William Saurin gazette

Publié le par ottolilienthal

 

Des juges d’instruction parisiens vont enquêter sur le scandale des comptes truqués de l’ex-maison mère du groupe William Saurin, la Financière Turenne Lafayette, plus de deux ans après la découverte d’une vaste fraude comptable portant sur près de 300 millions d’euros.

Après près de deux ans et demi d’enquête préliminaire, le parquet de Paris a ouvert le 8 avril une information judiciaire contre "X", notamment pour abus de biens sociaux, escroquerie, présentation de comptes inexacts, faux et usage de faux, dissimulation de la véritable situation de l’entreprise.

 
 
 

Des juges d’instruction sont chargés de poursuivre les investigations sur des soupçons de manipulations comptables, qui étaient ressortis d’un audit diligenté peu après la mort de l’énigmatique patronne de la holding, Monique Piffaut, en novembre 2016, à l’âge de 78 ans.

Dix années de comptes truqués

Longtemps considérée comme un fleuron français de l’industrie agro-alimentaire, la Financière Turenne Lafayette (FTL), une holding inconnue du grand public - mais qui détenait des marques populaires telles que William Saurin, Panzani ou les jambons de Paul Prédault et de Madrange -, avait dû être lourdement restructurée, après la découverte de dix ans de comptes truqués.

Cette affaire met en cause la gestion de Monique Piffaut, actionnaire unique de la FTL. Elle avait pris l’habitude, avec la complicité d’une poignée de dirigeants, d’arranger ses comptes en fin d’année, en émettant notamment des fausses factures, dans le but de masquer les difficultés du groupe et de gonfler son chiffre d’affaires.

Une ardoise entre 250 et 300 millions d’euros

Au final, l’ardoise des fausses factures avait atteint entre 250 et 300 millions d’euros, selon les estimations de la presse à l’époque. Mais l’ampleur exacte de la fraude reste à établir, selon une source proche du dossier.

L’Etat avait dû voler au secours de la maison mère, pour éviter le naufrage de ses societés - qui emploient quelque 3 000 personnes - et pour préserver l’activité des filières agricoles, notamment porcines.

La déconfiture du groupe avait entraîné la vente de tous ses actifs.

 

La propriétaire de William Saurin, Panzani et Madrange ne lègue pas sa fortune à son caniche

 

Monique Piffaut, 166e fortune de France, a dédié sa fortune une fondation pour l'enfance. Elle est décédée la semaine dernière, à l'âge de 78 ans.

Marianne a repris ce 6 décembre au matin une information de Challenges selon laquelle Monique Piffaut, 166e fortune de France, femme d'affaires à la tête de la holding Financière Turenne Lafayette qui compte plusieurs marques connues telles que William Saurin, PetitJean, Garbit, Panzani ou encore Madrange, léguait l'intégralité de sa fortune à son chien, par le biais d'une fondation de protection des animaux. Une information erronée, comme nous l'a précisé dans un second temps l'entourage de Monique Piffaut, décédée la semaine dernière à l'âge de 78 ans.

Si la patronne excentrique - l'histoire raconte qu'elle pouvait recruter de nouveaux collaborateurs après entretien avec... sa boule de cristal - a bien légué son héritage à une fondation, celle-ci n'a rien à voir avec son caniche nain. Ses quelques 400 millions d'euros doivent servir à la création d'une fondation pour l'enfance, en cours de constitution. "Elle qui n'a pas eu d'enfant, elle était très attachée à la cause de l'enfance", nous précise-t-on.

Et si Monique Piffaut avait toujours triché ?

La propriétaire du groupe avait déjà maquillé ses comptes lors du rachat de William Saurin. Portrait d'une irréductible fraudeuse, morte sans le sou.

La mauvaise cuisine (financière) de William Saurin, Garbit et Madrange

Le groupe Financière Turenne Lafayette est dans la tourmente après la publication d'un audit révélant que ses comptes étaient truqués "depuis des années".

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