conquistadors et empires
La civilisation maya, présente dans plusieurs pays d’Amérique centrale, a connu son apogée entre 400 et 450 après J.-C...
Des vestiges d’une cité maya datant de plus de 2 800 ans ont été découverts dans une zone archéologique du nord du Guatemala, près du Mexique, a annoncé, jeudi 29 mai, le ministère de la culture de ce pays d’Amérique centrale.
La civilisation maya s’est étendue sur des territoires qui occupent actuellement le sud du Mexique, le Guatemala, Belize, le Salvador et le Honduras, et son existence remonte à au moins 2 000 avant J.-C., connaissant son apogée pendant la période classique, entre 400 et 450 après J.-C.
La découverte a été faite à 21 kilomètres du site archéologique d’Uaxactun, dans le département de Petén, principal site archéologique du Guatemala, l’un des lieux les plus visités du pays, a précisé le ministère de la culture guatémaltèque dans un communiqué.
Un site riche et unique
La découverte, qui s’étend sur environ 16 kilomètres carrés, date d’entre 800 et 500 avant J.-C., au préclassique moyen et « s’est révélée être l’un des centres cérémoniels les plus anciens et importants » de cette période de la civilisation maya dans cette région forestière de Petén, explique le ministère.
Le site présente « une planification architecturale remarquable », avec des pyramides, des observatoires astronomiques et des monuments « sculptés avec une iconographie unique de la région ». La cité a été baptisée « Los Abuelos » en raison de la découverte de deux sculptures anthropomorphes qui « représentent un couple ancestral ». « Ces figures, datées entre 500 et 300 avant J.-C., pourraient être liées à d’anciennes pratiques rituelles de culte aux ancêtres, renforçant leur pertinence culturelle et symbolique », a ajouté le ministère de la culture.
En plus de la cité, un autre secteur, connu sous le nom de « Petnal » a été découvert, où trône une pyramide de 33 mètres de hauteur ornée de fresques datant du préclassique, ainsi qu’un site appelé « Cambrayal », qui comporte « un système de canaux unique de transport de l’eau ».
« L’ensemble de ces trois sites forme un triangle urbain jusqu’alors inconnu. (…) Les découvertes permettent de repenser la compréhension de l’organisation cérémonielle et sociopolitique du Petén préhispanique », souligne le communiqué
L’une des plus grandes civilisations précolombiennes
Le directeur du projet archéologique, le Slovaque Milan Kovac, a expliqué, au cours d’une conférence de presse, que les « fouilles préliminaires » avaient commencé en 2023 et que, depuis le début de l’année, elles s’étaient étendues à « plus grande échelle » pour « comprendre sa chronologie et aussi l’importance politique et rituelle » du site dans la région.
La sous-directrice du projet, Dora Garcia, a ajouté que la « quantité de données » et les « nouveaux artefacts » découverts fournissaient « plus d’informations » pour « continuer à reconstruire la culture maya » de Petén. « Chaque petit morceau que nous pouvons obtenir des fouilles est fondamental pour nous ; c’est comme une pièce du grand puzzle que nous assemblons », a-t-elle déclaré.
https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/30/au-guatemala-decouverte-des-vestiges-d-une-cite-maya-de-2-800-ans
Si les capitales ont bien disparu, la vie a continué dans les zones rurales. C'est ce qu'assurent des archéologues, selon qui de nombreux descendants des Mayas conservent encore aujourd'hui une partie de leur culture et de leurs rituels...
Pendant des siècles, les Mayas régnaient sur de grands royaumes en Mésoamérique, qui correspond aujourd'hui à l'Amérique centrale. De nombreux scientifiques considèrent aujourd'hui que cette civilisation s'est effondrée au cours des années 1540, à l'arrivée des colonisateurs espagnols.
Mais récemment, une nouvelle analyse de la population de la péninsule du Yucatán, au Mexique actuel, a apporté des preuves indiquant que les Mayas n'ont jamais vraiment disparu.
Dans un article de National Geographic, l'archéologue et coauteur de l'étude Pedro Delgado Kú insiste sur le fait que «l'idée d'un effondrement des Mayas à l'époque postclassique [qui se conclut par la conquête espagnole, ndlr] est très controversée». Et pour cause: alors que de nombreuses capitales s'élevaient, s'effondraient et que leurs administrateurs se succédaient, la population rurale qui habitait autour de ces grandes villes n'a pas changé pendant des siècles.
Depuis plusieurs années, Pedro Delgado Kú et son équipe étudient la civilisation maya de la péninsule du Yucatán, et en particulier Mayapan, l'une des dernières grandes capitales construites dans la région avant la colonisation espagnole. Cette cité a été fondée au XIIe siècle, notamment par certains clans familiaux qui avaient renversé les dirigeants de l'ancienne capitale de la région, Chichén Itzá.
C'est dans les années 1180, lorsque la pluie est revenue après une longue sécheresse, que Mayapan est devenue une cité impressionnante. Outre les grandes pyramides comme le temple de Kukulcán, cette zone était entourée d'un mur d'environ 9 kilomètres qui pouvait à peine contenir sa population, explique Marilyn Masson, archéologue et coautrice de l'étude. Pour l'équipe de recherche, l'histoire de cette capitale contredit la théorie selon laquelle les Mayas ont disparu.
Pour comprendre davantage l'histoire de cette région, les chercheurs ont voulu se faire une idée de la population locale et de son évolution dans le temps. Dans leur étude publiée en décembre 2024, ils indiquent avoir examiné d'anciennes cartographies, en se concentrant sur les décennies couvrant l'effondrement de Chichén Itzá et l'essor de Mayapan. Ils ont également analysé environ 39 kilomètres carrés autour de Mayapan en utilisant un LiDAR (light detection and ranging), une technique de mesure à distance qui permet de révéler l'emplacement d'anciennes villes et cités. Ils ont fouillé 30% de cette zone, à la recherche d'objets pour pouvoir dater les maisons et les villages.
