Egypte...
Appel de Sissi aux citoyens : Réduire le taux de natalité en Égypte...
Depuis l'an 2000, la population égyptienne a augmenté de 40 millions et s’élève maintenant à 105 millions. Son taux de natalité est actuellement de deux millions par an
Le 5 septembre, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a inauguré le premier Congrès mondial sur la population, la santé et le développement. L’événement de quatre jours a été provoqué pour examiner la question de la croissance démographique par rapport au développement durable. En ouverture de la conférence, Sissi a discuté des sujets qui ont affecté l’Égypte en particulier. Il a été clair : l’équilibre entre les niveaux de population et le développement durable était loin d’être parfait.
« Dans les années 1950, l’écart entre les ressources de l’État et la croissance démographique était d’environ 10 à 12 %, et la population variait entre 19 et 20 millions de personnes. L’écart n’était pas grand », a déclaré Sisi.
« La planification familiale est le plus grand projet d’investissement qui, si l’Égypte l’adopte, lui apportera des profits et des avantages, car chaque livre que l’État dépense en planification familiale économise 151,7 livres en retour »
Khaled Abdel Ghaffar, ministre égyptien de la Santé et de la Population
Depuis 2000, la population de l’Égypte a augmenté de 40 millions et s’élève maintenant à 105 millions. Son taux de natalité est actuellement de deux millions par an. Les ressources disponibles, a déclaré Sissi, ont dicté que l’Égypte doit réduire ce taux d’au moins 80 %, c’est-à-dire de 400 000 naissances par an.
Sissi a repris une remarque rapportée par son ministre de la Santé et de la Population, Khaled Abdel Ghaffar, selon laquelle « avoir des enfants est une question de liberté totale ». Il était méprisant. Laissez la liberté de choisir la taille de leur famille à des gens qui ne connaissent peut-être pas l’ampleur du défi? « Toute la société et l’État égyptien en paieront le prix », a-t-il déclaré. « Nous devons organiser cette liberté, sinon elle créera une catastrophe. »
Laissant entendre que l’Égypte pourrait imiter la politique chinoise de l’enfant unique (abandonnée en 2016), puisque la Chine « a réussi sa politique de contrôle de la population », il a ajouté que d’autres pays africains devraient également adopter des mesures de contrôle de la population. puisque le continent manque de ressources suffisantes pour soutenir sa population croissante
« Par exemple », a-t-il dit, « sur le continent africain, d’ici quelques années, nous atteindrons plus de 1,6 milliard de personnes, et les ressources en Afrique [bien qu’elles soient abondantes]… ne seront pas suffisantes. »
Lorsque le ministre égyptien de la Santé Ghaffar a pris la parole, il a pris soin de contourner la remarque de son président sur la liberté de choix sur la taille de la famille et a soutenu que le problème d’une population croissante est le plus grand défi de l’Égypte, aujourd’hui et à l’avenir.
« Elle entrave la roue de la croissance économique, a-t-il dit, et gruge toutes les retombées du développement, ce qui affecte le niveau des services fournis aux citoyens et leur niveau de vie. Pour ce faire, nous devons trouver un équilibre entre la croissance économique et la croissance démographique afin d’assurer le bien-être de tous. »
Ghaffar était sans équivoque en faveur de la ligne officielle de l’Egypte sur le contrôle de la population. Il a souligné l’engagement de l’État à mettre en œuvre un programme de population visant à atteindre un équilibre entre les taux de croissance démographique et les ressources disponibles pour l’État, dans le cadre de la réalisation du développement durable. « La planification familiale, a-t-il annoncé, est le plus grand projet d’investissement qui, si l’Égypte l’adopte, lui rapportera des profits et des bénéfices, car chaque livre que l’État dépense en planification familiale économise 151,7 livres en retour. »
Ce premier Congrès mondial sur la population, la santé et le développement a offert une rare occasion aux chercheurs et aux décideurs du monde entier d’échanger des informations de première main sur la relation entre la population, la santé et le développement durable. La conférence a réuni des décideurs, des ministres de la Santé de différents pays, des ambassadeurs, des agences partenaires internationales, l’ONU et l’USAID, des entités bancaires, des entrepreneurs et les médias.
