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nos amis les banquiers..

Publié le par ottolilienthal

Les agences bancaires françaises en voie de disparition...

 

La chute de la fréquentation dans les succursales incite les banques à réduire leur réseau et donc leurs effectifs. Un mouvement déjà enclenché en Europe. 
 

Ce matin de mai, Sylvain (les personnes interrogées n’ont pas souhaité donner leur nom de famille), 31 ans, compositeur, est venu déposer un chèque dans son agence de la Caisse d’épargne proche de la gare de Lyon à Paris. « Ça faisait une éternité que je n’y avais pas mis les pieds », constate-t-il, mais le montant du chèque l’y a obligé. D’ailleurs, il ne sait pas qui est son conseiller bancaire et cela ne lui manque pas. Dans le même bureau, Ghita, 80 ans, retraitée, y passe presque tous les mois. « Ce n’est pas qu’une agence, c’est ma banque depuis que je suis née, mes parents ont ouvert mon premier compte ici », se souvient-elle, nostalgique.

Dans ce lieu passant de Paris, peu de clients viennent voir un conseiller ; en revanche, il y a la queue pour retirer de l’argent au distributeur automatique. « C’est plus rassurant que dans la rue, explique Elodie, 48 ans, comptable. Mais, à part ça, je fais tout en ligne. »

 

Entre liens de proximité anciens et visites épisodiques, la diversité des usages de la banque complique la gestion des réseaux bancaires français, dont plusieurs sont engagés dans des processus de « transformation » – entendez la réduction du nombre d’agences –, qui mêlent enjeux sociaux, technologiques et financiers.

Un mouvement déjà à l’œuvre en Europe. Fin 2023, la Banque centrale européenne recensait 33 526 agences bancaires en France. Si ce chiffre a diminué de 11 % par rapport à 2014, il a chuté sur la même période de 34 % en Italie, de 45 % en Allemagne et de 61 % aux Pays-Bas. Résultat : on compte une agence bancaire pour 2 037 habitants dans l’Hexagone, contre une pour 4 273 Allemands et une pour 24 902 Néerlandais. A tel point que, selon une étude du cabinet de conseil Kearney, le coefficient d’exploitation des banques de détail de l’Hexagone, leurs coûts et leurs revenus, a atteint 70 % en 2024. Soit le niveau le plus élevé d’Europe.

40 millions d’entretiens au téléphone

 

C’est avec pour objectif affiché de « porter la rentabilité de ces activités au niveau de celle du groupe » d’ici à 2028 que BNP Paribas doit détailler en juin un « plan de transformation » pour ses activités de banque commerciale en France. Le groupe, qui fermait déjà une cinquantaine d’agences par an ces dernières années, argue de l’accélération de la baisse de fréquentation de son réseau, en opposant un volume annuel de 1 milliard d’utilisations de son application et 40 millions d’entretiens au téléphone ou en visioconférence pour seulement 1,5 million de rendez-vous en agence.

BNP Paribas dit vouloir s’adapter à l’évolution de la « consommation bancaire » et assure ne pas avoir d’objectif fixé concernant les agences, mais les grandes lignes de sa stratégie dévoilées aux syndicats en mars inquiètent ces derniers. La CFDT, pour qui le projet « pose les jalons de la destruction du réseau », redoute au moins 400 fermetures d’ici à 2030 sur un total de 1 530 et des centaines de suppressions de postes.

Le cas de BNP Paribas n’est pas isolé. Société générale a déjà fermé quelque 600 agences après la fusion avec le Crédit du Nord en 2023, LCL (filiale du Crédit agricole) travaille à un nouveau modèle qui inclurait une approche « Easy » 100 % numérique et une offre « Premier » assurant à une clientèle « exigeante » l’accès à un conseiller « expert »en agence. De son côté, Crédit mutuel Alliance fédérale entend en finir avec les agences comptant moins de sept personnes.

Le CCF a, lui, prolongé de deux mois, jusqu’au 7 juillet, les discussions entre direction et syndicats sur le projet de restructuration de son réseau. Les négociations ont déjà permis de réduire d’une quinzaine le nombre d’agences appelées à fermer (84 sur 235 dans le plan initial) et de 150 le nombre de postes menacés, estimé initialement à 1 400 sur un peu moins de 4 000.

Une mutation du marché

 

Si les échelles sont différentes, les pistes envisagées sont les mêmes : des fermetures « sèches » ou des regroupements d’agences selon les zones, avec en parallèle un recours accru au numérique et aux « plateformes » de conseillers à distance, le rendez-vous en agence étant réservé aux projets les plus complexes, comme un achat immobilier.

Certains exemples étrangers sont étudiés de près par les banques tricolores : en Italie, Intesa Sanpaolo, première banque du pays, a ainsi fortement réduit ses coûts en orientant une partie de ses clients vers sa filiale en ligne Isybank, dont le coefficient d’exploitation est inférieur à 30 %, pour fermer 1 190 agences en trois ans et supprimer 5 400 postes.

