administrations et bureaucratie
Le Département de l'Efficacité Gouvernementale, DOGE en anglais, est la version américaine de la tronçonneuse argentine de Javier Milei. Sous la direction d’Elon Musk, cette officine consultative créée en janvier dernier a 18 mois pour sabrer dans les dépenses publiques. Objectif : trouver comment dégager 2 000 milliards de dollars d’économies par an sur le budget fédéral, soit une coupe de 30% dans les dépenses fédérales. Moins d'administration, moins de règlements, plus d'efficacité. Chaque ministère, chaque agence fédérale doit former une « DOGE Team » d’au moins quatre experts : un chef, un ingénieur, un RH et un juriste. Mission ? Traquer l'inefficacité, proposer des coupes, accélérer les réformes. Supervisées par le « United States DOGE Service », ces équipes doivent rendre des comptes très rapidement.
Une restructuration brutale de la fonction publique
L’audit général des agences fédérales était à peine lancé que des premières opérations coup de poing ont été menées. Il y en a de deux ordres. Certaines ont une portée générale. C’est le cas de la prise de contrôle de l’Office of Personnel Management, agence fédérale chargée de la gestion des fonctionnaires fédéraux. Un préalable avant d’aller plus loin, car cela a donné accès aux données personnelles des 2,3 millions d’employés civils fédéraux. Le 28 janvier, ils recevaient tous un e-mail les invitant à démissionner. L’objet du message, « La croisée des chemins », était le même que celui envoyé aux salariés de Twitter.
Le deal proposé : démissionner immédiatement tout en continuant à percevoir son salaire et les avantages sociaux jusqu’au 30 septembre 2025, au risque sinon d’être licencié plus tard. L’offre est relativement généreuse par rapport aux standards habituels, mais son financement n’est pas assuré, et nul ne sait encore si elle est légale. Premier résultat tout de même : 75 000 agents ont accepté la proposition, soit un peu plus de 3% des effectifs fédéraux.
Des agences fédérales dans le viseur
À cette action globale se superposent des mesures plus ciblées : les organismes dans la ligne de mire du programme de Donald Trump. Trois agences ont été particulièrement visées.
• L’IRS, agence fédérale chargée de la collecte d’impôts et de l’application des lois fiscales, est l’équivalent de notre administration fiscale. Elle mène aussi régulièrement des enquêtes et audits sur les grandes entreprises et les ultra-riches, dont Elon Musk lui-même. Résultat : 6 000 salariés de l’agence ont été informés de leur licenciement sur les 100 000 que compte l’administration.
• Pour un climatosceptique, la NOAA (Administration nationale des océans et de l’atmosphère) se retrouve mécaniquement dans le collimateur, tout comme ses 12 000 employés. Considérée comme nuisible à la prospérité américaine en raison de son rôle dans la recherche sur le climat, ses locaux ont été investis par les équipes de Musk. Son démantèlement est inscrit dans le programme conservateur « Projet 2025 ».
• Il y a enfin le cas symbolique de l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international), que le patron de X qualifiait « d’organisation criminelle » et qu’il estimait condamnée à disparaître. Déjà placée sous tutelle, 92% des financements des projets à l’étranger ont été supprimés, soit environ 55 milliards de dollars. Le nombre de collaborateurs devrait chuter de 10 000 à 290, une saignée de 97%. Une véritable mise à mort.
Musk agit comme un chien dans un jeu de quilles, un éléphant dans un magasin de porcelaine. Brutal, rapide, sans état d'âme, le DOGE tranche, éradique, taille dans la masse.
Alexandre Mirlicourtois 03 03 25
https://www.xerficanal.com/economie/emission/Alexandre-Mirlicourtois-Musk-et-le-DOGE-la-tronconneuse-americaine-deja-dechainee
La folie bureaucratique se propage à tous les secteurs Entreprises, écoles ou hôpitaux: que ce soit dans le privé ou le public, on réalise des économies..... Ce n’est que dans l’administration que de nouveaux emplois sont principalement créés.
Centre national de la musique. 140 millions de budget, 110 personnes et une nouvelle taxe...C’est François Lenglet, qui commence sans doute parce que lui aussi finit par être scandalisé par ce que nous devons supporter d’aberrations économiques de la part de ceux qui nous dirigent, qui en parle très bien et avec humour ce qui est toujours très agréable.
Le rêve électrique européen se heurte aux réalités… européennes....l’Europe a encore du pain sur la planche pour que son rêve de mobilité électrique ne soit pas freiné par sa propre lourdeur administrative. La chose est connue et admise, et selon les informations de Reuters, une directive d’harmonisation pourrait tomber… d’ici deux ans.
Emmanuel Macron installe un « conseil présidentiel » pour favoriser la recherche. Qu’il commence par la débarrasser du fléau de la bureaucratie ! ....débarrasser le CNRS, entre autres, de ses pesanteurs absurdes qui transforment des chercheurs en ronds-de-cuir 2.0, sommés de se colleter avec des logiciels mal ficelés et des formulaires vides de sens.
les collectivités savent que, quelles que soient leurs décisions et même leurs fautes, elles sont protégées par la justice administrative. Le préfet ne fait pas respecter toutes les lois ou les observations de la Chambre Régionale des Comptes, quand elles surviennent, ne sont pas suivies d'effet.
Ambassadeur des Pôles, Observatoire des territoires... ces structures environnementales qui coûtent trop cher...Avec des coûts de fonctionnement importants, les commissions dédiées à l'environnement se révèlent très onéreuses. ..
Au sein du ministère de la Transition écologique, l'examen au Sénat d'un nouveau projet de loi fait craindre de nouvelles réorganisations alors que les services sont déjà touchés par des baisses régulières de leurs effectifs.
Cette nuit-là, Julien*, prévisionniste à Météo France depuis une dizaine d'années, n'a pas vu l'orage arriver. Non, pas seulement les gros nuages qui s'amoncelaient derrière sa vitre. Mais surtout la charge de travail qu'il allait devoir affronter, seul de nuit, comme souvent lorsqu'il endossait le rôle de responsable régional dans le Sud-Ouest. Un avis de gros temps qui, une fois de plus, l'a obligé à se démultiplier : évaluation des risques, diffusion de l'alerte, discussions avec la gendarmerie, les pompiers, les préfectures et tous les acteurs en charge de la gestion des risques et des crises. "C'est compliqué de tout gérer. On vit des situations extrêmement compliquées, où on a l'impression de ne pas avoir fait le maximum pour notre travail", peste cet agent, à la fois las et démuni.
En cause : la baisse des effectifs chez Météo France, établissement public à caractère administratif (EPA) placé sous la tutelle du ministère de la Transition écologique. Depuis 2014, l'institut de prévisions a perdu plus de 600 postes, selon un récent rapport de l'Institut de l'économie pour le Climat (I4CE). Avant ça, quand Julien a été embauché, Météo France comptait des centres dans chaque département. Ils ont peu à peu été fermés à la faveur de centres interrégionaux. "Des restructurations ont conduit à supprimer des implantations territoriales", concède le ministère, contacté par franceinfo.
