Economie : "Winter is coming ?"
Atos, Auchan, Michelin, Nexity, Royal-Canin, Sanofi, les annonces chocs de restructuration s’enchaînent avec à la clé des réductions massives d’emplois. Ce n’est pas un effet de loupe lié à ces noms célèbres, mais la traduction d’une vague montante à travers toute la France de plans de sauvegarde de l’emploi, plus communément appelés plans sociaux.
Quel que soit le secteur, leur nombre s’envole et plus encore celui des suppressions de postes associés en passe de dépasser son pic de la crise sanitaire.
Plus inquiétant, les statistiques publiées par le ministère du Travail concernent uniquement les restructurations qui ont effectivement été validées et/ou homologuées par les pouvoirs publics, mais pas toutes celles qui sont initiées, c’est-à-dire en cours d’élaboration, qui donnent la tendance des prochains mois : leur progression n’annonce rien de bon.
Défaillances d’entreprises : une situation critique
Autre symptôme alarmant de l’état de santé des entreprises françaises : l’explosion du nombre de défaillances. C’est un véritable mur. Là aussi, des noms connus ont fait la Une des journaux : Caddie, Go Sport, Casino. Là aussi, il ne s’agit pas d’un effet d’optique, mais le simple témoignage de l’étendue des dégâts : plus de 65 000 entreprises ont fait défaut en 2024, un record.
Tous les secteurs sont concernés, tous les établissements quelle que soit leur taille, même si ce sont les PME qui paient actuellement le plus lourd tribut. Le coût économique de ces défaillances est en hausse aussi. Il dépasse son ancien record atteint lors de la grande récession de 2008-2009.
Cette vague montante n’est plus un effet de rattrapage post-Covid ou l’héritage de l’explosion des créations d’entreprises ces dernières années, mais bien le symptôme de la montée des difficultés économiques et financières alors que nombre de petites structures doivent encore s’acquitter de leur PGE. Un boulet en termes de trésorerie ; une bombe à retardement pour 2025.
Une pression accrue sur le marché de l’emploi
Résumées, les forces qui façonnent actuellement le marché du travail sont donc de quatre ordres.
• Une multiplication des destructions de postes en liaison avec le nombre grandissant de sociétés en position délicate. Cette déferlante se retrouve dans le gonflement du nombre d’entrées à France Travail à la suite d’un licenciement économique et dans le non-renouvellement des missions d’intérim. Les entreprises, dans un contexte économique tendu, mettent fin aux contrats courts.
• Autre tendance, la réduction, voire le gel des embauches par les autres entreprises compte tenu du contexte économique, financier et politique. Le recul du nombre de CDI signés est à cet effet un signal fort.
• C’est enfin le plafonnement des créations d’entreprises et des emplois inhérents. Après plusieurs années d’euphorie entrepreneuriale, la dynamique s’essouffle. Hors micro-entrepreneurs, les nouvelles entreprises se font plus rares. Toutes ces forces convergent vers un même résultat : une chute des créations nettes d’emplois, qui basculent désormais dans le rouge.
• En face, la pression démographique, bien que moins intense, continue d’ajouter des actifs sur le marché du travail.
La résultante, c’est un nombre de chômeurs qui progresse en valeur absolue et un taux de chômage en forte hausse, notamment chez les jeunes de moins de 25 ans. Il frôle à nouveau la barre des 20%, au plus haut depuis près de cinq ans, une augmentation alarmante pour la prochaine génération de diplômés qui s’apprête à affronter un marché du travail dégradé.
Les craintes du chômage avaient quasiment disparu ; elles font un brutal retour sur l’avant-scène et seront en tête des préoccupations des Français cette année.
Alexandre Mirlicourtois
https://www.xerficanal.com/economie/emission/Alexandre-Mirlicourtois-Alerte-sur-les-plans-sociaux-et-les-defaillances-d-entreprise
Publié le mardi 21 janvier 2025
Plus que jamais, tous les voyants sont au rouge pour l’économie française. Déficits publics, chômage, crise politique… La récession est à nos portes et une thérapie de choc doit être menée au plus vite, selon notre chroniqueur Marc Touati, économiste, président du cabinet ACDEFI et conseiller économique d’eToro.
Que ce soit d’un point vue économique, politique, sociale et sociétal, la France est malheureusement en train de s’effondrer devant nos yeux et quasiment personne ne réagit… Tous les événements récents vont malheureusement dans ce sens : la censure du gouvernement Barnier, les cafouillages à répétition sur le budget 2025, les sommets d’impopularité de Monsieur Macron, la flambée des déficits publics et de la dette, qui sont d’ailleurs devenus incontrôlables, mais aussi l’effondrement des indicateurs avancés de l’activité et la flambée des perspectives d’augmentation du chômage… Une véritable horreur économique et politique ! Et ce n’est pas la nomination d’un nouveau Premier ministre qui va changer la donne.
D’ailleurs, pour ne rien arranger et confirmant ces dérapages, les taux d’intérêt des obligations de l’Etat français restent élevés en dépit du soutien de la BCE. Ils sont même passés au-dessus de celui de l’Etat grec lors de la semaine du 2 décembre et se maintiennent au même niveau depuis. Dans le même temps, l’écart de taux d’intérêt à 10 ans (également appelé «spread») entre la France et l’Allemagne a atteint 90 points de base, un sommet depuis l’été 2012, pour désormais se stabiliser autour des 80 points de base, ce qui reste très élevé. Quant au «spread» France-Portugal, il s’est hissé entre 30 et 40 points de base depuis octobre dernier.
