"à droite toute"
La fronde du milliardaire Stérin...
Le refus du milliardaire catholique Pierre-Édouard Stérin, pour la seconde fois, de se rendre devant la commission d’enquête sur « l’organisation des élections en France », mardi 20 mai 2025 à l’Assemblée nationale, prend une tournure politique.
Périclès : soutenir la droite radicale
Le président de cette commission, Thomas Cazenave (Renaissance) et son rapporteur Antoine Léaument (La France insoumise) souhaitaient interroger Pierre-Édouard Stérin sur son projet baptisé Périclès, lancé l’an dernier, après les législatives.
Ce projeta pour but de réunir toutes les initiatives qui feront émerger un personnel politique qui partage ses valeurs contre « les délires racialistes, antisémites, wokistes ou intersectionnels importés des universités américaines ». Une bataille culturelle menée selon lui « par la gauche mélenchoniste », contre laquelle il veut armer les droites radicales pour qu’elles arrivent au pouvoir.
Mais de cette bataille culturelle, politique et identitaire, il ne veut en parler aux députés de la commission d’enquête parlementaire qu’en visioconférence.
Il motive ce choix (qui n’est pas de son ressort car toute convocation devant une commission d’enquête est une obligation légale et se fait sous serment), par les craintes pour sa sécurité. Il a en effet déposé plusieurs plaintes pour menaces de mort. « Je n’ai pas envie de me déplacer pour répondre à quelques questions auxquelles mon associé a par ailleurs déjà répondu », a expliqué l’homme d’affaires mardi matin à la chaîne CNews.
« Les marioles devant les caméras »
Interrogé en visio depuis Bruxelles, où il réside, Pierre-Édouard Stérin a par ailleurs attaqué les parlementaires : « Ils ont envie de faire les marioles devant les caméras ».
Le président de la commission, qui s’était pourtant assuré de la sécurité de Pierre-Édouard Stérin, n’a pas vraiment apprécié le second lapin du milliardaire.
Un signalement au procureur de la République va être fait.
La présidente de l’Assemblée, Yaél Braun-Pivet, l’a aussi vertement tancé. « Refuser de répondre à la convocation d’une commission d’enquête parlementaire est grave. Le faire au nom d’un prétendu manque de sécurité est ridicule. J’y suis chaque jour, malgré les menaces. […] Respectez vos obligations, respectez les Français », a-t-elle écrit sur X.
L’homme d’affaires, qui avec son associé, le financier François Durvye, a racheté la propriété de Jean-Marie Le Pen à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), a toujours nié tout engagement partisan.
Mais François Durvye, polytechnicien, conseille Marine Le Pen et Jordan Bardella sur les questions économiques.
Cela explique l’agacement de Marine Le Pen qui considère que la commission d’enquête a un « agenda politique ».
Nathalie Mauret. Le Dauphiné Libéré. 21/05/2025
Il semble qu'une tendance se dessine : dans les pays néolibéraux, en colère, effrayés et désorientés, les électeurs désertent de plus en plus les partis du « centre », conscients qu'ils n'apporteront aucune réponse ni aucun changement. Ils oscillent alors entre les partis extrêmes, commençant par celui qui profère les mensonges les plus alléchants, puis le suivant, car il devient évident qu'eux aussi n'ont rien de bon à offrir...
Au Royaume-Uni, il y a quelques jours, les élections locales nationales ont donné lieu à un vote de protestation massif en faveur de l'extrême droite, ce qui était impensable auparavant compte tenu de leurs opinions alors perçues comme extrêmes. Si un parti respectable ne prend pas la menace au sérieux, nous subirons le chaos et la destruction que connaissent actuellement les États-Unis. (Lors des prochaines élections nationales)
On peut établir des parallèles avec le nouveau parti au pouvoir, prétendument de « gauche », qui ne s'enthousiasme qu'en apparence pour participer à des guerres, alors même que la misère s'étend dans le pays, à l'instar des démocrates américains. L'extrême droite affirme ensuite qu'elle aidera les citoyens ordinaires (malgré le statut de ses dirigeants, manifestement privilégiés) s'ils accèdent au pouvoir. Le parti au pouvoir, qui vient d'assister à cette situation aux États-Unis, doit savoir qu'il s'agit d'une menace crédible, mais ne fait rien, comme s'il se contentait de gouverner pendant les quatre années qui lui restent à vivre. Peut-être savent-ils que rien ne peut être fait pour sauver le pays, et acceptent-ils donc d'ores et déjà la défaite.
