le coin des taxes..

Publié le par ottolilienthal

Taxe d’habitation : 5 mensonges autour d’un vrai-faux retour...
Les taxeurs sont des bonimenteurs adeptes du bonneteau. Ainsi la fin de la TH s’est-elle déjà traduite par une flambée de la taxe foncière et des taxes sur les résidences secondaires (entre autres)...

Qu’on se le dise, Macron II ne rétablira pas la taxe d’habitation que Macron I a supprimée. La proposition du ministre de l’Aménagement des territoires de créer une « contribution modeste » pour « financer les services publics des communes » n’a pas plu au Président. Rien n’est arbitré, a déminé l’entourage. Il n’empêche, ce nouveau ballon d’essai en dit long sur l’incapacité du gouvernement à sortir des facilités habituelles pour construire le budget horribilis de 2026. L’inaptitude de l’exécutif à faire des économies l’enferme dans un écheveau d’impostures – les lois de la lâcheté – qui ne dupe plus les contribuables.

Loi n°1 : jurer que les impôts n’augmenteront pas pour mieux... les augmenter. Depuis quarante ans, nos dirigeants ne savent pas agir autrement. Malgré la ligne rouge présidentielle, des prélèvements progresseront bien l’an prochain. Quitte à faire passer des suppressions de niches pour une douceur...

Loi n°2 : sans réduction du train de vie de la sphère publique, les allégements d’aujourd’hui préparent les alourdissements de demain.

Loi n°3 : les taxeurs sont des bonimenteurs adeptes du bonneteau. Ainsi la fin de la TH s’est-elle déjà traduite par une flambée de la taxe foncière et des taxes sur les résidences secondaires (entre autres).

Loi n°4 : les promesses de taux bas – « modestes » – ou temporaires n’engagent que les payeurs qui les croient. La preuve par la CSG ou la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus

Loi n°5 : user de l’argument moral permet de masquer l’inconséquence politique. Le retour d’une mini-TH permettrait, paraît-il, de « responsabiliser chacun sur l’importance des coûts ». Un peu comme la CRDS devait en 1996 sensibiliser les Français au trou de la Sécu...

En vérité, en 2025, en France, championne européenne de la pression fiscale, une seule loi devrait prévaloir : une baisse d’impôts gagée sur de moindres dépenses pérennes.

Remi Godeau

https://www.lopinion.fr/politique/taxe-dhabitation-5-mensonges-autour-dun-vrai-faux-retour?

Attention à ce que vous publiez : le fisc surveille désormais vos réseaux sociaux...

Les administrations fiscale et douanière peuvent depuis le 1er janvier 2025 collecter les informations publiées sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Tiktok ou Instagram dans le cadre de leurs investigations...

La douane et le fisc débarquent sur les réseaux sociaux. Depuis le 1er janvier 2025, l’administration fiscale et l’administration des douanes et droits indirects peuvent désormais collecter et exploiter les données issues des «plateformes numériques de mise en relation», autrement dit les réseaux sociaux comme Instagram, Facebook, Tiktok ou encore X (ex-Twitter).

Le décret du 31 décembre 2024, publié au Journal officiel le 1er janvier 2025, modifie un précédent texte datant de 2021, issu de l’article 154 de la loi de finances pour 2020. Ce décret autorisait pour la première fois l'administration à collecter et exploiter les contenus rendus publics par leurs auteurs et accessibles en ligne pour les «besoins de la recherche des manquements et infractions». Jusqu'alors, le fisc et la douane pouvaient mener leur enquête seulement sur les sites «dont l’accès ne nécessite ni saisie d’un mot de passe, ni inscription». Les réseaux sociaux étaient donc exclus. Cela est désormais révolu.

L’intelligence artificielle au secours du fisc et de la douane

Consultée par le gouvernement avant l’entrée en vigueur du décret, la commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), a estimé que le dispositif initial, datant de 2021, n’avait qu'une «faible efficacité» du fait «de son périmètre limité» et «au regard, notamment, de l’exclusion des plateformes requérant un compte pour y accéder». Sa nouvelle version qui intègre les réseaux sociaux a elle aussi été évaluée par la CNIL, chargée de veiller à la protection des données personnelles. Elle a estimé les garanties du dispositif «satisfaisantes».

