Argentine : thérapie de choc

Publié le par ottolilienthal

Javier Milei ou la vertu des thérapies de choc...

En un an, le président argentin est parvenu à profondément transformer l’économie du pays et à enrayer la spirale du déclin...

Le 10 décembre 2023, après sa victoire inattendue au terme d'une campagne menée avec la tronçonneuse qui symbolisait sa volonté de rupture avec l'État péroniste, Javier Milei prenait ses fonctions de président de l'Argentine. Et ce au cœur d'une des pires crises de l'histoire du pays, que l'hyperinflation (211 %) et le surendettement public (155 % du PIB) entraînaient vers un nouveau défaut et un chaos de type vénézuélien.

Très nombreux furent ceux qui annoncèrent son échec programmé et sa chute rapide en raison de sa personnalité excentrique, du radicalisme de ses idées, de son inexpérience politique et de la faiblesse de son soutien parlementaire. Un an après, Javier Milei a tenu promesse. L'Argentine s'est profondément transformée. Elle a expérimenté la plus vigoureuse thérapie de choc depuis celle appliquée par Margaret Thatcher au Royaume-Uni.

Les dépenses publiques ont été diminuées de 44 à 32 % du PIB en quelques mois, avec des coupes claires dans les retraites, les salaires du secteur public, les subventions à l'énergie et aux transports, les aides sociales. Simultanément, des privatisations massives ont été engagées et une dévaluation de 50 % du peso a été réalisée.

Conversion accélérée du modèle étatiste

Cet ajustement d'une brutalité et d'une rapidité extrêmes a conjuré la faillite et permis de stabiliser l'économie. L'inflation a été ramenée de 27 à 2,7 % par mois, ce qui a transformé la vie des Argentins. Le déficit public a été éradiqué, passant de 5,4 % du PIB à zéro, et un excédent primaire de 1,8 % a été dégagé. Le peso a retrouvé stabilité et crédibilité.

La prime de risque sur la dette argentine a été réduite de 2 200 à 750 points de base. Plus de 20 milliards de dollars de capitaux ont été rapatriés, et 50 milliards d'investissements étrangers réalisés. Les exportations de produits agricoles, de matières premières et d'énergie ont bondi. La suppression du contrôle des loyers a permis d'augmenter l'offre locative de 30 % et de diminuer leur montant de 20 %.

Cette conversion accélérée du modèle étatiste, protectionniste et inflationniste péroniste a un coût élevé. Elle a été acquise au prix d'une récession de 3,5 %, qui sera compensée par une croissance de 5,2 % attendue en 2025, et surtout de 3,4 millions de pauvres supplémentaires, ce qui porte à 53 % de la population les indigents. Mais les Argentins imputent à juste titre la responsabilité première de la crise à la classe politique traditionnelle et maintiennent leur confiance à Javier Milei, dont le taux de popularité atteint 56 %.

En quête d'un modèle de développement durable

Au total, le président argentin a été capable d'appliquer une ligne politique très claire et cohérente, tout en effectuant les compromis indispensables. Il a renoncé à dollariser le pays et à supprimer la banque centrale pour privilégier le choix souverain de la dévaluation et de la stabilisation du peso.

Il a utilisé pleinement les pouvoirs présidentiels tout en négociant le soutien du Parlement, avec l'aide du parti libéral de Mauricio Macri, et en concluant des accords avec les 23 gouverneurs des régions dont il a cependant sabré les budgets.
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Il a affiché sa proximité avec Donald Trump, qu'il a été le premier dirigeant étranger à rencontrer à Mar-a-Lago après son élection, comme avec Elon Musk, figure de proue du techno-libertarianisme, tout en normalisant les relations de l'Argentine avec ses voisins, notamment le Brésil de Lula, et en la réintégrant dans le cercle des nations développées.

Les défis qui se présentent à Javier Milei restent majeurs. Après la réussite de sa thérapie de choc, l'Argentine demeure en quête d'un modèle de développement stable et durable. Pour cela, le démantèlement du contrôle des changes et des capitaux est aussi indispensable que risqué.

