Chine : objectif Taïwan...
Taïwan: éviter un nouveau "24 février"
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Taïwan: éviter un nouveau «24 février»...Jusqu’à la veille de l’entrée des chars russes en Ukraine, le 24 février, beaucoup en Europe estimaient que Vladimir Poutine aurait plus à perdre qu’à gagner dans une guerre entre l’incarnation de l’autoritarisme et le modeste représentant de la démocratie. Pourtant, rien n’a empêché le Russe de lancer son attaque contre les Ukrainiens
Militairement, la Chine reste “un tigre de papier” .. Les exercices lancés au lendemain de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan ne laissent en rien présager une invasion imminente de l’île, estime un spécialiste britannique des questions de défense.
Si Pékin, Taipei et Washington scrutent les déboires de Vladimir Poutine, c’est pour mieux se préparer à un choc des titans dans l'Indo-Pacifique. Enquête.
L'île de Dongyin, dans l'archipel des Matsu, est la plus septentrionale du territoire de Taïwan. À quelques kilomètres des côtes de la Chine continentale, ce rocher abrite un repaire de pêcheurs et une garnison équipée de batteries de missiles. Le géant voisin pourrait s'en saisir en quelques heures s'il ne redoutait la réaction des États-Unis d'Amérique et de la communauté internationale. Depuis des décennies, il se tient à carreau. Mais le 5 février 2022, alors que s'ouvraient à Pékin les Jeux olympiques d'hiver, la tranquillité de Dongyin a été brièvement troublée : un avion Harbin Y-12 venu du continent a frôlé l'île. Ce petit bimoteur civil est d'ordinaire employé par les gardes-côtes de la République populaire de Chine.
Jamais un avion chinois ne s'était approché aussi près. Soucieux de ne pas provoquer leur belliqueux voisin, les Taïwanais ont minoré l'incident, insistant sur la nature civile de l'appareil. Les médias d'État chinois, eux, se sont emparés de l'affaire pour moquer l'impuissance et le manque de réactivité des défenses taïwanaises. La guerre psychologique bat son plein. « C'est exactement ce que nous nommons une “tactique de la zone grise”, reconnaît Si-fu Ou, directeur du département d'études politiques et militaires à l'Institut de recherche sur la défense nationale et la sécurité de Taïwan (INDSR), un groupe de réflexion lié à l'armée taïwanaise. Comme c'est un appareil civil, on ne peut pas l'abattre. Et comme ils s'approchent de notre espace aérien, ils peuvent tester à quelle vitesse nous pouvons réagir. »
L'affaire a été ensevelie par l'invasion de l'Ukraine mais elle continue d'embarrasser Taipei. L'agression russe a fait voler en éclats le tabou de la guerre entre États développés, ce qui a ravivé le spectre d'une invasion chinoise de l'île de mer de Chine. Xi Jinping pourrait-il emboîter le pas à Vladimir Poutine ? Taipei s'est rangé parmi les supporteurs de Kiev, tandis que Pékin penche pour Moscou. Cependant, les déboires de l'envahisseur russe ont rassuré les autorités taïwanaises. Un diplomate taïwanais à Paris y voit même une aubaine, de quoi dissuader pour plusieurs années l'Armée populaire de libération (APL) chinoise. « Ce n'est pas le bon moment pour envahir Taïwan », acquiesce Si-fu Ou, pointant l'intensification des patrouilles et manœuvres américaines et japonaises. « Mais, à long terme, le risque ne va pas diminuer, car le rattachement de Taïwan reste la clé du rêve d'une renaissance de la Chine porté par Xi Jinping. Nous devons rester en alerte. Les Chinois vont accentuer leur préparation. »
