le foot, subprimes et décrépitude..
Vincent Labrune réélu président de la LFP : "Le football français professionnel est dans un irrationnel incroyable", réagit Christophe Bouchet, l'ancien président de l'OM Christophe Bouchet, qui n'avait pas reçu les parrainages nécessaires pour être candidat, porte un regard sévère sur la réélection de Vincent Labrune à la présidence de la Ligue de football profess
le grand frère, les copains d'enfance et le marabout (conte moderne).."Il ont braqué leurs armes sur moi" : le témoignage de Paul Pogba à la police ...Le Monde a dévoilé lundi un extrait du témoignage de Paul Pogba à la police lors de son dépôt de plainte pour tentative d'extorsion à son encontre..."Surgissent alors deux hommes cagoulés, porteurs de gilet pare-balles et lourdement armés.
"Je vous mettrais bien dans mon lit" : des salariées de la FFF assurent avoir reçu des SMS à caractère sexuel de la part de Le Graët Harcèlement, tensions au sein de la direction, messages à caractères sexuels envoyés par Noel Le Graët à des salariées… le magazine So Foot a mis en lumière ce jeudi de nombreux problèmes au sein de la Fédération française de football.
Transferts : où le FC Barcelone, endetté, trouve-t-il les fonds pour son mercato ? Endetté, le FC Barcelone a dû activer différents leviers pour se permettre d'attirer Raphinha et Robert Lewandowski en Catalogne d'un point de vue financier. On vous explique.
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Ligue 1. Les clubs ont essuyé de lourdes pertes la saison dernière
https://www.leprogres.fr/sport/2022/05/05/les-clubs-ont-essuye-de-lourdes-pertes-la-saison-derniere
Les clubs ont essuyé de lourdes pertes la saison dernière Les clubs de Ligue 1 ont perdu au total 646 millions d'euros lors de la saison 2020-2021, selon les derniers chiffres de la DNCG, dont 225 millions pour le seul Paris Saint-Germain, et 107 millions pour l'OL.
« Le PSG est une équipe d’opérette, avec un sacré manque d’humilité » Éliminés par le Real Madrid en Ligue des champions, les Parisiens ont encore échoué dans leur objectif majeur. Jean-Michel Larqué analyse cette débâcle.
Pourquoi les jeunes délaissent de plus en plus le football..si le Covid-19 a plongé le football dans la crise, les supporters, eux, n'ont pas attendu une pandémie pour déserter les stades, rapporte « Die Welt ».
Condamné en novembre par le tribunal de Versailles dans l’affaire de la sextape, Karim Benzema a dû verser 230.000 euros à Mathieu Valbuena, une somme qui a été prélevée sur son compte en banque, a annoncé une source proche du dossier, ce jeudi.
France Football-PSG-Messi, la dévalorisation du Ballon d'Or continue Le monde du football ne comprend pas le choix de Messi, ni le classement France Football 2021 où Benzema apparaît en quatrième position et Haaland n'est même pas dans le top 10
"S’il s’agissait d’un business normal, le foot français serait en faillite"....Covid, affaire Mediapro, projet de Super Ligue européenne… l’économie du football professionnel est en plein bouleversement. Le championnat reprend et les clubs français vont devoir faire de gros efforts pour s’en sortir, selon l’universitaire Jean-Pascal Gayant, économiste du sport.
PSG, Monaco, OM… les pertes abyssales de nos clubs dévoilées D'après le rapport des comptes des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 dévoilés par la DNCG, la majorité des gros clubs ont clôturé l'exercice dans le rouge, souvent vif.
Un Euro de football inadapté à la pandémie...L’idée d’une compétition répartie dans onze villes, décidée il y a plusieurs années, se heurte aujourd’hui à la situation sanitaire. Et ce d’autant plus que la pandémie n’a visiblement pas été le critère prioritaire de l’UEFA.
Les méthodes de gourous ne sont pas réservées au tennis. Le sélectionneur national de l’équipe de France de football aime déstabiliser ses joueurs en les mettant en difficulté.
