écolos niouzes
Marie Toussaint : une radicale déguisée en sainte à la tête d’EELV...Marie Toussaint, nommée tête de liste d’EELV aux élections européennes, est avant tout une activiste aux positions radicales malgré l’image lisse d’une juriste en droit international de l’environnement....Une image destinée à masquer les dérives d’un parti incarnant aujourd’hui l’importation du wokisme américain et dont nous peinons à comprendre la réelle signification du vert porté fièrement par ce mouvement.
CHRONIQUE. C’est désormais certain : l’écologie est un sujet trop important pour être confié aux Verts, incapables de se gouverner eux-mêmes !
Ce devait être une rampe de lancement pour les élections européennes, qui leur sont traditionnellement favorables, et l'aboutissement d'une stratégie de rassemblement lancée en février dernier par les Verts, avec l'objectif de réunir un million de Français autour d'un thème désormais fédérateur : l'écologie.
Les « journées d'été des écologistes », qui démarrent ce jeudi au Havre, devaient même bénéficier d'un mot d'accueil républicain d'Édouard Philippe, maire de la ville. Mais de ce bel ordonnancement, il ne reste rien. Rien qu'une polémique interminable en forme de suicide collectif.
Une simple annulation pour passer à autre chose
Il aurait pourtant suffi d'une décision, une seule, pour sauver l'image, et peut-être le destin du parti écologiste : annuler l'invitation adressée au rappeur Médine, dont la dernière provocation en date a pris la forme d'un tweet antisémite digne des pires calembours de Jean-Marie Le Pen.
Mais non, la patronne d'EELV s'est contentée de vagues – beaucoup trop vagues – excuses de l'artiste. Pour tenter de l'exonérer, elle a même émis l'hypothèse de l'inculture, voire de la bêtise, qui pourrait caractériser son invité. Une étonnante défausse : pourquoi convier un personnage dont on doute de l'érudition et de l'intelligence pour nourrir une « explication de texte » – c'est le titre du débat – sur « la force de la culture face à la culture de la force » ?
Entre Dallas et La Famille Addams
Le résultat de cette brillante séquence est éblouissant : le ministre de l'Industrie Roland Lescure a été le premier, mais pas le dernier, à annuler sa venue. Car c'est désormais entre eux que se déchirent les Verts, à peine réconciliés de leur dernière querelle, dans la énième saison d'une série désolante qui oscille entre Dallas et La Famille Addams.
La députée européenne Karima Delli a exigé très tôt, et en vain, la déprogrammation de Médine. Puis, lundi, les maires écologistes de Bordeaux et de Strasbourg ont renoncé à se rendre aux « Journées d'été » de leur mouvement. « Nous avons trop de défis à relever pour nous disperser dans de vaines polémiques. Soyons clairs : l'antisémitisme, d'où qu'il vienne, est une infamie à combattre », a déclaré le premier, Pierre Hurmic. L'actualité de l'été, entre sécheresses sévères et dôme de chaleur à répétition, semblait en effet porteuse pour les écologistes.
Ces deux défections, en outre, sont assez gênantes pour un parti qui comptait démontrer sa capacité à gouverner grâce au bilan de ses grands élus de terrain. Mais la direction des Verts semble préférer Médine, le chanteur communautariste, à l'écologie rassembleuse. Peut-être ne peut-elle s'empêcher de courir après La France insoumise, qui a aussi invité le rappeur à son université d'été…
« La plus grande puissance spirituelle de tous les temps, c'est la connerie », affirmait Romain Gary. La phrase pourrait peut-être faire l'objet d'un atelier « explication de texte » lors des « Journées d'été des écologistes »…
Sophie Coignard
Des écoquartiers devenus des « escroquartiers » pleins de malfaçons. Le mur de la réalité....Ce reportage de TF1 lève le coin du voile sur la réalité que l’on ne veut pas voir de toutes ces constructions plus ou moins miteuses que l’on qualifie pourtant de « durables », « écologiques » ou « basse consommation »
«Alexandria Ocasio-Cortez loue le nucléaire, ou quand les idéologues écolos se convertissent à l'écologie rationnelle»....Figure de la gauche américaine et défenseur du «Green New Deal», Alexandria Ocasio-Cortez a loué le nucléaire français à l'occasion d'une visite de Fukushima. Pour l'essayiste Jean-Paul Oury, les écologistes français devraient s'en inspirer et sortir de leur idéologie anti-nucléaire.
Au sein même d’Europe Écologie-Les Verts, la lutte contre le nucléaire ne fait plus l’unanimité...Derrière ce changement, toutes les personnes interrogées pointent l’influence de l’ingénieur Jean-Marc Jancovici, auteur de la BD « Un monde sans fin » écoulée à plus de 500 000 exemplaires et dont la notoriété chez les jeunes a bondi ces dernières année
Ce qui est fascinant avec les écologistes français, c’est qu’ils parlent de tout – sexisme, racisme, décolonialisme… – sauf d’écologie !
Qui s'intéresse à l'écologie, aujourd'hui, en France ? Tout le monde, sauf les politiciens censés s'en occuper. Même après cet été en enfer (à 40 degrés), c'est une question qui semble avoir quitté le champ du débat public pour se réduire à quelques âneries.
Longtemps qualifiée de « plus bête du monde », la droite française doit désormais laisser ce titre à la gauche. Épargnons néanmoins La France insoumise (LFI) qui, comme Trump, gagne toujours les élections qu'elle a perdues : au moins, Mélenchon parle de l'urgence écologique, même si c'est avec les accents du prophète Philippulus, bien connu des lecteurs de Tintin.
Sur l'écologie comme sur le reste, le PS est toujours dans un état proche du néant où, apparemment, il se sent comme chez lui. La preuve de sa dégénérescence, ses dirigeants ont fait distribuer, à l'occasion de leur université d'été, la légendaire casquette rouge de Trump sur laquelle était écrit, en affreux franglais, le slogan que l'ex-président américain avait « emprunté » à Reagan : « Make la gauche great again. » Le tout étant made in China, il va de soi. Miserere.
Les écologistes, eux, remettent sans cesse des pièces dans leur machine à bêtises, le pompon revenant ces derniers temps à la députée Sandrine Rousseau , Castafiore du comique involontaire, qui pourrait devenir la prochaine présidente d'EELV. Dans un petit essai écrit avec deux militantes féministes (1), elle met en avant un nouveau néologisme, l'androcène, qui permet de réunir, dans le même opprobre, le sexisme, le racisme, le colonialisme et le réchauffement climatique. Si la météo n'est plus du tout ce qu'elle était, c'est la faute aux mâles blancs occidentaux, bon sang mais c'est bien sûr, il suffisait d'y penser !
Les escrocolo-gauchistes d'EELV ont sombré dans le sociétal. Certes, pour en finir avec le dérèglement climatique, ils peuvent avancer de prétendues solutions : l'un préconise d'interdire les jets privés, l'autre… les piscines non publiques. Comme si le sort de la planète ne les intéressait plus, leurs sujets de prédilection sont aujourd'hui les mots d'ordre wokistes, le combat pour la burkinisation du pays, les dernières modes du décolonialisme, etc. En somme, toutes les fadaises de l'air du temps. Les farceurs ! Alors que la gauche française est à la rue, déconnectée des réalités, les sociaux-démocrates sont au pouvoir en Allemagne. Nos Verts eux-mêmes sont à la ramasse, pour ne pas dire ridicules, tandis que leurs respectés homologues d'outre-Rhin occupent des postes clés au gouvernement, comme l'Économie ou la Défense.
