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Majestés gazette

Publié le par ottolilienthal

Le roi Felipe d’Espagne dévoile sa « petite » fortune

Avec 2,6 millions d’euros dans ses coffres, le roi d’Espagne se classe en queue de peloton des grandes dynasties européennes.

On le croyait riche d'au moins 20 millions de dollars, on était loin du compte : dans un souci de « transparence et d'exemplarité », Felipe VI a décidé de publier l'état réel de sa fortune, un geste plutôt rare dans les grandes monarchies. Et le chiffre avoisine les 2,6 millions d'euros, 2 573 392,80 euros si l'on en croit les données officiellement fournies par la Casa Real, relayées par El Pais. La grande majorité de ses avoirs se trouvent sur des comptes en banque, le roi ne possédant pas de biens immobiliers, sachant qu'il a également acquis ou reçu des bijoux, des antiquités et des œuvres d'art pour un montant de 305 000 euros. Felipe VI n'a rien voulu cacher, à l'heure où le gouvernement espagnol a décidé que le fonctionnement de la Maison royale serait désormais étroitement surveillé par la Cour des comptes…

Le roi a également tenu à préciser que cet argent provenait uniquement des dotations qu'il a perçues de l'État depuis vingt-cinq ans, comme prince des Asturies, puis comme souverain de plein droit, à savoir un capital total de plus de 4 millions d'euros – soumis à l'imposition. Actuellement, sa dotation s'élève à 253 000 euros, celle de la reine Letizia à 140 000 euros et pour la reine Sofia 114 000 euros.

Quant au roi émérite Juan Carlos, à lui de se débrouiller avec sa propre fortune, puisqu'il a été rayé de la liste civile par son fils après les soupçons de corruption qui ont entaché sa fin de règne : il avait notamment touché 100 millions de dollars du roi d'Arabie saoudite, vite placée sur un compte suisse, avant d'en transférer une partie à son ex-maîtresse Corinna zu Sayn-Wittgenstein. Une affaire qui avait fini de le discréditer aux yeux de l'opinion publique.

Le duc de Windsor, ex-Edward VIII, était-il un traître ?

LETTRE DE BUCKINGHAM. Si les sympathies nazies de l’oncle d’Elizabeth II sont connues, un documentaire affirme qu’il fut aussi un traître. Peu probable.

Un documentaire entend répondre à une question lancinante de l'histoire contemporaine britannique : le duc de Windsor était-il un traître ? L'historien Andrew Lownie en est convaincu. À l'écouter, l'éphémère roi Edward VIII a activement aidé les nazis à envahir la France en 1940. Par ailleurs, le souverain, qui avait abdiqué pour épouser la divorcée américaine Wallis Simpson, a conseillé au IIIe Reich de bombarder intensivement l'Angleterre en vue d'obtenir une paix séparée.

« Britain's Traitor King » (le roi traître de Grande-Bretagne) : la thèse de la trahison de l'ex-monarque s'appuie sur des documents allemands exhumés après la guerre par des historiens britanniques et qui avaient été mis au rebut afin de protéger la famille royale.

Un pacte fou

Le 10 décembre 1936, Edward VIII signe l'acte d'abdication et prend le chemin de l'exil en France aux côtés de sa future épouse, Wallis Simpson. Lors de leur voyage de noces, un an plus tard, le duc et la duchesse de Windsor se font photographier en compagnie d'Hitler à Berchtesgaden. L'ancien monarque est revenu enthousiasmé de son voyage en Allemagne, au cours duquel il a visité un camp d'entraînement de la SS. À la suite de ce séjour, celui qui s'est vanté alors de n'avoir pas une goutte de sang anglais, « rien que du bon sang allemand », entonne volontiers des chants nazis en petit comité lorsqu'il est saoul.

Lors de la « drôle de guerre », qui s'étend du 3 septembre 1939 au 10 mai 1940, Son Altesse royale est nommée officier de liaison avec l'état-major du général Gamelin, ce qui lui permet de prendre la mesure des graves carences de l'armée française. Il s'en ouvre à un industriel de ses amis, Charles Bedaux, une « taupe » nazie qui répercute les informations auprès de son officier traitant de l'Abwehr.

