Quand le climat écrit l'Histoire
L’analyse des concrétions minérales d’une grotte du Yucatán montre qu’une succession de sécheresses a probablement contribué à l’effondrement de la civilisation Maya il y a 1 200 ans...
Dans une étude parue le 13 août dans Science Advances et rapportée quinze jours plus tard dans un article destiné au grand public de Science, les chercheurs décrivent comment l’analyse des concentrations en isotopes d’oxygène dans chacune des couches de ces concrétions minérales leur a permis de distinguer les périodes de sécheresse des périodes de pluies plus constantes.
Ils ont ainsi appris qu’au cours de la période allant de 871 à 1021 (à six ans près), les Mayas ont été confrontés à au moins quatre sécheresses ayant duré chacune plusieurs années et qui coïncident avec des périodes de déclin démographique et de réorganisation politique.
Treize années de sécheresse d’affilée
“C’est une étude majeure, qui approfondi drastiquement la compréhension des scientifiques quant aux répercussions des sécheresses sur les anciennes civilisations”, assure à Science Christina Warinner, archéologue à l’université de Harvard, qui n’a pas participé aux travaux. L’absence de pluie pour l’agriculture et la raréfaction des réserves locales d’eau auraient laissé de nombreuses régions sans nourriture ni eau potable en quantité suffisante.
Parmi les sécheresses identifiées, une “longue de 13 ans — la plus longue jamais enregistrée dans le Yucatán ces deux derniers millénaires — s’est produite au tournant de l’an mille, juste quand cette civilisation allait s’effondrer”, précise la revue américaine. C’est cette sécheresse particulièrement extrême qui a peut-être conduit irrévocablement les Mayas à abandonner certaines de leurs villes les plus célèbres.
Cela étant dit, l’effondrement du monde maya n’est pas la conséquence d’un unique événement ayant eu un impact égal sur tous les groupes. “Si la chronologie révélée par l’archéologie conserve une marge d’erreur, ces résultats suggèrent que l’activité politique de certains sites majeurs dans le nord du pays Maya, dont Chichén Itzá et Uxmal, n’a pas décliné partout au même rythme face aux sécheresses : confrontées à un même stress climatique, plusieurs réponses culturelles ont vu le jour”, écrivent les auteurs.
L'année 536 après J.-C. a vu une série d'événements catastrophiques qui en ont sans doute fait la pire période de l'histoire pour tout simplement...vivre. Cette année-là, un brouillard a masqué le soleil pendant plus de douze mois. L'historien byzantin Procope a écrit sur l'obscurité, qui a ruiné les récoltes, puis entraîné une faim générale.
Au même moment, l'Empire byzantin a été frappé par la peste de Justinien [dont l'origine est parfois fixée en 541, ndlr], une épidémie de peste bubonique qui a anéanti jusqu'à 50 millions de personnes. Les corps s'entassaient dans les rues alors que la maladie se propageait rapidement.
Pour aggraver les choses, des éruptions volcaniques majeures se seraient produites en 536-540 après J.-C. en Amérique du Nord et du Sud, en Islande et ailleurs. Par la suite, les cendres libérées dans l'atmosphère ont déclenché une période de refroidissement global qui a duré des années.
Les effets climatiques des éruptions volcaniques, combinés à la peste, ont causé des morts et des destructions généralisées. Dans l'Empire byzantin, la population a été réduite d'environ 35 à 55% en 541 après J.-C.
D'autres cultures, comme la civilisation Moche au Pérou, ont été durement touchées: les récoltes furent maigres à cause d'un temps anormalement froid à cause d'un ensoleillement plus faible et d'un ciel rempli de cendres. Les historiens soutiennent que cette convergence de la catastrophe climatique et de la maladie en 536 après J.-C. en a fait la pire période de l'histoire à avoir existé.
Cependant, les chercheurs qui étudient les pièces et les métaux de cette période sombre ont également détecté les premiers signes de reprise de l'économie plus tard. La réémergence des pièces d'argent témoigne d'un commerce croissant, signalant que la vie et la société perdurent. Ainsi, malgré la misère inégalée de 536 après J.-C., l'esprit humain a persisté pendant la «pire année de tous les temps» autoproclamée de l'humanité.
Quora —
https://www.slate.fr/story/258288/536-pire-annee-histoire-peste-famine-brouillard-obscurite-mortalite-empire-byzantin?utm_source=pocket-newtab-fr-fr
Au IXe siècle, le vaste et florissant Empire tibétain s’écroule, en proie aux conflits politiques et religieux. Une étude montre cependant que les conditions climatiques pourraient être à l’origine de ces troubles, favorisant ainsi la chute d’un empire pourtant bien établi.... l’Empire tibétain a bien existé. Il a même été plutôt florissant, jusqu’à ce que les caprices du climat viennent accélérer son effondrement.
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Les liens historiques entre santé et climat
https://bonpote.com/les-liens-historiques-entre-sante-et-climat/
Les liens historiques entre santé et climat...En 2006, le British Medical Journal écrivait que « le changement climatique en lien avec le réchauffement global est le problème de santé publique le plus urgent dans le monde ». En novembre 2019, le Lancet, dans son rapport sur le changement climatique, titrait : « faire en sorte que la santé d’un enfant né aujourd’hui ne soit pas définie par un climat changeant »
Le changement climatique a déjà causé la chute d'un Empire (en Egypte)
http://www.slate.fr/monde/87177/empire-egyptien-chute-climat
..«Les échantillons ont montré une étrange petite anomalie qui date de l’an 2200 avant J.C. Les recherches ont suggéré un évènement aride et court à cette période.»..
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