guerres oubliées...
En imposant la conscription obligatoire, la junte birmane “creuse sa propre tombe”.... Face aux offensives victorieuses de ses ennemis, l’armée birmane, aux abois, n’a eu d’autre choix que d’annoncer la conscription obligatoire, écrit “The Irrawaddy” dans un éditorial. Une décision qui se retournera contre elle, estime le média indépendant, les jeunes Birmans risquant de s’exiler ou de rejoindre les rangs de la résistance
“Abandon honteux” de poste : trois généraux birmans condamnés à mort Début janvier, près de 2 500 militaires birmans tenant la ville stratégique de Laukkai, à la frontière chinoise, s’étaient rendus face aux avancées de la résistance. Trois de leurs officiers supérieurs viennent d’être condamnés à la peine capitale, trois autres à la prison à vie. La lourdeur de ces sentences semble témoigner de la fragilité croissante de la junte au pouvoir
Une demi-douzaine de responsables de l’armée birmane ont été placés en détention pour avoir abandonné une ville stratégique à des groupes ethniques minoritaires insurgés, a appris mardi, l’AFP, d’un porte-parole de la junte et d’autres sources. Il s’agit de six généraux de brigade qui dirigeaient les troupes dans la région de Laukkai (nord), près de la frontière chinoise
Des centaines de soldats birmans fuient vers l'Inde
Environ 300 soldats de la junte birmane ont franchi la frontière avec l'Inde pour fuir l'avancée des forces rebelles qui combattent les militaires au pouvoir en Birmanie.
Près de 300 soldats de la junte birmane ont franchi la frontière avec l’Inde pour fuir l’avancée des forces rebelles qui combattent les militaires au pouvoir en Birmanie, a déclaré vendredi, à l’AFP, un officier paramilitaire indien...Des affrontements armés font rage dans certaines régions birmanes jouxtant la frontière indienne (ouest) depuis que l’Armée de l’Arakan (AA) a lancé en novembre une opération d’envergure contre les forces de sécurité
En Éthiopie, d’une guerre l’autre ? Quelques mois seulement après la fin du conflit au Tigray, un nouveau foyer de tensions est apparu, en région Amhara cette fois. Les fanno, des milices sur lesquelles Abiy Ahmed s’était appuyé pour combattre le TPLF, ont retourné leurs armes contre le gouvernement fédéral
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Reportage : "Birmanie, la résistance Chin" ou la guerre inégale
https://asialyst.com/fr/2023/06/03/reportage-birmanie-resistance-chin-guerre-inegale/
"Birmanie, la résistance Chin" ou la guerre inégale....Avec 1,5 millions d’âmes, soit environ 4 % de la population birmane, les Chin, en majorité chrétiens, vivent au nord-ouest de la Birmanie, à la frontière avec l’Inde et le Bangladesh. Ils avaient introduit la démocratie dans l’État Chin dès 1948, avant de subir des vagues successives de répression par l’État fédéral birman à partir de 1962
Comment le Premier ministre éthiopien, Prix Nobel de la paix en 2019, a-t-il pu lancer son pays dans une sanglante guerre civile de 2020 à 2022 ? Selon cette analyse de “New Lines Magazine”, le Premier ministre éthiopien serait surtout guidé par sa foi pentecôtiste, au point de se voir comme le “septième roi d’Éthiopie”.
les belligérants s'accordent sur une trêve au Tigré Après plusieurs jours de pourparlers, le gouvernement éthiopien et les rebelles de la région du Tigré se sont accordés sur « une cessation des hostilités » dans cette région du nord de l'Ethiopie en conflit depuis deux ans.
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La Haute cour approuve l'immigration en Israël de milliers d'Éthiopiens
https://fr.timesofisrael.com/la-haute-cour-approuve-limmigration-en-israel-de-milliers-dethiopiens/
La Haute cour approuve l’immigration en Israël de milliers d’Éthiopiens...Il y aurait entre 7 000 et 12 000 membres de la communauté Falash Mura qui attendraient encore de pouvoir venir au sein de l’État juif. Une grande partie d’entre eux vivent dans la région du Tigré, qui se trouve au cœur de la guerre civile en cours.
La vérité et les civils sont toujours les premières victimes d’une guerre. Celle qui se déroule en Éthiopie n’échappe pas à la règle. Pour Newlines, un journaliste a enquêté sur les exactions commises par l’armée fédérale alors que d’autres accusations, notamment de viols collectifs, sont désormais portées contre les rebelles tigréens.
En Ethiopie, le ressentiment monte contre le premier ministre, Abiy Ahmed, parmi les miliciens amhara L’inquiétude des alliés d’Addis-Abeba porte sur la future administration de Wolqayt et Raya, deux riches territoires du Tigré, et la grâce accordée à plusieurs cadres de la branche politique des séparatistes.