Pour un observateur, il est étrange que l'ensemble de la classe dirigeante et ses laquais, qui forment les deux couches supérieures de la société américaine, semblent penser que tout ira bien lorsque le chaos suivra leurs actions actuelles.
Ils ne peuvent pas tous avoir assez de richesses ni de plans suffisamment solides pour échapper aux conséquences à venir ; où pensent-ils vivre et avec quoi ?
(commentaire sur le blog de Tim Morgan)
Des États-Unis à l’Allemagne, l’année à venir devrait accélérer la droitisation du paysage politique mondial, prédit le magazine conservateur “The Spectator”, à Londres...
Le boulet de démolition prend de la vitesse, en une de l’hebdomadaire The Spectator. À son bord, Nigel Farage, Giorgia Meloni, Marine Le Pen, Donald Trump, Javier Milei et Kemi Badenoch… soit autant de figures de la droite et de l’extrême droite mondiales destinées à chambouler la scène politique au cours de l’année 2025. “Le monde tourne sur son axe, et il vire à droite toute”, s’enthousiasme le magazine conservateur dans son édition datée du 4 janvier.
“Le mouvement de balancier se révèle particulièrement fort dans le Nouveau Monde”, où le président argentin, Javier Milei, “tronçonne la bureaucratie”, avant le début du second mandat de Donald Trump, “qui compte bien expulser les migrants et déréguler l’économie” américaine. Tout au nord du continent, “le progressisme goût sirop d’érable de Justin Trudeau a pris un coup de froid” et se trouve sous la menace de “l’antiwokisme d’un conservateur pur jus, Pierre Poilievre”.
De l’autre côté de l’Atlantique, l’Europe “suit le mouvement”, se félicite le magazine londonien. En Italie, Giorgia Meloni “a endossé le rôle de leader la plus influente du continent” tandis que, outre-Rhin, la CDU (droite) et l’AfD (extrême droite) pourraient bien doubler les sociodémocrates du chancelier sortant Olaf Scholz lors des législatives anticipées du 23 février prochain.
Une exception en Europe
“Pour l’heure, un pays semble faire exception à la règle”, notent les chroniqueurs James Kanagasooriam et Patrick Flynn. “Le nôtre”, le Royaume-Uni, dirigé depuis juillet 2024 par le Parti travailliste, à rebours de la droitisation européenne, symbolisée encore, selon The Spectator, par la progression du Rassemblement national en France. “Mais, si on regarde au-delà du palais de Westminster, les courants profonds de l’opinion publique se déplacent dans le sens contraire du Labour”, veut croire la publication dirigée par l’ancien ministre conservateur Michael Gove.
Depuis l’été, la popularité du nouveau Premier ministre, Keir Starmer, s’est effondrée de manière spectaculaire, “et l’électorat semble se droitiser” sur un certain nombre de sujets, comme l’immigration et la dépense publique. En embuscade, le populiste Nigel Farage et la nouvelle cheffe de file des conservateurs Kemi Badenoch se disputent âprement les déçus des premiers mois travaillistes. “Reste à voir quelle figure parviendra à s’imposer et à faire entrer le pays dans le Club de la droite.”
Aucune leçon de retenue...
Le Jordan se prendrait-il pour dieu dictant ses droits, rectifiant interprétant à son profit les lois européennes ?...
Alors que le parti lepéniste est déjà en plein procès avec l’institution européenne – qui menace la candidature de Marine Le Pen en 2027 –. Jordan Bardella s’est vu refusé par le Parlement européen l’embauche de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. Neuf autres eurodéputés RN, élus en juillet dernier, seraient dans la même situation.
La lettre de refus du Parlement européen à Jordan Bardella, que Le Monde s’est procuré, mentionne le risque que « les ressources de l’Union européenne soient utilisées à d’autres fins que celles auxquelles elles sont censées être affectées, notamment au profit d’un mouvement politique ». Pourtant, François Paradol était déjà rémunéré pour le même travail d’assistant parlementaire local lors du dernier mandat européen de Jordan Bardella. Contrairement aux assistants parlementaires installés à Bruxelles, lui, est chargé d’expliquer le travail de son eurodéputé en France.
« Le Parlement européen regarde de plus près les activités du RN »
« Le Parlement européen resserre les boulons », indique Olivier Costa, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’Union européenne. « Avec le procès en cours, il regarde de plus près les activités du Rassemblement national. D’autant qu’il a été agacé par la ligne de défense de Marine Le Pen. La cheffe de file des députés RN a affirmé que son parti était totalement innocent et que c’est le Parlement européen qui a une vision trop étroite de ce qu’est un assistant parlementaire », poursuit-il.