"Il y a une instabilité chronique"
Et les autres opérateurs publics en charge de la recherche, de l'expertise ou encore de l'ingénierie sur le changement climatique ne sont pas épargnés : 633 postes supprimés au Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), 919 à l'Office national des forêts (ONF), 78 à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe)...En 2021, les EPA ont perdu 146 postes. Dans les années à venir, les agents craignent de nouveaux bouleversements avec la loi 4D, qui veut "simplifier l'action publique locale", en débat au Sénat début juillet
Dans les services du ministère, les courbes penchent dans le même sens. "De 2013 à 2019, 9 000 emplois ont été supprimés au sein du ministère", décrit un rapport parlementaire rédigé par la députée Mathilde Panot, élue de La France insoumise dans le Val-de-Marne. En 2021, "dans le cadre du rétablissement des comptes publics", le ministère a encore perdu 779 postes, "soit -2% par rapport à 2020", détaillent ses équipes, qui précisent que "ce rythme se situe exactement dans la continuité des années précédentes."
Alors que le ministère figure parmi les plus touchés, comme le notent Les Echos, la ministre Barbara Pompili "s'attache aujourd’hui à changer la tendance dans le cadre des arbitrages en cours sur le budget 2022", fait valoir le ministère auprès de franceinfo. Reste que cette baisse d'effectifs a des conséquences. "Les services expérimentent des dispositifs de réorganisation permanente, il y a une instabilité organisationnelle chronique", déplore Patrick Saint-Léger, secrétaire général du Syndicat national de l'environnement-FSU. Les organes actuels, comme l'Office français de la biodiversité ou le Cerema, sont en effet le fruit de fusions entre diverses entités.
"C'est carrément déprimant"
Dans cette danse des services, les agents racontent être souvent reclassés sur des missions différentes. Derniers en date : le personnel de l'Ecole nationale des techniciens de l'équipement (ENTE). "Le 11 mai, on a eu une réunion sur Zoom avec le directeur de l'administration centrale à Paris, rapporte Marc*, agent de l'école depuis quelques années. On a appris à distance que plusieurs scénarios de réorganisation étaient étudiés. Le plus probable signait la disparition pure et simple d'un de nos deux sites", raconte-t-il à franceinfo. Une "douche froide" pour les agents.
"Je ne sais pas à quelle sauce on va être mangés. Les gens sont dépités. Et ce qui n'est pas rassurant pour la suite, c'est que la réflexion remonte à quelques mois et qu'on n'y a pas été associés, nos cadres de direction immédiate non plus. Tout s'est fait dans l'ombre..."
Marc, agent à l'Ecole nationale des techniciens de l'équipementà franceinfo
Une fois la réorganisation effective, les agents voient souvent leurs missions changer. Benjamin Briant est imprimeur à l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). Il y a 17 ans, "on produisait de la donnée à partir de photos aériennes", raconte ce syndicaliste de la CGT. Les agents interprétaient les images, les décrivaient, contrôlaient sur le terrain. "Aujourd'hui, la description des territoires est sous-traitée à l'étranger. Nous ne faisons que vérifier la bonne qualité des données, c'est carrément déprimant", regrette-t-il.
Des missions qui changent et qui s'accumulent aussi. "Des experts sur les ports maritimes doivent en plus faire de la communication ou répondre à des marchés", rapporte pour sa part Isabelle Lepla, secrétaire au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du Cerema, un établissement en pleine réorganisation de ses services. "Troubles psychosociaux de forte intensité", "charge de travail tendue", "baisse des compétences", "perte de sens", "troubles du sommeil", etc. Au Cerema, ces changements se sont soldés par une "mise en danger" de la santé "physique et morale" des travailleurs, conclut un rapport d'expertise externe réalisé en avril 2020 et que franceinfo a pu consulter. Les risques pour la santé vont parfois jusqu'à la "crise suicidaire". "La semaine dernière, sur un tchat entre collègues, une personne du service informatique a signalé qu'elle n'en pouvait plus et qu'elle n'avait plus d'autre solution", alerte Isabelle Lepla.
Face à ces problèmes, le ministère détaille auprès de franceinfo une batterie d'outils. "Les risques liés aux réorganisations sont particulièrement accompagnés et suivis : guide relatif aux réorganisations, mise en place d’une cellule d’écoute pour l'accompagnement des réorganisations avec des psychologues, en appui des autres acteurs de prévention", met-il en avant. Un plan d'ampleur pour la prévention des risques psycho-sociaux est par ailleurs "en cours de finalisation".
"Ils voudraient sauver le monde mais ne peuvent rien faire"
Pour Erwan Lecœur, sociologue qui a travaillé au ministère de la Transition écologique, les agents "sont en dissonance cognitive permanente. Ils voudraient sauver le monde mais ne peuvent rien faire", explique-t-il à Reporterre. "On a des agents qui veulent mettre leurs connaissances au service du plus grand nombre, ils sont ici parce qu'ils perçoivent que c'est l'endroit où on peut faire avancer les choses", décrit Philippe Garcia, représentant du personnel (CGT) au sein du Cerema.
Et les discours politiques les confortent dans cette idée. En avril, Emmanuel Macron a demandé au monde entier d'"accélérer" sur ces enjeux. "A nous (...) de mobiliser tous les leviers dont nous disposons, l'innovation, la transformation, la régulation", lançait-il lors du sommet virtuel de Joe Biden sur le climat. Face à l'ampleur de cette tâche, les agents ne comprennent pas la baisse des moyens humains.
"On a de plus en plus de situations extrêmes avec le changement climatique. Mais avec de moins en moins de personnels, c'est du bricolage permanent ! Ça devient très compliqué de remplir les missions institutionnelles."
Julien, prévisionniste à Météo Franceà franceinfo
"Il y a un coup d'accélérateur ces dernières années sur les politiques de transition écologique. On a de plus en plus de dispositifs de soutien à suivre, d'entreprises à contrôler. Mais on limite nos dépenses et nos effectifs ?", questionne Marine*, agente à l'administration centrale. Selon elle, le risque est clairement établi : ces coupes menacent la capacité du pays à faire face à l'urgence climatique.
"Le gouvernement a un double langage"
Pour Olivier Mougeot, conducteur de travaux et représentant du personnel à Voies navigables de France (VNF), c'est même déjà le cas. Faute de personnels, "les ouvrages se dégradent et on délaisse certains itinéraires de fret fluvial". L'impact environnemental est pourtant "moindre" par rapport au transport routier, souligne une étude de l'Ademe. "Il y a un double langage du gouvernement. Il prône une transition, la défense de l'environnement. Mais concrètement, on a l'impression qu'il fait tout l'inverse", dénonce Olivier Mougeot.