Confisquons leur rente écologique à nos soi-disant Verts franco-français et laissons-les à leurs délires pour réinventer une véritable écologie destinée à devenir, un jour, majoritaire en France. Le livre très stimulant de la biologiste Barbara Demeneix, Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité (2), pourrait servir de base à cette refondation. Elle y écrit d'entrée de jeu : « Les trois grandes menaces à l'encontre de notre civilisation - le changement climatique, la perte de diversité et la pollution chimique - sont bien plus étroitement liées que nous ne le pensions jusque-là. Leur dénominateur commun est la surconsommation de combustibles fossiles. »
D'une canicule l'autre, l'Apocalypse est-elle pour bientôt ? Les menaces sur notre espèce sont interdépendantes et Barbara Demeneix propose des solutions concrètes qui passent par la diminution de la consommation des dérivés du pétrole et d'autres combustibles fossiles, responsables non seulement du réchauffement climatique mais aussi de la pollution chimique, à travers les pesticides ou le plastique dont les nano- ou microdéchets s'accumulent dans l'air et dans l'eau. La biologiste nous invite à tout changer, à commencer par nos habitudes, notamment alimentaires - en mangeant par exemple moins de viande. L'écologie, ce n'est pas les autres ; ça commence avec soi-même.
Et le nucléaire, saperlotte ? C'est l'angle mort du livre de Barbara Demeneix : elle est convaincue que les énergies renouvelables peuvent répondre à nos besoins en électricité, ce qui reste à prouver. En attendant de trouver mieux, le nucléaire n'est-il pas encore la seule énergie de substitution écologique, n'en déplaise aux Verts français ou allemands, lesquels lui préfèrent les centrales à charbon pour produire de l'électricité ?
Alors que nous sommes confrontés à un « choc électrique », avec l'explosion du prix de l'électricité, voilà un beau sujet de débat national. Comme l'a observé Frédéric Beigbeder, « les seuls sujets intéressants sont les sujets tabous ».
1. Par-delà l'androcène, écrit avec Adélaïde Bon et Sandrine Roudaut (Seuil, 2022).
2. Odile Jacob, 2022.
Franz-Olivier Giesbert
Un chef d'État se doit de gouverner en anticipant. Rien n'a été fait pour éviter le rationnement énergétique qui se profile. La faute aux écolos?
« Gouverner, c'est prévoir. » Attribuée généralement à Adolphe Thiers, la citation n'avait en réalité pas besoin d'être inventée. Avancer au jour le jour, c'est gérer seulement le quotidien, ne pas voir au-delà du bout de son nez et, pour un gouvernant, ne pas voir au-delà de ses intérêts immédiats. Prévoir, en revanche, c'est réfléchir à la conséquence de ses décisions, à moyen ou long terme, ne pas se laisser guider par ses émotions ni par des modes – fussent-elles considérées comme des vérités –, et encore moins par des ambitions à la petite semaine. C'est parfois renoncer à ses bénéfices et même à ses goûts au nom de l'intérêt public. Gouverner en prévoyant est la marque des hommes d'État ou, au moins, celle des dirigeants soucieux d'un avenir concret et acceptable par les gouvernés.
C'est le choix qu'avait semblé faire Emmanuel Macron au début de la guerre en Ukraine. Ses réactions étaient fermes mais modérées, sans claquement de portes et encore moins de talons. Il avait compris que rien n'était aussi simple que ce que les émotions nous dictaient ou que ce que l'opinion, justement révulsée par les menées poutiniennes, semblait croire. Puis, on ne sait trop pourquoi, il a infléchi sa position vers la dureté, rejoignant en quelque sorte les projets de M. Le Maire et des faucons d'outre-Atlantique : il fallait mettre la Russie à genoux et on en aurait vite fini avec les « barbares du Nord », comme on appelait les Russes au XVIIIe siècle.
Force est de constater que rien ne se passe ainsi. Sans doute parce qu'on a oublié que, comme le rappelle souvent dans ses écrits l'ambassadeur Gérard Araud, il n'y a aucun exemple de sanctions économiques qui ait permis de résoudre une crise de cette ampleur, sauf celles infligées pendant des années et par le monde entier à l'Afrique du Sud de l'apartheid. Nous sommes loin de ce dernier cas avec la Russie, la tournée mondiale de M. Lavrov ces derniers jours le montre. On n'avait pas vraiment prévu que Poutine pouvait retirer l'échelle menant au grenier à blé de l'Europe et qu'il avait la main sur le robinet du gaz. Mon Dieu, qu'il est méchant d'en jouer aujourd'hui ! On veut sa perte, certes, mais tout de même, pourquoi réagir ainsi ? Hier encore, on avait sans cesse le mot « résilience » à la bouche, en oubliant que les Russes l'ont presque dans le sang. Bref, nous voilà bien embêtés par nos propres idées toutes faites, nos ignorances historiques et notre imprévoyance. À force de retirer toutes les chaises de la table des négociations, on aura de plus en plus de mal à s'y asseoir, car, un jour ou l'autre, il le faudra bien, négocier…
Lorsqu'on veut faire la « guerre économique », il faut mettre son économie sur le pied de guerre, ce qui ne s'improvise pas du jour au lendemain. Nous en sommes donc incapables, parce que, depuis des lustres, nous avons été gouvernés par des gens qui n'ont rien prévu. Les mêmes qui ont laissé mourir l'entreprise Manurhin, parce que la petite munition « n'est pas stratégique », par exemple, menaceraient presque les industriels incapables d'en fournir à nouveau. Et que dire de l'énergie ? Un rude hiver se prépare et le rationnement nous pend au nez. Il viendra après les appels au civisme, à la frugalité et à l'achat de pulls de laine supplémentaires, n'en doutons pas.
Voici un domaine où nos gouvernants ont été des modèles d'imprévoyance. Par confort et électoralisme, ou pour prendre le vent de la mode « écolo », ils ont laissé des irresponsables imposer leur petite musique et priver la nation de ce qui aurait pu faire sa tranquillité et même sa puissance. On parle ici de toutes ces nuances de Vert qui, depuis trente ou quarante ans, empêchent tous les projets, tous les investissements d'avenir et, au quotidien, obtiennent l'application de leurs petites solutions qui finissent par pourrir la vie au lieu de la rendre meilleure.
En matière de production énergétique, ils ont d'abord été contre le nucléaire, et nos gouvernements leur ont emboîté le pas, jusqu'à refuser à EDF les moyens ne serait-ce que d'entretenir ses centrales et de maintenir un savoir-faire en avance. Ils réclamaient des énergies douces et renouvelables mais ont combattu les éoliennes et les barrages. Quant au solaire, ils n'étaient pas non plus vraiment pour, si bien que la production des panneaux a fui vers l'Asie. Ils sont maintenant contre le gaz parce qu'il est russe ou parce que les Américains en produisent de schiste. Voilà comment une dizaine de pourcents du corps électoral a pu imposer des « solutions » face auxquelles aujourd'hui nous sommes bien dépourvus. Cette fois, les primes ne serviront à rien.