L’espagnole Santander, qui revendique un modèle de « banque digitale avec agences », a développé un réseau de près de 250 « Work Cafés », des espaces où tout le monde, client ou pas, peut travailler, se réunir, boire un café… et rencontrer un conseiller.

Pour les groupes français, l’évolution des modèles doit notamment permettre d’améliorer la riposte aux banques en ligne et aux « néobanques » comme N26, Bunq, Helios, Trade Republic et surtout Revolut, qui a fait de l’Hexagone son deuxième marché avec plus de 5 millions de clients. « En 2024, 45 % des entrées en relation entre clients et banques ont été réalisées par des banques en ligne », souligne Martin Tixier, responsable de l’activité banques d’Accenture en France. De quoi valider un recours accru au numérique.

La croissance continue de ces nouveaux acteurs reflète surtout, aux yeux des experts, une mutation-clé du marché français de la banque : la remise en question de la banque principale, celle auprès de laquelle le client déposait tous ses avoirs et avec laquelle il réalisait toutes ses opérations.

Investissements technologiques

 

Aujourd’hui, « la banque principale n’a plus le monopole de la satisfaction des besoins financiers », explique Ada di Marzo, directrice générale du bureau parisien de Bain & Company, qui souligne que la part des produits financiers détenus auprès de la banque principale a chuté de 11 points depuis 2021, à 67 %. Bain & Company estime ainsi que les banques traditionnelles pourraient perdre un quart de leurs revenus annuels d’ici à 2030.

A cette menace s’ajoute la contrainte des lourds investissements technologiques à engager pour adapter les systèmes informatiques et former à de nouveaux métiers et expertises une partie des quelque 300 000 salariés de la banque de détail en France. « Les banques sont face à un mur de coûts technologiques », prévient ainsi Nicolas Taufflieb, associé chez Kearney.

A financer aussi, l’intégration de l’intelligence artificielle et le développement de « la banque hors la banque », ces produits ou services achetés à distance, comme le paiement fractionné, majoritairement souscrit en magasin ou en ligne, donc loin des agences. Autant de chantiers qui risquent, au cours des prochaines années, de poser de manière de plus en plus pressante la question du coût des réseaux bancaires physiques.

 
Marc Angrand et Noa Moussa
Banques : comment elles profitent de 5 milliards d'euros sur des comptes inactifs...

 

Les groupes bancaires abritent encore 5 milliards d’avoirs dormants, oubliés par leurs détenteurs. Un pactole que certains semblent peu pressés de rendre...

Doper le pouvoir d’achat ? Ne soyons pas rosse avec François Bayrou, qui n’a rien contre une idée lui permettant de prolonger son bail à Matignon. Et dévoilons-lui une mesure toute simple : demander aux Français d’exiger les quelque 5 milliards d’euros auxquels ils ont droit. Et qui dorment, le plus souvent sans fructifier, sur leurs comptes bancaires inactifs. 

Comprenez ceux n’ayant enregistré aucun mouvement depuis au moins un an dans le cas des comptes courants, et depuis au moins cinq ans pour les produits d’épargne comme le Livret A ou le plan d’épargne logement. Autant d’enveloppes dont, à la longue, on peut supposer qu’elles ont été oubliées par leurs détenteurs. Ou, dans le cas de successions mal gérées, ignorées des ayants droit du défunt.

Le phénomène n’est pas nouveau et constitue une aubaine pour les banques, qui ne se privent pas, s’agissant des comptes courants, de prélever des frais d’inactivité, souvent jusqu’au plafond légal de 30 euros par an. Alors même que ces supports ne demandent, par définition, aucun effort de gestion ! Pour aider les Français à récupérer cet argent, le législateur s’est résolu à adopter une série de mesures, qui obligent les établissements à croiser chaque année leur fichier clients avec le registre des personnes décédées, et à ­informer les détenteurs de tels comptes des conséquences d’une inactivité. Entrée en vigueur en 2016, cette loi, dite loi Eckert, leur impose aussi de publier le nombre de comptes inactifs, ainsi que le montant des avoirs qu’ils contiennent.

 

Plus de 6 millions de produits bancaires attendent leurs bénéficiaires

© Capital

(1) Evolution entre fin 2018 et fin 2023. (2) 13 caisses constituant le réseau, dont Casden et Bred. (3) 15 caisses constituant le réseau. (4) 36 caisses constituant le réseau. (5) Dont Crédit mutuel Alliance fédérale (13 caisses), Crédit mutuel de Bretagne, Crédit mutuel Maine-Anjou Basse-Normandie, Crédit mutuel Océan, et Crédit mutuel du Sud-Ouest. ND : non disponible, les chiffres 2018 étant manquants pour calculer l’évolution ou le périmètre comparé n’étant pas exactement le même. Chiffres à fin 2024 pour BoursoBank, Crédit mutuel de Bretagne, et Crédit mutuel du Sud-Ouest.