De l'autre côté du détroit, les effets de la guerre en Ukraine sont difficiles à jauger. En façade, la propagande reste triomphaliste. « Quoi qu'il arrive, la Chine reprendra Taïwan, assure par exemple au Point Benjamin Lai, expert militaire chinois basé à Shanghai, auteur de livres sur l'APL. La Chine décidera seule quand agir, ce sera une surprise, comme durant la guerre de Corée en 1950 ou la guerre contre le Vietnam en 1979. L'enjeu aujourd'hui est de minimiser la capacité des États-Unis à voler l'argent chinois, comme ils l'ont fait avec l'argent russe. » Car à Pékin, l'unité de l'Occident et les sanctions qu'il a imposées à Moscou ont causé un choc. « La Chine travaille à la réunification depuis des décennies et ne remettra pas en question cet objectif, estime Meia Nouwens, chercheuse spécialisée sur la Chine à l'International Institute for Strategic Studies (IISS), un groupe de réflexion londonien. Par contre, la manière dont l'Europe et l'Occident se sont unifiés a été une surprise pour les décideurs à Pékin. Ils regarderont de près combien de temps durera cette union. Cela exige qu'ils envisagent un nouveau scénario catastrophe d'un point de vue économique et politique. Mais ça ne va pas forcément les arrêter. Ils peuvent considérer cela comme un mal temporaire et le prix à payer pour la réunification. »
Xi Jinping n'est pas le seul à prendre des notes. Ses généraux ont l'œil rivé sur « l'opération spéciale » russe et ses déconvenues. « Moscou a sous-estimé les difficultés, convient Benjamin Lai. Dans le cas de Taïwan, la Chine devra être plus décisive. Comme c'est une île, il est possible de stopper tout approvisionnement et soutien des États-Unis et du Japon par un blocus. Puis il faudra détruire tous les ponts, éliminer les forces aériennes taïwanaises, couper l'électricité… Il faut que ce soit ingagnable pour Taïwan. » Plier la conquête en vingt-quatre heures est la doxa à Pékin depuis longtemps… Mais l'incroyable sursaut accompli par le président Volodymyr Zelensky a démontré qu'un tel plan supposait de provoquer l'effondrement de l'État assiégé. Tout dépend donc du moral de la population. « En cela, l'Ukraine est un bon exemple pour nous, se félicite Si-fu Ou. Le faible peut vaincre le fort. Mais il faut une unité de la société taïwanaise dans tout le spectre politique. C'est seulement si nous arrêtons la première vague que la communauté internationale nous soutiendra. »
C'est là où le bât blesse : 78 % des Taïwanais ne pensent pas que l'île puisse se défendre elle-même. Ils s'en remettent donc à une intervention providentielle. Mais celle-ci n'aurait lieu que si les Taïwanais tenaient le coup. D'où l'urgence de mobiliser, sans non plus faire souffler un vent de panique. « L'Ukraine, en 2014, avait eu un très bon coup de semonce, rappelle Hugo Decis, autre chercheur de l'IISS. En Crimée, des officiers avaient pris la fuite, une partie de la marine avait changé de camp ! Depuis, les Ukrainiens ont employé leur temps avec sagesse, pour renforcer leur armée, leur défense civile et la résilience de l'État, et bien sûr développer l'unité nationale. Taïwan ne devrait pas recevoir un avertissement similaire. » Sa collègue Meia Nouwens précise leur pensée : « Après l'Ukraine, je doute que la Chine se risque à une tactique du salami, de grignoter Taïwan tranche par tranche. S'ils s'emparent de certaines îles secondaires d'abord, comme Kinmen ou les Matsu, ils perdent l'élément de surprise au cœur de la doctrine de l'APL. D'autant que le coup de semonce vaudrait non seulement pour les Taïwanais, mais pour les États-Unis et le Japon. » L'Ukraine a au moins agi comme un électrochoc : mi-mars, un sondage de la Société taïwanaise d'étude stratégique internationale révélait que la part des Taïwanais prêts à défendre leur patrie avait bondi à 70 %, contre seulement 40 % fin 2021.