 

En 1940, réfugié à Madrid après l'armistice signé par Pétain, le duc est contacté par des émissaires du IIIe Reich via une personnalité du régime franquiste pour lui proposer un pacte fou : remplacer George VI sur le trône du Royaume-Uni et de l'Empire après l'invasion de l'Angleterre. Le « Gauleiter » pressenti est-il tenté d'accepter la proposition par amertume envers son frère qui avait coupé tout contact avec lui après l'abdication ?

Ayant eu vent du complot, Churchill contraint le couple à se replier au Portugal. Logé dans la station balnéaire de Cascais par le banquier Ricardo Santo-Spirito, il confie à son hôte que la meilleure solution pour vaincre l'Angleterre est de la bombarder sans relâche. Agent allemand, le financier alerte Berlin.

Un ancien roi cornaqué

Quelles qu'aient été la germanophilie d'Edward VIII et son admiration pour les régimes autoritaires, au-delà de simples bavardages d'un homme naïf, égoïste, sot et imbu de sa légitimité, il est peu probable que le duc ait trahi son pays.

En effet, dès son abdication, l'intéressé est suivi jour et nuit par les services secrets britanniques. Au Portugal et en Espagne, des agents de la police secrète agissant pour le compte de l'Intelligence Service prennent le relais. Par ailleurs, en France, il est « cornaqué » par le renseignement militaire britannique, qui ne le lâche pas d'une semelle.

Pour s'en débarrasser, Churchill le nomme gouverneur aux Bahamas. Le couple vit un exil doré et oisif avec la colonie de riches expatriés britanniques planqués qui ont préféré les douceurs des Caraïbes aux rigueurs du Blitz. Pendant ce temps, le roi et la reine font l'admiration du monde entier en se soumettant aux mêmes restrictions et aux mêmes dangers que leurs sujets.

Selon l'histoire officielle, le comportement peu glorieux du duc et de la duchesse pendant la guerre a rompu définitivement les liens avec la famille royale. Après la victoire, les Windsor reviennent s'installer à Paris. L'ex-Edward VIII ne revoit son frère, gravement malade, qu'en septembre 1951 à Windsor. Elizabeth II n'osera jamais braver l'interdit maternel en renouant des relations avec un oncle qu'elle vénérait.

Boucs émissaires idéaux

Au-delà de la polémique, le documentaire d'Andrew Lownie tombe à point nommé. Les célébrations en grande pompe du jubilé de platine de la reine, qui se déroulent du 2 au 5 juin, doivent mettre en exergue le formidable bilan lors d'un règne extraordinaire de 70 ans. Dans ces circonstances, le duc de Windsor et son épouse apparaissent comme les boucs émissaires idéaux afin d'occulter l'admiration pour l'Allemagne nazie d'une grande partie de la famille royale et de la noblesse, hantée par la peur du communisme.

George VI et sa femme ont soutenu la politique d'apaisement avec Hitler poursuivie en 1938 par son Premier ministre, Neville Chamberlain. En 2015, le Sun a publié en manchette une photo provenant d'un film amateur datant de 1933-1934 et tourné au château de Balmoral. On y voit la princesse Elizabeth, encouragée par le prince de Galles, futur Edward VIII, à lever le bras droit en l'air dans un apparent salut nazi.

À l'évidence, la princesse aurait été tout à fait incapable de donner une signification à ce geste à un si jeune âge. Deux autres oncles de la reine, les princes Henry, duc de Gloucester, et George, duc de Kent, ont été également soupçonnés de sympathies pro-allemandes. Le second a disparu en 1942 dans un mystérieux accident d'avion dans le cadre d'une pseudo-mission de paix visant à rétablir son frère aîné sur le trône d'Angleterre. L'appareil aurait été détruit par les services de renseignements britanniques sur ordre de Churchill.

Marc Roche

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