Pour la première fois, le taux d’intérêt à 10 ans des obligations de l’Etat français a dépassé celui des obligations de l’Etat grec et y reste proche
C’est dire l’ampleur de la crise de confiance que subit actuellement la France vis-à-vis des marchés financiers et des investisseurs au sens large. Cette sanction est néanmoins méritée. En effet, la France est le seul pays de la Zone Euro qui a augmenté son déficit public au cours des deux dernières années. Encore plus grave, c’est le seul qui fait l’objet d’une procédure de la part de la Commission européenne pour déficit excessif et qui s’apprête à ne pas respecter ses engagements pour 2025.
Et pour cause : le budget de 2025 sera dupliqué sur celui de 2024, qui tablait sur une croissance économique de 1,5%. Or, au regard des indicateurs avancés de l’activité économique française (qu’il s’agisse des indices Insee du climat des affaires et de confiance des ménages, mais aussi des indices des directeurs d’achat), non seulement le PIB français devrait reculer au quatrième trimestre 2024, mais, au surplus, il ne devrait progresser que d’au mieux 0,5% l’an prochain.
France : l’indice PMI composite s’effondre et annonce un plongeon du PIB fin 2024-début 2025
© Insee, ACDEFI
Dans ce cadre, le déficit public sera encore supérieur à 6% du PIB en 2025. Ce qui, pour la deuxième année consécutive, placera la France comme le pays de la Zone Euro affichant le plus fort déficit public. Une nouvelle vague de défiance pourrait alors s’engager, suscitant un nouveau mouvement d’augmentation des taux d’intérêt obligataires et d’élargissement des «spreads» avec les autres membres de l’UEM. Et ce, d’autant qu’avant même le budget 2025, l’état réel des finances publiques de la France est tout simplement catastrophique, avec notamment une dette publique qui avoisine les 3 300 milliards d’euros et les 115% du PIB.
Certes, en mars 2020, compte tenu de la situation cataclysmique mondiale qui prévalait alors, il était concevable de tout faire pour éviter le pire, notamment en augmentant la dette publique, qui était d’ailleurs en grande partie financée par la Banque centrale européenne (c’est ce que l’on appelle la «planche à billets»). La grave erreur a été de continuer de faire flamber la dette publique après 2020. Je n’ai pas arrêté d’alerter les pouvoirs publics depuis lors, mais malheureusement sans succès.
De plus, cette gabegie de dette publique n’a produit que de piètres résultats économiques. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis le début 2020, la dette publique a augmenté d’environ 850 milliards d’euros, alors que, sur la même période, le PIB français en valeur (c’est-à-dire augmenté de l’inflation), a progressé de 450 milliards d’euros. Oui ! Vous ne rêvez pas : il manque 400 milliards d’euros ! Une inefficacité française qui ne date pas d’hier. Le dernier excédent public français remonte effectivement à… 1974 ! Le pire est qu’en dépit de 50 années consécutives de déficits (un record pour les pays développés), la croissance structurelle française n’a cessé de chuter, passant de 2,5% par an en 1980 à 0,9% aujourd’hui. C’est cette dangereuse fuite en avant qui a suscité la flambée de la dette publique. Cette dernière ne représentait que 20% du PIB en 1980, contre près de 115% aujourd’hui. Encore plus grave, 54,6% de notre dette publique est détenue par des non-résidents, ce qui nous rend donc de plus en plus dépendant de ces derniers et nuit de facto à notre souveraineté.
54,6% de la dette publique française est détenue par des non-résidents (contre 47,8% fin 2021)
© AFT, Banque de France, ACDEFI
Le drame de la dette publique n’est pas tant son niveau que son manque de soutenabilité. Une dette est en effet soutenable si elle génère au moins assez de revenus pour rembourser les intérêts de la dette chaque année. Or, en France, une telle situation n’a plus été observée depuis 2007. De plus, compte tenu de l’augmentation récente des taux d’intérêt des obligations de l’Etat français, la charge d’intérêts de la dette publique française atteint actuellement 60 milliards d’euros par an, et bientôt 75 milliards d’euros.
Cela est devenu insupportable, d’autant que l’augmentation des taux d’intérêt se répercute sur l’ensemble des crédits des entreprises et des ménages. D’où un effondrement de l’activité économique, qui suscite une hausse du chômage, mais aussi une augmentation des déficits publics et de la dette, ce qui entraîne une nouvelle vague d’augmentation des taux d’intérêt… et le cercle pernicieux continue jusqu’à épuisement… Quoi qu’il arrive, la crise de confiance à l’égard de la capacité de l’Etat français à réduire son déficit public ira donc crescendo, aggravant la récession qui est en train de s’installer en France. Quelle tristesse !
Pour terminer sur une note d’espoir, il faut souligner que le redressement budgétaire de la France reste possible. En fait, pour réduire notre déficit et sauver l’économie française, il faut engager ce que j’appelle une «thérapie de choc bienveillante». Celle-ci passe par deux voies essentielles. D’une part, une baisse des impôts pour tous, entreprises et ménages (notamment les impôts sur la production et la CSG), de manière à relancer la confiance et la croissance économique. D’autre part, une nette réduction des dépenses publiques et notamment les dépenses de fonctionnement qui ont augmenté de plus de 15% au cours des trois dernières années, soit 3 points de plus que l’ensemble des dépenses publiques. C’est un vrai non-sens : lorsqu’une entreprise est en déficit, elle commence par réduire ses dépenses de fonctionnement pour sauver le reste. En France, l’Etat fait exactement l’inverse. Il est grand temps que cela change.
Marc Touati, économiste, président du cabinet ACDEFI, conseiller économique d'eToro
14 12 24
https://www.capital.fr/economie-politique/la-france-seffondre-bienvenue-dans-lhorreur-economique-1506919
Les industries européennes sont confrontées à des défis croissants en raison de la flambée des prix du gaz naturel et des incertitudes qui pèsent sur l’approvisionnement cet hiver. Les prix de référence du gaz naturel en Europe ont atteint un pic d’un an, sous l’effet d’un temps plus froid qui a épuisé les réserves de stockage au rythme le plus rapide depuis 2016.