Dans son rapport, la députée Mathilde Panot alerte sur une autre pratique des services de l'Etat, "contraints de s'appuyer sur des cabinets dont l'indépendance peut être sujette à caution". Certaines missions sont ainsi sous-traitées à des entreprises privées. "Pour comprendre des dossiers complexes de décarbonation de l'industrie par exemple, on fait appel à un groupement d'industriels. On se retrouve à coller à ce que nous disent des entreprises et on perd l'intérêt public", rapporte Marine. Elle dénonce aussi une perte de compétences au sein du ministère et ses agences : "Eux vont acquérir des connaissances sur ces sujets porteurs, pas nous. On devra toujours leur poser les questions, c'est une relation déséquilibrée."
La jeune femme a toutefois trouvé un moyen de faire entendre son mécontentement en intégrant le collectif Nos services publics. Lancé en avril dernier, le groupe de hauts fonctionnaires veut dénoncer les dysfonctionnements, décrit France Inter. D'autres ont préféré partir. Serge Taboulot était ingénieur à Météo France. L'an dernier, il a quitté son poste de chef du centre des Alpes Nord deux ans avant la retraite. Quand on lui demande les raisons de ce départ anticipé, il répond en soupirant : "C'est un tout, une grande lassitude... J'aurais sans doute continué quelques années sans cette pression sur les effectifs, mais là, c'est vraiment trop."
Publié
https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/temoignages-c-est-carrement-deprimant-des-fonctionnaires-en-charge-de-la-lutte-contre-le-dereglement-climatique-disent-leur-depit_4654199.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20210705-[lestitres-colgauche/titre2]
Pour la Cour des comptes, « le Covid » a servi d’open-bar à l’administration qui a laissé glisser les dépenses sans rapport avec le virus...l’administration est allée au guichet Covid pour assurer son propre train de vie...
Les étudiants d’AgroParisTech occupent leur école pour la sauver des promoteurs
Commentaire de Jean-Marc Jancovici : "A qui le tour ? Après les élèves de l'X, qui ont déclenché une bronca pour protester (à raison) contre l'implantation d'un centre de recherche de Total en plein milieu du campus, ce sont les étudiants d'AgroParisTech qui se transforment - à raison aussi - en zadistes.
Le début de l'histoire, c'est le projet de regrouper physiquement toutes les écoles d'ingénieurs sur le plateau de Saclay pour faire un gros machin bien vu dans le classement de Shanghaï (projet qui date en fait d'il y a 60 ans, et ne garantit en rien une recherche plus adaptée aux défis du 21è siècle).
Une fois l'Agro priée de quitter son campus historique de Grignon, que faire de ces terres ancestrales, ces séries multiséculaires, et son patrimoine architectural ?
Pourquoi pas un centre commercial ou un lotissement, pour faire encore plus grossir une Ile de France déjà hypertrophiée, se demande l'administration propriétaire du site ? Bien sur que non, répondent les élèves. Il faut conserver au site sa vocation agricole, et en faire un centre tourné vers les défis de l'agriculture de demain. Dans le pays qui veut "make the planet great again", la question ne devrait même pas se poser. Espérons que, sur ce genre de dossier "évident", notre gouvernement est capable d'un minimum de cohérence. Il serait temps."
(posté par Joëlle Leconte)
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10160138666952281
/https%3A%2F%2Fmedia0.gmgroup.be%2FScreen-Shot-2021-02-21-at-6.08.26-PM-ConvertImage-1613949011.jpg)
'Plus l'État gagne en importance, plus son efficacité diminue' - Business AM
https://fr.businessam.be/plus-letat-est-gros-plus-son-efficacite-diminue/
La crise sanitaire a fait exploser la taille de l’État dans des proportions improbables, interférant dans des domaines où il n’a pas sa place, comme nos libertés individuelles. Plus l’État est gros, plus il devient inefficace. Nous le constatons en particulier en Europe, avec la gestion catastrophique de la pandémie dans cette région..
La crise du Covid-19 révèle une faillite de l’État britannique tout entier....Boris Johnson n’est pas l’unique responsable du lourd bilan humain enregistré...ayant perdu l’habitude d’affronter des crises graves, la bureaucratie du pays se retrouve incapable de faire face à la pandémie.....
La campagne vaccinale le montre à nouveau, « l’Etat n’a rien d’un stratège, c’est un troufion trop lourdement harnaché, qui court péniblement après la bataille, dirigé par une pléthore d’officiers jamais frottés au terrain, sûrs de leurs certitudes et trop fiers pour s’interroger sur les raisons de leur déroute »
Bien qu’artificiel, le passage d’une année à l’autre est l’occasion d’un bilan rétrospectif. A ce titre, la conclusion de 2020 s’impose : l’année a été une débâcle pour l’Etat.
La parole publique, d’abord, a été considérablement affaiblie. De la fable sur les masques à la gestion calamiteuse de la stratégie vaccinale, la crise de la Covid a dangereusement abîmé la crédibilité de l’Etat, continuant de creuser une faille béante de défiance entre les citoyens et leurs gouvernants.
Les derniers jours l’illustrent : à supposer que les choix faits pour la distribution des vaccins soient bons (ce qui est contesté), la communication qui les a entourés est un fiasco. Pas une information précise qui permette aux Français, même les plus à risque, de comprendre si et quand ils seront vaccinés. Pas un message clair qui justifierait le retard de la France sur ses homologues : les représentants du gouvernement avancent des raisons sans cesse différentes, voire divergentes (les doses manquent ; la logistique ne suit pas ; les Français y sont hostiles ; le produit est mal connu). Dans l’opinion, le doute se diffuse et une impression d’impréparation coupable ressort, face à ce qui était pourtant attendu par tous.
Cette déficience n’est pas unique. Certes, la France peut se targuer d’avoir des services publics généreux et de qualité, mais ce résultat est contrasté : la police ne cesse de crier sa colère, l’hôpital public est épuisé, l’Education nationale – qui produit les élèves les plus médiocres de l’OCDE en mathématiques – peine à transmettre les valeurs républicaines et à permettre l’égalité. Ces piètres performances sont d’autant plus honteuses que la France détient le record des dépenses publiques les plus hautes. Elles sont d’autant plus inacceptables que leurs victimes sont les Français les plus vulnérables.