Il n’est pas surprenant que le Congrès mondial devienne un événement annuel, probablement organisé – comme celui-ci – dans la prestigieuse nouvelle capitale égyptienne, encore partiellement construite et sans nom, mais officieusement surnommée la nouvelle capitale administrative.
Il pourrait être tentant, bien que cynique, de percevoir un lien entre le plaidoyer présidentiel de réduire le taux de natalité de la nation pour des raisons de ressources et le financement somptueux de projets de prestige par l’État. Annoncé pour la première fois en 2015, la nouvelle capitale égyptienne est en construction depuis des années, à un coût estimé à plus de 50 milliards de dollars. C’est l’un des nombreux mégaprojets construits par le gouvernement de Sissi à un coût énorme, et le gouvernement égyptien est profondément endetté.
La nouvelle capitale, située à environ 28 miles au sud-est du Caire, est conçue, en partie, pour soulager l’infrastructure en ruine du Caire et devrait abriter plus de six millions d’habitants. Le siège administratif du gouvernement y sera déplacé. Il abrite déjà le plus haut bâtiment d’Afrique (la tour ionique de 77 étages), un immense palais présidentiel et des dizaines de bâtiments ministériels, d’écoles, d’hôpitaux, de mosquées et d’églises.
La surpopulation de la planète préoccupe depuis longtemps certains penseurs et scientifiques. Depuis 1804, la population humaine mondiale est passée d’un milliard à huit milliards. Les progrès médicaux et l’amélioration de la productivité agricole en sont parmi les facteurs à l’origine.
Selon les projections les plus récentes de l’ONU, « la population mondiale devrait atteindre 9,7 milliards en 2050 et 10,4 milliards en 2100 ». La bonne nouvelle, c’est que les projections de l’ONU prévoient que la population humaine atteindra un sommet d’environ 10,4 milliards de personnes, avant de diminuer parallèlement à la baisse des taux de fécondité dans le monde. Le 10 juillet, l’ONU a publié un document de discussion sur les implications pour la santé planétaire et la durabilité d’une population mondiale de plus de 8 milliards de personnes.
Ramenée à la base, l’impact de l’humanité sur l’environnement de la terre est mesuré par le nombre d’habitants, combien chaque personne consomme et la technologie utilisée pour atteindre ce niveau de consommation. Si la consommation mondiale moyenne était égale aux niveaux des pays à revenu élevé d’aujourd’hui, la planète ne pourrait même pas soutenir sa population actuelle. Les modes de consommation très gourmands en ressources dans les pays développés ne sont ni durables ni reproductibles à l’échelle mondiale. La croissance démographique amplifie ces pressions.
Les pays en développement comme l’Égypte et les autres États du continent africain agissent avec sagesse en reconnaissant que la croissance démographique sans restriction, si elle n’était pas compensée par une augmentation équivalente des ressources, porterait un coup dur aux espoirs de développement durable.
Dans un tel environnement, des initiatives telles que le Congrès mondial sur la population, la santé et le développement de Sisi sont parfaitement logiques.
Published: SEPTEMBER 12, 2023
https://www.jpost.com/opinion/article-758565
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Égypte. Une nouvelle capitale ensablée dans la spéculation
https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/egypte-une-nouvelle-capitale-ensablee-dans-la-speculation,6670
Une nouvelle capitale ensablée dans la spéculation....un rapport de l’organisation de défense des droits humains Pomed, publié en juin, met en lumière les dessous financiers opaques de la construction de la nouvelle capitale administrative égyptienne. Ce projet phare du président Abdel Fattah Al-Sissi, qui s’apprête sans doute à briguer en 2024 un nouveau mandat, pourrait être son chant du cygne.
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Scénario à la libanaise pour l'Egypte? - Michel Santi
https://michelsanti.fr/defaut-de-paiement/scenario-a-la-libanaise-pour-legypte
Scénario à la libanaise pour l’Egypte ? Le modèle économique égyptien contemporain se distingue par un gigantisme sans précédent des dépenses en comparaison des ressources et des revenus du pays
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Le colossal barrage de la Renaissance en Ethiopie, sur le Nil bleu, menace d'assécher l'Egypte
https://www.notre-planete.info/actualites/4702-barrage-renaissance-Ethiopie-Egypte-Nil
Le colossal barrage de la Renaissance en Ethiopie, sur le Nil bleu, menace d'assécher l'Egypte...La population égyptienne augmente d'un million de personnes tous les six mois : un taux en hausse qui, selon les Nations Unies, entraînera des pénuries d'eau d'ici 2025.....