Résultat: si les grandes cités mayas changeaient au fil du temps, la population rurale qui approvisionnait les capitales en main-d'œuvre et en alimentation restait stable entre deux époques. Selon Elizabeth Paris, archéologue à l'Université de Calgary (Canada), cette tendance à la ruralisation entre les périodes de Chichén Itzá et de Mayapan n'est pas un cas isolé. Le même schéma s'est probablement répété pour des cités comme Tikal et Calakmul: «Les cités changeaient et se succédaient, pendant que la manière dont les Mayas vivaient en milieu rural était remarquablement stable à travers les siècles», explique-t-elle.
Du côté de Mayapan, les choses ont mal tourné. Entre 1441 et 1461, un clan a tué de nombreux membres de la famille Cocom, qui contrôlait la cité. L'ordre que Mayapan avait institué a été bouleversé et la population est retournée habiter à la campagne. La colonisation par les Espagnols a certes entraîné des changements radicaux dans cette région, mais les descendants actuels des Mayas conservent une partie de leur culture et de leurs rituels anciens. La ville de Telchaquillo (Mexique), située près des ruines de Mayapan, compte encore de nombreux locuteurs mayas.
https://www.slate.fr/monde/non-civilisation-maya-jamais-effondree-capitales-zones-rurales-peninsule-yucatan-mexique-mayapan-archeologie-mayas-population-pyramides-cites-ruralite-colonisation-espagnole-effondrement-exctinction-disparition?utm_source=firefox-newtab-fr-fr
Si la chute de Rome s'est étirée sur quelques siècles, celle du monde aztèque et de sa capitale Tenochtitlan frappe par sa rapidité. Que s'est-il passé?
En février 1519, lorsque Hernán Cortés quitte Cuba à la tête d'une flottille de onze navires, le Nouveau Monde et la vieille Europe ont déjà eu l'occasion de faire connaissance. Près de trente années se sont écoulées depuis que Christophe Colomb a atteint l'île de San Salvador en octobre 1492 et ni l'Espagne ni le Portugal n'ont perdu leur temps.
Dès 1494, le traité de Tordesillas leur a même permis de se partager le monde: tout ce qui se trouve à l'ouest d'une ligne qui traverse l'actuel Brésil va au Portugal, tout ce qui se situe à l'est à l'Espagne –autrement dit, l'essentiel de ce nouveau continent que les Européens ont baptisé «Amérique», en hommage au géographe et navigateur vénitien Amerigo Vespucci.
Castillan de naissance, Cortés n'est donc pas le premier hidalgo à se tourner vers ces terres qu'on dit gorgées d'or –coucou, Esteban, Zia, Tao et les autres. C'est en revanche un des plus ambitieux et des plus capables, un remarquable meneur d'hommes bien décidé à conquérir un nouveau royaume pour son souverain, sans oublier de s'enrichir abominablement au passage.
Le royaume en question, celui dont Cortés touche les rives en compagnie de 110 marins, 508 soldats, 17 canons, deux arbalètes et un notaire, c'est la civilisation aztèque, celle du peuple des Mexicas. Apparu au XIIIe siècle, le pouvoir aztèque s'est rapidement étendu avant d'installer sa capitale sur les rives du lac de Texcoco, au cœur d'une des hautes vallées qui occupent le centre de l'actuel Mexique.
À plus de 2.000 mètres d'altitude, l'univers aztèque s'y est organisé autour de l'immense cité lacustre de Tenochtitlan, centre d'un vaste empire dont l'influence s'étend des rives du golfe du Mexique à celle du Pacifique. Sur 500.000 km², des dizaines de peuples et de villes obéissent à un seul homme, le «huey tlatoani» ou «grand commandeur», un terme que les Espagnols traduisent par le mot «empereur». Véritable demi-dieu, le huey tatloani règne sur une mosaïque de trente-huit cités-États, peuplées de vingt millions d'hommes.
Au moment où Cortés débarque, le huey tlatoani en poste, Moctezuma II, dirige ce vaste ensemble depuis seize ans. Neuvième de sa dynastie, le souverain n'a évidemment aucun moyen de mesurer l'ampleur de la catastrophe qui s'apprête à lui tomber dessus. Tout juste sait-on que sur la côte est, guetteurs et négociants signalent de plus en plus souvent des «maisons sur l'eau» qu'on aperçoit à l'horizon, portées par des «nuages clairs». Bien malin pourtant celui qui peut interpréter ces présages: dans la perception aztèque du monde, les hommes et les femmes ne sont que de passage ici-bas. Un jour, le serpent à plumes Quetzalcóatl, le dieu-roi qui les a laissés sur terre, doit à nouveau se manifester pour les emmener vers de nouvelles terres.
Malheureusement, ce n'est pas le retour du serpent à plumes qui se profile à l'est. C'est une menace, une menace mortelle: les nuages clairs, ce sont les voiles des navires espagnols, toujours plus audacieux. Et avec elles, la fin du monde –du monde aztèque en tout cas.
L'Occident croit encore aujourd'hui à quelques légendes tenaces, dont cette idée que les Aztèques auraient pris les Espagnols pour des dieux et Cortés pour la réincarnation de Quetzalcóatl.
Si personne ne conteste le fait que l'empire aztèque se soit fait annihiler en trois ans, la manière dont il s'est effondré relève en partie du mythe. Longtemps, l'Europe s'est racontée avec Cortés l'histoire d'un général aux pouvoirs surhumains, un nouvel Alexandre capable d'abattre un empire à lui tout seul. Cortés devient l'archétype même du conquistador, assez brutal et assez dangereux pour faire tomber en quelques mois un royaume de vingt millions d'âmes avec trois pelés, deux canons et deux tondus.
