématique est le plutonium (90 % des déchets à vie longue). L'uranium appauvri laisse 300 000 tonnes de déchets qui ne sont pas nocifs, mais inutiles. L'idée des réacteurs à neutrons rapides, dont Astrid devait être le démonstrateur, c'est de transformer le plutonium et l'uranium appauvri en combustible : on multiplie par 500 les réserves uranifères et on divise par 10 les déchets à longue durée de vie. C'est la technologie industrielle la plus mature pour fermer le cycle, c'est-à-dire aboutir à un recyclage complet des matières. Arrêter Astrid, c'est nous priver de la souveraineté en termes de ressources. Ce n'est pas un hasard si de grandes nations comme la Chine, mais aussi Bill Gates, financent d'importants travaux de recherche sur ces réacteurs à neutrons rapides. En France, c'est un summum d'hypocrisie, car on nous dit que les études papier vont continuer et qu'un jour on saura faire, comme par magie. Mais les gens qui prennent ces décisions n'ont pas la moindre idée de ce qu'est une industrie ! Ce n'est pas le même métier que de faire des fusions-acquisitions dans une banque, si vous voyez ce que je veux dire…
Comment expliquez-vous les incompréhensions sur le nucléaire ? Selon un récent sondage BVA, 69 % des Français pensent que le nucléaire participe à la production de gaz à effet de serre.
Le nucléaire rejette 200 fois moins de dioxyde de carbone que le charbon, soit 100 fois moins que le gaz et autant que l'éolien. Même le Giec a rappelé, dans son rapport de 2018, qu'on ne fera pas l'économie du nucléaire. Par ailleurs, on sait parfaitement démanteler des centrales en fin de vie : plus de 40 d'entre elles ont été rendues « au vert » dans le monde. Si on n'arrive pas à achever le démantèlement de celle de Brennilis, c'est pour des raisons d'obstruction juridique ! On sait aussi parfaitement gérer les déchets nucléaires par vitrification puis entreposage géologique profond en sous-sol argileux. Et pourtant, on nous répète des désinformations ad nauseam, selon le principe d'Herriot qui explique qu'un mensonge qui a longtemps servi devient une vérité. Ce qui est choquant, ce ne sont pas tant les contrevérités propagées par les associations antinucléaires et véhiculées par les médias que le fait que l'Etat s'en désintéresse. Après un tel sondage, le gouvernement aurait dû réagir pour rappeler que le nucléaire ne contribue pas au réchauffement climatique. Mais nos responsables préfèrent acheter la paix dans les dîners mondains plutôt que de remplir leur devoir d'information. Dans une démocratie, le vrai poison est le mensonge toléré et, dans le cas du nucléaire, c'est presque un mensonge instrumentalisé.
« Par kilowattheure produit, le nucléaire tue 1 700 fois moins que le charbon, 350 fois moins que le pétrole et 4 moins que le solaire ou l'éolien, si l'on compte les chutes lors de la pose et de l'entretien. »
Est-ce un problème d'éducation scientifique ? Les journalistes, comme les politiques, ne brillent pas forcément dans cette matière…
Un journaliste scientifique comme Sylvestre Huet, qui est l'honneur de votre profession, n'est à ma connaissance pas un scientifique de formation. Ce n'est pas une question de formation, mais de temps passé à comprendre. Si la pratique de la science est un métier, la rationalité scientifique, elle, relève du bien commun. Je ne suis pas un adepte d'une scientocratie, c'est-à-dire de l'idée que les scientifiques prennent toutes les décisions. En revanche, il faut apprendre à distinguer ce que l'on sait de ce que l'on croit, ne pas confondre le fait d'être concerné et d'être compétent. Nous sommes dans une période où la science est omniprésente, mais où les obscurantistes ne se sont jamais fait autant entendre. Le nucléaire n'est que le révélateur d'un mal du siècle : la disqualification des experts. Il témoigne par ailleurs du mépris qu'on peut avoir pour les citoyens tout en faisant mine de les écouter. En Suède, ils ont ainsi organisé un vrai débat citoyen sur le sujet, et le responsable de la gestion des déchets n'a pas hésité à discuter avec la population très régulièrement, et toujours avec des groupes inférieurs à 20 personnes. Comme remède, il faut développer une éducation au raisonnement qui commence dès l'école primaire, reconnaître que la connaissance scientifique est un bien commun essentiel, prendre le temps de parler avec les citoyens, et pas uniquement avec ceux qui confisquent leur parole en s'autoproclamant « représentatifs et non gouvernementaux ».