Dès 2025, une échéance financière clé se présentera avec le remboursement de la première tranche de 15 milliards de dollars de l'emprunt de 44 milliards souscrit auprès du FMI. Et en octobre prochain se dérouleront les élections de mi-mandat décisives pour l'élargissement d'une base parlementaire limitée à 7 sénateurs sur 72 et à 38 députés sur 257.

Au total, en deux décennies, le néo-péronisme des époux Kirchner et de leurs affidés a ruiné et détruit l'un des pays les plus riches d'Amérique latine. En un an, Javier Milei n'a pas sauvé l'Argentine. Mais il lui a rendu l'espoir en la libérant du piège fatal du populisme.

Le salut dans la responsabilité et la liberté

La descente aux enfers et le douloureux relèvement de l'Argentine sont riches d'enseignements, notamment pour la France qui se trouve engagée sur la même voie avec la décomposition de son système productif, l'expansion incontrôlée de son État-providence et la perte de contrôle de ses finances publiques.

L'Argentine nous rappelle tout d'abord que les États peuvent faire faillite et que les premières victimes des défauts sur la dette publique sont les plus pauvres. Elle souligne que les populistes exacerbent tous les maux qu'ils prétendent combattre.

Elle montre que seules les thérapies de choc peuvent casser la spirale du déclin et remettre un pays sur la voie du développement et du progrès social, ainsi que le confirment les stratégies de rupture conduites avec succès par le général de Gaulle en France en 1958 et par Margaret Thatcher au Royaume-Uni en 1979.

Javier Milei note enfin qu'une démocratie en crise ne peut chercher son salut que dans la responsabilité et la liberté. Contrairement à la démagogie péroniste, il a dit aux Argentins la vérité sur la situation naufragée de leur pays et sur le fait qu'ils en étaient les seuls coupables.

La tradition libertarienne dont il se réclame est extrême : inspirée de l'anarcho-capitalisme de Murray Rothbard, elle voue une détestation profonde à la puissance publique, mais n'a rien à voir avec l'extrême droite, car elle récuse toute idéologie d'État et affirme le primat absolu de l'individu.

Sa devise, « Viva la libertad, carajo ! » (soit « Vive la liberté, putain ! »), sonne de manière provocatrice. Elle dessine pourtant la seule solution crédible à l'interminable et tragique chute de la France depuis plus de quatre décennies et la seule qui n'ait jamais été essayée.

 

Quel bilan après un an de tronçonneuse en Argentine ? Il faut revenir sur la personnalité du nouveau Président, Javier Milei. Économiste de formation, il fait sensation en 2019 avec son personnage de super-héros : « le général Ancap », pour « anarcho-capitaliste ». Cinq ans plus tard, l’excentrique libertarien, adepte de l’école autrichienne, école de pensée économique ultralibérale, succède à Alberto Fernandez issu de la traditionnelle gauche péroniste. La rupture est totale.


Une situation économique héritée catastrophique


Une réussite économique ne se mesure pas en termes absolus, mais relatifs. Il faut donc qualifier la situation héritée par le nouveau Président : en un mot, catastrophique ! On l’a oublié mais au début des années 30, l’Argentine faisait partie des 7 pays les plus riches du monde. Économie formidablement prospère, son PIB par tête était au niveau de celui de la France jusqu’au milieu des années 50, il est vrai marqué par les séquelles de deux guerres. En 2023, il en représentait nettement moins que la moitié, tombé au 67? rang mondial, coincé entre la Russie et la Bulgarie. Il faut y voir le fruit de décennies d’errements économiques. Finalement, à la prise de fonction de Milei, l’économie argentine c’est : une croissance négative, une inflation supersonique à plus de 200%, des finances publiques dégradées avec un déficit budgétaire supérieur à 5% du PIB et une dette à plus de 155%, des comptes extérieurs dans le rouge, un peso dévalorisé et, pour couronner le tout, des réserves de change qui ont fondu comme neige au soleil. Bref, c’est la crise économique, la plus grave depuis 2001 !