La population égyptienne vient de dépasser les cent millions d’habitants et progresse d’un million supplémentaire tous les six mois, un défi dont le régime Sissi n’a pris que tardivement la mesure.
L’Egypte comptait quelque 90 millions d’habitants en 2013, lorsque le général Abdelfattah Sissi renversa, par un putsch militaire, le seul président démocratiquement élu de l’histoire du pays, l’islamiste Mohammed Morsi, au pouvoir depuis un an. Promu maréchal, avant d’être « élu » en 2014 avec un score officiel de 97% des suffrages, Sissi a abandonné ses titres militaires pour accréditer le mythe d’une présidence de la République « civile ». « Réélu » en 2018 dans des conditions encore plus discutables que quatre ans plus tôt, mais toujours à 97%, Sissi a taillé une constitution à sa mesure qui lui permet de s’accrocher à la présidence jusqu’en 2030. La population égyptienne, qui a déjà passé le cap des 100 millions d’habitants, devrait alors atteindre les 120 millions, soit un doublement en moins de quarante ans.
UNE « CONTRE-TRANSITION DEMOGRAPHIQUE »
L’Egypte avait pourtant connu, comme l’ensemble du monde arabe, une spectaculaire transition démographique jusqu’à la décennie passée. Le taux de fécondité avait en effet chuté de 5,3 enfants par femme en 1980 à 3 en 2008, une évolution avant tout gagée sur la promotion sociale des femmes en termes d’accès à l’éducation et, dans une moindre mesure, au marché du travail. Cette profonde transformation de la cellule familiale avait, en Egypte comme ailleurs, remis en cause la conception paternaliste du pouvoir dont l’octogénaire Moubarak était devenu, après trente ans de dictature, une des plus choquantes caricatures. Le soulèvement démocratique de 2011, marqué par une participation féminine sans précédent, avait ouvert une période troublée, avec renversement du despote par une junte militaire, suivi de l’élection à une courte majorité, en 2012, du candidat des Frères musulmans, rendu très vite impopulaire par une politique aussi sectaire que brouillonne.
Le putsch de Sissi était censé, en 2013, refermer cette parenthèse pluraliste de deux ans, tout en attribuant aux islamistes, férocement réprimés, l’ensemble des maux de l’Egypte. Le taux de fécondité, remonté à 3,5 enfants par femme en 2014, peine cependant à retrouver sa tendance antérieure à la baisse, avec une résistance plus sensible en milieu rural, mais qui affecte toute la population féminine du pays. Le très respecté démographe Youssef Courbage a qualifié ce phénomène de « contre-transition démographique », là où ses collègues considéraient jusqu’alors la transition démographique comme un processus irréversible. Ce renversement de tendance est particulièrement net en Egypte, où il s’accompagne d’un double recul, celui de l’âge médian du mariage, d’une part, et celui de la part des femmes sur le marché du travail, d’autre part. A titre de comparaison, la République islamique d’Iran connaît un taux de fécondité de 1,8 enfants par femme et la Tunisie de 2,2.
LA RESPONSABILITE DU REGIME SISSI
Le caractère « islamiste » ou « moderniste » d’un régime ne peut dès lors expliquer en tant que tel un retournement démographique d’une telle importance. Force est de constater qu’en Egypte, la dictature de l’ex-maréchal Sissi s’appuie sur une forme très agressive d’ordre moral, qui permet en retour d’acheter la paix sociale dans un pays taraudé par une pauvreté grandissante (entre 2016 et 2018, la proportion d’Egyptiens vivant en-dessous du seuil de pauvreté, fixé à moins d’1,5 euro par jour, est passée de 28 à 33%). Le chef de l’Etat, lui-même d’une piété ostensible, s’était distingué dès 2011 en justifiant les « tests de virginité » infligés aux manifestantes, à la fois pour les humilier et les dissuader d’investir l’espace public. Ce n’est que récemment que Sissi a pris conscience de la menace pour la stabilité de l’Egypte que constitue la bombe à retardement démographique, désormais placée sur le même plan que le défi « terroriste ».
