Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

les escrocs courent toujours

Publié le par ottolilienthal

Après les orages, des escrocs ciblent les sinistrés : plusieurs affaires en cours dans le département...
Les gendarmes lancent un appel à la vigilance : le phénomène des faux démarcheurs est en pleine recrudescence dans le département, du Roannais au Stéphanois en passant par la plaine. Mercredi, deux mis en cause ont été interpellés dans le Forez...
 
Pas le temps de se remettre d’un coup dur qu’un autre survient. Les Ligériens qui ont subi les foudres du ciel depuis dimanche 1er juin vont devoir garder leur sang-froid. Et faire preuve de vigilance.
 

Depuis le début de la semaine, les gendarmes constatent la résurgence d’un phénomène inquiétant : le démarchage à domicile entrepris par des personnes mal intentionnées. La cible de ces escrocs : les habitants touchés par les intempéries.

« Plusieurs affaires en cours dans le Roannais, la plaine du Forez, l’agglomération stéphanoise… »

Toiture arrachée, tuiles cassées, portail à terre, arbres déracinés à débiter et évacuer : toutes les raisons sont bonnes pour abuser de la faiblesse des personnes touchées par les événements climatiques en leur proposant des travaux de réparation. « Nous avons plusieurs affaires en cours dans le Roannais, la plaine du Forez, l’agglomération stéphanoise… Tout le département est touché », indique au Progrès, ce jeudi 5 juin, Mathias Chiron, officier du groupement départemental de gendarmerie.

Vol par ruse en détournant l’attention…

Le scénario est rodé. Les faux démarcheurs écument les communes qui ont fait les frais de la grêle et du vent, qui ont parcouru la Loire à plusieurs reprises ces derniers jours. Ils se présentent au domicile des sinistrés pour proposer leurs services.

À ce moment-là, s’ils estiment qu’ils ne parviendront pas à soutirer de l’argent à leur victime, ils optent pour le vol par ruse. C’est ce qu’il s’est passé mercredi à La Fouillouse où ils ont réussi à pénétrer dans une habitation. Pendant que l’un détournait l’attention de la victime, l’autre dérobait de l’argent liquide.

… Ou abus de faiblesse quand la victime est vulnérable

Dans le même temps, deux hommes ont été interpellés à Boën-sur-Lignon, dans la plaine du Forez, après qu’une victime a été abusée. Les deux mis en cause se sont présentés à son domicile et ont réussi à lui vendre des travaux. Profitant de la vulnérabilité de leur cible, les escrocs lui ont fait réaliser des paiements par carte bancaire au moyen d’un terminal de paiement mobile. Ils lui ont également soutiré de l’argent liquide et des chèques.

Après ce vol par ruse présumé, la victime a eu le réflexe de contacter la gendarmerie. La réactivité des militaires leur a permis d’interpeller, dans les heures suivant les faits et dans le même secteur, deux hommes correspondant au signalement. Ils sont actuellement en garde à vue.

Les gendarmes appellent la population à la plus grande vigilance. « Il ne faut pas autoriser l’accès à sa propriété ni sortir la carte bancaire pour réaliser un paiement immédiat. Et en cas de doute, ne pas hésiter à composer le 17. »

F. Poli

Ces escroqueries où la banque n’a pas à rembourser le client victime...

« Spoofing » (usurpation), faux IBAN ou cheval de Troie par courriel, les escroqueries aux coordonnées bancaires ou aux virements détournés se multiplient. En cas d’arnaque, chaque détail compte pour être remboursé par sa banque.

Si vous êtes victime d’une arnaque avec perte d’argent sur votre compte en banque, la banque est censée vous rembourser. Dans un cas d’école en octobre dernier, BNP Paribas avait été condamné en Cassation à rembourser la somme de 54 500 € ainsi qu’à payer 3 000 € de frais de justice à un client victime de « spoofing téléphonique ». La banque jugeait pour sa part que le client s’était montré trop peu prudent même si la personne malveillante s’était fait passer pour sa conseillère.

Il s’agit en fait d’un des deux cas particuliers qui peuvent lui permettre de soustraire à cette obligation. D’abord si elle prouve qu’il y a eu une négligence grave du client, c’est-à-dire par exemple que vous avez fourni vos identifiants. Ensuite, en cas de virement effectué sur la base d’un identifiant bancaire fourni par leur client, mais qui ne vise pas le bon bénéficiaire.

Le Cheval de Troie bancaire

Mais chaque cas est différent et l’accès au remboursement se niche parfois dans les détails. La Cour de cassation a publié ce jeudi 16 janvier 2025 un communiqué avec deux cas pratiques visant à éclairer les clients. Dans la première situation, « deux sociétés se sont rendu compte que six virements bancaires avaient été ordonnés depuis l’ordinateur de leur comptable, au profit de bénéficiaires qu’elles ne connaissaient pas, sur des comptes ouverts à l’étranger. »

Après enquête, elles ont été victimes d’un cheval de Troie bancaire. « Il s’agit d’un logiciel conçu pour exploiter les failles d’un système informatique bancaire et obtenir l’accès non autorisé à des informations financières confidentielles », détaille la Cour de cassation.

Dans cette situation, la banque a d’abord refusé de rembourser les sommes mais la cour d’appel a jugé de son côté que les torts étaient partagés : « Une négligence grave des deux sociétés (le courriel malveillant paraissait manifestement trompeur, rédigé en langue anglaise sans raison) » d’un côté et « un manquement de la banque à son obligation de vigilance (elle n’a tenu compte ni des alertes d’un organisme de surveillance des attaques informatiques, ni de nombreuses tentatives de connexion le jour des faits). »

En Cassation, les juges ont estimé que la faute du client dédouanait la banque de rembourser les sommes perdues.

Le faux IBAN

Autre affaire, un couple a acheté un véhicule sur Internet, a effectué les virements du paiement en se basant sur l’IBAN qui leur avait été transmis par courriel. Problème ceux-ci ne sont jamais arrivés. « Le couple s’est rendu compte qu’au cours de leurs échanges par courriel avec le vendeur, ils avaient été victimes d’un piratage informatique : dans l’un de ces courriels, un escroc était parvenu à substituer son propre IBAN à celui du vendeur, récupérant ainsi l’argent de la vente », écrit la Cour de cassation.

La banque a donc refusé de rembourser la somme perdue. La Cour de cassation lui a donné raison car « selon le code monétaire et financier, une banque qui exécute un virement en se basant sur un identifiant (RIB/IBAN) fourni par son client ne peut être tenue responsable de l’opération de paiement lorsque l’identifiant n’oriente pas le transfert de fonds vers le bénéficiaire souhaité. »

Si cela n’offre aucune garantie, il est conseillé de garder une trace des échanges avec l’escroc, de porter plainte sans reporter la faute sur soi-même - ne dites pas « j’aurais dû m’en douter » - et d’appuyer sa demande sur la réglementation en vigueur, quitte à saisir le médiateur ou la justice.

Au cours du 1er semestre 2023, 3 047 131 paiements par carte frauduleux ont été effectués en France, sur un total de 7,3 millions dans toute l’Europe. C’est bien plus que dans n’importe quel autre pays, et cela interroge quant à notre vigilance avec nos données bancaires.

Ouest-France

Samuel AUFFRAY.

Modifié le

Pourquoi il est plus facile de se faire arnaquer avec un virement instantané...

Le virement instantané va être rendu gratuit dans les prochains jours pour toutes les entreprises et les particuliers. Il est toutefois nécessaire d’être vigilant lors d’une opération bancaire de ce type, car les fonds ne peuvent pas être récupérés...