L’arrêt imminent des livraisons de gaz russe par gazoduc à l’Europe via l’Ukraine après le 31 décembre vient s’ajouter à ces préoccupations, intensifiant encore la concurrence pour les approvisionnements limités en gaz naturel liquéfié (GNL) avec l’Asie. Le Dutch TTF Natural Gas Futures, un indicateur clé pour le commerce du gaz en Europe, a atteint le mois dernier un niveau inégalé depuis 2024 et a poursuivi sa trajectoire ascendante au début du mois de décembre.
Les industries européennes désavantagées
Les analystes et les dirigeants de l’industrie craignent que les coûts élevés de l’énergie ne désavantagent considérablement les industries européennes par rapport à leurs concurrents aux États-Unis, en Asie et au Moyen-Orient. Le prix du hub néerlandais est actuellement presque cinq fois plus élevé que le prix de référence du gaz naturel américain au Henry Hub.
La hausse des coûts de l’énergie constitue une menace
Ces tensions économiques surviennent à un moment critique pour la zone euro, alors que l’Allemagne, la plus grande économie d’Europe, a évité de justesse la récession au troisième trimestre de cette année. Alors que le PIB de la zone euro a augmenté de 0,4 pour cent au cours du troisième trimestre, dépassant les attentes, grâce aux bonnes performances de l’Allemagne et de la France, la menace de l’augmentation des coûts de l’énergie jette une ombre sur les perspectives économiques futures.
Annonce d’un plan social chez Auchan, fermeture de deux usines Michelin, la liste des mauvaises nouvelles s’allonge et n’annonce rien de bon sur l’état de santé du marché du travail. En position de force jusqu’à maintenant, les salariés et leurs représentants se retrouvent affaiblis au moment même où la saison des négociations annuelles sur les rémunérations bat son plein avec des revendications encore élevées, héritage de la période d’inflation passée. Le contexte social est explosif. Les prémices de ce retournement sont pourtant perceptibles depuis plusieurs mois.
Indicateurs du retournement
Trois indicateurs permettent de l’appréhender :
1. Le taux d’emplois vacants. Il baisse même dans les services à fortes valeur ajoutée, dans la finance, l’information-communication où se concentre une grande partie de l’emploi cadre. Cela montre que les besoins des entreprises sont comblés plus facilement, autrement dit les tensions s’apaisent et ont quasi-disparu à tous les échelons.
2. Deuxième indicateur, les démissions, notamment les démissions des salariés en CDI. De moins en moins franchissent le cap, or le changement de poste ou d’entreprise est normalement le moyen le plus rapide pour faire un bon salarial. En période euphorique, nombre de salariés n’hésitent d’ailleurs pas à quitter leur emploi, même sans avoir encore retrouvé un autre, convaincus de trouver rapidement mieux ailleurs. Ce n’est évidemment plus le cas, le personnel en poste reste en poste renonçant à prendre des risques.
3. Enfin, il y a l’évolution des embauches. Elles diminuent. Pas tant en CDD où elles plafonnent mais en CDI où le nombre de contrats signés recule. De moins en moins d’entreprises prennent le risque d’un recrutement durable.
La sinistralité des entreprises en augmentation
Les négociations salariales à l’embauche vont se durcir car toutes ces tendances sont appelées à se renforcer. Pour embaucher, pour revaloriser le personnel, les chefs d’entreprise ont besoin d’avoir un horizon a minima dégagé, or ce n’est ni le cas en termes d’activité ni en termes de fiscalité. Au contraire, l’environnement se durcit. C’est déjà perceptible dans l’évolution du taux de marge des sociétés non-financières qui recule, or les marges cela sert à investir, à embaucher, à revaloriser et faire évoluer son personnel. Plus inquiétant encore, les trésoreries des entreprises, c’est-à-dire le cash, le nerf de la guerre en période difficile, se tendent dans tous les secteurs, dans l’industrie et les services marchands notamment.
Ces difficultés se retrouvent mécaniquement dans l’évolution de la sinistralité, avec un nombre de défaillances en forte augmentation. Tous les secteurs sont concernés, toutes les entreprises quelle que soit leur taille, même si ce sont les PME qui paient actuellement le plus lourd tribut. En hausse aussi, le coût économique de ces défaillances a dépassé son ancien record atteint lors de la grande récession de 2008-2009. Les conséquences en matière d’emploi sont lourdes et elles sont désormais bien visibles. Depuis deux trimestres, le secteur privé détruit des emplois et le nombre de chômeurs s’inscrit sur une tendance haussière.
La menace du chômage
Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans notamment frôle à nouveau la barre des 20% au plus haut depuis près de 5 ans, une augmentation alarmante pour la prochaine génération de diplômés qui s’apprête à affronter un marché du travail dégradé. Compte tenu des prévisions de croissance, ce changement de paradigme du marché du travail va se renforcer. Selon notre scénario à Xerfi, la France perdrait environ 145 000 emplois l’année prochaine. Compte tenu de l’évolution de la population active qui continue de croitre notamment sous l’effet de la réforme des retraites, le taux de chômage repasserait au-dessus de 8%.
Multiplication des plans sociaux, hausse des défaillances, destructions d’emplois, baisse des embauches notamment en CDI, augmentation du chômage, la période s’annonce difficile pour les salariés.
Alexandre Mirlicourtois 21 novembre 2024
https://www.xerficanal.com/economie/emission/Alexandre-Mirlicourtois-Marche-du-travail-multiplication-des-clignotants-orange_3753363.html
Marc Ferracci, qui s’exprimait ce samedi 9 novembre, préconise une réponse européenne, notamment pour soutenir le secteur automobile...