Vingt-cinq personnes, dont Marine Le Pen, sont jugées depuis le 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Elles sont soupçonnées d’avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un « système de détournement » de l’argent versé par l’UE destiné à l’embauche de collaborateurs parlementaires pour financer les activités politiques du parti. Le parquet a requis cinq ans de prison à l’encontre de Marine Le Pen, dont deux ans ferme aménageables, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, ce qui signifie qu’elle s’appliquerait immédiatement en cas de condamnation. Le verdict sera rendu le 31 mars 2025.
« Ce qui me surprend, c’est l’entêtement de Jordan Bardella et du Rassemblement national »
Le cas de François Paradol se situe « dans la même logique que les accusations contre le RN au procès », indique Olivier Costa. « Le Parlement européen entend bien que Jordan Bardella ne fasse pas payer son directeur de cabinet avec l’argent de l’Union européenne alors qu’on sait très bien qu’il ne travaille pas pour l’UE », poursuit le directeur de recherche au CNRS. Et d’ajouter : « Ce qui me surprend, c’est l’entêtement et le manque de prudence de Jordan Bardella et du Rassemblement national ».
François Paradol est un proche de Jordan Bardella depuis les premières réunions militantes de celui-ci dans les années 2010. L’homme de 37 ans dirige son équipe de collaborateurs au siège du parti à Paris. Mais d’autres responsabilités l’occupent. Notamment son mandat de conseiller régional d’Ile-de-France, son siège au conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités et sa fonction bénévole de président de l’Association de financement du RN. Depuis 2020, il est également assistant parlementaire local de l’eurodéputé Jordan Bardella. C’est en voulant renouveler ses fonctions, après sa réélection, que le président du parti s’est heurté au refus du Parlement européen.
Jordan Bardella souhaitait pour son directeur de cabinet un contrat de 21,5 heures par semaine, pour un salaire mensuel brut de 1 815 euros. Ce qui aurait permis de hisser la rémunération totale de François Paradol à 6 027 euros mensuel brut. Selon la lettre du Parlement européen, « étant donné ses responsabilités de président du RN et au vu de la rémunération versée par le RN à M. Paradol, il semblerait que les fonctions d’assistant du président RN de ce dernier dépassent le simple support administratif et représente plus qu’un tiers de temps ». L’institution estime donc impossible de distinguer les missions d’assistant parlementaire local de celles de directeur de cabinet.
Jordan Bardella « décontenancé »
Jordan Bardella assure au Monde avoir été « décontenancé » par la décision de l’institution européenne. « Il n’y a absolument rien de problématique. Mon assistant travaillait sous cette formule lors du mandat précédent, cela avait été validé par le Parlement européen. J’ai été contrôlé régulièrement. Il a produit des questions écrites, des revues de presse liées à l’actualité européenne, des échanges de courriels avec l’équipe d’assistants basés à Bruxelles, des notes liées aux sessions plénières », énumère-t-il. Par ailleurs, le quotidien indique que l’entourage de Jordan Bardella assure que sa demande de contrat ne concerne pas un « deux tiers-temps », comme l’écrit l’institution dans sa réponse, mais un contrat de soixante heures par mois, soit 40 % de son temps de travail.
« Les arguments du Rassemblement national se heurtent aux statuts de 2009 qui sont précis sur les taches du député parlementaire et de ses assistants », indique Olivier Costa, spécialiste des questions européennes. « Les justifications de Jordan Bardella seraient légitimes si le travail d’assistant parlementaire était réaliste pour François Paradol par rapport à son emploi du temps », poursuit-il. Et de comparer avec l’affaire des emplois fictifs de François Fillon : « Ça veut dire quoi travailler ? Penelope Fillon disait lire les journaux et faire des comptes rendus à son mari. Elle aussi faisait des revues de presse. Mais ça ne suffit pas. Il y a des statuts précis ».
François Paradol a formulé un recours auprès de l’administration du Parlement européen et a écrit à sa présidente, Roberta Metsola, pour se plaindre des délais de traitement et de « demandes et exigences excessives ». Le Parlement européen procède à plusieurs vérifications avant d’accepter l’embauche d’un assistant local. Par exemple la capacité d’effectuer les heures qu’il est censé faire ou sur ses activités extérieures. Les eurodéputés peuvent en embaucher dix au maximum. Au total, dix embauches d’assistants parlementaires locaux demandées par le Rassemblement national ont été refusées depuis juillet dernier. Comme celle de l’avocat Alexandre Varaut, qui souhaite enregistrer comme assistante parlementaire locale sa secrétaire historique, à hauteur d’un tiers-temps.