« Indice de réparabilité ». L’autorité publique, ensuite, est remise en cause, par son impuissance et ses excès. Menaçant sur le respect du couvre-feu, l’Etat laisse se dérouler une fête géante, montrant à tous sa défaillance à faire respecter l’ordre – pourtant sa mission première. Dans le même temps, il ne cesse de produire normes absconses et contrôles tatillons : 242 textes ont été publiés au Journal officiel du 31 décembre, dont un arrêté sur l’immatriculation des vélos qui précise les six « différents statuts du cycle » et d’autres relatifs aux « critères, sous-critères et au système de notation pour le calcul et l’affichage de l’indice de réparabilité » de différents produits comme trois catégories de tondeuses électriques, « filaire », « batteries » et « robot ». Même un caricaturiste n’oserait pas.
Début 2021, l’Etat se présente tel qu’il a progressivement sombré : obèse mais impuissant, impuissant car obèse. Il n’a rien d’un stratège, c’est un troufion trop lourdement harnaché, qui court péniblement après la bataille, dirigé par une pléthore d’officiers jamais frottés au terrain, sûrs de leurs certitudes et trop fiers pour s’interroger sur les raisons de leur déroute, investissant dans l’arbitraire ce qu’ils ont perdu d’aptitude à concevoir le combat.
S’il perd son crédit en matière d’action et fragilise son aura symbolique, l’Etat risque de se trouver en péril. Dans un pays comme le nôtre, où il est le socle de l’unité nationale et de la démocratie, ce constat devrait être source des plus vives inquiétudes car il semble illusoire de considérer que cela ne se reflétera pas dans les prochaines échéances électorales.
Erwan Le Noan est partner du cabinet de conseil Altermind, membre du conseil scientifique de la Fondapol. Retrouvez sa chronique tous les dimanches sur lopinion.fr et le lundi dans l’édition papier du journal.
La procédure mise en place est d’une incroyable lenteur ? Oui mais si conforme aux règles ! .....Besogneuse, l’HAS fait son job sans aucune vision dynamique de santé publique ni clause d’adaptation à l’évolution épidémique. À la DGS, au Ministère, on applique sans plus de vision le plan de l’HAS. ..
Le fichier Excel était trop court : le Royaume-Uni a zappé des milliers de cas de Covid-19...Plus de 15.000 cas de coronavirus n’ont pas été signalés outre-Manche sur une même semaine en raison d’un bug informatique. Les autorités britanniques vont une nouvelle fois s’attirer les foudres de la population nationale pour leur gestion de la crise sanitaire actuelle..
Dix ans déjà ! C’est formidable, comme le temps passe vite ! Eh oui, il y a 10 ans, était instaurée la Haute Autorité Destinée à Observer les Petits Internautes, HADOPI pour faire court, qui, outre une consternation compacte chez tous les acteurs d’Internet un tant soit peu compétents, déclenchait immédiatement la mise en place de toute une série d’intéressantes mesures dont on peut maintenant mesurer les effets réels.
Ah, 2009 ! Rappelez-vous, c’était la fin des années disco tecktonik et Internet était encore, dans l’esprit brumeux des parlementaires français, un vaste champ des possibles, une espèce de Far West indompté à l’assaut duquel internautes indisciplinés et politiciens se lançaient, un peu fous, pour y découvrir de nouvelles sensations. Facebook ou Twitter n’existaient pas, la presse n’avait pas encore compris qu’elle était destinée à disparaître et croyait encore y trouver son compte.
Le cyberespace de 2009, c’était – toujours dans la tête du législateur de l’époque – cet immense espace à légiférer, où les uns pillaient sauvagement les autres, à coups d’octets, de cryptographie, de hacking et d’autres mots complexes qui font encore frissonner une bonne partie des politiciens d’aujourd’hui.
L’abominable problème du piratage se posait alors dans des termes crus qui semaient l’effroi parmi les populations les plus fragiles : des bandits, armés d’épaisses bandes-passantes et de redoutables pair-à-pair, attaquaient des diligences entières de musiques et de vidéo-clips pour en faire des copies intégrales sans payer les producteurs, les artistes et la ribambelle de taxes étatiques attachées aux transactions légales. Et même si les industries musicales et cinématographiques ne pouvaient pas présenter de chiffres en berne, leurs petits cris stridents, leurs yeux parcourus de spasmes d’effroi et la perspective de toutes ces rentrées fiscales évaporées poussèrent donc le gouvernement d’alors, cornaqué par Albanel Épaisseur Triple, ministre de la Culture, à lancer enfin une pacification musclée des intertubes et des miniternets. HADOPI était créée.
Le mandat était simple : choper des internautes rétifs, et leur faire cracher au bassinet les droits et indemnités qu’ils devaient à tous les ayants-droit (État compris) à la suite de leurs copies illégales et sans vergogne. Pour cela, aucun moyen ne serait laissé au hasard et, histoire de ne pas trop terroriser tout le monde, on a donc mis en place la Riposte Graduée qui est à la lutte contre le piratage ce que les sites du gouvernement en matière de mangibougisme sont à la consommation de pizzas, de plats préparés (lasagnes au cheval y compris) et autres mets trop gras, trop salés, trop sucrés et trop pleins de fun que la morale réprouve : tout le monde écoute poliment, et tout le monde s’en fiche aussi poliment.
Bref : dès le départ et compte tenu de l’évident capitalisme de connivence dégoulinant qui s’était installé dès les prémices du projet, on savait que l’ensemble de la démarche aboutirait à un bilan minable.
Deux ans plus tard, en 2011, les premiers résultats confirmaient l’évidence du départ : le petit Franck Riester, alors membre du collège de cette HADOPI, venait bafouiller des explications vasouillardes devant l’inefficacité consternante de l’institution et la médiocrité amusante des publicités qu’elle avait produites.
Quelques années supplémentaires ne permirent pas de désensabler le navire déjà profondément enfoncé dans des douzaines de mètres cubes de sable législatif et des kilomètres de câbles STP reliant l’institution avec ses partenaires (privés) chargés d’écumer mollement les intertubes à la recherche de pirates. En 2013, on constatait surtout un report des utilisateurs depuis les sites en P2P (pair-à-pair) scrutés avec plus ou moins de bonheur par la Hautotorité, vers les sites de streaming qu’elle n’était équipée ni techniquement, ni légalement, pour observer.
Depuis, quelques rebondissements ont bien alimenté la chronique au sujet de la HADOPI (vous pourrez les relire ici si vous le désirez), mais la substance fondamentale est surtout l’énième observation d’un échec pourtant annoncé, malgré tout persistant et renouvelé, dans la décontraction la plus parfaite de l’ensemble des acteurs concernés qui ne financent absolument pas ça de leur poche (puisque cette partie-là est assurée par le contribuable).
Et nous voilà en 2019 : dix ans se sont écoulés et le bilan reste obstinément le même.
