la parade des nouveaux invasifs..
Invasion du scarabée japonais: la Suisse veut l'éradiquer L'insecte a été repéré dans plusieurs communes. Des mesures d’éradication ont été mises en place pour éviter leur propagation...Le scarabée japonais, un coléoptère considéré comme une menace pour l’agriculture et l’environnement, a été identifié dans plusieurs communes de la plaine du Rhône
Il vient d'Amérique et s'attaque à nos forêts, mais qui est ce tigre qui dévore les chênes ?....La punaise réticulée du chêne a été observée pour la première fois en Bourgogne-Franche-Comté, sur de nombreux chênes à proximité immédiate des autoroutes en ce début d'automne 2024. Inoffensif pour l'homme, l'insecte ne serait pas encore une menace pour les arbres de la région.
La présence en Europe de l’Apis florea, venus d’Asie, pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur les espèces locales. Explications....
Elles n’avaient jusqu’alors jamais atteint l’Europe. Une colonie d’abeilles naines rouges invasives a été observée pour la première fois à Malte le 21 août par des scientifiques, rapporte Science & Vie, qui s’appuie sur une étude publiée dans le Journal of apicultural research.
Selon nos confrères, cette observation n’est pas une bonne nouvelle. Cette espèce venue d’Asie, l’Apis florea, pourrait “avoir un impact destructeur sur les populations d’abeilles européennes”. Elle pourrait s’approprier le pollen et le nectar et être porteuse de maladies mortelles pour les espèces locales.
"Un réel danger"
“La colonie a été immédiatement détruite, ajoute RFI. Mais l’apparition de cette espèce présente un réel danger pour les abeilles et plus globalement la biodiversité du Vieux Continent.” D’autant que malgré l’éradication de ce foyer, rien ne dit que des individus n’aient pas eu le temps de construire un ou plusieurs nids ailleurs.
“La proximité de la colonie avec le port franc de Birżebbuġa, principal centre de fret de Malte, suggère que les abeilles pourraient être arrivées via un navire commercial”, précise BFMTV.
Radio France International rappelle que si les abeilles européennes étaient en danger, c’est tout un écosystème qui serait menacé. L’abeille naine rouge invasive se distingue par sa petite taille (maximum 10 mm) et son corps qui tire vers le rouge.
https://www.midilibre.fr/2024/09/02/une-colonie-dabeilles-naines-rouges-invasives-observee-pour-la-premiere-fois-en-europe-pourquoi-cest-une-tres-mauvaise-nouvelle-12172179.php
Que faire si vous croisez un raton laveur : voici les conseils d'une spécialiste, "c'est une espèce exotique envahissante"....De plus en plus nombreux dans le Grand Est, en Auvergne et en Gironde, les ratons laveurs inquiètent par leur expansion et leur caractère envahissant. Rappel des attitudes à adopter si vous croisez leur route.
Des départements français, dont celui du Doubs, ont alerté ces derniers jours sur le risque de prolifération du scarabée japonais (Popillia japonica) après la détection de plusieurs foyers en Suisse. Classé comme "organisme de quarantaine prioritaire" au sein de l’Union européenne, le scarabée japonais s'attaque à plusieurs centaines d'espèces de plantes alimentaires, forestières ou encore ornementales parmi lesquelles la vigne, les arbres fruitiers et les gazons.
L’Anses alerte sur les risques d’entrée sur le territoire français de la « Bactrocera dorsalis », la mouche orientale des fruits qui est un ravageur de cultures...
Cette grande mouche de 7 à 8 mm à l’abdomen rayé sera-t-elle la future bête noire des arboriculteurs français ? L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) plaide ce jeudi pour le renforcement de la surveillance de la Bactrocera dorsalis, la mouche orientale des fruits, dont les risques d’entrée sur le territoire français s’accroissent. Ce n’est pas la première fois que l’agence sanitaire s’intéresse à cette mouche exotique dont des spécimens avaient été capturés en 2019, près du marché parisien de Rungis à Paris. Eclairage avec Christine Tayeh, coordinatrice scientifique à l’Anses.
La Bactrocera dorsalis, mouche originaire d’Asie, est-elle présente en Europe ?
La mouche orientale des fruits est aujourd’hui présente dans une grande partie de l’Afrique subsaharienne, en Inde, en Chine, dans tout le sud-est asiatique ainsi que dans plusieurs îles du Pacifique. « Au niveau européen, l’Italie est le seul pays à avoir déclaré la présence de Bactrocera dorsalis, indique Christine Tayeh. On dit que son installation y est transitoire, au sens où des mesures de gestion sont encore envisagées dans un but d’éradication ». En clair, les autorités n’ont pas baissé les bras et espèrent que son installation n’est pas durable.
Actuellement, aucun foyer n’a été déclaré en France hexagonale mais l’Anses estime accru le risque d’entrée sur le territoire. « Malgré la réglementation européenne qui devrait prévenir son entrée, on voit qu’elle est très probable parce qu’on en trouve de plus en plus capturées aux alentours des points d’entrée (aéroports, ports, marchés de gros etc.) en France, avance encore Christine Tayeh. Dans le même temps, la probabilité d’un établissement durable, ce qui suppose qu’elle survive l’hiver jusqu’à la saison prochaine, est modérée et réduite à la zone méditerranéenne de basse altitude (qui comprend la Corse). »
Quels dangers représentent la mouche orientale des fruits ?
La Bactrocera dorsalis s’attaque à plus de 500 variétés de plantes différentes parmi les cultures fruitières et légumières. « Elle provoque entre 15 et 100 % de pertes de rendement sur mangues par exemple, en fonction des pays où ces observations ont été faites et des variétés culturales touchées et d’autres facteurs (climats, mesures de lutte) », précise notre experte.
S’il est difficile de comparer sa virulence à celle de ravageurs du territoire hexagonal, son statut réglementaire parle « reflète bien sa dangerosité » : « Bactrocera dorsalis fait partie des 20 organismes de quarantaine prioritaire au niveau européen, compte tenu de la gravité des problèmes économiques potentiels qu’elle peut causer, ce qui signifie que les mesures de surveillance et de lutte la concernant sont obligatoires dans tous les pays européens. »
En cas de signalement de cette mouche en France, un plan national d’intervention sanitaire d’urgence sera activé. Les services de l’Etat concernés peuvent mettre en place des traitements insecticides, le piégeage des individus mâles pour limiter la reproduction et des restrictions de circulation des plantes. « Cela montre bien que c’est un des ravageurs les plus dommageables pour l’agriculture française et européenne en général », tranche la coordinatrice scientifique.
Comment lutter contre l’installation de cette mouche exotique en France ?
Les nombreux mouvements internationaux, de marchandises et de personnes rendent complexe l’application des règles européennes en matière de surveillance de cette drosophile. « L’expertise rappelle que malgré la réglementation actuelle pour l’importation des fruits depuis des zones infestées, on intercepte toujours Bactrocera dorsalis, sur des mangues par exemple, pointe Christine Tayeh. Les exigences ne seraient pas forcément respectées ».
En plus de renforcer ces contrôles, l’Anses propose donc de les étendre à d’autres produits. « Il existe des fruits (avocats, fruits de la passion) qui ne sont pas inclus dans la réglementation actuelle mais qui joueraient un rôle dans l’entrée de la mouche sur notre territoire. »
Pour en savoir plus sur les espèces invasives
En plus de la filière d’importation des produits susceptibles d’amener cette mouche orientale en France, il s’agit aussi de surveiller le comportement des passagers, parfois enclin à ramener des fruits exotiques dans leurs valises. « L’Anses recommande pour les passagers, l’interdiction de transport de fruits pouvant porter Bactrocera dorsalis, souligne Christine Tayeh. Principalement parce que ces fruits ne sont pas à la base destinés à l’exportation et ne répondent peut-être pas aux standards sanitaires européens » vis-à-vis de la redoutable mouche. Reste que l’application et le contrôle de ces mesures s’avèrent particulièrement compliqués et pourraient jouer en faveur du ravageur.
Après les rennes norvégiens en Russie, les (super) porcs canadiens aux USA. L’information peut prêter à sourire, mais outre-Atlantique, elle inquiète vraiment. Les États-Unis craignent de voir une vague de « super cochons » déferler depuis le Canada.
Dans l’actu : des experts lancent l’alerte sur les « super cochons ».
- Aux USA, plusieurs États frontaliers du Canada tentent d’éviter une invasion de « super cochons » venus du Canada, rapporte AP. Plusieurs experts sont formels : le danger est réel. Car l’animal ravage tout sur son passage.
« Les cochons sauvages sont des épaves écologiques »
Les détails : de quoi parle-t-on ?
- Par « super cochon », experts et politiques désignent en fait un sanglier hybride. Un croisement entre le sanglier eurasien et le porc domestique.
- Le sanglier eurasien a été importé au Canada dans les années 1980 pour diversifier la production animale et pour le tir de gibier. Début des années 2000, le marché s’est effondré et les agriculteurs canadiens ont laissé les animaux quitter leurs enclos. Devenus sauvages, ils se sont alors adaptés à l’hiver local et se sont accouplés avec le porc domestique local. Donnant naissance, donc, au « super cochon », sauvage.
- D’une part, la bête est dotée des (hautes) capacités de survie de l’espèce eurasienne. D’autre part, elle a la taille et la fertilité élevée du porc domestique.
- Ce qui donne une espèce extrêmement invasive. Selon le professeur Ryan Brook, de l’Université de Saskatchewan (Canada), c’est même « l’animal le plus invasif de la planète ».
- D’après ses calculs, même si 65% d’une population de « super cochons » étaient tués chaque année, ceux-ci continueraient à proliférer.
Les explications : pourquoi est-ce un problème ?
- Le professeur Brook sait de quoi il parle. Il y a quelques années, il a réalisé une étude au Canada qui a démontré à quel point ces cochons sauvages pouvaient être nuisibles.
- « Ils peuvent provoquer l’érosion des sols, dégrader la qualité de l’eau, détruire les cultures et s’attaquer aux petits mammifères, aux amphibiens et aux oiseaux », énumère sa collègue la professeure Ruth Aschim. « Des épaves écologiques ».
- Les sangliers sont déjà bien sûr déjà présents aux États-Unis : ils causeraient déjà environ 2,5 milliards de dollars de dégâts aux cultures américaines chaque année. Le risque est que l’espèce canadienne, apparemment encore plus invasive, ne fasse exploser le problème.
- À cela s’ajoute la possibilité que les animaux soient porteurs de maladies, comme la peste porcine africaine.
- Au Canada, la bataille semble déjà perdue. Leur éradication n’est déjà plus possible au Manitoba et en Saskatchewan, selon le professeur Brook. De l’autre côté de la frontière, il n’est pas encore trop tard.
Des hélicoptères pour empêcher les « super cochons » de proliférer
Les solutions : surtout pas la chasse.
- Si certains États du nord des USA n’agissent pas, ils risquent de voir les « super cochons » bousiller leurs terres sous peu.
- Certains, comme le Minnesota, n’en sont encore qu’au stade de « l’examen proactif« . D’autres, comme le Montana, ont déjà agi : l’élevage et le transport de porcs sauvages y sont interdits depuis 2015. Une campagne « Cri sur les cochons » a également été lancée, appelant toute personne ayant vu un porc potentiellement sauvage à alerter les autorités.
- Au cas où ces mesures préventives ne suffiraient pas à empêcher leur prolifération, les experts conseillent d’éviter la solution qui peut sembler la plus évidente : la chasse. C’est inutile, car le taux de réussite des chasseurs ne dépasse pas les 3%. Et, surtout, ça pousse les « super cochons » à être plus méfiants et plus nocturnes. Ce qui les rend encore plus difficiles à traquer.
- Parmi les autres pistes, il y a la pose de gros pièges au sol. Ou le tir de filet depuis des hélicoptères. Aux grands maux les grands remèdes. Certains scientifiques étudient aussi l’usage de poisons, mais il faut être très prudent : cela pourrait nuire à d’autres espèces.
Olivier Daelen
publié le
Deux individus ont été interpellés en Catalogne, le 19 septembre 2023, avec 26 kilogrammes d'escargots-pommes, une espèce envahissante. Ces gastéropodes suscitent l'inquiétude en raison de son expansion destructrice en Europe... Elle a en effet causé d'importantes pertes économiques aux agriculteurs en consommant les récoltes de riz et en utilisant les canaux d'irrigation pour sa propagation.
"J’ai dû jeter toutes mes betteraves", quand une espèce de fourmis invasives colonise les jardins...Impossible de les compter tellement elles sont nombreuses. Au mois de mai 2023, des spécialistes ont identifié une nouvelle espèce de fourmis dans les jardins familiaux du Hochweg à Strasbourg, il s'agit de la Tapinoma Magnum. Une espèce venue de Corse, particulièrement envahissante.
Les fourmis envahissent la France, 5 infos pour comprendre en quoi elles sont dangereuses pour l'homme et la nature...Face à ces envahisseurs, les méthodes de lutte impliquent généralement l'utilisation de biocides. La détection rapide de l'invasion est essentielle pour contenir la propagation. L'éradication est possible dans certains cas, comme pour la fourmi électrique en France, mais pour d'autres espèces, la prévention est la meilleure stratégie.