5 milliards d’euros d'avoirs dormants

Près de dix ans après l’entrée en vigueur du texte, la situation s’est-elle améliorée ? On est en droit d’en douter, d’après notre pointage exclusif, effectué sur la base des chiffres du secteur à fin 2023. Comme le montre notre tableau ci-dessous, les quelque 90 établissements que nous avons recensés renferment plus de 6,3 millions de comptes oubliés, et donc alimentés à hauteur de 5 milliards d’euros. C’est, en apparence, moins que lors de notre dernière enquête, réalisée à fin 2018, sur un périmètre n’incluant d’ailleurs pas le Crédit mutuel.

A cette date, nous avions en effet comptabilisé 6 milliards d’avoirs inactifs. Mais cette baisse de 1 milliard est surtout due aux efforts d’une poignée de banques, au premier rang desquelles la Société générale, qui a fait diminuer son stock de 777 millions d’euros en cinq ans ! Signalons aussi La Banque postale : si elle n’a effacé que 117 millions d’euros d’argent inactif sur la période, le nombre de comptes dormants est lui en repli de 27%, soit 650 000. Nombre d’entre eux correspondent en effet à des Livret A, avec peu d’épargne.

Les banques mutualistes et en ligne concernées

La plupart des autres réseaux ne méritent pas ces louanges, notamment les banques mutualistes. C’est ainsi qu’au Crédit agricole, les fonds dormants ont augmenté de 77%, à plus d’un demi-milliard d’euros. Hausses également du côté de BPCE, avec + 34% pour les Banques populaires, et + 11% pour les Caisses d’épargne. Même si ces deux réseaux enregistrent, en parallèle, une surprenante diminution du nombre de comptes ­inactifs.

Autre phénomène préoccupant : alors qu’elles existent depuis une vingtaine d’années, et que leur clientèle ne cesse de grossir, les banques en ligne sont elles aussi confrontées à ce problème. A fin 2024, BoursoBank abritait plus de 60 millions d’euros d’avoirs dormants, sur environ 860 000 comptes. Il est vrai que l’établissement a absorbé, en 2022, son concurrent ING Direct. Quant à Fortuneo, ses comptes oubliés ont doublé en cinq ans, à 56 000 unités.

Pour les ménages concernés, les enjeux ne sont pas minces. Les clients anciens ou actuels du CIC ont par exemple tout intérêt à s’interroger : si la banque ne dénombre que 35 000 comptes inactifs, on y trouve en moyenne plus de 2 000 euros ! Rappelons aussi que cet argent ne sommeille pas éternellement en banque. La loi Eckert impose aux établissements, après dix ans d’inactivité (trois ans en cas de décès constaté), de basculer ces fonds à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Rien qu’en 2023, ces transferts ont atteint 334 millions d’euros.

Dans ce cas, un tour sur Ciclade est conseillé : cette plateforme en ligne permet en effet de rechercher les comptes déjà transférés, durant une période de vingt ans (au-delà, ils deviennent propriété de l’Etat). En moyenne, pour chaque demande satisfaite, près de 1 326 euros sont restitués à leurs détenteurs, selon le site MoneyVox. Et près de 5 milliards d’avoirs les y attendent déjà, au global.

https://www.capital.fr/votre-argent/banques-comment-elles-profitent-de-5-milliards-d-euros-sur-des-comptes-inactifs-1510465
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Les mauvais résultats des banques de détail françaises annoncent-ils la fin de leur modèle? La vision d’un observateur averti...
Les résultats financiers des banques françaises ne sont pas au beau fixe... Et si c'était la faute de leur modèle, assez unique, qu'elles n'ont pas su réinventer?
 

Depuis deux ans, les banques de détail françaises enregistrent des résultats exécrables. Dans un contexte marqué par la stagnation du marché immobilier et un nombre très élevé de défaillances d’entreprises, la production de crédits de l’un des principaux groupes bancaires mutualistes s’est ainsi effondrée de 40% au premier semestre 2024, quand le coût du risque bondissait de 39% chez l’un de ses principaux concurrents.

La banque de détail représente entre 40% et 60% du revenu des groupes bancaires français. Mais elle ne contribue plus qu’à hauteur de 28% à leurs bénéfices, contre 40% en 2016. Est-ce le signe d’un essoufflement durable?