Les chiffres, les constats, disponibles assez facilement un peu partout, ne laissent que très peu de marge à l’interprétation généreuse et aux louanges. Bien sûr, les médias traditionnels jouent sur la demi-teinte, les tons pastels et les adjectifs les plus arrondis possible pour camoufler le désastre, mais il n’en reste pas moins là : après avoir versé 10 millions d’euros en 2010, puis 11,4 en 2011, 11 en 2012, 8,4 en 2013, 5,6 en 2014, 5,52 en 2015, 7,8 en 2016, 9 en 2017, 10 en 2018 puis 9 millions pour cette année, l’État aura donc cramé 88 millions d’euros sur ces dix années de bonheur ouaté.
En face, la HADOPI peut fanfaronner d’avoir totalisé 83 condamnations à des amendes allant de 100 à 2000 euros, soit 8 par an en moyenne. À près de 9 millions d’euros par an, cela nous fait un million d’euros claqués par condamnation, ce qui est exactement à l’image de l’efficacité du dispositif : désastreux.
Qu’on ne se méprenne pas : si ces chiffres sont tout à fait risibles, ce n’est pas parce qu’on aurait souhaité que la HADOPI soit efficace et harponne du pirate par trouzaines giboyeuses, mais bien parce qu’ils confirment que cette institution est parfaitement inutile pour la tâche qui lui a été confiée. Les millions d’e-mails aspergés sur le territoire ne servent à peu près à rien, sinon à indiquer à l’internaute qu’il a été repéré et qu’il doit donc rapidement changer de méthode. Ce qu’il fait, du reste, tous les indicateurs du niveau de piratage global dans les industries du disque et de la musique montrant qu’après le P2P puis le streaming, c’est maintenant l’IPTV qui se met en place…
Pratique à laquelle la HADOPI ne peut d’ailleurs pas répondre, et pour cause : en 2009, elle n’existait pas et la HADOPI ne sait combattre que la guerre précédente qui a été perdue, jamais la prochaine.
Mais qu’à cela ne tienne : même si le piratage continue et que, finalement, personne ne s’en porte plus mal, contrairement à ce que hurlaient les Majors et autres firmes de lobbying parlementaire, même si cette Hautotorité grotesque ne sert très concrètement à rien, même si les techniques évoluent plus vite que les lois, même si le marché a, en 10 ans, amplement prouvé être capable de s’adapter aux demandes (les offres légales de bonne qualité abondent), même si tout ceci nous coûte 9 millions d’euros par an, on va continuer !
Quand bien même l’argent du contribuable sert très clairement à protéger des intérêts privés, au travers d’une HADOPI qui n’existe nulle part ailleurs et dont tout le reste du monde se passe très bien, comme pour les lois dont les effets pervers s’amoncellent et dont personne ne semble jamais responsable, on va continuer !
La HADOPI continue donc de trottiner sur le petit chemin qui sent, outre la noisette, la petite odeur insistante de l’argent public cramé en pure perte.
Par h16.
Edito initialement publié en juin 2019.
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Pénurie de masques : les raisons d'un "scandale d'État"
https://www.franceinter.fr/societe/penurie-de-masques-les-raisons-d-un-scandale-d-etat
Pénurie de masques : les raisons d'un "scandale d'État"...C’est une crise dans la crise sanitaire : en dix ans, la France a réduit considérablement son stock de masques de protection. Pour quelles raisons ? Enquête.
Depuis de nombreuses années presque toutes les administrations réclament des fonds pour les moderniser, mais aussi payer correctement leurs employés : fonctionnaires. Quelques soit les gouvernements, il est devenu impossible de répondre à leur demande sans continuer à s’endetter encore plus lourdement...
La fusion de l'Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne devait entraîner des économies. Pour le moment, ce sont les coûts qui s'envolent. Près de 3 millions d’euros pour un hôtel particulier dans le très chic et très cher quartier de Saint-Germain-des-Prés. C’est la somme rondelette que la région Grand Est vient de débourser afin de s’offrir une "ambassade" à Paris....
..La situation française est arrivée à un paroxysme de contradictions assez incompréhensibles qui donne tous les signes d’une faillite prochaine. Incompréhensible, parce que la France reste le pays où les prélèvements obligatoires (impôts) sont les plus lourds, mais où l’État et les services administratifs apparaissent détériorés et inefficaces, et où les personnels de la fonction publique apparaissent comme les plus mal traités et les plus mécontents...
Agnès Saal, sanctionnée en 2015 pour des frais de taxis indus, a été suspendue pour deux ans de son titre de chevalier de la Légion d’honneur et a vu sa nomination au grade d’officier annulée. Directrice générale du centre Pompidou de 2007 à 2014, puis présidente de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) de mai 2014 à avril 2015, Agnès Saal avait dû démissionner après des révélations sur ses dépenses excessives en taxis........
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Agnès Saal : toujours plus haut malgré les fautes
C'est la beauté de la fonction publique : une faute n'est pas sanctionnée, elle est même récompensée... Par la rédaction de Contrepoints. Il y a quelques mois, nous vous parlions du " cas " A...
https://www.contrepoints.org/2018/09/02/324083-agnes-saal-toujours-plus-haut-malgre-les-fautes
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L'autre promotion cachée d'Agnès Saal
Agnès Saal a été nommée haut commissaire à l'égalité auprès du ministère de la culture. Mais l'ancienne patronne de l'Ina a aussi bénéficié d'une autre promotion, qui lui permettra de t...
https://www.capital.fr/economie-politique/lautre-promotion-cachee-dagnes-saal-1305183
Agnès Saal, l'ex-patronne de l'INA, nommée haut fonctionnaire au ministère de la Culture
Elle avait été condamnée et suspendue pour des frais de taxis exorbitants...
Le GIE Zone verte, groupement de vétérinaires formateurs basé à Arbois (Jura), réagit à la disparition de Jérôme Laronze, l'agriculteur victime des balles de gendarmes, lors d'une traque dont l'origine remonte à un contrôle sanitaire très mal vécu par l'éleveur.
Pour Zone verte, "Jérôme Laronze est mort victime de l'acharnement imbécile et méprisant d'un système administratif de "gestion sanitaires répressive" complètement déshumanisé et du zèle de ses agents".
Zone verte secoue le cocotier "Jérôme Laronze est mort, traqué pour quel crime ? Au départ un défaut d'immatriculation de ses ovins : crime inexpiable pour ceux qui ont mission de faire croire à la prétendue traçabilité de l'identification des animaux. Tous les professionnels savent à quelle porte la traçabilité s'évapore pour le bien du commerce et du profit";
L'intégralité du communiqué du GIE Zone verte est à lire en téléchargeant le document ci-dessous.
