L'ONF rétrécit...
Office national des forêts : la privatisation avance
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Office national des forêts : la privatisation avance...Mercredi 1er juin, en Conseil des ministres, une nouvelle étape a été franchie dans le démantèlement du service public forestier
Forêts françaises : les privés font la police...À force de réduire ses effectifs, l’Office national des forêts (ONF) n’a plus suffisamment de fonctionnaires pour assurer ses missions de police judiciaire, notamment la surveillance des incendies dans le sud de la France
C'est un métier qui paraît paisible. Pourtant, de plus en plus de gardes forestiers se font agresser verbalement et même physiquement. Leurs engins sont vandalisés, les coupes d'arbres leur sont reprochées.
En forêt de Versailles, voici ce que des agents de l'État, de l'Office national de forêts (ONF) retrouvent inscrit sur leurs panneaux : des tags, des insultes, des appels au suicide, parfois jusqu'à leur domicile. Ces bûcherons sont pris à parti par des riverains, des promeneurs, qui ne comprennent pas pourquoi l'ONF abat des arbres. Pourtant, leur travail ne consiste selon eux à ne couper que les arbres morts ou dangereux, victimes du dérèglement climatique, de maladie. "Le but, ce n'est pas la destruction de la forêt, c'est [son] entretien", assure un garde-forestier.
Création d'une cellule de gendarmes spécialisée
L'hostilité contre les forestiers se propage dans tout l'hexagone. En pleine nature dans le massif du Morvan, l'une des machines d'une coopérative forestière est détruite par les flammes. Il y a un mois, cet engin quasi neuf, acheté 350 000 euros, prend feu en pleine nuit. Lionel Say, directeur général de la Coopérative forestière CFBL, est persuadé que son entreprise a été victime d'un acte criminel. C'est la sixième fois que sa coopérative est vandalisée en trois ans. L'industrie du bois réclament la création d'une cellule de gendarmes spécialisés.
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/environnement-l-hostilite-contre-les-gardes-forestiers-se-propage-dans-tout-l-hexagone_5134864.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20220514-[lesimages/image2]
ONF, un établissement public à la dérive...Les Assises de la forêt, lancées en octobre dernier, se sont refermées sans aucune décision forte. Une occasion manquée de plus : alors que le modèle économique de l’Office national des forêts (ONF) est à bout de souffle, le pire est à prévoir pour la forêt française victime du réchauffement climatique
A l’ONF, la maltraitance managériale frappe à tous les étages...Depuis l’arrivée en janvier 2020 du préfet Munch à la tête de l’Office national des forêts (ONF), les plaintes des cadres sur ses méthodes brutales ont de plus en plus de mal à être contenues. Mais c’est toute la maison qui subit un management pathogène.
L’Office national des forêts (ONF), qui gère les forêts publiques françaises, va supprimer 475 postes sur 8 400 dans les cinq années qui viennent, a annoncé vendredi 18 juin la direction de l’établissement, par ailleurs lourdement endetté...
Le gouvernement veut tailler à la hache l’Office national des forêts....pas de marges de négociations sur l’ONF et que les 95 suppressions d’emplois seraient rétablies...
Christian Dubreuil, directeur général de l'Office national des forêts (ONF) vient de quitter ses fonctions. Un départ dans un climat social très tendu et une situation économique préoccupante................................................................
..En 2002, les forestiers voient arriver de drôles de collègues, sans bottes ni uniforme vert, mais affublés de cravates et abusant des tableaux Excel. « Des cabinets d’audit international comme Deloitte & Touche ont été mandatés par la direction pour proposer des réformes, rapporte un syndicaliste. Fortement influencés par l’univers concurrentiel et la gestion telle qu’elle se pratique dans les entreprises privées, ces consultants ont calqué ce qu’ils connaissaient pour le plaquer tel quel sur le service public. » Le « Projet pour l’office » qui est ressorti des analyses de ces consultants exige un gain de productivité de 30% en cinq ans et une baisse des effectifs...
Parmi les petites purges budgétaires passées plus ou moins inaperçues, "Le Journal du dimanche" (30/9) en a déniché une nouvelle : "L'Office national des forêts va être soumis à des coupes claires". Dès l'an prochain, 226 postes vont être supprimés, a annoncé le directeur de l'ONF à ses cadres. Et le syndicat desdits cadres craint que 1 500 autres soient liquidés d'ici la fin du quinquennat. Accessoirement, les rares nouveaux embauchés sont payés moins que les
8 500 salariés actuels et n'ont plus le statut de fonctionnaire.
Le Canard enchaïné, 3/10/2018
Forêts domaniales "à vendre" : l'ONF temporise
Depuis que le conseil d'administration de l'ONF a évoqué son intention de "faciliter" la cession de petites enclaves forestières, le 8 octobre, de petits autocollants ont fleuri dans tout le pay...
http://www.lepoint.fr/economie/forets-domaniales-a-vendre-l-onf-temporise-22-10-2015-1975756_28.php
La France est-elle en train de brader ses forêts ?
L'Office national des forêts (ONF) est confronté à de gros problèmes de trésorerie, qui l'ont amené à solliciter des autorisations d'emprunt à court terme, à hauteur de 400 millions d'euro...
Quand l'ONF décide de vendre ses petites forêts
L' Office National des forêts (ONF) doit faire face à une dette de plus de 400 millions d'euros contre 287 millions en 2009. Cet établissement public qui a fêté ses 50 ans l'an dernier est dan...