Le fisc et la douane pourront compter sur l’aide de l’intelligence artificielle. Un «modèle de détection automatique de la fraude» sera développé avec au préalable «une phase (...) d’apprentissage machine». Pour autant, des limites s’appliquent. L’administration peut investiguer sur les réseaux sociaux mais seulement dans le cadre de «certaines infractions limitativement énumérées par la loi», rappelle la CNIL. Il peut s'agir, par exemple, de la recherche d’activités occultes, de manquements aux règles de domiciliation ou de minoration ou dissimulation de recettes, précise la CNIL. Dans ce cadre, des données «relatives aux dates, heures et géolocalisation de leur création» pourront notamment être collectées par les administrations. Les données non utilisées seront supprimées dans un délai de cinq jours.

L’interdiction de collecter les conversations privées

Par ailleurs, seul l'accès aux «contenus librement accessibles et manifestement rendus publics par les utilisateurs» est possible. «Tout traitement d’information fourni par un tiers est exclu» insiste la CNIL. Une photo «taguée» n’entre donc pas dans le périmètre de la loi. Les messages privés ne peuvent pas être utilisés comme preuve.

Les agents administratifs ne sont pas autorisés à «entrer en relation avec d’autres détenteurs de compte ou à diffuser des contenus», précise la CNIL. Ils ne sont donc pas autorisés à «accéder à des données qui ne seraient pas rendues disponibles à l’ensemble des utilisateurs de la plateforme ou du réseau social» comme le «suivi» d’une personne ou d’un compte, ni même à «rejoindre une conversation de groupe, même sans prendre la parole», insiste la commission. Ces comptes devront être identifiables comme ceux de l’administration fiscale ou des douanes. Aucune identité d’emprunt n’est permise. Notez également qu'aucune collecte ne sera réalisée sur les plateformes dites «sensibles» comme les applications de rencontre ou de santé.

https://www.capital.fr/economie-politique/attention-a-ce-que-vous-publiez-le-fisc-surveille-desormais-vos-reseaux-sociaux-1507671

Le Sénat adopte le principe d'une «taxe lapin» pour faire payer les patients

Pour lutter contre le manque à gagner des rendez-vous médicaux non-honorés, le Sénat a adopté jeudi 16 novembre un amendement pour faire payer aux «poseurs de lapin» une somme forfaitaire. Le gouvernement n'approuve pas le mécanisme et pourrait le rejeter.

Le Sénat fait la chasse aux «poseurs de lapin» chez le médecin : la chambre haute a adopté jeudi 16 novembre le principe d'une pénalisation des patients qui n'honoreraient pas leurs rendez-vous médicaux, le gouvernement se montrant «très sensible» sur la question, mais pas dans l'immédiat. Pour lutter contre la multiplication des annulations de dernière minute des rendez-vous et «responsabiliser» les patients, plusieurs groupes parlementaires ont voté pour un amendement visant à «mettre à la charge des assurés n'honorant pas un rendez-vous en soins de ville une somme forfaitaire». Cette somme, baptisée «taxe lapin», serait en partie reversée par l'Assurance maladie aux professionnels de santé concernés.

Cet amendement a été voté dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2024 (PLFSS), examiné cette semaine au Sénat. Le gouvernement a rendu un avis défavorable sur le mécanisme proposé et pourra d'ailleurs le rejeter grâce à l'article 49.3 activé à l'Assemblée nationale pour faire adopter sans vote le PLFSS. Mais il s'est montré ouvert sur la question. «Ce sujet doit être renvoyé à la négociation conventionnelle», a affirmé le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, expliquant n'avoir «pas trouvé la solution» qui permettrait de traiter équitablement les patients selon leur mode de prise de rendez-vous (plateformes comme Doctolib, téléphone...). Il s'est toutefois dit «très sensible» sur le sujet

17 euros par an

La majorité sénatoriale de droite et du centre s'appuie sur des chiffres de l'Académie de médecine et du conseil national de l'ordre des médecins : ces organismes estiment entre 6 et 10% le nombre de patients qui ne se présenteraient pas à leurs rendez-vous. Le Sénat a également interpellé jeudi le ministre de la Santé sur le possible doublement des franchises médicales - ce reste à charge pour les assurés quand ils achètent des médicaments (50 centimes par boîte) ou voient un médecin (un euro par consultation). Evoquée, cette augmentation n'apparaît pas dans le PLFSS à l'heure actuelle : «La décision n'est pas prise», a expliqué Aurélien Rousseau. Le ministre a évalué l'impact de la mesure à «17 euros par an en moyenne» pour les assurés.

Capital (avec 6medias)

https://www.capital.fr/economie-politique/le-senat-adopte-le-principe-dune-taxe-lapin-pour-faire-payer-les-patients-1485738

Fiscalité immobilière: la bombe à retardement
Les péripéties autour de la déclaration des biens immobiliers aux services de l’administration fiscale ne sont rien par rapport aux défis que va devoir affronter l’exécutif à l’avenir

Comment une bonne nouvelle comme la disparition cette année de la taxe d’habitation sur les résidences principales a-t-elle pu se retourner contre l’exécutif ? Il a suffi d’un épisode regrettable - la déclaration ratée des biens immobiliers à l’administration fiscale- pour qu’une fois le sucre de la baisse d’impôt avalé, seule demeure une longue amertume fiscale dans la bouche des Français.