Mais que répondez-vous à ceux qui disent que le nucléaire civil est dangereux ?
Par kilowattheure produit, le nucléaire tue 1 700 fois moins que le charbon, 350 fois moins que le pétrole et 4 fois moins que le solaire ou l'éolien, si l'on compte les chutes lors de la pose et de l'entretien. Une centrale n'explosera pas comme une bombe. Ce qui ne veut pas dire que ce n'est pas un secteur intrinsèquement dangereux. Chaque accident – Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima – a conduit au développement de nouvelles mesures de sûreté. J'aimerais qu'on puisse en dire autant de toutes les industries dangereuses. Le nucléaire est très contrôlé, avec en France une Autorité de sûreté nucléaire qui compte un millier de personnes, totalement indépendantes – vous pouvez demander à EDF. Mais je pense surtout que les citoyens devraient aller visiter les centrales, et que ce soit les gens qui y travaillent qui les accueillent et non pas des communicants. Nos concitoyens verraient des grands professionnels fournissant une électricité deux fois moins chère qu'en Allemagne avec une stabilité d'approvisionnement inégalée, alors même qu'on les traîne dans la boue. Et ils réaliseront qu'on a là un fleuron industriel, qui mérite d'être apprécié à sa juste valeur, loin des manœuvres électorales qui le prennent comme victime expiatoire.
Propos recueillis par Thomas Mahler, Michel Revol et Géraldine Woessner
Lire aussi Le nucléaire pour les nuls
Lire aussi « Le nucléaire a sauvé 2 millions de personnes ! »
Nucléaire : une saisine parlementaire sur Astrid ?
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/10/18/nucleaire-une-saisine-parlementaire-sur-astrid/
....la décision assez brutale du gouvernement relève d’un problème plus général des relations du Président Emmanuel Macron avec l’expertise scientifique et technologique. Un peu comme lorsque le Président décide, tout seul, sans consulter aucun expert, que le chantier de Notre-Dame de Paris prendra… cinq ans. Bazarder ainsi une expertise qui pourrait se révéler cruciale dans un demi-siècle parce que l’on en fait une variable d’ajustement budgétaire sur quelques années est fort imprudent… mais sans aucune sanction politique à craindre....
Arrêt du réacteur nucléaire de quatrième génération ASTRID : le député André Chassaigne saisit le parlement....... commentaire de Jean-marc Jancovici : « Notre époque est décidément étonnante : c'est un premier ministre PS qui a arrêté Superphénix, mais c'est un député issu de la même mouvance qui réclame que l'on reconsidère l'arrêt d'Astrid, qui en est "la suite". L'argument principal invoqué ? Le climat.».....
...En 2018, aucun travailleur du secteur nucléaire n’a dépassé la dose règlementaire maximale autorisée, qui est de 20 millisieverts par an (elle était encore de 50 mSv/an en 2003.....
...l’arrêt d’ASTRID est une ânerie historique, le gâchis de soixante-dix années d’investissement de la République, presque 1 milliard d’euros partis en fumée… Mais ce n’est qu’un révélateur parmi d’autres de la déliquescence du tissu industriel de notre pays et la décrépitude du service de l’État....
Xerfi Canal a reçu Jean-Marc Jancovici, Président de The Shift Project et associé de Carbone 4, pour parler du nucléaire dans la transition énergétique....
Appliquer l’économie circulaire au nucléaire, telle était l’ambition du réacteur nucléaire Astrid. Créer un vrai cycle fermé, où les déchets sont un combustible, était même l’ambition originelle des pères du nucléaire civil dans les années 70. Mais l’officialisation de l’abandon du réacteur de quatrième génération met fin à cette idée et pose in fine la question de la poursuite du développement de l’atome dans l’Hexagone...
En catimini, le Commissariat à l’Energie Atomique met fin aux programmes de recherche sur le réacteur de 4ème génération ASTRID...Cet abandon est la démonstration que la raison et la science ont quitté le rang des éléments constitutifs d’une décision publique. Seuls comptent l’opinion publique et les sentiments.....
La polémique née d’un communiqué d’une association mélange préoccupations légitimes et rumeurs. Nos explications..........................