Nos sociétés ont toujours eu à subir des lubies et des lobbys, nos États ont dû se dépêtrer des spécialistes du « y a qu'à » et des solutions concoctées dans les arrière-boutiques militantes, mais rarement un mouvement nihiliste n'avait réussi à ce point à mener tout le monde dans le mur sans qu'on lui oppose de résistance, pas même de bon sens. L'actuel pouvoir s'est cru plus malin, avec la confirmation de la fermeture de Fessenheim, avec la convention sur le climat et les autres artifices confortant l'immobilisme ou les non-choix, pour contenter ceux qui ne sont pourtant jamais contents de rien, qui ne croient plus en la science et dans le progrès, qui préfèrent les rats et les blattes aux hommes, voient dans l'écriture inclusive et le non-binaire la solution miracle à des problèmes qui étaient en voie d'être résolus, estiment que le débraillé est un marqueur politique, transforment des zones illégalement occupées en zone à défendre et pensent le retour à la bougie comme le chemin du salut.
Tout le monde s'en doutait (mais on ne pouvait tout de même pas être contre les petits chats et les oisillons) et a fini par ne plus pouvoir faire comme si. Le gouvernement nous dit qu'il en tirera des conséquences immédiates alors qu'il va falloir des années pour rattraper le temps perdu : on ne réindustrialise pas sans capitaux et on ne construit pas de centrales nucléaires en un claquement de doigts. On aurait dû prévoir… mais il est trop tard.
Historien, professeur à l'Institut catholique de Vendée.
Catastrophes naturelles : les écologistes sont incapables de proposer des mesures de prévention pour le « jour d’après »...pour construire le jour d’après, c’est-à-dire prévenir les catastrophes naturelles, les militants de l’écologie devraient être au premier rang pour faire la pédagogie d’une culture de la protection civile.
La guerre en Ukraine a fortement décrédibilisé le discours écologiste, en particulier son modèle énergétique ou son pacifisme historique.
Beaucoup s'étonnent du faible score promis par les sondages à Yannick Jadot et trouvent surprenant que la grande vague écologique ne porte pas plus haut le seul candidat labellisé « 100 % vert ». On peut au contraire trouver quasi miraculeux qu'il soit encore crédité d'environ 5 % des intentions de vote tant les circonstances géopolitiques et économiques ont mis à mal son programme et plus encore ses idées.
La guerre en Ukraine a d'abord eu pour effet de relativiser le caractère urgent et fondamental de quelques-uns des grands combats que le candidat écologiste mène avec passion, au premier rang desquels sa dénonciation du lobby de la chasse. Ses appels répétés et émus pour que la pratique en soit interdite le week-end, pour que les canards et les sangliers soient laissés en paix durant les vacances scolaires sont apparus très décalés et presque dérangeants au moment où des habitants de Marioupol meurent par milliers sous les bombes russes. Les images de ces vieillards en larmes errant au milieu des gravats de leurs maisons dévastées ont enlevé singulièrement de sa force à la cause, si noble et justifiée soit-elle, du bien-être animal.
La flambée des cours des céréales provoquée par la guerre et la menace d'une crise alimentaire planétaire gravissime ont également ôté de leur pertinence aux vives critiques adressées par les Verts au productivisme agricole, à l'usage d'engrais et de produits phytosanitaires visant à améliorer les rendements. Les experts de la FAO se montrent au contraire très inquiets du manque actuel d'engrais, dont la Russie et l'Ukraine sont d'importants producteurs. Et qui, venant s'ajouter au blocage des ports de la mer Noire, augmente fortement le risque d'une pénurie mondiale de blé aux conséquences sociales et sanitaires potentiellement catastrophiques dans les pays pauvres d'Afrique et d'Asie. Le « blé bio » cher à Yannick Jadot et cher tout court apparaît plus que jamais comme un luxe d'Occidentaux repus, et non comme un moyen efficace d'empêcher les famines.
La guerre en Ukraine a montré enfin les limites de la vieille tradition pacifiste des écologistes européens qui les avait notamment conduits, à la fin des années 1970, à se mobiliser massivement contre l'installation en Allemagne des missiles Pershing américains aux cris de « Plutôt rouges que morts ». C'est aussi à cette époque que les écolo-pacifistes du Vieux Continent avaient inventé le slogan « Atomkraft ? Nein, Danke » (« L'énergie atomique ? Non merci ») pour mener leur combat historique contre le nucléaire civil et dont l'Europe paie aujourd'hui le prix fort. Et l'Ukraine plus encore.
Yannick Jadot est vraiment très mal placé pour accuser les dirigeants de Total d'être complices des crimes de guerre de Vladimir Poutine. La diffusion de l'idéologie verte dans les opinions publiques et les partis politiques a bien été la première responsable de la sortie du nucléaire décidée dans de nombreux pays européens, dont l'Allemagne. L'idéologie verte antinucléaire est bien la première responsable de notre dépendance actuelle aux hydrocarbures russes dont les achats ont permis au Kremlin de financer la construction de ses missiles hypersoniques.
La guerre a révélé de façon brutale aux Français l'aspect dangereusement utopique du modèle énergétique proposé par les Verts prétendant nous libérer du jour au lendemain et sans le moindre coût économique et financier à la fois des énergies fossiles et nucléaire. Plus la campagne présidentielle s'est trouvée envahie par les odeurs de gaz et de pétrole, plus les envolées lyriques, pures et décarbonées de Yannick Jadot, comme sa proposition d'abonder de 500 millions d'euros par an un « fonds vélo », sont apparues déconnectées de l'actualité et de la réalité. Plus le pouvoir d'achat, avec la flambée des prix des carburants, s'est imposé comme le grand thème de l'élection, plus le discours des Verts critiquant la société de consommation, souhaitant bannir l'automobile, faisant l'éloge de la frugalité et flirtant avec les thèses décroissantes, est apparu éloigné des préoccupations quotidiennes et des aspirations profondes des Français. Donnant chaque jour un peu moins envie de voter pour leur candidat.
L'Europe écologiste finance Poutine
https://www.contrepoints.org/2022/03/19/423600-l-europe-ecologiste-finance-poutine
L’Europe écologiste finance Poutine..Les écologistes qui ont rendu l’Europe dépendante du gaz russe financent indirectement les guerres de Poutine....Vingt années durant, les écologistes belges ont demandé, exigé, souvent avec hargne et telle une évidence, la destruction intégrale du nucléaire civil...
Lille : Les absences de Sandrine Rousseau, vice-présidente de l’université, ne passent pas inaperçu...Un syndicat étudiant reproche à la candidate écologiste d’être trop souvent absente de son poste à l’université, d’autant qu’elle est chargée des problèmes de précarité
Lors du débat entre Yannick Jadot et Sandrine Rousseau, les deux candidats écologistes ont réaffirmé leur détestation de l’électro-nucléaire. Soit. Mais au prix d’un festival de désinformations. Listons en quelques unes...
Primaire écologiste et énergie nucléaire : le vrai/faux
https://www.sfen.org/rgn/primaire-ecologiste-energie-nucleaire-vrai-faux
le 24 septembre 2021, le journaliste Jean-Jacques Bourdin recevait Yannick Jadot, eurodéputé écologiste, et Sandrine Rousseau...Chacun s’est exprimé sur l’énergie nucléaire en France. Il s’agit ici pour la Sfen de démêler le vrai du faux.
Sortir des engrais chimiques en 5 ans ? (Sandrine Rousseau)
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2021/09/22/sortir-des-engrais-chimiques-en-5-ans-sandrine-rousseau/
Sortir des engrais chimiques en 5 ans ? (Sandrine Rousseau)... Hum hum. Voyons ce qu’en dit la science... : celà relèverait tout simplement de l’opération du Saint Esprit, mais pas de la politique.
