climatisation
Avec des départements en vigilance orange canicule et des températures qui montent jusqu'à 40 degrés, les climatiseurs ne sont pas prêts d'être rangés. Mais s'ils apparaissent comme des alliés contre la chaleur, ce n'est pas sans conséquence néfaste.
Une quatrième vague de chaleur estivale transforme nos villes à nouveau en poêle à frire. Météo France a classé 16 départements en vigilance orange canicule, notamment l'Ouest, de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées, avec des températures pouvant monter jusqu'à 40 degrés. Alors à Clamart, près de Paris, Céline a trouvé la parade pour rafraîchir son institut de beauté, ouvert vaille que vaille au mois d'août. "C'est un petit climatiseur avec une sortie extérieure, indique-t-elle. Sinon, lorsque les clientes arrivent, il fait trop chaud, donc impossible de travailler."
Comme Cécile, de plus en plus d'entreprises et de particuliers ont joué la carte du climatiseur ces dernières années, pour survivre aux records de chaleur. Thibaud Laconde est le fondateur de Callendar, une entreprise spécialisée dans l'évaluation des risques climatiques, et il a publié une étude sur la climatisation au printemps dernier.
"Actuellement à peu près un million de climatiseurs sont vendus chaque année. Aujourd'hui, selon les évaluations d'EDF, à peu près un quart des Français sont équipés de climatisation."
Thibaud Laconde, fondateur de Callendarà franceinfo
"Pour comparaison, au début des années 2000, il y avait moins de 300 000 foyers en France qui avaient une climatisation", ajoute-t-il. Mais tous les climatiseurs ne se valent pas, donc attention aux pièges qui pourraient peser sur le porte-monnaie, prévient Thibaud Laconde : "Le vrai risque, ce sont les gens qui franchissent le pas parce qu'ils n'en peuvent plus, qui vont acheter un climatiseur dans une grande surface qui est de qualité très médiocre et qui vont ensuite avoir une climatisation qui va consommer beaucoup plus qu'ils ne devraient. C'est-à-dire que vous pouvez potentiellement avoir une facture d'électricité qui va être multipliée par deux, voire trois !"
Pas de clim en dessous de 26 degrés
Pour éviter les mauvaises surprises, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, l'Ademe, recommande de bien regarder les étiquettes de performances énergétiques des climatiseurs et de vérifier s'ils bénéficient de la technologie Inverter, qui permet à l'appareil de prendre en compte la température de la pièce lorsqu'il fonctionne. Mais même avec les meilleurs équipements, la climatisation a un effet pervers sur le réchauffement des villes, explique Florence Clément, de l'Ademe.
"Quand on est en ville, où la chaleur a déjà tendance à se stocker, plus il y a de climatiseurs en fonctionnement, plus il y a de chaleur rejetée à l'extérieur."
Florence Clément, de l'Ademeà franceinfo
En conséquence : "La chaleur qui est projetée dans la rue va encore augmenter l'effet 'îlot de chaleur' et va faire en sorte que l'ambiance de la ville devienne vraiment inconfortable", développe-t-elle.
Alors avant de craquer pour un climatiseur, l'Ademe recommande d'ouvrir ses fenêtres à la fraîche et de les refermer dès que la chaleur monte. Mais surtout de penser à les occulter à l'extérieur, avec des volets, des stores ou même de simples draps, pour faire obstacle au rayonnement solaire. Quant à la climatisation, l'Ademe conseille de ne pas la déclencher en dessous de 26 degrés.
https://www.francetvinfo.fr/meteo/canicule/une-facture-d-electricite-multipliee-par-deux-voire-trois-les-climatiseurs-un-atout-pour-l-ete-qui-peut-couter-cher_5301295.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20220810-[lestitres-coldroite/titre5]
Selon une récente étude, d'ici à 2050, près de 70% de la population des pays chauds aura besoin de la climatisation pour faire face à l'augmentation des températures....Or la climatisation est néfaste elle-même pour le climat. En plus de rejeter de la chaleur dans les villes, les appareils de climatisation rejettent dans l'atmosphère des fluides frigorigènes chimiques nocifs pour la couche d'ozone, participant directement au réchauffement climatique. C'est un cercle vicieux.
Le paradoxe de la climatisation : nous ne pouvons pas garder les gens au frais sans réchauffer davantage la planète...Nous avons eu une semaine chaude et les climatiseurs fonctionnaient déjà à plein régime à la mi-mai. C’est un signe des choses à venir : en Europe, on estime que la consommation de climatisation doublera dans les 15 prochaines années, alors que l’énergie utilisée pour nous chauffer ne diminuera que de 30 %. La climatisation est peut-être le plus grand défi de l’histoire du climat
La climatisation, c’est devenu indispensable en voiture. D’ailleurs, très souvent, elle est toujours en action. Malheureusement, c’est synonyme de consommation supplémentaire. On vous dit pourquoi.
La climatisation a pour fonction de maintenir une ambiance optimale dans l’habitacle. Pour y arriver, un compresseur va se mettre en route ; et il a besoin de beaucoup d’énergie.
L’énergie provient du moteur et celui-ci va donc demander plus de carburant pour parvenir à produire du froid ou du chaud tout en assurant le déplacement du véhicule.
Le modèle de voiture, son âge, le type de route empruntée, votre façon de conduire et la différence entre la température entre l'air extérieur et votre habitacle ont un impact sur la consommation.
La climatisation est gourmande
Avec la clim, la consommation augmente de 0,4 l supplémentaire pour 100 km sur route et autoroute et de 2 l pour 100 km en ville pour les véhicules les plus récents, selon une estimation de 2020 de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
En fait, de tous les besoins en alimentation auxiliaire, c’est l’utilisation des systèmes de climatisation qui a la plus grande incidence sur la consommation de carburant.
Une surconsommation qui n’intervient pas qu’en été quand la clim tourne à plein régime. Le phénomène existe aussi pendant l’hiver ou les mois où la température est encore fraîche.
Les raisons de la surconsommation
Plusieurs causes conduisent à une surconsommation en période fraîche. L’air froid de l’hiver est plus dense d’environ 10 % que l’air chaud de l’été. Le carburant devient également plus dense, ce qui fait grimper la consommation d’environ 1,5 %.
L’utilisation du dégivrage et du désembuage rapides assèchent bien les vitres de la voiture, mais ils conduisent aussi à une consommation plus importante de carburant.
En hiver, les véhicules peuvent utiliser la chaleur du moteur pour réchauffer l’air de l’habitacle sans utiliser la climatisation, ce qui permet d’améliorer le bilan consommation.
D’autres causes de surconsommation
En dehors des effets météorologiques et de la climatisation, d’autres accessoires augmentent les besoins en énergie et influencent la consommation de votre voiture ; les éléments de confort comme les sièges chauffants, le volant chauffant s’additionnent avec le désembuage et la climatisation pour faire grimper la consommation de carburant.
Il convient donc de ne pas utiliser le système à son maximum, mais de régler les buses d’aération vers les personnes présentes dans l’habitacle. Un autre bon réflexe est d’activer la commande de recyclage de l’air intérieur, de manière à ménager son système.
Il est préférable de couper la clim en ville et de ne pas la faire tourner constamment.
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