Le TPLF reprend les combats dans la région éthiopienne d'Afar Les rebelles reprennent leurs raids après avoir battu en retraite le mois dernier...Le TPLF a également assuré que l'armée du Tigré "ne prévoit pas de rester longtemps à Afar et ne veut pas que le conflit se détériore davantage".
En Ethiopie, le Tigré pilonné par les drones de l’armée fédérale Malgré ces frappes qui font de nombreuses victimes civiles, les deux camps affichent leur intention de mettre un terme à la guerre.
À coups de publications, de mots-clés en arabe et à grand renfort de versets coraniques, les rebelles tigréens se mobilisent en ligne pour rallier le monde arabe au combat qui les oppose depuis plus d’un an aux troupes éthiopiennes.
Parmi les sept millions de Tigréens, quasiment tous chrétiens orthodoxes, environ 5 % sont musulmans. Et être en minorité n’empêche pas les militants musulmans d’interpeller régulièrement les près de deux milliards de fidèles de l’islam dans le monde.
« Par le passé, vous avez eu besoin du Tigré (...) Maintenant, c’est le Tigré qui a besoin de vous », proclame ainsi l’un d’eux dans une vidéo sur YouTube.
Car pour faire valoir leur cause, les insurgés ont une carte maîtresse en main : le Tigré est l’une des premières régions d’Afrique où l’islam s’est implanté.
Il y a 1 400 ans, aux premières années de l’islam, pour éviter les persécutions, plusieurs compagnons du prophète Mohammad avaient trouvé refuge auprès du Négus, le roi – chrétien – de l’Éthiopie d’alors.
Dans le monde arabe, où l’islam est enseigné à l’école, cet épisode ainsi que le nom du royaume antique du Tigré, Aksoum, est inscrit dans l’imaginaire collectif.
Et des milliers de Tigréens ayant appris à lire le Coran en arabe mettent aujourd’hui à profit leurs connaissances pour toucher les 300 millions d’internautes que compte le monde arabe, dont 187 millions actifs sur Facebook.
Audience grandissante
Longtemps, les publications en arabe sur les réseaux sociaux au sujet de l’Éthiopie ont seulement été le fait de Soudanais et d’Égyptiens s’inquiétant du projet de mégabarrage de leur voisin sur le Nil et de possibles pénuries d’eau.
Mais depuis que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l’armée fédérale au Tigré en novembre 2020, les occurrences du mot « Éthiopie » en arabe se multiplient. Soixante-dix millions de mentions j’aime, de clics, de publications et de commentaires ont été recensés, selon l’outil de mesure de l’audience sur les réseaux sociaux Crowdtangle.
« Combien de fois une troupe peu nombreuse a, par la grâce d’Allah, vaincu une troupe très nombreuse ! » proclame une publication, reprenant le verset coranique racontant l’épique bataille de David contre Goliath. Une métaphore que les rebelles tigréens filent à l’envi depuis qu’Addis-Abeba cherche à arrêter et désarmer les dirigeants du parti localement au pouvoir, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), l’accusant d’avoir attaqué des camps militaires fédéraux. Depuis, les rebelles ont annoncé cette semaine se replier sur le Tigré.
Si les références sont coraniques, « le conflit en Éthiopie n’est pas religieux mais ethnique », nuance Moustafa Habachi, un militant qui parle sous un nom d’emprunt, en arabe. « Notre maîtrise de l’arabe et notre culture islamique nous aident à nous adresser aux mondes arabe et musulman pour faire connaître notre cause », explique-t-il dans une langue châtiée. « Les Arabes s’intéressent de plus en plus à ce qui se passe en Éthiopie, mais nous n’avons aucun média tigréen en arabe », déplore-t-il.
Pour y remédier, ce trentenaire a monté avec d’autres des pages et des comptes sur les réseaux sociaux. Ils y diffusent images et vidéos commentées en arabe pour rendre compte des affrontements comme de la situation humanitaire dans la région, où les communications sont coupées dans les zones de combat et l’accès des journalistes restreint.
Autre exemple : ce compte Twitter comptant 40 000 abonnés quelques mois après sa création, intitulé « Tigré en arabe » et tenu, selon sa présentation, par des « Tigréens musulmans exilés ». Il traduit les déclarations des dirigeants rebelles en arabe et publie des réactions aux déclarations d’Addis-Abeba. Et le message semble reçu, comme en témoigne le commentaire d’un internaute arabe, Ahmad Moheb, sous une vidéo de la chaîne pro-TPLF « Weyani Digital Media ». « Merci pour ces infos en arabe qui nous aident à comprendre ce qui se passe en Éthiopie et en particulier au Tigré », a-t-il écrit en arabe.