A quoi servent les écologistes ?
https://jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/a-quoi-servent-les-ecologistes/
A quoi servent les écologistes ?..Pourquoi les écologistes politiques ne parviennent-ils jamais à dépasser quelques maigres % dans une élection nationale ?...comment expliquer le très faible nombre d’adhérents ou de donateurs des associations environnementales dites « représentatives », dont le discours est souvent un copié-collé de celui des Verts ?
François de Rugy : un coming out nucléaire stupéfiant !
https://www.contrepoints.org/2021/03/16/393195-francois-de-rugy-un-coming-out-nucleaire-stupefiant
Dans une interview stupéfiante publiée le 13 mars 2021 par le magazine Le Point, François de Rugy, l’ancien ministre de l’Écologie dans le gouvernement Macron, brise plusieurs dogmes de l’écologie, notamment du parti écologiste EELV, comme le nucléaire, les OGM, l’agriculture, le transport, et la 5G...
Justice. Jean-Vincent Placé en garde à vue pour harcèlement et agression sexuelle
Une plainte avait été déposée à l'encontre de l'ancien secrétaire d'Etat en novembre 2021, pour des faits qui se seraient produits entre 2012 et 2016. Jean-Vincent Placé a déjà été conda...
Harcèlement sexuel : Jean-Vincent Placé condamné L’ancien secrétaire d’État a été condamné à 5 000 euros d’amende pour un comportement et des propos déplacés à l’encontre d’une gendarme...
Fukushima n’a pas provoqué de morts, et ça fait enrager les écolos...encore une fois, les prédictions apocalyptiques des écolos ne se sont pas réalisées, ce qui les rend amers....on ne peut s’empêcher de penser à tout ce temps de perdu, tout le savoir-faire disparu..
À Paris, le fiasco des urinoirs écolo à 40.000 euros
https://www.capital.fr/economie-politique/a-paris-le-fiasco-des-urinoirs-ecolo-a-40000-euros-1393962
À Paris, le fiasco des urinoirs écolo à 40.000 euros....C'était un projet à 40.000 euros, accompagnant la très prometteuse "promenade urbaine" de La Chapelle à Stalingrad, chiffrée elle à 700.000 euros..Le manque de soleil à l'endroit où ils ont été installés a empêché la pompe d'évacuer l'urine dans le réservoir prévu à cet effet
Jean-Vincent Placé perd temporairement sa médaille. Selon un décret présidentiel publié au journal officiel du jeudi 9 janvier, l’ancien sénateur écologiste a été “suspendu pour une durée d’un an de l’exercice des droits et prérogatives attachés à sa qualité de membre de l’ordre national du mérite”...
Que les écolos ne disent rien contre la réforme des retraites, ça peut se comprendre, mais qu’aucun ne vienne défendre un fonctionnement efficace de la SNCF et de la RATP, c’est invraisemblable....
....La chimiophobie atteint des sommets assez délirants ces dernières années avec la montée d’une écologie plus que militante. Mais croire qu’il y a une différence entre naturel et chimique est non seulement irrationnel, mais peut devenir dangereux....
ENTRETIEN. Nous avons rencontré l'eurodéputée Europe Écologie-Les Verts, qui s'estime victime d'une « campagne de déstabilisation » de la part du « Point ».
Tout est parti, en juin, d'une couverture du Point, « Écologie : vérités et fariboles ». Dans le dossier, nous présentions les positions de Michèle Rivasi – numéro deux de la liste Europe Écologie-Les Verts (EELV) aux élections européennes et agrégée de sciences naturelles – contre les vaccins, pour l'homéopathie et contre les ondes électromagnétiques, soit trois oppositions à des consensus scientifiques. Dans son éditorial, le directeur du Point Étienne Gernelle écrivait, à propos de l'eurodéputée, que « certaines positions semblent tenir plus du champignon hallucinogène que de la science. Sa posture complotiste contre les vaccins, derrière lesquels elle voit la main des laboratoires, et ses convictions sur la nocivité des ondes, qui vont bien au-delà des faits pour l'instant établis, sont ahurissantes ».
Il va sans dire que ce numéro a fortement déplu à Michèle Rivasi. Sur le site Politis, l'écologiste évoqua une « campagne calomnieuse » en raison de « son combat contre les lobbys ». Alors qu'elle nous réclamait, par avocats interposés, un droit de réponse, nous lui avons proposé à la place un grand entretien, estimant que le débat était toujours plus fécond. La rencontre s'est faite dans l'antenne parisienne du Parlement européen. De notre point de vue, ce fut courtois, pour ne pas dire sympathique sur le plan humain, mais scientifiquement totalement surréaliste. Michèle Rivasi a présenté sa position sur les vaccins et, après un semblant de mea culpa, a défendu les « travaux » d'Andrew Wakefield, chef de file des antivaccins mis au ban de la communauté scientifique. Elle a aussi maintenu ses positions sur l'homéopathie, ravivant la fumeuse mémoire de l'eau de Jacques Benveniste. Entretien.
Le Point : Vous réfutez le qualificatif d'« antivaccins ». Mais n'avez-vous pas déclaré : « Aujourd'hui, les vaccins créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent » ?
Michèle Rivasi : C'est une phrase sortie de son contexte. Je rencontrais une délégation des pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). On me disait que pour résoudre les problèmes de santé en Afrique, il faut des vaccins. J'ai répondu que, parfois, la vaccination ne résout pas tous les problèmes ; qu'il faut plutôt réfléchir à des dispensaires, à assainir la qualité de l'eau… Cette phrase ne doit ainsi pas être généralisée.
Agnès Buzyn vous a accusée de diffuser des « fake news »…
Il y a deux ans, Mme Buzyn m'avait convoquée au ministère de la Santé, à propos de l'obligation vaccinale. Je lui ai dit que je préférais des recommandations à l'obligation, comme ce qui se fait dans beaucoup de pays européens. Je l'avais avertie que l'obligation vaccinale allait faire monter le nombre des antivaccins… Mon objectif en matière de politique vaccinale, ce n'est pas de contraindre, mais de convaincre en restaurant la confiance.
Mais depuis cette obligation, les sondages montrent au contraire un retour de la confiance des Français vis-à-vis des vaccins, même si le pays de Pasteur demeure la nation occidentale la plus méfiante sur le sujet…
Je n'en suis pas sûre. La perte de confiance est pour moi liée aux scandales, comme la campagne vaccinale contre l'hépatite B et la grippe H1N1 et les 90 millions de doses commandées. Il y a aussi une épidémie de conflits d'intérêts. Les experts ne doivent pas être payés par les laboratoires. Il faut aussi qu'on évalue le rapport bénéfices-risques pour chaque vaccin et que l'on fasse plus de pédagogie plutôt que de l'imposer en infantilisant l'usager. Pour retrouver la confiance, je réclame également une meilleure vaccinovigilance, des études indépendantes sur les adjuvants en aluminium et la multivaccination chez le nourrisson de moins de 18 mois. Ne risque-t-on pas, en vaccinant trop tôt, de fragiliser le système immunitaire des enfants ? En Allemagne, suite à une étude épidémiologique, l'hexavalent (vaccin qui comporte six valences, NDLR) a été retiré du marché. En quoi mon discours est-il alarmiste ?
