incivilités, insécurité, cyberharcèlement..
un papi voleur de palourdes fait le buzz...« Apparemment à 21h le magasin n'est pas fermé pour tout le monde, quand il y a personne, on se sert. Merci de nous encourager à travailler ! Et merci pour ces belles images. ».
Corruption politique, zones de non-droit, infrastructures défaillantes… David Betz dresse le portrait de villes occidentales déjà « sauvages », notamment en France et au Royaume-Uni.
L'Europe est-elle au bord de la guerre civile ? C'est en tout cas ce que prophétise l'étude d'un professeur du King's College à Londres, dans un article publié en août dans la revue Military Strategy Magazine. David Betz y met en garde contre ce qu'il qualifie de risques de guerres civiles dans les pays européens, en particulier au Royaume-Uni et en France.
elon lui, plusieurs grandes villes ont glissé vers un statut « sauvage », c'est-à-dire une métropole de plus d'un million d'habitants dans un État dont le gouvernement a perdu la capacité de maintenir l'État de droit dans les limites de la ville.
Il désigne ainsi plusieurs critères pour expliquer ce phénomène : des niveaux élevés de corruption politique, des zones interdites, des industries en déclin, des infrastructures délabrées, une dette insoutenable, l'essor de la sécurité privée, etc. « Nombre de villes occidentales correspondent déjà à ce profil », explique David Betz, pour qui le phénomène va s'aggraver dans les prochains mois en raison d'au moins deux facteurs. D'abord, la « dimension urbaine et rurale des conflits à venir » : selon lui, les grandes villes sont plus diversifiées (notamment en raison de la dynamique d'implantation des personnes immigrées) et « entretiennent une relation politique de plus en plus conflictuelle avec le pays dans lequel elles sont implantées ».
Il prend en exemple la carte des élections européennes de 2024 en France, montrant les 457 circonscriptions ayant voté au premier tour pour le Rassemblement national, et les 119 ayant voté pour d'autres partis. Ces dernières se concentrent sur de petites portions de territoires, notamment la région parisienne. Enfin, il vise comme deuxième problème la configuration des infrastructures critiques modernes (gaz, électricité et transports). Il explique que les systèmes de survie, notamment au Royaume-Uni, sont situés en zones rurales et sont très mal protégés
Michel Goya : « Les bases de l'argumentation sont assez faibles »
Dans sa perspective de guerres civiles, les deux facteurs sont liés. Les grandes villes deviendraient ingouvernables, épuisant les capacités policières et faisant s'effondrer la perception de la légitimité politique du système. Ces villes « sauvages » sont alors perçues, par les autochtones, comme tombées aux mains d'une occupation étrangère, et ils attaquent alors les systèmes de soutien urbains afin de provoquer un effondrement par une défaillance systémique.
Il prend en exemple la série d'incendies sur le réseau ferroviaire, à Paris, en juillet 2024, peu avant les Jeux olympiques. À Londres, il cite également les miliciens, connus sous le nom de « Blade Runners », qui ont endommagé ou détruit entre 1 000 et 1 200 caméras de surveillance destinées à faire respecter le dispositif de zones à très faibles émissions de la ville. À ses yeux, « la fracture probable des sociétés multiculturelles selon des critères identitaires est une hypothèse évidente » pour expliquer la menace de guerre civile.
Mais quelle est la probabilité d'un tel événement ?
Selon le chercheur, dans un pays où les conditions sont réunies, une guerre civile a un risque d'éclater d'environ 4 % par an (18,5 % sur une période de cinq ans). En prenant en compte dix pays en Europe qui pourraient y être confrontés (Royaume-Uni, Allemagne, France, Suède, Pays-Bas, Hongrie, Italie…), les chances qu'un conflit violent survienne dans l'un d'entre eux au cours des cinq prochaines années grimpent alors à 87 % (95 % dans le cas de quinze pays). Enfin, David Betz estime à 60 % la probabilité qu'un conflit s'étende aux autres pays, s'il survient dans l'un d'entre eux.
Si l'étude de David Betz a été validée par certains de ses pairs, d'aucuns la critiquent ouvertement. Michel Goya, historien et spécialiste de l'analyse des conflits, juge qu'« il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. Les bases de l'argumentation sont assez faibles et de toute façon, s'il est bien écrit qu'il y a un risque, celui-ci est décrit comme minime ».
https://www.lepoint.fr/monde/des-villes-sauvages-que-dit-l-etude-du-king-s-college-london-sur-le-risque-de-guerre-civile-en-europe-14-08-2025-2596339_24.php
Incroyable surenchère chez les journalistes et les politiques adoptant sans aucune précaution la présentation par le gouvernement israélien des incidents d’Amsterdam...Les supporters du Maccabi Tel-Aviv sont connus pour être une horde de nervis racistes et violents...Tous les éléments sont maintenant disponibles pour savoir ce qui s’est réellement passé, et comment se sont comportés les supporters israéliens. Les provocations, les violences, l’ignominie des slogans
Originaire de Caen, Quentin Duteil a inventé un sifflet d’alarme pour effrayer les agresseurs et permettre aux femmes de sortir en toute sécurité
C’est une espèce de nuisibles qui peuplent depuis trop longtemps nos rues, agissant sans la moindre gêne de jour comme de nuit. Leur mode opératoire : siffler, mimer des gestes obscènes, balancer des remarques sexistes et harceler. Un enfer subi quotidiennement par de trop nombreuses femmes que la chanteuse Angèle avait mis en lumière en 2018 dans son tube Balance ton quoi. La vague MeToo déferlait alors pour libérer la parole et dénoncer les violences sexistes et le harcèlement de rue.