Ces dix dernières années, se laissant porter par un marché immobilier favorisé par des taux d’intérêt historiquement bas, les banques françaises n’ont pas engagé les transformations d’ampleur qui ont eu lieu ailleurs. Aujourd’hui, leur coefficient d’exploitation moyen atteint 73%, contre 58% pour les banques allemandes et 41% pour les banques espagnoles. La France compte deux fois plus d’agences bancaires par habitant que dans ces deux pays. Tandis qu’à l’heure de la numérisation et malgré de nombreux départs en retraite, les effectifs des banques n’ont baissé que de 2% en moyenne en France depuis 2016, contre 13% dans l’ensemble de l’UE.

Un modèle à bout de souffle?

Le modèle bancaire français –le modèle d’une banque universelle- est-il à bout de souffle? Sa transformation aura-t-elle un inévitable coût social, comme l’a récemment suggéré le cabinet AT Kearney? Ces questions décisives ont été posées à Ronan Le Moal.

Tous ceux qui suivent les évolutions financières lui reconnaissent d’avoir été, comme Directeur général du Crédit Mutuel Arkéa de 2008 à 2020, le principal initiateur d’innovations et de changements à la tête d’une banque en France ces dix dernières années. Or, pour Ronan Le Moal, les mauvais résultats actuels des banques de détail résultent essentiellement d’un effet conjoncturel mécanique –l’impact ruineux de la hausse des taux sur les marges bancaires, dans un pays où les banques prêtent principalement à taux fixes– qui, tout aussi automatiquement, favorisera la restauration de ces marges à terme (si les taux, bien sûr, ne continuent pas à grimper).

Pour autant, les banques de détail sont bien confrontées à une conjonction de facteurs qui modifient structurellement l’exercice de leurs activités: l’apparition de nouveaux acteurs concurrents bien plus agiles qu’elles, une véritable prise de pouvoir par les consommateurs et la fragmentation d’une chaine de valeur qui, traditionnellement, de la conception à la distribution de leurs produits, permettait aux banques de fonctionner de manière intégrée.

Ces trois phénomènes sont indissociables: parce que des néobanques et certains acteurs de la Big Tech sont apparus, l’offre bancaire s’est modifiée. Cette concurrence la rend davantage soumise à l’arbitrage des consommateurs et ses relais tant de conception que de distribution ne peuvent que s’élargir, hors des circuits bancaires classiques. Nous n’avons plus besoin d’avoir une banque. Nous avons besoin de services bancaires que des acteurs très différents peuvent désormais nous procurer.

Tout tourne ainsi autour de l’expérience client et la relation bancaire en est totalement renversée. En soulignant que la banque reste le seul commerce pouvant refuser de vendre ses produits à ceux qui les lui demandent sans avoir à s’en justifier, Ronan Le Moal juge que nous assistons au renversement d’un véritable rapport de force, historiquement favorable aux banques, dont ces dernières doivent bien comprendre l’envergure.

Car les facteurs de transformation mentionnés ne briseront pas le modèle universel des banques françaises si celles-ci savent s’y adapter, c’est-à-dire faire passer l’expérience client avant l’écoulement des produits, travailler en architecture ouverte avec différents partenaires et élargir leurs réseaux de distribution.

 

Mettre véritablement les clients au centre du jeu

Par rapport à ces enjeux de transformation structurelle, limiter les coûts ne suffira pas. Pas plus que de fermer abruptement un grand nombre d’agences. En revanche, si la mauvaise adaptabilité des chaines historiques de traitement est certainement un frein, les banques françaises ont les moyens de les faire évoluer. En somme, alors que la plupart des banques françaises restent focalisées sur la vente de produits et orientent leur fonction de conseil en conséquence, le changement doit être profond. Il conduira à repenser la formation des résultats, qui ne pourra plus reposer en large partie sur des commissions "qui tombent toutes seules", tandis que la tarification ne suit pas assez la valeur ajoutée réellement créée pour les clients.

Ces dernières décennies, les activités bancaires ont été beaucoup industrialisées, finalement au détriment de la relation client, que les chargés de clientèle ne sont plus à même de centraliser. Contre cette dérive, mettre véritablement les clients au centre du jeu pourrait redonner une pleine vigueur au modèle des banques de détail ; lesquelles pourraient même ainsi créer de nouveaux emplois, selon Ronan Le Moal. Le coût social de leur transformation –il est vrai annoncé depuis tellement longtemps, ne disait-on pas que la banque serait la sidérurgie de demain il y a déjà … trente ans!– n’a rien d’inéluctable.

Mais alors que manque-t-il exactement aux banques françaises? Des compétences, liées aux nouveaux métiers? Les établissements financiers se soucient particulièrement aujourd’hui de recruter certains talents, en caressant le rêve de parvenir, grâce à l’IA, à atteindre un niveau de personnalisation de leurs relations clients qui leur permettra de tenir tête à leurs nouveaux concurrents.