La multiplication des lapins
Pour Bercy, Pâques est un moment goûteux. En effet, les deux tiers des oeufs et lapinous dégustés dans l'Hexagone le sont sous forme de chocolat au lait, blanc ou fourré, avec un taux de TVA à 20 %, contre 5,5 % pour le chocolat noir. Sur le papier, cela part d'une bonne intention : nous inciter à préférer le chocolat noir, réputé meilleur pour la santé. Dans le jargon fiscal, on parle de "taxe comportementale". Ce qui donne un joli micmac quand la poulette de Pâques a été fabriquée avec un corps en chocolat au lait, une tête et des pattes en chocolat noir, une crête en chocolat blanc, et qu'il faut ventiler les TVA en tenant compte des différentes proportions. Un peu compliqué mais toujours rentable. On se souvient qu'il y a 17 ans, au terme d'une grosse campagne de lobbying, les industriels ont obtenu de Bruxelles le droit de fourrer, à la place du cacao, 5 % de matières grasses végétales bon marché, comme du beurre de karité (7 fois moins cher) ou, mieux, de l'huile de palme (10 fois moins coûteuse).
Et comme il n'y a pas de petits profits, les lapins et autre fritures des grandes surfaces qui ne trouvent plus preneur une fois passées les fêtes de Pâques sont souvent achetés par des grossistes spécialisés qui les refourguent à prix cassé en Asie ou en Europe de l'Est des mois plus tard..
(extrait un article du "Canard enchaîné" du 19/04/2017)
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Pascal Noblet, le fonctionnaire rebelle qui dévoile les arcanes de l'administration française
Après une trentaine d'années dans les coulisses du ministère des Affaires sociales, le fonctionnaire et essayiste se lâche dans un ouvrage. L'occasion d'aborder plusieurs grands thèmes qui l'o...
http://www.slate.fr/story/141581/fonctionnaire-arcanes-administration
Deux grands principes administratifs
http://www.pauljorion.com/blog/2017/03/28/deux-grands-principes-administratifs/
Un document important m’ayant été subtilisé, il fallait que je fasse coopérer les autorités de deux nations. Cela se passait en juillet dernier, il y a huit mois. Très rapidement, les représentants de l’une d’elle m’expliquèrent que les représentants de l’autre ne comprenaient pas ce qu’il fallait faire, et les représentants de l’autre, que les représentants de l’une ne faisaient pas ce qu’il fallait comprendre. Je tentai alors de les mettre en contact : je disais à l’un ce qui me semblait devoir être la démarche de l’autre, mettant l’autre en copie. Las ! chacun me répondait de son côté, soulignant à chaque fois à quel point la mauvaise volonté de l’autre faisait obstacle à la solution de notre affaire....
La banque publique Bpifrance a perdu 18,5 millions d'euros avec ses investissements dans Viadeo, le réseau social professionnel français placé en début de semaine en redressement judiciaire, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier...
Precepta Stratégiques a reçu Adeline Baldacchino, Magistrat à la Cour des comptes, dans le cadre de son ouvrage "La ferme des énarques". Dans cette émission, Adeline Baldacchino nous éclaire sur le contenu réel de la scolarité de l'ENA et ses limites. La formation à l'ENA apprend-elle surtout à ne pas faire de vagues ?
Surprise des magistrats de la Cour des comptes lorsqu'ils ont épluché les factures de l'Institut Pasteur : le patron, Christian Bréchot, a fait refaire son bureau pour plus de 100 000 euros, selon le Canard enchaîné de ce mercredi.
Christian Bréchot a en effet souhaité déménager dans le bâtiment historique - et prestigieux - Duclaux.
Du coup, il a fallu "retaper" les lieux. "Le Canard" énumère : "Plomberie, peinture, chauffage, menuiseries, stores, mobilier : la première estimation des coûts, signée par Bréchot lui-même, atteignait 59 763 euros". En comptant la climatisation, la facture a monté à 98 000 euros. En ajoutant, enfin, le réaménagement de l'ancien bureau (36 500 euros), on atteint 134 500 euros.
Sollicité par l'hebdomadaire, l'Institut pasteur a fait savoir que "la réhabilitation avait été décidée par l'ancienne directrice".
Pour rappel, l'Institut pasteur est financé par les dons (personnes et entreprises) et les subventions de l'État.
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Affaire des notes de taxis: Le retour d'Agnès Saal au ministère de la Culture choque les internautes
L’ex-patronne du Centre Pompidou et de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), condamnée pour détournement de fonds publics pour ses notes de taxis ...
Agnès Saal et l'ex-directrice de France Musique se voient recasées dans des postes dont l'intitulé fleure bon l'enfer bureaucratique.
« En France, quand on veut enterrer un problème, on crée une commission », disait Georges Clemenceau. Et quand on veut écarter un fonctionnaire, on crée un placard. Vendredi 10 juillet, la direction de Radio France annonce un changement à la tête de France Musique. Un an seulement après sa nomination, Marie-Pierre de Surville est remerciée. Enfin, pas tout à fait puisqu'elle reste dans la Maison ronde. Elle se voit confier « une mission de préfiguration visant à créer une direction en charge de la création musicale et culturelle et de la programmation de la Maison de la radio ». Toute définition de poste qui s'étend sur près de deux lignes est a priori suspecte. S'agit-il d'un emploi à plein temps ? À durée indéterminée ? On croit comprendre qu'avant de créer une nouvelle direction il faut bien réfléchir, dépenser du temps, de l'énergie et de l'argent public pour peser le pour et le contre, et pour dessiner les contours de ce futur service.
En fait, il s'agit ni plus ni moins d'un placard, l'une des spécialités de Radio France et de nombreuses entreprises publiques. Quand le vent tourne, quand des désaccords éclatent, quand l'alternance sévit, ou quand le patron fait un caprice, il faut avant tout préserver les apparences. En devanture : un titre ronflant. Derrière la vitrine : un emploi en trompe-l'oeil.
Quelques semaines auparavant, c'était l'énarque Agnès Saal qui était contrainte de démissionner de son poste de présidente de l'INA à la suite de ses scandaleuses et faramineuses notes de taxi. Elle a donc été mise à pied ? Pas du tout. Elle a réintégré son administration d'origine, au ministère de la Culture, où elle s'est retrouvée « chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ». Elle n'est venue prendre le travail de personne, puisque ce poste n'existait pas auparavant. Cet atterrissage en douceur concernait un poste qui n'offrait, précisait-on alors au ministère de la Culture, aucun avantage particulier. Aucun, si ce n'est, justement, d'être toujours titulaire d'un poste, d'un bureau et d'un téléphone.
Au sein de la noblesse d'État, une telle réintégration passe pour une dégradation : une fonction sans privilège, sans visibilité et sans perspective, cela s'apparente pour l'énarchie à une sanction en soi bien cruelle, presque comparable aux mines de sel. Mais pour l'opinion publique, cela ressemble à une désinvolture insupportable de la part de l'intéressée bien entendu, mais aussi de l'ensemble de sa chaîne de commandement, y compris politique. C'est la raison pour laquelle Fleur Pellerin s'est vue contrainte d'engager, comme elle l'a révélé la semaine dernière, une procédure disciplinaire à l'encontre de l'ancienne présidente de l'INA.