Si ambiguë soit-elle, l'image reste après tout flatteuse vue d'Occident, un Occident qui croit encore aujourd'hui à quelques légendes tenaces, dont cette idée que les Aztèques auraient pris les Espagnols pour des dieux et Cortés pour la réincarnation de Quetzalcóatl. Peu importe que Cortés lui-même, dont les mémoires ne brillent pas particulièrement par leur modestie, n'ait jamais dit ça. Personne n'a vraiment pris les conquistadors pour des dieux, en tout cas bien longtemps: si ça saigne, c'est que ça peut mourir, et les Aztèques n'ont pas tardé à constater que les Espagnols pissaient le sang comme tout le monde.
Reste un constat: le 18 février 1519, Cortés quitte Cuba. Le 13 août 1521, la destruction de Tenochtitlan marque la fin d'une entité politique vieille de plusieurs siècles. Que s'est-il passé?
Sans rien enlever aux incontestables qualités de général et de stratège qui caractérisent Cortés, ce qui s'est passé relève d'un savant mélange entre coup de chance, technologie, microbiologie et nature humaine.
Une fois débarqué au Yucatán, Cortés progresse rapidement vers l'intérieur des terres, pacifiquement d'abord –il y a bien quelques accrochages, mais vite contrôlés. Le conquistador est assez malin pour comprendre qu'il a besoin d'un intermédiaire, un personnage capable de lui faire comprendre les arcanes d'un univers inconnu. La vision du monde, les coutumes, les usages et les modes de pensée aztèques lui sont totalement étrangers mais Cortés tombe sur un candidat idéal, ou plutôt une candidate: Malinalli, «la Malinche» en espagnol, jeune fille d'un seigneur local qui la cède au conquistador après s'être pris une raclée. Interprète et bientôt conseillère très écoutée de Cortés, dont elle devient d'ailleurs la compagne, la Malinche lui permet de comprendre le nid de guêpes dans lequel il vient de mettre les pieds.
Parce qu'il n'est pas complètement cinglé, loin de là, Cortés comprend très vite qu'on n'envahit pas un territoire aussi vaste avec 600 hommes, fussent-ils armés jusqu'aux dents de canons et d'arquebuses, des armes à feu inconnues d'un peuple qui ne connaît pas non plus le cheval et la roue. Mais grâce à la Malinche, Cortés comprend que l'empire aztèque est un colosse aux pieds d'argile, miné par la sourde contestation des peuples qui commencent à trouver que l'empereur est un poil trop gourmand, question tributs. Pour le conquistador, c'est du velours: le Castillan commence à traiter avec les chefs des Tépanèques ou des Totonaques et leur fait miroiter un nouvel équilibre: «Soutenez-moi contre l'empereur, je baisserai vos taxes», pour faire court.
Technique de chien, mais technique efficace. Le 8 novembre 1519, lorsque Moctezuma invite Cortés à Tenochtitlan, le conquistador sait qu'il peut compter sur une armée mexicaine (littéralement) qui dépasse de loin le contingent européen. Impressionné par la puissance de feu des Espagnols, l'empereur laisse entendre à Cortés qu'il lui abandonne le palais royal et qu'il le reconnaît pour maître. C'est censé être une ruse, mais le loup est dans la bergerie. Un tout petit loup dans une très grande bergerie: à Tenochtitlan, Cortés se retrouve seul avec quelques centaines d'hommes au milieu d'une cité lacustre de 300.000 habitants.
Ce qui devait arriver finit par arriver. Entre les Aztèques et les Espagnols, les tensions se multiplient. Une émeute éclate et Moctezuma est tué sans qu'on ne sache bien comment ni par qui. Le piège se referme sur les Castillans, encerclés et isolés au milieu d'une ville hostile. En quelques jours, la situation se fait vite désespérée tandis que les pertes se multiplient. Les javelines, les pierres et les flèches aztèques répondent aux balles, aux boulets et à l'acier espagnol. La poudre manque et les quelques chevaux sauvés par les Européens ne sont guère efficaces dans une cité lacustre découpée par des centaines de canaux qui rendent la moindre charge de cavalerie hasardeuse.
En profitant de l'absence de lune et du véritable déluge qui s'abat sur la ville dans la nuit du 30 juin 1520, les Espagnols parviennent pourtant à se faire la malle en laissant 200 hommes sur le carreau –un gros tiers des troupes. La supériorité technologique espagnole est évidente, mais elle ne fait pas tout et Cortés lui-même passe tout près d'y passer. Au lendemain de la «Noche Triste» (la Nuit Triste), il n'y a plus guère que lui pour y croire encore.
La situation est catastrophique, le moral des troupes en berne. Pourtant, la ténacité de Cortés paye et les Castillans remontent la pente. Le conquistador multiplie les alliances avec les peuples rebelles. Il reçoit aussi des munitions, de la poudre et des renforts venus d'Europe. En avril 1521, un an après la Noche Triste, Cortés est prêt: le siège de Tenochtitlan peut commencer.
C'est là que la légende du conquérant absolu mérite un autre éclairage. À cette date, Cortés ne peut certes compter que sur 700 soldats espagnols et sur dix-huit canons, mais il peut surtout s'appuyer sur une bonne dizaine de milliers de soldats Tlaxcaltèques, Totonaques, Texconans, Calchas… Ça aide un peu. Ce qui aide beaucoup, c'est un allié que personne n'a vu venir: la variole, ou petite vérole.
À l'été 1521, lorsque les Castillans donnent l'assaut final, les derniers travaux permettent d'estimer que la ville avait déjà perdu 70 à 80% de ses habitants.