Malgré de telles harangues présidentielles, de même que la guérilla jihadiste continue de contrôler une bonne partie de la péninsule stratégique du Sinaï, la population égyptienne ne cesse d’inexorablement progresser. Cette croissance exponentielle intervient de surcroît sur une étroite bande de terre, limitée à la vallée du Nil et à son delta, représentant moins de 5% de la superficie d’un pays largement désertique. Les campagnes de contrôle des naissances, enfin lancées avec l’aval des imams d’Etat et de la propagande officielle, peinent à l’évidence à produire des résultats tangibles. Les allocations familiales ne sont désormais plus accordées au-delà du deuxième enfant. Mais le budget de l’éducation est loin d’être une priorité, face aux formidables dépenses militaires et aux 45 milliards de dollars alloués au chantier pharaonique d’une nouvelle capitale. Et les 10 millions des Egyptiens les plus pauvres, délaissés de fait par l’aide publique, continuent de miser sur une nombreuse progéniture pour assurer leur quotidien, voire leur avenir.
Il n’était que temps que l’Egypte de Sissi renonce à son natalisme d’Etat. Reste à savoir si le tournant amorcé par le régime ne représente pas trop peu, trop tard, face à l’ampleur de cette « contre-transition démographique ».
https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2020/03/01/la-bombe-a-retardement-de-la-population-egyptienne/
Égypte. Le gouffre d'une dette alimentée par l'armée
https://orientxxi.info/magazine/la-crise-de-la-dette-de-sissi,2813
Incapable de réduire une dette qui explose du fait notamment de la ponction des militaires sur le budget, le gouvernement égyptien a annoncé de nouvelles mesures d’austérité. Et restreint la vente de « gilets jaunes », de peur que cela ne donne des idées à une population pressurée...
Sous la pression du FMI, l’Egypte a augmenté de 50% le prix des carburants. Le pays, qui subventionne lourdement l’essence, n’arrive plus à supporter ce fardeau. Est-ce que la population va se rebeller comme en Jordanie ? Les jours qui viennent vont le montrer.
Abdel Fattah al-Sissi, l'incontestable maître de l'Égypte | Slate Afrique
http://www.slateafrique.com/838729/abdel-fattah-al-sissi-lincontestable-maitre-de-legypte
Artisan de la stabilité pour les uns, autocrate décrié pour les autres, l'ex-maréchal Abdel Fattah al-Sissi, a écrasé tous ses opposants depuis 2013 pour devenir le maître incontestable de l'Égypte....Le 14 août 2013, un mois après son coup de force contre le président islamiste, policiers et soldats ont tué en quelques heures plus de 700 manifestants pro-Morsi en plein centre du Caire. Human Rights Watch (HRW) a parlé d'une "tuerie de masse" s'apparentant "probablement à un crime contre l'Humanité". Lors de sa campagne pour la présidentielle de 2014, il avait estimé que "parler de libertés" ne devait pas primer sur la "sécurité nationale" avant d'affirmer publiquement qu'il faudrait "20 à 25 années pour instaurer une vraie démocratie" en Egypte....
Un projet de loi interdisant l'athéisme est à l'étude. Après avoir renversé les islamistes, al-Sissi ne cesse de leur donner des gages.
Deux nouvelles d'Égypte devraient nous alerter sur la situation de ce pays qui glisse depuis sept ans vers un enfer islamo-militariste. La première est un projet de loi condamnant l'athéisme et interdisant d'en parler. La seconde est la condamnation d'une chanteuse égyptienne à six mois de prison pour quelques mots lors de l'un de ses concerts sur la qualité douteuse des eaux du Nil...