Toutefois, si l’on suit les remarques ci-dessus, l’enjeu n’est pas seulement technologique et ne s’évalue pas en termes de compétences. Il concerne avant tout une transformation guidée par la mise en avant de valeurs clarifiant et redéfinissant le rôle et les responsabilités des banques vis-à-vis de leurs clients. Cependant, alors que de telles valeurs de protection, de bienveillance et de bien-être financier sont aujourd’hui explorées par les établissements de nombreux pays, ces thèmes restent largement ignorés par les banques françaises. Lesquelles manquent peut-être surtout de visionnaires!

Par Guillaume Almeras, fondateur du site de veille et de conseils Score Advisor
Les banques européennes en danger : défauts de paiement et chute des valeurs immobilières...

Les banques européennes confrontées à des défis

Les banques européennes pourraient être confrontées à des difficultés si les prix de l’immobilier continuent de baisser et si les défauts de paiement augmentent. Bien que les baisses de taux d’intérêt décidées par les banques centrales aient soulagé les propriétaires en difficulté, la hausse des coûts d’emprunt et la baisse de la valeur des biens immobiliers augmentent le risque d’impayés des prêts bancaires.

Moody’s Ratings a examiné la santé financière de 21 banques européennes fortement exposées à l’immobilier commercial. L’analyse a modélisé un scénario reflétant les tensions subies par les banques à la suite de la crise financière mondiale de 2008. Ce groupe comprenait des prêteurs d’Allemagne, de Suède, d’Autriche et du Danemark, dont la majorité était spécialisée dans les prêts immobiliers.

Réserves de pertes sur prêts à risque

Moody’s a utilisé un niveau de réserve pour pertes sur prêts de 40 pour cent, ce qui correspond à la moyenne déclarée par les grandes banques européennes au cours des cinq dernières années. Cependant, l’agence a observé que la réserve moyenne réelle au cours du premier trimestre de cette année était inférieure, à 33,5 pour cent. Cela indique que la croissance des prêts à problèmes a dépassé l’augmentation des provisions.

Le rapport suggère que les banques pourraient ne pas disposer de provisions suffisantes pour couvrir les pertes potentielles sur les prêts, ce qui fait écho aux inquiétudes exprimées par la Banque centrale européenne le mois dernier. La BCE a constaté que les banques de la zone euro pourraient avoir surestimé la valeur de l’immobilier commercial, ce qui pourrait dissimuler une détérioration de la qualité des prêts.

Les banques maintiennent leurs niveaux de capital

L’analyse de Moody’s a montré que les immeubles de bureaux américains et britanniques représentaient le plus grand risque pour les prêteurs, tandis que les projets immobiliers posaient un défi moins important. Malgré ces tensions potentielles, toutes les banques interrogées devraient maintenir des niveaux de capital supérieurs aux minimums réglementaires.

 

Banques : leur activité au guichet plonge, et ce n’est pas une bonne nouvelle...

Les temps sont durs pour les banques, leurs activités de détails connaissant une chute des bénéfices au premier semestre 2024. Explications.

Les banques françaises traversent une période difficile, notamment leurs activités de banque de détail. Les résultats du premier semestre 2024 de Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas ont déçu les investisseurs, leurs actions chutant respectivement de 5,9 %, 5,6 % et 2,9 % la semaine dernière. La situation s'est encore détériorée avec les craintes de ralentissement aux États-Unis, indique Moneyvox le 7 août.

Bien que Société Générale affiche un bénéfice net en progression au deuxième trimestre (+23,7 % sur un an), cette hausse est principalement due à sa banque de financement et d'investissement. En revanche, les activités de banque au quotidien ont enregistré une baisse de bénéfices de 15,4 %, à 236 millions d'euros, en raison notamment de la crise que traverse le marché immobilier avec une baisse des crédits octroyés (-32,8 % en un an).

La crise de l'immobilier plombe les résultats

Cet environnement difficile a un impact direct sur les banques, réduisant leurs marges nettes d'intérêt et les contraignant à revoir à la baisse leurs objectifs financiers. La Banque Postale est également touchée, affichant des pertes importantes et témoignant des difficultés persistantes du secteur. Son activité de banque de détail affiche une perte nette de 707 millions d'euros en 2023. BNP Paribas n'est pas en reste, avec un recul de sa marge d'intérêt dans la banque de détail en France de 9,5 % sur le premier semestre 2024, indique Le Revenu.

Les chiffres alarmants des banques poussent les directions à envisager des réductions d'effectifs pour rétablir la rentabilité. BNP Paribas, par exemple, songe à des ajustements dans son réseau d'agences, en misant notamment sur le développement de Hello bank, sa banque en ligne qui a dépassé la barre du million de clients. Les banques traditionnelles font face à une concurrence accrue des acteurs en ligne tels que N26 et Revolut. Avec 29 000 agences bancaires disséminées sur le territoire, la France compte deux fois plus d'établissements bancaires par habitant que l'Allemagne. Néanmoins, supprimer des agences pourrait être très mal perçu par les clients et le gouvernement.