Des arnaques plus nombreuses à prévoir ? Alors que toutes les banques devront garantir un accès gratuit au virement instantané d’ici le 9 janvier, grâce à une révision du règlement européen sur les virements bancaires, certains s’inquiètent de ce changement qui peut fragiliser la sécurité des finances des entreprises et des particuliers, rapporte BFMTV. Le site communautaire Signal-Arnaques invite d’ailleurs à ne pas utiliser l’instantanéité «systématiquement».

«Le virement instantané rend le rappel des fonds impossible en cas de problème», a indiqué le site, jeudi 2 janvier. En effet, le virement est immédiat et ne peut donc pas être annulé. Clément Bourgeois, expert au sein de la Banque de France, expliquait d’ailleurs à Signal-Arnaques en juillet dernier que l’instantanéité demande «un besoin de sécurisation supplémentaire».

Limiter les opérations instantanées

Comment se protéger ? Signal-Arnaques invite tous les utilisateurs à réserver cette modalité «pour des virements à des proches ou à des comptes sur lesquels vous avez l’habitude de virer de l’argent». La Banque de France indique également qu’une banque ne peut pas être jugée responsable d’une erreur et n’est donc pas obligée de rembourser un client qui s’est trompé de RIB lors de l’émission d’un virement instantané. Si vous commettez cette maladresse et que le destinataire refuse de vous renvoyer le montant, vous pourrez toutefois le poursuivre en justice.

https://www.capital.fr/votre-argent/pourquoi-il-est-plus-facile-de-se-faire-arnaquer-avec-un-virement-instantane-1507618

«Les économies d’une vie» : à Nice, un couple de retraités voulant placer son épargne se fait escroquer 550.000 euros...

L’avocate des victimes pointe la responsabilité de leur banque historique qui aurait fait preuve de «légèreté» en validant des virements malgré des incohérences flagrantes...

Depuis un an et demi, un couple de sexagénaires à la retraite installé près de Nice (Alpes-Maritimes) vit un véritable cauchemar. Ils ont été victimes d’une escroquerie qui leur a fait perdre toutes leurs économies, soit environ 550.000 euros, a appris Le Figaro vendredi confirmant une information de Nice-Matin. «Ils sont dévastés, on parle de toute leur retraite, des économies d’une vie», commente leur avocate, Me Kim Camus. 

Courant 2023, le couple décide de vendre un appartement à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes) dans lequel il avait investi voilà plusieurs dizaines d’années. «Ce sont des gens lambda. Lui était jardinier, elle agent dans un hôpital. Grâce à cet appartement, ils ont touché une jolie somme pour leur retraite», contextualise leur conseil. Et plutôt que de laisser ce pactole (400.000 euros) dormir sur un compte, ces derniers préfèrent le faire travailler, autrement dit le placer

Qu’un profane se laisse berner est une chose, mais un professionnel aurait dû voir plusieurs incohérences

Kim Camus, avocate du couple victime de l’escroquerie. 

C’est ainsi qu’en quelques clics, ils découvrent l’offre soi-disant proposée par BforBank, la banque en ligne du Crédit Agricole, pour un livret rémunéré 4,20%. Évidemment, le site internet, qui utilise le logo officiel de la banque, est une copie. Tout est faux. Une démarche est pourtant entreprise et, rapidement, un prétendu conseiller bancaire entre en contact avec le couple. «Ils ont reçu une montagne de documents, on leur envoyait aussi toutes les déclarations fiscales à faire, c’était impossible pour eux de s’imaginer qu’il puisse s’agir d’une arnaque à ce moment-là. Et puis, si le taux avait été à 6 ou 8%, ils se seraient méfiés, alors qu’à 4,20% ils se sont dit que c’était bien mais sans plus», poursuit Me Camus. D’autant que les sexagénaires sont suivis par leur banque historique, la BNP Paribas, qui transfère, à leur demande, deux fois 200.000 euros sur des livrets à leur nom vers la copie de BforBank. 

«Qu’un profane se laisse berner est une chose, mais un professionnel aurait dû voir plusieurs incohérences. Comme l’IBAN commençant par ES (Espagne, NDLR), alors que BforBank est française... Sur l’IBAN, seuls leurs prénoms sont mentionnés et pas leur nom. C’est absolument anormal. Le conseiller de la BNP aurait dû tiquer et empêcher que les virements soient faits. Tout cela est grossier», abonde Me Camus. De fait, après les deux premiers virements et trois autres au cours de l’été, pour un montant total de 550.000 euros, le faux conseiller BforBank s'évanouit dans la nature. Un jour alors qu’ils souhaitent retirer un peu de leur épargne, les deux retraités composent un numéro de téléphone qui n’est plus attribué... 

Depuis, une plainte a été déposée contre X. « Ils ont longuement hésité à entamer une procédure mais ils ne veulent avoir aucun regret. Aujourd’hui, ils n’ont plus rien», détaille Me Camus. De son côté, l’avocate a mis en demeure la BNP Paribas qui, dit-elle, «a été dans ce dossier, bien trop légère». Contactée, la banque se dit «sensible au préjudice subi par [ses] clients dans ce cas de fraude». Invoquant son «devoir de non-immixtion» dans leurs affaires, elle dit avoir procédé aux virements «selon les instructions reçues» de leur part lors de rendez-vous en agence. «La banque ayant été alertée par ses clients 18 mois après les faits de la fraude, malheureusement le rappel des fonds s’est avéré tardif», conclut-elle. «Le couple était par ailleurs parfaitement au courant que l’argent partait à l’étranger», abonde une autre source proche du dossier. 

« Ne répondez surtout pas » : France Identité alerte sur une campagne de phishing à l’adresse mail piégeuse...

Le service administratif signale l’envoi de mails frauduleux à plusieurs utilisateurs ces derniers jours, leur demandant notamment une copie de leur carte d’identité. Il appelle à la plus grande vigilance face à ce message trompeur, qui utilise une adresse qui a tout l’air d’officielle.

Le message pourrait facilement vous prendre au piège. Sur son compte X, l’application France Identité, qui permet notamment de produire des justificatifs signés électroniquement pour prouver son identité, a mis en garde mardi soir face à des mails frauduleux qui ont été envoyés à ses usagers ces derniers jours, « leur demandant de transmettre une copie de leur carte d’identité recto verso ainsi qu’un justificatif de domicile ».

Dans un exemple joint par le service, le message demande en effet plusieurs documents « dans le cadre de la vérification et pour des raisons de sécurité et de performances », renvoyant aussi vers un décret, et prétendument signé de la direction du service. Les pirates sont parvenus à brouiller les cartes en utilisant l’adresse mail « noreply@france-identite.gouv.fr », qui correspond pourtant au nom de domaine du vrai site de France Identité.

« Ne répondez surtout pas. France Identité n’est pas à l’origine de ces courriels », alerte l’application, qui appelle les utilisateurs à signaler ces messages piégeux sur signal-spam.fr et cybermalveillance.gouv.fr. Contacté, le service n’a pas répondu à nos sollicitations pour l’heure.

Quant à la plateforme Cybermalveillance, dispositif national de prévention et d’assistance face au piratage en ligne, elle n’a pas reçu pour l’heure de signalement direct sur ces mails piégeux. « Rien ne nous dit que cette campagne est massive, mais rien ne nous dit non plus qu’elle ne va pas continuer pendant plusieurs jours », alerte Jean-Jacques Latour, son directeur expertise cybersécurité.