Vous avez déclaré qu'il y a un lien de causalité entre le vaccin contre l'hépatite B et la sclérose en plaques, ce qui est totalement faux d'un point de vue scientifique…
Non ! Sous le gouvernement de Lionel Jospin, j'étais députée à l'Assemblée nationale. Bernard Kouchner avait demandé qu'on ne vaccine plus les adolescents au niveau du collège, suite à la campagne vaccinale menée par Philippe Douste-Blazy au milieu des années 1990 (il a été ministre délégué à la Santé de 1993 à 1995, NDLR). Le directeur général de la Santé, Lucien Abenhaïm, m'a dit en 1999 qu'il n'y a à l'heure actuelle pas d'élément de preuves entre le vaccin contre l'hépatite B et la sclérose en plaques, mais qu'il avait deux infirmières qui, après vaccination et rappel, ont déclaré une sclérose en plaques. Il m'a confié être menacé si jamais il évoquait ce lien de causalité…
Certes, établir un lien de causalité direct est très difficile à faire. En l'espèce, il n'y a que des présomptions de preuves. Saisie en 2015, la Cour de cassation décide alors de surseoir à statuer et de renvoyer une série de questions préjudicielles à la Cour de justice de l'Union européenne. Celle-ci a ouvert la voie en 2017 à des indemnisations dans des procédures entre malades et fabricants de vaccins. L'affaire peut être résumée ainsi : en l'absence de consensus scientifique quant à une relation de causalité, la « proximité temporelle » entre l'administration d'un vaccin et la survenance d'une maladie et « l'absence d'antécédents médicaux personnels et familiaux (ainsi que l'existence d'un nombre significatif de cas répertoriés de survenance de cette maladie à la suite de telles administrations) peuvent constituer des indices suffisants pour justifier une indemnisation.
La justice, contrairement aux études, ne se prononce pas sur le fond scientifique. Comment pouvez-vous maintenir ce discours faisant un lien entre l'hépatite B et la sclérose en plaques alors que toutes les études disent le contraire ?
Agnès Buzyn, elle-même, m'a dit qu'on s'est aperçu qu'il y a plus de risques à vacciner des ados que des bébés. Voilà ce que m'a déclaré la ministre ! Sur le fond, le lien de causalité est un principe juridique et non scientifique. De même, pour votre gouverne, la justice s'appuie sur des expertises scientifiques. Il faut reconnaître, en l'espèce, qu'il n'y a pas de consensus scientifique, mais vous ne pouvez pas dire que « toutes les études disent le contraire ». Ce serait un déni.
Est-ce que dire cela, c'est être complotiste ou obscurantiste ?
On meurt à nouveau de la rougeole en France. N'avez-vous pas participé à la défiance contre les vaccins ?
Oui, il y a quelques cas mortels de rougeole et c'est terrible pour les familles ! Mais je n'ai pas participé à la défiance ! Je ne suis pas contre le vaccin contre la rougeole. Le problème, c'est que les laboratoires nous obligent à prendre le vaccin trivalent ROR (rougeole, oreillons et rubéole). Moi je veux un vaccin monovalent ! Car des études américaines montrent que les effets secondaires sont plus importants avec le trivalent qu'avec le monovalent.
C'est de la vente forcée. Je ne suis pas antivaccin, je m'oppose d'ailleurs à ceux qui me disent qu'ils veulent contourner les médecins pour l'exécution de l'acte vaccinal. Je réclame simplement de la transparence pour savoir ce qu'il y a dedans (nanoparticules, adjuvants, conservateurs, mercure…), ce qui est légitime. Est-ce que dire cela, c'est être complotiste ou obscurantiste ?
Vous instillez le doute…
Au contraire, je veux dissiper le doute qui se développe dans l'opacité, les conflits d'intérêts… La vaccination fait diminuer la mortalité infantile, c'est incontestable. Mais je demande qu'on augmente les centres de pharmacovigilance, qui sont réduits en région aujourd'hui. Ceux-ci permettent la remontée des effets secondaires du terrain. La sécurité sanitaire est capitale en matière de politique des vaccins ou des médicaments.
Vous avez convié Andrew Wakefield au Parlement européen en 2017. Face à la polémique, vous vous êtes défendu en disant que vous ne connaissiez pas sa réputation, alors que Wakefield avait été radié de l'Ordre des médecins en 2010 et que face à une falsification manifeste, la revue Lancet avait, la même année, rétracté la publication de son étude datant de 1998, qui établissait un lien entre vaccin ROR et autisme…
J'ai invité cette personne à participer à un débat pluraliste sur la politique vaccinale. Étaient également invités un représentant de l'OMS et un de la Commission européenne. Je trouvais qu'il était intéressant de voir son film, Vaxxed, même si je le trouve très sensationnaliste, montrant comment les CDC (centres pour le contrôle et la prévention des maladies) et la FDA, l'agence fédérale américaine pour la santé publique, ont caché des informations. C'était une erreur que je reconnais a posteriori, car je n'avais pas mesuré que l'inviter pourrait être interprété comme une caution à sa personne.
Mais on ne peut pas débattre avec un fraudeur et falsificateur… Wakefield a sélectionné les douze enfants autistes et modifié les résultats. Il a aussi été rémunéré par un cabinet d'avocats mandaté par des familles d'enfants autistes pour un recours contre le fabricant de vaccins.
Je n'ai pas lu la même chose que vous. L'étude dite Wakefield de 1998, cosignée par treize scientifiques dont le chef de service le Pr John Walker Smith, radié par l'Ordre des médecins britannique avec Wakefield en février 2010, mais blanchi en appel en mars 2012, grâce au financement par le collège des professeurs. Wakefield n'a pas fait appel à cause du coût d'environ 500 000 euros. Le retrait de l'article est intervenu douze ans après sa parution et cinq jours après la radiation à l'Ordre. En appel, devant la Haute Cour de justice britannique, le juge Justice Mitting a estimé que la radiation était abusive et qu'il n'y avait aucune fraude dans l'étude parue dans le Lancet.
Et que quelqu'un se fasse payer pour une vraie contre-expertise par une assurance ou un cabinet d'avocat ne me dérange pas outre-mesure… Il faut défendre la contre-expertise pluraliste. Ce que je condamne en revanche, c'est la porosité qu'il y a entre les agences d'évaluation et l'industrie. Il faut un pôle d'expertise publique indépendant, doté d'experts dénués de tout conflit d'intérêts.
Mais c'est un conflit d'intérêts, comme Gilles-Éric Séralini qui a été rémunéré par Auchan et Carrefour pour son étude totalement décrédibilisée de 2012, censée prouver que les OGM sont toxiques…
Séralini n'est pas membre d'une agence sanitaire. Il a cherché un financement à son étude. Celle-ci a été pilotée par le comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique, le Criigen. Si toute la recherche pouvait être financée sur fonds publics, ce serait certes mieux. De plus, Séralini a été réhabilité ! Le tribunal correctionnel de Paris en 2011 a estimé qu'il avait été diffamé par l'Association française des biotechnologies végétales qui l'accusait d'être un « marchand de peur ». Il a alors été soutenu par Corinne Lepage (fondatrice du Criigen en 1999 avec Gilles-Éric Séralini et Jean-Marie Pelt, NDLR).
Autre jugement en faveur du professeur Séralini : le journal Marianne avait repris les allégations d'Henri Miller, qui accusait Gilles-Éric Séralini de « fraude scientifique » produisant des « résultats établis d'avance ». Marianne a été condamné pour diffamation en 2016. Les Monsanto Papers ont également montré que Monsanto demandait qu'on « casse » ce chercheur. S'il y avait une personne à viser, c'était bien Séralini.