Pour en finir avec l'uranium marin
https://energieetenvironnement.com/2019/06/23/pour-en-finir-avec-luranium-marin/
Le thème de l’extraction de l’uranium de l’eau de mer revient sans cesser hanter les discussions sur la disponibilité totale de ce carburant. Selon ses partisans, cette technique nous donnerait accès à des quantités illimitées d’énergie. Quelques projets de recherche dans le domaine semblent donner de la crédibilité à cette thèse. Et pourtant, l’Agence internationale de l’énergie atomique ne mentionne pas l’uranium marin dans son évaluation des ressources uranifères. Pourquoi? Selon le chercheur italien Ugo Bardi, parce que le taux de retour énergétique (EROEI) du procédé est au final presque nul......
/https%3A%2F%2Fstorage.googleapis.com%2Fprd-blogs%2F2019%2F06%2F53205024-fabrication-du-combustible-nucl%C3%A9aire-pour-les-r%C3%A9acteurs-hualong-one.jpg)
Nucléaire : les ambitions chinoises
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/06/28/nucleaire-les-ambitions-chinoises/
Alors que les Etats-Unis et plusieurs pays nucléarisés de l’Union Européenne s’interrogent sur l’avenir de leur centrales électro-nucléaires et l’industrie qui les construit, la Chine met le turbo......
Le 3 juin a été diffusé le dernier épisode de la nouvelle série à succès « Chernobyl ». Co-produite et diffusée par la chaine de télévision américaine HBO (Games of Thrones, Westworld…) et par OCS en France, cette mini-série revient sur l'accident nucléaire de Tchernobyl le 26 avril 1986.......
Réacteur nucléaire EPR : et de deux !
https://www.contrepoints.org/2019/05/30/345619-reacteur-nucleaire-epr-et-de-deux
Le deuxième réacteur nucléaire EPR de nouvelle génération au monde a démarré à Taishan dans le sud de la Chine avec le soutien d’EDF, a annoncé son PDG Jean-Bernard Lévy sur Europe 1........................................
Pourquoi la France a besoin de l'énergie nucléaire......................
Le réchauffement climatique redonne des arguments à la filière. Les pros de l’atome travaillent désormais sur des petits formats, plus faciles à maîtriser que les gros réacteurs......................................................
Bertrand Cassoret est un défenseur de l’environnement et de la transition énergétique, ce n’est pas un climatosceptique. S’il estime que nous devons favoriser le développement des énergies renouvelables, il souligne toutefois que pour maintenir le niveau de notre train de vie, il est absolument impératif de poursuivre notre politique dans le domaine du nucléaire.......................
Les grands médias ont étrangement tendance à oublier les bonnes nouvelles, surtout lorsqu’elles concernent l’énergie nucléaire (ce n’est pas vendeur, coco…). En ces temps d’annonces moroses, voici compilées ci-dessous 10 bonnes nouvelles revigorantes négligées par les grands médias en 2018..............................
L’Académie des technologies déplore « de nombreuses erreurs de méthode et contradictions » dans la publication de l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) « Trajectoires d’évolution du mix électrique 2020-2060 » mise en ligne mi-décembre 2018.....
L’entreprise Cevidra commercialise depuis le mois de juillet 2018 Cevidra® Calixarene, le premier traitement local d’urgence pour une contamination cutanée par un actinide (uranium, plutonium, américium, etc.). Ce traitement, une crème lavante très simple d’utilisation, qui empêche l’uranium de passer la barrière de la peau à plus de 95 % si elle est appliquée immédiatement....
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Énergie électrique : l'Europe a décidé de se suicider
https://www.contrepoints.org/2019/01/28/335649-energie-electrique-leurope-a-decide-de-se-suicider
Les transitions énergétiques non seulement fragiliseront le paysage électrique européen de manière critique mais constitueront un désastre économique et financier............................................................................
C’est l’aspect mathématique de la question de la réduction des énergies fossiles que Joshua S. Goldstein, professeur émérite de relations internationales à l’American University, et Staffan A. Qvist, ingénieur en énergie et consultant, invoquent dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal, dans laquelle ils plaident pour la réhabilitation du nucléaire comme une énergie idéale pour freîner le réchauffement climatique....