Quentin Gérard. Public Sénat. Source (lecture libre)
https://librejugement.org/2024/12/14/aucune-lecon-de-retenue/
Les plaintes de Le Pen ne sont que des jérémiades...
La cheffe de l'extrême droite s'estime victime d'une persécution politique lors de son procès pour emplois fictifs au Parlement européen...
Marine Le Pen est désormais menacée d'une fin de carrière rapide - ou du moins d'une interruption brutale de sa carrière. Et ce justement dans la phase la plus réussie de sa carrière. Si le tribunal de Paris, qui se penche depuis quelques semaines sur l'utilisation apparemment déloyale des millions du Parlement européen, parvient au même avis que le parquet, la chef de l'extrême droite française sera bientôt inéligible pour cinq ans. Bannie de toutes les élections locales et nationales. Et donc aussi de la prochaine élection présidentielle.
Ce serait sa quatrième candidature, et probablement la plus prometteuse. Il n'est donc pas étonnant qu'elle soit inquiète.
Mais aussi importante que soit cette perspective pour la France sur le plan politique, un véritable coup de tonnerre : elle est tout d'abord hors de propos. Il s'agit de règles, de lois et de justice. Lorsque Le Pen se plaint d'être persécutée politiquement, ce ne sont que des jérémiades conspirationnistes. Car qu'est-ce que l'Olaf, l'Office européen de lutte antifraude, peut bien avoir de politique contre Marine Le Pen ? Et que dire des quatre juges d'instruction qui ont enquêté sur l'affaire et qui ont ensuite tous dressé le même tableau général ?
Il est reproché à Le Pen d'avoir détourné et utilisé à d'autres fins plusieurs millions d'euros de fonds publics européens pendant de nombreuses années, en violation des règles du Parlement européen et de manière systématique. Pour sa propre ascension politique et celle de son parti - chez elle, en France. Le parquet parle également d'enrichissement personnel, car Le Pen a utilisé cet argent, destiné à son travail au Parlement européen, pour payer les services de son garde du corps : Le garde du corps était enregistré comme assistant au Parlement européen. Juridiquement, tout est donc assez prosaïque, le poids des indices est lourd.
Bien sûr, il serait plus sage que Le Pen soit battue aux élections, dans les urnes, encore et encore. Mais si elle s'exclut elle-même de cette possibilité, que peut-on faire ?
Le 18 janvier 2024, Complément d'enquête, diffusé sur France 2, a consacré son émission à Jordan Bardella. “Il a tout d’un Le Pen, mais ce n’est pas un Le Pen”, annonçait le teaser du programme, qui décrit l'homme politique comme "l’enfant prodige du RN qui se rêve grand remplaçant de Marine Le Pen, voire d’Emmanuel Macron". Et durant l'émission, la parole a été donnée à Pascal Humeau, le coach en communication du président du Rassemblement national de 2018 à 2022.
Un avis bien tranché
Marine Le Pen serait celle qui a envoyé son poulain se faire coacher par l'ancien présentateur de BFMTV. Pascal Humeau a donc collaboré avec Jordan Bardella sur sa ligne directive : "J’ai grandi en Seine-Saint-Denis, là où il y a beaucoup de délinquance, je sais ce que c’est, je vais vous vendre des propositions". Mais après avoir travaillé ensemble durant quatre ans, les deux hommes ne sont aujourd'hui pas en bons termes, et cela se reflète dans sa façon de parler de son ancien élève.
Pascal Humeau balance sur Jordan Bardella
"Son aisance, sa décontraction, son enthousiasme qu’on peut ressentir aujourd’hui, tout ça, il a fallu qu’on le travaille et ça a pris des mois et des mois pour que, a minima, les gens qui a priori vous détestent, se disent ‘Pour un facho, il a l’air sympa’", confie Pascal Humeau. Il explique ensuite que son client avait des mois de retards de paiement, et que Jordan Bardella lui aurait proposé de le régler "à moitié sur les comptes de campagne, à moitié sur les comptes du Parlement européen". Un détournement de fonds public qui n’aurait finalement pas eu lieu, car son directeur de campagne a réglé les frais le lendemain matin.