Séralini n'a pas été « réhabilité » : la France et la Commission européenne ont au contraire financé pour 12 millions d'euros trois études, publiées l'année dernière, montrant que le maïs NK 603 (résistant au glyphosate) et le maïs MON 810 (fabriquant la toxine insecticide Bt) ne représentent aucun danger pour la santé…
Pour l'étude de deux ans, une durée identique à celle de Séralini, les chercheurs n'ont pas pris la même race de rats que Séralini. Ce n'est donc pas une réplication de l'étude. Les autres études ont duré, elles, de 3 à 6 mois. C'est une faute scientifique que d'affirmer que les résultats sont comparables ! De plus, l'étude Séralini a été republiée en 2014 avec, en complément, les données brutes de l'étude, afin de refuser la censure imposée par les lobbys et d'encourager le débat scientifique.
Je suis cohérente, moi, je me bats contre l'opacité et le mensonge : je ne comprends pas pourquoi il y a toujours des choses cachées
Parce que la variété de rats utilisée par Séralini, les Sprague-Dewley, est connue pour développer fréquemment des tumeurs sur la durée étudiée par Séralini, qui était de deux ans…
Mais les rats qui ont consommé des OGM avaient plus de tumeurs que les rats témoins. De même, on peut objecter que la contre-étude avait une durée trop courte pour être fiable. L'étude de Séralini avait peut-être des faiblesses dans l'échantillon, le nombre de rats utilisés. Mais les études de la Commission européenne aussi présentaient de nombreux biais. Ce n'est pas l'OGM en tant que tel qui m'inquiète, c'est surtout les pesticides qui sont liés à lui qui me préoccupent.
Puisque vous attaquez fort, je voudrais vous dire que ce qui m'intéresse, c'est de toujours avoir la connaissance sur les choses. Et quand vous demandez de la transparence sur les données et l'évaluation d'une substance, vous avez souvent une grande difficulté à obtenir les études et les essais cliniques, soit au niveau de l'administration, soit au niveau des laboratoires. Quand l'EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments) dit que le glyphosate n'est pas cancérigène, très bien. Mais quand on réclame les études sur lesquelles elle s'appuie, c'est « secret d'affaire » de Monsanto.
Pour moi, ce n'est pas scientifique. Alors que le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), l'une des agences de l'OMS, qui a classé le glyphosate comme « cancérigène probable », fournit lui 1 500 études en libre accès. La Cour de justice européenne a reconnu qu'à partir du moment où il y a des substances chimiques dans les produits susceptibles de toucher la santé publique et l'environnement, les données doivent être publiques. C'est tout ce que je demande et c'est pareil pour les médicaments. Il y a la traçabilité sur les aliments, pourquoi n'existerait-elle pas pour les médicaments ? En faisant ça, vous allez encore me dire que je sème le doute. Mais c'est pour assurer une meilleure protection aux gens ; une meilleure sécurité sanitaire. Je suis cohérente, moi, je me bats contre l'opacité et le mensonge : je ne comprends pas pourquoi il y a toujours des choses cachées.
Vous vous êtes élevée contre le déremboursement de l'homéopathie, même si son efficacité n'a jamais pu être prouvée, et qu'on y dilue des substances à l'échelle de la galaxie. Pour quelle raison ?
Ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas le mode d'action que cela signifie qu'il n'y a pas d'effets ! Ceux de l'homéopathie s'expliqueraient par une vibration. La molécule laisse une trace, en quelque sorte, dans le liquide de dilution…
Par ailleurs, je ne comprends pas pourquoi on s'acharne à vouloir dérembourser l'homéopathie, qui ne coûte pas beaucoup à la Sécu, quand on sait que notre pharmacopée contient sur le marché un quart de médicaments coûteux pour la Sécu et dangereux pour la santé, comme l'ont dit les professeurs Bernard Debré et Philippe Even. Peut-être faudrait-il commencer par dérembourser ceux-ci !
Il existe aujourd'hui six ou sept modèles théoriques différents tentant d'expliquer pourquoi l'homéopathie marche
Vous faites mention à la théorie de la mémoire de l'eau, inventée par le chercheur de l'Inserm Jacques Benveniste, qui n'a jamais pu être reproduite, et est aujourd'hui mondialement connue comme un formidable fiasco. Comment, en tant que biologiste, pouvez-vous accréditer cette thèse ?
Mais je n'en sais rien ! On sait que la science avance et progresse au fil du temps. Il faut bien se garder d'avoir des avis définitifs sur les choses, parce qu'on a d'abord des phénomènes, et après des théories ou des modèles explicatifs pour décrire les choses. Il existe aujourd'hui six ou sept modèles théoriques différents tentant d'expliquer pourquoi l'homéopathie marche : la mémoire de l'eau en est un, l'approche quantique en est un deuxième, des Italiens travaillent sur la notion de nanopharmacologie… Il y a aussi d'autres recherches en cours sur l'homéopathie appliquée aux plantes.
Mon argumentaire est simple : on utilise l'homéopathie depuis environ deux cents ans. Et cela fonctionne ! L'homéopathie a un effet chez certains patients et sur certaines maladies, sinon on n'aurait pas autant de patients qui se soignent à l'homéopathie. Les gens observent que lorsqu'ils donnent des granules à leurs enfants atteints d'otites ou de maladies ORL, les symptômes disparaissent. Je me dis : c'est très bien ! J'ai aussi rencontré des vétérinaires qui ont montré l'effet positif des granules dans des élevages de poules. Cela interroge sur le seul effet placebo de l'homéopathie.
Vous dites que l'homéopathie peut soigner l'otite… Pourtant un enfant de 7 ans est mort, il y a deux ans, d'une otite soignée à l'homéopathie. Comprenez-vous que cela soit choquant ?
Si ce que vous dites est vrai, cela est grave. Je suis pour la sécurité du patient bien entendu. Supprimer la formation d'homéopathie à l'université me pose d'ailleurs un problème : il faut qu'un médecin puisse dire à quel instant l'homéopathie ne suffit plus, et qu'il faut passer aux antibiotiques. Si on supprime cette formation, on laisse la porte ouverte aux charlatans, aux « guérisseurs » d'antan qui n'auront pas fait d'études de médecine pour administrer l'homéopathie. Pour moi, la sécurité du patient passe par un médecin.
Et pour tout vous dire, je pense que dans l'homéopathie, il y a un effet placebo. Comme dans tout médicament. Mais si les gens préfèrent recourir à de l'homéopathie plutôt que de consommer d'autres médicaments chimiques, c'est leur droit, quand même ! On a soigné des gens à l'homéopathie, et des études le prouvent, même s'il n'y a pas assez d'études cliniques.
Le fait que ces études soient toutes financées par les laboratoires fabriquant des remèdes homéopathiques ne vous pose pas de problème ?
Et alors ? Toutes les études cliniques sont financées par des labos, pour tous les médicaments. Le plus important, c'est la liberté de choix. Il existe une diversité de thérapies. Mais si des personnes refusent la médecine conventionnelle, allopathique, et s'ils préfèrent choisir une autre thérapie, c'est leur choix, garanti par la loi Kouchner. Le tout est de s'assurer de la sécurité des patients.
S'il y a un accident nucléaire, on est tous foutus et la France est rayée des cartes
Votre premier combat a été contre le nucléaire. Mais l'urgence du réchauffement climatique rebat les cartes : l'Allemagne, qui a décidé de fermer ses centrales nucléaires, a dû compenser par du charbon et du gaz naturel, qui émet dix fois plus de CO2 que la France. Cela vous fait-il réfléchir ?