Khaled SOUBEIH/AFP
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Ethiopie: après le repli des rebelles, quelle évolution pour le conflit au Tigré?
L'annonce par les rebelles de leur retrait au Tigré a ravivé la semaine dernière l'espoir de voir s'ouvrir des négociations de paix en Ethiopie, après plus de 13 mois d'un conflit marqué par ...
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En Éthiopie, un premier pas vers un cessez-le-feu
https://www.la-croix.com/Monde/En-Ethiopie-premier-pas-vers-cessez-feu-2021-12-23-1201191577
un premier pas vers un cessez-le-feu ... Les forces tigréennes se sont repliées dans le nord de l’Éthiopie. Leur leader a demandé l’intervention de l’ONU pour mettre en place un cessez-le-feu avec les autorités fédérales. Une première depuis le début du conflit, il y a un an.
Les rebelles éthiopiens du Tigré, qui avaient avancé ces derniers mois dans les régions voisines de l’Amhara et de l’Afar, sont en train de se replier afin d’« ouvrir la porte » à l’aide humanitaire, a annoncé à l’AFP leur porte-parole, lundi 20 décembre
Ethiopie : la guerre d'un Nobel de la Paix..Il y a un an, fin novembre 2020, l’armée du premier ministre Abiy Ahmed s’emparait de Makalé, capitale de la région rebelle du Tigré, à 500 kilomètres d’Addis Abeba. Un an plus tard, fin novembre 2021, les insurgés avaient reconquis leur fief de Makalé
La guerre en Éthiopie menace de déstabiliser toute la région.... la guerre civile, qui dure depuis un an en Éthiopie, s’est intensifiée d’un cran en novembre...
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Ethiopie : les forces tigréennes à 200 km de la capitale | DW | 24.11.2021
https://www.dw.com/fr/ethiopie-avanc%C3%A9e-des-forces-tigr%C3%A9ennes/a-59924640
les forces tigréennes à 200 km de la capitale..."il n’y a plus de moyens d’empêcher les rebelles de prendre la capitale"...le gouvernement éthiopien est responsable de son propre malheur lorsqu'il a attaqué le Tigré.
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Sahel : Addis-Abeba à portée de fusil des rebelles - Mondafrique
https://mondafrique.com/sahel-addis-abeba-a-portee-de-fusil-des-rebelles/
Addis-Abeba à portée de fusil des rebelles... Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement fédéral éthiopien : neuf groupes rebelles se sont coalisés vendredi autour des troupes du Front populaire de libération du Tigré (FPLT)... les Américains ont demandé à tous leurs ressortissants de quitter rapidement le territoire éthiopien..
L’armée éthiopienne recule face aux rebelles du Tigré...Commencé en novembre 2020, le conflit sur le terrain connaît un spectaculaire revirement de situation avec une avancée des rebelles vers la capitale, Addis-Adeba...
Le 28 juin, les rebelles tigréens sont parvenus à reconquérir la capitale de leur région, Mekele. Un tournant majeur dans la guerre qui les oppose aux autorités de leur pays. Les correspondants du New York Times les ont suivis au cours de ces jours clés où ils ont battu l’une des meilleures armées du continent. Un récit et des photos saisissants.
Surexcités, les combattants tigréens crient, sifflent et pointent du doigt un nuage de fumée dans le ciel, là où un avion de transport militaire éthiopien survolait un village quelques minutes plus tôt, avant d’être touché par un missile. La fumée se transforme en flammes quand l’appareil atteint se casse en deux et pique vers le sol. Plus tard, sur un terrain caillouteux jonché de débris fumants, des paysans fouillent parmi les morceaux de cadavres et les bouts de métal tordus. Pour les combattants tigréens, c’est un signe.
“Bientôt, nous allons gagner”, lance Azeb Desalgne, 20 ans, AK-47 sur l’épaule. La destruction de cet avion, qui a eu lieu le 22 juin, a clairement démontré que le conflit au Tigré, une région du nord de l’Éthiopie, était sur le point de basculer de façon spectaculaire. Depuis huit mois, la guérilla tigréenne se battait pour repousser l’armée éthiopienne, dans une guerre civile marquée par les atrocités et la famine. Et maintenant, les combats semblent tourner en sa faveur.
La guerre a éclaté en novembre, quand les tensions qui couvaient entre le Premier ministre Abiy Ahmed et les dirigeants du Tigré, membres d’une petite minorité ethnique qui avait dominé le pays pendant l’essentiel des trente années précédentes, ont dégénéré en affrontements ouverts.
Depuis, personne ou presque n’a pu savoir ce qui se déroulait sur place, du fait d’un black-out sur les communications tandis que la communauté internationale protestait face à la crise humanitaire grandissante. Mais à un moment clé du conflit, j’ai pu passer une semaine derrière les lignes de front en compagnie du photographe Finbarr O’Reilly, et ainsi être le témoin d’une succession de victoires tigréennes qui ont culminé avec la reconquête de la capitale de la région par les Tigréens, inversant le cours de la guerre.