La Toile s'enflamme
Des propos qui ont beaucoup fait réagir les internautes. “Ils le font tous... il n'y a rien de choquant...", "C'est pour ça que Jordan Bardella fait évincer une journaliste quand les questions ne lui conviennent pas…", "Hallucinant. Tout est fabriqué de A à Z chez Bardella", "C'est ce qu'on appelle une éthique en toc", “Une coquille vide reste une coquille vide”, "Rien d'étonnant... Il n'y a qu'à regarder le niveau intellectuel de son électorat", "C’est une promo ou une critique de Bardella ?”, peut-on notamment lire sur X. Mais ce qui a le plus choqué les internautes est la façon dont le coach en communication parle de son ancien client.
Des propos qui choquent
"Bardella pas Bardella, je trouve bizarre qu'un ancien “coach en communication” ou autre ancien bidule balance sur son ancien client", "Je ne comprends pas, il a été son coach, mais il le détruit en même temps ?", "Bonne chance pour trouver des clients après cet énorme déballage devant Complément d’Enquête !", "Juste pour information, les coachs en communication sont soumis au secret professionnel", "À deux doigts de nous expliquer, comment fonctionne la 'communication'", "Pourquoi il balance comme ça ?", "Aucune sympathie pour le coaché, mais quel manque de professionnalisme et d’éthique pour un coach que de briser la confidentialité !", "Il y n'a pas un problème de secret professionnel ?", ont écrit d'autres utilisateurs. Des propos qui donc beaucoup enflammé la Toile.
https://news.ohmymag.com/people/actu-people/une-coquille-vide-jordan-bardella-atomise-par-son-ancien-coach-mediatique
En général, Marine Le Pen arbore la défaite sourire aux dents. Dans L’art de perdre en politique (Editions Stock), Elizabeth Martichoux et Catherine Mangin dressent une typologie plaisante des réactions face à l’échec. Bruno Le Maire aura vécu un malheur absolu, un enfer personnel, après son crash lors de la primaire de la droite en 2016 : 2,4 %. Plus d’agenda, plus d’équipe, plus d’argent. « Je ne sais pas quoi faire de mes journées », dit-il aux auteurs. La résurrection prend le visage d’Emmanuel Macron qui le nomme à Bercy. Sept ans de bonheur avant un effacement. Temporaire ?
« Masque ». Dans la case « mauvais perdants », on trouve Valéry Giscard d’Estaing qui s’est accroché à la scène. D’autres l’ont quittée brutalement comme Lionel Jospin. Emmanuel Macron, lui, manque de vocabulaire : le mot « défaite » n’existe pas dans son dictionnaire. Marine Le Pen, c’est tout le contraire, elle les accumule. Elle met au moins 24 heures à comprendre qu’elle s’est perdue face à Emmanuel Macron, le 3 mai 2017, lors du débat de second tour. Les auteurs relatent ce qu’en dit Florian Philippot, alors son bras droit. « Quelques heures après le débat, elle me cite le message de Patrick Buisson (ancien conseiller de Nicolas Sarkozy) : il lui assure qu’elle a “gagné le débat” et que “même si ça n’a pas plu aux journalistes et à Sciences Po, il plaira au peuple”. »
Le 7 mai 2017, soir de la défaite, elle fait bonne figure et se balance sur du Goldman. « C’est une Le Pen. La vie repart toujours, on ne porte pas le masque de la défaite. » Cinq ans plus tard, elle reconnaît son échec dès 20 h 10 même si « le résultat représente en lui-même une éclatante victoire » : son score a progressé par rapport à 2017. Aux législatives de 2024, elle croit Matignon à portée de son poulain, Jordan Bardella. Ce sera pour une prochaine fois… Si prochaine fois il y a : l’histoire dira si un parquet (judiciaire) l’aura empêchée de se confronter à nouveau à son plafond (de verre)...
Corinne Lhaik
https://www.lopinion.fr/politique/marine-le-pen-la-defaite-en-chantant?
Procès des assistants parlementaires du FN : une bataille de chiffres qui pourrait avoir de lourdes conséquences financières pour le parti....les débats de mercredi ont notamment porté sur la somme du préjudice reproché au parti d'extrême droite. Avec, à la clé, le montant des amendes encourues...
En 2011, j’avais publié un article dans lequel j’essayais de développer une réflexion sur la montée du populisme. Pour moi, il y avait deux manières de contribuer à cette explosion : s’occuper du changement climatique ou ne pas s’en occuper.
Ne pas s’en occuper, c’est laisser aux chocs externes le soin de résoudre les problèmes. En effet, puisque nous ne pouvons pas avoir des émissions de CO2 qui grimpent indéfiniment, si nous ne régulons pas la question de l’excès de CO2 dans l’atmosphère et la question du prélèvement excessif d’hydrocarbures dans des réserves non reconstituables, à un moment, après une période de consommation énergétique et d’expansion économique de plus en plus importante, c’est le processus inverse qui va se produire.