Après l'annonce de la fermeture de deux usines Michelin cette semaine, Marc Ferracci, ministre de l'Industrie, craint que d'autres sites suivent le même chemin, a-t-il déclaré, ce samedi 9 novembre. Les secteurs de l'automobile et la chimie étant particulièrement fragilisés, aussi bien en France qu'en Allemagne, a-t-il encore précisé.
« Des annonces de fermetures de sites, il y en aura probablement dans les semaines et les mois qui viennent », estime Marc Ferracci pour qui le bilan social « va se compter en milliers d'emplois ». Le ministre préconise une réponse européenne, notamment pour soutenir le secteur automobile.
Il a passé trois heures, vendredi 8 novembre, à Cholet (Maine-et-Loire) sur le site d'une des deux usines Michelin promises à la fermeture, accueilli par des huées. Son entourage précise que « les gens qui sifflaient n'étaient souvent pas des salariés de Michelin ». Le géant français du pneu a annoncé le 5 novembre la fermeture avant 2026 des sites de Cholet et Vannes (Morbihan), qui comptent au total 1 254 salariés.
Bonus écologique européen
Les équipementiers automobiles européens ont tiré la sonnette d'alarme cette semaine face au nombre inédit de suppressions d'emplois dans le secteur. 32 000 suppressions de postes en Europe ont été annoncées au premier semestre 2024, soit plus que pendant la pandémie de Covid, dans ce secteur qui emploie 1,7 million de salariés en Europe. L'industrie automobile, en perte de compétitivité par rapport à l'Asie et aux États-Unis, est touchée à la fois par le recul des ventes sur le continent, la concurrence chinoise à bas prix et la lenteur de l'électrification.
Parmi les mesures évoquées, Marc Ferracci envisage « un bonus écologique à l'échelle européenne, un emprunt commun européen pour financer des mécanismes de soutien à la filière ». « Dès le 1er semestre 2025 », a-t-il ajouté, « la Commission européenne a dit qu'elle allait mettre en priorité un clean industrial act, c'est-à-dire une législation européenne sur l'industrie propre, dans laquelle nous pourrons mettre en place un certain nombre de mesures ».
Dans l'aéronautique, la branche défense et espace d'Airbus, qui fabrique notamment des satellites et compte 35 000 salariés, devrait supprimer 2 500 postes en 2026. Marc Ferracci a indiqué qu'il veillerait à ce qu'il n'y ait pas de licenciements, les salariés ayant vocation à être reclassés dans d'autres entités d'Airbus. La chimie française, particulièrement sensible aux coûts de l'énergie et de l'électricité, a, elle, dit mi-octobre craindre de perdre « 15 000 emplois » en trois ans sur 200 000, soit 8 %.
Déjà un millier de suppressions d'emplois ont eu lieu ces derniers mois chez Solvay, Syensqo, Weylchem Lamotte, qui s'ajoutent aux 670 prévues par le groupe pétrochimique ExxonMobil à Port-Jérome en Normandie. En région Auvergne-Rhône-Alpes, la faillite de Vencorex, sur la plateforme chimique de Pont-de-Claix (Isère), met « près de 5 000 emplois en jeu » dans d'autres secteurs industriels que le groupe alimente, estime la CGT.
https://www.lepoint.fr/economie/le-ministre-de-l-industrie-s-attend-a-des-fermetures-de-sites-dans-les-semaines-et-les-mois-qui-viennent-09-11-2024-2574866_28.php
Tous les voyants sont au rouge pour l’économie française, alerte notre chroniqueur Marc Touati. Chute des investissements des ménages et des entreprises, crise du logement, confiance en berne… il n’y aura pas de miracle et le chômage va exploser, avertit le président d’ACDEFI.
Sans véritable surprise, le PIB français a été dopé aux JO au troisième trimestre 2024, augmentant de 0,4% sur un trimestre et de 1,3% en glissement annuel. L’explication comptable de ce résultat est assez simple : sur les 0,4% de croissance trimestrielle, 0,3 point provient de la consommation des ménages et 0,1 point de la formation de stocks. Quant à la contribution du commerce extérieur, elle s’avère nulle puisque les importations ont reculé de 0,7%, tandis que les exportations ont régressé de 0,5%, soit des contributions respectives de + 0,2 point et - 0,2 point.
Mais il y a bien plus grave. En effet, après avoir déjà reculé de 1,8% au cours des trois trimestres précédents, l’investissement des entreprises a enregistré son quatrième trimestre consécutif de baisse, chutant de 1,4% sur le seul troisième trimestre 2024, un record depuis le premier trimestre 2014 (hors période Covid).
Au cours des quatre derniers trimestres, cet agrégat essentiel de l’activité économique (puisqu’il conditionne notamment l’emploi et donc les revenus et la consommation des prochains trimestres) a plongé de 3,2%. En dehors du premier semestre 2020 (confinement oblige), une telle chute en si peu de temps n’a plus été observée depuis la récession de 2009.
C’est dire l’ampleur des dégâts pour les entreprises françaises, qui tranche d’ailleurs avec l’apparente résistance de la croissance globale ! Or, les investissements d’aujourd’hui étant les emplois de demain, il est malheureusement clair que les destructions d’emplois vont s’intensifier et que le taux de chômage de catégorie A va bientôt dépasser les 8,5%, contre 7,6% en septembre selon Eurostat.