Nous avons vu comment les forces tigréennes, équipées de bric et de broc, ont réussi à surclasser une des armées les plus puissantes d’Afrique, en exploitant une vague de colère dans la population. Quand ils sont entrés en guerre, les Tigréens eux-mêmes étaient divisés, beaucoup se méfiant du parti tigréen au pouvoir, considéré comme usé, autoritaire et corrompu. Mais le conflit s’est accompagné d’un catalogue d’horreurs – massacres, nettoyage ethnique et violences sexuelles généralisées – qui a uni les Tigréens contre le gouvernement d’Abiy, et attiré de jeunes recrues très motivées au nom d’une cause aujourd’hui soutenue par la majorité de la population locale.
“On dirait un raz-de-marée, déclare Hailemariam Berhane, un officier, alors que passent plusieurs milliers de jeunes hommes et femmes, beaucoup en jeans et baskets, en route pour un camp destiné aux nouvelles recrues. Tout le monde vient ici.”
Abiy, lauréat du prix Nobel de la paix en 2019, joue son prestige dans la campagne du Tigré, et minimise ses pertes. Dans un discours plein d’assurance prononcé devant le Parlement le 6 juillet, digne de ceux qui suscitaient autrefois l’admiration des Occidentaux, Abiy a affirmé que le repli de ses troupes au Tigré était prévu – qu’il s’agissait de la dernière phase d’un combat que le gouvernement était en train de remporter.
Mais quand on est sur le terrain, on a surtout l’impression que le Tigré échappe à son emprise. Depuis la mi-juin, en trois semaines, les combattants tigréens ont reconquis une vaste portion de leur territoire ; repris Mekele, la capitale de la région ; capturé au moins 6 600 soldats éthiopiens – et prétendent en avoir tué à peu près trois fois plus.
Ces derniers jours, les dirigeants tigréens ont développé leur offensive dans d’autres parties de la région, et ont juré de n’y mettre fin que quand toutes les forces étrangères en auraient été chassées : les Éthiopiens, les unités alliées de l’Érythrée voisine et les milices ethniques de la région d’Amhara, qui jouxte le Tigré. “S’il le faut, nous irons jusqu’en enfer”, a promis un des hauts responsables tigréens, Getachew Reda. Les services de presse d’Abiy et de l’armée éthiopienne se sont abstenus de répondre à nos questions.
Nous sommes arrivés à Mekele par les airs le 22 juin, le lendemain d’élections législatives en Éthiopie saluées comme une étape essentielle sur la voie de la transition démocratique. Mais au Tigré il n’y a pas eu de scrutin, et l’armée éthiopienne venait tout juste de lancer une opération ambitieuse pour écraser définitivement la résistance tigréenne, connue aujourd’hui sous le nom de Forces de défense du Tigré (FDT).
Les Éthiopiens avaient procédé à une frappe aérienne sur un marché bondé dans un village, faisant des dizaines de victimes. Nous avons vu les premiers blessés transférés dans le plus grand hôpital de Mekele. Quelques jours plus tard, trois travailleurs humanitaires de Médecins sans frontières ont été brutalement assassinés par des assaillants non identifiés. Dans l’arrière-pays, la guerre faisait rage. Les positions éthiopiennes tombaient comme des dominos.
Des heures après la destruction de l’avion de transport par les Tigréens, nous avons visité un camp abritant plusieurs milliers de soldats éthiopiens récemment faits prisonniers, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Mekele. Entassés derrière des barbelés, ils ont applaudi quand nous sommes descendus de notre véhicule – ils espéraient, nous ont-ils expliqué par la suite, que nous étions des membres de la Croix-Rouge. Certains étaient blessés, d’autres pieds nus – outre leurs armes, les Tigréens leur avaient confisqué leurs chaussures, nous ont-ils dit – et beaucoup réclamaient de l’aide. “On a des soldats gravement blessés, ici”, nous a déclaré Meseret Asratu, un chef de peloton de 29 ans.
Plus loin, le long de la route, s’étendait le champ de bataille où d’autres avaient été tués. Les cadavres de soldats éthiopiens étaient éparpillés sur un terrain rocheux, là où ils étaient tombés au combat quatre jours plus tôt, commençant à gonfler sous le soleil de l’après-midi. Des objets personnels délaissés parmi des caisses de munitions vides et des uniformes abandonnés sont tout ce qui reste de jeunes vies interrompues : des photos cornées d’êtres chers, des certificats universitaires, des manuels de chimie, des serviettes hygiéniques, ce qui nous rappelle que des femmes se battent des deux côtés.