« Il faut être dénué d’empathie pour nier cette réalité vécue par beaucoup de femmes qui n’osent plus sortir », souligne Quentin Duteil. Originaire de Caen (Calvados), cet informaticien de 34 ans n’a pas découvert hier ce sentiment d’insécurité qu’il observe depuis longtemps lors de ses sorties nocturnes entre amis. Tel un chevalier blanc, il cherchait d’ailleurs « une réponse positive et pacifiste » pour combattre cette gangrène « sans rajouter de la violence à la violence ». Parce que six ans après Balance ton quoi, les relous n’ont malheureusement pas disparu des rues. Ils sont certes peut-être plus discrets depuis que l’outrage sexiste et sexuel aggravé est devenu un délit en 2023. Mais les amendes ne les ont jamais calmés.
« Bien utile pour faire fuir l’agresseur »
Les chiffres montrent d’ailleurs l’ampleur de ce fléau avec 75 % des femmes qui reconnaissent avoir déjà été victimes de harcèlement dans la rue ou les transports au moins une fois dans leur vie. Alors, bidouilleur dans l’âme, Quentin Duteil a profité de ses compétences en impression 3D pour dégainer une nouvelle arme pour faire fuir les relous. Et pour les effrayer et alerter les passants autour, quoi de mieux qu’un bon coup de sifflet strident.
Voilà comment est née au printemps l’idée du sifflet « repousse-relou », un petit objet en plastique imprimé en 3D tenant dans la poche. « Il y a une double sortie d’air qui génère deux sons avec des fréquences différentes et cela provoque un bruit très strident, détaille-t-il. C’est très désagréable mais bien utile pour faire fuir l’agresseur. »
« Un objet d’utilité publique » et pas « un business »
Le jeune homme a d’abord distribué sa trouvaille à quelques proches. Puis dans des bars de Caen et des festivals en Normandie, avec à chaque fois des retours positifs. Il croule aujourd’hui sous les demandes avec déjà plus de 7.000 sifflets commandés, des objets qu’il vend à prix modique par paquets de dix (14,50 euros).
« Je n’ai jamais voulu en faire un business et tirer profit de ce climat d’insécurité », assure-t-il, fier tout de même de l’utilité de son objet. « J’ai beaucoup de femmes qui me disent qu’elles sont rassurées quand elles sortent avec leur sifflet, indique-t-il. Une dame m’a aussi confié qu’elle avait repris le jogging grâce à ça car elle avait arrêté par peur d’être agressée. »
Un peu dépassé par le succès de son sifflet d’alarme, Quentin assure d’ailleurs qu’il n’en est pas l’inventeur. « C’est Jonas Daehnert, un designer allemand qui a publié un modèle similaire sur le Web il y a trois ans, raconte le Normand. Je l’ai appelé et il m’a tout de suite donné les droits. » Membre de la grande famille des makers, Quentin Duteil en a fait de même en partageant gratuitement sur son site les plans du sifflet pour l’imprimer soi-même. « Je considère que c’est un objet d’utilité publique et je n’ai aucun problème, bien au contraire, à ce que d’autres poursuivent cette initiative », confie-t-il. Un modèle d’altruisme et de bienveillance.
Elections dans les fédérations sportives : parité, violences sexuelles... "On n'a pas été écoutés", dénonce la rapporteuse d'une commission d'enquêtes...Tous les dirigeants, qui ont fermé les yeux pendant des années sur des agressions signalées, ne sont plus légitimes à se présenter. J'ai parlé de culture de l'omerta et pour la combattre, il faut changer les gens qui sont à sa tête...Tous les dirigeants, qui ont fermé les yeux pendant des années sur des agressions signalées, ne sont plus légitimes à se présenter. J'ai parlé de culture de l'omerta et pour la combattre, il faut changer les gens qui sont à sa tête.
Rhône : 33 délinquants expulsés de leurs logements sociaux depuis janvier... À la demande du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la préfecture du Rhône multiplie les expulsions des délinquants bénéficiant de logements sociaux. Dernière éviction en date : ce mardi 14 mai à Villeurbanne.
Au volant, des Français de plus en plus distraits, agressifs et fatigués Téléphone, somnolence, comportements agressifs… Un baromètre d’Ipsos pointe une persistance, voire une hausse, des comportements à risque chez les Français qui prennent le volant malgré une hausse du nombre de morts depuis le début de l’année.
Le tribunal judiciaire de Paris a jugé coupable l’ensemble des prévenus qui comparaissent pour le cyberharcèlement de Magali Berdah
Suite et (presque) fin de la plus grande affaire de cyberharcèlement jamais jugée en France : celle des cyberharceleurs contre l’agente d’influenceurs, Magali Berdah. « Elle a été la cible de cyberharcèlement en meute d’une rare violence avec des composantes sexistes et antisémites. Ça a touché toutes les dimensions de sa vie, sa vie privée, professionnelle, sa santé », rappellent ses avocats Maître Rachel-Flore Pardo, Maître Antonin Gravelin-Rodriguez et Maître David-Olivier Kaminski.