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Le nucléaire, une " exception technologique française " ?
http://huet.blog.lemonde.fr/2019/01/18/le-nucleaire-une-exception-technologique-francaise/
Lorsqu’une ethnologue contribue à un numéro spécial des Reflets de la physique – la revue de la Société Française de Physique – consacrée à l’électro-nucléaire, elle ne parvient pas à éviter le poncif «cette exception technologique française» (page 39). C’est curieux. Très «franco-français», ce qui est malheureux pour une ethnologue. Et complètement faux, au regard de l’évolution du monde réel. En voici quelques informations, récentes et très loin d’être exhaustives, mais dont la considération devrait éviter de renouveler la bourde.....Dans ce numéro spécial des Reflets de la physique, une vingtaine d’articles avec des points de vue variés sont exposés sur des sujets allant de la recherche au débat de société sur le nucléaire. Le lecteur y trouvera (page 41) un texte de l’auteur de ce blog consacré au « couple infernal » que forment souvent presse et nucléaire au détriment de l’information des citoyens....
Depuis le 13 décembre, un réacteur nucléaire de type EPR, désigné par le français Framatome, produit commercialement de l’électricité. Il a été construit en Chine, sur le site de Taishan, par le chinois CGN avec EDF. Une très bonne nouvelle pour toute la filière nucléaire française...
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a ouvert un site destiné aux lanceurs d'alerte. Il doit permettre "un lien direct entre l'ASN et une personne souhaitant l'alerter à propos d'éléments dont elle a connaissance et qui peuvent présenter des risques pour les personnes ou l'environnement", comme l'a annoncé le gendarme du nucléaire ce mercredi 21 novembre 2018...
Pour contribuer à éviter au monde un chaos climatique, l’Europe doit montrer l’exemple d’une économie débarrassée des énergies fossiles. Pour cela, il faudra impérativement supprimer le charbon dans la production électrique en moins de 30 ans : mission impossible sans énergie nucléaire...
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Les antinucléaires, une catastrophe française - Causeur
https://www.causeur.fr/nucleaire-erwan-benezet-catastrophe-156243
Aujourd’hui, tout est bon à une certaine presse pour jeter les dernières forces de ses sectateurs antinucléaires dans l’accablement d’une industrie nationale tenant encore les rares îlots de confort et de pouvoir d’achat qui restent aux Français et retardant – pour combien de temps ? – le pronostic vital de la colonne vertébrale industrielle d’une économie en grand désarroi...
Première nucléaire : le silence assourdissant des médias
Le premier réacteur de troisième génération (EPR) connecté au réseau dans le monde est d’origine française. Il a atteint sa pleine puissance le 30 octobre 2018 dans le silence assourdissant des grands médias.
Seraient-ils gênés par un succès français, surtout en Chine ?
Caisse de résonance
Deux employés d'une centrale nucléaire qui se brulent légèrement les mains avec un jet de vapeur (non radioactive) est un « évènement » consciencieusement rapporté dans les grands médias, y compris télévisés.
Mais la première mondiale de la connexion au réseau, le 29 juin 2018 en Chine (Taishan), du premier réacteur nucléaire EPR de conception française depuis 40 ans est quasiment passée sous silenceNi TF1, ni Le Monde, ni ARTE n'en ont fait leur une. Il s'agissait pourtant d’un évènement historique : c’est le premier réacteur occidental de nouvelle génération (GEN III) à fonctionner au monde.
La moindre inauguration d’une « ferme » éolienne donne lieu à un rappel du nombre (surestimé) de foyers alimentés par une électricité non carbonée (quelques milliers, mais en réalité aucune de manière sûre et continue). En revanche, un réacteur comme l’EPR permettra d’alimenter en électricité fiable, sûre et décarbonée plus de 4 millions de foyers chinois. Mais qui s’y intéresse ?
Il est certainement plus “vendeur” de se délecter des difficultés rencontrées sur l'immense chantier de construction du même réacteur EPR à Flamanville et de brocarder les « aristocrates de l’atome ».
Certes, Taishan, en Chine, c'est loin.
Fukushima au Japon aussi, et c'est même encore plus loin. Pourtant, l'accident (qui n'a provoqué aucun décès) de la centrale de Fukushima suite au tsunami (qui a provoqué, lui, 20.000 morts) a été traité par les médias comme si c'était cette centrale qui était à l'origine des victimes. Certaines associations antinucléaires bien soutenues par de grands médias publics célèbrent même des “anniversaires” de Fukushima tous les ans en liant vicieusement (ou intelligemment selon le point de vue) la centrale aux 20.000 morts du tsunami.