Arrivée en Europe depuis la fin du XXe siècle, la coccinelle asiatique a été importée pour remplacer les pesticides qui avaient vocation à éradiquer les pucerons. Depuis, elle est devenue envahissante est s'installe dans nos espaces verts. Ouvrez l'œil dans vos jardins. Celle que l'on appelle "Harmonia axyridis" prend ses aises dans nos parterres fleuris et potagers. La coccinelle asiatique est la cousine de l'espèce autochtone que l'on connaît si bien.
La chenille processionnaire profite du réchauffement climatique pour proliférer en Bourgogne. Où se trouve-t-elle et que faire si l'on en croise ? En vous baladant en forêt bourguignonne, vous avez pu croiser des boules de soie blanche accrochée aux branches d'un arbre. Ce sont des nids de chenilles processionnaires du pin
...chute de la production d’oranges... la « maladie du dragon ». Cette bactériose, transmise par un petit insecte appelé la psylle, inocule aux arbres le « greening », une maladie incurable. Les feuilles de l’arbre jaunissent, ses fruits verdissent, deviennent amers, et il finit par mourir.
États-Unis : l’Utah incite ses habitants à manger des grenouilles taureaux Face à la prolifération de cette espèce de grenouille, les autorités de l'Utah ont recommandé aux habitants de les attraper pour les cuisiner.
Australie. Un crapaud buffle géant de 2,7 kg découvert... puis euthanasié
https://www.lejsl.com/societe/2023/01/20/un-crapaud-buffle-geant-de-2-7-kg-decouvert-puis-euthanasie
Un crapaud buffle géant de 2,7 kg découvert... puis euthanasié L'animal, d'une taille record, a été découvert dans le Queensland. Les crapauds buffles étant une espèce invasive, il a été emmené et euthanasié.... Ces animaux sont extrêmement toxiques, provoquant l'extinction locale de certains de leurs prédateurs
L’épidémie du « dragon jaune » menace les agrumes méditerranéens....La maladie du Huanglongbing a déjà décimé les cultures de grands producteurs comme la Chine ou les Etats-Unis. « Si la maladie asiatique rentrait en Europe, on risquerait une pandémie importante », préviennent des chercheurs.
La fourmi électrique a été détectée en France .. Au-delà de sa piqûre très douloureuse pour l'homme, la fourmi électrique est surtout un vrai danger pour la biodiversité locale. Une espèce à signaler et à éradiquer au plus vite ! L'INPN demande à tous les habitants de signaler la moindre présence de l'espèce, qui pourrait être en France depuis plus d'un an et pourrait remonter vers le nord...
Valais: Des escargots géants très voraces découverts à Saxon
https://www.20min.ch/fr/story/des-escargots-geants-tres-voraces-decouverts-a-saxon-280537563350
Des escargots géants très voraces découverts en Suisse..aperçue pour la première fois en Valais au début de l’été, cette espèce venue d’Afrique prolifère rapidement...Si celles qui rampaient le long d’un canal saxonnain mesurent «environ dix centimètres», l’espèce peut atteindre les 30. «Ils peuvent menacer la nature et l’agriculture, puisqu’ils dévorent tout type de végétaux
Le scarabée japonais, un insecte ravageur, pourrait bientôt s’introduire en France... L’Agence nationale de sécurité sanitaire s’inquiète de la très probable arrivée en France de ce scarabée qui pourrait menacer plus de 400 types de plantes
Les vers sauteurs: la prochaine catastrophe écologique? - Jardinier paresseux
https://jardinierparesseux.com/2021/01/05/les-vers-sauteurs-la-prochaine-catastrophe-ecologique/
Les vers sauteurs: la prochaine catastrophe écologique?...Ces vers auraient été introduits accidentellement dans le sud-est des États-Unis au 19e siècle, probablement par le biais de matériel de pépinière contaminé importé du Japon ou de la Corée
La punaise diabolique, cette espèce venue d’Asie qui inquiète les arboriculteurs..L’insecte détériore les fruits (pommes, poires, kiwis, noisettes, pêche) en les piquant. C’est devenu un problème majeur pour les arboriculteurs et le ravageant numéro un aux Etats-Unis.
La bouteille de jus d’orange coûtera bientôt plus cher, et ce n’est pas que à cause de l’inflation...Si la production est en déclin, c’est à cause d’un insecte, le psylle asiatique des agrumes, ou diaphorina citri.... il ne vient pas seul : il dépose en même temps une bactérie qui provoque la maladie du dragon jaune
Forêts : pourquoi il faut se méfier de l’écureuil de Corée...ce petit rongeur au poil cuivré et au dos rayé par des bandes est un vecteur de la maladie de Lyme. Sa population grossit dans les forêts de l’Oise.
Enfin, un prédateur des scarabées japonais!
https://jardinierparesseux.com/2018/07/07/enfin-un-predateur-des-scarabees-japonais/
Enfin, un prédateur des scarabées japonais!...Depuis que le scarabée japonais (Popillia japonica) a fait son apparition au New Jersey (États-Unis) en 1912, les jardiniers cherchent une solution pour le contrôler...
Un scarabée « qui dévore tout » détecté à Bâle, « inquiétude » dans la région...Le « popilia japonica » fait déjà des ravages en Italie et pourrait les reproduire en France.... Il est très dangereux car il n’a pas de prédateur en Europe et peut faire des ravages dans les cultures agricoles, arboricole et viticoles.
Le bandit masqué frappe encore !
https://jardinierparesseux.com/2021/07/09/le-bandit-masque-frappe-encore/
Le bandit masqué frappe encore !..Le raton laveur (Procyon lotor) n’est pas uniquement un problème pour les jardiniers : il réussit à se mettre tout le monde à dos en vidant les poubelles, en faisant du tapage nocturne, en volant les pièges mis pour d’autres animaux, en élisant domicile dans les greniers, en mangeant les poissons dans les jardins d’eau, etc.
Quand des punaises marbrées envahissent la maison
https://jardinierparesseux.com/2021/10/08/quand-des-punaises-marbrees-envahissent-la-maison/
Quand des punaises marbrées envahissent la maison....Il y a un nouvel ennemi à surveiller dans nos jardins… et dans nos maisons, car la punaise marbrée (Halyomorpha halys) ne se contente pas d’endommager nos plantes, elle ose même entrer dans nos maisons à l’automne… en grand nombre!
Moustique tigre, punaise de lit... l'incroyable facture de ces bestioles qui ont envahi la France..Insectes, rongeurs, plantes, serpents… introduits accidentellement dans nos contrées, ces nuisibles s’y sont multipliés. Et ils y font des ravages.
En Corse, les vaches sèment le chaos
https://www.lepoint.fr/societe/en-corse-les-vaches-sement-le-chaos-17-08-2021-2439196_23.php
En Corse, les vaches sèment le chaos....Au total, on évalue entre 10 000 et 15 000 le nombre de bovins divagants sur l’ensemble de l’île...« Si ça continue, on va finir par parquer les hommes pour les mettre en sécurité, pendant que les animaux vivront en paix »
Une abeille squatteuse s'installe en France
https://www.vigienature.fr/fr/actualites/abeille-squatteuse-s-installe-france-3305
Une abeille squatteuse s'installe en France....Une espèce d'abeille sauvage introduite est partie à la conquête du pays. Au grand dam de certaines de leurs semblables....On l’appelle Megachile sculpturalis. Sauvage et solitaire, cette abeille de la famille des Mégachile
Invasion. Le comté de Los Angeles croule sous les paons
https://www.courrierinternational.com/article/invasion-le-comte-de-los-angeles-croule-sous-les-paons
Invasion.Le comté de Los Angeles croule sous les paons....Dans le sud de la Californie, la question de cohabiter avec les paons, qui divise déjà les habitants, est devenue explosive ces derniers mois....70 % de la population les détestent et veulent les voir dehors, tandis que 30 % les chérissent”.
Espèces exotiques envahissantes: l'étude choc sur un fléau mondial
Par les multiples dégâts qu'elles provoquent, les invasions naturelles auraient coûté à l'économie mondiale, en l'espace de cinquante ans, près de 1.300 milliards de dollars, révèle une étude choc de « Nature ».
Pour frapper les milieux dirigeants sur l'urgence qu'il y a à prendre à bras-le-corps un problème jusqu'ici négligé, rien de tel que de convertir ledit problème en dollars. C'est sans doute ce qu'ont dû se dire l'écologue et directeur de recherche au CNRS Franck Courchamp et son équipe du laboratoire Ecologie, Systématique et Evolution (université Paris-Saclay) en entreprenant la longue enquête ayant abouti à la publication fracassante qu'ils ont cosignée le 31 mars dernier dans la revue « Nature » .
Elle porte sur le coût global, pour l'économie mondiale, des espèces exotiques envahissantes, ces organismes - végétaux ou animaux - qui, artificiellement introduits dans un autre écosystème que le leur, y prennent le dessus sur les espèces locales et y prolifèrent dangereusement vite.
Destruction des habitats naturels
Malgré un impact majeur tout à la fois sur la biodiversité et sur nos sociétés humaines, les espèces exotiques envahissantes sont encore loin, du moins en Europe, de susciter la même attention et le même intérêt, dans l'espace public et médiatique, que le réchauffement climatique ou les catastrophes naturelles. Si l'on en juge d'après l'étude de « Nature », il y aurait pourtant largement de quoi. Ne parlons même pas de la très lourde hypothèque que les espèces exotiques envahissantes, qui constituent actuellement la deuxième cause d'extinction d'espèces derrière la destruction des habitats naturels, font peser sur la diversité végétale et animale, donc in fine sur l'habitabilité de la Terre.
Contentons-nous d'une plus courte vue et concentrons-nous sur leur coût économique immédiat, en tâchant d'embrasser du regard l'ensemble des postes de dépense : frais de santé entraînés par les dégâts sanitaires que certaines de ces espèces provoquent, pertes pour l'agriculture dans toutes ses composantes (apiculture, horticulture, viticulture, pêcheries, aquaculture...), pertes pour l'exploitation forestière, pertes pour l'immobilier et les infrastructures, pertes pour le tourisme, etc.
Première base de données globale
C'est à ce travail que, avec l'aide financière de la Fondation BNP Paribas et du Fonds AXA pour la recherche, se sont livrés les écologues et économistes emmenés par Franck Courchamp. Ceux-ci ont commencé par développer une méthodologie solide de standardisation leur ayant permis de synthétiser l'ensemble des études ponctuelles consacrées au chiffrage du coût de telle espèce invasive pour tel secteur d'activité dans tel pays et, ainsi, d'édifier la première base de données globale du domaine, InvaCost.
Le résultat de ce long exercice de compilation, qui a mobilisé une centaine d'experts de quarante pays, tient en un unique chiffre, et quel chiffre ! Depuis 1970, les espèces exotiques envahissantes ont coûté à l'économie mondiale près de 1.300 milliards de dollars (1.288 milliards, pour être précis).
Espèces envahissantes : la traque s'affine
Voulez-vous quelques exemples ? Il n'en manque pas. A lui seul, le charmant petit coléoptère originaire de Chine et de Corée connu sous le nom de longicorne asiatique, un insecte xylophage qui attaque diverses espèces de feuillus et dont les larves creusent des galeries sous l'écorce, a fait subir au cours des vingt dernières années plus de 40 milliards de dollars de pertes en foresterie à l'Amérique du Nord, où il est arrivé (ainsi qu'en Europe) à la faveur de l'extension du commerce international, par le biais de palettes en bois infestées, avant que le traitement du bois de palettes ne devienne obligatoire.
Des milliards de dégâts
Originaire de la mer Caspienne et de la mer Noire, la moule zébrée a été introduite dans les grands lacs canadiens à la fin des années 1980, via l'eau de ballast évacuée par les navires : en bouchant les prises d'eau des centrales électriques et des usines de traitement des eaux et en endommageant la coque des bateaux, elle a déjà causé plus de 9 milliards de dollars de dégâts dans cette région du monde.
La biodiversité rejoint le climat au sommet des défis environnementaux mondiaux
« On pourrait aussi parler de la fourmi de feu originaire d'Amérique du Sud et introduite accidentellement dans les années 1930 aux Etats-Unis par le port de Mobile, dans l'Alabama : chaque année, sa piqûre envoie plus de 100.000 Américains du Nord à l'hôpital et en tue une centaine à cause de chocs anaphylactiques. Ou encore, pour prendre une espèce végétale, des voies de navigation bouchées par la jussie dans plus d'une douzaine de pays africains », raconte Franck Courchamp.
Inventaire à la Prévert
Depuis un demi-siècle, le problème toujours croissant des espèces exotiques envahissantes trouve son origine dans la multiplication des échanges internationaux de personnes et de marchandises, l'inexorable montée en puissance du trafic aérien et maritime, l'accélération échevelée du commerce international - un facteur de dissémination auquel s'ajoute désormais le réchauffement climatique qui bouleverse les aires de répartition des espèces.