Oui, cette régulation physique fait que notre économie est de plus en plus à la peine. C’est exactement ce qui est en train de se passer en Europe depuis 2008, année où la production mondiale de pétrole conventionnel a connu son pic. À cela s’ajoute un déclin de la production de gaz dans la mer du Nord. Plusieurs forces politiques aux Pays-Bas ont beau vouloir forer davantage, il n’y a plus beaucoup de ressources dans le sol. Cette réalité s’ajoute à une déplétion charbonnière qui a commencé sur le continent dans les années 1950, puisque l’Europe a utilisé ses mines de charbon avant tout le monde – la Grande-Bretagne a connu son pic de production charbonnière en 1913.
Une première manière donc de contribuer à la montée des populismes, c’est de ne pas s’occuper du problème et de laisser des chocs externes, qui se traduisent par des épisodes d’appauvrissement des classes moyennes et des contractions économiques
Jean Marc Jancovici (extrait)
https://www.cairn.info/portrait-d-un-monde-casse--9782073068750-page-52.htm
Farouchement antisociale, l’extrême-droite berne les Français.....non, le RN n’aidera pas les Français défavorisés, car ce parti vote ultra-libéral...Les Français défavorisés feraient bien de regarder comment vote le RN à l’Assemblée nationale, pour comprendre à quel point ce parti les trahit tous les jours au sein de l’Assemblée nationale
/https%3A%2F%2Fwww.jean-jaures.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2024%2F05%2FbardellaDG.jpg)
Les contradictions du programme économique du RN - Fondation Jean-Jaurès
https://www.jean-jaures.org/publication/les-contradictions-du-programme-economique-du-rn/
Les contradictions du programme économique du RN...les propositions du parti s’avèrent impossibles à mettre en œuvre ou inefficaces, mais aussi et avant tout dangereuses pour l’économie française et européenne.
Le poignard oublié de Jean-Marie Le Pen
https://nepassubir.fr/2022/04/17/le-poignard-oublie-de-jean-marie-le-pen/
Le poignard oublié de Jean-Marie Le Pen....« C’est un couteau des Jeunesses hitlériennes, celui de Jean-Marie Le Pen … il vient de faire torturer Ahmed Moulay devant ses enfants, avant d’être mis à mort. »...allons-nous oublier que la candidate à l’élection présidentielle française en 2022 est « l’héritière » d’un lourd passé et une menace contre notre société
Si le RN prenait le pouvoir, il le garderait (mais pas de la manière dont vous l'imaginez)...Sondages, éditorialistes ou tout simplement mon entourage, peut-être le vôtre. En 2027, se dit-on, le RN prendrait l'Élysée et l'Assemblée nationale, par la voix démocratique. Mais ce ne serait qu'une parenthèse. Est-ce si sûr?
Une proposition de loi est discutée pour lutter contre les ingérences étrangères. Parmi celles-ci, la Russie, dont les liens avec le Rassemblement national sont souvent pointés du doigt...Le rapport "ne parle pas explicitement d'ingérence de la Russie au sein du RN, mais il souligne très clairement les proximités politiques, idéologiques entre le parti du Rassemblement national et Moscou", conclut Luc Brisson, journaliste de la cellule "Vrai ou Faux".
Depuis les régionales de 2021, le RN se veut plus consensuel. Non qu’il ait renoncé à discréditer la caste dirigeante, à s’attaquer à ses boucs émissaire favoris – immigration, Europe. Non qu’il ait opéré un recentrage idéologique ou cherché une cohérence programmatique. Mais la respectabilité et la crédibilité dont il croit maintenant disposer lui permettent de moins instrumentaliser les passions tristes pour mieux accompagner des Français inquiets de perdre le contrôle de leur vie. Grâce à ce positionnement apaisé, Marine Le Pen peut s’adresser à son socle, les gens du peuple, quand Jordan Bardella parle à la droite.
Mais le scénario d’une alternance en douceur est une illusion. Une impasse économique. Un piège stratégique. Il consiste à manier le double discours, sans logique. Peut-on prôner le sérieux budgétaire et promettre la retraite à 60 ans ? Rejeter l’assistanat et refuser de conditionner l’accès au RSA ? Défendre les prix planchers au nom d’un étatisme supposé protecteur et ne pas les défendre car assimilés à une « trappe à pauvreté » ? Se dire contre les régimes spéciaux et ne pas voter leur suppression ? Etc. Le populisme permet, paraît-il, toutes les inepties. C’est à ça qu’on le reconnaît. Et c’est pour ça qu’on doit le dénoncer.