Plus tard, les Européens se serviront sciemment d'une maladie dont ils feront une véritable arme bactériologique avant l'heure –les Anglais, notamment, l'utiliseront pour décimer les rangs des peuples canadiens, tirant profit d'une pathologie ravageuse pour les organismes amérindiens qui n'ont jamais été confrontés au virus de la variole. Pour l'heure et à la décharge de Cortés, le conquérant n'est pour rien dans la violence de l'épidémie qui ravage la cité assiégée –mais il en connaît en revanche probablement les effets.
En 1516, à Haïti, une épidémie de variole avait déjà tué 99% de la population en quelques mois. À l'été 1521, lorsque les Castillans donnent l'assaut final après avoir saboté les aqueducs qui alimentent Tenochtitlan, les derniers travaux permettent d'estimer que la ville avait déjà perdu 70 à 80% de ses habitants. Ce qui change un peu la donne.
Le combat décisif devant la capitale ne se joue donc pas entre quelques centaines d'Espagnols et plusieurs dizaines de milliers de guerriers aztèques, mais entre deux armées sensiblement équivalentes. L'une a des armes à feu, de la poudre et des canons, l'autre est décimée par une épidémie qui, du point de vue aztèque, a tout l'air d'être une punition des dieux.
Les dernières semaines, faites de massacres et de destructions, sont insoutenables et difficilement racontables. Le 13 août 1521, le successeur de Moctezuma, Cuauhtémoc, est capturé, torturé puis pendu. C'en est fini du pouvoir aztèque. Un survivant, plus tard, écrira ce chant funèbre pour décrire ces derniers moments: «Des lances cassées gisent sur les routes. Nous nous sommes arraché les cheveux de chagrin. Les maisons sont maintenant sans toit, leurs murs sont rouges de sang. Nous avons martelé nos mains contre les murs de pisé, car notre ville est morte et perdue.»
Le plus amer, c'est que le siège n'a servi à rien: la réserve d'or dont rêvaient Cortés et les autres n'a jamais existé. Comme l'empire inca au Pérou, Tenochtitlan n'est pas et n'a jamais été l'Eldorado que les conquistadors continueront inlassablement de chercher dans les décennies suivantes.
Le calendrier de 819 jours utilisé par les anciens Mayas a constitué une énigme pour les historiens qui tentaient d'en déchiffrer les secrets, mais une étude récente pourrait avoir résolu cette énigme....Le système de calendrier à 819 jours remonte au moins au Ve siècle avant J.-C., lorsqu'il a été largement adopté dans certaines parties de la Méso-Amérique par la civilisation maya - l'une des civilisations les plus avancées de l'ancien hémisphère occidental.
Au sein de la communauté scientifique, les hypothèses relatives au déclin de la civilisation maya varient, mais une récente étude vient relancer le débat ! Celle-ci suggère qu'un événement en particulier aurait joué un rôle crucial dans sa chute : une terrible sécheresse. Voilà qui devrait, peut-être, nous alerter...
Alors que de nombreux pays du monde ont, cette année encore, fait face à des épisodes de sécheresse dramatiques, voire sans précédent, une étude publiée dans Nature Communications cet été alerte d’autant plus : même face à des civilisations prospères et bien établies, les changements climatiques peuvent être la cause d’un effondrement massif. Cela aurait été le cas pour Mayapan, capitale culturelle et politique du peuple maya entre le XIIIe et le XIVe siècle. D’après les nouvelles recherches, cette immense cité de l’État mexicain du Yucatán aurait en effet été totalement détruite à cause de la sécheresse.
Une sécheresse aux répercutions désastreuses
Pour parvenir à cette hypothèse, des anthropologues de l’Université de Californie ont épluché de nombreux documents historiques qui font état des changements démographiques, de l’alimentation ou des conditions climatiques de l’époque dans la zone. Des données récemment complétées par l’analyse de restes humains retrouvés sur place. Finalement, des corrélations sont apparues entre les diminutions des précipitations et l’augmentation des conflits — notamment grâce aux signes de blessures traumatiques sur les ossements.
Selon leur analyse, une sécheresse se serait donc installée entre 1400 et 1450 à Mayapan. Un manque d'eau qui aurait provoqué une véritable réaction en chaîne, affectant l’agriculture et le commerce. Devant la faim, les conflits civils se seraient finalement multipliés, provoquant l’effondrement politique et la chute de la ville fondée quatre cents ans auparavant. De petits groupes se seraient cependant déplacés vers les villes côtières plus au nord, pour former des colonies indépendantes. Et faisant, par la même occasion, perdurer la culture maya jusqu’à l'arrivée des colons espagnols.
Leçon face à la crise climatique actuelle
"Nous soutenons qu'une sécheresse prolongée a exacerbé les tensions entre factions rivales", écrivent ainsi les chercheurs. Pourtant, "les traditions économiques, sociales et religieuses ont persisté jusqu'au début de la domination espagnole, malgré l'échelle réduite des unités politiques, attestant d'un système résilient d'adaptations homme-environnement". Malgré cette "résilience climatique", le cas de Mayapan devrait au contraire nous alerter sur les changements actuels, qui se produisent à une échelle bien plus grande qu’il y a un demi-millénaire et dans un monde bien différent.