En juillet, Cybermalveillance avait d’ailleurs été victime d’une campagne d’hameçonnage similaire, avec de faux mails envoyés avec l’adresse bien officielle « contact@cybermalveillance.gouv.fr ». « Pendant une semaine, il y avait eu plusieurs vagues consécutives de messages qui usurpaient notre identité, envoyés à des milliers de personnes », retrace-t-il.

« Cela peut paraître surprenant, mais ça peut arriver »

Comment expliquer que France Identité se retrouve confronté à cette campagne de phishing ? Pour Thibaut Hénin, expert en sécurité informatique, les pirates pourraient avoir profité d’une « vulnérabilité de sécurité de France Identité », réussissant à « pénétrer le réseau pour envoyer des mails depuis cette adresse-là ». Mais une autre possibilité, « que semble suggérer le service », est celle d’un habillage de l’adresse. « Lorsque vous envoyez un message à un serveur de mails, celui-ci le fait suivre au serveur destinataire, qui le délivre ensuite aux utilisateurs. Mais à une certaine époque, certains serveurs ne vérifiaient pas l’identité de l’émetteur, à la manière d’une boîte postale qui délivrerait votre lettre sans vérifier que votre adresse, que vous avez renseignée sur l’enveloppe, est bien la bonne », illustre-t-il.

Une méthode de piratage très pratiquée il y a une vingtaine ou une trentaine d’années, mais depuis, de nombreux serveurs ont commencé à contrôler les adresses mail émetteurs, « notamment en vérifiant les signatures cryptographiques du message ». « Il reste malgré tout possible que des pirates soient tombés sur des serveurs encore mal configurés et vulnérables, qui acceptent ce genre de manœuvres frauduleuses et délivrent le faux message à leurs propres utilisateurs », pointe Thibaut Hénin.



« On peut facilement usurper une adresse mail : si le serveur destinataire ne contrôle pas, ce genre de message peut passer. Cela peut paraître surprenant, mais ça peut arriver », abonde Jean-Jacques Latour, de Cybermalveillance.

Une fois le mail délivré, les malfaiteurs espèrent récupérer des copies de documents officiels, notamment celle de la carte d’identité. « Ces copies vont ensuite permettre de procéder à des usurpations d’identité, par exemple pour générer des faux bulletins de paie. Il sera ensuite possible de faire des escroqueries, par exemple en revendant des profils avec des identités, ou en procédant à des démarches administratives en ligne, comme des crédits à la consommation », déroule Nicolas Arpagian, expert en sécurité numérique et auteur de « La Cybersécurité », aux Presses universitaires de France.

Comment se protéger ?

Comment donc se préserver contre ces risques et détecter les mails frauduleux des communications officielles de France Identité ? Avec cette adresse d’envoi identique à celle du service, difficile de réussir à arbitrer. Mais un indice peut vous mettre sur la voie : l’adresse mail « noreply@france-identite.gouv.fr » (« ne pas répondre »), stipule bien en elle-même qu’elle n’appelle pas à un retour de votre part, contrairement à ce que vous demande le message.

Autre détail à repérer : le champ « répondre à », dans l’entête du mail qui vous est envoyé. Comme le souligne une fiche d’alerte sur cette arnaque publiée par la plateforme de cybersécurité de l’académie de Rennes, le faux mail est bien envoyé par l’adresse « noreply@france-identite.gouv.fr », renseigné dans le champ « de ». Mais lorsque vous cherchez à répondre, votre message est envoyé non pas à cette adresse mais à une autre, préremplie par les pirates et cette fois bien frauduleuse. Dans l’exemple repris par l’académie, cette adresse est « direction@france-identite-fr.info », bien différente de l’adresse officielle. « Au moment de répondre, il faut s’assurer qu’on écrit bien à une adresse avec le nom de domaine qui correspond à celui qui vous a écrit. Si ce n’est pas le cas, il y a un loup », résume Jean-Jacques Latour.

De manière générale, les experts appellent à faire attention aux fautes d’orthographe qui pourraient trahir les malfaiteurs, mais aussi les « calls to action », ces demandes pressées qui vous exhortent à répondre rapidement, avec un ton alarmiste, que vous ne retrouverez pas dans les vrais messages de vos services administratifs.

« En cas de doute, la meilleure solution est encore de se connecter sur son espace personnel sur le site ou l’application officielle, et voir si on nous demande bien de remplir une démarche », appuie Nicolas Arpagian. Mais surtout, « pas dans la précipitation et si possible pas sur un téléphone portable », insiste l’expert, pour éviter toute erreur de manipulation. La vigilance est d’autant plus de mise si l’on vous demande « des informations sensibles, comme ici une copie de la carte d’identité, ou encore des mots de passe ou des informations bancaires », complète Jean-Jacques Latour.

 

Arnaque aux colis mystères : «Combien de personnes vont continuer à se faire avoir ?»

TÉMOIGNAGE. Erreur d’adresse ou de distribution, chaque année, des milliers de colis sont perdus et revendus dans leur emballage à prix fixe. Derrière l’impression de faire une bonne affaire, se cache au mieux des déceptions… au pire des escroqueries en tout genre. Muriel en a fait les frais, et raconte.

Des paquets de toutes tailles s’entassent, impossible de savoir ce qu’ils contiennent. Face à eux, une longue file de clients surexcités à l’idée de faire une bonne affaire. Ces colis mystères sont en fait des colis non distribués (souvent pour erreur d’adresse), et jamais réclamés, que les transporteurs, qui n’ont plus le droit de les détruire depuis 2022, vendent parfois en lots à des commerçants.

Ces derniers les revendent ensuite en prenant soin de les laisser dans leur emballage. Le contenu du colis reste donc secret, et les clients font le pari d’y trouver toutes sortes d’objets, de la babiole inutile au cadeau hors de prix obtenu pour quelques dizaines d’euros. Même si, avouons-le, il paraît étrange que les véritables destinataires d’achats coûteux laissent leurs colis se perdre sans les réclamer.

Toujours est-il que le phénomène prend une ampleur inattendue. Muriel avait vu passer sur Tik Tok des dizaines de vidéos d’influenceurs déballant leur colis mystère pour y trouver un iPhone, une console ou une enceinte Bluetooth. «Je trouvais le principe amusant, c’est un peu comme jouer au loto», témoigne-t-elle pour Capital. L’idée la séduit et en décembre 2023, elle décide d’offrir à ses enfants un grand carton de «mystery boxes» pour Noël, «pour changer un peu des cadeaux traditionnels».

Un faux site d’achat de colis mystères

En tapant «colis perdus» sur Internet, elle clique sur le premier site qui apparaît, colisperdus.com, une plateforme qui prétend centraliser les colis non livrés et non réclamés pour permettre à ses clients de «redécouvrir des trésors oubliés». De 5 kg à une tonne de colis perdus, pour un prix allant de 40 à 4 000 euros, le site propose de s’offrir des surprises issues de transporteurs comme Amazon, Fnac, Asos, Cdiscount, Leroy Merlin et autres marques certifiées.

Muriel paye 320 euros d’achat pour 20 colis Amazon et 20 colis Chronopost, qu’elle ne recevra jamais. «J’ai relancé une dizaine de fois, via le chat client et par mails», se rappelle-t-elle. Elle finit par obtenir une réponse de la plateforme qui lui propose de demander un remboursement, à condition d’envoyer un scan recto-verso de sa carte d’identité, un RIB et un selfie. «Je commence à me méfier, et en jetant un œil aux avis, je me rends compte que d’autres clients se plaignent d’avoir été arnaqués», poursuit Muriel.