Et, malheureusement, il y a encore pire ! Ainsi, au troisième trimestre 2024, l’investissement logement des ménages français a enregistré son 13ème trimestre consécutif de baisse. Aussi fou que cela puisse paraître, il s’agit tout simplement d’un record historique : jamais cet agrégat n’a chuté de façon continue pendant une si longue période ! Sur l’ensemble de cette triste séquence, l’investissement logement des ménages a ainsi subi un effondrement de 18,7%. Comparativement à son niveau d’avant Covid, c’est-à-dire, depuis la fin 2019, il enregistre une baisse de 13,7% Enfin, si l’on se réfère à son niveau de 2007, le plongeon de l’investissement logement français atteint 19,9% !
Or, comme le dit la sagesse populaire, qui fait d’ailleurs malheureusement tant défaut dans l’Hexagone depuis trop d’années : quand le bâtiment va, tout va, mais quand il ne va pas, rien ne va plus ! Au total, l’effondrement parallèle de l’investissement des ménages et de l’investissement des entreprises annonce des heures sombres pour l’économie française. Après le sursaut artificiel du PIB au troisième trimestre 2024, il faut donc se préparer à une forte chute de ce dernier au cours des prochains trimestres, ce qui entraînera immanquablement une augmentation massive du chômage, mais également des déficits publics et de la dette.
C’est d’ailleurs ce qu’ont confirmé tous les indicateurs avancés de la conjoncture française en octobre. En effet, que ce soit les indices HCOB des directeurs d’achat (PMI) ou ceux du climat des affaires et de confiance des ménages de l’Insee, ils annoncent tous une forte baisse de l’activité économique hexagonale, voire une rechute dans la récession. Ainsi, en octobre 2024, les indices PMI de la France sont tombés à 44,5 dans l’industrie, 48,3 dans les services et 47,3 pour l’indice composite, qui atteint désormais un plus bas depuis janvier 2024. Des niveaux qui annoncent une récession dramatique et généralisée pour l’automne-hiver 2024-2025.
Cette triste perspective est également confirmée par les indices Insee du climat des affaires. En effet, en octobre, celui relatif à l’ensemble des secteurs d’activité a reculé à 97,3, soit près de 3 points en deçà de sa moyenne de longue période. Dans l’industrie, la sanction est encore bien plus sévère, puisque l’indice Insee du climat des affaires y a atteint 92,4, un plancher depuis mai 2013 hors période pandémique. A l’évidence, pour la concrétisation de la réindustrialisation du pays promise par les dirigeants français depuis quelques années, il faudra repasser…
Mais ce n’est pas tout, car dans cette même enquête Insee réalisée auprès des chefs d’entreprise en octobre, l’indice du climat de l’emploi s’est fortement dégradé, annonçant une augmentation massive du taux de chômage au cours des prochains mois. Cette sombre anticipation a aussi été validée par la forte augmentation de l’indice Insee des perspectives de chômage des ménages. En octobre, ce dernier a effectivement atteint un plus haut depuis mai 2021, annonçant un taux de chômage d'au moins 8,5% d'ici la fin 2024.
Autrement dit, que ce soit du côté des chefs d’entreprise ou des particuliers, tous les Français sont conscients que la situation économique de la France est en train de devenir catastrophique. Et l’augmentation des impôts à venir ou encore le triste capharnaüm qu’est devenue l’Assemblée nationale ne vont évidemment pas arranger ce contexte de plus en plus insupportable. D’ailleurs, il faut souligner que le projet de loi de finances pour 2025 est déjà caduc. Et pour cause : il est basé sur une croissance d’au moins 1,1% pour l’an prochain, alors que celle-ci sera d’au mieux 0,5 %... Oups !
À lire aussi : La France de 2024 «ressemble de plus en plus à la Grèce de 2009», voici pourquoi
Marc Touati, économiste, président du cabinet ACDEFI, auteur de 8 best sellers économiques, dont « RESET II – Bienvenue dans le monde d’après » sorti en septembre 2022.
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https://www.capital.fr/economie-politique/leconomie-francaise-en-chute-libre-le-chomage-va-augmenter-massivement-1504840
Le transport routier est en grave difficulté, selon les patrons...Le secteur du transport routier affronte une vague inédite de faillites d'entreprises, liée au ralentissement de l'économie, a alerté vendredi l'Union des entreprises de transport et de logistique de France (Union TLF)..."Une crise économique frappe de plein fouet notre secteur depuis plus d'un an maintenant. Cette situation met en péril de nombreuses entreprises, notamment les plus petites et, avec elles, l'emploi et la vitalité de nos territoires
Après un net recul en 2023, la fréquentation touristique est en perte de vitesse dans l’île, sur fond de crise du pouvoir d’achat et de cherté des transports
Dans les ruelles de Zonza (Corse-du-Sud), charmant village de l'Alta Rocca, massif qui s'étend au pied des aiguilles de Bavella, cette restauratrice n'en croit pas ses yeux. En cette mi-août, la moitié de sa terrasse est vide. « On dirait que la haute saison n'a pas commencé, s'inquiète cette commerçante, quinze ans d'activité au compteur. On se croirait au mois de juin. »
L'affluence est, certes, plus importante qu'au printemps dans ce site touristique bien connu pour ses piscines naturelles et ses sentiers de randonnée au cœur du parc naturel régional. Mais, comme dans le reste de l'île, la fréquentation accuse une nette perte de vitesse. Les chiffres de la chambre de commerce et d'industrie de Corse en disent suffisamment sur cette désaffection : moins 10 % de passagers dans les aéroports corses en juillet, par rapport à 2023. Côté maritime, la chute est contenue et s'établit à moins de 2 %. Reste que la tendance confirme la baisse déjà enregistrée l'été précédent : un recul de 8,1 % par rapport à 2022, selon l'Insee. « On court à la catastrophe, s'alarme Francis Berfini, hôtelier à Poggio-Mezzana (Haute-Corse), qui assure avoir perdu un gros tiers de sa fréquentation. Nous ne sommes plus une région attractive par rapport à d'autres territoires en Méditerranée. »