Car si "les archives archéologiques et historiques sont bien adaptées pour examiner les effets sociétaux passés des crises climatiques sur des cycles à long terme", elles ne permettent pas pour autant d’anticiper les réponses humaines face à des sécheresses de plus en plus intenses, prolongées et généralisées. Déjà, les auteurs de l’étude alertent sur la situation au Mexique et en Amérique du Sud, où les aléas climatiques sont à l’origine d’insécurité alimentaire, et ainsi de troubles sociaux et de migrations. Une situation que l'on peut aisément observer dans d'autres régions du monde.
https://actu.geo.fr/histoire/pourquoi-la-probable-cause-de-la-chute-de-la-celebre-cite-maya-mayapan-sonne-comme-un-avertissement-211063
Aguada Fénix : le plus grand et ancien site maya jamais découvert révèle ses secrets....À l'aide de la technologie Lidar, les chercheurs ont mis au jour une nouvelle structure maya, la plus ancienne et la plus vaste découverte à ce jour....cet important lieu de culte aurait été construit il y a près de trois millénaires, entre 1000 et 800 avant notre ère... Celle-ci nous en apprend plus sur l'évolution de cette civilisation et sur son organisation sociale....
La chute de la dernière capitale des Mayas serait liée à la sécheresse La chute de la dernière grande capitale de la civilisation maya, Mayapan, est survenue aux alentours de 1450. Selon une récente étude publiée dans Nature, elle serait la conséquence d'une suite de sécheresses qui auraient conduit à des instabilités sociales et des tensions politiques.
L’Empire inca doit beaucoup au crottin de lama..."le passage généralisé vers l'agriculture et l'évolution des sociétés qu'il a entraînée n'était possible qu'avec un autre élément, l'apport d'engrais organiques par fumure à vaste échelle"
Le grand mur de crânes aztèque, tout sauf une légende
https://www.letemps.ch/sciences/grand-mur-cranes-azteque-sauf-une-legende
Le grand mur de crânes aztèque, tout sauf une légende... Les scientifiques doutaient de l’existence du «grand tzompantli» de Mexico, un ossuaire arborant des milliers de crânes de sacrifiés. Plus maintenant: celui-ci a été découvert en 2015, et la science s’apprête à faire parler les têtes qui y sont toujours accrochées
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" La Malinche " (± 1500 - ± 1530)
https://www.pauljorion.com/blog/2021/06/17/la-malinche-%C2%B1-1500-%C2%B1-1530/
« La Malinche » (± 1500 – ± 1530)..... on considère aujourd’hui que c’est elle qui rendit possible la conquête du Mexique grâce à sa connaissance des langues locales et en raison de son hostilité militante envers les Aztèques ........................................
Une nouvelle étude revient sur les sacrifices rituels d’enfants incas effectués au XVe siècle au sommet des volcans Ampato et Pichu Pichu, au Pérou.
Tous les peuples du monde ont été et sont encore terrifiés par les éruptions volcaniques et les séismes. Il suffit de suivre l’actualité récente, avec l’explosion du Nyiragongo, à la frontière de la République Démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda le 22 mai 2021, pour voir comment la panique s’empare des populations. Pour affronter ces tragédies, certaines sociétés du passé ont tenté de trouver des parades par le biais de rituels religieux. Ce fut notamment le cas des Incas, dont l’empire domina les Andes au XV siècle, comme vient de le rappeler une étude sur des corps d’enfants momifiés publiée dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences. L’anthropologue et explorateur américain Johan Reinhard, l’un des rares spécialistes d’archéologie de haute montagne à qui l’on doit la découverte de vingt de ces petits corps momifiés au Pérou, Chili et Argentine, entre 1995 et 1999, y décrypte les résultats récemment obtenus.
Les restes de 5 enfants immolés. Ils étaient âgés de 3 à 7 ans
Régulièrement confrontés aux séismes et aux éruptions volcaniques qui secouaient périodiquement leur domaine s’étirant sur plus de 3000 km le long de la Cordillère des Andes, les Incas ont en effet procédé à des sacrifices d’enfants dits Capacocha : ils en déposaient les corps aux sommets des montagnes pour tenter d’apaiser les divinités qui, selon eux, vivaient dans ces huacas (lieux sacrés). L’étude confirme qu’une sélection était précocement opérée parmi la population de ces jeunes êtres destinés à être sacrifiés lors de ces cérémonies, considérées comme les plus importantes offrandes sacrificielles pratiquées dans le monde Inca. Elle s’appuie sur l’analyse de trois enfants retrouvés immolés entre 5800m et 6300m sur les cimes des volcans Ampato, et de deux autres sur le Pichu-Pichu à 5600m, dans le département d’Aréquipa au sud du Pérou.
L’examen radiographique des corps gelés d’Ampato partiellement momifiés, a été réalisé au musée des sanctuaires d’Arequipa (Museo Santuarios Andinos) où ces dépouilles sont conservées depuis leurs découvertes dans les années 1990. Toutes étaient encore enveloppées dans les textiles en laine de lama, de guanaco et de vigogne qu’ils portaient au moment de leur mort. Elles étaient accompagnées de figurines en or et en argent ainsi que de spondylus, des coquillages de grande valeur rapportés des mers chaudes. L’étude a ainsi pu déterminer qu’il s’agissait d’enfants âgés de 3 à 7 ans, très certainement sélectionnés en fonction de leur groupe social et de leur aspect physique comme le rapportent les chroniques de l’époque qui insistent sur les caractéristiques remarquables des petites victimes.
Crâne déformé d'un des deux enfants sacrifiés au sommet du Pichu Pichu. Crédits: Dagmara Socha
Dans la bouche, la trace d'un œdème pulmonaire
Les Incas pensaient en effet que seuls des êtres "purs" et "parfaits" pouvaient approcher les dieux. L’examen des enfants retrouvés sur les volcans Ampato et Pichu Pichu confirme que ceux-ci ont évolué au sein de catégories sociales privilégiées, comme l’indique leur bon état sanitaire par comparaison avec d’autres restes d’enfants incas retrouvés sur différents sites archéologiques. Pour autant, des exceptions ont aussi été signalées, certaines petites victimes retrouvées au sommet du volcan llullaillaco, à la frontière argentine, ou celui d’El Plomo, au Chili, portaient des verrues sur les mains… Sélectionnés très tôt, tous ces enfants étaient préparés des mois avant d’être sacrifiées comme l’ont indiqué des analyses précédentes.