Quand j'ai créé la Criirad, en 1986, j'enseignais à l'IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres.) Cela a changé ma vie. L'Allemagne reste certes engluée dans le charbon, mais le nucléaire n'a pas d'avenir. Évidemment, si vous ne considérez que le spectre des gaz à effet de serre, la question se pose. Mais pour moi, il n'y a pas que le CO2. Je traite le problème de l'extraction de l'uranium, des déchets, de l'accident nucléaire et de l'argent, parce que ça coûte une fortune, cet EPR qui n'est même pas encore en service à Flamanville et dont le coût a quadruplé. Pour moi, ce n'est pas une énergie d'avenir. Évidemment, on ne pourra pas sortir du nucléaire du jour au lendemain, mais nous devons complètement changer notre système en suivant un scénario de sortie du nucléaire en vingt ans.
Quitte à polluer plus ?
Nous devons vraiment faire de l'efficacité énergétique et réduire notre consommation. La France a complètement arrêté la recherche sur les hydroliennes, quand nous pouvons utiliser le courant des rivières, le courant marin. Cette énergie n'est pas intermittente. Au niveau des éoliennes offshore, il n'y en a qu'une en fonctionnement en France actuellement. Et au niveau du photovoltaïque, il faut mettre l'argent sur les batteries ! L'Europe pourrait jouer un rôle moteur si on avait investi sur les énergies renouvelables et les batteries à la clé. Mais nous sommes nuls sur le plan européen.
En Europe, nous ne fabriquons que les panneaux solaires, mais les cellules sont chinoises. Il faut mettre les taxes là où existe un dumping social et environnemental. Il n'y a pas de volonté européenne d'avoir notre propre industrie par rapport aux énergies renouvelables. On a maintenant en France des projets énormes de méthanisation… En France, on ne fait que des gros mastodontes, on est toujours sur les éléphants blancs. On a fait ITER, un projet de prototype de réacteur à fusion thermonucléaire, considéré comme obsolète par la communauté scientifique et de nombreux Nobel de physique. Sans parler des risques liés au tritium !
Le tritium est particulièrement peu nocif. L'OMS fixe une limite pour l'eau potable à 10 000 Bq par litre…
Peut-être, mais s'il y a un accident nucléaire, on est tous foutus et la France rayée des cartes. Il y a des alternatives ! Je suis pour pousser les alternatives, l'innovation et l'emploi.
On investit, chaque année, 6 à 7 milliards d'euros dans les énergies renouvelables.
Même si on met ça, je préfère une énergie qui ne va pas nous exploser à la figure. Je préfère une énergie déconcentrée, avec des emplois non délocalisables et qui s'inscrivent dans le cadre d'un développement soutenable pour les générations futures. Sans oublier que cette politique énergétique est d'abord fondée sur la sobriété et donc sur la maîtrise de la demande énergétique, avec de grands programmes d'isolation thermique des bâtiments pour commencer.
Vous dénoncez l'effet nocif des ondes électromagnétiques. Pourtant, si les symptômes de l'électrosensibilité ont été reconnus comme réels, la réalité de la maladie n'est pas établie : certains patients ont développé ces symptômes alors qu'ils se croyaient soumis aux ondes, même quand ce n'était pas le cas. Votre discours alarmiste ne contribue-t-il pas à créer ces troubles ?
Je suis pour qu'on établisse une liste des symptômes qui ont été autorapportés par ceux qui en souffrent : perte de mémoire, problèmes cognitifs, problèmes cardiaques, problèmes de peau, dépression… Quand bien même l'origine de la maladie n'est pas établie, on est confronté à cette réalité : à l'heure actuelle, des milliers de personnes souffrent en présence des émissions électromagnétiques rayonnées par nos appareils sans fil et le réseau électrique. Essentiellement des femmes parfois jeunes. En tant que politique, vous vous demandez comment aider ces personnes-là. Et c'est mon éthique : je dois aider les plus démunis, les personnes qui se disent victimes de facteurs environnementaux émergents. En ce moment, j'essaie de trouver une zone blanche dans laquelle reloger ces gens. Dans cette zone sera mis en place un suivi médico-social, et une recherche européenne, pour identifier des bio-indicateurs spécifiques pour cette maladie.
Je n'ai pas le wifi chez moi. Je suis câblée
C'est le sens de votre combat contre les compteurs Linky, reconnus comme inoffensifs ?
Si une personne électrosensible me dit : je ne peux pas vivre avec Linky, je dois l'écouter. Ce sont des « ondes sales » : vous avez des micro-sautes de tension qui correspondent à des interférences que l'on injecte dans le réseau électrique et qui se « surajoutent » au courant domestique. Et la justice a condamné Énédis à poser un filtre protecteur chez 13 personnes électrosensibles ou à laisser le compteur initial.
Ce n'est pas à la justice de trancher les débats scientifiques…
Pourquoi ? La justice se doit de faire respecter nos droits fondamentaux dont le principe de précaution, inscrit dans notre bloc de constitutionnalité. Il existe de nombreux scientifiques différents. On ne peut considérer la science comme un bloc monolithique. De surcroît, la justice est fondée sur un principe important : celui du contradictoire qui permet dans la transparence entre les parties de faire vivre des controverses scientifiques.
Il existe de nombreux arguments rationnels – économiques, philosophiques, industriels – pour s'opposer aux compteurs Linky, à la 5G, comme au nucléaire ou aux pesticides. Pourtant vous invoquez toujours ceux qui activent le ressort de la peur. N'est-ce pas dangereux ?
Mon vécu m'a appris à me méfier des trois D : Les industriels décident, ils mettent une technologie sur la table. Ensuite ils désinforment, en assurant qu'elle n'est pas dangereuse. Puis des lanceurs d'alertes arrivent, et les industriels diffèrent, en demandant d'autres études, prétextant que rien n'est prouvé. Je trouve ce fonctionnement très problématique.
Est-ce que vous éteignez votre wifi le soir ?
Je n'en ai pas chez moi. Je suis câblée. Attention, j'ai aidé le département de la Drôme à avoir la fibre optique. Je suis à fond pour Internet, mais sans ondes ! Le principe de précaution doit guider nos choix politiques et technoscientifiques. Il y va de la protection de la santé de nos concitoyens.
Propos recueillis par Thomas Mahler et Géraldine Woessner
Les chefs d'entreprise se mobilisent pour éviter la dictature des écologistes. - Jean-Marc Sylvestre
Le courant très populaire en faveur de la transition écologique et de la protection de l’environnement conduit aujourd'hui les mouvements écologiques à la surenchère de projets et de menaces qui risquent de conduire tout droit à la décroissance, et surtout à l’arrêt du progrès scientifique....
En mai 2016, l’Opinion révélait que Jean-Vincent Placé souhaitait devenir colonel dans la réserve citoyenne au 13e régiment de dragons parachutistes, l’une des unités du Commandement des opérations spéciales. L’affaire avait fait un certain bruit…
Suite aux récentes mésaventures alcoolisées de l’ancien dirigeant écologiste - il sera jugé le 11 juillet devant le tribunal correctionnel pour violences, injures à caractère racial et outrage à agents - le général (2S) Georges Lebel, président de l’amicale du 13e RDP précise que « Monsieur Jean-Vincent Placé n’a jamais été admis à la qualité d’officier de la réserve opérationnelle du régiment ». C’est tout à fait exact. Voici comment les choses se sont finalement passées.
Alors secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification, Jean-Vincent Placé, de longue date admirateur du 13, avait manifesté sa volonté de l’intégrer, via la réserve citoyenne avec le grade de colonel. Contrairement à la réserve opérationnelle, celle-ci correspond plus à une distinction honorifique qu’à une fonction effective. De nombreux responsables politiques en font partie dans diverses unités.