Les professionnels du tourisme pointent une nouvelle fois le coût des transports comme une des premières causes de cette baisse d'affluence dans une activité grandement tributaire des tarifs appliqués par les compagnies aériennes et maritimes. Ce que les touristes eux-mêmes n'hésitent pas à confirmer, plutôt amers : « Nous avons payé 1 350 euros de billets d'avion à trois, dont un enfant, pour un aller-retour Paris-Bastia, explique Charlène, une mère de famille originaire de la capitale. Ce n'était pas aussi cher lorsque nous étions venus en Corse en 2019. C'est un budget conséquent, qui n'est pas forcément à la portée de tous. »
Le pilier de l'économie corse
Il faut dire qu'après deux ans d'inflation, le pouvoir d'achat des touristes n'est plus ce qu'il était. En Corse, où le coût de la vie est 7 % plus cher qu'en province sur le continent, selon une étude de l'Insee, les vacanciers semblent d'autant plus enclins à limiter leurs dépenses. « On est très prudents, confient Marie et David, un couple de cadres originaire des Yvelines, venu pour cinq jours de vacances dans la station balnéaire de Saint-Florent (Haute-Corse). Les loisirs et les promenades en mer sont chers, tout comme la plupart des restaurants. On fait attention. »
Selon les professionnels, cette situation s'explique en partie par des coûts d'exploitation élevés en raison de l'insularité. Ils seraient, selon les secteurs d'activité, supérieurs de 14 à 25 % à la moyenne nationale, selon une enquête du cabinet Goodwill-Management, sollicitée par la chambre de commerce et d'industrie de Corse.
Ce phénomène ne suffirait toutefois pas, selon les acteurs du tourisme, à expliquer à lui seul la méforme de ce secteur économique qui pèse lourd dans l'île : plus de 9 000 entreprises recensées comme « touristiques » et pas moins de 39 % du PIB selon l'Insee, contre 7,5 % pour l'ensemble français.
La hausse jugée « surréaliste » de l'offre para-hôtelière est aussi pointée du doigt : ces milliers de logements, villas ou appartements, regroupés sous l'appellation de « meublés de tourisme », et destinés à la location saisonnière pour une clientèle de passage, qui échappe à l'hébergement classique dans les hôtels, campings et résidences de tourisme. Depuis 2019, leur nombre a bondi de 48 % pour franchir la barre des 37 500 meublés, soit environ 14 % du parc de logements insulaire, selon une étude réalisée pour les Grandes Maisons Corses, une association qui réunit une vingtaine d'établissements haut de gamme dans l'île.
« Cela va tourner au drame »
« On assiste à un transfert de l'activité vers ces hébergements non professionnels, tonne César Filippi, hôtelier à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) et président du groupement des hôtelleries et restaurations (GHR) de Corse qui compte quelque 300 acteurs de l'activité touristique insulaire. Sur les dix derniers jours du mois d'août, nous avons seulement 30 % de chambres réservées dans mon établissement. C'est du jamais-vu en cinquante ans d'exploitation. Cela va tourner au drame. »
Cette figure du tourisme insulaire est d'autant plus inquiète que l'hôtellerie classique continue de voir sa part de marché grignotée par cette activité parallèle et marque le pas. Avec 147 000 lits, elle représente 23 % de capacités en moins que les 181 800 lits déclarés dans les « meublés ». Fin mai, l'Agence du tourisme de la Corse avait annoncé une expérimentation face aux perspectives moroses de l'été : accorder des promotions allant jusqu'à 30 % sur les billets d'avion des touristes qui optent pour un forfait comprenant le vol et un hébergement. Une offre excluant les locations de type Airbnb pour ne pas favoriser le paracommercialisme.
Cette mesure d'urgence, expérimentée par sept offices du tourisme, était censée « convaincre toujours plus de visiteurs de venir en Corse », dixit Marie-Hélène Casanova-Servas, la présidente nationaliste du conseil de surveillance d'Air Corsica. Mais cette promotion de dernière minute ne semble pas encore porter ses fruits au regard de l'affluence dans l'île.
Si les professionnels espèrent encore « sauver les meubles » d'ici à la fin du mois d'août, César Filippi ne semble guère se bercer d'illusions : « Cela va être très difficile, prédit cet hôtelier bien au fait de la situation touristique insulaire. Je ne veux pas noircir le tableau, mais on s'achemine vers des liquidations. Je crois que la rentrée au tribunal de commerce va être terrible. »
https://www.lepoint.fr/societe/on-court-a-la-catastrophe-en-corse-l-ete-noir-du-tourisme-16-08-2024-2567993_23.php
Ford perd près de 50 000 dollars (38 700 livres sterling) sur chaque voiture électrique vendue, selon les résultats de l'entreprise, alors que les constructeurs traditionnels luttent contre l'abandon de l'essence.
La société a enregistré une perte de 1,1 milliard de dollars pour sa division de véhicules électriques, Ford E, ce qui équivaut à environ 47 600 dollars par voiture. Elle a vendu 23 957 véhicules électriques, soit une augmentation de 61 % par rapport à l'année précédente.
Ces chiffres ont contribué à un premier semestre torride au cours duquel Ford E a perdu 2,5 milliards de dollars, l'activité étant en passe de perdre 5 milliards de dollars au total cette année.
Ford a imputé cette perte à la guerre des prix qui sévit dans le secteur, et ce malgré les efforts déployés pour réduire les coûts de 400 millions de dollars.