Des traînards continuaient d’être capturés. Le lendemain, des combattants tigréens en escortent cinq qu’ils viennent de faire prisonniers, jusqu’au sommet d’une colline où ils s’effondrent, épuisés. Dawit Toba, un jeune homme de 20 ans originaire de la région d’Oromia, explique, morose, qu’il s’est rendu sans tirer un coup de feu. La guerre au Tigré ne ressemble pas à ce qu’il s’était imaginé.
“On nous a dit qu’il faudrait se battre, raconte-t-il. Mais quand on est arrivé, il y a eu des pillages, des vols, des attaques contre les femmes.” “Cette guerre n’était pas nécessaire, ajoute-t-il. Il y a eu des erreurs.
Poursuivant notre chemin en voiture, nous apercevons un corps allongé sur le bas-côté – un Éthiopien, dépouillé de son uniforme et blessé de plusieurs balles dans la jambe. Il gémit doucement. Apparemment, il a été abandonné sur place, mais on ne sait pas par qui. Nous le ramenons au camp de prisonniers, où des infirmiers éthiopiens lui administrent les premiers soins, par terre devant une école. Personne ne peut dire s’il s’en sortira.
Au loin, l’artillerie gronde. L’offensive tigréenne se poursuit vers le nord, à l’aide de canons lourds pris aux troupes éthiopiennes. Un groupe de combattants passe, transportant un blessé sur une civière. Teklay Tsegay, 20 ans, les suit du regard. Avant la guerre, il était mécanicien à Adigrat, à 110 kilomètres au nord. Puis, en février dernier, des soldats érythréens ont tiré sur la maison de sa tante, tuant sa fille de 5 ans, dit-il. Le lendemain, il s’est échappé d’Adigrat pour rejoindre la résistance. “Jamais je n’aurais cru devenir soldat, explique-t-il. Et pourtant, me voilà.”
Pour mobiliser discrètement leur armée de guérilla cette année, les Tigréens ont puisé dans leur expérience de la lutte contre une dictature marxiste sans pitié qui a régné sur l’Éthiopie dans les années 1970 et 1980. À l’époque, ils se battaient sous l’étendard du Front de libération du peuple du Tigré (FLPT). Les intellectuels tigréens se servaient alors de l’idéologie marxiste pour rallier les paysans à leur cause, comme le Viêt Cong ou les rebelles en Angola et au Mozambique.
Mais cette fois, les combattants tigréens sont pour la plupart scolarisés et issus de la population urbaine. Et c’est la colère suscitée par les atrocités, et non le marxisme, qui les a ralliés à la cause. Dans le camp de recrutement, des instructeurs, debout sous des arbres, tiennent des discours sur la culture et l’identité tigréennes, et apprennent aux nouvelles recrues à manipuler un AK-47. Parmi les vagues de volontaires se trouvent des médecins, des enseignants, des cadres et des Tigréens de la diaspora aux États-Unis et en Europe, rapportent des collègues et des amis.
Même à Mekele sous occupation des forces gouvernementales, le recrutement était de plus en plus audacieux. Il y a deux semaines, une affiche des Forces de défense du Tigré est apparue sur un mur de Saint-Gabriel, la plus grande église de la ville. “Ceux qui ne s’engagent pas ne valent pas mieux que les morts-vivants”, clamait-elle. Quelques heures plus tard, des soldats éthiopiens sont arrivés et l’ont arrachée.
Mulugeta Gebrehiwot Berhe, âgé de 61 ans, est membre de la World Peace Foundation et enseigne à la Fletcher School of Law and Diplomacy de l’université Tufts. Il était en visite à Mekele quand la guerre a éclaté en novembre. “J’ai rejoint la résistance, rapporte cet universitaire qui, autrefois, a participé aux pourparlers de paix au Darfour pour les Nations unies. J’ai eu le sentiment de ne pas avoir d’autre solution.”
Même certains officiers éthiopiens réprouvent les décisions d’Abiy dans le conflit. Jusqu’à la fin du mois de juin, le colonel Hussein Mohamed, un homme de grande taille au sourire orné de dents en or, commandait la 11e division d’infanterie au Tigré. Il est aujourd’hui prisonnier, détenu avec d’autres officiers éthiopiens dans l’enceinte d’une ferme sévèrement gardée. Sur les 3 700 hommes qu’il commandait, près de la moitié au moins sont probablement morts, estime-t-il en assurant parler de son plein gré. “La conduite de cette guerre est une folie politique, de mon point de vue”, affirme-t-il. L’alliance militaire d’Abiy avec l’Érythrée, le vieil ennemi de l’Éthiopie, l’a toujours rebuté : “Ils pillent les maisons. Ils violent les femmes. Ils commettent des atrocités. Ce mariage déplaît à toute l’armée.” Reste que les soldats éthiopiens ont été accusé plus ou moins des mêmes crimes.