Réchauffement climatique : les prévisions alarmistes de Météo France
Mais, autant les causes du phénomène sont bien circonscrites, autant ses effets sont innombrables et protéiformes. La liste des dégâts engendrés par les espèces invasives a tout de l'inventaire à la Prévert. Que l'on songe aux « fourmis folles de Rasberry » (du nom de leur découvreur), qui sont attirées par les champs électromagnétiques créés par nos appareils électroniques : arrivées à bord d'un cargo en 2002 dans le port de Houston, elles se sont répandues à travers le Texas et les Etats du golfe du Mexique, où elles colonisent (et court-circuitent) les interrupteurs électriques, les fours à micro-ondes, les compteurs à gaz, les ordinateurs... Ou bien à la jolie petite coqui, cette grenouille tropicale passée de Porto Rico à la Floride et Hawaï : son coassement est si assourdissant que les terrains qui en sont infestés voient leur valeur immobilière s'effondrer !
Augmentation exponentielle
Ce sont tous ces types de dégâts et bien d'autres encore qui ont été pris en compte dans l'étude de « Nature » et aboutissent au chiffre hallucinant - quoique très largement sous-estimé, de l'aveu même des auteurs de l'étude - de 1.300 milliards de dollars en cinquante ans, soit une moyenne de près de 27 milliards de dollars par an. Une moyenne qui ne veut cependant pas dire grand-chose, puisque le coût économique annuel des espèces exotiques envahissantes, encore faible au début des années 1970, augmente depuis de façon exponentielle : au rythme actuel, il double tous les six ans et triple toutes les décennies.
Sur la seule année 2017, il a représenté près de 163 milliards de dollars, une somme supérieure au PIB de 50 des 54 pays africains et représentant vingt fois le budget cumulé de l'OMS et de l'ONU. A titre de comparaison, l'assureur Swiss Re a chiffré, le 30 mars dernier, le coût des catastrophes naturelles subies par le monde en 2020 - année des mégafeux en Australie et dans l'ouest des Etats-Unis, des ouragans en série dans les Caraïbes, des inondations sans précédent au Bangladesh... - à 202 milliards de dollars.
La France n'est pas épargnée
Cette première étude dans « Nature », qui sera suivie d'autres, n'entre pas dans le détail du coût par pays. Mais il est clair que la France n'est pas épargnée par le phénomène. Depuis qu'en 2004, un horticulteur du Lot-et-Garonne a eu la mauvaise idée d'importer de Shanghai un lot de poteries en céramique pour bonsaï où se trouvait un nid de Vespa velutina, le frelon asiatique bourdonne dans le ciel non seulement de France, mais de toute l'Europe, pour le plus grand malheur de nos abeilles domestiques qui n'ont pas co-évolué et n'ont pas donc appris à cohabiter avec lui. Le moustique tigre, vecteur des virus du chikungunya, de la dengue et du Zika, ou encore la jussie, cette plante aquatique introduite en France en 1823 par le directeur du Jardin des plantes de Montpellier pour agrémenter ses bassins et qui asphyxie désormais nos cours d'eau, font également partie de nos hôtes indésirables.
Une dérisoire liste noire
Des comptages font état de 14.000 espèces exotiques en Europe, d'autres sources en recensent plus de 20.000. Parmi elles, entre 4.000 et 5.000 seraient potentiellement envahissantes.
Face à ces légions d'organismes végétaux et animaux, l'Union européenne n'offre qu'un bien maigre rempart, avec sa liste noire ne comprenant que 66 espèces interdites à l'importation.
Yann Verdo
https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10160207456862281
L’invasion des plantes exotiques s’intensifie et inquiète....Un groupe d’experts scientifiques et techniques a été créé en 2020 pour gérer l’invasion de plantes exotiques dans le Hauts-de-France.....L’invasion des profanateurs de biodiversité. Ce pourrait être le titre d’un film racontant comment, depuis plusieurs décennies
Avec le confinement et le télétravail imposé, les Français ont passé beaucoup plus de temps chez eux. Résultat : ces petits insectes ont élu domicile dans de nombreux logements. Les interventions pour les éradiquer ont augmenté de 76% cette année.
Ce sont des colocataires très envahissantes : les punaises de lit. Elles ont décidé de s'inviter chez Safia, maman de deux enfants qui vit à Courtry, en Seine-et-Marne. Son logement en est infesté depuis près de trois semaines, après un week-end passé chez ses parents en région parisienne. "Quand je suis revenue à mon domicile, je me suis aperçue que ça me grattait, se souvient-elle. En fait, il y avait des punaises dans mon lit. C'est horrible parce qu'on ne peut pas dormir."
Pour se sortir de cette situation, Safia a fait appel à deux agents d'une entreprise spécialisée dans la désinfection. Ces derniers interviennent surtout dans la chambre à coucher. Dans celle de Safia, le verdict est immédiat : "On en voit deux qui sont mortes déjà, il va falloir traiter le sommier aussi."
"Ça gratte, ça démange, ça devient invivable, j'ai l'impression d'être complètement en déprime. Je n'en peux plus."
Depuis la fin du premier confinement, ce type d'intervention s'enchaine pour Hédi, président de l'entreprise Paris-Gienne. "On a été submergé, reconnaît-il. On a dû embaucher deux agents en plus, on était à une quinzaine d'interventions par jour" au lieu des sept ou huit habituelles. Et cette augmentation, Hédi n'aurait pas parié là-dessus : "On se disait qu'on aurait moins de travail avec le confinement, que c'était les insectes du voyage et qu'avec l'arrêt du tourisme on aurait peut-être moins de travail. Mais en fait non, pas du tout."
Une reproduction "assez imparable"
La prolifération des punaises de lits a été facilitée par le confinement et par le télétravail, comme l'explique Romain Lasseur, spécialiste des espèces nuisibles. "À partir du moment où l'insecte est en France, plus besoin de voyager, explique-t-il. Cet insecte a besoin d'un repas de sang, et si la disponibilité alimentaire est là, c'est-à-dire que les gens sont là, il n'y a plus de freins."
De l'apparition d'une punaise de lit à la propagation de toute une colonie dans un appartement, cela peut aller très vite : "C'est un insecte dont la reproduction est assez imparable. Si c'est une femelle qui est mature, elle a la possibilité de pondre, et là on emballe le système."
"On peut parler de 30 ou 40 jours pour que cette population explose dans le logement."
Romain Lasseur, spécialiste des espèces nuisiblesà franceinfo
Quarante jours, c'est moins que la durée du premier confinement. Résultat : le nombre d'interventions pour éradiquer les punaises de lit a augmenté de 76% cette année. Et les punaises de lit ne sont pas les seules, les interventions pour des cas de guêpes ou de frelons ont augmenté, elles, de 93% cette année, 18% pour les cafards.
Publié
https://www.francetvinfo.fr/sante/c-est-horrible-parce-qu-on-ne-peut-pas-dormir-les-punaises-de-lit-proliferent-dans-les-logements-francais_4236603.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20201229-[lestitres-coldroite/titre5]
La France face à une invasion de punaises de lit Les interventions professionnelles contre ces nuisibles extrêmement résistants et de plus en plus répandus ont bondi en 2020, rapporte « Le Parisien »...C'est un insecte minuscule dont les répercussions sont grandes pour les foyers infectés. L'infestation des punaises de lit est hors de contrôle..
Un nouveau virus s'attaquant aux courgettes, concombres et melons, présent dans plusieurs pays d'Europe (Espagne, Italie, Portugal, Grèce) mais jusqu'ici inconnu en France, a été détecté dans deux régions différentes du sud de la France
quand un ragondin prive neuf communes d'internet Après une longue enquête de terrain, relatée par « La Dépêche », les techniciens d'Orange n'ont guère de doute : le rongeur est coupable.
Le baliste commun, un poisson qui n’hésite pas à attaquer les baigneurs, a été repéré sur les côtes de la Manche. Mauvaise nouvelle pour ceux qui espéraient faire trempette en Normandie durant les prochaines semaines. Un poisson bien particulier, le baliste commun vient de faire son apparition..
attention au goujon asiatique qui prolifère dans les cours d’eau Le goujon asiatique est présent et installé à l’état de population dans les eaux de la Loire. Porteur d’un parasite, il peut être mortel pour ses congénères.
...le crapaud buffle est un animal venimeux avec ses glandes qui sécrètent du poison. Sa peau est donc toxique. Originaire d’Amérique du Sud et centrale, il a été introduit par l’homme dans diverses régions du Pacifique et des Caraïbes pour maîtriser les nuisibles dans l’agriculture..
..Après avoir décimé la quasi-totalité des orangers de Floride, affecté la Californie et le Brésil, la maladie du Dragon jaune, mortelle pour les agrumes et sans traitement existant, menace aujourd'hui le pourtour méditerranéen, estiment des chercheurs....
Au moins un virus de disparu. Alors qu’il faisait trembler tous les maraîchers professionnels et jardiniers amateurs, le virus de la tomate aurait disparu du sol français. Menaçant la filière, le Tomato Brown Rugose Fruit Virus, aussi appelé ToBRFV......
Quand l'Europe se désole que les oiseaux disparaissent de son ciel, le choucas des tours, ou corneille des clochers, lui, se développe à une vitesse impressionnante, notamment dans l'ouest de la Bretagne...
Le ministère de l'Agriculture a confirmé lundi soir la contamination de tomates en serre par le virus ToBRFV, dans une exploitation du Finistère, un virus sans danger pour les humains, mais susceptible d'avoir de graves conséquences économiques pour la filière. ..
Il peut se transmettre par les semences, les plants et fruits infectés et aucun traitement n'est pour l'instant efficace contre cette nouvelle menace.
Les tomates françaises sont en danger ! C'est le cri d'alerte poussé par l'Agence de sécurité sanitaire (Anses), qui met en garde contre un nouveau virus s'attaquant aux cultures des tomates, piments et poivrons, et demande à toute personne le détectant sur des cultures en France de signaler rapidement sa présence pour éviter sa dissémination. "Le tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) est particulièrement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles. Il peut se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés, et survit longtemps à l'air libre", a indiqué mardi dans un communiqué l'Anses, qui estime que les cultures de plein champ comme sous serre peuvent être contaminées.
"Sa spécificité, c'est qu'il n'existe aucun traitement efficace ni de variété résistante contre ce virus", a expliqué à l'AFP Philippe Reignault, directeur du laboratoire de santé des végétaux à l'Anses. Les plants touchés présentent des décolorations, des marbrures et des déformations au niveau des feuilles comme des fruits. De plus, les tomates, poivrons et piments touchés présentent un aspect rugueux et sont donc non commercialisables. "En tant que pays producteur de tomates, la France risque de subir des conséquences économiques importantes dans les filières de production, mais aussi dans les productions familiales dont la surface cultivée est estimée comme étant du même ordre de grandeur que la production industrielle en plein champ", souligne l'Anses.
>> Lire aussi - Poivrons et tomates à la maison... la folie des potagers d'intérieur
L'Allemagne a réussi à l'éradiquer
Le ToBRFV est un virus émergent dont les premiers signalements datent de 2014 en Israël et de 2015 en Jordanie, dans les deux cas sur des tomates produites sous serre. Il a ensuite gagné l'Europe, le Mexique et les Etats-Unis. Il a été signalé dans les pays limitrophes de la France dont l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Cependant l'Allemagne a réussi à éradiquer le foyer de virus détecté en arrachant les plants, en les détruisant et en désinfectant le sol. "C'est une stratégie qui doit être réactive, efficace, pour éviter qu'on passe d'un foyer ponctuel, localisé, à une situation de dissémination du virus", a souligné Philippe Reignault. L'Anses appelle donc toute personne, maraîcher ou jardinier amateur, à prévenir en cas de suspicion les services régionaux du ministère de l'Agriculture, les Fredon (associations spécialisées dans la santé du végétal), ou les chambres d'agriculture.
Le volatile africain a été observé par un de nos collègues en banlieue sud. Un nouvel exemple des capacités d’adaptation de ces oiseaux aux villes européennes.........
Il est très séduisant, le ragondin, avec ses faux airs de castor et son allure débonnaire. Mais il faut malheureusement se rendre à l’évidence : cet animal invasif est nuisible à plus d’un titre…
Il y a 10 ans, mon épouse et moi nous promenions à Rennes au bord de l’Ille. Parvenus près de la charmante écluse du Comte, nous avons assisté à la capture d’un énorme ragondin, piégé dans une solide nasse métallique par deux employés de la ville. « Il va finir en pâté », nous a confié l’un des deux hommes en souriant. Des milliers de ragondins sont ainsi détruits chaque année. Malgré leurs incontestables qualités gustatives* – si l’on en croit les piégeurs –, on peut le regretter si l’on est un tant soit peu sensible à la cause animale. Il n’y a, hélas, pas d’autre solution tant les dégâts occasionnés par ces rongeurs prennent chaque année plus d’ampleur. Sans compter les risques sanitaires qu’ils peuvent présenter dans les espaces humides fréquentés par les promeneurs et leurs chiens.