Sur le site, un encadré propose à ses clients de «venir nous rendre visite» dans leur entrepôt, qui apparaît en photo avec une adresse à Lesneven, en Bretagne. En vérifiant sur Google Maps, l’adresse correspond en réalité à celle d’un kiosque à pizzas, et aucun bâtiment ne ressemble à celui de la photo.

«Je comprends tout de suite que je me suis fait rouler et que je ne recevrai jamais ni mes colis, ni mon remboursement», raconte Muriel, qui signale la plateforme auprès de la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF). «Je me suis fait avoir, tant pis pour moi. Mais ce que je trouve dingue, c’est qu’aujourd’hui le site est toujours ouvert ! Combien de personnes vont continuer à se faire avoir avant qu’on pense à fermer la plateforme et à encadrer cette nouvelle mode ?», s’exclame-t-elle. A l'heure où nous écrivons ces lignes, le site colisperdus.com apparaît toujours en premier dans les recherches Google de colis perdus.

Par ailleurs, le groupe Fnac-Darty tient à préciser qu'ils ne participent jamais à des ventes de colis mystère. «Si l’internaute voit la Fnac ou Darty sur d’autres sites de ce type, qu’il ne se pose pas de questions : c’est une arnaque», spécifie le groupe.

https://www.capital.fr/conso/arnaque-aux-colis-mysteres-combien-de-personnes-vont-continuer-de-se-faire-avoir-1493275

 

Les États-Unis et la France démantèlent la plateforme cybercriminelle Qakbot
Le logiciel malveillant Qakbot avait infecté plus de 700 000 ordinateurs à travers le monde, dont 26 000 en France

Une opération menée par plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis et la France, a permis de démanteler la plateforme Qakbot utilisée par de nombreux pirates informatiques pour commettre des délits financiers, ont annoncé les autorités américaines et françaises, mardi 29 août.

« Le logiciel malveillant Qakbot a infecté plus de 700 000 ordinateurs, facilité le déploiement de rançongiciels et infligé des centaines de millions de dollars de préjudices à des entreprises, des prestataires de soins et des administrations publiques à travers le monde », a déclaré le département américain de la Justice dans un communiqué.

Coopération. Parmi les quelque 700 000 machines identifiées comme infectées, 26 000 l’ont été en France, a précisé la procureure de la République de Paris. Six serveurs, sur les 170 à l’origine de ce logiciel malveillant, se trouvaient sur le territoire français, a ajouté Laure Beccuau. L’opération, menée samedi dernier, a impliqué les autorités policières et judiciaires américaines, françaises, allemandes et néerlandaises. Elle a permis la saisie de 8,6 millions de dollars en cryptomonnaies, selon la procureure de Paris.

« Dans la nuit du 26 août 2023, le FBI a procédé à la redirection du trafic vers des serveurs sous son contrôle, libérant toutes les machines du botnet, et rendant celui-ci tout à fait inopérant », a-t-elle déclaré. « L’opération a conduit en outre à la coupure d’une cinquantaine de serveurs répartis entre les quatre pays partenaires, puis à la mise hors opération du reste de l’infrastructure », a conclu Laure Beccuau.

(Avec Reuters)

Les prélèvements non autorisés s'envolent : comment éviter les arnaques

Une vague de prélèvements non-autorisés submerge de plus en plus de clients des banques françaises. Leurs comptes sont siphonnés par des escrocs détenant de faux mandats de prélèvement. Capital vous explique comment vous en protéger.

Depuis la mise en place du dispositif de virements et prélèvements européens Sepa en 2014, les arnaques aux prélèvements bancaires se multiplient. Un phénomène qui est en train de prendre de plus en plus d'ampleur en ce moment, relève RTL. De nombreux clients de banques françaises voient en effet leurs comptes siphonnés par des prélèvements qu’ils n’ont pas autorisés. Concrètement, cela signifie que les auteurs de ce type d’escroquerie, une fois l’Iban de leurs victimes en poche, fabriquent une fausse autorisation de prélèvement (un identifiant créancier Sepa), ainsi qu’une demande de virement vers une entreprise fictive qu’ils envoient à leur banque pour pouvoir prélever de l’argent sur le compte de leur cible.

Car le prélèvement Sepa nécessite uniquement le mandat du créancier, c’est-à-dire de la personne qui ponctionne l’argent. La banque du ponctionné n’a rien à dire si le mandat est signé. “Depuis le passage au prélèvement européen Sepa, seul le créancier détient les mandats signés par ses clients, et les banques ne peuvent pas contrôler cela (ni la banque du créancier, ni celle du payeur)", abonde la Banque de France, interrogée par nos confrères.

Liste noire et liste blanche

Les banques ont des mécanismes de contrôle visant à prévenir le risque de fraude", tempère tout de même l’institution. Et d’ajouter : “La banque du créancier est tenue de veiller à ce que les prélèvements émis par son client soient bien conformes à son activité économique" et "la banque du payeur peut identifier les prélèvements initiés par un nouveau créancier pour alerter son client et, le cas échéant, les rejeter avant débit du compte". Les clients peuvent aussi prendre les devants en demandant la mise en place d'une liste de créanciers interdits, placés sur liste noire auprès de leur banque. Idem pour les créanciers autorisés, placés sur liste blanche. Fastidieux mais inviolable – du moins en principe.

Dans le cas où le mal est fait, pas de panique, il y a des solutions. Si vous remarquez un prélèvement non autorisé par vos soins sur votre compte dans les huit semaines suivantes, vous pouvez faire une demande d’annulation auprès de votre banque. La loi prévoit que les banques remboursent leurs clients, y compris si le mandat a été autorisé. Un client peut en effet choisir de se rétracter. S’il est victime d’une fraude, il aura treize mois pour signaler le problème et réclamer un remboursement. Le mieux reste donc de vérifier vos comptes en banque régulièrement pour éviter les mauvaises surprises ou pour pouvoir les prendre en main rapidement si elles surviennent.

 

 

https://www.capital.fr/economie-politique/les-prelevements-non-autorises-senvolent-comment-eviter-les-arnaques-1469645

Machine à pince dans les fêtes foraine : attention aux arnaques !

Lundi 29 août, le JT de 20 Heures enquête sur les jeux de fête foraine, notamment les machines à pince. Censées être un jeu d'adresse, certaines sont en fait programmées. 

Les fêtes foraines promettent de faire gagner des cadeaux valant quelques dizaines ou plusieurs milliers d'euros. Parmi les milliers de joueurs, ceux qui remportent le jackpot semblent rares. Un des jeux les plus prisés est la machine à pince : avec une manette de jeu, le visiteur doit diriger une pince pour attraper un lot. "Pendant 16 parties, on a essayé d'avoir une peluche désespérément (…) on va laisser tomber", témoigne une femme. 

Une fréquence de parties gagnantes déjà programmées 

En caméra discrète, les journalistes tentent l'expérience dans une foire, sans succès. Interrogé, l'exploitant de la machine affirme qu'il y a des gagnants. Mais la machine est en réalité truquée. Au Royaume-Uni, un fabricant de machine à pince explique comment elle fonctionne. "On peut dire à la machine à quelle fréquence le joueur peut gagner, donc ce n'est pas vraiment un jeu d'adresse", indique-t-il.