Il y a quelques années, l'athéisme était encore inconnu du monde arabe. Les athées étaient perçus comme des fous, des traîtres, des marginaux et des alcooliques. Mais la poussée libérale qui a accompagné le printemps arabe a sorti ce phénomène de la confidentialité. Selon une étude de l'institut Burson Marsteller, le pourcentage d'athées déclarés en Égypte serait de 3 %, soit 2 millions de personnes. Et le nombre de divorces pour cause d'athéisme, de l'homme ou de la femme, se monterait à 6 500. Ces chiffres ont incité le Parlement à proposer une nouvelle loi.
Lire aussi Islam, le calvaire des apostats
Il est stupéfiant de constater que, alors que 40 % du peuple égyptien vit sous le seuil de pauvreté, on préfère se soucier d'une chanteuse qui a osé mentionner la pollution dans le fleuve son pays... Ces deux actualités judiciaires venues d'Égypte nous permettent de mesurer à quel point la libre expression est devenue un crime dans ce pays dominé jusqu'en 2014 par les Frères musulmans qui s'étaient engagés à en faire un État islamique. Quand le maréchal Sissi, aujourd'hui président, les a renversés, beaucoup espéraient que ce militaire sans idéologie sorte le pays des mains des islamistes. Mais avec le temps, il est devenu évident que ni la tyrannie ni la pauvreté ne reculeraient, permettant aux islamistes de redorer leur blason et d'apparaître comme les nouveaux sauveurs. Quels forfaits ont bien pu commettre les Égyptiens pour être la proie de cette mafia bicéphale ?
Depuis des siècles, les pays arabes connaissent soit un État islamique avec un calife, soit une dictature militaire, les deux compères pouvant alterner. Les intellectuels qui refusent ces pouvoirs finissent en exil ou assassinés. L'Égypte n'est pas en reste : Naguib Mahfouz a été poignardé au cou, le théologien humaniste Nasr Hamid Abou Zayd, accusé d'apostasie a dû fuir l'Égypte pour les Pays-Bas alors qu'il était menacé et l'essayiste Sayed Al Qamni a été interdit d'écrire dans la presse. Ces intellectuels n'ont pourtant jamais dit qu'ils étaient des apostats – imaginez la rage que suscite celui qui ose l'annoncer publiquement.
Le monde arabe n'a-t-il pas d'autres alternatives ? Faraj Fouda, écrivain égyptien, a été assassiné en 1992 par la Confrérie islamiste, un parti politique légal à l'époque. Ce grand intellectuel a écrit des dizaines de livres sur la nécessité de réformer la société égyptienne. Il écrivait : « En l'absence d'une opposition laïque, le règne des militaires amènera la religion au pouvoir. Seul un coup d'État permettra de récupérer ce pouvoir qui finira à son tour dans le sac de la religion. »
Au tribunal, le juge a demandé à l'assassin de Fouda :
« Pourquoi as-tu fait cela ?
- Parce que c'était un apostat.
- Comment le savais-tu ?
- Il y avait une fatwa contre lui.
- As-tu seulement lu ses livres ?
- Je ne sais ni lire ni écrire. »
10% des Egyptiens accros aux drogues : une épidémie qui inquiète
L'Egypte parviendra-t-elle à juguler la véritable épidémie de drogue qui contamine, de manière alarmante, un nombre croissant de sa population ? Il n'est plus question de se voiler la face sur...
https://oumma.com/10-egyptiens-accros-aux-drogues-epidemie-inquiete/
L’édification par l’Éthiopie du barrage de la Renaissance sur le Nil bleu a exacerbé les tensions entre les pays riverains. L’Égypte craint de voir sa part des eaux du fleuve diminuer sensiblement, mais elle semble incapable de s’opposer au projet d’Addis-Abeba qui bénéficie désormais du soutien du Soudan...
Au cours des deux dernières années, Israël a mené des frappes aériennes contre les djihadistes dans le Sinaï. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait donné son accord, rapporte le New York Times. Ces développements attestent de l’évolution discrète des relations au Moyen-Orient : les pays du Moyen-Orient sont de plus en plus nombreux à s’entendre secrètement avec Israël, tandis que les médias et les officiels de ces nations continuent de vilipender l’État juif en public...
Tensions au sommet de l'Etat égyptien
http://filiu.blog.lemonde.fr/2018/02/04/tensions-au-sommet-de-letat-egyptien/
Les militaires égyptiens, loin de faire bloc autour du président Sissi, étalent leurs différends de manière inédite, soulignant la fragilité du chef de l’Etat et l’intensité des luttes de pouvoir...