Malgré un environnement difficile, les grands groupes bancaires continuent d'engranger des bénéfices conséquents à travers leurs filiales de bancassurance. Certaines entités, comme le Crédit Mutuel Alliance Fédérale, affichent des résultats encourageants, soutenus par des activités annexes telles que l'assurance-vie.

https://www.capital.fr/entreprises-marches/banques-leur-activite-au-guichet-plonge-et-ce-nest-pas-une-bonne-nouvelle-1500844

 

 
BoursoBank, Fortuneo, N26… Ces néobanques qui dépoussièrent le secteur bancaire...

Les Français sont de plus en plus nombreux à avoir un compte dans une banque digitale. Mais toutes n’ont pas le même modèle. Et le secteur est en pleine consolidation.

Sur le marché français des banques numéri­ques, l’année aura été mouvementée. D’un côté, le nombre de clients n’a jamais été aussi important : début janvier, BoursoBank a annoncé avoir franchi la barre des 6 millions, autant que la banque LCL avec ses 1 400 agences. Les Français sont désormais plus de 19 millions à avoir un compte bancaire (principal ou secondaire) dans un établissement en ligne. Il faut dire que ces derniers avancent un argument de poids en ces temps de pouvoir d’achat restreint : leurs tarifs. En effet, ils coûtent en moyenne dix fois moins cher et n’ont pas répercuté l’inflation l’année dernière : « L’augmentation générale des tarifs a été très faible : beaucoup n’ont pas bougé, et ceux qui ont augmenté, cela a été à la marge, seulement quelques euros de plus sur l’année », relève Anna Meylacq, porte-parole du comparateur Panorabanques.

Pourtant, tout ne va pas pour le mieux au royaume des banques en ligne et autres néobanques. Après ING il y a deux ans, c’est Orange Bank, lancée en grande pompe par l’opérateur de télécoms en 2017, qui a jeté l’éponge l’été dernier, après y avoir dépensé près d’1 milliard d’euros. En février, la banque a signé un accord avec Hello Bank pour proposer à ses 400 000 clients un transfert (avec promotions à la clé) vers la filiale de BNP Paribas.

Finies les offres 100 % gratuites ?

Fin 2023, c’est La Ban­que postale qui a annoncé que sa banque en ligne Ma French Bank, ouverte à l’été 2019, risquait elle aussi de cesser ses activités. Le succès semblait pourtant au rendez-vous : en moins de cinq ans, elle a attiré quelque 750 000 clients. Mais « elle n’a pas atteint la rentabilité et n’a pas encore trouvé son modèle économique », expliquait la maison mère dans un communiqué publié en décembre dernier.

La décision définitive est attendue dans les prochains mois, mais elle sera sans doute confirmée, vu le constat dressé par La Banque postale : « Dans un marché extrêmement concurrentiel, en pleine consolidation, qui requiert une taille critique suffisante pour espérer devenir rentable, des investissements massifs seraient nécessaires pour le développement de Ma French Bank, notamment en élargissant sa gamme de produits et d’offres d’équipement. Une telle orientation n’apparaît plus compatible avec le plan stratégique du groupe. »

La remontée brutale des taux décidée par les banques centrales depuis dix-huit mois a rendu trop coûteuse la course effrénée à la clientèle : les banques numériques doivent désormais prouver la rentabilité (à court ou moyen terme) de leur modèle. Alors, finies les offres 100 % gratuites ?

Des options payantes élaborées

Pas forcément : Fortuneo, qui est rentable depuis longtemps, continue de proposer, comme BoursoBank, la gratuité totale pour la banque du quotidien, mais sans sacrifier la rentabilité. « Nous avions un produit net bancaire [l’équivalent du chiffre d’affaires pour les banques] de 199 millions d’euros et un résultat net de 27 millions en 2022, et c’est en forte croissance en 2023 », précise Grégory Guermonprez, le directeur de Fortuneo.

BoursoBank a revu en hausse ses ambitions dans son nouveau plan stratégique : 8 millions de clients, mais surtout un bénéfice de 300 millions d’ici à 2026. Contrairement à Orange Bank et Ma French Bank, ces banques ont une offre suffisamment large pour générer des revenus grâce aux dépôts de leurs clients.

D’autres banques en ligne, comme Hello Bank, continuent de proposer des offres gratuites mais réduites au minimum, qui doivent être complétées par des options payantes pour une utilisation comme banque principale. Car c’est la nouvelle bataille de ces établissements venus révolutionner le marché de la banque de détail depuis une vingtaine d’années : « Les clients n’ont plus de problème à basculer dans le digital, ils l’ont fait dans d’autres domai­nes. Nous fournissons un service plus efficace et moins cher mais qui demande un peu plus d’autonomie », détaille Benoît Grisoni, le directeur de BoursoBank.