Ce mardi, le Tribunal judiciaire de Paris a condamné les 28 prévenus. « Un énorme soulagement », pour les avocats de la partie civile. Tous les prévenus ont reçu des peines, allant de quatre mois de prison avec sursis à un an de prison ferme auquel s’ajoute six mois de sursis probatoire. Quatorze ont écopé d’une peine de prison ferme. « C’est un jugement important. Il n’y a jamais eu autant de condamnations pour des faits de cyberharcèlement. Nous espérons que ça enverra un message fort aux cyberharceleurs qui se sentent protégés derrière leurs écrans et aux victimes pour qu’elles ne désespèrent pas », avancent ses avocats, auprès de 20 Minutes.
« Le combat continue », ont-ils ajouté rappelant que le Tribunal a, dans son verdict, insisté sur l’implication du rappeur Booba dans la vague de cyberharcèlement. Au cours du procès, le nom du rappeur est revenu à de nombreuses reprises mentionnant plusieurs fois l’influence qu’il pouvait avoir sur les prévenus. Le procès de Booba – qui a déjà été mis en examen – est encore attendu. L’instruction est en cours.
"Je vous donne mon chien, j'en veux un autre à la place", la SPA exaspérée face aux comportements irresponsables...Si les internautes montent régulièrement au créneau sur les réseaux sociaux pour dénoncer l'abandon et la maltraitance animale, les cas de comportements irresponsables de propriétaires d'animaux sont trop nombreux
« On n’a jamais rien vu de pareil » : le gouvernement déclare la guerre aux gangs Confrontée à une vague de meurtres imputés au trafic de drogue, la Suède veut faire appel aux militaires : le Premier ministre souhaite la mobilisation des forces armées en renfort de la police, dans la lutte contre cette criminalité liée à des gangs.
Suède : Des jeunes contactent les gangs (et vice-versa) pour commettre des meurtres... mineurs à gages : la Suède est en proie à une flambée de violences sur fond de guerre des gangs. Pour la basse besogne, ces derniers font appel à des jeunes, volontaires pour tuer....
Quasi 95 % des 2.000 personnes jugées pour les émeutes ont été condamnées
https://www.20minutes.fr/justice/4050582-20230829-emeutes-quasi-95-2-000-personnes-jugees-condamnees
Emeutes : Quasi 95 % des 2.000 personnes jugées ont été condamnées...Et près de 85 % des prévenus ont écopé d’une peine de prison...près de 4.000 personnes ont été interpellées à l’issue des huit nuits d’émeutes qui ont suivi la mort du jeune homme
La rébellion actuelle est le symptôme d'espoirs et de rêves déçus et de conditions économiques et de vie de plus en plus difficiles. C'est ainsi que le monde continuera à évoluer tant qu'il ne comprendra pas que le déclin de l'énergie rend tout simplement impossibles des choses qui étaient autrefois possibles.
Des choses comme avoir tout ce que l'on veut, au moment où on le veut, prendre sa retraite pendant quelques décennies, et le fait que la nourriture soit un coût relativement faible dans le budget de nombreuses familles.
Cet effet discrétionnaire permet d'expliquer pourquoi la réaction populaire a été si forte en France. Au niveau global, le déclin de la prospérité française par personne depuis 2007 a été relativement modeste (6,3 %), moins grave que les expériences d'un certain nombre d'autres pays tels que l'Italie (-11,6 %), la Grande-Bretagne (-10,3 %), la Norvège (-8,4 %) et la Grèce (-8,0 %). Les Canadiens (-8,1 %) et les Australiens (-9,0 %) ont également fait moins bien que les Français...
En revanche, si l'on tient compte de la fiscalité, la France arrive en tête du classement. En 2007, la prospérité par personne en France s'élevait à 28 950 euros, ce qui, après impôts (17 350 euros), laissait 11 600 euros à la personne moyenne. Depuis lors, cependant, alors que la prospérité a diminué de 1 840 euros par personne, les impôts ont augmenté (de 1 970 euros), ne laissant à l'individu que 7 790 euros, soit une baisse de 33 % depuis 2007.
Aucun autre pays n'a connu une détérioration aussi rapide, bien que la prospérité discrétionnaire ait chuté de 28 % aux Pays-Bas, de 24 % en Grande-Bretagne, de 23 % en Australie et de 18 % en Italie. Si cette interprétation donne un sens à la popularité des gilets jaunes (et ne donne absolument aucun sens aux réponses des autorités françaises), elle suggère également que La Haye, Londres et peut-être Canberra devraient se préparer à l'apparition de gilets jaunes dans leurs rues". ' ?
https://surplusenergyeconomics.wordpress.com/2019/02/18/147-primed-to-detonate/
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Cambriolages, vols de voitures, vols à main armée… Quelles communes sont les plus touchées ? Commune par commune, découvrez dans quelles villes de votre département la police et la gendarmerie enregistrent le plus grand nombre de crimes et délits pour des cambriolages, vols de voitures, vols à main armée, dégragations volontaires…
Cyberharcèlement de Mila : peines alourdies en appel pour deux prévenus....il y a trois ans, Mila, alors mineure, avait publié une vidéo devenue virale sur l'Islam. Elle a été victime d'un cyberharcèlement d'une rare ampleur...les deux prévenus n'ont rien compris de la gravité de ce qui leur était reproché et n'avaient aucun regret. Manifestement la cour a eu le même ressenti puisqu'elle a quadruplé et triplé leurs peines »
« Balance ton voleur »… Quand les commerçants affichent les photos de voleurs sur le Web WANTED De plus en plus de petits commerçants diffusent des images de leur système de vidéosurveillance sur les réseaux sociaux, afin de dénoncer les voleurs
"C'est efficace, cela tape fort" : la peine de confiscation, de plus en plus prononcée par les juges pour punir les délinquants ...Alors que nos prisons sont surpeuplées,et que les taux de récidive après un séjour en prison interrogent, coup de projecteur sur la confiscation. Une autre peine que les juges prononcent de plus en plus.