À l’issue de son premier match avec les A, contre la Bosnie-Herzégovine (1-1), il avait brisé les rites en organisant un débriefing nocturne. Chaque joueur avait été invité à se lever pour procéder publiquement à son autocritique. Domenech a ensuite profité du dernier match amical de l’année 2004 pour inviter ses joueurs à interpréter un remake des Choristes. Durant le ministage précédent France-Pologne (0-0), il a fait venir un chef d’orchestre à Clairefontaine. Chaque joueur a été prié de chanter sous sa direction. De telles méthodes employées en entreprise ont déjà soulevé des tollés. Mais ce n’est pas tout.
« Raymond Domenech, sélectionneur de l’équipe de France de football, verseau ascendant vierge ». C’est ainsi qu’il s’est présenté au début du reportage qui lui était consacré dans l’émission de TF1, Le Droit de savoir, du 22 février, dont le thème était « voyance et astrologie : enquête sur l’irrationnel dans les coulisses du pouvoir ».
Sa conversion remonterait à vingt ans, quand il était encore entraîneur de Mulhouse. Un astrologue local lui avait tracé la personnalité de ses joueurs à partir de leur thème astral. Depuis, il se méfie de certains signes zodiacaux, comme le lion. « Quand j’ai un lion en défense, mon fusil est toujours prêt ! Je sais qu’il va vouloir flamber à un moment ou à un autre », déclarait-il dans Le Journal du Dimanche du 14 novembre 1999. Mais son grand Satan astrologique, c’est le scorpion. Il en a eu la confirmation dès son arrivée à Lyon (en 1987). Bien que de qualité, l’effectif de l’OL souffrait, selon lui, de la présence d’un trop grand nombre de scorpions. « C’est un combatif qui oblige les autres à réagir. Il peut dynamiser, mais deux scorpions s’entretuent ! J’avais du temps pour préparer le recrutement et j’ai fait des choix qui n’étaient pas sportifs » (Le JDD). Six ans après, Domenech justifie leur bien-fondé : « C’était une guerre permanente entre tous ces scorpions, explique-t-il dans Le Droit de savoir. La base, c’était d’en éliminer le maximum. J’en avais six ou sept. J’en ai gardé deux ».
La presse s’est largement fait l’écho de cette croyance astrologique. Mais, à notre connaissance, nulle part, le moindre esprit critique, dans aucun journal 2. Plutôt même de la sympathie. Comme si c’était moins grave de développer l’astrologie en équipe de France qu’à la Sorbonne. Pourtant, les destinées de l’équipe de France sont sans doute davantage suivies, en particulier par les jeunes, que la promotion d’une astrologue par un jury de la Sorbonne. Or certains qui nous avaient relayés sur la dénonciation de l’imposture universitaire que représentait la thèse d’Elizabeth Teissier sont étrangement muets ou complaisants quant il s’agit de « notre équipe nationale ».
Rubrique réalisée par Jean-Paul Krivine et Agnès Lenoire
(extrait de l'article Un monde fou, fou, fou : mai 2005)
https://www.afis.org/Un-monde-fou-fou-fou-mai-2005
Le Paris Saint-Germain ne connaît pas la crise, le club de la capitale truste une nouvelle fois, sans surprise, les onze plus gros salaires du championnat de France et explose tous les compteurs avec une moyenne estimée à 800 000 € brut mensuels..
M6 prête à diffuser les matchs de Ligue 1... gratuitement...Après l'échec retentissant de Mediapro et la proposition de Canal+ de réaliser un nouvel appel d'offres, la Ligue de football professionnel pourrait avoir une nouvelle option de diffusion grâce à M6.
Je pense que la position actuelle de la Ligue se définit en un mot : cauchemar. Il n’y a pas pire, il n’y a pas d’exemple d’une ligue qui se trouverait dans d’aussi sales draps. Est-ce qu’elle a des choix ? Les clubs ont le couteau sous la gorge. Il faut du cash et du cash il n’y en a plus.
a crainte de la "cessation de paiement en fin de saison" pour les clubs de football Quatre mois après la reprise des championnats, les matchs professionnels se déroulent toujours à huis-clos, privant les clubs d'entrées d'argent. Depuis peu, ils sont également privés de leurs droits télévisuels. Mediapro, le diffuseur exclusif vient de se retirer des accords.