Une reprise économique spectaculaire, mais à quel prix ?


Un an après, en matière budgétaire, un assainissement des finances a été opéré et le solde public est passé au vert sur les 9 premiers mois de l’année. L’inflation mensuelle est tombée à 2,7%. C’est très élevé pour les standards européens, mais c’est le taux le plus bas depuis trois ans et la tendance est bonne. Tout un symbole : la fin du contrôle des loyers à Buenos Aires a entraîné un doublement de l'offre locative et a fait baisser le montant des loyers. Quant aux comptes extérieurs, ils sont rétablis et à nouveau en excédent. Le rebond de l’économie est aussi perceptible depuis le 2? trimestre et la croissance argentine devrait connaître un fort rebond en 2025 avec un PIB en hausse de 5% selon le FMI. Sur le papier, la copie rendue est parfaite, si ce n’est que ces bons résultats ont un coût social extraordinairement élevé.


L’amélioration des comptes publics est indéniable mais elle s’explique en grande partie grâce à une véritable décapitation des dépenses publiques : plus de 33 000 emplois publics ont ainsi été supprimés en moins d’un an, et cela va continuer (la cible étant de 50 000). Mais c’est aussi une diminution drastique des dépenses sociales avec des coupes budgétaires dans l’éducation, la santé et les services sociaux. Vient également s’ajouter le gel des projets d’infrastructures et la suspension des chantiers publics avec, à la clé, des milliers d’emplois perdus dans la construction. Et la liste ne s’arrête pas là : la fin des subventions pour les transports et l’énergie entraîne des augmentations de coûts pour le consommateur, et c’est enfin la réduction des transferts fédéraux aux provinces. Résultat du passage de la tronçonneuse, la situation sociale s’est considérablement dégradée. Selon les standards du pays, le taux de pauvreté a grimpé de moins de 42% au second semestre 2023 à près de 53% sur les 6 premiers mois de 2024, soit plus de 1 sur 2. En un semestre, 5,2 millions d’Argentins auraient ainsi basculé dans la pauvreté.


Les hydrocarbures, une bouée de sauvetage


Trop doser un remède de cheval, tue le cheval. Mais le Président dispose d’un atout pour mettre de l’huile dans les rouages ou plutôt du pétrole et du gaz de schiste. La découverte en Patagonie du gisement de Vaca Muerta, l’un des plus vastes au monde, est récente (2010). Ce sont ses prédécesseurs qui l’ont développé et mis en exploitation mais la montée en puissance et ses bénéfices c’est maintenant : 400 000 barils produits par jour (1 million prévu d’ici 2030), la tendance est la même pour le gaz et les contrats pleuvent pour développer les infrastructures et approvisionner les pays voisins. La martingale des hydrocarbures est peut-être finalement ce qui sauvera l’Argentine.

Alexandre Mirlicourtois 09 12 24

https://www.xerficanal.com/economie/emission/Alexandre-Mirlicourtois-Argentine-massacre-a-la-tronconneuse-un-an-apres_

Argentine: la récession s’installe, le chômage augmente

Le produit intérieur brut (PIB) de l’Argentine a enregistré une forte contraction de 5,1% en glissement annuel au cours du premier trimestre, tandis que le chômage frappe désormais 7,7% de la population, selon les chiffres officiels publiés lundi.

D’après l’institut de statistiques Indec, le PIB a chuté de 2,6% lors du premier trimestre par rapport au quatrième trimestre 2023.

https://www.20min.ch/fr/story/leco-en-bref-uniqlo-accuse-shein-davoir-copie-son-mini-sac-star-103021435

Du lait ou de la viande à la place de l'argent ? Voici comment les entreprises argentines vont désormais pouvoir payer leurs salariés

En Argentine, une révolution économique est en marche. Sous l'impulsion de nouvelles mesures de déréglementation, le pays ouvre la voie à des transactions innovantes, et notamment en crypto-monnaies et en produits alimentaires.