Carburants : les intoxications après siphonnage explosent Depuis le début du mois d’octobre, l’Anses a vu ce type d’infection être multiplié par cinq chez les automobilistes, rapporte « Le Parisien ».
Pour des représentants du monde associatif et des militants nationalistes, la justice doit se doter d'outils spécifiques au banditisme corse. Alors que le ministre de l'Intérieur se rend sur l'île vendredi, ils réclament l'instauration d'un délit d’association mafieuse dans le code pénal.
"Pour nous, la mafia est une évidence. Tout le monde la subit, et il faut que ça s’arrête, car le phénomène s’aggrave", Jean Toussaint Plasenzotti n’hésite plus à le dire haut et fort depuis que son neveu Massimu Susini, militant nationaliste de 36 ans, a été assassiné sauvagement au fusil, sur une plage idyllique de Cargèse (Corse-du-Sud), le 12 septembre 2019, en allant ouvrir sa paillotte.
"Massimo, ce n’était pas un voyou, c’est quelqu’un qui s’opposait à visage découvert à la spéculation foncière, c’était un militant environnemental il s’opposait au trafic de drogue dans son village, au racket, raconte Jean Toussaint Plasenzotti. En le tuant, on a fait un exemple à double titre. On se débarrasse de quelqu’un de courageux et on adresse un message à ceux qui voudraient élever la voix contre les criminels".
"L’État refuse d’admettre qu’il existe une mafia"
Aujourd’hui fondateur du collectif "Massimu Susini" du nom de celui qu’il considérait comme son fils, Jean Toussaint Plasenzotti ne cache pas sa colère face au silence de l’État et son inaction face au fléau. L’enseignant en langue Corse a d’ailleurs réclamé un entretien avec le ministre de l’intérieur de passage en Corse, vendredi 22 et samedi 23 juillet. Mais si Gérald Darmanin doit notamment rencontrer vendredi en fin de matinée à Bastia, les services de l'État contre la criminalité organisée, la demande de Jean Toussaint Plasenzotti est restée lettre morte. "L’État refuse d’admettre qu’il existe une mafia. C’est comme le nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté aux frontières", abonde Irène Quilichini, elle aussi membre du collectif : " la mafia sévit dans toute l’Europe mais en France, non".
Une prise de position risquée qui leur a valu, non pas des menaces, mais plutôt "des conseils d’amis", comme on dit en Corse. Marie France Giovanangelli les a entendus, elle aussi, ces conseils d’amis depuis qu’elle a choisi de rejoindre, à Bastia, le collectif "A Maffia No !", fondé avec le militant nationaliste de la première heure, Léo Battesti. Pour cette directrice de l'enseigne Leroy Merlin en Corse, il s’agit de faire évoluer la législation : "Dès le début, il nous est apparu que sans l’instauration d’un délit d’association mafieuse dans le code pénal, la lutte allait être difficile".
Pour le ministère, l'organisation fonctionne bien
Le collectif "A Maffia No !" demande la révision du statut de repenti, qui pour l’instant ne peut pas être accordé à une personne soupçonnée ou condamnée pour crime de sang. "C’est réduire la possibilité d’arriver au cœur de la machine", poursuit Marie France Giovanangelli, qui s’est rendue en Italie pour des voyages d’étude sur la mafia. Pour avancer il faudrait selon elle, l’instauration d’une Cour spéciale, comme ce qui se fait pour les procès terroristes, composée de magistrats spécialisés, quand il s’agit du délit mafieux et non pas des jurés issus de la société civile. "Les pressions sont trop nombreuses, il y a beaucoup trop d’acquittements", estime-t-elle. Aux accusations de justice d’exception, elle tranche : "Qu’y a-t-il de plus liberticide que la loi de la mafia et de l’omerta ?"
En 2019, dans un rapport confidentiel, des magistrats de la JIRS de Marseille, la juridiction interrégionale spécialisée en matière de crime organisé, avait réclamé la création d’un pôle antimafia doté de pouvoirs spéciaux, "face au caractère exceptionnel du banditisme corse", révélait le journal Le Monde. Mais pour le ministère de la Justice comme pour le procureur général de Bastia, Jean-Jacques Fagni, l’organisation actuelle fonctionne bien : "Les outils on les a, le témoignage sous X on l’a, la possibilité de protection des témoins et des repentis on l’a dans la législation française, reste à convaincre les personnes dépositaires de ces renseignements à collaborer avec la justice".
Le magistrat refuse de parler "d’emprise mafieuse qui gangrènerait la corse". Selon lui, les collectifs grossissent le trait : "Nous avons sur le territoire corse, 25 clans criminels qui évoluent du Nord au Sud et dans les micro-régions, mais on n’est pas dans un phénomène mafieux comme il en existe en Italie ou dans certains pays de l’Est et qui nous inclinerait vers des législations largement dérogatoires au droit commun".