Je rencontre Hussein dans une pièce aux murs de pierre, sous un toit de tôles, alors que la pluie clapote à l’extérieur. Quand la propriétaire de la pièce, Tsehaye Berhe, entre avec des tasses de café sur un plateau, son visage se rembrunit. “Servez-vous ! aboie-t-elle à l’adresse de l’officier éthiopien. Je ne vais pas le faire pour vous.” Quelques instants plus tard, elle revient présenter ses excuses. “Je suis désolée de m’être laissée emporter, fait-elle. Mais vos soldats ont brûlé ma maison et m’ont volé mes récoltes.” Hussein hoche la tête en silence.
Même avant que les forces éthiopiennes ne quittent Mekele, le 28 juin, des indices montraient qu’il était en train de se passer quelque chose. Internet a été coupé, et quand je me suis rendu au quartier général régional où Abiy avait installé un gouvernement de transition, je n’ai vu que des couloirs vides et des bureaux verrouillés. Dehors, des agents de la police fédérale embarquaient leurs sacs à dos dans un bus. De la fumée montait du centre de commandement des troupes éthiopiennes à Mekele – un bûcher fait de documents empilés par des détenus accusés de soutenir les FDT, comme on l’a appris par la suite.
Des semaines plus tôt, des officiers du renseignement éthiopiens avaient torturé l’un d’eux, Yohannes Haftom, avec un aiguillon. Ce dernier se souvient de leurs menaces : “On va te brûler. On va t’enterrer vivant.” Mais après lui avoir donné l’ordre de transporter leurs documents officiels dans la fosse à feu le 28 juin, ils l’ont relâché. Quelques heures plus tard, les premiers combattants des FDT sont entrés dans la ville, qui a bruyamment fait la fête pendant des jours.
Les habitants se sont massés dans les rues où de jeunes combattants paradaient à bord de véhicules comme des reines de beauté, ou filaient sur des tuk-tuks en tirant des rafales en l’air. Les boîtes de nuit et les cafés se sont remplis. Une femme âgée s’est prosternée aux pieds d’un combattant en criant qu’elle rendait grâce à Dieu. Le quatrième jour, les combattants ont fait défiler des milliers de prisonniers éthiopiens dans le centre-ville, un spectacle triomphal qui a infligé un camouflet cuisant au dirigeant de l’Éthiopie. “Abiy est un voleur !” scandait la foule au passage des soldats à l’air misérable.
Les célébrations ont fini par atteindre la maison où a élu domicile Getachew, le dirigeant tigréen porte-parole des FDT, qui a quitté sa base dans les montagnes. Tandis que le whisky coulait à flots, Getachew jonglait entre les appels sur son téléphone par satellite, un générateur grognant en arrière-plan. Abiy avait autrefois été son allié politique, et même un ami, dit-il. Aujourd’hui, le Premier ministre a coupé l’électricité et le téléphone à Mekele, et émis un mandat d’arrêt à son endroit.
Galvanisés par la victoire, les invités discutent avec enthousiasme de la prochaine phase de leur guerre au Tigré. L’un d’eux apporte un gâteau décoré d’un drapeau tigréen que Getachew, partageant un couteau avec un officier de haut rang, découpe sous les hourras. Pendant une grande partie de sa carrière, il a été un fervent défenseur de l’État éthiopien. Mais avec la guerre, cette position est désormais intenable, concède-t-il. Il prévoit maintenant d’organiser un référendum sur l’indépendance du Tigré. “Plus rien ne peut sauver l’État éthiopien tel que nous le connaissons, à moins d’un miracle, conclut-il. Or, je n’ai pas pour habitude d’y croire.”
Bagdad offre un aperçu inquiétant d’un avenir dans lequel seuls les riches sont en mesure de résister aux effets du changement climatique, écrit Richard Hall....L’Irak est habitué à la chaleur étouffante de l’été, mais les quelques équipements dont disposent ses habitants pour rester au frais deviennent inabordables pour les populations pauvres du pays...
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Moissons fatales en Syrie - Des incendies criminels ?
https://orientxxi.info/magazine/recolter-le-feu-moissons-fatales-en-syrie,3168
Des incendies ravagent une grande partie de la récolte abondante de blé et d’orge du nord-est de la Syrie. De nombreux observateurs ont rapidement désigné les « suspects habituels », de l’organisation de l’État islamique (OEI) au régime syrien en passant par les milices kurdes. Mais la crise révèle avant tout l’existence d’un ennemi moins visible et plus insidieux : la détérioration des structures économiques syriennes....
Dévastée humainement et économiquement, la Syrie est méconnaissable. Et Bachar Al-Assad, le dictateur contre lequel une partie de la population s’est insurgée, est toujours là.............................................
Alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies réfléchit à s’emparer du sujet du changement climatique, un groupe d'experts alerte sur la sécheresse qui frappe actuellement l’Irak et qui attise les tensions au sein des communautés. Elle crée un terrain propice au retour de l’État islamique chassé de l'ensemble des centres urbains du pays l’année dernière..La pénurie d’eau y atteint un niveau historique depuis 1931. En un an, les surfaces cultivées ont été divisées par deux et les troupeaux réduits d’un tiers si bien que le gouvernement vient d’interdire les cultures de céréales trop gourmandes en eau comme le maïs et le riz....
Les Russes et les Iraniens sont aux commandes à Damas, les Américains soutiennent les rebelles et personnes n’est assez fort pour imposer l’unification. La Syrie a cessé d’exister. ...
L’administration Trump privilégie le combat contre les djihadistes au débat sur le sort à réserver au dictateur syrien.
Que dit exactement l’administration Trump ?
En visite en Turquie, M. Tillerson a tout d’abord assuré que « le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien ». Mme Haley a enfoncé le clou un peu plus tard, depuis New York, en déclarant qu’« il faut choisir ses batailles ». « Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n’est plus de rester assis là, à nous concentrer pour faire partir Assad », a-t-elle ajouté.
En d’autres termes : les Etats-Unis s’accommodent désormais officiellement d’un maintien au pouvoir du chef de l’Etat syrien – que Mme Haley s’est contentée de qualifier de « gênant », passant outre les dizaines de milliers de morts qui lui sont imputés.
Washington se rallie au vocabulaire employé par la Russie, l’un des principaux alliés de M. Assad, décrypte Joseph Bahout, spécialiste du conflit syrien à la Fondation Carnegie. A tout le moins, la nouvelle équipe rompt avec le langage en vigueur jusqu’alors dans les sphères du pouvoir américain.
Lire aussi : Ankara clôt son intervention militaire en Syrie
Quelle était la position américaine jusqu’alors ?
En août 2011, cinq mois après le début du soulèvement syrien, qui était encore alors en grande partie pacifique et populaire, le président Barack Obama avait fait du départ du maître de Damas le préalable à la résolution de la crise. « Pour le bien du peuple syrien, il est temps que le président Assad s’en aille », avait-il affirmé.
Mais la résilience inattendue du régime – favorisée par le refus de Washington de sanctionner militairement l’utilisation d’armes chimiques contre les banlieues rebelles de Damas, en août 2013 – a entraîné un glissement progressif de la position américaine. La montée en puissance des formations islamistes, puis djihadistes, au sein de l’insurrection anti-Assad, qui s’est militarisée à partir de l’automne 2011, a aussi contribué à cette évolution.
L’administration américaine a d’abord estimé que la brutalité employée par ses forces empêchait M. Assad d’incarner une solution politique d’avenir pour la Syrie, jugeant ainsi son départ inéluctable à terme. Elle a campé sur cette conviction en dépit des interventions iranienne, puis russe, à l’automne 2015, qui ont progressivement raffermi le régime.
Puis, en septembre 2015, les Etats-Unis ont apporté une inflexion à leur position. Le chef de la diplomatie, John Kerry, a indiqué que M. Assad devrait partir mais que le calendrier de son départ devrait être décidé par la négociation. Lors de son avant-dernière conférence de presse, en décembre 2016, quelques jours avant la chute de la partie orientale d’Alep, Barack Obama a assuré que Bachar Al-Assad « ne pourra pas gagner sa légitimité à coups de massacres ». Cette condamnation morale a disparu des éléments de langage de la nouvelle équipe en place à Washington.
Pendant la campagne présidentielle, M. Trump avait copieusement critiqué la double opposition américaine, à la fois à l’organisation Etat islamique (EI) et au régime de Bachar Al-Assad, la jugeant improductive. Dans un entretien au New York Times, en juillet 2016, il avait qualifié le président syrien de « sale type » qui « a fait des choses horribles ». Mais il avait ajouté vouloir donner la priorité au combat contre les djihadistes. En février, le président syrien avait envoyé un message à son attention en défendant son décret anti-immigration, bloqué par la justice, qui pénalisait particulièrement les réfugiés et les migrants syriens.
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Quels effets la nouvelle doctrine américaine peut-elle avoir ?
Le recentrage de la diplomatie américaine vient percuter de plein fouet les laborieux pourparlers de paix en cours à Genève sous l’égide de l’ONU. En renonçant à peser sur M. Assad, contrairement aux souhaits de l’opposition, Washington accentue l’asymétrie de ces discussions, le régime disposant quant à lui du soutien quasi indéfectible de Moscou et de Téhéran.