En France, il n'existe pas de législation sur l'installation et l'utilisation de machines à pince. 

T. Cuny, J. Vitaline, V. Meyer, A. Rémond, , L. Soudre, P. Aubert, A. Da Silva, J. Montupet - France 2
France Télévisions

 

 

https://www.francetvinfo.fr/decouverte/vacances/fete-foraine-comment-fonctionnent-les-machines-a-pince_5332483.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20220831-[lesimages/image2]

Attentat au Bataclan : le mensonge "dévastateur" de Jean-Luc Batisse, fausse victime des terroristes

Âgé de 26 ans au moment des attaques du 13-Novembre, il a berné pendant plus de deux ans l'ensemble de ses proches et des associations qui l'ont accompagné. Récit.

"Je l'ai tout de suite trouvé assez inquiétant. On sentait que c'était quelqu'un qui avait des problèmes psychologiques." Arthur Dénouveaux, le président de l'association de victimes Life for Paris, se souvient très bien de sa rencontre avec Jean-Luc Batisse le 13 novembre 2016, au moment des premières commémorations des attentats. "Une sensation étrange" l'a saisi en discutant avec ce jeune homme originaire de Moselle et passionné de course à pied, qui se présente alors comme une victime des attaques du Bataclan.

"On voyait qu'il y avait quelque chose qui clochait chez lui : il partait un peu dans tous les sens quand il s'exprimait", décrit-il à franceinfo. "Mais dans le contexte post-attentats, il y avait une bienveillance globale vis-à-vis de toute différence qui faisait qu'on ne se posait pas tellement de questions", poursuit Arthur Dénouveaux. C'est ainsi que pendant plus de deux ans, Jean-Luc Batisse est parvenu à duper ses proches et des associations, jusqu'à sa condamnation à trois ans et demi de prison, en mars 2019, pour escroquerie aggravée et détention de faux documents.

Un faux billet d'entrée pour le concert

Le scénario de Jean-Luc Batisse naît dans les semaines de deuil et de sidération de la fin de l'année 2015. Paris tente de se remettre de l'horreur et la solidarité s'organise entre les victimes, dont beaucoup souffrent de stress post-traumatique. L'heure est à l'entraide et à l'écoute. Alors, quand il rejoint les principales associations d'aide aux victimes en décembre, personne ne se méfie. D'autant qu'à ce moment-là, aucun cas de fausse victime n'a été déploré. Il reçoit un soutien psychologique de l'association Paris Aide aux victimes, mais c'est surtout Life for Paris qui va l'accompagner.

Jean-Luc Batisse porte plainte le 12 janvier 2016 dans un commissariat et se constitue aussitôt partie civile en vue du procès des attentats. Il est inscrit dans le même temps sur la liste unique des victimes (LUV) établie par le parquet de Paris, ce qui lui permet d'ouvrir un dossier d'indemnisation auprès du Fonds de garantie des victimes de terrorisme (FGTI). Pour justifier de sa présence au concert des Eagles of Death Metal, il fournit un billet d'entrée et huit photos de l'intérieur du Bataclan, au moment de l'assaut meurtrier. L'ensemble a en réalité été trouvé "sur le dark web", moyennant 500 euros, explique-t-il à son procès. Au total, Jean-Luc Batisse relance le FGTI une douzaine de fois et empoche 77 000 euros, versés entre janvier 2016 et janvier 2019.

Ce "boxeur dans la catégorie poids lourds des fausses victimes", comme l'a qualifié une association lors de son procès, réussit aussi à obtenir de l'argent de la caisse d'assurance maladie du Val-de-Marne et de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre. Il dilapide tout, jusqu'au dernier centime, dans des voyages à Dubaï et Londres.

Un récit ponctué d'incohérences

Grâce à Life for Paris, il décroche même pour quelques mois un poste à la mairie de Paris. Malgré son comportement parfois "lourd avec les filles", Jean-Luc Batisse se rapproche de plusieurs membres de l'association qui le prennent sous leur aile. Il déballe à qui veut l'entendre le récit de "sa" nuit des attentats : il affirme s'être rendu au concert en compagnie d'un couple d'amis, Anne et Pierre-Yves, deux véritables victimes des terroristes, qu'il dit avoir perdus de vue au moment de l'attaque. Il raconte ensuite s'être enfui, puis avoir passé la nuit dans un square à les attendre. "Cette dernière partie de son récit soulevait des doutes chez plusieurs de nos membres", reconnaît aujourd'hui Arthur Dénouveaux.

"On s'est dit que le choc psychologique pouvait avoir joué. Et puis, il n'avait pas l'air bien dans ses baskets."

Arthur Dénouveaux, président de Life for Paris

à franceinfo

L'usurpateur pousse le vice jusqu'à prendre contact avec Renaud, le frère d'Anne. Jean-Luc Batisse lui affirme "avoir vu de la peur dans les yeux d'Anne au moment où elle a été prise pour cible par le terroriste". Il lui confie "s'en vouloir d'être le seul rescapé des trois", se souvient Renaud lors du procès de la fausse victime. Un mensonge dont "on imagine combien il a pu être dévastateur", déclare la procureure.

Les soupçons émergent à partir de 2017, après plusieurs événements troublants. Pendant une soirée dans un bar, organisée au cœur de l'été, Jean-Luc Batisse sort une arme devant plusieurs membres de Life for Paris. Elle s'avère factice, mais le groupe prend peur. Mi-novembre, une quinzaine de membres de l'association participent, en Guadeloupe, à une étude des bienfaits de la plongée sous-marine sur les effets du stress post-traumatique. En discutant, deux participantes réalisent qu'elles ont chacune eu une liaison avec Jean-Luc Batisse. Les deux histoires se sont mal finies : il s'est montré désagréable et menaçant lorsqu'elles ont voulu se séparer de lui. Surtout, aucune des deux jeunes femmes n'a entendu la même version de la nuit qu'il dit avoir passée au Bataclan.

Des antécédents d'usurpation

Peu à peu, l'étau se resserre. Au sein de Life for Paris, Arthur Dénouveaux débute une enquête discrète à son sujet à la fin de l'année. Il demande à chaque membre de l'association de répéter la version qu'il leur a livrée. "Ça ne collait jamais." Il se renseigne par ailleurs sur la participation aux Jeux olympiques dont se vante Jean-Luc Batisse, arborant fièrement un tatouage des anneaux olympiques. Le président de Life for Paris ne tarde pas à découvrir qu'il s'agit d'un mensonge.

"Il est plus ou moins facile de détecter ces fausses victimes. C'est souvent à cause des incohérences de leurs récits", observe Nathalie Faussat, responsable du Fonds de garantie des victimes de terrorisme. "Elles sont essentiellement repérées par le signalement des associations de victimes, qui ont une proximité quasi quotidienne avec elles." La mythomanie de Jean-Luc Batisse a toutefois été moins évidente à déceler que celle d'autres fausses victimes, comme les cas emblématiques d'Alexandra Damien ou Florence Monjault, pour lesquelles "on avait un faisceau d'indices concordants", relève Arthur Dénouveaux. Pour lui, c'était plutôt "de la forte suspicion". Aussi, lorsqu'il contacte la police et le FGTI pour faire part de ses soupçons en janvier 2018, le président de Life for Paris prend ses précautions. Il les met en garde : "Attention, je n'ai pas de preuves formelles comme pour les autres, mais si je regarde précisément, rien ne colle."