Taïwan part de loin. Son service militaire, réduit à quatre mois, est souvent moqué comme un « camp de vacances ». Les aînés toisent la jeunesse, rarement passée par les armes, « fragile comme le verre », ramollie par des décennies de paix. Certains tentent bien de mobiliser, comme Enoch Wu, 42 ans, figure montante du parti au pouvoir, le Parti démocratique progressiste (PDP). Il a fondé une organisation, Forward Alliance, qui dispense aux civils des cours de premiers soins et de sensibilisation à la menace militaire. « Nous aimerions que les politiques publiques soient plus avancées », regrette cet ancien des forces spéciales, rencontré par Le Point en octobre 2021. La jeunesse lui semble divisée entre les désespérés, qui jugent la menace chinoise « insurmontable », les cyniques, qui se méfient des politiques, et les indécis, qui ne savent pas quoi faire. Au moins y a-t-il selon lui très peu de passifs, ceux qui « s'en fichent vraiment ».
En 2021, son association a inventorié les abris souterrains de Taipei, pour le cas d'une attaque aérienne, et cartographié 27 000 sites, parkings, stations de métro, galeries souterraines… En Ukraine, de tels abris ont permis aux villes assiégées de tenir plusieurs mois quand les pronostics ne donnaient aux Ukrainiens que quelques heures. Pour en faire autant, Taipei n'aurait déjà qu'à redécouvrir son passé de la guerre froide. Le sous-sol de son magnifique Grand Hôtel est l'un de ces bunkers potentiels. Sous cet imposant bâtiment du milieu du XXe siècle, surnommé le « palais du Dragon », tout était prévu en cas d'invasion de la « Chine rouge ». De vastes halls souterrains pouvaient abriter les clients, mais aussi les VIP des quartiers voisins, de la présidence, des ministères et des ambassades.
Pour les évacuer, deux souterrains courent sous les fondations. Conçus par un mystérieux spécialiste germano-américain des bunkers, ils condensent le nec plus ultra de l'ingénierie militaire du siècle passé : entrées dissimulées, tracé en zigzag pour arrêter les balles, piste latérale pour s'enfuir en glissant, revêtement antibruit, lampes incassables, et sorties extérieures camouflées dans la falaise. Longtemps, ces souterrains dignes d'un palais impérial sont restés secret-défense. Après de complexes autorisations, le Grand Hôtel les a restaurés et ouverts au public, le premier en septembre 2019, le second début 2021. En cas d'attaque, ils pourraient accueillir plusieurs milliers de personnes. Encore faudrait-il passer du tourisme aux travaux pratiques. « Si 10 % de ces sites étaient adaptés et équipés, cela suffirait pour les 2 millions d'habitants de Taipei, explique Enoch Wu. Mais il faudrait ensuite développer des exercices, pour préparer la manière dont des milliers de gens s'engouffreraient dans ces espaces confinés. »
Autre facteur de résilience en Ukraine, la levée en masse d'une « force de défense territoriale », plus de 100 000 civils enrôlés en quelques jours. Et pas seulement pour faire de la figuration : selon le gouvernement ukrainien, 25 de ces 35 brigades de réservistes seraient engagées dans le combat contre les Russes. Taïwan débat depuis des années de la nécessité d'une telle armée de réserve. Car face à l'APL et à ses 2 millions de soldats, l'armée professionnelle taïwanaise de 165 000 hommes ne suffira pas. Mais les anciens conscrits en âge de combattre – ils sont 1,6 million –n'ont pas l'entraînement nécessaire. Il faudrait pour cela allonger la durée du service. Après l'Ukraine, 75 % des Taïwanais s'accordent désormais pour une durée étendue à un an. Le ministère de la Défense a promis un plan d'extension d'ici fin 2022.