Ces chiffres brutaux soulignent les énormes sommes d'argent que les constructeurs automobiles du marché de masse dépensent pour électrifier leurs gammes de produits. La perte de 50 000 dollars par voiture a été rapportée pour la première fois par Robert Bryce, expert du secteur, dans sa lettre d'information Substack.
Les voitures à batterie sont plus chères à produire que leurs homologues à moteur à combustion interne, ce qui complique les efforts des gouvernements pour réduire les émissions de carbone en imposant leur vente en plus grand nombre. Dans le même temps, une vague de rivaux chinois cherchent à pénétrer le marché avec leurs propres véhicules électriques bon marché produits en masse.
Cela a incité certains pays à offrir de généreuses subventions pour rendre leurs VE nationaux plus attrayants, les États-Unis offrant aux consommateurs un crédit d'impôt de 7 500 dollars par voiture dans le cadre de la loi sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act) de l'administration Biden.
Il s'agit également d'un défi majeur pour le gouvernement de Sir Keir Starmer, alors que le Premier ministre se prépare à renforcer le régime réglementaire britannique en avançant l'interdiction des ventes de nouvelles voitures à essence de 2035 à 2030.
L'interdiction a été repoussée de cinq ans à 2035 par Rishi Sunak, pas plus tard qu'en septembre dernier. Mais Sir Keir s'est engagé à annuler ce changement.
Toutefois, dans le même temps, le parti travailliste n'a pas encore indiqué s'il comptait tenter de stimuler l'adoption de ce système - qui est en perte de vitesse chez les particuliers depuis l'année dernière - en offrant des incitations financières aux consommateurs.
Les principaux constructeurs automobiles, dont Stellantis, propriétaire de Vauxhall, ont également critiqué les réglementations introduites par le gouvernement conservateur au début de l'année. Le Zero Emission Vehicle (Zev) Mandate augmente progressivement la proportion de voitures électriques vendues entre 2024 et 2030, de 22 % au départ jusqu'à 80 %.
Pendant ce temps, les constructeurs automobiles sont obligés de vendre des VE avec des rabais importants pour les écouler, selon les données mensuelles d'Auto Trader.
Stellantis a accusé le gouvernement de devancer la demande des consommateurs et a menacé de fermer ses usines au Royaume-Uni si le régime n'était pas assoupli, alors que les plaintes concernant les objectifs risquent d'entraîner sa division britannique dans le rouge.
Mike Hawes, directeur général de la Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT), qui représente l'industrie, a également averti que l'absence d'incitations financières pour les consommateurs obligerait les constructeurs automobiles à continuer d'essuyer des pertes.
S'exprimant mercredi, il a déclaré : « [Le mandat ZEV] a contraint l'offre de véhicules, il ne peut pas contraindre la demande. La situation est difficile [...]. Ce n'est pas linéaire, c'est plutôt cahoteux. Et cette irrégularité a été constatée ici au Royaume-Uni et dans toute l'Europe.
« La différence, c'est que nous ne disposons pas du cadre incitatif en place pour les consommateurs privés, comme c'est le cas sur de nombreux marchés européens.
« Nous devons vendre ces véhicules maintenant. Nous sommes tenus de les vendre maintenant. Et cela signifie que nous devons nous assurer que nous actionnons tous les leviers pour augmenter la demande. Nous avons investi, et continuons d'investir en tant qu'industrie, d'énormes sommes d'argent. Nous ne pouvons pas continuer ainsi indéfiniment.
https://www.telegraph.co.uk/business/2024/07/25/ford-loses-50000-on-every-electric-car/?
Les ventes de champagne sont mal orientées depuis 21 mois consécutifs. La baisse s'est encore accélérée au premier semestre, sous l'effet de l'inflation et de la hausse des taux. Mais aussi du contexte géopolitique.
(extrait)
https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/les-ventes-de-champagne-en-recul-sur-tous-les-marches-2109164?utm_source=pocket-newtab-fr-fr
Une fulgurante chute des ventes surprend l'horlogerie suisse...Des poids lourds comme Swatch à Bienne et Richemont à Genève ont récemment annoncé des résultats décevants. L'ombre d'une crise plane sur les montres suisses et l'arc jurassien, poumon de cette industrie, en ressent les effets, lit-on dans le quotidien alémanique.
Défaillances d'entreprises : vers une hécatombe...Ce n’est pas encore une déferlante, mais la vague des défaillances monte. Plus de 55 000 procédures ont été ouvertes l’année dernière, qu’il s’agisse d’une sauvegarde, d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire, dépassant le chiffre de 2019. La poussée est telle que la barre des 60 000 a été franchie depuis avril dernier en cumul sur 12 mois, laissant présager une année 2024 record
Ses analyses tranchent radicalement avec les déclarations de Bruno Le Maire, sur la santé économique du tissu entrepreneurial : «On a dépassé le niveau de la crise financière de 2008 avec 400 PME qui ferment tous les mois (…) Lorsqu’on regarde les variations et les projections, on pourrait arriver à des fermetures de 6500 entreprises sous un an ou deux ans! »
https://putsch.media/20240319/actualites/societe/video-nicolas-meilhan-on-a-depasse-le-niveau-de-la-crise-financiere-de-2008-avec-400-pme-qui-ferment-tous-les-mois/
L'inflation ralentit, mais a durablement changé les habitudes des consommateurs. Et pas dans le sens des distributeurs. Dominique Schelcher, PDG de Système U, constate un phénomène de déconsommation chez les consommateurs. Cette tendance se concrétise par un nouveau plafond tarifaire pour certains produits.
"Le prix moyen acheté, c'est 2,85 euros. Selon la dernière tendance des panélistes, les produits de plus de 3 euros sont en baisse de volume", constate Dominique Schelcher.
En tête de liste, les produits de beautés sont affectés par cette barrière. Mais selon le dirigeant de Système U, elle touche tous les produits, même ceux en promotion.