Cela dit, il arrive que l'administration crée spontanément des placards pour lesquels elle procède à de véritables recrutements. Ainsi, elle recherche depuis le 1er juillet, comme l'atteste le portail internet de la fonction publique, un « responsable du suivi des enquêtes aux services et des mesures de modernisation de l'action publique », rattaché aux services généraux du Premier ministre. Le poste n'a pas encore trouvé preneur. Parce que son intitulé est incompréhensible ?
Sophie Coignard
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Administration : la théorie du placard
" En France, quand on veut enterrer un problème, on crée une commission ", disait Georges Clemenceau. Et quand on veut écarter un fonctionnaire, on crée un placard. Vendredi 10 juillet, la dire...
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Taxis de l'INA: Agnès Saal avait déjà fait le coup dans un précédent poste
À la tête du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou entre 2007 et 2014, Agnès Saal aurait fait usage de taxis pour des motifs "non exclusivement professionnels", selon le parquet d...
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INA: Mathieu Gallet visé par la justice pour "favoritisme"
Le ministère de la Culture est encore à la manœuvre. A la suite des informations qu'il a transmises au parquet de Créteil, celui-ci a ouvert une enquête préliminaire sur des contrats passés ...
Le recasage de l'ancienne présidente de l'INA à la Culture, démissionnaire pour cause de notes de taxis démesurées, suscite l'indignation. Cette révélation met Fleur Pellerin et la gauche en état de faiblesse.
Annule et remplace, c’est le choix de Fleur Pellerin en faveur d’Agnès Saal. En acceptant, comme si de rien n’était en apparence, le retour de l’ex-présidente de l’INA au sein du ministère de la Culture suite à sa démission pour cause de notes de taxis injustifiées, Fleur Pellerin annule la sanction et la remplace par une promotion. Et c’est insupportable.
En avril dernier, une fois découvert et révélé le tonneau des Danaïdes des frais de taxis de la présidente de l’INA nommée à ce poste quand Aurélie Filippetti était ministre de la Culture (40.000 euros en un an dont 6.000 rien que pour l’enfant d’Agnès Saal), Fleur Pellerin avait sanctionné sans attendre. La coupable de légèreté (au minimum) avait été priée de démissionner sans attendre. Justice était faite. Il était temps, tant le dossier Agnès Saal (après les cas Cahuzac ou Thevenoud) menaçait de se transformer en objet médiatique et politique de nature à percuter, une fois encore, la statue d’intégrité de la gauche au pouvoir que le candidat Hollande avait promis de dresser durant la campagne 2012. Souvenez-vous : "Moi président, présidence normale, comportement exemplaire, etc."
Quelques jours après cette démission, on apprenait également que, peu de temps avant son départ de l’INA, Agnès Saal avait embauché Agnès Chauveau qui venait elle-même de quitter dans la honte son poste de directrice de l’école de journalisme de Sciences-po pour cause de plagiats journalistiques. Et l’on se disait que décidément, face à ces pratiques de réseautage et copinage, que l’on croyait réservées à une certaine partie de la droite, Fleur Pellerin avait eu bien raison de couper la branche pourrie avant qu’elle ne contamine un arbre que l’on voulait croire encore sain.
Hélas ! Tout n’était qu’illusion. Quelques semaines plus tard, voilà que l’on apprend qu’Agnès Saal, comme si de rien n’était, regagne son corps d’origine, au sein du cocon protecteur de l’administration du ministère de la Culture. Et mieux encore, qu’elle va y occuper, si l’on en croit le Monde, un poste taillé sur mesure pour elle, "chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences". A l’école des Fans de l’administration, tout le monde gagne, même les démissionnaires pour faute grave. "Mesdames, messieurs, sous vos applaudissements…".
Le ministère de la Culture se défend de tout favoritisme "Il s’agit d’une réintégration automatique, conformément aux statuts de la fonction publique", et promet que l’affaire des taxis de l’INA fera l’objet d’une enquête : "Cette réintégration n’exonère pas Agnès Saal d’une éventuelle procédure disciplinaire, qui sera ouverte en temps voulu." Parce que ce n’était pas encore le cas? Alors que l’affaire a scandalisé la France entière?
Décidément, les socialistes de gouvernement ne sont pas doués pour la communication de crise. Annoncer que non, Agnès Saal n’est pas choyée parce que "en temps voulu" enquête sera ouverte sur son rapport familial aux taxis payés sur fonds publics, c’est avouer qu’hormis la démission, rien n’a été engagé pour sanctionner réellement la présumée fautive. Plus grave encore, c’est aussi révéler que l’on ne confère aucun caractère d’urgence au dossier.
Au final, tout cela aggrave le sentiment d’indignation généralisée engendré par le comportement d’Agnès Saal. Et la droite a beau jeu de se défouler sur Fleur Pellerin qui, de glaive vengeur d’une certaine idée de la morale au pouvoir, devient le bouclier des turpitudes de cette énarchie socialiste, toujours suspecte de protéger les brebis galeuses issues de ses rangs parce qu’elles appartiennent à la même caste.
Sur RTL, ce jeudi, Laurent Wauquiez, secrétaire général de l’UMP, s’est emparé du sujet se déclarant "choqué" et administrant au passage un sermon de morale républicaine : "Dans une période où on demande des efforts il faut de l'exemplarité, pour les politiques, au premier plan", avec idée à l’appui : "Par exemple, je suis pour la suppression des régimes spéciaux de retraite des parlementaires. Et de l'exemplarité pour les fonctionnaires. Ça vaut pour tout le monde".
Quand une ministre socialiste telle que Fleur Pellerin se retrouve dans la position d’endurer des leçons de vertu de la part de Laurent Wauquiez, c’est que la gauche connait un sérieux bug dans le fonctionnement de son logiciel "Morale et vie publique".
Quand Laurent Wauquiez est autorisé à se déclarer "choqué" et s’offre au surplus le luxe d’assortir l’expression de son intolérable douleur d’une proclamation de vertu romaine à faire pâlir la mémoire de Cincinnatus, c’est que la gauche a un sérieux problème politique à résoudre.
On serait Fleur Pellerin, on se sentirait humiliée. En être réduit à devoir subir une leçon de morale de la part de Laurent Wauquiez, que peut-il arriver de pire à un ministre de la gauche de gouvernement?
Fleur Pellerin, et ceux qui l’ont aidé à régler ainsi le cas Agnès Saal, en toute commisération et connivence administrative et politique, ont commis deux erreurs.
La première, celle de croire qu’une fois la première tempête médiatique passée, une fois la démission obtenue, une fois saluée la promptitude de la ministre de la Culture à se comporter en adéquation avec ses valeurs, l’affaire des taxis serait oubliée aussi vite qu’elle avait émergée. C’est bien mal connaître le fonctionnement des médias contemporains, et sous-estimer la sensibilité de l’opinion à ce genre d’affaires en période de crise. A l’ère Twitter, le droit à l’amnistie médiatique n’existe plus.