Les enquêteurs commencent à se pencher sur son cas et mettent un an à l'arrêter. Ils découvrent tout d'abord que Jean-Luc Batisse a des antécédents en matière d'usurpation. Il s'est déjà fait passer pour un policier sur la voie publique, en revêtant un uniforme factice. Lors d'une perquisition à son domicile de Puteaux (Hauts-de-Seine), les policiers mettent également la main sur trois faux passeports. L'homme est placé en garde à vue le 30 janvier 2019 pour "escroquerie" et "détention frauduleuse de faux documents administratifs".

Un "mythomane" pris dans l'engrenage de ses mensonges

Jean-Luc Batisse reconnaît les faits et avoue même n'avoir jamais mis un pied au Bataclan. Il ne connaît pas les victimes Anne et Pierre-Yves, qu'il avait présentés comme ses amis. Le soir des attentats, il n'était pas à Paris mais à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

A son procès, le 12 mars 2019, au tribunal correctionnel de Créteil, Jean-Luc Batisse comparaît détenu et se défend laborieusement. Sur le banc des parties civiles, figurent les organisations bernées : Life for Paris et l'Association française des victimes de terrorisme, ainsi que le Fonds de garantie des victimes. Pour justifier sa dérive mensongère, Jean-Luc Batisse invoque une rupture sentimentale douloureuse et assure ne pas avoir fait cela pour l'argent, mais "sur un coup de tête". Il assure être "parti en burn-out". L'argument convainc moyennement les parties civiles qui penchent plutôt pour l'appât du gain.

"Je ne voulais plus voir personne, il fallait que je m'oxygène. J'étais tellement dans un engrenage."

Jean-Luc Batisse

lors de son procès

Quand on l'interroge sur le faux billet de concert et sur les photos sanglantes de l'intérieur de la salle, il rétorque vertement : "Ce sont les associations qui ont monté le dossier, j'ai rien demandé moi !" La présidente souligne au contraire la "part active" du prévenu, chez qui les enquêteurs ont trouvé plusieurs exemplaires de la revue Sciences Psy. Pour la procureure, "il les a très bien lus", et s'en est servi pour rendre son récit authentique. L'expert mandaté sur son cas a diagnostiqué l'existence de troubles divers, mais assure que sa responsabilité pénale ne peut pas être remise en question. Ce que dément pas l'avocate de Jean-Luc Batisse : "Mon client est un mythomane, mais il reste responsable pénalement."

Treize fausses victimes condamnées

"Les escrocs en général, ont des esprits fins, déliés, ils savent ce qu'ils font", pointe Jean-Marc Delas, l'avocat de Life for Paris. Lui se souvient de Jean-Luc Batisse comme "d'un homme qui n'avait pas une grande capacité à comprendre, un peu loin du sujet". A titre de comparaison, il note que le procès d'Alexandra Damien s'est mieux passé que celui du jeune Mosellan : "On a des faits comparables, mais des peines qui ne le sont pas." Cette dernière a écopé de six mois ferme, en octobre 2018. Jean-Luc Batisse a été condamné à trois ans et demi de prison, dont six mois de sursis. "C'est une peine que j'ai trouvée lourde", commente Jean-Marc Delas auprès de franceinfo.

Depuis janvier 2016, treize personnes ont été définitivement condamnées pour avoir escroqué ou tenté d'escroquer le FGTI en se faisant passer pour des victimes des attentats du 13-Novembre.

"Sur d'autres attentats de moins grande ampleur, comme l'Hyper Casher ou Charlie Hebdo, c'était bien plus difficile de frauder. L'ampleur et les circonstances de cet événement ne pouvaient que favoriser l'apparition de faussaires."

Nathalie Faussat, responsable du FGTI

à franceinfo

Arthur Dénouveaux garde un souvenir ému de l'affaire : "J'ai dû dénoncer Florence, puis Alexandra, puis lui… C'est vraiment difficile d'envoyer des gens en prison." Au sein de Life for Paris, si "une forme de soulagement" prédomine, la condamnation de Jean-Luc Batisse laisse un goût amer "car on sent qu'il a des problèmes profonds". "On aurait préféré ne jamais le croiser", regrette le président.

France Télévisions
 
Publié

 

 

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/attentats-du-13-novembre-le-mensonge-devastateur-de-jean-luc-batisse-fausse-victime-du-bataclan_4685445.html#xtor=EPR-749-[NLbestofhebdo]-20210904-[content6]

Saad Hariri, généreux avec un mannequin, pas avec ses employés

l'ex-Premier ministre libanais aurait versé 16 millions de dollars de cadeaux à une femme. L'équivalent de ce qu'il doit aux salariés français de son groupe.

Vincent Lesage n'en revient toujours pas. Cet ancien salarié de l'entreprise de BTP Saudi Oger International a appris la nouvelle avec stupéfaction. « J'ai découvert dans le New York Times que Saad Hariri avait offert des cadeaux de 16 millions de dollars à un mannequin alors qu'à cause de cet escroc je ne peux toujours pas prendre ma retraite à taux plein », enrage l'ancien cadre de 64 ans. « Cette affaire rappelle encore une fois le mépris total qu'a cet homme pour ses anciens salariés. » Entre les salaires, les primes et les charges non versées, Vincent Lesage estime que le groupe lui doit encore près de 100 000 euros.

La maison mère d'Oger International, Saudi Oger – détenue par le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri –, a fait faillite en 2017, laissant 50 000 employés sur le carreau. Depuis 2015, l'entreprise de BTP n'a pas payé ses fournisseurs ni la plus grande partie des salaires de ses employés (soit au moins 600 millions de dollars). « Saad Hariri a pillé Saudi Oger de l'intérieur pour ses besoins personnels pour financer sa campagne électorale au Liban ou, par exemple, un luxueux village construit à Marrakech », affirme Vincent Lesage.

240 salariés français d'Oger International

La société de BTP a également pâti d'une malheureuse conjonction d'événements. L'arrivée au pouvoir du roi Salmane en 2015 en Arabie saoudite a marqué un tournant. Son accession à la tête de la pétromonarchie a coïncidé avec une baisse des cours du pétrole. Riyad a alors freiné ses dépenses, et l'ensemble du secteur de la construction a ralenti. L'État saoudien n'a plus octroyé de nouveaux contrats à Saudi Oger et a également refusé de lui régler d'anciens projets, sur fond d'accusations de corruption.

 

Lire aussi Au Liban, les jeunes rêvent de dégagisme

« Ces 16 millions de cadeaux offerts correspondent peu ou prou à l'argent que doit Saad Hariri aux 240 salariés français d'Oger International. C'est un scandale », s'insurge Caroline Wassermann, l'avocate de Vincent Lesage et de 90 salariés français qui attendent toujours d'être payés. « En 2012-2013, le groupe a traversé ses premières difficultés financières, et les salaires n'ont pas été payés pendant trois mois », raconte Vincent Lesage. Mais, à l'époque, Saad Hariri ne semble pas s'en préoccuper particulièrement. Il a déjà la tête ailleurs.

Hôtel de Luxe

C'est à cette période qu'il a rencontré aux Seychelles Candice van der Merwe, un mannequin sud-africain de 20 ans, dans un hôtel de luxe, le Plantation Club Resort. Selon le New York Times, de 2013 à 2015, celui qui n'est alors plus Premier ministre au Liban a versé au top-modèle la coquette somme de 16 millions de dollars. La jeune femme est spécialisée dans la promotion de bikinis. Elle a déclaré avoir une liaison avec Saad Hariri, homme marié et père de trois enfants. Selon le quotidien américain, le mannequin s'est offert avec ce pactole deux voitures pour un montant de 250 000 dollars, plusieurs propriétés haut de gamme, dont l'une dans le quartier huppé de Fresnaye, au Cap, et a prêté 2,7 millions de dollars à son père, un homme d'affaires, qui a déjà eu maille à partir avec les services fiscaux de Pretoria.