Sur le long terme, il faudrait entraîner cette force à balles réelles, et la structurer pour qu'elle soit prête au combat le jour J. Mais en l'état rien n'est prévu. « Je suis très déçu que le gouvernement ne développe pas de telles capacités de défense », s'inquiète l'amiral Lee Hsi-ming, ancien chef d'état-major. Il avait plaidé pour la défense territoriale quand il était en poste il y a cinq ans, et vient de publier une tribune rappelant son projet. Pourtant, le ministère préfère le modèle existant d'une réserve opérationnelle destinée seulement à renforcer les unités d'active en cas de conflit. « Le gouvernement est conscient de l'efficacité de la défense territoriale, explique Lee Hsi-ming. Mais politiquement, c'est un casse-tête. » Les nationalistes taïwanais du PDP au pouvoir butent sur l'opposition des nationalistes chinois –favorables à la réunification avec le continent – du parti Kuomintang (KMT). Ces derniers sont dominants dans l'armée. Ils se méfient d'une « milice » qui pencherait davantage vers la défense d'une République de Taïwan indépendante que vers le vieux rêve d'une République de Chine unie. La chercheuse Meia Nouwens veut voir le verre à moitié plein : « Tout dépend du temps dont dispose Taïwan, relativise-t-elle. À mon avis, plutôt dix ans que deux ans, vu la situation de l'APL et le fait que Pékin n'a pas épuisé toutes ses autres cartes pour la “réunification”, coercition économique, blocus commercial… En attendant, Taïwan peut faire beaucoup dans le court terme, à commencer par allonger la durée du service. » Mais d'autres voient le danger beaucoup plus proche. Le ministre taïwanais de la Défense, Chiu Kuo-cheng, s'est carrément risqué à donner la date de 2025.
La guerre d'Ukraine a aussi relancé le débat sur l'armement en montrant qu'une armée attaquée pouvait infliger un maximum de dégâts avec des armes mobiles et légères en harcelant l'envahisseur, plutôt qu'en employant des armes « conventionnelles » (chars, avions ou navires de guerre). La destruction du Moskva, navire amiral russe en mer Noire, le 13 avril, a été un cas d'école. « La première leçon est que même un équipement peu cher peut accomplir des résultats satisfaisants, s'il est bien employé, et appuyé par du renseignement de qualité, commente Hugo Decis de l'IISS. L'expérience récente montre la valeur des drones, même bon marché comme le Bayraktar TB2, et des missiles antinavires, même datés, comme ceux employés en mer Noire, qui ne sont pas à l'avant-garde de la technologie. » Sur terre, sur le même principe, les Bayraktar, les Stinger, Javelin et autres missiles et lance-roquettes ont coûté des centaines de chars aux Russes.
Mais là encore, les enseignements sont plus simples à tirer qu'à mettre en pratique. Le gouvernement taïwanais continue de développer de coûteux programmes nationaux pour agrandir sa marine, en particulier de sous-marins, et étendre son aviation. Et depuis le mandat de Donald Trump, l'Amérique ouvre grand les rayonnages de ses vendeurs d'armes : en 2019, les autorités taïwanaises avaient acheté, pour plus de 10 milliards de dollars, des centaines de chars et 66 avions de combat F-16 ; avec 5 milliards de dollars de commandes supplémentaires en 2020 ; et encore 750 millions de dollars en 2021. Taipei se ruine pour ces équipements dont on se demande s'ils ne risqueraient pas d'être pulvérisés en quelques minutes durant la première vague de bombardements. Une partie de l'opinion est manifestement rassurée par les défilés de « gros calibres ».
Mais certains, comme l'amiral Lee Hsi-ming, jugent la frénésie d'achats dispendieuse, et voudraient réorienter ces moyens vers le développement de capacités asymétriques. « Il faudrait plutôt des armes petites, mobiles et de précision, qui ont une chance de survie élevée, explique l'ancien chef d'état-major. Nous pourrions développer ces capacités en quelques années. Alors que pour les armes lourdes, nous avons besoin d'au minimum cinq ou dix ans pour les mettre en service. Taïwan a un très petit budget pour développer les armes dont nous avons besoin. Heureusement, récemment, j'ai vu un certain changement. Taïwan est en train d'adopter des capacités asymétriques, surtout depuis la guerre en Ukraine. »
Pourtant, Washington, converti depuis longtemps à cette doctrine, a été encore obligé récemment de dissuader Taipei d'acheter des équipements lourds, comme douze hélicoptères anti-sous-marins MH-60R Seahawk. Un contrat juteux pour le géant des armes Lockheed Martin : les Taïwanais avaient provisionné 1,15 milliard de dollars. En mars, l'administration de Joe Biden a invité le client à s'intéresser à des systèmes avec un meilleur rapport « efficacité/prix ». Depuis, les vendeurs d'armes, plus soucieux de leurs recettes que de la survie de Taïwan, grincent des dents… Pourquoi l'île s'obstine-t-elle à ces achats de systèmes conventionnels ? « Le cas de Taïwan est un peu différent de celui de l'Ukraine, plaide Si-fu Ou, de l'INDSR. Le détroit fait 180 à 200 kilomètres. Peut-être aurons-nous besoin de plus de puissance aérienne et navale que les Ukrainiens : avions de chasse, navires de guerre et hélicoptères anti-sous-marins, par exemple. »
La marine chinoise, qui a dépassé en tonnage et nombre de navires celle des États-Unis, n’a pas les vulnérabilités de la marine russe.