Pour mémoire, rappelons que le ragondin est un mammifère rodentien* – autrement dit un rongeur – semi-aquatique végétarien appartenant au genre myocastor. Son poids, en moyenne de 6 kilos, peut atteindre 9 à 10 kilos hors des élevages. Sa longévité est d’environ 4 ans. Parfois dénommé à tort « castor des marais », « castor d’Argentine » ou « castor du Chili », il est, comme l’indiquent ces dernières appellations, originaire d’Amérique du Sud.
Le ragondin a été introduit en France dans le dernier quart du 19e siècle par les pelletiers pour constituer des élevages destinés au commerce des fourrures, son pelage étant alors très prisé pour la confection de manteaux et de toques. Nul ne sait de façon certaine si cet animal est retourné à l’état sauvage dans nos contrées de façon accidentelle ou volontaire. Il est toutefois probable que la mode de la fourrure de ragondin ayant fluctué au cours du temps, des animaux devenus surnuméraires dans les élevages du fait de la grande capacité reproductrice de cette espèce ont été purement et simplement relâchés dans la nature, notamment par des éleveurs en situation de faillite durant la grande crise des années 30.
De nos jours, les spécialistes estiment que les ragondins ont colonisé la totalité du territoire national métropolitain, à l’exception de la Corse. Une colonisation heureusement freinée par les hivers les plus rigoureux qui augmentent de manière significative la mortalité naturelle de ces animaux et limite de ce fait leur prolifération. A contrario, l’accroissement de la population des ragondins est facilité par l’absence quasi-totale de prédateurs, la France n’étant pas caractérisée par ses populations de caïmans, de jaguars, de pumas ou d’anacondas ! Le seul véritable risque concerne les jeunes ragondins, exposés au bec acéré des pygargues, des grands-ducs, mais aussi aux crocs carnassiers des fouines, des loutres et des martres. Sachant qu’un couple de ragondins peut, en deux ans, engendrer une descendance théorique de plusieurs dizaines d’individus (la maturité sexuelle d’un ragondin est atteinte en quelques mois), on prend très vite la mesure des problèmes que pose la surpopulation de ces animaux invasifs.
Un double danger écologique et sanitaire
Les dégâts causés par les ragondins sont en effet incontestables dans les rivières et les marais où ils consomment en masse les plantes aquatiques dont ils sont friands en détruisant du même coup les zones de frayère des différentes espèces de poissons endémiques. De même, ces animaux affectent gravement les roselières où nichent de nombreuses espèces d’oiseaux. Mais c’est sur les digues, le long des voies d’eau et sur les chaussées d’étang que les ragondins provoquent les plus gros dommages par le creusement de galeries qui peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur et minent les rives en provoquant ici et là leur effondrement.
Les ragondins mettent ainsi en péril non seulement les équilibres écologiques dans leur zone d’habitat mais aussi l’exploitation de fermes piscicoles et la sauvegarde d’espaces préservés. Sans oublier les dégradations occasionnées aux routes établies sur des digues ou aux canalisations qui les bordent. À cela viennent s’ajouter les dégâts que ces animaux occasionnent aux cultures voisines, notamment maraîchères et céréalières, tout particulièrement en automne lorsque les ressources végétales naturelles s’amenuisent et que la population des ragondins atteint son maximum. À cet égard, on ne compte plus les parcelles de blé, d’orge ou de maïs partiellement dévastées par ces rongeurs. Sachant qu’un ragondin consomme chaque jour 30 à 40 % de son poids en végétaux, on imagine sans mal les dommages qu’une colonie peut infliger aux exploitations proches de ses terriers. Cela dit sans compter l’activité fouisseuse des ragondins qui aboutit parfois à boucher les systèmes d’irrigation et de drainage des cultures.
Autre volet du danger provoqué par la prolifération des ragondins : le risque de leptospirose dont ils peuvent être les vecteurs, à la fois pour l’homme et pour le chien. Les animaux d’élevage proches de l’habitat des rongeurs peuvent eux-mêmes en souffrir sous la forme d’avortements. La menace ne doit par conséquent pas être prise à la légère : la leptospirose est en effet une maladie infectieuse grave transmise par les bacilles présents dans les urines du ragondin. Elle se communique à l’homme, au chien ou au bétail par un contact de ces urines ou de végétaux souillés avec les muqueuses ou des plaies mal protégées. On recense environ 300 cas de leptospirose chaque année en France dont plusieurs se révèlent mortels ! C’est pourquoi il est formellement déconseillé – et localement interdit par des arrêtés municipaux – de se baigner dans des rivières ou des plans d’eau où la présence de ragondins est avérée.
Condamnés à vivre avec eux
Durant longtemps, les ragondins, mais également leurs petits cousins les rats musqués, eux aussi devenus invasifs depuis des lâchers d’élevages dans les années 30, ont été éliminés par empoisonnement, le plus souvent en recourant à des produits chimiques anticoagulants. Une méthode qui, fort heureusement, a été définitivement interdite en septembre 2006 au terme d’une période de transition de 3 ans actée par un arrêté ministériel du 8 juillet 2003 portant sur la destruction de ces animaux nuisibles de catégorie I (espèces non indigènes invasives). Une mesure de précaution qui, en l’occurrence, s’est révélée nécessaire car s’il était efficace, l’empoisonnement n’était pas sélectif et détruisait de nombreux animaux sauvages utiles ainsi que des animaux domestiques ayant eu accès aux appâts empoisonnés. Désormais ne sont plus utilisés que les tirs de régulation – dans le cadre d’une réglementation stricte** – et surtout le piégeage qui, au moyen de cages en métal appâtées par un fruit ou du maïs, donne d’excellents résultats sans risque pour les autres animaux ; les ragondins et les rats musqués piégés sont ensuite immédiatement abattus et leur dépouille envoyée à l’équarrissage.
Malgré le nombre des piégeurs agréés, qu’il s’agisse de professionnels ou de bénévoles regroupés pour la plupart au sein de l’UNAPAF***, les actions de régulation, le plus souvent supervisées par les FREDON*** et les FDGDON***, se révèlent impuissantes à éradiquer une menace qui a trop longtemps été prise à la légère pour que l’on puisse enrayer la propagation de l’animal sur le territoire. Chaque année, ce sont des millions de ragondins et de rats musqués qui sont abattus en France, et malgré cette hécatombe les populations ne cessent d’augmenter. Qu’on le veuille ou non, nous sommes donc condamnés à vivre avec les ragondins et les rats musqués dans les campagnes aux abords des lieux humides. À charge pour les collectivités locales de lutter sans cesse, année après année, pour tenter de limiter le nombre de ces animaux malgré les coûts financiers significatifs que cela fait peser sur leur budget.
Une chose est sûre : ce ne sont pas les enfants qui se plaindront de la présence des ragondins sur notre territoire tant ils sont fascinés par la vue de ces énormes rats débonnaires, aperçus au détour d’un sentier de marais, dans les hautes herbes d’une prairie humide ou sur la rive d’un chemin de halage. Personnellement, j’ai vu des ragondins à plusieurs reprises dans différentes régions de France, les plus nombreux dans les marais de Brière et, en Gironde, dans le delta de l’Eyre et les installations piscicoles du bassin d’Arcachon. Savoir qu’un grand nombre de ces élégants nageurs fera l’objet de campagnes de destruction est un crèvecœur. Certains piégeurs eux-mêmes le vivent mal, mais tous ont le sentiment d’agir pour le bien public en protégeant les écosystèmes et les cultures.
Dommage que les ragondins soient des animaux nuisibles !
* Il ne s’agit pas d’une plaisanterie : la viande de ragondin est très prisée dans l’Ouest du pays, notamment de la Vendée à la Gironde, sous la forme de pâtés, de terrines et de rillettes. Il existe même du pâté de ragondin au cognac en Charente.
** Le tir des ragondins et des rats musqués est autorisé, uniquement de jour, au propriétaire muni du « permis de chasser » en cours de validité, ou par délégation écrite à une personne titulaire du permis.
*** UNAPAF : Union nationale des associations de piégeurs agréés de France. Les FREDON et FDGDON sont les Fédérations régionales et départementale de défense contre les organismes nuisibles.
Ce texte est une reprise complétée et actualisée d’un article de mars 2009.
par
lundi 6 janvier 2020
À lire également à propos d’espèce invasive :
Perruches : faut-il craindre un « grand remplacement » ? (3 décembre 2019)
Perruches : faut-il craindre un grand remplacement ?
https://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/perruches-faut-il-craindre-un-219498
..les perruches à collier et les perruches moine sont de plus en plus nombreuses dans les villes d’Europe. Non contentes d’être omniprésentes dans les régions méditerranéennes de notre continent, on trouve désormais des colonies de ces petits perroquets colorés et bruyants jusqu’en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Doit-on s’en réjouir ou s’en inquiéter ?
Un troisième habitant du Var a été touché. Le virus serait donc bien capable de circuler dans nos contrées, même s'il ne s'agit pas d'une épidémie.
C'est une première en France, et même en Europe. Trois personnes ont été infectées par le virus Zika dans la ville de Hyères sans avoir voyagé dans une zone infestée. Ces cas, dits « autochtones », sont la preuve que le virus, transmis lors de piqûres du moustique-tigre, est désormais capable de circuler sous nos latitudes.
Mais pas de panique ! La France n'est absolument pas sous la menace d'une épidémie, comme ont pu le vivre les Brésiliens en 2016. Les trois personnes infectées en août ont été traitées. Aucun autre malade n'a été enregistré depuis. Même si, à la mi-novembre, l'Agence régionale de santé organise une collecte de sang dans le voisinage immédiat des malades pour rechercher des traces du virus. « Nous allons très probablement identifier de nouveaux cas passés inaperçus jusqu'à présent et nous enverrons les échantillons aux laboratoires spécialisés », prévient Sébastien Debeaumont, délégué départemental du Var pour l'Agence régionale de santé.
Lire aussi Zika, dengue, West Nile… Ces virus exotiques qui nous menacent
Il faut dire que l'apparition du Zika en Europe intrigue les scientifiques. « Je ne pensais pas que cela arriverait un jour », reconnaît Anna-Bella Failloux, chercheuse à l'Institut Pasteur (Paris). En laboratoire, dans des conditions climatiques proches des nôtres, le zika est assez difficilement transmissible par le moustique-tigre, notamment parce que le virus se réplique plus lentement. « Ce qui est également très surprenant, c'est que, même au plus fort des grosses épidémies de Zika en Amérique du Sud et aux Caraïbes en 2015-2016, il n'y avait pas eu de transmissions locales en métropole », poursuit la chercheuse. À l'époque, le virus avait touché des millions de personnes sur la planète et révélé sa dangerosité. Jusqu'alors, les médecins le pensaient tout au plus responsable de fièvre et de douleurs musculaires. Mais la multiplication des cas en un très court laps de temps avait fini par mettre au jour un terrible symptôme jamais détecté auparavant : des microcéphalies apparues chez des enfants nés de mères infectées. Depuis, les autorités sanitaires traquent donc la moindre manifestation du virus. « Et nous allons évidemment surveiller si des femmes enceintes sont potentiellement concernées dans le Var », reprend Sébastien Debeaumont.
Lire aussi Comment Zika induit la microcéphalie chez les nourrissons
Mais pourquoi ces premiers cas autochtones sont-ils apparus en France et pas ailleurs en Europe ? « C'est sans doute grâce à la qualité de notre système de surveillance, estime Didier Fontenille, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et spécialiste des moustiques. Autrement dit, des infections autochtones ont peut-être déjà eu lieu dans d'autres pays, notamment méditerranéens, sauf qu'elles n'ont pas été repérées. »
Reste aujourd'hui à comprendre ce qui se trame entre le virus et le moustique sur un continent où il n'est pas censé circuler facilement. Grâce aux échantillons sanguins récoltés dans le Var, les scientifiques découvriront peut-être que des mutations ont permis au virus de mieux s'acclimater à notre climat. « Si nous parvenons à faire le génotypage du virus et à remonter jusqu'au cas “index”, c'est-à-dire la première personne qui a ramené le virus de la zone infestée, nous y verrons plus clair, explique Anna-Bella Failloux. Nous pourrons savoir, par exemple, s'il s'agit d'une souche originaire d'Amérique, d'Asie ou d'Afrique, sachant que ces dernières semblent être plus aptes à être transmisses sous nos latitudes. »
Quel que soit le résultat, cet épisode montre à quel point il faut désormais apprendre à se méfier du moustique-tigre. Celui que les scientifiques appellent Aedes albopictus est arrivé en France il y a quinze ans. Depuis, il a conquis plus de cinquante départements. « Il faut bien avoir conscience que sa multiplication augmente automatiquement les risques de rencontre entre des virus et leurs victimes », explique Didier Fontenille. D'autant que les changements climatiques lui donnent l'occasion de profiter de températures douces dès la fin de l'hiver et jusqu'en octobre, voire en novembre. De quoi allonger encore la période à risque. « II faut apprendre à vivre avec lui, s'adapter, reprend le spécialiste. Et surtout, il faut éviter de le laisser proliférer autour de nos habitations. » Pour cela, des gestes simples mais efficaces existent. Ils consistent, entre autres, à supprimer toutes les petites réserves d'eau qu'il affectionne pour déposer ses œufs. Du bac à fleurs au cendrier. Des petits gestes qui limitent les risques, à défaut de les faire disparaître totalement !