Même si l’État reste sourd aux revendications des collectifs, certaines lignes bougent. Gilles Simeoni, le président de l’exécutif corse a récemment annoncé, la tenue d’une session extraordinaire en octobre de l’Assemblée de Corse dédiée à la mafia, promise depuis plus de trois ans.
https://www.francetvinfo.fr/france/corse/corse/corse-la-mafia-tout-le-monde-la-subit-et-il-faut-que-ca-s-arrete-demandent-plusieurs-collectifs-avant-la-visite-de-gerald-darmanin_5270092.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20220722-[lestitres-coldroite/titre2]
des voleurs pillent des milliers de colis dans des trains de marchandises ..Un phénomène en plein essor. Profitant de l'arrêt de longs convois ferroviaires, des malfaiteurs dévalisent en toute impunité, chaque jour, à Los Angeles, plusieurs dizaines de conteneurs de fret ferroviaire
Belgique : les sinistrés des inondations désespérés face aux pillages...Des individus viennent en effet se servir dans les maisons totalement sinistrées... Des individus se seraient aussi infiltrés dans des groupes de solidarité pour récupérer des denrées ou objets normalement réservés aux sinistrés.
Relâchement pendant les vacances : combien peuvent vous coûter toutes ces incivilités ? Non port du masque, mégots à terre, dépôt d'ordures sur la voie publique... Les incivilités - qui ne prennent pas de vacances cet été -, peuvent vous coûter cher. On fait le point sur les contraventions qui peuvent être facilement évitées.
Cyberharcèlement de Mila : jusqu’à 6 mois de prison avec sursis requis...le parquet a requis des peines allant jusqu’à six mois de prison avec sursis à l’encontre de douze jeunes gens : trois mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de ceux poursuivis pour harcèlement, six mois avec sursis pour ceux jugés pour harcèlement et menaces de mort.
Affaire Mila : Au procès des cyberharceleurs de l’adolescente, « il y aura un avant et un après »...Pendant treize heures, le tribunal a tenté de disséquer les ressorts du cyberharcèlement subi à l’automne 2020 par Mila
Quelle sanction pénale pour du harcèlement et des menaces de mort sur les réseaux sociaux ? C'est ce que doit déterminer le tribunal correctionnel de Paris, où sont jugées jusqu'à mardi treize personnes, soupçonnées d'avoir proféré des menaces envers Mila, une jeune femme qui s'est fait connaître pour ses vidéos polémiques sur l'islam.
"J’ai pas réfléchi et j’ai tweeté comme ça": treize jeunes gens, de 18 à 30 ans, sont jugés depuis lundi à Paris pour avoir harcelé en ligne ou menacé de mort l’adolescente iséroise Mila, connue pour ses vidéos polémiques sur l'islam sur les réseaux sociaux. La plupart n'ont pas d'antécédents judiciaires.
Le 16 novembre dernier, Lauren G., étudiante en licence d’anglais de 21 ans, écrivait sur son compte Twitter: "que quelqu’un lui broie le crâne par pitié". Elle réagissait à la nouvelle vidéo très critique envers l’islam, devenue virale, publiée par Mila, dix mois après un premier post dans lequel elle qualifiait cette religion «de merde». Ses propos ont ravivé le débat sur les limites de la liberté d’expression et déclenché des milliers de menaces de morts visant l’adolescente, sous protection policière.
A la barre du tribunal correctionnel, Lauren G. se fait tout de suite reprendre par le président Michaël Humbert, qui lui rappelle un "rituel" judiciaire: parler distinctement dans le micro. "C’est vrai que c’est plus facile sur Twitter", tacle le magistrat. Sans se décontenancer, l’étudiante, qui se définit comme athée, convient avoir posté le message mais nie les infractions de harcèlement et de menaces de mort qui lui sont reprochées.
"J’en avais ras-le-bol de voir son prénom tout le temps dans mon fil d’actualité alors qu’elle ne m’intéresse pas", justifie Lauren G., pull ample, jean et baskets. "Sur le moment, j’étais pas au courant que (Mila) était harcelée. C’était stupide et j’aurais dû réfléchir".
"Tu mérites de te faire égorger salle grosse pute"
Au premier rang, Mila, veste blanche sur robe noire, cheveux bleu-vert coupés au carré, ne cache pas un certain agacement. La jeune femme, qui doit être entendue en fin de journée, avait été victime d’une deuxième salve de messages haineux, appelant parfois à son assassinat, après avoir dit dans une vidéo le 14 novembre: "Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s’il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j’les ai toujours pas sortis".
"Malheureusement, j’ai réagi. Ça a tourné sur Twitter, c’était en TT", en "Top Tweet", explicite dans son costume bleu sombre Enzo C., 22 ans, qui a écrit en novembre "Tu mérites de te faire égorger salle grosse pute" avant de supprimer son message. "J’ai réagi à chaud, j’ai dit n’importe quoi (...) Il faut toujours réfléchir avant de tweeter", admet le prévenu, chrétien pratiquant.
Plaidant la "bêtise", "un peu honteux" et "forcément un peu inquiet" pour son avenir rêvé en ambulancier, il tient à "présenter (ses) excuses" à Mila. "J’espère que tu pourras reprendre ta vie normale".
Jusqu'à trois ans de prison
Axel G., 19 ans, athée, dit aussi avoir réagi "à chaud", "en colère" après les propos de Mila qu’il estimait "racistes". "C’était du blasphème et rien d’autre", juge le jeune homme en T-shirt et baskets. A l’époque, cet intérimaire de la région toulousaine, était "sans emploi, sans permis". "Renfermé sur (lui)-même", il était "beaucoup" sur les réseaux sociaux. "Aujourd’hui, je vais mieux", affirme-t-il.