Quand Emmanuel Macron décide au cœur de la campagne de 2017 de supprimer d’un coup de trait 25 milliards d’euros de taxe d’habitation, il ne se doute pas que six ans plus tard, les services fiscaux auraient maille à partir avec l’outil censé recenser les logements vacants et les résidences secondaires, qui eux restent taxés. Il n’imagine pas que les couacs des rouages grippés de la machine étatique nourriraient les discussions contrariées de plusieurs dizaines de millions de propriétaires autour du barbecue estival. Et pourtant…

A lire aussi: Pourquoi la taxe foncière n’a pas fini de flamber

Ce n’est pour l’heure qu’un moindre mal. L’arrivée des avis de taxe foncière à compter du 23 août dans les boîtes mail des contribuables mensualisés (à compter du 18 septembre pour les autres), va souffler fort sur les braises de la grogne, avec des hausses à deux chiffres. La faute à l’inflation bien sûr (la taxe foncière est indexée sur la hausse des prix), mais aussi à la disparition de la taxe d’habitation que les collectivités compensent en activant l’un des derniers leviers fiscaux à leur main.

Comment dès lors ne pas avoir la main tremblante face au chantier explosif et, lui aussi, sans cesse repoussé de la révision des valeurs locatives qui, datant de 1970, ne tiennent plus compte de la réalité du marché, ni de la qualité des biens ? Gare à la suite. C’est sur la réforme de la taxe d’habitation que Margaret Thatcher est tombée en 1990. Et se souvenir que bien souvent, un bon impôt est un vieil impôt.

 
 
https://www.lopinion.fr/economie/fiscalite-immobiliere-la-bombe-a-retardement?
Le petit pactole que les piscines non déclarées ont déjà rapporté au fisc

Le dispositif mis en place à titre d'expérimentation au mois d'octobre dernier dans neuf départements français a permis d'épingler plus de 20.000 bassins. Il va être étendu à toute la France cet automne.

L'expérimentation est concluante. Lancé par Bercy en octobre dernier pour lutter contre la fraude aux piscines non déclarées, l'outil numérique "Foncier innovant" affiche déjà des résultats très probants, d'après le bilan d'expérimentation effectué par la Direction générale des finances publiques (DGFiP), que Capital a pu consulter. Testé sur neuf départements - les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, l'Ardèche, le Rhône, la Haute-Savoie, la Vendée, le Maine-et-Loire et le Morbihan - l'instrument a permis de détecter pas moins de 20.356 bassins pour un total de 10 millions d'euros. Ce chiffres comprends 4,1 millions d'euros qui vont être recouvrés via la taxe foncière 2022 et 5,7 millions d'euros au titre des quatre années antérieures.

Concrètement, Bercy a développé en partenariat avec des entreprises privées des algorithmes qui "sur la base des images aériennes publiques de l’Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) consultables par tous sur son site internet (permettent) d'extraire les contours des immeubles bâtis ainsi que des piscines". Il n'en demeure pas moins que chaque dossier est ensuite étudié par un agent de la DGFiP. Et que les entreprises privées engagées n'ont aucun accès aux données personnelles et fiscales des propriétaires.

Dans le détail, voici les résultats de l'expérimentation :

On constate que c'est dans les Bouches-du-Rhône que le fisc a détecté le plus de piscines non-déclarées (7.244 bassins) pour un montant de 4,3 millions d'euros, devant le Var (3.809 bassins) pour 2 millions d'euros et l'Ardèche (2.575 bassins) pour 800.000 euros.

DGFiP

Face à ces résultats concluants, Bercy annonce que le dispositif va être généralisé à l'ensemble du territoire métropolitain dès cet automne. "Au regard des résultats obtenus sur 9 départements sur le seul cas d'usage de détections des piscines (qui représentent près de 20 % des piscines imposées sur le territoire métropolitain), les gains en matière d'impôts directs locaux devraient atteindre près de 40 millions d'euros en 2023", prédit le ministère. Au-delà des piscines, le fisc compte bien, à l'avenir, utiliser l'outil pour détecter l'ensemble des bâtiments non-déclarés.

 

https://www.capital.fr/economie-politique/le-petit-pactole-que-les-piscines-non-declarees-ont-deja-rapporte-au-fisc-1444751

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