Comptes courants rémunérés, cashback, produits d’épargne…

De plus en plus de clients satisfaits décident d’en faire leur banque principale, à condition d’avoir une gamme suffisamment étendue : produits d’épargne, crédits… « Devenir la banque principale est difficile : ceux qui disparaissent n’ont pas réussi le passage de banque secondaire à banque principale », analyse Julien Bet, associé de Bain & Company.

Une offre hyperattractive

Une offre hyperattractive Crédit: Challenges

 

Cette année, Challenges et Panorabanques ont fait évoluer le panel des banques testées, passées de 11 à seulement 10 : exit Orange Bank et Ma French Bank (même si le site propose encore d’ouvrir un compte en ligne), mais place à un nouveau venu très ambitieux, le néerlandais Bunq, qui revendique 11 millions de clients en Europe et un bénéfice de 53 millions d’euros l’an dernier.

Cette néobanque rejoint deux autres fintechs européennes présentes en France depuis plusieurs années : l’anglais Revolut et l’allemand N26, qui comptent déjà plus de 2,5 millions de clients chacun sur le territoire. Ces trois acteurs ont en commun d’avoir levé énormément d’argent, conquis des millions de clients en quelques années dans toute l’Europe et trouvé l’équilibre.

Bunq et Revolut sont déjà rentables et N26 ambitionne de l’être à partir de cette année. Ils proposent des offres gratuites assez basiques, mais aussi des offres payantes aux services plus élaborés. Revolut et N26 proposent également des comptes courants rémunérés, du cashback et l’accès à des produits d’épargne : pas encore d’assurance-vie ou de livret A, comme dans les banques traditionnelles, mais l’accès aux marchés actions du monde entier et même aux cryptomonnaies. « Depuis 2020, la moitié de nos clients choisissent une de nos offres payantes, et nous n’avons pas que des jeunes actifs urbains. Nos clients se répartissent sur tout le territoire et un sur huit a plus de 50 ans », détaille ainsi Jérémie Rosselli, directeur général de N26 France.

Nickel a gagné son pari haut la main

Lancée en 2014 par Hugues Le Bret, un ancien cadre de la Société générale, et Ryad Boulanouar, un ingénieur informaticien qui avait été interdit bancaire dans sa jeunesse, l’offre de Nickel semblait complètement décalée : un compte bancaire pour tous (y compris les interdits bancaires et les sans domicile fixe), basique, pas cher (20 euros par an à l’origine, passé à 25 euros cette année) et qui s’ouvre en dix minutes sans passer par une agence bancaire, mais dans un bureau de tabac.

Dix ans plus tard, le pari a été gagné : la néobanque compte 3,6 millions de clients en France, avec un réseau de quelque 7 500 buralistes affiliés – ce qui en fait le premier réseau « bancaire » français – et elle est rentable depuis 2018. Elle a aussi diversifié son offre, avec une gamme premium souscrite par 20 % de ses clients, vient de lancer une offre de microcrédit immédiat jusqu’à 1 000 euros, et bientôt une assurance habitation. Autre preuve de son succès, BNP Paribas a racheté l’entreprise aux fondateurs en 2017 pour 200 millions. La banque est depuis partie à la conquête de l’Europe : en 2021 l’Espagne, le Portugal et la Belgique en 2022, et l’Allemagne depuis l’automne.

Damien Pelé le

https://www.challenges.fr/patrimoine/placements/boursobank-fortuneo-n26-ces-neobanques-qui-depoussierent-le-secteur-bancaire_890756

En Europe, la peur des « banques zombies »
 

Confiantes, les autorités financières françaises estiment que la crise actuelle n’évoluera pas en crise bancaire. Le superviseur européen s’inquiète toutefois de la vague de créances douteuses à venir.

 

Qui croire pour connaître l’état de santé réel des banques européennes, après plusieurs mois de crise économique liée à la pandémie de Covid-19 ? Les autorités financières les plus optimistes, se félicitant que les établissements soient entrés solides dans la crise ? Ou bien les sceptiques, qui redoutent l’explosion des créances douteuses, ces prêts que les emprunteurs peinent à rembourser, et dont l’accumulation pèse sur les banques au point de freiner leur capacité à proposer des crédits ?

 

La France se range résolument dans le camp de ceux qui voient le verre à moitié plein. « La crise actuelle n’évoluera pas en une crise bancaire, aujourd’hui nous n’avons pas d’inquiétude », indique ainsi Emmanuel Moulin, directeur du Trésor. « Nous suivons l’évolution des créances douteuses dans les banques françaises, et il n’y a pas de sujet à ce stade. Les banques ont contribué à soutenir l’économie ces derniers mois, en distribuant les prêts garantis par l’Etat. Elles ont très bien joué le jeu », se félicite-t-il. Si bien que, pour le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, il est désormais temps pour les banques de pouvoir de nouveau verser un dividende à leurs actionnaires.