Remi Godeau
https://www.lopinion.fr/politique/rassemblement-national-linconsequence-souriante?utm_campaign=Edition_de_7h30&utm_medium=email&utm_source=newsletter&actId=ebwp0YMB8s3YRjsOmRSMoKFWgZQt9biALyr5FYI13OrzvX4JyQgixkaJzpCEBODB&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=508899
L’article du quotidien américain reprend largement les conclusions du rapport parlementaire de juin 2023 sur l’ingérence étrangère – dans lequel le Rassemblement national est dépeint comme une «courroie de transmission» du discours officiel russe – mais n’apporte guère d’éléments nouveaux sur ce sujet.
Fallait-il attendre la presse américaine pour faire éclater au grand jour les liens entre le RN et Moscou ? C’est l’avis des plusieurs commentateurs sur les réseaux sociaux, après la publication d’une enquête du Washington Post sur l’ingérence russe en France. «Les médias français, englués dans les pétitions pour ou contre Depardieu, n’ont pas voulu se pencher sur la collusion Kremlin /RN confirmée par l’enquête ravageuse du Washington Post, enquête jamais vraiment conduite par la presse hexagonale», écrit ainsi un utilisateur de Twitter (renommé X). Une critique infondée, à en croire plusieurs journalistes, rappelant que plusieurs enquêtes réalisées par des médias français, comme le Monde ou Mediapart, ont questionné ces dernières années la proximité du Rassemblement national avec le Kremlin.
Paul Moreira, journaliste et auteur d’une enquête diffusée sur Arte en 2018, a notamment réagi à la publication du Washington Post en suggérant que «l’essentiel» sur le sujet avait déjà été dit. De fait, l’article américain reprend surtout des éléments déjà connus, établis grâce à des enquêtes journalistiques françaises, ainsi que des points abordés dans un rapport parlementaire de juin 2023 sur les ingérences étrangères.
Depuis 2014, et la contraction d’un important prêt auprès d’une banque russo-tchèque, jusqu’à septembre 2023, date à laquelle a un lieu un remboursement anticipé intégral, le parti d’extrême droite a régulièrement été accusé de subir l’influence de Moscou. «Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie», avait ainsi lancé Emmanuel Macron à Marine Le Pen lors du débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle 2022. En dix ans, Mediapart a ainsi consacré une trentaine d’articles à ce dossier, avec, récemment, la révélation de l’implication directe d’un conseiller de Poutine dans la négociation du fameux emprunt, qui confirmait l’intérêt tout particulier du pouvoir russe pour le parti français. Marine Turchi, journaliste de Mediapart qui a signé la plupart de ces enquêtes, note auprès de CheckNews que «la ligne pro-russe» a été, durant toutes les années suivant cet évènement, «la politique officielle du parti».
L’«arrangement commercial» de Jean-Luc Schaffhauser
En 2019, la Direction générale de la sécurité intérieure avait noté que les rares relais d’opinion français de la Russie au sein du Parlement étaient tous liés au RN. Dans le rapport parlementaire sur l’ingérence étrangère remis à l’Assemblée début juin, une vingtaine de pages étaient consacrées au «cas particulier du Rassemblement national» quant à son positionnement résolument pro-russe : «A chaque crise géopolitique [provoquée par la Russie], le FN puis le RN ont assuré Vladimir Poutine de leur soutien», relevait le rapport. Il identifiait «des convergences de vues» et «des intérêts communs» «qui se traduisent par des soutiens concrets comme le relais des positions internationales des autorités russes, les déplacements d’élus RN en Russie, au Donbass ou en Crimée illégalement annexée, y compris en servant de caution à des consultations électorales non reconnues par la communauté internationale, ou des votes défavorables aux condamnations des violations du droit international par la Russie et aux sanctions internationales prononcées contre cet Etat». Le RN était, à ces égards, décrit comme une «courroie de transmission efficace» et un «relais direct du discours officiel russe».
Sur ce dossier, le Washington Post n’apporte qu’un élément réellement inédit. Il concerne Jean-Luc Schaffhauser, un ex-député européen qui a joué les intermédiaires pour le parti de Marine Le Pen dans les négociations avec la banque russo-tchèque, qui s’est toutefois éloigné du Rassemblement national depuis plusieurs années. Le quotidien américain révèle que Schaffhauser reçoit «un financement et un soutien réguliers de la part du numéro 2 de l’ambassade de Russie à Paris, Ilya Subbotin», par le biais de «la location d’un étage [d’une résidence dont Schaffhauser est le propriétaire] à Strasbourg» – une situation que l’ex-député européen a qualifiée de simple «arrangement commercial». Le Washington Post nous apprend également que Schaffhauser a proposé de lancer, avec le soutien financier de Moscou, une fondation qui plaiderait en faveur d’un cessez-le-feu en Ukraine, le Kremlin conservant son emprise sur les régions orientales du pays en échange d’un nouveau rapprochement avec l’Occident et d’une sortie de son alliance de plus en plus étroite avec la Chine. M. Schaffhauser a expliqué agir dans l’intérêt de la France et non de la Russie.