Un à un les concurrents potentiels d’Abdel Fattah Al-Sissi pour la prochaine élection présidentielle sont poussés hors du jeu, interdits de se présenter ou menacés par des procès. Alors que la date du premier tour de scrutin vient d’être fixée au 26-28 mars prochain, le président en exercice, bien qu’il ne se soit pas encore officiellement déclaré candidat, sera favori par défaut, comme l’était dans les années 1990-2000 Hosni Moubarak...
L'armée égyptienne perd pied au Sinaï
L'armée égyptienne a beau compter un demi-million de soldats et être puissamment équipée, elle enchaîne les revers face au millier d'insurgés jihadistes du Sinaï. Evacuation des blessés ap...
http://filiu.blog.lemonde.fr/2018/01/14/larmee-egyptienne-perd-pied-au-sinai/
Dix mois après le passage à la convertibilité totale de la livre égyptienne, l’inflation reste supérieure à 30 % par an. Le FMI et les autorités s’en accommodent, mais la population, qui subit de plein fouet les fortes hausses de prix et les conséquences de la dévaluation de la monnaie est loin de partager leur optimisme....
Rafale achetés par l'Égypte: Bercy ne veut plus faire crédit
L'Égypte est le premier client à l'export du Rafale, mais elle paie les 36 appareils qu'elle a commandés à crédit. La France, qui avance les frais, n'a plus de fonds pour continuer, s'inquièt...
Alors que les prix des carburants ont doublé, les Egyptiens craignent [étant donné la situation répressive] de manifester leur colère. Aux termes du nouveau «prêt» du FMI, les subventions sur les carburants doivent être supprimées – ce qui implique déjà de nouvelles augmentations des prix...
Une nouvelle révolution s'annonce en Egypte
Début mars, des émeutes du pain éclataient en Égypte. Des milliers de manifestants en colère allaient bloquer les rues et se masser autour des boulangeries d'État, pour protester contre une d...
http://www.slate.fr/story/142721/en-egypte-la-revolte-des-pauvres
Des émeutes du pain secouent l'Egypte d'Al-Sissi | Slate Afrique
http://www.slateafrique.com/726185/revolte-manifestation-pain-egypte
Depuis plusieurs jours des milliers d'Egyptiens manifestent dans plusieurs villes du pays contre l'augmentation du prix du pain....
Le Caire est la ville qui voit sa population croître le plus vite au monde | Slate Afrique
Le Caire est une ville tentaculaire qui a déjà avalé les pyramides de Gizeh dans son environnement urbain. Mais l'ombre de ces merveilles du monde n'empêche pas la capitale égyptienne de conti...
http://www.slateafrique.com/723935/le-caire-egypte-population
L'Egypte laisse flotter sa monnaie, la livre perd un tiers de sa valeur
La banque centrale égyptienne (CBE) a annoncé ce jeudi qu'elle laissait flotter sa devise, la livre, qui a été dévaluée de 32% face au dollar. Après quelques heures, elle s'échangeait à 14...
«C’est une mort lente.» Par ces mots, Soliman Bakar et sa femme résument la situation économique en Égypte, où les rapports montrent de plus en plus à quel point la situation est aujourd’hui désespérée, beaucoup sont incapables de s’offrir de la nourriture de base et ont du mal à joindre les deux bouts...
L'Égypte ébranlée par un typhon économique
http://orientxxi.info/magazine/l-egypte-ebranlee-par-un-typhon-economique,1513
Dévaluer, mais quand et de combien ? Cette question hante les dirigeants égyptiens soumis aux pressions du Fonds monétaire international (FMI). D’autant que les prix, notamment de l’électricité et de l’eau, se sont envolés, que les recettes d’exportation reculent et que le tourisme s’effondre. C’est un grand typhon qui risque d’emporter un pays affaibli par la prise de pouvoir par les militaires le 3 juillet 2013...
Il fut une époque où l'Égypte dictait l'agenda géopolitique au Proche-Orient, parce que ce pays jouissait d'un grand prestige auprès des autres pays arabes et qu'il était le centre culturel et politique du monde arabe. Aujourd'hui, il n'en est plus rien...