Départ de Mediapro : le football français face à la peur du vide Après le champagne, la gueule de bois :...la Ligue de football professionnel et le groupe sino-espagnol Mediapro ont scellé mardi leur séparation, laissant le football français dans un profond désarroi.
Le ministre des Sports Jean-Michel Blanquer a évoqué dimanche «une forme de cupidité et d’irréalisme» du football professionnel français dans le dossier Mediapro, un problème que l’État n’a pas selon lui «vocation à compenser».
La LFP a engagé une procédure contre l’application de téléphonie et de messagerie Viber devant le tribunal de commerce de Paris. Elle l’accuse de ne pas payer les sommes dues au titre d’un contrat de sponsoring d’un tournoi de jeux vidéo.
..Le président de Lyon Jean-Michel Aulas s’est ainsi dit « plus qu’inquiet » dans un entretien à l’AFP, se montrant pessimiste sur l’avenir du foot français, « suspendu à un fil »..Les représentants des clubs de l'élite ont de plus en plus de mal à cacher leur angoisse quant aux droits TV, qui est plus est dans un contexte de reconfinement
Roures tente de rassurer le foot français sans y arriver vraiment... Le patron du diffuseur du championnat de France n’a pas répondu aux interrogations lors d’une conférence de presse de crise..concrètement les clubs français peuvent déjà dire au revoir à l’échéance du mois de décembre
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Le sponsor pas très net de l'OM
https://www.capital.fr/entreprises-marches/le-sponsor-pas-tres-net-de-lom-1383538
Le sponsor pas très net de l’OM...Le club phocéen arbore le logo de l’entreprise IQONIQ sur la manche de son maillot depuis février. Or, celle-ci exploite l’image de l’OM pour une levée de fonds qui pourrait être illégale en France...
Spécialiste de l'économie du football et codirecteur de l'Observatoire Sport, Pierre Rondeau décrypte le fiasco Mediapro et anticipe les conséquences pour les clubs français.
Le football français est plus que jamais en crise. Frappé de plein fouet par la crise sanitaire qui le prive de recettes en billetterie et au sortir d'un mercato relativement atone, le football français fait désormais face à un différend de taille avec son diffuseur principal, Mediapro. Le lundi 5 octobre dernier, le groupe sino-espagnol a décidé de bloquer la deuxième échéance des droits TV de la Ligue 1, estimée à 172 millions d'euros (sur les 814 millions d'euros par an, L2 comprise). La LFP a alors réagi en saisissant le tribunal de commerce de Paris afin d'obtenir le règlement du mois d'octobre. La guerre est déclarée.
Il paraît donc déjà bien loin le temps où les dirigeants du football professionnel français fanfaronnaient dans tous les médias sportifs pour annoncer « le plus gros contrat de l'histoire de la Ligue 1 ». L'euphorie a depuis laissé place à l'inquiétude après que le groupe sino-espagnol a fait connaître son intention de ne pas payer et de renégocier à la baisse les droits de la Ligue 1, chèrement acquis en 2018. Des décisions qui mettent aujourd'hui en péril le foot français.
Le Point : La Ligue de football professionnel (LFP) s'est-elle fait complètement berner par Mediapro ?
Pierre Rondeau : La LFP est en partie responsable de la situation dans laquelle elle se trouve. Il y a d'abord eu le précédent italien [Mediapro avait tenté d'acheter les droits pour les revendre, en vain, NDLR] sur lequel les dirigeants français ont fermé les yeux. Ensuite, la Ligue n'a exigé aucune garantie bancaire. Seulement une garantie de l'actionnaire majoritaire de Mediapro, le groupe chinois Orient Hontai Capital. C'était une erreur. Dès 2018, et l'obtention des droits TV par Mediapro, la commission des affaires culturelles s'était inquiétée du modèle économique du groupe. Beaucoup d'observateurs et d'analystes avaient alerté sur la non-viabilité du projet de Mediapro. On considérait que l'explosion des droits TV pouvait à terme provoquer une implosion du système et, donc, la probable défaillance du foot français.