Face à "une petite musique de fond" qui s’installe, le président du tribunal questionne l’un des prévenus: "est-ce qu’on est moins responsable d’une chose qu’on fait sans réfléchir ?"
"Au moment où vous écrivez votre message, vous êtes lucide", demande Michaël Humbert à une autre prévenue, Alyssa K., étudiante en "licence humanité" de 20 ans, en service civique dans une mairie et musulmane, qui affirme qu’elle n’avait pas conscience de la connotation menaçante de son message. "Donc quand vous dites 'qu’elle crève', pour vous ce n’est pas menaçant ?", répète le président. "Et bien c’est très dangereux de laisser un téléphone portable dans les mains d’une personne comme vous".
Devant l’émoi et l’embarras de la jeune prévenue, le magistrat reprend: 'si cette audience pouvait servir à une seule chose, c’est comment communiquer dans une société parfaite".
Les prévenus encourent jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Le procès doit se poursuivre ce mardi.
Par -
Treize personnes sont jugées jeudi à Paris pour avoir participé au harcèlement de l'adolescente Mila, parfois accompagné de menaces de mort, après sa publication d'une vidéo polémique sur l'islam.
Un procès du "lynchage numérique" de Mila s'ouvre jeudi 2 juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Un lynchage à la fois "effrayant et glaçant", pour son avocat, Richard Malka, qui s'exprimé sur franceinfo avant le début de l'audience. Après la publication de vidéos critiques et polémiques sur l'islam en janvier et novembre 2020, cette jeune femme a été la cible de "raids numériques" : des déferlements de haine sur les réseaux sociaux.
Certains des 13 prévenus sont aussi poursuivis pour menaces de mort. "C’est la première fois dans l’histoire de ce pays, qu’une jeune femme de cet âge-là fait l’objet d’une protection policière 24 heures sur 24", affirme Richard Malka, qui dénonce "un rapport aux réseaux sociaux complètement dingue", alors que ceux qui ont notamment menacés de mort la jeune fille ne sont ni "des délinquants", "ni des fanatiques".
franceinfo : Dans quelle situation vit Mila aujourd’hui ?
Richard Malka : S’abat sur elle à nouveau le lynchage numérique. Plus de 100 000 messages haineux. Jamais dans l’histoire de ce pays une jeune fille n’a reçu 100 000 messages haineux, avec évidemment une connotation sexiste, homophobe. Cette situation, je ne m’en remets pas. On a une jeune fille que le système scolaire ne peut plus prendre en charge. On lui dit : "Rentrez chez vous madame, on ne peut pas assurer votre sécurité, on met un terme à votre scolarité." Elle est recluse.
Elle, elle reste confinée aujourd’hui et pour plusieurs années. Elle, elle ne peut pas aller en terrasse. C’est la première fois dans l’histoire de ce pays qu’une jeune femme de cet âge-là fait l’objet d’une protection policière 24 heures sur 24. Cela n'existait pas. Vous pouvez imaginer la solitude que cela induit ?
Quel type de messages a-t-elle reçu ? Vous allez en lire à l'audience.
Je m'excuse vraiment, mais effectivement, il faut savoir de quoi on parle : "La Mila elle continuera jusqu’à que quelqu’un la trouve et la crève, et c’est tout ce qu’elle mérite", "tu mérites de te faire égorger sale grosse pute, "que quelqu’un lui broie le crâne par pitié", "dis-moi où tu habites, je vais te faire une Samuel Paty".
Là, ce sont des messages, mais il y a aussi des têtes décapitées, des photomontages avec la tête de Mila sanguinolente à la place de Samuel Paty. C’est insupportable. Il y a un rapport aux réseaux sociaux qui est complètement dingue. On montre une cible et puis comme des moutons, ils y vont tous pour menacer de mort. Et ils disent : "Ben oui, on sait que ça peut mener au suicide, mais deux minutes après, on n’y pensait plus."
Qui menace Mila ? Quels sont les profils de ceux qui ont écrit ces messages ?
C’est ce qui est glaçant et effrayant dans ce dossier, c’est que ce ne sont pas des délinquants, ni des fanatiques. Ils ont absolument tous un casier judiciaire vierge. Des personnes sans problème, plutôt très jeunes, entre 18 ans et 22 ans, et qui ne se rendent pas compte de la gravité de leurs actes et qui s’étonnent aujourd’hui que cela ait pu les mener à une perquisition, à une garde à vue et à un passage devant le tribunal correctionnel. Et même, ils s’en offusquent.
"Pour un seul tweet ?", nous disent-ils. Oui, un tweet, ça peut mener à ça et il faut que cela se sache. On ne peut pas continuer à accepter cette sauvagerie. À se dire que comme c’est sur les réseaux sociaux, c’est normal. Ils invoquent leur liberté d’expression. Pour eux, la liberté d’expression, c’est : "On ne peut pas critiquer Dieu", mais par contre on peut envoyer des menaces de mort. Ce message, il faut bien le faire passer : le blasphème, c’est légal en France et on ne menace pas de mort, même sur les réseaux sociaux. Cela peut vous mener à des perquisitions, à des gardes à vue, à des casiers judiciaires.
Même si on a un pseudo et qu'on est anonyme derrière son écran...
