élections européennes
Européennes : la composition de la liste RN fait jaser en interne
Copinage, amateurisme... De hauts cadres du Rassemblement national ne sont pas convaincus par leur liste, rapportent « Les Échos ».
Au Rassemblement national (RN), les langues se délient à quinze jours des élections européennes. Et malgré des sondages de bon augure qui devraient revigorer les troupes, les cadres du parti ne se montrent guère tendres vis-à-vis de leur liste. Certains critiquent vertement le copinage qui sévirait au siège du RN, à Nanterre, quand d'autres dénoncent le manque de professionnalisme et d'aura des colistiers, comme le révèlent nos confrères des Échos, vendredi 10 mai.
La présence de Catherine Griset sur la liste fait particulièrement débat. La position de cette très proche de Marine Le Pen à la dixième position, c'est-à-dire en position éligible, a le don d'irriter au plus haut point les adversaires de la présidente du RN. Idem pour la désignation d'Annika Bruna, assistante parlementaire de Jean-Marie Le Pen. « Cette liste est un cocktail pour dégager les hauts salaires payés aujourd'hui par le parti, de pressions des différents clans du Nord et du Sud pour placer les leurs, et de tentative de virer les plus anciens », fulmine dans les colonnes du quotidien économique un cacique du RN.
Des personnes « sous-dimensionnées »
Les accusations d'amateurisme vont également bon train. Beaucoup déplorent ainsi la présence sur la liste de personnalités trop peu rodées à la prise de parole en public. « Il y a un vrai danger à donner des responsabilités à des gens aussi sous-dimensionnés. On va se retrouver au Parlement avec à peine un tiers des députés qui tiendront la route », redoute par exemple un élu, toujours dans le quotidien économique
Autre pierre d'achoppement : le cas Gilbert Collard. Le fait que le député du Gard souhaite partir à Bruxelles pour s'enfuir d'une Assemblée nationale qu'il compare au Club Med ne passe pas. « Être élu par le peuple français et préférer Bruxelles deux ans après, c'est un caprice de star », s'étrangle un élu.
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Par LePoint.fr
La campagne des élections européennes a commencé le 28 août à Milan. Il serait plus juste de parler de bataille, déclenchée par une canonnade de Viktor Orban contre Emmanuel Macron. Il y a « actuellement deux camps en Europe », lance le Premier ministre hongrois. Dans un camp, lui et le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini commandent les forces voulant « arrêter l’immigration illégale ». En face, le camp ennemi « dirigé par Macron, à la tête des forces politiques qui soutiennent l’immigration ». Dès le lendemain, depuis Copenhague, Emmanuel Macron réplique : « Ils ont raison ». Le défi est accepté...
"Un Macron affaibli est un danger pour toute l'Europe, car il apporte de l'eau au moulin des extrémistes et des populistes du continent. A l'approche des élections européennes, les Le Pen, Orbáns et Salvini attendent dans les coulisses"....