audition, dégâts irréversibles..
Les adolescents, de plus en plus touchés par des problèmes d’audition, se sentent pourtant peu concernés et sous-estiment les conséquences d’une mauvaise «santé auditive», s’inquiète une étude publiée ce mardi.
89 % des 15-17 ans interrogés qualifient ainsi leur audition de bonne ou de très bonne. Pourtant, plus de 70 % reconnaissent avoir parfois des difficultés à suivre les conversations à cause du bruit ambiant et près des deux tiers (65 %) ont déjà ressenti des acouphènes, contre 56 % il y a un an, selon cette enquête Ifop, réalisée à l’occasion de la 20e journée nationale de l’audition le 14 mars.
Les adolescents semblent même plus sujets à ces difficultés d’audition que la moyenne des Français, puisque tous âges confondus, 52 % à 65 % évoquent des difficultés à suivre les conservations dans différentes situations de la vie quotidienne et 43 % disent avoir déjà ressenti des acouphènes, ces bourdonnements ou sifflements parasites qui peuvent devenir un vrai handicap pour ceux qui en souffrent.
Ces chiffres sont à relativiser car «on travaille sur du déclaratif: ce n’est pas une enquête épidémiologique où on a mesuré l’audition» des participants, reconnaît Jean-Luc Puel, président de l’association Journée nationale de l’audition (JNA).
Une partie de la hausse par rapport aux années précédentes peut s’expliquer par une meilleure sensibilisation des jeunes à ces questions, souligne-t-il aussi, tout en qualifiant les résultats d’"assez préoccupants".
«La manifestation la plus précoce des problèmes auditifs, ça n’est pas "Je n’entends pas". Les gens ne se plaignent pas de ne pas entendre, mais de ne pas comprendre», observe le Pr Puel, également directeur de l’Institut des neurosciences de Montpellier.
Très concernés, les 15-17 ans reconnaissent pourtant moins facilement que la moyenne l’importance des bonnes capacités auditives sur la santé et les relations sociales.
86 % des personnes interrogées jugent ainsi que le fait de bien entendre joue sur le moral, 78 % sur l’état de stress et 54 % sur la qualité de sommeil, mais ces proportions tombent à 66 %, 63 % et 35 % chez les adolescents.
Or en matière d’audition, une fois que les dégâts sont faits, on ne peut pas les réparer. Il faut donc miser sur la prévention, en incitant la population à réaliser régulièrement des bilans auditifs, insiste l’association JNA, qui rassemble médecins, associations de patients et audioprothésistes.
Le sondage Ifop a été réalisé en ligne du 5 au 7 février auprès d’un échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
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