La seconde, celle de penser que la démission suffisait à sanctionner Agnès Saal, de ne pas avoir engagé la procédure attendue et réclamée par l’opinion et de sous-estimer le rejet des élites qui affecte aujourd’hui de larges pans de l’opinion publique. En France comme ailleurs, la perception qu’il existe au sommet du pouvoir "une caste", qui ne mérite ni privilèges ni avantages, gagne du terrain.
Les populistes français, à l’extrême droite comme à gauche, de Philippot à Mélenchon en passant par Wauquiez, sont les premiers à avoir compris l’intérêt politique qu’il y avait à dénoncer "la caste" comme s’y emploie, par exemple, Podemos en Espagne. C’est pour cette raison que l’affaire des taxis d’Agnès Saal continue de susciter passion et indignation, parce qu’elle est perçue comme emblématique des défauts (de plus en plus réels que supposés) de "la caste", cible des populistes.
Fleur Pellerin, ministre mais jamais élue, paraît ne pas avoir saisi l’ampleur symbolique que porte l’affaire Agnès Saal. Il suffit pourtant de peu pour le comprendre. Un petit surf sur internet, caisse de résonances des mouvements de l’opinion. Ainsi, sur Twitter, ce tweet, mettant en rapport le recasage d’Agnès Saal avec un fait divers, et qui a connu en quelques heures un incroyable succès, se répandant sur internet en toute viralité.
Que dit ce petit tweet ? Une chose toute simple : que dans la France d’aujourd’hui, une énarque de gauche peut dilapider en toute impunité 40.000 euros en frais de taxis infondés tandis qu’un SDF affamé, qui en est réduit à commettre de menus larcins pour se nourrir, est condamné à quatre mois de prison ferme pour avoir dérobé dans un tronc d’Eglise la somme de… 17.2 euros. Tout est dit.
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Recasage d'Agnès Saal: l'humiliante leçon de Wauquiez à Fleur Pellerin
Le recasage de l'ancienne présidente de l'INA à la Culture, démissionnaire pour cause de notes de taxis démesurées, suscite l'indignation. Cette révélation met Fleur Pellerin et la gauche en...
Le PDG de Radio France est épinglé par "Le Canard enchaîné" qui révèle qu'à l'Ina il a passé de coûteux contrats de communication sans mise en concurrence.
Le Point.fr (avec AFP)
On le pensait tiré d'affaire, blanchi par un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) qui, fin avril, avait passé au peigne fin ses dépenses à la présidence de Radio France, concernant notamment la rénovation de son bureau. Et pourtant le scandale évacué par la porte resurgit par la fenêtre. Un service de contrôle de Bercy pointe du doigt des "irrégularités" dans des contrats de plusieurs centaines de milliers d'euros. En effet, Mathieu Gallet, actuel PDG de Radio France, aurait passé ces conventions sans mise en concurrence, avec des consultants, quand il présidait l'Ina, affirme Le Canard enchaîné à paraître mercredi. L'hebdomadaire cite les conclusions d'une note du 10 avril du Contrôle général économique et financier (CGEFI), un service du ministère de l'Économie qui contrôle la gestion de l'argent public, dont le journal a obtenu copie et dont il reproduit un extrait.
Selon Le Canard enchaîné, le CGEFI relève des "dysfonctionnements et irrégularités" dans plusieurs marchés passés avec des cabinets de conseil lors de la présidence de Mathieu Gallet à l'Institut national de l'audiovisuel (Ina), entre 2010 et 2014. Parmi ces marchés figurent des contrats avec les sociétés OpinionWay puis Balises, pour un montant total de près de 250 000 euros, passés sans mise en concurrence, une procédure pourtant obligatoire, selon Le Canard enchaîné. Or, souligne l'hebdomadaire, Denis Pingaud, actuel conseiller en communication de Mathieu Gallet à Radio France, préside la société Balises. Et il était vice-président d'OpinionWay lors de la signature des contrats avec l'Ina.
Pour un autre contrat de 119 000 euros passé en 2011 avec le cabinet Bernard Spitz Conseil, "il n'a (...) pas été trouvé trace d'une mise en concurrence par courrier ou mail", indique aussi la note du contrôleur d'État, citée par l'hebdomadaire. Fin mars, Le Canard enchaîné avait déjà affirmé que Mathieu Gallet avait engagé six cabinets de consultants lorsqu'il présidait l'Ina. En tout, près de 800 000 euros sans mise en concurrence, écrivait l'hebdomadaire. L'actuel PDG de Radio France avait alors annoncé qu'il porterait plainte contre Le Canard enchaîné, dénonçant des "allégations diffamatoires" et niant que ces contrats aient été passés sans mise en concurrence.
Sollicité mardi par l'AFP, Mathieu Gallet n'a pas souhaité réagir.
Coucou, revoilà Mathieu Gallet !
Le Point - Publié le - Modifié le On le pensait tiré d'affaire, blanchi par un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) qui, fin avril, avait passé au peigne fin ses dépenses à l...
http://www.lepoint.fr/medias/une-nouvelle-enquete-accable-mathieu-gallet-05-05-2015-1926534_260.php
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Mathieu Gallet dans le collimateur de Bercy pour des contrats "irréguliers"
MEDIAS Lorsqu'il présidait l'INA, Mathieu Gallet serait passé outre la mise en concurrence de plusieurs fournisseurs, affirme "Le canard enchaîné"... A.Ch. avec AFP Un service de contrôle de B...
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Affaire Saal : le ministère cherche la petite bête
Punition collective ! Après les affaires Gallet à Radio France et Agnès Saal à l'Ina, tous les dirigeants des établissements culturels sont priés de remplir le questionnaire de l'IGAC (Inspec...
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Découvrez le rapport qui a fait chuter la présidente de l'INA, Agnès Saal
Agnès Saal avait-elle le choix ? Challenges s'est procuré le rapport anonyme adressé aux administrateurs de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) avant le conseil d'administration de ...
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INA : 40.000 euros de taxis en 10 mois pour la PDG et son fils
Selon "Le Figaro", l'actuelle PDG de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), Agnès Saal, a dépensé plus de 40.000 euros de taxis en dix mois. La révélation du "Figaro" fait suite à un cou...
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Ce Gallet poliment blanchi par l'Inspection - Le blog de ottolilienthal
En période de disette budgétaire, voilà un bel encouragement à tous les patrons d'entreprise publique qui voudraient retaper luxueusement leurs bureaux et s'offrir des cabinets de conseil aux f...
http://ottolilienthal.over-blog.com/2015/04/ce-gallet-poliment-blanchi-par-l-inspection.html