Le fait que l’envoyé spécial américain pour la Syrie, Michael Ratney, ne soit arrivé à Genève que jeudi 30 mars, une semaine après le début de ce cycle de négociations, témoigne de la désaffection croissante des Etats-Unis à l’égard de ce processus censé définir les termes de l’après-Assad. C’est un nouveau coup dur pour la diplomatie française, qui, même si elle n’appelle plus au départ immédiat du président syrien, continue à affirmer qu’il ne peut pas incarner l’avenir de son pays.
« L’opposition n’acceptera jamais que Bachar Al-Assad ait un rôle, à aucun moment (…). Notre position ne va pas changer », a réagi, depuis Genève, Monzer Makhous, l’un des porte-parole du Haut Comité des négociations (HCN), qui rassemble plusieurs formations anti-régime. Aux yeux de nombreux opposants, cependant, les propos de M. Tillerson et de Mme Haley ne font qu’officialiser une politique de fait.
Depuis le revirement de l’été 2013 et le renoncement de Barack Obama à faire respecter la fameuse « ligne rouge » qu’il avait lui-même tracée concernant l’usage d’armes chimiques, les Etats-Unis ont marqué à plusieurs reprises leur refus de tout renversement par la force du dictateur syrien.
S’ils ont autorisé leurs alliés arabes à fournir des armes aux groupes rebelles, ils ont toujours veillé à ce que celles-ci ne leur confèrent pas d’avantage décisif. La CIA a notamment interdit la livraison aux insurgés de missiles sol-air susceptibles d’entraver les bombardements aériens du régime et de l’armée russe, en arguant du risque que de telles armes tombent entre les mains de groupes djihadistes.
L’abandon définitif de tout préalable concernant Bachar Al-Assad ne met pas la nouvelle administration à l’abri de toutes les chausse-trappes du conflit syrien. Washington dit envisager une coopération avec Moscou tout en affichant sa volonté de contenir Téhéran, alors que la Russie et l’Iran sont étroitement associés en Syrie.
Sécheresse et guerre civile : le cas d'école syrien
Entre 2006 et 2010, la Syrie a connu sa sécheresse la plus sévère jamais enregistrée. Le Croissant Fertile a toujours vécu dans l'alternance de périodes sèches et humides mais depuis le début du XXe siècle on observe une baisse des précipitations et une hausse marquée des températures dans la région :
Précipitations, température et sécheresses dans le Croissant Fertile (source) |
Ces tendances sont cohérentes avec les réponses des modèles climatiques à une augmentation de la concentration en gaz à effet de serre et elles devraient se poursuivre à l'avenir. Il n'est pas possible d'affirmer avec certitude que la sécheresse des années 2006-2010 a été causée par le réchauffement climatique mais les modèles nous disent qu'en modifiant le climat nous avons rendu deux fois plus probable un phénomène de cette ampleur.
Cette sécheresse a détruit une grande partie des récolte et des troupeaux. La production d'orge, par exemple, a baissé de 67%, la production de blé de 82% dans les zones non-irriguées... Or l'agriculture employait à l'époque 40% de la population syrienne, près de 1.5 millions de syriens ont été obligés de quitter leurs fermes pour se réfugier en ville, bouleversant leurs modes de vie et faisant augmenter rapidement le taux de chômage. La sécheresse a aussi entraîné une hausse des prix alimentaire et des conflits pour l'accès à l'eau, aggravés par la politique du gouvernement Syrien privilégiant des cultures d'exportation comme le coton.
Il est difficile de faire la part des multiples raisons qui ont conduit à la guerre civile syrienne. Mais il est évident que le mécontentement né de cette situation a joué un rôle dans le soulèvement de 2011.
Voici quelques facteurs qui permettent d'expliquer pourquoi le conflit n'est pas prêt de se terminer...
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Des Syriens chassés par la guerre... et le climat
Alors que les Syriens frappent à la porte de l'Europe, venant grossir le flux des réfugiés et l'embarras européen, des chercheurs l'assurent : le changement climatique n'est pas pour rien dans ...
http://www.terraeco.net/Des-Syriens-chasses-par-la-guerre,61807.html
depuis 1950, la Syrie a vu sa population passer de 3,4 à 20,7 millions soit une multiplication par 6,1… que durant la même période, l’Érythrée est passée de 1,1 à 5,2 millions et la Somalie de 2,3 à 10,8 millions (soit pour ces 2 pays une multiplication de la population par 4,7)… quant à l’Afghanistan, le passage de 7,8 à 32,5 millions correspond à une multiplication par 4,2.
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Les migrants venus de Syrie sont des réfugiés climatiques
La Syrie s'est effondrée. On pense souvent que la cause en est uniquement politique ou religieuse. Faux, note l'auteur, rappelant qu'il ne faut pas oublier le climat et offrant dans cette tribune un
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