Lire aussi Faut-il avoir peur du moustique-tigre ?
Par Caroline Tourbe
...la tête-de-serpent, ou channidae, a un pedigree qui sort de l’ordinaire. Ce poisson d’eau douce originaire d’Asie est reconnaissable par son corps long et allongé en forme cylindrique, sa peau visqueuse et sa large bouche bardée de petites dents. Mais ce qui alerte le plus, c’est sa capacité à respirer sur la terre et ramper plus ou moins comme un serpent.....
La chenille "bombyx disparate" s'attaque aux feuillus. Elle ravage les chênes, hêtres, charmes. Dans le Val-de-Saône, à Magny-Saint-Médard, sur une cinquantaine d'hectares les arbres n’ont plus une feuille. D’autres signalements ont été faits en Bourgogne-Franche-Comté........
Depuis un an, les pompiers de l'Indre utilisent un pistolet insecticide longue portée pour détruire les nids de frelon jusqu'à 30 mètres en hauteur. Une intervention sans avoir besoin de la grande échelle et sans danger. Le test est concluant.
Châteauroux, France
C'est l'arme qui devrait révolutionner la lutte contre le frelon asiatique : le PILP, le pistolet insecticide longue portée ! Il permet d'attaquer les frelons à distance depuis le sol et donc sans déployer de grande échelle. Après un an d'expérimentation d'un premier prototype, les tests sont concluants : le département de l'Indre veut généraliser son usage.
Jusqu'à 2 000 euros l'unité
"Avec un pistolet, c'est traité en 30 minutes avec seulement deux hommes. Alors que sans, ça mobilise 4 sapeurs pompiers pendant plus d'une heure avec le déploiement de la grande échelle", témoigne le colonel David Sarrazin, directeur adjoint des pompiers de l'Indre. Le coût de ce pistolet n'est pas neutre : entre 1 700 et 2 000 euros. En équiper tous les centres de secours du département, c'est-à-dire une soixantaine de pistolets, représentera un budget conséquent.
Mais sur le long terme, cela permettra de faire des économies. "Lorsque les pompiers vont faire des interventions difficiles, ça peut coûter plus de 400 euros. Et _quand on sort la grande échelle, ça peut grimper jusqu'à 700 euros_", explique Serge Descout, le président du conseil départemental de l'Indre. "On voulait quelque chose de pratique. On envoie une petite rafale de billes et le problème devrait être réglé. Des économies, une efficacité redoublée et ça soulagera nos pompiers qui n'auront pas à se déplacer dans tout le département", conclut Serge Descout.
Les maladies transmises par les moustiques pourraient atteindre “plus d’un milliard de personnes”............................................................
La chenille dévore les buis qui servent à fabriquer les cochonnets.
Cette plante invasive toxique peut se retrouver dans la farine de sarrasin ou les haricots verts. Retour sur les causes et les limites d'une contamination.
C'est la seconde fois en quelques mois que cette plante toxique fait l'objet d'alertes : en janvier, 25 personnes avaient été intoxiquées en Martinique après avoir consommé de la farine de sarrasin contaminée qui avait fait l'objet d'un avis de rappel de la DGCCRF en novembre 2018. Retour sur les raisons qui sous-tendent la contamination de certaines denrées et pas d'autres.
Botanistes, vétérinaires et médecins s'accordent pour définir le datura comme une plante particulièrement toxique. Cette toxicité (qui, comme c'est souvent le cas pour les « plantes à poison », lui confère également des vertus médicinales) provient du fait que toutes ses parties (fleur, feuille, graine, sève) contiennent d'importantes teneurs en alcaloïdes. Certains, comme l'atropine ou la scopolamine, sont utilisés pour la lutte contre l'asthme, les névralgies, les spasmes. Il s'agit d'antagonistes de l'acétylcholine, un neurotransmetteur qui joue, entre autres, un rôle dans l'activité musculaire et les fonctions végétatives (respiration, battements du cœur, salivation, etc.).
Ces alcaloïdes sont responsables des symptômes générés par l'intoxication au datura : augmentation du diamètre de la pupille (mydriase), hallucinations, tachycardie, confusion mentale, sécheresse des muqueuses. Il n'existe actuellement pas de valeurs seuil officielles pour la scopolamine et l'atropine dans l'alimentation. Chaque année, plusieurs dizaines de cas d'intoxication au datura sont recensés, généralement sans conséquences graves, les complications les plus importantes survenant lors de l'ingestion volontaire de datura (à visée récréative). Les cas recensés d'intoxication accidentelle mentionnent aussi l'ingestion par les enfants de graines issues du fruit de datura, une capsule épineuse assez esthétique et parfois présente dans les bouquets secs.
On soulignera que le datura n'est pas la seule plante adventice (se dit d'une espèce sauvage qui pousse dans les champs) toxique ou ayant un effet sur la santé ; la morelle noire est à la fois commune et donnée comme toxique. D'autres végétaux sont aussi suivis, notamment par les réseaux Sentinelles, du fait de leur fort pouvoir allergisant. C'est notamment le cas de l'ambroisie à feuilles d'armoise ou de la berce du Caucase.
Le datura fait partie des plantes annuelles estivales que l'on trouve de façon sporadique dans presque toute la France, mais il se développe plus facilement dans le Sud. Cette espèce invasive, originaire d'Amérique centrale (Mexique), est en effet thermophile : elle apprécie les températures chaudes. Le datura pousse sur le bord des routes et les friches, mais il pénètre aussi les terres cultivées, où il peut devenir localement abondant s'il est mal maîtrisé. Et c'est là que le bât blesse.
Dans les champs, le développement végétatif luxuriant du datura le rend concurrentiel des cultures estivales, notamment des maïs, sojas, tournesols et productions maraîchères. Le datura a ainsi pu profiter de la monoculture de maïs et du déploiement des tournesols pour progresser depuis le Sud (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence) jusqu'en Poitou-Charentes, Centre et Val de Loire. Son aire de répartition s'étend maintenant jusqu'en Picardie et Nord-Pas-de-Calais.
On pourrait supposer qu'avec le réchauffement climatique les espèces printanières et estivales comme le datura trouvent plus régulièrement des conditions favorables à leur développement. Néanmoins, les suivis effectués ne corroborent pas ce sentiment ; si tendance il y a, elle ne peut expliquer seule une augmentation des cas d'intoxication. Le problème ne tient pas tant à une densité beaucoup plus importante dans les parcelles qui étaient déjà contaminées qu'à une extension géographique du datura, ce qui engendre la sensation d'une situation en progression, plus préoccupante.
En France, les lots problématiques retirés du marché concernent surtout des farines de sarrasin (aussi appelé blé noir) contaminées par des graines de datura, ainsi que des surgelés ou conserves de légumes pollués par des fragments de plante. Pourquoi ces deux familles de denrées alimentaires, assez différentes, sont-elles davantage touchées que d'autres ? La biologie et l'écologie du datura peuvent nous éclairer sur ce point.
Le datura apprécie les températures élevées, et ses germinations s'échelonnent entre le printemps et l'été. Parallèlement, il est sensible au gel, ce qui lui interdit les cultures d'hiver. C'est pourquoi blé, orge et colza en sont généralement indemnes. Le datura affectionne, en revanche, les cultures semées entre avril et septembre. On le retrouve donc dans les cultures de soja, de tournesol ou de maïs, parfois à de fortes densités.
Dans ce cas de figure, il ne pose généralement pas de problème sanitaire pour l'être humain, car les graines de soja, de tournesol ou de maïs excèdent très largement la taille des semences produites au sein de la capsule du datura. Les grilles utilisées pour la récolte font facilement le tri. De même, en culture de pommes de terre, la récolte concernant les seuls tubercules, il n'y a pas non plus de risque de contamination.
En cultures légumières, les choses se corsent. Le datura est en effet à floraison quand se fait la récolte de certains légumes verts. Les épinards, les haricots et flageolets sont plus particulièrement sujets à ce que des fragments de la plante, tous toxiques, soient inclus par inadvertance. Il peut alors s'avérer difficile de distinguer un fragment végétal de haricot d'un fragment de datura…
En France, le sarrasin est également victime du datura, car il est semé du printemps à l'automne, souvent comme une seconde culture de fin de saison. S'il est récolté pour ses grains, il peut se retrouver synchrone avec la maturité du datura. La taille du datura devrait permettre de le repérer et de l'éliminer en amont de la moisson, mais la distinction devient d'autant plus difficile que les plantes sèchent. Le millet se retrouvera dans une situation similaire à celle du sarrasin,mais cette céréale reste relativement peu utilisée en alimentation humaine dans notre pays, et la couleur des graines diffère franchement.
Il est difficile d'infirmer ou de confirmer une recrudescence des problèmes d'ingestion involontaire de la plante toxique. Comme l'ensemble de la flore des champs, le datura fait l'objet d'observations, notamment au sein du réseau d'épidémio-surveillance végétale, service donnant lieu à des notes hebdomadaires d'information, plutôt à destination des professionnels. Il n'existe toutefois pas de plan de surveillance spécifique pluriannuel sur lequel s'appuyer pour objectiver l'état stable ou en recrudescence de la plante.
Savoir si les gens et les animaux s'intoxiquaient davantage autrefois mériterait une exploration plus poussée. Une chose est certaine : la surveillance de la qualité sanitaire de notre alimentation s'est fortement améliorée au cours des dernières décennies, notamment du fait de la multiplication des contrôles. La capacité démultipliée de détection amène, avec le principe de précaution, à retirer les lots potentiellement problématiques. Cette situation pourrait avoir entraîné l'apparition d'un biais de perception chez des consommateurs de plus en plus préoccupés par les atteintes potentielles à leur santé, notamment via leur alimentation.
Toutefois, l'intensification des pratiques agricoles et des échanges mondiaux, qui s'est accompagnée d'une augmentation des volumes, peut aussi avoir rendu plus aléatoire et difficile le tri en amont de l'arrivée à l'usine. Les usines de conserves sont équipées de trieurs optiques discernant bien les seuls légumes, mais rien ne ressemble plus à une tige de haricot qu'une tige d'une autre espèce végétale et les trieurs automatiques ne savent pas (encore) faire la distinction…
L'industrialisation en cours de l'agriculture peut intensifier ce risque, tout comme l'adoption généralisée du numérique peut venir le limiter, aux champs (grâce au développement de l'imagerie de détection des adventices dans le couvert végétal) comme dans la chaîne de conditionnement (grâce à un gain de sensibilité permettant de distinguer les impuretés botaniques).
Au-delà de l'extension d'aire « naturelle » du datura, certaines pratiques peuvent favoriser sa dissémination. Ainsi, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a constaté que 30 à 50 % des lots de graines de tournesol et de mélanges de graines à destination des oiselleries sont contaminés par du datura. Sans doute de peu d'impact sur les oiseaux, cette information est préoccupante, car ce sont autant de sources de dispersion récurrente et à longue distance dans l'environnement. Les mélanges pour jachère faune sauvage seraient aussi des sources de différentes contaminations botaniques.
Par ailleurs, malgré le risque d'intoxication, différentes espèces et variétés de datura sont également toujours proposées en jardinerie du fait de la qualité esthétique de la fleur. Certains sites de jardinage ont même pu aller jusqu'à proposer d'introduire sciemment le datura dans les parcelles maraîchères dans l'espoir de contenir certains insectes ravageurs herbivores. Cette pratique, dont l'efficacité n'a jamais été avérée, a pu accroître le nombre de situations où le datura s'est retrouvé en contact direct avec des cultures maraîchères destinées à l'alimentation.
Xavier Reboud* (The Conversation France)
* Xavier Reboud est chercheur en agroécologie à l'Inra
...Est-il normal que des chenilles apparaissent déjà en mars ? "Les larves passent l’hiver cachées entre deux feuilles de buis. Dès que les conditions météorologiques le permettent, ce qui a été le cas avec les températures printanières de février, elles reprennent leur vorace consommation."...................
Un nouveau foyer de capricornes asiatiques vient d’être détecté à Divonne-les-Bains, dans le parc du casino. L’insecte invasif a causé l’abattage et l’incinération de plusieurs arbres dans la zone...................
Un viticulteur du Sauternais en Gironde vient d’être contraint d’arracher une de ses parcelles de vigne contaminée par la maladie de la flavescence dorée, transmise par un insecte, la cicadelle.........................................
L'Ouette d'Egypte, pour ou contre ?
http://www.leblogadupdup.org/2019/03/04/louette-degypte-pour-ou-contre/
....Elle a été introduite dans plusieurs parcs zoologiques (Angleterre, Pays-Bas et Allemagne). Plusieurs se sont échappées de captivité (a priori surtout dans le sud-est de l’Angleterre) et se sont mises à se reproduire dans la nature, dès le 19ème siècle. Mais c’est à partir de la fin des années 1980 que l’explosion des populations a été fulgurante.....
Les perruches à collier sont de plus en plus nombreuses dans le département du Nord. Détecté il y a une quizaine d'années autour de la métropole lilloise, le volatile originaire d'Afrique et d'Asie s'est également installé dans le Valenciennois et le Dunkerquois...