Ces révélations reposent sur des documents de la justice sud-africaine, qui a enquêté sur cette sulfureuse affaire. Le Premier ministre démissionnaire s'est borné à une réaction laconique. « Quelles que soient les campagnes lancées contre moi, malgré tout ce qu'ils peuvent dire, écrire ou faire, je continuerai à travailler et je ne m'arrêterai pas », a déclaré l'ex-chef du gouvernement. La presse libanaise s'est peu fait l'écho de ce « scoop ». Seul le journal de la gauche anti-impérialiste Al-Akhbar, proche du Hezbollah, reprend ces informations et s'interroge sur le calendrier de ces révélations, alors que les documents de la justice sud-africaine étaient disponibles depuis plusieurs mois.

L'Élysée ne cherche pas à faire avancer le dossier

L'information a été publiée par le New York Times le 30 septembre, soit au lendemain d'une journée de colère au pays du Cèdre, lors de laquelle des centaines de Libanais ont bloqué des routes à l'aide de pneus brûlés pour protester contre la classe politique qu'ils accusent de corruption. Si elle ne fait pas les gros titres au Liban, elle circule beaucoup sur les réseaux sociaux, où les critiques contre Saad Hariri sont acerbes. Selon les informations du New York Times, la très généreuse somme que le Premier ministre a offerte à Candice van der Merwe n'enfreint pas la loi. Mais, dans un contexte de grave crise économique, la révélation est explosive.

Pour les ex-salariés français de Saudi Oger International, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. En effet, leur situation reste préoccupante. « Certains sont malades, et ne peuvent pas payer d'avocats pour s'occuper de leurs dossiers, faute d'argent. Certains collègues sont même décédés sans obtenir un rial dû par Saad Hariri », soutient Vincent Lesage. « Sans parler des milliers d'employés indiens ou philippins qui ont crevé de faim à l'époque et se nourrissaient dans les poubelles des supermarchés. » Selon l'avocate Caroline Wassermann, la procédure judiciaire en France ne cesse d'être reportée.

« Plusieurs audiences devant les prud'hommes ont été renvoyées en 2020, et les salariés ne voient pas le bout du tunnel, explique l'avocate. L'Élysée, qui nous a reçus à plusieurs reprises, ne cherche pas à faire avancer le dossier auprès de Saad Hariri ». Le Premier ministre démissionnaire s'était en effet engagé en septembre 2017 auprès d'Emmanuel Macron à régler les arriérés de salaire des ex-employés français de Saudi Oger, mais, depuis, rien n'a bougé. Saad Hariri a, lui, fait son grand retour en 2018 dans le classement Forbes mondial des milliardaires, avec une fortune estimée à 1,5 milliard de dollars.

 

Modifié le - Publié le | Le Point.fr
"123456", "password", "qwerty" : le palmarès des pires mots de passe de 2018
 
 

L'entreprise SplashData a publié cette semaine sa liste des pires mots de passe de 2018. La firme a analysé près de 5 millions de mots de passe, utilisés majoritairement en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest, précise Le Figaro.

Les deux mots de passe les plus utilisés sont identiques à ceux repérés l'an dernier par SplashData. Voici le top 10.

1. 123456
2. password
3. 123456789
4. 12345678
5. 12345
6. 111111
7. 1234567
8. sunshine
9. qwerty

Dans le top 50, on retrouve l'original "admin" à la 12e place, juste devant "welcome" (13e). Le mot de passe "football", en cette année de Coupe du monde, pointe à la 16e place, "Donald" - en hommage au président américain ? - est 23e, "harley", 39e. Une mention spéciale à "letmeine ("let me in", ou "laisse moi entrer" en anglais), qui pointe à la 43e place.

Quelques conseils

Si votre mot de passe fait partie de cette liste, il est vivement recommandé d'en changer, et d'opter pour une suite de lettres et de chiffres plus complexe.

L'Anssi (agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) suggère par ailleurs d'utiliser des mots de passe distincts pour vos différents comptes, de renouveler régulièrement ces mots de passe, et de ne jamais les stocker ni envoyer sur votre boîte mail personnelle.

Pôle emploi : quand les offres d'emploi sont des arnaques

Un homme a perdu 1 370 euros en répondant à une petite annonce, raconte "L'Obs". Le problème est endémique pour l'établissement public.

Escroquerie, Islande et Enrico Macias: début mardi du procès Landsbanki

 

Des centaines de propriétaires immobiliers, dont le chanteur Enrico Macias, emportés il y a presque dix ans dans la débâcle du secteur bancaire islandais: mardi s'ouvre à Paris le procès d'une vaste escroquerie.

Le patron de la banque islandaise Landsbanki, ainsi que les dirigeants d'une filiale luxembourgeoise et des complices présumés sont jugés jusqu'au 24 mai par le tribunal correctionnel de Paris.

Neuf hommes et une personne morale comparaissent. L'escroquerie est passible d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison et de 375.000 euros d'amende.

Ils feront face à une centaine de parties civiles, propriétaires de biens immobiliers de valeur. Parmi eux, Enrico Macias, qui avait lancé l'affaire en portant plainte en mai 2009, et qui devrait s'exprimer devant les juges mercredi ou jeudi.

L'ordonnance du juge Renaud Van Ruymbeke - document qui renvoie formellement l'affaire devant un tribunal - explique méthodiquement une escroquerie à double ressort: les victimes ont été trompées sur la solidité de l'établissement bancaire et sur les risques du montage financier.

2007, la plus grande crise financière de l'histoire s'amorce et la majorité des banques européennes, inquiètes, deviennent avares en crédits. Au contraire des banques islandaises, qui se développent encore frénétiquement à l'étranger.

A cette époque, Landsbanki Luxembourg propose à des propriétaires français de gager auprès d'elle leurs villas et autres appartements, en échange d'un prêt correspondant à la valeur des biens, et d'au moins 500.000 euros.

- "Le mendiant de l'amour" -

Ces propriétaires ne perçoivent qu'une partie du crédit en argent frais, la banque convertit le reste en placements, dont le rendement est censé couvrir les intérêts. Un prêt à taux zéro, en quelque sorte, qui séduit entre autres un couple anglais fortuné, le propriétaire d'une salle de gym, un retraité touchant moins de 1.000 euros par mois, et Enrico Macias.

Le chanteur, célèbre pour des titres tels que "Les filles de mon pays" ou "Le mendiant de l'amour", veut rénover une villa à Saint-Tropez, mais ne trouve pas de financement auprès des banques françaises. Il fait affaire avec Landsbanki Luxembourg, qui lui prête un montant "exceptionnellement élevé", souligne le juge d'instruction: 35 millions d'euros.

Enrico Macias perçoit en réalité neuf millions, moins les frais, le reste étant placé par la banque.

Lorsqu'il signe, en juillet 2007, les signaux sont déjà au rouge pour le secteur bancaire islandais, hypertrophié, avec une banque centrale impuissante et un organisme de régulation dépassé.

Les représentants de Landsbanki Luxembourg vantent la solidité d'un établissement auréolé d'un AAA, la meilleure note des agences de notation, alors même que, selon le juge Van Ruymbeke, la situation de la maison-mère islandaise est déjà "gravement compromise".