Même si on a un pseudo, même si on a un VPN, même si on est anonyme derrière son écran, même si on est très jeune, et même si on n’a pas de casier judiciaire, et même s’il ne s’agit que d’un seul message. C'est la loi Schiappa.
https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-laicite/affaire-mila-jamais-dans-l-histoire-de-ce-pays-une-jeune-fille-na-recu-100000-messages-haineux-temoigne-son-avocat-richard-malka_4647831.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20210603-[lestitres-coldroite/titre1]
Marin Sauvajon avait été violemment frappé à l’arrêt de bus devant la gare de la Part-Dieu à Lyon parce qu’il défendait un couple qui s’embrassait, le 11 novembre 2016. Laissé pour mort, il se bat depuis pour sa rééducation et évoque pour la première fois cet événement qui a fait basculer sa vie
Le ministère de la Justice vient de communiquer l’ampleur des moyens financiers que déploient l’administration pénitentiaire, pour détenir et assurer la surveillance permanente du djihadiste Salah Abdeslam dans la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis...
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L'augmentation de l'insécurité dans les campagnes est sensible, malgré les confinements! - Causeur
https://www.causeur.fr/augmentation-sensible-de-linsecurite-dans-les-campagnes-190552
L’augmentation de l’insécurité dans les campagnes est sensible, malgré les confinements! La sécurité n’est plus un acquis, qu’on vive en ville ou à la campagne...Il est terrifiant de constater que la baisse du niveau de langage est source de violence.
Epelez "la police"
Quel casse-tête, le recrutement des gardiens de la paix en région parisienne ! Une enquête du "Parisien" (28/12) décrit "l'inquiétante baisse de niveau des recrues" en Ile-de-France. Et le constant tourne carrément à la poilade.
"Il y a cinq ans, on n'aurait pas pris au-dessous de 9/20. Depuis deux ans, on descend à 7/20 (...) c'est du niveau collège", résume, affligé, un formateur. Avis aux élèves en classe de troisième : à la place du brevet, passez directement le concours de gardien de la paix ! Le salaire n'est pas élevé (2 000 euros net mensuels), et le niveau de l'oral et de l'orthographe des candidats est très bas.
"Une partie des stagiaires ne savent pas s'exprimer clairement. Ils perdent facilement leurs moyens et deviennent agressifs dans une discussion car ils n'ont pas le langage suffisant pour argumenter" témoigne un connaisseur. Quant à l'écrit, "on est parfois à la limite de la phonétique"
Question procédure, nos bas du képi atteignent carrément des sommets. Alors que c'était jusqu'à récemment éliminatoire, "lors de l'examen, les policiers peuvent désormais oublier une signature ou la date sur un PV et ne perdre que quelques points"
Une fois dans un vrai commissariat, ces facéties se traduisent en général par la nullité de toute la procédure.
Ce n'est pas pour autant que nos futurs brigadiers courent plus vite derrière les voleurs : le niveau sportif a, lui aussi, dégringolé. Certains aspirants sont "en surpoids", d'autres ont l'endurance "d'un ado en classe de sixième". Entre 20 et 30 % des recrues "ne sont pas au niveau", résument, un peu gênés, des gradés interrogés par le journal.
Pourtant, il faut recruter des gardiens de la paix -ceux qui vont sur le terrain, en tenue et en arme- par paniers à salade entiers : Macron a promis l'embauche de 10 000 agents durant son mandat. Pour accélérer la cadence, la formation théorique a déjà été réduite, en juin dernier, de douze à huit mois.
On laisse aux futurs candidats le soin de calculer de combien de mois la durée a été réduite.
Le Canard enchaîné, 30/12/2020
Au travers de ce film coup de poing, la MGP salue le dévouement des forces de sécurité qui maintiennent l’ordre public et assurent notre protection malgré les nombreuses épreuves qu’elles surmontent au quotidien...
Les Français sont majoritairement favorables au rétablissement de la peine de mort .... Environ 82 % des Français estiment par ailleurs qu '« on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre »
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Violences de rue : quand le réel s'impose. - Vu du Droit
https://www.vududroit.com/2020/08/violences-de-rue-quand-le-reel-simpose/
Violences de rue : quand le réel s’impose..L’affaire « Augustin » du prénom de ce jeune garçon frappé pour avoir voulu défendre des jeunes filles harcelées a provoqué un débat furieux, à l’occasion duquel les belles âmes ont joué leur rôle habituel..
L’époque la moins violente
La tendance historique est à la baisse constante du nombre d’homicides. En France métropolitaine 825 homicides ont été commis en 2017 contre 892 en 2016 et 872 en 2015, années durant lesquelles le terrorisme a fait « légèrement » remonter le chiffre.
Nous vivons en fait la période la moins violente de toute l’Histoire malgré le sentiment d’insécurité ressenti par beaucoup de nos concitoyens. Au Moyen Âge on assassinait vingt fois plus, en ne comptant pas les guerres.
Ce sentiment n’est d’ailleurs nullement illogique puisqu’il est à l’origine même de la baisse du recours à la violence, qui diminue justement parce que les gens ne la supportent plus.
Les causes des décès
Pour situer ce nombre de décès intentionnels de la main d’autrui rappelons qu’en France, environ 600 000 personnes meurent chaque année, dont la grande majorité de maladie, puisque la médecine moderne ne connait plus ni la belle mort, ni la mort de vieillesse.
Ainsi, chaque année les cancers et maladies cardiovasculaires sont responsables de 300 000 décès, suivies par les maladies respiratoires.
Les accidents de la vie courante (domestiques, sports, loisirs…) sont à l’origine de 20 000 décès, les suicides 10 000, les accidents de la route 3500.