La Ligue s'est certes fait berner. Mais elle est bien évidemment fautive parce qu'elle a été complètement aveuglée par le milliard promis. Les objectifs fixés reposaient sur le prix de vente et non sur la capacité du diffuseur à honorer son contrat. Quand on réécoute Didier Quillot, il y a quelque temps, il était persuadé que ça allait fonctionner. Il n'en est rien !
Acheter les droits TV pour les renégocier à la baisse, était-ce la stratégie de départ de Mediapro ?
Penser ce genre de choses c'est sombrer dans la théorie du complot. Mediapro n'a pas pu anticiper la crise sanitaire du Covid-19 ni la crise économique qui en découlerait. Ce qui est certain, c'est qu'en 2018 le projet prévoyait que Mediapro serait producteur et diffuseur de matchs, mais aussi revendeur en sous-licence des droits TV. C'est notamment ce que fait le groupe en Espagne, où il est propriétaire des droits ibériques pour le marché international. L'une de ses principales activités est la revente des droits pour le marché étranger. En France, par exemple, beIN Sports passe par Mediapro pour diffuser la Liga.
Mais le souci, c'est que, cette année, la concurrence (Canal+ et beIN Sports) n'a pas voulu racheter les droits de la Ligue 1 à un prix plus élevé que prévu. Au final, Mediapro s'est donc retrouvé tout seul à diffuser les rencontres en France alors qu'il n'avait aucune expérience en France, aucune crédibilité, aucune légitimité, aucune popularité. Ils ont été obligés de racheter un nom à TF1 pour exister et ont été à la source d'une très mauvaise campagne publicitaire. Un certain nombre de dirigeants de clubs de Ligue 1 s'étaient déjà plaints auprès de la Ligue dès le mois d'août, pour critiquer la campagne de médiatisation et de publicité de Téléfoot. Ils regrettaient notamment que rien n'eût été fait pour activer la captation d'abonnés, pour attirer le consommateur. En réalité, rien n'avait été fait pour atteindre l'objectif des 3,5 millions d'abonnés.
D'ici à un mois, la chaîne Téléfoot pourrait bien cesser de diffuser les matchs de Ligue 1 et de Ligue 2. La LFP va donc devoir trouver un nouveau diffuseur sans perdre trop au change. Est-ce possible ?
Toute la question est de savoir quelle va être la stratégie mise en place par les acheteurs de droits. Il y a deux scénarios possibles. Soit ils vont vouloir maximiser leurs profits et récupérer les droits au rabais. Soit ils doivent attirer des abonnés sur un contenu compétitif et donc éviter de trop faire chuter le prix des droits, au risque que la L1 devienne un championnat de seconde zone (à l'instar de la ligue néerlandaise, portugaise ou belge).
Chez Canal+, la rumeur dit que deux camps s'affrontent. Celui de Maxime Saada, qui prône un maintien de la compétitivité du football en se positionnant à un prix quasi similaire à celui de 2016 à 2020. Et celui de Vincent Bolloré (PDG de Vivendi) qui souhaite dépenser le moins d'argent possible et prendre une Ligue 1 au rabais. De mon côté, je ne peux pas croire que la Ligue 1 soit rabaissée à moins de 700 millions d'euros.
On le sait, l'économie de nombreux clubs Ligue 1 repose essentiellement sur l'argent des droits TV. Faute de sommes promises, ces clubs sont-ils en péril ?
À court terme, il n'y aura pas de défaillance ou de faillite du système, car des crédits sont mis en place pour faire face à l'absence de trésorerie. L'inquiétude porte davantage sur le moyen et long terme. Les clubs vont faire face à une chute des recettes de billetterie, une chute des revenus de trading, une chute des revenus commerciaux, de sponsoring, de marketing, de merchandising… Tout cela vient se cumuler à la perdition de Mediapro, et à la dévalorisation à terme des droits TV.