L'Égypte n'est plus le centre du monde arabe. Et pour cause: le pays est littéralement en faillite, comme l'a très bien démontré le magazine The Economist. L'actuel président Abdel Fattah al-Sissi, qui a succédé à l'islamiste Mohamed Morsi, lui-même élu après la chute de Hosni Moubarak, se révèle être encore plus oppressif que ce dernier et aussi incompétent sur le plan économique que M. Morsi. Les Égyptiens ne sont donc pas gâtés par leur histoire récente.
Le chômage des jeunes est aujourd'hui de l'ordre de 40%, et le pays reste improductif avec une armée de fonctionnaires payés à ne rien faire si ce n'est à baisser artificiellement le taux de chômage. Quant au secteur privé, il est tout simplement incapable d'absorber les légions de nouvelles personnes à la recherche d'un job. Aujourd'hui, quelqu'un qui n'a pas de diplôme en Égypte a paradoxalement plus de chances de trouver un petit job qu'un diplômé.
Quant au nouveau président, il a beau jouer sur la fibre nationaliste et la grandeur passée de l'Égypte, il n'empêche qu'il a dû aller quémander 12 milliards de dollars au FMI pour que son pays n'explose pas.
L'Égypte est traditionnellement aidée par les pays du Golfe, mais même eux sont découragés !
En fait, les différentes sources d'argent de l'Égypte sont en berne. À cause du terrorisme, plus personne n'y vient et le tourisme en souffre énormément. La baisse du prix du pétrole affecte également les recettes égyptiennes. Quant au deuxième canal de Suez, depuis son inauguration en grande pompe, les revenus du trafic portuaire ont baissé ! Et en ce qui concerne le plan très créatif qui voulait faire sortir de terre une ville futuriste du genre Dubai, il reste au stade... d'un tas de sable, précise The Economist.
Pire encore, l'Égypte est traditionnellement aidée, pour diverses raisons, par les pays du Golfe persique, mais même eux sont découragés ! Les conseillers financiers des Émirats arabes sont dépités par la paperasserie et la rigidité de l'administration égyptienne. Et une fuite malencontreuse n'a pas arrangé les choses, une conversation privée entre le président Sissi et ses adjoints qui laisse entendre qu'ils n'ont que du mépris à l'égard de ces "demi-pays du Golfe qui ont autant d'argent que d'autres ont du riz". Bref, ce n'est pas très malin d'insulter la main qui vous nourrit.
Pour ces raisons, ce pays central pour la stabilité du Proche-Orient est désormais programmé pour exploser un de ces jours. Ce qui fait écrire au magazine The Economist que la meilleure chose que puisse faire l'actuel président est de ne pas se présenter aux prochaines élections de 2018. Mais je crois que la probabilité qu'il neige cet hiver en Égypte est plus plausible...
Amid Faljaoui, directeur des magazines francophones de Roularta.
L'Egypte demande l'aide financière du FMI
Conjoncture L'Egypte a officiellement demandé l'aide financière du Fonds monétaire international (FMI) pour l'aider à redresser une économie en difficultés, a annoncé l'institution internati...
En Egypte, la révolution du pain
Texte : Moïna Fauchier Delavigne Photos : Rena Effendi/Institute pour "Le Monde" Facteur majeur d'injustices, de fraudes, voire d'émeutes, la question de la subvention anarchique du pain a été ...
http://www.lemonde.fr/afrique/visuel/2015/04/15/en-egypte-la-revolution-du-pain_4616367_3212.html
les militaires ont repris le pouvoir, et pour beaucoup d’Egyptiens, la liberté reste un idéal lointain. Mais une chose a changé : on parvient désormais à se procurer du pain à prix modique. Le système de subventions, qui engendrait des fraudes à grande échelle depuis des décennies, a été réformé sous le régime du général Abdel Fattah Al-Sissi, au pouvoir depuis l’été 2013, avec l’introduction d’une carte électronique. En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/visuel/2015/04/15/en-egypte-la-revolution-du-pain_4616367_3212.html#X8TbwG1SOzzdOpgs.99