(extrait de l'article ci dessous)
Démonstration à contre-courant par le Canadien Steven Pinker du recul de la barbarie au XXe siècle
Karl Popper disait qu’on pourrait définir d’une phrase la religion dominante de notre époque : «Le méchant monde où nous vivons.» Pour le penseur autrichien, l’influence la plus néfaste de nombreux intellectuels (de gauche comme de droite) a été de convaincre les jeunes qu’ils vivaient dans un monde moralement mauvais et dans l’une des pires époques de l’histoire. Bien qu’il ait eu à subir la persécution nazie dans les années 30 du siècle passé, Popper soutenait que cette affirmation sur la méchanceté du monde occidental était un grand mensonge. Il pensait qu’il n’y avait jamais eu de meilleur système social - ou, si l’on préfère, de moins mauvais - que celui bâti par les démocraties européennes à la fin du XXe siècle. Ceci, précisait-il, ne préjuge en rien du futur car «il n’existe aucune loi du progrès historique».
Ce qui est intéressant, ce qui va contre un certain nombre de préjugés et de lieux communs, et qui a offensé certains intellectuels dans le dernier livre de Steven Pinker, The Better Angels of Our Nature, c’est que sa monumentale étude historique semble confirmer la thèse de Popper : même au cœur de la crise économique et politique actuelle, le monde né après la Seconde Guerre mondiale est l’un des moins violents de l’histoire. Il n’est pas difficile de faire la liste des horreurs présentes qui pourraient démentir cette affirmation, mais il serait encore plus facile de faire celle des horreurs du passé qui la confirment.
Pour qui habite la périphérie de l’Occident, en Colombie, l’une des régions les plus violentes du monde contemporain, penser qu’il était plus probable de mourir assassiné dans l’Espagne du Siècle d’or que dans la Colombie d’aujourd’hui, voilà une consolation. De fait, Garcilaso de la Vega est mort dans une bataille, et Cervantes a perdu à Lépante l’usage de son bras gauche. A ma connaissance, aucun poète ou romancier colombien n’a perdu la vie dans les guerres de notre pays au cours du dernier siècle.
Statistiques. Nous identifions le XXe siècle à trois boucheries : Hitler, Staline, Mao (les camps, le goulag, les purges). Quasiment en corollaire, nombreux sont ceux qui caractérisent ce siècle comme «le plus sanglant de l’histoire». Ils se consacrent à l’identification des coupables : l’illusion du progrès, le communisme, l’athéisme, la perte des valeurs religieuses, la science et la technique, etc. Sans nier la violence de la première partie du XXe siècle (mais en rappelant à quel point la seconde fut pacifique), Pinker note qu’avant de faire de ce siècle le pire de tous, on devrait analyser les boucheries du passé en les rapportant à la population existant à leurs époques, faire des statistiques précises, observer les nombres de morts en pourcentage de la population mondiale, et non uniquement comme des chiffres absolus. Pinker rappelle le phénomène de la «myopie historique» (on a tendance à mieux voir les événements les plus récents et ne pas voir ceux qui s’éloignent) et, rapportant la quantité de morts à la densité de population existante, trouve au moins huit périodes où la boucherie mondiale fut nettement plus importante qu’au XXe siècle. Entre autres : la chute de l’Empire romain, la révolte d’An Lushan, l’extermination des Indiens d’Amérique, les invasions de Tamerlan, etc. La Seconde Guerre mondiale a bien fait 55 millions de victimes, mais la conquête mongole du XIIIe siècle en a fait 40 : si nous rapportons la densité de population de l’époque à celle du XXe siècle, cela équivaudrait à 278 millions de morts.
Le plus intéressant dans le livre de Pinker est son étude exhaustive des causes possibles (biologiques, économiques, politiques, individuelles, culturelles) des pics et des baisses de violence dans les différentes sociétés, mais aussi de la décrue progressive du nombre de conflits internationaux et d’homicides mondiaux, si l’on observe les chiffres sur un temps long.
Les vieux idéaux des Lumières (éducation, bonne gouvernance, démocratie, tolérance religieuse, littérature, politiques culturelles), de même que les précautions hobbesiennes (Etat, police, contrôle civique, surveillance), semblent largement expliquer une tendance qu’on pourrait qualifier de «progrès moral». Au fur et à mesure des derniers millénaires, il y a un déclin évident de l’esclavage, de la torture, de la peine de mort, des duels d’honneur, de la discrimination sexuelle, des guerres raciales ou religieuses, etc. Il est certain qu’on peut toujours voir le verre comme à moitié plein ou à moitié vide, mais une manière plus juste de l’analyser est d’observer si l’eau monte ou descend. Et, contrairement à ce que pense la majorité, la violence descend. Ainsi que les guerres, les discriminations raciales ou sexuelles, et jusqu’à l’intolérance religieuse.
Empathique. Pour qui se consacre à la littérature, un point est particulièrement important : des études citées par Pinker démontrent à tout le moins un lien entre le contact avec des œuvres fantastiques (roman, cinéma, théâtre) et l’acquisition d’une conscience empathique. Il semblerait que la littérature, en développant l’imagination des lecteurs, en les obligeant à se mettre dans la peau des autres, a eu un effet sur la diminution de la violence et de la barbarie. Le livre de Pinker est fascinant, son argumentation, puissante. S’il est lu sans préjugés, il peut nous en dire long sur les causes de la violence humaine et les chemins qui permettraient de la réduire.
Steven Pinker The Better Angels of Our Nature. Why Violence Has Declined Viking (New York).
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