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recyclage, occasions...

Publié le par ottolilienthal

Vinted : pouvez-vous revendre un produit d’occasion plus cher que son prix neuf d'achat ?

Il n'y a pas de réglementation spécifique à Vinted, mais la plateforme propose des protections contractuelles pour les acheteurs. Malgré l'émergence de normes, le droit de la consommation ne s'applique pas aux plateformes intermédiaires.

Avec plus de 80 millions de membres dans 20 pays, dont 23 millions en France, Vinted est la plateforme de seconde main la plus utilisée dans l'Hexagone. La plateforme permet aux utilisateurs de fixer les prix des articles qu'ils vendent, ce qui peut parfois entraîner des prix plus élevés que ceux en magasin. Une question se pose dès lors, est-ce légal ? Pour répondre à cette question, Ouest-France s'est entretenu avec Léa Jamet, juriste pour le Centre européen de la Consommation (CEC).

La juriste explique que Vinted est une plateforme intermédiaire qui met en relation des particuliers souhaitant conclure des contrats de vente entre eux. Et dans la relation entre l’acheteur et le vendeur, «il y a une liberté contractuelle parfaite», rappelle-t-elle. Ainsi, la plateforme n'est pas responsable des engagements entre vendeurs et acheteurs. Les vendeurs sont libres de fixer leurs prix et les acheteurs sont libres d'acheter ces produits à ces prix.

Des droits mais aussi des devoirs

Cependant, en tant que plateforme intermédiaire, Vinted a aussi des responsabilités. Si un utilisateur vend souvent des produits à un prix élevé, Vinted pourrait considérer cela comme une activité professionnelle ou de la spéculation, et bloquer le compte de ce dernier, conformément à ses conditions générales de vente. Les professionnels ont l'obligation de déclarer leur activité. Si une marque voit ses articles vendus plus cher sur Vinted que dans ses propres magasins, elle peut porter plainte contre la personne qui vend le produit, mais pas contre Vinted. En cas de recel ou de contrefaçon de produits vendus sur la plateforme, cela dépendra des signalements des utilisateurs et seul un juge peut attester de la contrefaçon.

Vinted a mis en place un catalogue d'objets interdits et propose une vérification optionnelle des articles, mais il n'y a pas de réglementation nationale ou européenne spécifique à Vinted. Il existe une protection acheteur sur Vinted pour encadrer les transactions, mais elle est purement contractuelle. Il faut donc faire attention aux conditions de cette protection pour savoir quand et comment elle s'applique. Bien que de plus en plus de réglementations commencent à émerger, le droit de la consommation ne s'applique pas aux plateformes intermédiaires comme Vinted. Ces plateformes sont une partie tierce entre l'acheteur et le vendeur, et offrent une certaine liberté aux parties concernées.

La Chine surprise en flagrant délit de pillage : pourquoi l’acier des vieux cuirassés est devenu un enjeu, jusque dans la course à l’espace

La Chine est suspectée de convoiter de vieilles épaves de la Seconde Guerre Mondiale, pourtant considérées comme des nécropoles marines. Mais leur acier dispose de propriétés devenues très rares : ces coques n’ont pas été contaminées par l’ère atomique. Et tant pis pour la mémoire des marins naufragés.

Les observateurs maritimes se sont émus ces derniers jours de la présence d’un navire chinois, le Chuan Hong 68, au large de la côte est de Malaisie. Il s’agit d’une zone maritime très disputée, dont la Chine réclame la souveraineté, en conflit avec à peu près tous les pays bordant la région. En outre, l’Empire du Milieu porte une attention très lâche au concept d’eaux territoriales dès qu’il s’agit de prospecter des ressources en mer, que ce soit du poisson ou des gisements gaziers. Sauf que cette fois il s’agit d’un navire équipé pour la récupération d’épaves, et que c’est précisément là qu’ont coulé deux fleurons de la marine britannique.

Piller des tombes en pleine mer

Les HMS Prince of Wales et Repulse ont été coulés le 10 décembre 1941 par l’aéronavale japonaise, marquant ainsi une des grandes défaites de la Royal Navy et la perte du contrôle maritime des Alliés dans une large part du Pacifique durant cette phase de la Seconde Guerre mondiale. Ces eaux sont d’ailleurs parsemées d’épaves de chaque camp, parfois à des profondeurs relativement faibles, entre les îles et les détroits de l’Est asiatique. Beaucoup d’entre elles ont emporté vers la mort une partie au moins de leur équipage, et l’UNESCO considère ces infortunés navires comme des cimetières maritimes. En outre, aucun pays ne peut revendiquer une épave qui se trouve dans ses eaux : celle-ci appartient toujours à la nation dont elle portait le pavillon.