...L’insecte a désormais colonisé quasi tout le territoire métropolitain. David Philippart, directeur de la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) de Basse-Normandie, où le frelon asiatique est particulièrement virulent, fait le point sur cette invasion et sur ses conséquences....
Les insectes nuisibles se reproduisent plus et mangent plus quand il fait chaud. Une mauvaise nouvelle pour les cultures.
Une conséquence peu étudiée du changement climatique est que la hausse des températures devrait stimuler la croissance des insectes... et donc des nuisibles qui dévorent les cultures comme le maïs, le riz et le blé.
Des chercheurs de l’Université de l’Etat de Washington en concluent, dans une étude parue jeudi dans la revue Science, que la production agricole mondiale verrait son rendement réduit, car une caractéristique physiologique universelle des insectes est qu’ils mangent plus quand il fait plus chaud.
En outre, dans les régions tempérées, la hausse des températures va également faire se reproduire plus vite les insectes, les deux effets se cumulant.
"Il y aura plus d’insectes, et ils mangeront plus", dit en résumé Curtis Deutsch, l’un des auteurs de l’étude, professeur d’océanographie à l’Université de Washington.
La France, l’Europe et les Etats-Unis, grands producteurs de céréales, seront plus touchés que les pays des régions tropicales, comme le Brésil ou le Vietnam, où les insectes profitent déjà au maximum des conditions météorologiques, poursuit-il.
Evaluer la perte agricole supplémentaire est un exercice difficile auquel les chercheurs se sont néanmoins livrés, en simulant l’impact d’une hausse de température de 2 degrés Celsius sur le métabolisme des insectes et en calculant l’appétit supplémentaire ainsi engendré.
Cela ne prend pas en compte une utilisation supplémentaire de pesticides ou d’autres changements pour prévenir ces ravages.
Pour la France, ils estiment que la perte actuelle due aux insectes représente 6,6% de la production pour le maïs, et que cette perte passerait à l’avenir à l’équivalent de 9,4%.
Une espèce invasive devrait particulièrement en profiter: le puceron russe du blé.
Ce puceron vert d’un ou deux millimètres a colonisé les Etats-Unis dans les années 1980 et s’attaque au blé et à l’orge.
L’insecte est particulier: on ne trouve que des femelles. "Ces insectes naissent déjà enceintes de leurs filles, chacune étant déjà enceinte de petites-filles", explique Scott Merrill, expert des insectes à l’Université du Vermont.
Chaque femelle peut donner naissance à huit filles par jour... à multiplier par huit pour le nombre de petites-filles... "Je vous laisse imaginer à quel rythme la population de ces pucerons peut exploser".
"Un ou deux pucerons peuvent donner naissance à des milliards si les conditions sont idéales", poursuit-il. "C’est dingue".
Jusqu’à présent, c’est principalement l’effet du réchauffement climatique sur le développement des plantes qui avait été étudié. Curtis Deutsch espère que ces travaux inciteront plus de scientifiques à s’intéresser à l’effet sur les insectes dans des régions particulières.
À l'Aquarium de Paris, un refuge pour poissons rouges abandonnés
https://www.20minutes.fr/paris/2322339-20180818-aquarium-paris-refuge-poissons-rouges-abandonnes
L'Aquarium de Paris accueille environ 50 poissons rouges abandonnés chaque mois...(cf également l'article suivant..)
Quand le poisson rouge devient un véritable prédateur des rivières - SciencePost
Dans son bocal, le poisson rouge est plutôt mignon et sympathique. Cependant, lorsque les particuliers le rejettent dans les rivières, celui-ci devient un véritable monstre incarnant l'une des plus
https://sciencepost.fr/2016/08/poisson-rouge-devient-veritable-predateur-rivieres/
Transmis par la piqûre d'un moustique banal, le Culex, un premier cas d'infection humaine au virus Usutu a été diagnostiqué à Montpellier.
Le mois dernier, une équipe de chercheurs français a publié une inquiétante découverte dans la revue scientifique américaine Emerging Infectious Disease : les scientifiques ont constaté un cas d'infection humaine par le virus Usutu (Usuv), à Montpellier, dans l'Hérault. L'homme diagnostiqué, âgé de 39 ans, avait été piqué en 2016 par un moustique Culex, c'est-à-dire le moustique commune que nous connaissons tous. Il était venu consulter pour une paralysie faciale, des fourmis dans les membres et des problèmes moteurs.
"Il est arrivé avec une paralysie faciale. Son côté droit du visage ne pouvait plus bouger. Il avait des fourmis dans tous le corps et du côté droit principalement et des petits déficits moteurs. Un tableau assez atypique pour une paralysie faciale classique" a témoigné sur France 3 Olivier Sillam, le neurologue du CHU Montpellier qui s'est occupé de ce patient. Il a aujourd'hui récupéré toutes ses facultés.
Ce virus tropical, qui attaque le système nerveux, n'avait jamais été observé en France. D'origine africaine (Sénégal, Nigeria, Ouganda, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Maroc...), l'Usutu touche surtout les oiseaux migrateurs et les rapaces, selon le site spécialisé Pourquoi docteur.
Formellement identifié pour la première fois en Afrique du Sud en 1959, dans le Swaziland près de la rivière Usutu (d'où son nom), le virus circulerait en France, en Occitanie (ex-Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées), depuis 2015. Le virus se transmet des oiseaux aux hommes via le moustique Culex, mais a priori pas d'homme à homme.
"Si vous m'aviez posé la question il y a un an et demi, je vous aurais répondu que non, assurément. Mais depuis, on s'est aperçus que le virus Zika se transmet aussi bien par les piqûres de moustique, que par voie sexuelle, il est donc difficile de vous répondre. En fait, on l'ignore encore, car on ne connaît pas assez le virus Usutu" estime ainsi le Dr Yannick Simonin, enseignant-chercheur de l'université de Montpellier, dans les colonnes de l'Express.
Il provient de la famille des flavivirus, comme Zika ou la dengue.
Les moustiques Culex sont les moustiques prédominants en France métropolitaine. Le moustique commun, que nous connaissons tous, est une sous-espèce de Culex, le Culex pipiens. D'autres sous-espèces de Culex sont vecteurs de maladies importantes, telles que la fièvre du Nil occidental, l'encéphalite japonaise ou le paludisme aviaire.
L'arrivée en France de Usutu témoigne de l'importance du réchauffement climatique au niveau de la propagation des virus d'origine tropicale et de leur installation dans des pays comme la France. D'autres cas (encéphalites ou méningo-encéphalites) ont déjà été constatés ces dernières années en Europe, trois en Croatie et une dizaine en Italie.
D'après l'Inserm, seuls 26 cas d’infection humaine par Usutu ont été rapportés en Europe. Un chiffre très certainement sous-estimé selon le Dr Simonin, du fait de l’inexistence de tests de détection commerciaux mais aussi de la méconnaissance générale des symptômes qui y sont associés.
ENVIRONNEMENT Introduites accidentellement par l'homme, ou volontairement mais sans réfléchir aux conséquences, les espèces invasives sont l'un des premiers facteurs de perte de biodiversité dans le monde. Y compris en France... Exemple dans l'Hérault avec le goujon asiatique...
La trace en Europe du goujon asiatique remonte aux années 1960, après son introduction de façon artificielle dans les aquacultures des pays de l’ancien bloc soviétique.
« Il s’agissait d’un programme de culture de carpes chinoises, détaille Rodolphe Gozlan, directeur de recherche à l’IRD (Institut de recherche pour le développement), qui travaille depuis 20 ans sur cette espèce invasive. Avec elles sont arrivés les goujons asiatiques, de petits poissons présents au milieu des stocks de carpes. Et ces goujons ont été à leur tour commercialisés comme poisson fourrage pour d’autres espèces carnassières comme les brochets ».
Espèce invasive préoccupante pour l’UE
Désormais présent dans de très nombreux cours d’eau en France métropolitaine et notamment dans l’Hérault, le goujon asiatique est listé par l’Union européenne comme une espèce invasive préoccupante.
Il est porteur sain d’un agent pathogène qui cause des ravages parmi les autres poissons. « Toutes les études ont démontré que la présence du goujon asiatique a un impact extrêmement fort sur les populations locales qui ont connu un déclin sévère », reprend le spécialiste de l’IRD. Au point que certaines espèces autochtones sont désormais menacées de disparition.
Le saumon lourdement impacté
Au contact du pseudorasbora parva (son nom latin), le taux de mortalité des autres espèces est éloquent : 75 % de mortalité pour la brème commune et le saumon atlantique, 20 % pour la carpe commune ou encore 44 % pour la truite commune.
En plus d’une catastrophe écologique, cette maladie infectieuse pourrait avoir des conséquences économiques, sur les élevages d’esturgeons, par exemple. En revanche, il n’y aurait à ce jour, selon les scientifiques, aucune raison de penser que l’homme puisse être infecté.
Le Royaume Uni a exterminé l’espèce, généralement concentré dans les zones calmes des lacs et des rivières, les eaux stagnantes ou les bras secondaires. La France en est au stade de l’étude. « Elle est en train de mettre en évidence l’ampleur du problème, souligne Rodolphe Gozlan. Elle va permettre une vraie prise de conscience ». Il s’agira ensuite de déterminer les solutions pour le traiter…
Jerome Diesnis, 2/05/2018
La planète pourrait-elle se retrouver un jour sans oranges, ni citrons, des fruits aussi bénéfiques à la santé qu'ils sont accessibles à toutes les bourses ? Après avoir décimé la quasi-totalité des orangers de Floride, affecté la Californie et le Brésil, la maladie du Dragon jaune, mortelle pour les agrumes et sans traitement existant, menace aujourd'hui le pourtour méditerranéen, estiment des chercheurs. Connue sous son acronyme HLB, pour Huanglongbing -maladie du Dragon Jaune en chinois- elle s'est "propagée depuis le milieu des années 2000 avec un impact et une rapidité phénoménales", dit à l'AFP Eric Imbert, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) à Montpellier...
Cette maladie parasitaire, transmissible à l’homme, est très présente sur le secteur de Levier mais aussi sur le premier plateau jurassien et alentours, où l’on s’inquiète de son expansion.
Le cycle du parasite fait intervenir 2 types d’hôtes : des micromammifères (campagnol…), dont le foie est envahi de larves, et le renard, qui se retrouve infecté en les mangeant.
On l’appelle la maladie du renard car c’est par l’intermédiaire de ses excréments, qui contiennent les œufs du parasite, que l’homme se retrouve accidentellement contaminé. Si chez le rouquin, cela n’entraîne pas de complications, chez l’homme, une prise en charge trop tardive peut conduire au décès.
Les larves qui envahissent le foie provoquent une affection qui a toutes les caractéristiques d’un cancer, à laquelle on ne peut répondre aujourd’hui que par une chirurgie et un traitement médicamenteux (albendazole), « qui bloque l’évolution mais ne tue pas le parasite », rappelle Jenny Knapp, du service de parasitologie du CHRU de Besançon, référent en la matière (lire Le CHU Jean-Minjoz de Besançon est le centre national de référence).
Les chasseurs font partie des plus exposés. Mais plusieurs autres voies de contamination sont possibles : via les végétaux sauvages, le potager ou ses animaux domestiques (chien, chat…).
« Entre 30 et 40 nouveaux cas humains sont détectés par an en France, dont plus de la moitié sur le territoire comtois » qui fait partie de la zone d’endémie. Si on parle plutôt d’épiphénomène (seule une personne sur dix développe la maladie grâce aux défenses immunitaires), l’échinococcose alvéolaire reste placée sous haute surveillance.
D’autant que les renards sont nombreux à être contaminés. Un sur deux serait positif dans le Jura d’après le dernier suivi épidémiologique de l’Entente de lutte interdépartementale contre les zoonoses (ELIZ). La proportion atteindrait 80 % dans le haut Doubs. Une étude a démarré en 2016 pour établir une nouvelle cartographie avec le soutien du Département.
La progression de la maladie sur des territoires qui n’étaient jusqu’ici pas concernés inquiète. L’activité anthropique, qui grignote les terres du renard, serait en cause.
La greffe du foie donne une chance au patient de pouvoir en guérir
Un arrêté préfectoral a autorisé un prélèvement de renards par tir de nuit dans le Jura de fin 2016 à la mi-avril 2017. « Le fruit de ces analyses montre bien qu’il y a une vraie question sanitaire, surtout dans le questionnement actuel du statut du renard », estime Stéphane Lamberger, directeur de la fédération départemental de chasse, qui n’est pas pour autant « dans un esprit d’éradication, mais plus de régulation de toutes les espèces ».
Pour les chasseurs comme les autorités sanitaires, la solution n’est pas de les tuer. « La forte pression exercée sur leur population au moment de la rage a bien prouvé que cela ne donnait pas les résultats escomptés, contrairement à la vaccination », note Jenny Knapp. C’est d’ailleurs une des pistes évoquées, avec des essais en cours dans des zoos suisses.
Le vermifugeage des renards sur le pourtour des villages est, lui, jugé coûteux et peu concluant s’il n’est pas continu. Ne restent donc que les mesures de précaution, encore les plus efficaces à ce jour.