C’était au début de l’été, le 1er juin 2015. Un ouvrier forestier de l’Office national des forêts, l’établissement public chargé d’administrer et d’exploiter les bois et les forêts françaises, mettait fin à ses jours. Un acte qui porte à trois le nombre de suicides à l’ONF depuis le début de l’année, et à 38 depuis 2005.
Cet acte fatal n’a pas obtenu de reconnaissance professionnelle (cela a été le cas de seulement 2 des suicides sur les 38 répertoriés en dix ans) car, explique Dominique Bouthier, directeur des ressources humaines, le faisceau d’explications est souvent plus complexe que l’unique cause professionnelle :
Autre risque important : 20 % des agents ont une mission de police et ont, à cet effet, une arme à feu.
Même si la direction souligne la prise en compte du mal-être de ses équipes et la volonté de prévenir les risques psychosociaux, la crise couve toujours dans l’organe de gestion des forêts françaises. Qu’est-ce qui explique ce malaise profond dans l’établissement public ? Que peut-il se passer désormais ?
Activités déficitaires
L’ONF est chargé de la gestion et de l’équipement des forêts appartenant à l’Etat, indique la loi du 24 décembre 1964. Aujourd’hui, l’établissement a vu ses missions évoluer, et il assure la gestion durable des forêts publiques, soit près de 10 millions d’hectares sur le territoire métropolitain et dans les départements d’outre-mer (ce qui en fait la quatrième forêt européenne en superficie totale).
L’ONF fournit 40 % du bois français, alors que la forêt publique ne représente qu’à peine plus du quart de la forêt française. La forêt privée, plus morcelée, est elle moins exploitée.
L’ONF, sous la double tutelle des ministères de l’agriculture et de l’écologie, est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), comme l’Etablissement français du sang, la Comédie-Française, le Centre national d’études spatiales ou encore l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
En tant qu’EPIC, il doit gérer une activité de service public, mais peut également dégager des profits du fait de l’exploitation forestière. Après une année de résultat net négatif (une perte de 900 000 euros en 2012), l’établissement affiche un rebond progressif avec un résultat de 2,5 millions d’euros en 2013 et de plus de 10 millions en 2014.
« Profond malaise »
La nomination, cet été, d’un nouveau directeur à la tête de l’Office a remis en lumière les tensions au sein de l’organisation. L’énarque Christian Dubreuil, ancien directeur général de l’Agence des espaces verts de la région Ile-de-France, nommé en juillet, aura pour prochaine mission de rétablir le dialogue dans une organisation traumatisée par les récents événements.
« Les mauvaises conditions d’emploi et de travail ont contribué à ce nouveau drame intolérable », a estimé la fédération CGT agroalimentaire et forestière juste après le dernier suicide. Un constat déjà confirmé par un audit réalisé en 2012, qui avait mis en évidence un « malaise social profond et multifactoriel », détaille la Cour des comptes dans un rapport qu’elle a consacré à l’établissement l’an dernier.
Ce malaise est lié aux réductions d’effectifs qui s’accompagnent d’une augmentation de la charge de travail, de l’abandon de certaines missions de service public, d’une opposition à la politique de coupe du bois, de la fragilisation de populations ouvrières et d’interrogations sur l’avenir de l’ONF. Le contrat 2012-2016 avec l’Etat prévoit plus de 600 suppressions de postes. L’Office a perdu plus du tiers de ses effectifs en 25 ans ; il compte aujourd’hui 9 200 agents, dont deux tiers de fonctionnaires, les autres dépendent du privé (principalement des ouvriers forestiers).
Les salariés doivent se réunir en intersyndicale ce vendredi 4 septembre pour déterminer les actions à mettre en place avant la conférence internationale sur le climat organisée en fin d’année à Paris.
Situation inquiétante
Le nouveau directeur va devoir conduire les négociations en vue de la signature, en octobre prochain, du prochain contrat d’objectifs et de permanence (COP), qui détermine les orientations de gestion et les programmes d’action de l’établissement et doit entrer en vigueur au 1er janvier 2016.
La situation est d’autant plus inquiétante que la transparence ne semble pas être la norme : organigramme complet impossible à consulter selon les syndicats, absence de système informatique pour gérer les ressources humaines, rémunérations biaisées par des primes dont les montants ne sont pas connus, multiplication des filiales (plus d’une vingtaine actuellement)…
L’une d’elles est d’ailleurs l’un des projets les plus décriés de l’ONF : Huttopia, des camps de vacances de luxe, dont le terme est annoncé, car l’accord du ministère pourrait lui être retiré. Qualifiée d’« exotique » par la Cour des comptes, l’opération est en effet assez éloignée de l’activité de l’ONF et a été mise en place avec une entreprise privée dans des conditions peu favorables à l’établissement public (qui a amené les fonds mais ne possède pas la majorité des parts).
L’établissement défend « un concept innovant (…) qui permet, le cas échéant, un retour facile du site à son état initial » et la valorisation intéressante de la forêt de châtaigniers très peu productive dans laquelle Huttopia serait située.
Mais, plus globalement, il s’agira surtout de continuer à faire des économies. L’ONF a en outre dû revoir ses emprunts à la hausse (300 millions d’euros à fin 2014), des emprunts dédiés à son fonctionnement quotidien et non à des investissements… ce qui met encore un peu plus en péril son avenir.
Crise à l'ONF : quand la forêt s'enflamme
C'était au début de l'été, le 1 er juin 2015. Un ouvrier forestier de l'Office national des forêts, l'établissement public chargé d'administrer et d'exploiter les bois et les forêts frança...