Les corps portent encore les marques de leur dernier voyage vers les lieux de supplice : Si les plus jeunes étaient sans doute transportés, les plus âgés ont dû escalader les hautes montagnes par leur propre moyen. Ainsi, la plante des pieds d’un garçonnet d’El Plomo montre une hyperkératose (durcissement de la couche carnée) et du sang a été retrouvé dans sa bouche, suggérant qu’il avait souffert d’un œdème pulmonaire dû à l’altitude. Leur dernier instant venu, les petites victimes ont été sacrifiées, certaines par un violent coup à la tête, d’autres empoisonnées ou étranglées. Tous avaient consommé de la coca et de la chicha (alcool de maïs) aux effets anesthésiants. Pour les auteurs de l’étude, l'introduction de ces capacochas à travers tout l’empire a aussi permis à l’Etat Inca d’exercer un contrôle idéologique sur les terres et les peuples conquis, en contribuant à leur subordination par la mise en place de ces offrandes sacrificielles suprêmes.
Pour la première fois, la provenance des victimes des sacrifices humains mexicains du 14e siècle, a pu être déterminée grâce à des analyses isotopiques. Des informations restées jusque-là incertaines.
A Tenochtitlan (l’actuelle Mexico), en 1354, les vautours tournaient dans le ciel au-dessus des milliers de crânes humains du Huey Tzompantli. C’est ainsi que se nommait le macabre boulier de 30 mètres de long flanqués de part et d’autre de deux imposantes tours de crânes. Ces têtes exposées étaient destinées à honorer les insatiables divinités du Huei Teocali, le Templo Mayor des Mexica, autre nom des Aztèques : la double pyramide de 45 mètres de haut dédiée à Huitzilopochtli, dieu du soleil et de la guerre, côté sud, et celle de Tlaloc, dieu de la pluie et de la fertilité, côté nord. Mais d’où provenaient ces innombrables têtes d’hommes, de femmes et d’enfants ? S’agissait-il d’esclaves, les tlatlacotin achetés sur des marchés spécialisés ? De guerriers capturés lors de combats ? De Mexica eux-mêmes ? D’étrangers ? Et surtout, la science permettait-elle aujourd’hui de répondre à de telles interrogations ?
Des analyses isotopiques de l’oxygène des phosphates sur plusieurs restes de sacrifiés
Dans un article publié dans la revue Journal of Anthropological Archaeology, une équipe internationale de chercheurs détaille de quelle façon ils sont parvenus à obtenir de premiers résultats, en procédant à des analyses isotopiques de l’oxygène des phosphates sur plusieurs restes de sacrifiés.
"Cette méthode consiste à analyser la composition isotopique des atomes d’oxygène phosphatés présents dans l’apatite osseuse - les tissus minéralisés de l’os et de l’émail dentaire", explique Elise Dufour, du laboratoire archéozoologie, archéobotanique société pratique environnement du Museum National d’Histoire Naturelle (UMR 7209 du CNRS), qui n’a pas participé à ces travaux. L’étude de ces éléments incorporés dans les tissus humains via l’eau ingérée au cours de la vie, permet en effet d’identifier des origines géographiques, sachant que la composition de l’eau varie en fonction des lieux et de multiples facteurs environnementaux.
Les analyses d’os et d’émail dentaire prélevés sur 36 victimes du "Templo Mayor" de Tenochtitlan ainsi que sur 24 autres individus du "Temple R" de la cité de Tlatelolco, à plusieurs kilomètres de là, ont été comparées à celles de groupes contemporains présents dans la région d’Ecatepec, une autre ville du bassin de Mexico.
Les suppliciés étaient méticuleusement sélectionnés par les prêtres
"Les résultats collectés nous autorisent à dire que sur le site de Tlatelolco, les personnes sacrifiées étaient soit des habitants, soit des résidents de longue date ayant vécu dans la ville", explique l’archéologue Leonardo Lopez Lujan, signataire de l’article. En revanche, les adolescents sacrifiés du Templo Mayor, à Tenochtitlan, étaient des étrangers et les adultes, plutôt des résidents. "Sans doute des esclaves vivant là depuis longtemps", estime l’archéologue. Une information qui confirme ce qu’avait mentionné le chroniqueur espagnol Diego Duran au 16e siècle. Dans ses mémoires, le religieux indiquait qu’il s’agissait souvent de criminels ou de joueurs. Et parfois même d’adolescents vendus par leurs propres familles en difficultés... Il y avait également des personnes venues d’autres territoires, des captifs de guerre sacrifiés peu de temps après leur arrivée.
"Les prêtres du Templo Mayor ont eu accès à un réservoir humain de résidents de longue date autant qu’à des étrangers capturés dans des régions mésoaméricaines sous contrôle mexica", conclut l’étude. Les suppliciés étaient méticuleusement sélectionnés par les prêtres en fonction de leur physique, du type de cérémonies et des divinités particulières auxquelles ils étaient destinés. Cette étude met pour la première fois en lumière la diversité des identités sociales et géographiques des victimes des sacrifices humains des Aztèques.