Selon les données épidémiologiques disponibles pour l'échinococcose alvéolaire3, les facteurs de risque pour l'homme sont (en ordre décroissant) :
- être propriétaire de chiens qui consomment des petits mammifères : OR=18.0
- vivre dans une exploitation agricole : OR=6.4
- être propriétaire de chiens qui rodent sans surveillance : OR=6.1
- collecter du bois : OR=4.7
- être agriculteur : OR=4.7
- mâcher de l’herbe : OR=4.4
- vivre dans une habitation proche des champs : OR=3.0
- aller en forêt pour des raisons professionnelles : OR=2.8
- faire pousser des légumes (racines et feuilles) : OR=2.5
- être propriétaire de chats qui rôdent sans surveillance : OR=2.3
- consommer des baies non lavées : OR=2.2
Les modes de transmission d’Echinococcus multilocularis restent mal connus dans leur détail : les œufs du ténia sont dispersés dans l'environnement via les crottes de carnivores contaminés (et pas l'urine) : renards, chiens et chats (bien que ces derniers ne soient pas des hôtes optimaux pour le parasite). Manger des fruits des bois crus, des pissenlits, ou tout autre végétal poussant à ras du sol doit donc être évité car ces aliments sont susceptibles d'avoir été souillés par les excréments. Tel n'est pas le cas des produits végétaux poussant à plus de 30 cm de hauteur
La légionnaire d'automne est arrivée il y a peu en Afrique, mais elle a vite affecté les cultures. Cette chenille originaire d'Amérique latine a été repérée pour la première fois au Nigeria en janvier 2016. Un an plus tard, elle avait déjà atteint l'Afrique du Sud et s'était étendue à 24 pays à la vitesse de l'éclair. Cet animal vorace se régale de plus de 80 espèces de plantes différentes, dont le maïs, le blé, le riz, le sorgho, le millet et le coton. En l'absence de traitement, il peut entraîner jusqu'à 50 pour cent de pertes et dévorer un hectare en 72 heures...
..Ces masses informes et rougeâtres flottant dans les eaux troubles, prises en photo par des habitants de la région de Houston, sont vivantes. Elles sont composées de centaines de milliers de fourmis de feu (Solenopsis invicta) qui ont survécu aux inondations en construisant des radeaux avec leurs corps. Les colonies, vivant habituellement sous terre, sont devenues des vaisseaux, capables de naviguer à la dérive plusieurs jours jusqu’à ce qu’elles trouvent une surface sèche. ..
La coccinelle asiatique, espèce invasive introduite en France dès les années 80, fait parler d'elle chaque automne, alors qu'elle cherche à pénétrer dans nos intérieurs pour y hiberner.
https://www.notre-planete.info/actualites/actu_1790_coccinelles_asiatiques_refuge_hiver.php
Ambroisie : premier pic ce week-end
http://www.leprogres.fr/environnement/2017/08/17/ambroisie-premier-pic-ce-week-end
Si vous voyez des plants d’ambroisie, vous pouvez les signaler par téléphone (0972 376 888), par internet (www.signalement.ambroisie.fr), via l’application Signalement ambroisie ou par mail (contact@signalement-ambroisie.fr).
Le Cuiselien Gilles de Courtivron teste une nouvelle solution pour éradiquer la pyrale du buis, ce papillon invasif qui s’attaque à la plante et la fait mourir. Depuis le début de la semaine, il a installé des bassines d’eau mélangée à du liquide vaisselle qu’il éclaire pendant la nuit. « Ça les attire et ils se noient dedans », explique-t-il. La première nuit, il en a ainsi pris entre 200 et 300, « contre 4 dans le piège à phéromone », assure celui qui est aussi administrateur des parcs et jardins de Bourgogne.
Aurélie Bidaut
L'Afrique n'arrive pas à endiguer l'arrivée d'espèce invasives sur son sol | Slate Afrique
http://www.slateafrique.com/775077/especes-invasives-afrique
Les pays du continent ont du mal à s'harmoniser pour lutter contre l'arrivée d'espèces d'insectes ou de mammifères invasives....
Un violent virus derrière la mort de 200 chats ?
Un serial killer ou un violent virus ? L'enquête progresse après la mort de 200 chats (chiffre contesté) dans la commune de Saint-Pierre-la-Mer, dans l'Aude, rapporte l'Indépendant. Deux félin...
http://www.lejsl.com/faits-divers/2017/06/18/un-violent-virus-derriere-la-mort-de-200-chats
Eté 1999 – Epidémie sur New York Il pleut des oiseaux sur New-York, et sur le Connecticut, des centaines d’oiseaux, bientôt des milliers, dont une bonne partie sont des corbeaux. Au même moment, à l’hôpital Flessing, quelques personnes âgées décèdent d’une d’encéphalite virale, une inflammation du cerveau, non étiquetée. Le premier patient a été hospitalisé début août. Le médecin, Deborah Anis, envoie des prélèvements au laboratoire de New-York, et contacte le CDC d’Atlanta, la Mecque des labos américains...
Un champignon extermine les salamandres européennes
La situation est alarmante : le champignon asiatique invasif a récemment provoqué une mortalité massive des salamandres tachetées (Salamandra salamandra) aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemag...
Après l’Afrique australe en début d’année, c’est l’Afrique de l’Est qui est désormais menacée par la chenille légionnaire d’automne, ce parasite qui ravage les cultures céréalières. Alors que l’ensemble de la sous-région a déjà dû faire face à une sécheresse quasi-généralisée, ces invasions pourraient paralyser la filière céréalière. L’heure est au combat. ..
Des moutons pour lutter contre une plante invasive, la renouée du Japon
Les moyens mécaniques ? Inefficaces. Les procédés chimiques ? Dangereux. Pour mener la vie dure à la renouée du Japon, une plante qui cause la disparition d'espèces végétales et de certaine...
La chenille qui menace l'agriculture africaine | Slate Afrique
http://www.slateafrique.com/721256/chenille-agriculture-africaine
Débarquée du continent américain, la chenille légionnaire se répand sur le continent africain depuis le début de l'année 2016 et menace dangereusement les récoltes. ...
Espèce invasive : des fourmis d'Éthiopie vont-elles conquérir le monde ?
Les fourmis Lepisiota canescens font partie désormais du club très fermé des fourmis formant des supercolonies. C'est ce qu'ont découvert des scientifiques qui étudient les petites forêts...
Conserver les graines des espèces menacées
Sur le long terme, plusieurs acteurs de la filière sont inquiets, et pas seulement aux Caraïbes. Le problème majeur est la diversité des espèces (voir quelques exemples dans l'illustration ci-dessus) en danger de disparition. La menace est bien réelle car il est très difficile de conserver les graines pour la postérité dans les grandes banques prévues à cet effet.
Concrètement, les noix de coco sont elles-mêmes les semences et sont gorgées d'eau. Pour conserver les gènes des différentes espèces de palmiers, le seul moyen est de garder des spécimens en vie, comme cela est fait au sein de cinq banques dans le monde. Malheureusement, elles aussi sont exposées à cette maladie du jaunissement ; d'ailleurs, deux d'entre elles sont déjà touchées. Il faudrait en ajouter d'autres mais cela demande beaucoup d'espace et donc d'argent... Sans oublier qu'il faut cinq ans pour qu'un palmier soit mature et que sa pollinisation par l'Homme pour garantir la diversité est laborieuse.
Finalement, la solution pourrait venir de la cryogénisation des embryons. Pas plus gros que des grains de riz, ceux-ci pourraient permettre de perpétuer les espèces. Dans cet objectif, des chercheurs ont récemment réussi à les décongeler et à en tirer des plants. Toutefois, « si vous prenez 200 embryons, vous obtenez à la fin seulement 10 ou 20 noix de coco, explique Roland Bourdeix, spécialiste des noix de coco et généticien au Cirad. Nous avons encore du travail à faire sur cette méthode ».
Cet insecte originaire d'Asie prolifère dans l'Hexagone. Après avoir conquis Paris, il se tourne vers nos régions. Chronique d'une invasion silencieuse.
En 2012, durant la rédaction d'un ouvrage sur les hémiptères de France (des insectes qui sont pourvus d'un rostre piqueur : punaises et autres pucerons), je découvrais une nouvelle espèce invasive en plein Paris, au cœur du Jardin des plantes. Halyomorpha halys est une grosse punaise hémiptère pentatomidae grise (jusqu'à 1,7 cm) originaire d'Asie (Chine, Corée, Japon) qui est partie envahir le monde depuis une vingtaine d'années, via les transports et activités humaines.
En septembre 2016, je trouvais à nouveau cette espèce dans un square parisien du 5e arrondissement : à l'état de larve, ce qui signifie qu'il y a reproduction. Il s'agit, à Paris, d'une invasion peu spectaculaire malgré la grosse taille de l'insecte et son manque de discrétion à l'automne, où elle cherche à entrer dans les maisons. C'est ce comportement qui lui a donné son nom de « diabolique », également à cause de ses redoutables capacités de ravageur de cultures diverses. Il ne faut pas la confondre avec sa cousine, la punaise des lits Cimex lectularius, elle aussi bien « diabolique » par d'autres aspects (hématophage, allergène et tenace…) ; mais c'est une autre histoire.
Après la découverte surprenante de cet insecte, je découvrais qu'elle avait également été détectée à Strasbourg où elle semble également se plaire. C'est d'abord en Suisse que cette espèce a été trouvée en Europe vers 2010. Depuis 2012, elle a été repérée dans plusieurs pays européens, notamment au sud (Italie, Grèce), puis en Hongrie. Elle commence à apparaître dans le sud de la France où je l'ai repérée pendant l'été 2015 (Var, Monaco, Menton). Cela, notamment, grâce à des initiatives de sciences participatives où le public s'investit. En automne 2015, des dizaines d'individus ont été observés au Jardin des plantes, larves et adultes, puis dans les bâtiments.
Mais c'est aux États-Unis (depuis 2001, aujourd'hui dans 41 États) et maintenant au Canada que cette espèce a défrayé la chronique. Ce sont les Américains de la côte est qui ont qualifié de diabolique cette espèce (« wicked bug ») : elle y détruit des récoltes (pommes, poires et cultures maraîchères comme tomates, poivrons, etc.). Elle horrifie les habitants quand elle cherche, à l'automne, à se réfugier dans les maisons. Parfois, il y a des milliers d'individus dans un bâtiment. Elle est heureusement inoffensive, mais des images et vidéos inquiétantes circulent sur Internet, et une économie se développe pour lutter contre elle, dans les habitations ou dans les cultures.
Halyomorpha halys est une grosse punaise très polyphage (plus de 120 plantes hôtes, dont un très grand nombre d'espèces cultivées et ornementales) : c'est donc un ravageur sérieux de nombreuses cultures, notamment fruitières. Elle s'attaque à tous les organes végétatifs et provoque des dégâts importants sur les fruits. L'une de ses caractéristiques est d'apprécier les zones urbaines, les jardins, et, en hiver, de se réfugier dans les habitations, quelquefois en masse. Aux États-Unis, c'est une véritable nuisance : en plus des dégâts aux cultures, des cas d'allergies ont été signalés. Des programmes de lutte biologique à l'aide de parasitoïdes sont à l'étude ou encore l'utilisation de phéromones pour les attirer.
Nous n'en sommes pas encore là, mais la question se pose sur les moyens d'action contre cet insecte. D'ores et déjà, l'Anses a émis quelques préconisations, relatives notamment à l'information. Quant à l'Inra, elle a lancé un programme d'inventaire participatif, de même que l'Inventaire national du patrimoine naturel avec le Muséum national d'histoire naturelle (INPN/MNHN). Mais bien peu de publicité a été faite à cette invasion silencieuse.
Il n'est probablement pas possible d'agir véritablement, mais au moins la vigilance et l'information doivent être de mise, comme le souligne le rapport de l'Anses. En Italie, pas moins de deux colloques réunissant scientifiques et agronomes ont été consacrés à cette espèce en 2015, avec une enquête participative en 2013, dès la détection de l'espèce.
Pourquoi est-ce si important ? Une espèce invasive est une espèce qui étend relativement brusquement son aire de répartition et qui s'ajoute à la faune locale, voire la remplace. À défaut d'un plan d'action (éradication ou contrôle), souvent difficile à mettre en œuvre, informer sur la progression est la meilleure solution. Elle implique une vigilance et une anticipation éventuelle des nuisances potentielles. Surtout, elle permet d'éviter de mauvaises décisions : mauvaises identifications, traitements pesticides intempestifs inutiles, etc.
Sans information, pas de détection, ou alors fortuite (mais qui chasse et étudie les insectes dans les villes ?). Il est alors difficile de connaître la répartition véritable de ces « aliens ». Il ne faut pas oublier non plus que les déplacements d'espèces sont aussi naturels, par exemple à la faveur de changements climatiques : la notion d'espèce invasive n'est pas toujours simple.