«Promouvoir la discorde politique en France»
«Concernant le RN, cet article ne nous apprend pas grand-chose», commente Marine Turchi. «On y apprend que Schaffhauser maintient ses liens avec la Russie, mais ce point n’est pas très étonnant : cette position de porteur des intérêts russes est quelque chose qui transparaissait depuis longtemps dans ses interviews, et encore en mai dans son audition devant la commission parlementaire, comme c’était par ailleurs le cas pour Thierry Mariani. L’existence de ce lien financier, au travers de cette location, est quelque chose d’intéressant, car cela donne de la matérialité aux liens entre Schaffhauser et le pouvoir russe, et s’ajoute aux commissions touchées [en tant qu’intermédiaire] dans le cadre des prêts étrangers du RN – commissions qui font l’objet d’une enquête judiciaire en France. Mais Schaffhauser ayant quitté le RN, cela ne nous dit pas si, au sein du parti, on est encore sensible aux tentatives de lobbying russe, comme ce fut le cas entre 2011 et 2022.»
De fait, note Marine Turchi, «depuis l’invasion de l’Ukraine, en 2022, on ne sait pas exactement ce qu’il en est des liens RN-Russie, à l’exception du soutien explicite de Mariani à Moscou. Le Washington Post mentionne une opération de lobbying auprès de responsables politiques français, mais il ne donne pas de noms et ne dit pas si la direction du RN y a été réceptive». Le quotidien mentionne en effet des documents «obtenus par un service de sécurité européen» qui révèlent que Sergueï Kirienko – le chef d’état-major adjoint de l’administration de Poutine – a explicitement chargé des stratèges politiques du Kremlin «de promouvoir la discorde politique en France», de «saper le soutien de la France à Kyiv» et «d’affaiblir la détermination de l’Otan», par l’intermédiaire des réseaux sociaux «et de personnalités politiques, de leaders d’opinion et d’activistes». Les documents consultés ne nommeraient toutefois pas les personnalités concernées.
Le quotidien cite, entre autres exemples, un document demandant à promouvoir des messages permettant d’accroître «le nombre de Français réticents à payer pour la guerre d’un autre pays» et le nombre de ceux craignant «une confrontation directe avec la Russie». Dans une autre note citée par le Washington Post, un stratège du Kremlin demande à l’employé d’une ferme à trolls de créer un message – attribué à «un Français d’âge moyen» fictif – présentant le soutien de l’Europe à l’Ukraine comme «une aventure stupide» dont les conséquences sont «l’inflation et la baisse du niveau de vie». Auprès du Washington Post, un porte-parole du Kremlin a contesté l’authenticité de ces différents documents.
La ligne lepéniste remonte à la surface
Ces éléments de langage se sont retrouvés, pour partie, dans les discours de responsables du RN. Tout au long de l’année 2022, Marine Le Pen a réclamé l’abandon des sanctions prises contre la Russie qui selon elles «ne servent à rien» sinon «à faire souffrir» les Européens. Au printemps 2022, elle promettait, évoquant les sanctions, «des conséquences cataclysmiques sur le pouvoir d’achat des Français». Pour autant, le Washington Post n’apporte pas d’élément permettant de prouver que l’apparentement des positions de certains cadres du RN avec certains éléments poussés par Moscou est la conséquence directe de ce lobbying du Kremlin.
Interrogé sur Sud Radio sur les conclusions de l’article du Washington Post, Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, a dénoncé une «cabale». «Notre position est très claire : il y a un agresseur et un agressé, l’agresseur s’appelle la Russie, l’agressé s’appelle l’Ukraine. Si la Russie nous avait donné nos éléments de langage, je ne crois pas que nous dirions ça.» On notera que, dans le même entretien, Jacobelli parvient à glisser l’idée que «ce n’est pas en 2014 que l’Ukraine a été envahie» – un propos en cohérence avec ce qui constitue la ligne lepéniste depuis dix ans, à savoir considérer comme légitime l’annexion de la Crimée.
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