Cette demande, formulée par un membre du gouvernement, avait évidemment retenu toute l’attention des états-majors et des cabinets. On y vantait « la fibre patriotique » du secrétaire d’Etat et les nécessités du « rayonnement » de l’armée de terre. Au 13, toutefois, après la surprise initiale, on traînait sans doute un peu les pieds, notamment du fait de l’insistance quelque peu frénétique de Jean-Vincent Placé. Il suffisait d’attendre : en mai 2017, exit Jean-Vincent Placé avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement. L’affaire est enterrée sine die. Dans les milieux proches du 13, on explique que le régiment n’a pas besoin de « people dans le dispositif », privilégiant les personnes qui peuvent « appuyer l’outil dans la discrétion ».
Une discrétion qui n’est manifestement pas la qualité première de l’ancien dirigeant écologiste.
Jean Dominique Merchet
POLITIQUE Jean-Vincent Placé a été placé en garde à vue pour «outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique, insulte à caractère racial et violence»...
C’est un retour sur le devant de la scène médiatique dont ce serait probablement bien passé Jean-Vincent Placé. L’ancien secrétaire d’Etat a été interpellé cette nuit dans le quartier latin, en plein cœur de Paris, a appris 20 Minutes de source judiciaire, confirmant une information d' Europe 1. Il était dans un état d’ébriété avancé.
L’ancien sénateur écologiste a été placé en garde à vue pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique », « insulte a caractère racial » et « violence sans incapacité commise sous l’empire de l’ivresse », précise cette source.
Le videur a menacé l’ancien sénateur « de le renvoyer chez lui »
Jean-Vincent Placé, dont l’alcoolémie a été mesurée à 1,16 g par litre de sang, selon une source policière interrogée par l’AFP, aurait insulté la cliente d’un bar du VIe arrondissement de la capitale. Selon les premiers témoignages, cette dernière avait refusé de danser avec lui. Le videur a ensuite mis à la porte l’ancien sénateur qui, se présentant comme ministre, l’a menacé « de le renvoyer chez lui », a rapporté cette source policière.
Alertés, les policiers ont été pris à partie verbalement à leur arrivée par l’ancien responsable politique qui a de nouveau évoqué ses anciennes fonctions avant d’être interpellé.
L’environnement ne laisse pas les français insensibles. Au gré des sondages, entre la moitié et les deux tiers de nos concitoyens soulignent facilement le caractère « non durable » du monde qui nous entoure, et indiquent que la pollution les préoccupe autant que le chômage. De rapport du GIEC en Grenelle, l’état du monde physique et biologique a gagné ses galons de sujet sérieux dans bon nombre de couches sociales.
Pourquoi, alors, les écologistes politiques ne parviennent-ils jamais à dépasser quelques maigres % dans une élection nationale ? De même, comment expliquer le très faible nombre d’adhérents ou de donateurs des associations environnementales dites « représentatives », dont le discours est souvent un copié-collé de celui des Verts ?
La réponse est peut-être à la fois très simple et… très déconcertante : «les écologistes» ne correspondent pas assez à ce que le bon sens commun attendrait d’une organisation revendiquant cet adjectif. Imaginons deux voisins qui se disputent parce que l’un reproche à l’autre de faire trop de bruit. Qui a raison ? Qui a tort ? Le premier réflexe sera d’en savoir plus. S’agit-il de bruit à midi ou dans la nuit ? D’une chasse d’eau ou de musique poussée à fond ? D’un bruit inhabituel ou quotidien ?
Transposons à l’environnement : avant d’expliquer ce qu’il convient de faire selon lui, un mouvement écologiste « de bon sens » commencerait tout simplement par décrire le problème objet du débat, avec pédagogie et sans déformation des faits, pour que la population puisse ensuite comprendre la mesure proposée. Dit autrement, le premier objectif du monde politique et associatif environnemental devrait être de restituer fidèlement ce que la science sait et ne sait pas sur le sujet discuté.
Le terme « science », ici, ne désigne pas la capacité à créer des objets nouveaux, mais le processus organisé qui pose, après débat contradictoire entre experts, des postulats sur la manière dont fonctionne le monde qui nous entoure. Ce sont des physiciens, et non des militants, qui ont la charge de dire si le CO2 absorbe ou non les infrarouges émis par la terre, et combien cela est susceptible de modifier la température planétaire.
Ce sont des océanographes qui ont la charge de dire si l’océan de surface s’acidifie ou pas, et continuera plus tard et pourquoi. Ce sont des biologistes marins qui diront si la quantité de tels poissons dans tel océan augmente ou pas, et comment cette information est obtenue. Ce sont des agronomes qui diront si le rendement moyen à l’hectare de telle culture dans telle région du monde augmente ou diminue, et comment cette conclusion est obtenue. Dans leur grande majorité, les Français font confiance à cette science-là.
Or cette science n’est malheureusement pas la première chose que les dirigeants des partis et associations écologistes cherchent à respecter, basant trop souvent leur position sur des faits qui n’existent nulle part dans la littérature scientifique. Nos concitoyens, moins idiots qu’on veut bien le dire, y voient alors un premier motif de leur tourner le dos.
Passons maintenant du problème, supposé compris, à la proposition. Nous sommes sensibles à l’environnement, certes, mais nous avons aussi besoin de travailler et de nous loger. Et nous sommes aussi consommateurs, souvent automobilistes, parfois propriétaires, quelques fois jaloux du voisin, et tout cela fait de nous des êtres aux intérêts et points de vue multiples.
De ce fait, toute proposition qui, face à un défi, décrit ce que nous perdons (de l’argent, de la mobilité, du confort, etc), mais n’argumente pas suffisamment ce que nous gagnons - ce que d’aucuns appellent « l’écologie punitive » - ne trouvera toujours qu’un écho très limité dans la population. En conséquence, dans nos démocraties, nécessairement associées à une forme d’économie de marché, une proposition « de bon sens » devra toujours obéir à quelques canons de beauté économiques ou sociaux.
L’emploi y sera toujours central, surtout en période de crise. Il faudra toujours décrire de manière réaliste les projets favorisés, et pas seulement ceux qui sont freinés. De ce fait, il faudra nécessairement faire le jeu de certains acteurs économiques, et donc soutenir quelques affreux capitalistes, fussent-ils maçons ou opérateurs de bus. L’horreur absolue ! Leur répulsion traditionnelle vis-à-vis de l’argent dessert à nouveau les Verts ou les ONG assimilées, qui ont des projets globaux inaboutis sur le plan économique et social. Comme les électeurs ne comprendront pas assez bien où seront les emplois qui les feront vivre et comment dans la solution proposée, ils s’en détourneront une deuxième fois.
Si ce qu’il est convenu d’appeler « les écologistes » ne sont pertinents ni pour définir le problème, ni pour proposer des solutions opérationnelles, alors à quoi servent-ils ? La réponse nous ramène au début de cette chronique : « à rien » pour plus de 95% des électeurs ! La boucle est bouclée. Pourrait-il en être autrement ? A l’évidence oui. Il faut que l’environnement devienne, sous la pression de la société civile, une donnée de réflexion « ordinaire » des partis non contestataires. Cela rendra les partis dits écologistes inutiles, mais n’est-ce pas au fond ce qui serait la meilleure nouvelle qui soit ?
Jean Marc Jancovici
Il en aura fallu du temps, mais il semble bien qu'EELV s'effondre finalement sous le poids de ses contradictions. Parti phagocyté par des renards de la politique, EELV ne représente qu'elle même et
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/eelv-enfin-la-chute-173880