L'histoire de la punaise diabolique permet de mettre l'accent sur l'histoire naturelle et la taxonomie. La connaissance des organismes qui nous entourent ne doit pas être abandonnée. Que ce soit dans le milieu naturel, cultivé, ou dans le cadre de la nouvelle écologie urbaine, elle est nécessaire pour rester vigilant, pour reconnaître des espèces d'intérêt médical ou agronomique (on parle de biosécurité). N'abandonnons pas la taxonomie et la systématique au profit des approches strictement moléculaires où le biologiste passe plus de temps devant son ordinateur que sur le terrain…
*Romain Garrouste est chercheur à l'Institut de systématique, évolution, biodiversité (UMR 7205 MNHN-CNRS-UPMC-EPHE), Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) – Sorbonne Universités.
Les insectes envahissants coûtent au moins 69 milliards d'euros à l'humanité
Les termites et les teignes vont-ils nous ruiner ? D'après une étude du CNRS et de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) parue ce mardi, les insectes envahissants représentent un ...
Faut-il sacrifier écureuils et ratons laveurs pour le bien de la planète?
Les mignons petits écureuils, ratons laveurs, chats et autres hermines sont considérés comme nuisibles et font l'objet de campagnes d'éradication. Au grand dam des défenseurs des bêtes... qui...
http://www.slate.fr/story/122255/animaux-trop-mignons-peuvent-ils-etre-nuisibles
Etats-Unis: Un puceron résistant aux pesticides, futur fléau des cultures?
Une espèce de puceron porteuse de virus dévastateurs pour les cultures a été trouvée pour la première fois dans la nature, en Floride (Etats-Unis), en avril. Jusqu'à présent, elle avait seu...
CONSOMMATION La production est au plus bas depuis un quart de siècle...
C’est une mauvaise nouvelle qui se profile pour le portefeuille des amateurs de jus d’orange. Ils risquent bientôt de le payer plus cher. Cité par Le Figaro ce mercredi, président d’ Unijus, l’interprofession des jus de fruits frais, explique que « les cours du concentré du jus d’orange ont augmenté de 30 % en un an sur les marchés internationaux ». Résultat, « si la filière répercute la hausse du concentré de jus d’orange, cela risque de se traduire par une hausse de 10 à 15 centimes du litre dans les rayons », estime Emmanuel Vasseneix.
L’offre ne suffit plus à répondre à la demande
Et Les Echos rappellent que si la consommation de jus d’orange est « déclinante », les pertes de production au niveau mondial sont telles aujourd’hui que depuis deux ans l’offre ne suffit plus à répondre à cette demande. En effet, la production d’orange est en chute libre, au plus bas depuis un quart de siècle.
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La « maladie du dragon jaune » pointée du doigt
La faute à la « maladie du dragon jaune », une bactérie transmise par un insecte qui fait tomber les fruits prématurément et les rend impropres à la consommation. Elle frappe notamment le Brésil, premier producteur et exportateur de jus d’orange au monde. Selon Les Echos, la production devrait fondre de 11 %. Et cette situation touche aussi la Floride, la deuxième région productrice du monde. D’après les chiffres de l’Université de Floride repris par l’agence Bloomberg, la « maladie du dragon jaune » a entraîné pour l’industrie des pertes de revenus de 7 milliards de d’euros entre 2006 et 2014.
Bretagne: Une adolescente brûlée par une plante invasive
Elle prolifère dans les champs de Bretagne depuis quelques années. La berce du Caucase peut se révéler dangereuse pour la santé. Dans les Côtes d'Armor, une adolescente a eu le bras brûlé a...
http://www.20minutes.fr/rennes/1896211-20160722-bretagne-adolescente-brulee-plante-invasive
La grenouille taureau et le ragondin, l’ibis sacré et le raton laveur, les deux « jussies », la jacinthe d’eau ou encore le myriophylle du Brésil… Après des mois d’attente, la Commission européenne a publié, mercredi 13 juillet, la liste des 37 « espèces exotiques envahissantes » contre lesquelles les Etats membres vont devoir agir.
D’ici à vingt jours, les Vingt-Sept vont devoir commencer à appliquer le règlement européen, officiellement entré en vigueur le 1er janvier 2015, mais qui restait lettre morte faute de cibles établies, qui prévoit d’interdire l’importation, la vente, la reproduction, la culture ou l’élevage de ces animaux et végétaux qui menacent la biodiversité.
Lire notre enquête : Espèces invasives : la guerre est déclarée
La Commission l’a en effet souligné. Il ne s’agit pas de déclarer la guerre aux quelque 12 000 plantes, animaux, champignons ou micro-organismes installés sur le territoire européen sans en être originaires. La plupart d’entre elles ne menacent aucunement la biodiversité – tomates, pommes de terre, vaches ou moutons ne manifestent aucun caractère expansif.
Coût de 12 milliards d’euros par an
Mais environ 15 % entrent en compétition avec les espèces allogènes et privent celles-ci de leurs ressources naturelles (nourriture, oxygène, lumière…), quand elles ne leur transmettent pas des maladies mortelles. Pour peu qu’elles disposent d’une forte capacité d’adaptation et d’une reproduction performante, elles peuvent constituer un réel danger. La première menace à la biodiversité demeure la destruction que l’homme fait subir aux espèces sauvages, rappelle l’Union internationale pour la conservation de la nature, suivie par leur surexploitation (chasse, pêche). Mais les invasions biologiques occupent la troisième place dans ce triste palmarès.
En outre, « certaines espèces de plantes et d’animaux peuvent endommager les propriétés, les récoltes et les moyens de subsistance, donc elles doivent être tenues à l’écart lorsque c’est possible, ou à défaut contrôlées, a déclaré le commissaire à l’environnement, Karmenu Vella. Cela doit être réalisé à l’échelon européen, car ces espèces invasives ne s’arrêtent pas aux frontières. Et nous ne pouvons ignorer un phénomène qui nous coûte 12 milliards d’euros par an. »
Une facture particulièrement élevée, qui inclut à la fois les manques à gagner et les mesures d’ores et déjà entreprises par les Etats membres. La Commission, qui considère que huit nouvelles espèces menaçantes s’installent chaque année sur le continent, estime que d’ici à quatre ans les économies réalisées grâce au nouveau règlement dépasseront le coût des mesures à entreprendre.
Longues tractations sur le choix des espèces
Quatorze espèces végétales, quatre d’écureuils et cinq d’écrevisses… La liste des 37 – dont 22 installées en France – est longue. Elle couvre tous les milieux : l’eau, le ciel et la terre. Elle n’a pourtant pas fait l’unanimité. En décembre, le Parlement européen avait ainsi officiellement dénoncé la timidité de la Commission et lui avait demandé de revoir sa copie. Bruxelles a refusé. Il faut dire que son choix avait fait l’objet de longues tractations, chaque Etat souhaitant défendre ses intérêts propres.
Le Danemark est parvenu à écarter le vison américain du catalogue : certes, il menace le vison européen, mais il constitue un élément central de la prospère filière de la fourrure dans ce pays. De même, la Hongrie ne voulait pas voir inscrit le robinier faux-acacia, aussi important pour sa sylviculture que pour ses producteurs de miel. Elle a obtenu gain de cause.
La renouée du Japon a elle aussi été épargnée : plusieurs Etats membres ont fait observer que la plante était déjà si largement implantée qu’il était inutile de se fixer des objectifs ruineux, voire impossibles.
Les Etats membres ont également choisi de se limiter aux espèces menaçantes pour la biodiversité. Le moustique tigre – vecteur de la dengue, du chikungunya et de Zika – ou l’ambroisie à feuilles d’armoise, responsable de terribles allergies, ne figurent pas sur la liste.
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Aussi envahissants soient-ils, ils ne semblent pour l’heure pas mettre en péril d’autres espèces animales ou végétales. « Cette première liste sera amendée, a précisé le commissaire européen à l’environnement, et des travaux ont déjà commencé afin de prendre en compte certains cas épineux. » Le règlement prévoit en effet une mise à jour dans six ans.
Des programmes de détection précoce dans les ports et les aéroports vont donc devoir être rapidement mis en place. Les animaleries et les magasins de plantes seront surveillés, mais aussi les zoos et autres cirques qui présentent au public certains des animaux visés. Des opérations d’éradication seront lancées, lorsque c’est possible ; à défaut, de gestion et de contrôle. Ce qui pourrait se révéler parfois délicat. Si personne n’ira manifester pour défendre le frelon asiatique, l’élimination de l’adorable raton laveur ou de certains écureuils qui gambadent dans les parcs européens risque, elle, de ne pas passer inaperçue.
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Voici la liste des 37 espèces exotiques envahissantes contre lesquelles les pays de l’Union européenne vont devoir prendre des mesures de protection et de lutte. En italique, les espèces présentes en France.
Végétaux
Baccharis à feuilles d’arroche, berce de Perse, berce Sosnowski, cabomba de Caroline, faux arum, grand lagarosiphon, grande camomille, hydrocotyle fausse-renoncule, jacinthe d’eau, jussie à grandes fleurs, jussie rampante, kudzu, myriophylle du Brésil, renouée perfoliée.
Animaux terrestres et amphibiens
Coati roux, écureuil à ventre rouge, écureuil fauve, écureuil gris, grenouille taureau, ibis sacré, mangouste de Java, muntjac de Reeves, ragondin, raton laveur, tamia de Sibérie, tortue de Floride.
Oiseaux et insectes
Corbeau commun (ou corneille de l’Inde), érismature rousse, frelon asiatique, ibis sacré.
Poissons et crustacés
Ecrevisse américaine, écrevisse de Californie, écrevisse de Louisiane, écrevisse des marais, écrevisse virile, perche soleil, pseudorasbora.
- Nathaniel Herzberg
Reporter sciences
L'espèce d'origine tropicale, fléau des mers, est dangereuse pour les écosystèmes et les économies locales. Pire que tout : sa piqûre peut tuer.
Ne vous fiez pas à ses jolies couleurs de poisson tropical, avec ses rayures marron/rouge et blanc/jaune, ni à ses élégantes nageoires en éventail. Le Pterois miles ou poisson-lion, une espèce de rascasse originaire de l'océan Indien et du Pacifique, est doté d'un véritable arsenal d'épines empoisonnées (13 sur le dos, 4 sur le ventre). Extrêmement venimeux, sa présence décourage à juste titre celle des touristes : la piqûre du poisson-lion cause des réactions allergiques dangereuses, voire fatales ! Problème : il arrive en Méditerranée et pourrait bien devenir l'espèce dominante en quelques années, comme il l'a déjà fait dans d'autres eaux.
L'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a confirmé que Pterois miles, ou poisson-lion, avait été observé au large de la Turquie et de Chypre. Les craintes de voir l'espèce envahissante et agressive menacer les écosystèmes locaux sont réelles, puisqu'elle s'est développée en cinq ans dans les Antilles, détruisant l'équilibre de l'écosystème marin local après avoir été introduite accidentellement vers 2007. "Cette espèce peut entraîner un impact négatif considérable aussi bien sur les écosystèmes que sur les économies locales", explique le docteur Carlos Jiménez du Cyprus Institute, l'expert en la matière cité par l'IUCN.
Exclusivement carnivore, le poisson-lion est très agressif et attaque directement les autres espèces. Prédateur ultime, sa technique de chasse est terrifiante : pour attraper ses proies, le poisson-lion déploie ses nageoires pectorales en grand, nage après les poissons, crée ainsi une dépression et les aspire avec son immense gueule. Pouvant atteindre les 50 centimètres, il n'a pas de prédateurs, les requins hésitant à l'attaquer. Capable de se positionner au sommet de la chaîne alimentaire, ses femelles peuvent pondre jusqu'à 30 000 œufs tous les 4 jours, et ce toute l'année.
Baigneurs et plongeurs des eaux méditerranéennes pourraient vivre un calvaire, comme leurs collègues antillais et américains. Les poissons-lions ne s'attaquent pas directement à l'homme en principe, mais leurs épines empoisonnées peuvent faire des dégâts. Les piqûres déclenchent des douleurs qui peuvent durer plus de 24 heures, ainsi que des malaises, fort dangereux lorsque l'on est dans l'eau. Aux dommages écologiques s'ajoutent les pertes économiques puisque la présence du poisson-lion diminue les populations de mérous et d'autres espèces pêchées et commercialisées.
Les premiers poissons-lions ont été aperçus dès 1991, au large d'Israël. Et plus récemment le long des côtes libanaises et tunisiennes, d'après UICN. Selon une étude suédoise datant de 2011, plus de 900 espèces exotiques ont déjà commencé à coloniser la Méditerranée, dont des espèces toxiques comme le Fugu, qui secrète de la tétrodotoxine, une substance potentiellement mortelle pour l'homme. Passant par le canal de Suez, les espèces les plus agressives trouvent en Méditerranée un nouveau terrain de chasse où s'épanouir et où elles peuvent devenir dominantes.
Seule bonne nouvelle dans ce tableau bien sombre, les poissons-lions ont un point faible : leur goût. Si vous vous donnez la peine de les pêcher et d'ôter non sans peine leurs terribles dards, leur chair délicate ne vous décevra pas. Aux Antilles, plusieurs chefs en proposent dans leur menu, en carpaccio, en accras, en brochettes ou en papillote. Une belle manière de joindre l'utile à l'agréable dans cette lutte contre ce poisson plus sympathique dans l'assiette que vivant.
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