À l'occasion du 500e anniversaire de la chute de l'empire aztèque, l'Institut national d'anthropologie et d'histoire de Mexico (INAH) dévoile les résultats de plusieurs dizaines d'années de fouilles dans la ville de Zultépec-Tecoaque, dans le centre du pays. C'est ici, en 1521, que le conquistador Hernán Cortés vengea plusieurs centaines d'Espagnols capturés et dévorés par ses habitants huit mois plus tôt
Un soir de janvier ou février 1521. Les Acolhua de Zultépec, peuple autochtone allié aux Aztèques, s’adonnent à leurs rituels en l'honneur de Xiuhtecuhtli, le dieu du feu et du temps. Ils savent que cette célébration est sans doute la dernière. D’ici peu, la vengeance des Espagnols s’abattra sur eux. La vengeance ? Environ un an auparavant, les Acolhua ont capturé un détachement espagnol, membre de l’expédition du conquistador Pánfilo de Narváez. Des dizaines de soldats, femmes et enfants venus d’Europe, mais aussi des centaines d’alliés indigènes, comme les Tainos des Antilles, les Tlaxcaltèques, les Totonacos, les Mayas, les métis, les mulâtres ou encore les Zambos. Durant huit longs mois d’emprisonnement et d’agonie, ils les ont offerts en offrande aux divinités préhispaniques du site… et les ont mangés. Ce soir-là donc, ils savent que les troupes d’un autre conquistador, Hernán Cortés, approchent pour un nouveau massacre, le leur.
Cette terrible histoire, c’est l’archéologie qui nous la raconte. Lundi 18 janvier 2020, l'Institut national d'anthropologie et d'histoire de Mexico (INAH) a publié les résultats de trente années de travaux à Zultépec, désormais connue sous le nom de Tecoaque, qui signifie dans la langue nahuatl aztèque "l'endroit où ils les ont mangés". L’INAH avait déjà levé le voile sur ses découvertes en 2015, mais les fouilles menées entre temps ont permis d’obtenir plus de preuves matérielles sur cet épisode sanglant. Parmi elles, les ossements des membres de la caravane qui, retrouvés dans des puits profonds, indiquent que les Acolhua ont cherché à effacer les traces de leurs sacrifices à la hâte. Les archéologues ont également découvert des traces de pièges et d’ouvrages défensifs primitifs érigés le long de la route principale de la ville. Des installations vaines, puisqu’aucune n'a fonctionné lorsque Gonzalo de Sandoval, allié de Cortés, et son expédition punitive, sont arrivés.
Des femmes et des enfants exécutés dans leur fuite
Détruire la ville. Massacrer tout ce qui bouge. Punir ces cannibales. Voilà les ordres reçus par de Sandoval, qui débarque finalement à Tecoaque au début du mois de mars 1521.
A ce moment-là, il est possible que la ville ait compté jusqu’à 5.000 habitants, selon les chercheurs. "Certains guerriers de la ville ont réussi à s'enfuir mais les femmes et les enfants, qui sont restés, ont été les principales victimes", a déclaré dans un communiqué l’INHA. "Nous avons pu le démontrer sur une distance de 120 mètres le long de la route principale, où les squelettes d'une douzaine de femmes ont été retrouvés. Ils semblaient ‘protéger’ les os de dix enfants âgés de cinq à six ans."
Sur les photos des fouilles, on aperçoit en effet les crânes ou les os des bras des femmes tournés vers ceux, plus petits, des jeunes. "L'emplacement des sépultures suggère que ces personnes fuyaient, ont été massacrées et enterrées à la hâte. Les femmes et les enfants qui s'abritaient à l'intérieur des constructions ont été mutilés, comme le prouve la découverte d'os tailladés au sol. Les temples ont été brûlés et les statues décapitées."
Des "offrandes" consommées
Mais entre 1520 et 1521 à Zultépec-Tecoaque, la violence a frappé de tous les côtés. Les Acolhua ont sacrifié progressivement leurs prisonniers, sans doute détenus dans des conditions d’une extrême cruauté, et les ont consommés (leur os portaient des marques de coupure indiquant que la viande en avait été retirée). Les têtes de femmes espagnoles captives étaient accrochées sur des porte-crânes aux côtés de celles des hommes. Une analyse des os a révélé que ces mêmes femmes étaient enceintes. Une autre offrande sacrificielle comprenait un corps féminin coupé en deux près des restes d'un enfant démembré, âgé de trois ou quatre ans seulement. Un homme espagnol, enfin, avait été démembré et brûlé lors d’une cérémonie en lien avec un mythe connu sous le nom d’"El Quinto Sol", ou "Cinquième soleil".
Enrique Martínez Vargas, le directeur archéologique actuel du site, estime que Zultépec-Tecoaque a joué un rôle double dans l’histoire du Mexique : d’abord point de résistance à l'avancée espagnole et ses alliés indigènes, elle fut l’année suivante la case départ de la conquête du puissant empire aztèque dont la capitale, Mexico-Tenochtitlan, tomba justement en 1521, il y a tout juste 500 ans. La publication de tels résultats, qui diffèrent peu de ceux rendus publics il y a six ans, est donc surtout un moyen de commémorer cet événement marquant.
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La légende à l'origine de la civilisation aztèque
http://www.slate.fr/story/207155/histoire-origines-civilisation-azteques
...Quand les Espagnols découvrent Tenochtitlan, ils sont ébahis. La ville est une métropole flottante de 200.000 habitants au milieu d'un lac bordé par de nombreuses grandes villes. Les richesses de la capitale sont sans commune mesure avec tout ce que les Européens connaissent...
La variole, alliée inespérée des conquistadors espagnols
https://www.geo.fr/histoire/la-variole-lalliee-inesperee-des-conquistadors-espagnols-202614
La variole, alliée inespérée des conquistadors espagnols....Les conquistadors introduirent et propagèrent, sans le vouloir, cette maladie virale qui décima les Incas. Elle provoqua l’une des pires catastrophes sanitaires dans le Nouveau Monde.
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Une tour de crânes humains découverte à Mexico
http://www.slate.fr/story/198379/tour-cranes-humains-decouverte-mexico-archeologie
Une tour de crânes humains découverte à Mexico..au même endroit que Tenochtitlan, l'ancienne capitale de l'empire aztèque. Le gouvernement mexicain a annoncé ce 11 décembre la découverte de 120 crânes humains.