 
 

Au printemps, la Banque centrale européenne (BCE) avait ordonné aux 117 plus grandes banques de la zone euro placées sous son autorité de cesser de distribuer des dividendes, afin de constituer des réserves supplémentaires face à la crise. « La capacité de résistance des institutions financières à des chocs très importants, qu’illustre leur situation à la fin de l’année 2020 » permet « maintenant (…) une ouverture prudente vers une distribution », a déclaré M. Villeroy de Galhau, le 27 novembre.

 

« Scénario grave mais plausible »

 

Une confiance que le superviseur des plus grandes banques européennes ne partage pas entièrement. Andrea Enria, le président du conseil de surveillance prudentielle de la BCE, s’est fendu, lundi 26 octobre, d’une tribune dans le Financial Times, titrée « L’Union européenne a besoin d’une “bad bank” régionale », c’est-à-dire d’une structure de défaisance où les banques pourront transférer leurs créances douteuses.

 

« La Banque centrale européenne estime que, dans un scénario grave mais plausible, les prêts douteux des banques de la zone euro pourraient atteindre 1 400 milliards d’euros, bien au-dessus des niveaux des crises financières de 2008 et 2011 de la dette souveraine de l’UE », y écrit M. Enria. Regrettant que l’Europe n’ait pas, après ces crises, réussi à se consolider « pour éliminer les capacités excédentaires », il constate que « le résultat aujourd’hui est un secteur bancaire européen fragile, avec des valorisations boursières très basses ».

 

Cet article n’est pas passé inaperçu parmi les dirigeants de banques. « Il n’est pas dans la mission du superviseur de pousser publiquement ce genre d’idée, il outrepasse le règlement, car une “bad bank”, cela s’appelle une aide d’Etat, c’est donc à la Commission et au Parlement européen de s’en occuper, s’agace le patron d’une grande banque française. En vérité, tout le système bancaire européen n’est pas identique, il y a des éléments robustes et d’autres plus fragiles. »

 

Dans cette seconde catégorie se range la banque publique italienne Banca Monte dei Paschi, sauvée par l’Etat italien en 2017. Mi-novembre, elle a annoncé qu’une analyse récente de ses réserves de capital laissait à nouveau présager un manque de fonds propres. Le gouvernement italien lui cherche actuellement un acquéreur et, selon des sources concordantes, UniCredit, le numéro deux bancaire italien, ferait figure de repreneur idéal.

 

Prêt d’un quart des banques

 

Mais au-delà, « en Europe, un certain nombre de banques de dépôt ont déjà vendu les bijoux de famille lors de la crise précédente et n’ont donc plus d’activités diversifiées pour contrebalancer l’effet des taux d’intérêt très bas. Elles n’ont pas de rentabilité, un médiocre bilan et n’ont pas forcément la capacité de lever du capital sur les marchés », avance encore ce banquier parisien, évoquant le cas de caisses d’épargne allemandes, ou d’établissements en quête de fusions en Espagne et en Italie, comme Banco BPM, qui a annoncé en interne, mercredi 2 décembre, un plan de 1 500 départs volontaires.

 

« Andrea Enria veut une “bad bank”, décrypte-t-il, pour éviter de se retrouver, dans un an ou dix-huit mois, avec des banques zombies », ces établissements qui continuent de prétendre que leurs actifs sont sains, quand ils ne le sont pas. Combien l’Europe compte-t-elle de ces institutions ? « Il n’est pas facile de savoir lorsqu’on est face à une banque zombie », souligne Nicolas Véron, économiste du centre de réflexion européen Bruegel et au Peterson Institute.

 

« Car il s’agit d’une banque qui n’a pas assez de capital pour reconnaître ses pertes : elle ne prend pas les écritures comptables qui le lui permettraient. Le reporting financier n’est pas toujours conforme aux pratiques les plus rigoureuses », poursuit-il. Selon une source européenne, près d’un quart des banques en Europe pourraient ne pas être viables. Depuis qu’il a pris la responsabilité de la surveillance du secteur bancaire au sein de la BCE, Andrea Enria aurait, selon une source proche du superviseur, « donné un coup de pied dans la fourmilière », notamment en poussant avec conviction à la consolidation du secteur bancaire en Europe.

 

En pesant sur la rentabilité des banques, la crise provoquée par le coronavirus crée des opportunités de fusions, comme en témoignent, cet été, l’acquisition par la première banque italienne, Intesa Sanpaolo, de sa rivale UBI Banca, ou, en Espagne, le rachat par la puissante caisse d’épargne espagnole CaixaBank de sa concurrente Bankia, contrôlée par l’Etat depuis son sauvetage, en 2012. En attendant un hypothétique mouvement de fusions transfrontalières, qui donnerait tout son sens à l’Union bancaire.

 

Véronique Chocron

 
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