Sauf que le respect pour les morts ne pèse pas lourd face au profit : depuis plusieurs années déjà, les marines – occidentales, principalement – s’alarment de l’action des pilleurs d’épaves. On ne parle pas seulement de plongeurs qui ramènent des souvenirs : en 2016, les Pays-Bas et le Royaume-Uni se sont inquiétés auprès de l’Indonésie de la disparition totale des navires HNMLS De Ruyter, HNMLS Java et HMS Electra, tous coulés en février 1942. Ils ont vraisemblablement été entièrement démontés pour leur acier, au plus grand mépris des restes des marins morts. L’Indonésie clame n’avoir rien à voir là-dedans et ne pas avoir d’obligation de protéger les épaves des autres, mais difficile d’imaginer que le désossage et la vente de milliers de tonnes d’acier soient passés inaperçus. À 200.000 roupies indonésiennes (12,4€) la tonne et en jetant les ossements, selon une enquête de The Guardian datant de 2018.

Des reliques pré-ère atomique

Mais la Chine est passée à la vitesse supérieure et semble bien avoir déployé des navires spécialisés dans le démantèlement illégal d’épaves, comme ce Chuan Hong 68 qui a déjà été repéré – et arraisonné – dans la région en 2017 après avoir pillé trois navires japonais rappelle Opex360.

Pourquoi un tel intérêt pour ces vieilles coques d’acier ? Tout simplement car il s’agit d’un métal d’une qualité exceptionnelle : on parle de Low-background steel, mais « acier faiblement radioactif » serait une traduction correcte. Pour produire de l’acier, on injecte du carbone dans de la fonte de fer ; anciennement sous la forme d’air, puis à l’âge industriel plutôt de l’oxygène pur, dans les deux cas issus des gaz atmosphériques. Le métal qui sort des hauts fourneaux est donc « contaminé » et, depuis 1945, cela veut dire qu’il est au moins un peu radioactif.

Vieil acier pour nouvelles sciences

Les deux bombes sur Hiroshima et Nagasaki, puis surtout les nombreux essais atmosphériques, ont relâché assez de radiation pour qu’on en trouve des résidus, même si ça n’est pas dans des proportions dangereuses pour nous. Or cela rend l’acier produit après le début de l’ère atomique impropre à la conception d’engins de haute précision, surtout s’ils doivent être sensibles à des particules elles-mêmes radioactives. Ce « fond anthropique » de radioactivité a diminué de manière exponentielle depuis l’interdiction des essais atmosphériques, permet à nouveau d’utiliser l’acier nouvellement produit pour des applications de précision. Mais l’acier ancien garde une valeur. Et l’endroit où il est le mieux préservé et assez facile à recycler, c’est au fond de la mer. D’où l’intérêt pour les navires de la Seconde Guerre mondiale.

Cet acier est idéal pour les compteurs Geiger, ou certains appareils médicaux. Mais là où l’intérêt de la Chine pour le vieux métal pourrait bien prendre tout son sens, c’est dans les technologies de pointe. Ce métal « propre » est essentiel pour des équipements scientifiques, notamment en photonique, mais aussi pour bâtir les capteurs des satellites. En bref, tous les équipements qui doivent justement détecter les rayonnements émis par les matières radioactives, et nécessitent donc un environnement à rayonnement extrêmement faible pour une sensibilité optimale. Étrange fin de carrière pour d’anciennes machines de guerre.

 

Votre garagiste doit désormais vous proposer des pièces d'occasion

Depuis le 1er janvier, les garagistes sont obligés de proposer des pièces détachées d’occasion à leurs clients. Cette mesure s’inscrit dans la loi de transition énergétique voulue par la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal.

« Moi, je préfère que le client vienne avec sa pièce. Comme ça, s’il y a un problème, je ne suis pas responsable. Je facture la main-d’œuvre et c’est tout. » Comme nombre de professionnels de l’automobile, ce garagiste indépendant installé à Monistrol-sur-Loire ne conteste pas le bien-fondé du décret, entré en vigueur le 1er janvier, imposant aux garagistes de proposer des pièces détachées d’occasion en cas de réparation. Le client ayant le choix d’opter, ou non, pour du neuf.

Réduire la facture d’entretien tout en faisant un geste pour l’environnement, l’idée à de quoi séduire. Mais entre la théorie et la pratique, il y a un monde. « Nous avons été prévenus par le CNPA (Conseil national des professionnels de l’automobile, NDLR), mais les conditions restes floues, nous n’avons pas plus de précision », poursuit le garagiste monistrolien.