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Il y a 500 ans, le rêve perdu de Cortés
https://www.contrepoints.org/2020/07/01/374707-il-y-a-500-ans-le-reve-perdu-de-cortes
Il y a 500 ans, le rêve perdu de Cortés ....... La nuit du 30 juin au 1er juillet 1520, les Espagnols ont fui de façon désastreuse Tenochtitlan, la capitale des Aztèques. Une défaite sévère pour Fernand Cortés, qui deviendra le fondateur du Mexique...
Le mystère de la disparition des Mayas enfin levé ? Une étude publiée dans le magazine « Sciences » a révélé jeudi 2 août que les Mayas ont été terrassés par une période de sécheresse durable.
Des fermiers mexicains recréent les jardins flottants des Aztèques
https://www.ulyces.co/news/des-fermiers-mexicains-recreent-les-jardins-flottants-des-azteques/
Des fermiers mexicains recréent les jardins flottants des Aztèques..Dans le sud du Mexique, les canaux traversant la ville de Xochimilco sont les derniers vestiges d’un vaste réseau de transport maritime construit par les Aztèques. Aujourd’hui, des fermiers mexicains recréent les anciens jardins flottants datant d’un millénaire
Une immense plateforme de 1,4 kilomètre de long, bâtie par la civilisation maya, a été découverte au Mexique. Baptisé Aguada Fénix, il s’agit du plus grand site maya connu à ce jour. Il aurait été édifié il y a 3 000 ans – bien avant les célèbres pyramides qu’on trouve dans la région –, ce qui en fait aussi le plus ancien monument maya. Cette découverte est décrite dans un article publié le 3 juin dans Nature.
Dirigée par les chercheurs Takeshi Inomata et Daniela Triadan, chercheurs à l’université de l’Arizona, l’équipe à l’origine de la découverte a depuis mené d’importants travaux d’excavation et de datation, révélant que cet important lieu de culte aurait été construit entre 1000 et 800 avant notre ère.
3,2 à 4,3 millions de m3 de terre
Cette plateforme rectangulaire mesure 1413 mètres de long, 399 mètres de large et 10 à 15 mètres de haut. D’après les scientifiques, sa construction a demandé 3,2 à 4,3 millions de m3 de terre.
« [La région où se trouve le site] est développée, commente Takeshi Inomata. Ce n’est pas la jungle ; des gens vivent ici, mais ce site demeurait inconnu tant il est plat et étendu. Il ressemble simplement à un paysage naturel. Mais, avec le Lidar, il apparaît comme une forme bien étudiée. » L’importance de cette structure dans l’histoire de la civilisation maya n’est pas des moindres, explique-t-il. Elle offre en effet de nouvelles clés de compréhension concernant l’apparition et le développement de la civilisation maya, un sujet encore largement débattu aujourd’hui, et sur son organisation sociale à ses débuts.
Le Lidar, première pour une nouvelle technologie
De par sa conception, Aguada Fénix semblait ouverte à tous comme un lieu communautaire. La chercheuse Daniela Triadan précise : « L’ensemble de la construction semble être un espace ouvert commun. Il n’y a aucun signe de monuments construits pour les membres d’une classe dirigeante puissante, telles que de grandes statues. »
Cette découcerte a été réalisée grâce au Lidar, un instrument qui utilise des rayons laser pour créer des cartes 3D du sol. Il a été embarqué à bord d’un avion qui a survolé la zone d’étude située dans l’État de Tabasco, dans le sud-est du pays. C’est la première fois que cette technologie est utilisée dans ce contexte.
500 ans plus tard, on sait pourquoi des millions d'Aztèques ont été décimés
https://www.lci.fr/international/disparition-des-azteques-500-ans-plus-tard-on-sait-pourquoi-une-epidemie-les-a-decimes-salmonelle-2076133.html
Comment la variole a exterminé les Aztèques et aidé l'Espagne à conquérir une partie du Nouveau monde
https://actualite.housseniawriting.com/sante/2019/02/22/comment-la-variole-a-extermine-les-azteques-et-aide-lespagne-a-conquerir-une-partie-du-nouveau-monde/28661/
Les colons ont tué tellement d'Amérindiens que la terre s'est refroidie
http://www.slate.fr/story/173067/drame-colons-amerindiens-changement-climat
Comment les Incas ont-ils gouverné, prospéré et et se sont effondré sans l'écriture alphabétique
https://actualite.housseniawriting.com/science/archeologie/2018/11/22/comment-les-incas-ont-gouverne-prospere-et-et-se-sont-effondre-sans-lecriture-alphabetique/28154/
Des sécheresses extrêmes sont à l'origine de l'effondrement des Mayas
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/des-secheresses-extremes-sont-a-l-origine-de-l-effondrement-des-mayas_126539
La sévérité de la sécheresse pendant l'effondrement des Mayas
https://actualite.housseniawriting.com/science/archeologie/2018/08/03/la-severite-de-la-secheresse-pendant-leffondrement-des-mayas/27501/
Le tour du monde des cannibales #1 : les insatiables Aztèques
https://www.lepoint.fr/culture/le-tour-du-monde-des-cannibales-1-les-insatiables-azteques-27-07-2018-2239660_3.php
Les victimes du sacrifice humain aztèque
https://journals.openedition.org/civilisations/3401
Comprendre l’économie d’aujourd’hui avec l’Espagne des conquistadors
https://www.contrepoints.org/2017/08/06/296223-comprendre-economie-espagne-conquistadors
l'Espagne vaincue par sa conquête..
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130814trib000779529/l-espagne-du-siecle-d-or-vaincue-par-sa-conquete.html