En Chine, premier marché nucléaire mondial, 16 réacteurs sont en construction.
L'EPR est le quarantième réacteur à être mis en service dans ce pays. Le lendemain 30 juin (hasard du calendrier ?), le premier réacteur américain de troisième génération (AP1000) a été connecté au réseau à Sanwen, suivi par un autre du même type le 8 août, puis par un troisième le 24 août.
Le premier réacteur AP1000 connecté en fin juin a atteint sa pleine puissance le 14 août.
Entre temps, début juillet, un réacteur « sinisé », dérivée du réacteur français de 900 mégawatts (MW), a été mis en service sur le site de la centrale nucléaire de Yanjiang qui compte désormais 5 réacteurs.
Ça ne chôme pas l’été en Chine !
Maîtriser le cycle du combustible
Comme la France, la Chine veut maîtriser toute la chaîne du traitement du combustible nucléaire, de la fabrication au stockage. Un accord a été signé en juin 2018 avec ORANO (ex AREVA) qui participera à la construction d’une usine de retraitement du combustible usé sur le modèle de celles de La Hague dans la Manche et de Melox dans le Gard.
La volonté de la Chine de suivre la même voie que la France dans la stratégie du recyclage du combustible montre la pertinence de ce choix fait il y a plus de 40 ans et notre expertise dans ce domaine.
Les grands médias « étourdis »
Les médias ont sans doute été « étourdis » par tous ces travaux d’Hercules en Chine, ou bien sont-ils tout simplement étourdis au point de ne pas voir la montée du nucléaire dans ce pays et dans le monde ?
Peut-être se bouchent-ils le nez devant cette réalité qui offusque leur parti-pris antinucléaire ? « Couvrez ce sein que je ne saurais voir ! » (Tartuffe de Molière).
Il est tellement plus facile et réconfortant d’évoquer seulement leurs investissements dans les éoliennes et les panneaux photovoltaïques (dont la Chine nous inonde).
Le nucléaire en ordre de marche en France
Le Groupement des Industriels Français de l’Energie Nucléaire (GIFEN) a été créé en juin 2018. Il est composé d’une trentaine d’acteurs du nucléaire et sera chargé d’établir une feuille de route pour la filière nucléaire et de porter sa voix en France et dans le monde.
Peu de Français le savent mais, depuis 2012, la France développe un petit réacteur modulaire compact (SMR pour Small Modular reactor) de 150 MW à 170 MW par module dérivé du réacteur éprouvé K15 qui équipe nos sous-marins lanceurs d’engins à propulsion nucléaire. Il peut y en avoir 2 à 4 par site.
Ce SMR est destiné à étoffer l’offre à l’exportation au côté du réacteur de moyenne puissance (ATMEA 1 / 1100 MW) dont 4 exemplaires ont été vendus à la Turquie, et du réacteur de grande puissance (EPR / 1600 MW) vendu à la Finlande, la Grande-Bretagne et… la Chine.
L’Inde devrait acquérir 6 EPR dans les prochains mois et d’autres pays sont intéressés (Pologne, République Tchèque, Arabie-Saoudite).
En avant !
En France, les SMR revitalisent la filière nucléaire en favorisant le maintien des compétences de pointe, et en attirant les jeunes ingénieurs sur des projets innovants et concrets.
Les composants seront assemblés et testés en usine, sur le modèle des chantiers navals, et non plus sur le chantier, ce qui pourrait réduire à 3 ans la construction après la pose du premier béton.
La France n’est pas seule sur ce créneau et de nombreux projets SMR sont en cours dans le monde. La société américaine NuScale est la plus avancée pour le moment. Elle propose des centrales multi-SMR qui pourraient accueillir jusqu’à 12 modules de 60 MW.
Il y a aussi en France le projet du démonstrateur de réacteur surgénérateur de quatrième génération ASTRID ainsi que les recherches en cours pour un réacteur à fusion ITER.
Faire résonner le tambour du scandale pour dénoncer les défauts relève souvent d’un journalisme partisan et facile pour conforter une idéologie antinucléaire, et puis… « ça fait vendre ».
Pendant ce temps, le travail remarquable d’équipes talentueuses et les grandes réussites techniques se déroulent dans le silence assourdissant des médias.
Michel Gay
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