« Pour certains organes de sécurité, c’est plus compliqué »

« Pour de la carrosserie, ce n’est pas un problème. Mais pour certains organes de sécurité, c’est plus compliqué », estime ce garagiste d’Yssingeaux. Là où le bât blesse les professionnels, c’est que la loi ne semble pas prévoir le cas où une pièce d’occasion casserait, après changement, alors qu’elle est toujours sous garantie. « Dans ce cas, nous devrions procéder au remplacement de la pièce, sans pouvoir facturer la main-d’œuvre ? Il y aurait donc un manque à gagner. Qui serait responsable ? Sans parler du temps passé à trouver la pièce auprès des casses », commente un garagiste de Saint-Germain-Laprade, bien peu séduit par la mesure.

Au-delà des questions que pose ce texte, qui nécessitera de probables ajustements, reste que l’utilisation de pièces d’occasion est conseillée pour des véhicules anciens, de faible valeur ou pour des organes ayant trait à l’esthétique du véhicule. Une démarche que les experts ont déjà adoptée, bien avant la loi. Respectant le bon sens, le décret ne concerne pas les pièces « susceptibles de présenter un risque important pour l’environnement, la santé publique ou la sécurité routière ». Fort heureusement.

En France, 1 700 centres de traitements de véhicules hors d’usage sont agréés. Les professionnels peuvent y trouver des pièces démontées.
 
 

Rémy Perrin

Smartphones : la réparation est à la mode

 

Écran cassé, bouton récalcitrant… un smartphone en panne peut être stressant. De plus en plus de boutiques se lancent dans le service de réparations. Un créneau porteur.

 

 

 

15,8 millions d’unités vendues en France en 2013, 18,2 millions en 2014 : les smartphones rentrent de plus en plus dans nos vies. En parallèle, les boutiques de réparations de ces appareils investissent centres-villes et galeries commerciales. Un nouveau besoin qui a plusieurs causes.

On l’a vu, il y a une hausse du nombre de smartphones. Mais leurs prix augmentent aussi ! Un iPhone 5 coûtait 660 €, un iPhone 6 en vaut 710 €. Et les portables sont de moins en moins subventionnés par les opérateurs.

« Avant, on payait son portable 1 €, et son abonnement 50 € par mois pendant 24 mois, narre Ludovic Duflocq, cofondateur de l’Atelier mobile, boutique à Paris. Avec l’avènement de Free et des opérateurs qui proposent des forfaits à moins de 20 €, il faut payer son smartphone plein pot. Désormais, les gens ont pris conscience de la valeur d’un mobile. »

D’autant que réparer coûte moins cher qu’investir dans un nouvel appareil. Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, le prix moyen d’une intervention est facturé aux alentours de 90 €.

Remettre en état son portable est également un plus écologique incontestable, surtout compte tenu des matériaux contenus en leur sein. « Les cartes mères sont pleines de métaux précieux, et le lithium des batteries peut-être dangereux. Pour traiter ces déchets, nous passons par un prestataire », indique Damien Morin, président fondateur de la chaîne Save my smartphone, présente dans les centres commerciaux et sur Internet.

Pour autant, laisser un appareil avec ses données personnelles n’est pas un acte facile. « On ne vient pas chez nous par plaisir », reconnaît Damien Morin. Save my smartphone joue donc la carte de la transparence. « Nos prix sont les mêmes partout, on émet un devis, et nos réparations sont garanties, ajoute-t-il. De plus, nos réparations sont faites sur place, à la vue du client et des passants. Le tout en 20 minutes. »

Devis, garantie et rapidité sont aussi de mise à l’Atelier mobile, qui utilise l’ambiance artisanale pour combattre l’anxiété.

La réparation de smartphones est donc un créneau porteur. L’Atelier mobile, qui a pour l’instant une boutique, a été le premier à ouvrir un stand dans un aéroport, à Lyon Saint-Exupéry. « Un test d’un mois qui s’est avéré concluant », note Ludovic Duflocq.

Damien Morin et Save my smartphone mettent, eux, les bouchées doubles : « Aujourd’hui, on a 68 points de vente. On en ouvre 80 de plus ces six prochains mois. On va changer de nom et s’appeler Save car on va s’étendre en Europe. On va bientôt s’occuper des ordinateurs portables, des tablettes… On va avoir de plus en plus d’objets connectés, et donc d’électronique à réparer. »

Les smartphones deviennent de plus en plus indispensables pour des utilisateurs toujours un peu plus connectés. Les anges gardiens qui les réparent aussi.

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