La crise éclate véritablement à la fin de l'été 2008: le gouvernement islandais décide alors de nationaliser les trois principales banques, dont Landsbanki, le 7 octobre. La filiale au Luxembourg est mise en liquidation.

Les propriétaires ayant souscrit les prêts litigieux se voient réclamer un remboursement intégral, alors qu'ils n'ont touché qu'une partie des fonds. S'ils refusent, ils sont assignés en justice, et menacés d'une saisie des biens hypothéqués. Les plaintes s'accumulent et le scandale Landsbanki Luxembourg éclate.

Parlant d'une "course au triple galop pour éviter la faillite", Me Eric Morain, avocat de plusieurs parties civiles, reproche à la banque d'avoir "vendu du vent dans l'objectif de mettre la main sur des biens immobiliers à forte valeur ajoutée."

De ses clients, l'avocat dit qu'ils ne sont "pas des spéculateurs mais des gens qui ont mis en garantie les biens de toute une vie".

En défense, Me Olivier Baratelli reproche à la justice française d'avoir "une vision passéiste d'un monde bancaire qui pratique depuis des siècles un principe simple: prêter de l'argent à des gens, contre une garantie sur leur maison."

Pour l'avocat, "ce dossier est une triste illustration d'une guerre idéologique contre des banquiers"

 

AFP

Cirque : des places gratuites… payantes

S’il a fait briller les yeux des enfants qui ont pu assister à ses représentations le week-end dernier, le cirque x.. en a aussi fait pleurer d’autres, privés de spectacle au dernier moment à cause de places pas franchement gratuites.

 

Des places gratuites. C’est ce que pensaient posséder plusieurs dizaines de personnes, qui de vendredi à dimanche se sont rendues à l’une des représentations du cirque x.., installé à côté du stade x... Mais une fois sur place, la déconvenue a été grande. Car le sésame, distribué par le cirque dans de nombreux commerces, n’était en réalité pas si gratuit que ça. « Nous nous sommes présentés trois quarts d’heure avant la représentation. Mais au guichet, on nous a dit qu’il n’y avait plus de places dans la partie “famille” et qu’il fallait payer 8 € pour s’installer dans la tribune d’honneur », témoigne par exemple Karine, désespérée par la mésaventure. « J’ai dû décider de rebrousser chemin, je n’ai pas les moyens de payer quatre places de cirque, Mes trois enfants qui ont cinq et trois ans sont repartis en pleurs. J’avais pourtant l’intention de jouer le jeu en achetant du pop-corn ou des gadgets sur place, avec un budget de 15 €, car je suis bien consciente qu’un cirque doit vivre. Mais je n’ai pas accepté de payer 32 €, qui plus est avec du personnel désagréable au plus haut point ».

Une pratique semble-t-il courante

La plupart du temps prises en otage par la peur de décevoir leurs enfants, les familles concernées choisissent de payer le supplément. C’est ce qui s’est passé ce week-end et qui se passe un peu partout en France depuis au moins 2010, à en juger par les nombreux articles publiés à ce sujet dans la presse régionale. Même l’association UFC Que Choisir a écrit à ce sujet, pour alerter les consommateurs. Dans la mesure où la mention « dans la limite des places disponibles » est bien indiquée sur les billets, la pratique, bien que peu glorieuse, n’est pas illégale. Il est en revanche impossible pour le public, présent au guichet du cirque à quelques minutes ou dizaines de minutes du début du spectacle, de vérifier si le “quota” de places gratuites (200 a priori) a effectivement été atteint.

 

FakeAlert : le virus escroc qui se fait passer pour un... antivirus

Attention aux faux messages d'alerte qui apparaissent, de temps à autre, sur vos écrans. Il s'agit parfois de tentatives de piratage informatique.

 

 

« Fausse alerte » (FakeAlert en anglais). Le virus informatique, identifié par le groupe de cybersécurité Eset porte bien son nom. Ce logiciel malveillant fait en effet apparaître de fausses pages web sur les ordinateurs, portant des messages alarmants : une fenêtre surgit brutalement sur votre ordinateur pour vous indiquer que celui-ci serait infecté ou rencontrerait un problème susceptible de compromettre les données stockées sur le disque dur.

 

 

Dans ce cas, ne pas paniquer. Les concepteurs de ce malware misent sur votre inquiétude pour vous escroquer en vous invitant à contacter par téléphone un prétendu « support technique » ou à télécharger une soi-disant « solution de sécurité », le premier sera évidemment surtaxé, quant à la seconde, elle risque de comporter un ransomware ou logiciel-rançonneur.

Record battu

Découvert par les ingénieurs de Eset en décembre 2009, le virus « HTML / FakeAlert » appartient à ce que les spécialistes appellent les escroqueries de faux support. Mais si ce malware ciblait, jusque-là, surtout un public anglophone, il fait depuis quelques jours une poussée sur la Toile française. Le 17 septembre, il a même été, pendant quelques heures, le malware le plus téléchargé en France, représentant 25 % de l'ensemble des logiciels malveillants détectés dans l'Hexagone.

 

Pour les ingénieurs informatiques slovaques qui communiquent sur cette menace au moment même où se tiennent à Monaco les Assises de la Sécurité des systèmes d'information, la France serait désormais le pays le plus affecté par ce logiciel, proportionnellement davantage que les États-Unis. Ce malware représentait plus de 2 % du volume d'infection globale sur la période du 5 septembre au 5 octobre, « ce qui est un record », souligne-t-on chez Eset.

« Le plus souvent, les escroqueries de faux support que nous surveillons ciblent des utilisateurs d'Internet anglophones, car ils constituent une cible large et permettent ainsi de générer plus d'argent. Cependant, il arrive que les escrocs ciblent leurs campagnes en les traduisant dans une autre langue majeure, comme cela est le cas pour les attaques espagnoles ou françaises. Ainsi, les cybercriminels visent un pays particulier – comme ici avec le cas de la France » , commente Ondrej Kubovič, IT Security Specialist chez Eset.

 

 

Vidéos payantes : la nouvelle arnaque sur Facebook

 

Le web, et notamment les réseaux sociaux, est le lieu d'arnaques en tous genres. Mais celle-ci est assez inattendue, et met au jour une disposition peu connue prise par les fournisseurs d'accès à internet (FAI).

Vous avez peut-être rencontré ces vidéos, souvent présentées comme hilarantes, suggérées sur votre fil Facebook. Elles proviennent de pages comme "TV-Illimité" ou "Dailysmile.TV", et paraissent inoffensives :

 

La suite paraît tout aussi indolore : vous pouvez choisir de cliquer, et de voir la vidéo. En tout petit, il est indiqué qu'elle sera payante -1 à 2 euros la minute-, mais ça, peu d'internautes le remarquent.

Comment ces arnaqueurs parviennent-ils à se faire rémunérer ? Via vos fournisseurs d'accès, tout simplement, explique France Culture, dans l'émission Soft Power, ainsi que sur le blog rattaché à son émission.

Par défaut, ces derniers ont activé le service "Internet + Box" ou "Contact +", qui permet de payer ce genre de service, dans la limite de 30 euros. Le prix est ainsi répercuté dans votre facture de fin de mois.

Selon France Culture, le service est activé chez la plupart des FAI, sauf chez Free, et concerne 36 millions d'utilisateurs.

Il suffit d'un clic pour le désactiver, et cela peut éviter de vraies déconvenues !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article