baby crash...
Le polygame fou veut encore frapper : obsédé par le déclin démographique, le milliardaire recrute des mères potentielles via son réseau social et se sert ensuite de sa richesse pour acheter leur silence...Elon Musk ne se contente pas de bâtir un empire via ses entreprises hi-tech, il cherche également à créer une «armée» d'enfants. Et l'homme le plus riche du monde se sert de son réseau social X pour y parvenir
La France est rattrapée par l’hiver démographique : les naissances s’effondrent, les décès augmentent. Résultat, le solde naturel est tombé à zéro. Du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Et une vraie alerte pour l’avenir de notre système social. Regardons ceux qui nous précèdent dans ce piège : Corée du Sud, Japon, Italie, Allemagne. Partout, même scénario : la population « native » vieillit vite, le taux de fécondité chute sous le seuil de renouvellement. Moins d’enfants, plus de morts, malgré toutes les politiques menées et le solde naturel a rapidement viré au rouge vif.
La croissance repose sur le travail et sa mobilisation
À court terme, la tendance semble irréversible. Il va falloir s’adapter rapidement. C’est la première leçon et il faut bien avoir en tête : pas de système social viable sans un minimum de croissance. Et pas de croissance sans travail. Tout repose donc sur le volume de travail mobilisé et son efficacité. Le premier élément est fonction de 3 variables : le nombre de personnes en âge de travailler ; leur présence effective sur le marché du travail ; le nombre d’heures travaillées sur l’ensemble du cycle de vie.
L’immigration compense, mais fracture aussi
Augmenter la population active quand le nombre de natifs diminue passe par le canal de l’immigration. L’Italie s’y est essayée timidement, l’Allemagne plus franchement. Le déficit des naissances a généré un déficit naturel outre-Rhin ; l’appel à la main-d’œuvre immigrée facilité par les pouvoirs publics et le contexte international a permis de le combler en partie.
Finalement, la population en âge de travailler s’est quasiment maintenue sur les 15 dernières années. Ce choix se heurte toutefois à une double problématique : la capacité du pays à attirer les jeunes talents répondant à ses besoins ; le risque de fracturer la société.
Faire travailler plus longtemps et plus intensément
La Corée, le Japon, l’Allemagne ont misé sur le taux d’activité et le nombre d’heures travaillées en repoussant l’âge de départ à la retraite pour augmenter le réservoir de main-d’œuvre disponible. Ces trois pays ont un taux d’emploi des 55-64 ans singulièrement élevé et même au-delà sur la tranche des 60-69 ans principalement au Japon où faiblesse des pensions oblige, les seniors sont contraints de trouver un revenu d’appoint.
Autres leviers, le taux d’emploi chez les femmes mais aussi le nombre d’heures annuellement travaillées par ceux qui sont en emploi : moins de temps partiel, moins de jours chômés, un volume horaire journalier élevé.
Investir dans la productivité et capter les revenus extérieurs
Améliorer l’efficacité des heures travaillées, c’est gagner en productivité. Pour cela il faut investir massivement dans le système éducatif, la R&D, les nouvelles technologies, la robotisation et l’automatisation qui permettent aussi de réduire la dépendance du pays à la main-d’œuvre humaine en substituant du capital au travail.
Or, dans tous ces domaines, la France a du retard et ce sont des politiques dont les effets s’inscrivent dans un temps long. Dernier levier, comme au Japon, rapatrier les revenus issus des investissements réalisés à l’extérieur du pays depuis des décennies, autrement dit : tirer une rente du capital exporté vers des pays où une population jeune est prête à travailler. Mais pour cela il faut empiler les excédents courants, ce n’est pas notre cas.
Travailler davantage, hommes et femmes, à tout âge même aux plus avancés en transformant les seniors en force de travail, robotiser et automatiser pour contrebalancer le manque de main-d’œuvre, exporter ses excédents sous forme de capital pour importer de la prospérité. Voilà les enseignements donnés par ces pays. Dommage que certaines portes se soient déjà refermées pour la France. C’étaient les moins douloureuses.
Publié le vendredi 28 mars 2025
https://www.xerficanal.com/economie/emission/Alexandre-Mirlicourtois-Chute-de-la-natalite-comment-s-adaptent-la-Coree-l-Italie-l-Allemagne-le-Japon-_3753858.html?utm_source=sendinblue&utm_campaign=&utm_medium=email
La démographie est, au côté de la transition écologique et de la révolution numérique, l’un des principaux défis que la France aura à relever dans le prochain quart de siècle. Le constat est pour l’heure inquiétant : le nombre de naissances est au plus bas depuis 1945.
C’est le cas depuis 2020, mais la chute continue. Pire, elle accélère. Après une érosion de 2,2% en 2022, les derniers chiffres publiés jeudi par l’Insee font état d’un recul en novembre pour le 17ᵉ mois consécutif, avec une baisse de près de 7% des naissances sur onze mois. Le millésime 2023 terminera sous la barre des 700 000 nouveau-nés, contre plus de 800 000 il y a dix ans.
S’il reste supérieur à beaucoup de nos voisins européens, le taux de fécondité de 1,8 enfant par femme en 2022 - il baissera en 2023 - est inférieur au seuil de renouvellement des générations (2,1). Les classes vont se vider de 500 000 élèves entre 2022 et 2027 et la France va continuer de vieillir avec toujours moins d’actifs pour financer les pensions des inactifs. Les plus de 65 ans représentaient une personne sur huit en 1960, ils sont plus d’une sur cinq aujourd’hui.
Tout se passe comme si personne n’avait pris conscience du défi qui nous tend les bras
Etonnamment, le débat n’a jamais été posé, ni pendant la réforme des retraites, ni durant l’examen du projet de loi sur l’immigration. Il conditionne pourtant les deux sujets très directement. Tout se passe comme si personne n’avait pris conscience du défi qui nous tend les bras. Réveillons-nous, il est déterminant pour notre avenir.
Bien sûr, la France n’est pas la seule dans cette situation. Du Pape à Elon Musk, nombreuses sont les voix à tirer la sonnette d’alarme dans différents pays. Mais face à l’hiver démographique qui s’annonce, la mobilisation des politiques devrait être totale. Les quelques initiatives prises autour des « 1 000 premiers jours de l’enfant » sont un premier pas. C’est encore loin d’être suffisant.
Raphael Legendre, 4/01/2024
https://www.lopinion.fr/economie/hiver-demographique-cette-crise-dont-personne-ne-parle?utm_campaign=Edition_de_7h30&utm_medium=email&utm_source=newsletter&actId=ebwp0YMB8s3YRjsOmRSMoKFWgZQt9biALyr5FYI13OrzvX4JyQgixkaJzpCEBODB&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=508414
une baisse de -6,8 % de la natalité enregistrée en France .... Nous faisons de moins en moins d'enfants en France. Une baisse constante est enregistrée depuis le Covid. Les explications avec Chloé Tixier, présente sur le plateau du 20 Heures, jeudi 3 août. Il y a de moins en moins de naissances en France et le 1er semestre 2023 confirme la tendance. On compte 314 400 naissances, un chiffre en baisse de -6,8 % par rapport à 2022.