Le chercheur Hugo Decis souligne les arguments qui justifient cette politique : « Certains continuent de penser que si l'on avait livré avant la guerre plus d'armes à l'Ukraine, cela aurait pu dissuader Poutine, explique-t-il.Et les groupes industriels ont leurs propres intérêts. » En outre, la marine chinoise, qui a dépassé en tonnage et nombre de navires celle des États-Unis, n'a pas les vulnérabilités de la marine russe. De simples missiles ne suffiront pas. « En théorie, les navires chinois disposent de capacités de défense supérieures à leurs homologues russes, avertit-il. La Chine aurait un énorme avantage, c'est que toute sa flotte pourrait être concentrée dans la région. » Les navires russes, au contraire, sont dispersés dans la mer Baltique, l'Atlantique, l'Arctique, le Pacifique et la Méditerranée, et incapables de faire affluer des renforts dans la mer Noire, fermée par le Bosphore.
Pékin garde dans sa manche des jokers qui pourraient rendre beaucoup plus difficile de frapper sa marine.« Les missiles lancés par les Taïwanais dépendront de radars et de systèmes de guidage qui ne sont pas entre leurs mains, prévient Benjamin Lai, l'expert militaire chinois. La Chine pourrait arrêter le signal GPS autour de Taïwan. » Simple brouillage ? Ou carrément neutralisation ou destruction du réseau satellite qui rendrait aveugles les Américains et leurs alliés ? « Si la Chine portait ses efforts de neutralisation dans l'espace, ce serait une escalade grave », s'inquiète Hugo Decis. Les exploits des drones ukrainiens seront eux aussi difficiles à égaler. « Seul Washington peut en vendre aux Taïwanais, suppose le chercheur de l'IISS, suggérant que les autres fabricants n'oseraient pas défier Pékin en fournissant Taipei. Mais les drones d'attaque américains sont très chers. Et Taïwan a un budget serré, ce sera dur. » À ce stade, le pays a un programme national de drones, mais seulement de surveillance.
De son côté, Si-fu Ou souhaite un équilibre : « La menace chinoise n'est pas seulement celle d'une invasion, Pékin recourt aussi aux tactiques de zone grise et envoie ses avions de chasse dans notre zone d'identification de défense aérienne [une zone d'observation des Taïwanais autour de leur île, NDLR]. D'autres pays, comme les Philippines, peuvent attaquer nos bateaux de pêche. Nous avons besoin de grosses plateformes d'armement pour faire face à cela. Et celles-ci sont réutilisables, alors que les missiles ne servent qu'une fois. Peut-être faudrait-il insister plus sur les armes asymétriques, mais il faut garder un équilibre. » L'amiral Lee Hsi-ming pense, lui, qu'il faudra faire un choix : « L'équilibre devrait consister à mettre la majorité de notre budget de défense dans les armes asymétriques. Seule une petite partie peut être dévolue aux armes conventionnelles, en moindre quantité mais de meilleure qualité. »
Jérémy André, envoyé spécial à Taïwan
https://www.lepoint.fr/dossiers/hors-series/guerre-menaces-analyse-conflit-armes/taiwan-la-prochaine-ukraine-21-06-2022-2480391_4558.php?boc=3627676&m_i=kTPI7j3lZRWBVeMgxjs%2BA0lPD0y5wqFSbguLY7sDiRFmc_pnUqXuJOEyXfdpHDdsl2K27IByD1oDIJbaX7%2ByeYdRqDUPkf&M_BT=6286141392673#xtor=EPR-228-[nouvelles-menaces-abo]-20220721
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