Révolution en Argentine ! La semaine prochaine marquera le début d'une ère nouvelle pour l'économie argentine avec des mesures pour le moins audacieuses en matière de déréglementation. L'une des annonces les plus marquantes concerne la possibilité de réaliser des transactions pouvant prendre différentes formes de valeur, rapporte elciudadano.com, le 22 décembre 2023. L'annonce officielle a été faite par Diana Mondino, la ministre argentine des Affaires étrangères. Dans un message sur les réseaux sociaux, elle a déclaré : «L'Argentine se positionne résolument dans l'avenir des transactions. Les accords peuvent désormais être conclus non seulement en Bitcoin, mais également en d'autres formes de valeur, telles que des produits alimentaires essentiels.»

Face aux interrogations quant à la légalité de ces transactions, le chancelier argentin a tenu à rassurer tout le monde. Il a rappelé que la réforme récente du Code civil et commercial autorise cette évolution. Sous le décret du président en fonction, Javier Milei, l'article 766 a été modifié pour assurer que la valeur spécifiée dans un contrat est garantie, que ce soit en monnaie traditionnelle ou en d'autres formes d'actifs.

Le troc n’est pas nouveau en Argentine

L'Argentine a déjà exploré le concept de troc dans le passé. Au cours de la crise économique de 2001, sous la gouvernance de Fernando de la Rúa, le troc est devenu une méthode courante d'échange, en particulier dans les régions transandines. Cette expérience passée a sans doute influencé la décision actuelle de l'Argentine d'embrasser davantage de diversité dans ses transactions. L'intégration des crypto-monnaies et d'autres actifs tangibles dans le cadre de l'article 766 soulève également de nombreuses questions.

 

Un candidat d'extrême droite à la tête de la troisième puissance d'Amérique latine : dimanche, Javier Milei, 53 ans, a été élu à la tête de l'Argentine en proposant une thérapie de choc face à l'inflation record dans le pays. «L'Argentine a depuis des décennies un déficit budgétaire important : une forte culture d'attentes sociales, mais peu de croissance, donc des dépenses qui ne sont plus finançables», résume l'historien Roy Hora, du centre de recherche Conicet. Le «traitement de choc» promis pour équilibrer les comptes vise à réduire à la «tronçonneuse» la dépense publique (de 15%), et des privatisations, pour parvenir à la discipline budgétaire requise par le FMI, auquel le pays s'éreinte a rembourser un prêt de 44 milliards de dollars octroyé en 2018. Il prône aussi la fin des subventions chroniques (transports, énergie), une libéralisation des prix, la suppression des taxes à l'export.

Javier Milei préconise «un ajustement beaucoup plus dur» que celui demandé par le FMI. Cette volonté de tarir la dépense publique soulève le problème de l'impact social, dans un pays où 40% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et 51% reçoivent une forme d'aide ou subside. «La douleur sera aigüe et largement ressentie s'il y a un vrai plan de stabilisation, et il n'est pas dit que les Argentins en voient le bon côté», prédit Benjamin Gedan, spécialiste de l'Argentine au think tank américain Wilson Center. «Javier Milei apporte avec lui un ingrédient de confrontation politico-sociale, un discours belliqueux, agressif, d'ajustement envers des secteurs, telle la fonction publique, à forte capacité de mobilisation», estime Gabriel Vommaro, politologue à l'université San Martin. «Avec, peut-être, une voie répressive, dont on ne sait pas comment elle pourrait finir».

Nécessite de «dollariser» l'économie

La dollarisation de l'économie, pour laisser mourir de sa belle mort un peso argentin en constante dépréciation, est une clef du programme du futur président pour «assécher» l'inflation. Mais comment dollariser un pays en manque de réserves de change, de dollars ? Facile, dit le camp Milei : utiliser les dollars que les Argentins économisent depuis des années sous l'oreiller. Le pays «est le troisième au monde en quantité de dollars physiques» détenus. Il s'agirait de leur redonner la confiance et la possibilité de les utiliser. Mais face à un taux de change officiel considéré comme irréel (369 peso pour un dollar), les «choses pourraient déraper hors de contrôle» d'ici à l'investiture le 10 décembre. Dévaluation ? Inflation accrue ? «S'ouvre un période d'instabilité», pour l'analyste Ana Iparraguirre, du cabinet GBAO Stratégies.