Le problème c'est que tous les clubs ont élaboré leur comptabilité sur les prévisions du budget des quatre prochaines années. Si ce budget s'effondre, l'ensemble du projet des clubs est déconstruit. Il y aura inévitablement des répercussions néfastes pour les clubs. Que se passera-t-il en 2021, 2022, 2023 quand les clubs vont devoir rembourser les crédits, payer les joueurs, les frais de fonctionnement, avec de l'argent en moins en raison de la crise économique et la chute d'un diffuseur ? Il va donc falloir s'attendre à des rééquilibrages sur la masse salariale, des licenciements, des plans sociaux au sein des clubs. La masse salariale va devenir la principale variable d'ajustement. Une variable d'ajustement qui peut malheureusement provoquer des déboires sportifs. Si vous vous séparez de vos meilleurs joueurs ou réduisez les salaires, vous perdez en niveau sportif. Si vous perdez en niveau sportif, vous perdez au niveau économique. C'est un cercle vicieux qui peut avoir des répercussions sur le long terme.
En situation de crise, il y a un président de club qui est toujours très inventif : Jean-Michel Aulas. Il a récemment émis l'idée de droits TV « à la carte », où le téléspectateur ne paierait que les matchs qu'il veut regarder. Quelle est votre position sur le sujet ?
Je n'y suis pas opposé, mais j'ai peur des effets pervers que cela peut engendrer. L'idée du « à la carte » est dans l'intérêt premier du consommateur. Mais le revers de la médaille, c'est qu'à terme les clubs ne sont plus rémunérés sur leur performance sportive, mais sur leur seule notoriété, sur leur capacité à attirer des consommateurs. Cela portera donc préjudice à la compétitivité sportive de la Ligue 1, car on ne financera que les clubs les plus populaires. C'est notamment ce qu'il se passe au Portugal, où l'on constate des écarts de 1 à 15. La compétition sportive en Liga portugaise est complètement inexistante. Avec ce système-là, on aurait donc trois ou quatre clubs ultradominateurs (Paris, Marseille, Lyon) et dans une moindre mesure, peut-être Lille ou Bordeaux. Des clubs populaires avec un fort bassin démographique. Et le reste n'aurait quasiment rien.
Mais n'est-ce pas là le sens de l'histoire ?
Ce système du « à la carte » fonctionnerait dans un championnat sur le modèle américain. Si demain on passe à une SuperLeague européenne fermée (sans relégation), ce modèle pourrait être appliqué et à soutenir. Il serait même le meilleur modèle possible ! Les clubs feraient tout pour capter des consommateurs, ce serait super intéressant. Mais en ligue ouverte, avec des clubs plus ou moins connus, là ça ne serait pas viable du tout.
N'y aurait-il pas alors une alternative qui reposerait sur la vente des droits TV par journée de championnat plutôt que par clubs ?
C'est ce qu'il devrait se produire, si la LFP récupère les droits de la saison 2020-2021. En cas de rupture du contrat avec Mediapro d'ici la fin de l'année civile, la vente des droits TV sera effective qu'en juin prochain, car dans la réglementation des appels d'offres, un vendeur a six mois de délai à respecter entre l'annonce et la date de la vente. Pour cette saison, les matchs devront donc être revendus par lots de journées à Canal+ ou beIN Sports, qui se choisiraient les meilleures dates. Dans ce cas, on peut même raisonnablement imaginer que les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) se positionnent sur des matchs clés comme le Clasico ou l'Olympico !
Le conseil d'administration de la LFP a validé la contraction d'un emprunt de 120 millions d'euros, qui s'ajoute à celui contracté pendant le confinement (224 millions d'euros). Peut-on dire que la situation économique de la Ligue est délicate ?
Actuellement, la Ligue et les clubs peuvent faire face à leur manque de trésorerie grâce aux prêts. Toutefois, un prêt vous engage et doit être remboursé. Celui contracté par la LFP est un prêt commercial avec des intérêts à hauteur de 4 % ! C'est une situation qui rappelle, toutes proportions gardées, la crise des subprimes de 2008 : l'accumulation des crédits des ménages américains qui provoque la faillite des banques. Si le football français est obligé de passer par la case bancaire pour vivre « normalement », cela pourrait à terme provoquer une implosion du système. Car si la crise perdure et que les recettes continuent à chuter, comment les clubs français seront-ils en mesure de rembourser ces crédits et retrouver l'équilibre ? Cette situation va produire ses effets dans les prochaines années (2021, 2022, 2023) et préfigure à coup sûr une décrépitude des clubs de football français.
Publié le | Le Point.fr