"La promotion est en difficulté. Acheter un grand lot qui va rester dans [le] placard, a plus de 3 euros, ça n'intéresse pas", observe Dominique Schelcher.
"On est en déconsommation"
Les seuls produits à échapper à cette tendance sont ceux de "plaisir, comme le chocolat, les gâteaux ou l'alcool", signale le dirigeant. "Mais à part ça, les consommateurs ont pris de nouvelles habitudes et ça va durer. Un nouveau rapport à la consommation s'est installé".
"On est en déconsommation en France. L'impact de l'inflation, c'était d'abord de l'arbitrage: moins de non-alimentaires, moins de produits frais traditionnels, moins de grandes marques au profit de marques de distributeurs".
Cette "déconsommation" s'observe également dans la baisse des volumes achetés. Le recul était de -4,5% en janvier et de -1,2% en février. En clair, "les gens achètent moins", regrette Dominique Schelcher qui voit une forte baisse des passages en caisse.
"Dans tous les magasins en France, 39 milliards d'articles qui passent au scanner. 850 millions ont été déconsommés l'année dernière".
"Il y a une grande partie des Français qui ne s'en sortent pas avec cette inflation", constate le patron de Système U.
https://www.bfmtv.com/economie/consommation/a-plus-de-3-euros-les-consommateurs-n-achetent-plus-pour-le-patron-de-super-u-les-francais-deconsomment_AV-202403270327.html
Les ménages sur-épargnent, la consommation cale, le commerce et les services trinquent...Dans le commerce et la réparation automobile, le niveau d’avant pandémie est dépassé.. La situation est plus délicate encore dans l’hôtellerie-restauration...Quant au vaste ensemble services aux ménages, enseignement, santé, action sociale, il est pris dans le même mouvement d’une hausse rapide du nombre de défauts
"En 30 ans de métier, c'est la pire période" : avec la crise de l'immobilier, les déménageurs en souffrance..."Pour mon activité, c'est une catastrophe. Je suis là depuis 1982, et on n'a jamais connu ça. Sur toute l'année 2023, j'ai fait moins 10 % d'activités par rapport à 2022. Et ça ne se redresse pas : sur les mois de janvier et février 2024, je suis à moins 20 %."
La cascade des faillites : les répercussions en chaîne sur tous les secteurs...Ce n’est pas encore un raz de marée à proprement parler, mais la vague des défaillances grossit. Plus de 55 000 procédures ont ainsi été ouvertes l’année dernière, qu’il s’agisse d’une sauvegarde, d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire, soit autant qu’en 2019
La crise se diffuse lentement, mais sûrement...Les entreprises sont résilientes dans la crise. Mais jusqu’à quand ? Elles ont subi un choc massif sur les prix des matières premières, notamment énergétiques, qui a largement pénétré les prix de production industriels hors énergie
En avant vers l'effondrement du pouvoir d'achat | Or.fr
https://or.fr/actualites/en-avant-vers-effondrement-pouvoir-achat-2719
En avant vers l’effondrement du pouvoir d’achat...Les ménages vont faire face à une perte massive de pouvoir d’achat dans les mois et années à venir. Nous parlons ici des ménages en France, en Europe et aux États-Unis, plus spécialement des ménages modestes et de la classe moyenne
UE : l'hiver prochain risque d'être "très difficile pour l'économie européenne"
https://fr.businessam.be/ue-lhiver-prochain-risque-detre-tres-difficile-pour-leconomie-europeenne/
UE : l’hiver prochain risque d’être « très difficile pour l’économie européenne »...Kadri Simson, l’eurocommissaire estonienne chargée de l’énergie, a exprimé son inquiétude quant à l’impact des coûts de chauffage élevés de l’hiver prochain sur l’économie européenne
Les déconfinements s'amorcent en Europe, et avec eux la baisse progressive des aides. La Banque centrale européenne (BCE) a mis en garde mercredi les Etats de la zone euro face au risque d'une hausse de l'insolvabilité des entreprises sur le continent après la pandémie, en raison de l'arrêt attendu des aides publiques d'urgence.
Adieu la croissance économique, maintenant c'est bien terminé | OR.FR
https://or.fr/actualites/adieu-croissance-economique-maintenant-est-bien-termine-2215
Adieu la croissance économique, maintenant c’est bien terminé...Notre économie est définitivement confinée.....Il n’y a plus que la planche à billets de la Banque centrale européenne pour apporter des paillettes, de l’illusion à bon marché, des bulles boursières et immobilières qui feront tourner les têtes..
La France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l'Espagne menacés par une crise sociale, selon Coface.....La remontée de l'économie s'accompagne de risques politiques et sociaux, notamment en France, qui vit dans la hantise d'une réédition de la crise des Gilets jaunes, selon Coface
L'économie française est entrée en résistance......Aux plans sectoriel comme macro-économique, l’économie française plie mais ne rompt pas. Prenons l’exemple de la construction, sur la partie bâtiment. Le secteur n’a été aidé qu’à la marge...
Dette publique excessive, pauvreté et inégalités croissantes, pays en difficulté, faillites... La crise du Covid-19 a détérioré les fondamentaux déjà dégradés de l'économie mondiale, selon Kearney.
Economie française : "Winter is coming !"
https://www.capital.fr/economie-politique/economie-francaise-winter-is-coming-1384667
L’économie française est en train de plonger dans une récession profonde dont elle ne se remettra pas en 2021, estime notre chroniqueur Sébastien Laye, entrepreneur dans l’immobilier et économiste à l’Institut Thomas More...
Alors que les signes de fin du cycle d’expansion se multiplient, de nombreux facteurs pourraient faire basculer l’économie en récession.........