Le parti de Javier Milei, La Libertad Avanza, était entré en 2021 au Parlement avec trois députés. Il est désormais la 3e force - 38 députés sur 257 - dans une chambre basse sans majorité absolue, mais où le bloc péroniste (centre-gauche) reste dominant (108). Des alliances, ponctuelles ou durables, seront indispensables, comme avec le bloc de droite Juntos por el Cambio (93 députés). Mais celui-ci n'a jamais paru aussi proche d'imploser, après s'être déchiré sur la question du soutien ou non à Javier Milei au second tour. Il devra rebâtir des relations avec des pays-clefs pour lesquels il a eu des mots très durs, notamment le Brésil de Lula, la Chine, les deux premiers partenaires commerciaux de l'Argentine. «Je ne ferai pas d'affaires avec des communistes. Je suis un défenseur de la liberté, de la paix et de la démocratie», a déclaré Javier Milei pour qui ses alliés sont «les Etats-Unis, Israël et le monde libre». Le président brésilien Lula, qu'il avait traité de «communiste corrompu», lui a souhaité dimanche «bonne chance et réussite».

Changement sur les Malouines ?

En revanche, il pourrait apporter un ton nouveau sur la question des îles Malouines, où il s'est dit disposé à négocier, non pas la souveraineté argentine, mais une solution à long terme du type de celle qui mena à la rétrocession de Hong Kong à la Chine (1997). Pour la première fois en 40 ans de démocratie, un consensus sur le legs de la dictature (1976-1983) s'est fissuré lors de la campagne, avec la négation par Javier Milei du bilan de morts et disparus (30 000 selon les organismes de droits humains). «8 753», selon lui. Sa référence à une «guerre» (entre guérillas de gauche et Etat) plutôt que «dictature» pour qualifier cette époque, a choqué. Comme sa demande d'une justice «équitable» pour les militaires actuellement en détention préventive (une centaine) dans le cadre des 360 procédures en cours pour crimes pendant la dictature dérange.

L'héritage de la dictature, sujet hyper-sensible, a jusqu'à présent été épargné par les divisions partisanes. Une rupture pourrait, là aussi, donner matière à mobilisations. Tout n'est pas que problème pour le futur président Milei. 2024 devrait, en théorie, offrir une manne bienvenue : la sécheresse historique de 2022-2023, la pire en un siècle, liée au phénomène La Niña, avait privé le pays, agro-exportateur par excellence, de quelque 20 milliards de dollars de recettes. Ils seront bienvenus. Aidera, aussi, la montée en puissance progressive du gazoduc, inauguré cette année, du gisement de gaz et de pétrole de Vaca Muerta, qui devrait faire économiser quelques 10 milliards de dollars par an d'importations d'énergie, selon l'économiste Elizabeth Bacigalupo du cabinet Abeceb.

Capital (avec 6medias)
 
https://actu.capital.fr/economie-politique/argentine-a-peine-elu-president-lultraliberal-javier-milei-annonce-une-therapie-de-choc-1485962?utm_source=taboola&utm_medium=cpc&utm_campaign=pmo_cap_article_desktop_desktop_flux_global_rtg&utm_term=24617073|leprogres-web|3875173705&tblci=GiAp4VJ0K3RSRiGP1xJ-jh1eBKkwHXtbsub4h0ZtkqwdeSCIm1Ao1uTuz7iFrfCjAQ#tblciGiAp4VJ0K3RSRiGP1xJ-jh1eBKkwHXtbsub4h0ZtkqwdeSCIm1Ao1uTuz7iFrfCjAQ
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