finances : vous reprendrez bien un peu de déconfiture ?
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CDS Europcar : un incident gravissime et lourd de menaces | OR.FR
https://or.fr/actualites/cds-europcar-incident-gravissime-lourd-menaces-2131
CDS Europcar : un incident gravissime et lourd de menaces....un événement quasiment absent de la presse économique mais tellement déterminant : les CDS ne se sont pas activés....Un élément supplémentaire qui rend notre montagne de dette encore plus instable...
l’Etat n’a jamais été aussi incontournable. L’argent gratuit lui permet certes aujourd’hui de différer l’impasse d’une fiscalité qui s’étiole. . Et sans nouveau pacte fiscal, nos économies contemporaines courent au-devant d’une crise fatale............................................
fonds de garantie des dépôts : L’argent qui y est est dans tous les cas déjà largement insuffisant en cas de problème important dans une banque de taille conséquente. Mais si l’Etat pompe en partie des réserves déjà maigres, autant dire que la garantie des dépôts qui était déjà toute théorique, n’aura plus aucun sens.
La distribution de dividendes ou le rachat de leurs propres actions par les banques soulèvent des questions à un moment ou les risques de pertes de credit augmentent et l’horizon n’est pas rassurant...Les Banques Centrales ont pris le risque de devoir … utiliser l’argent des contribuables pour soutenir les banques...
Le G20 découvre l’évidence : la Covid va laisser le monde avec une dette mondiale record. On va s’occuper un peu de la dette des pays émergents mais faire semblant de ne pas voir le surendettement des plus riches. Bizarre !
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Faillites d'Etats. " De sérieux accidents sont devant nous " - Insolentiae
https://insolentiae.com/faillites-detats-de-serieux-accidents-sont-devant-nous/
..«Cela me paraît impossible de rembourser. Je pense que nous assisterons à des défauts de paiement de pays et d’entreprises. Des accidents très sérieux sont devant nous», alerte quant à lui Jean-Jacques Rosa...
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Ma banque va-t-elle faire faillite ?
Le PIB de la France va chuter de 11% en 2020, prévoit le ministère de l'Economie, une récession 4 fois plus grave que celle de 2009 liée au choc des subprimes. Les banques sont-elles suffisamme...
https://www.moneyvox.fr/banque/actualites/81805/ma-banque-va-t-elle-faire-faillite
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'Les banques européennes doivent se préparer à un tsunami' - Business AM
https://fr.businessam.be/les-banques-europeennes-doivent-se-preparer-a-un-tsunami/
‘Les banques européennes doivent se préparer à un tsunami’......l’année prochaine s’annonce rude en raison de la crise. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Elke König, présidente du Conseil de résolution unique (CRU) – l’agence européenne en charge des faillites bancaires – dans une interview accordée au Financial Times.
‘Un nouveau lockdown ferait subir aux banques des pertes de crédit plus importantes que lors de la crise de 2008’..Andrea Enria, en charge de la supervision bancaire à la BCE, craint qu’un nouveau lockdown entraîne des pertes de crédit allant juqu’à 1.400 milliards d’euros. ..
Quand la finance fait mine de sauver l’économie réelle, elle ne fait au fond que se sauver elle-même, au détriment des enjeux de long terme...le système est entièrement tendu vers sa propre conservation....
La finance, ce remède à la crise qui nous achèvera..Face aux dégâts de la crise sanitaire, la finance nous sauve-t-elle ou nous achève-t-elle ? Le fait que le système financier soit un élément décisif, du maintien à flot de nos économies est manifeste...
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La reprise en forme de K qui inquiète. Explications. - Insolentiae
https://insolentiae.com/la-reprise-en-forme-de-k-qui-inquiete-explications/
..« Quand on parle de K, la voie supérieure du K est clairement les marchés financiers, la voie inférieure est l’économie réelle, et les deux sont séparées »...
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" L'Europe va-t-elle sombrer dans la déflation ? " L'édito de Charles SANNAT - Insolentiae
https://insolentiae.com/leurope-va-t-elle-sombrer-dans-la-deflation-ledito-de-charles-sannat/
les lois économiques que nous prenions pour des vérités quasi-scientifiques et intangibles sont révolues...Nous en sommes rendus au niveau de l’économie menée par mes enfants autour d’un plateau de Monopoly...
Crédit : les pertes colossales que pourraient accuser les banques d’Europe..Les banques européennes risquent de devoir passer jusqu'à 335 milliards d'euros de provisions supplémentaires pour couvrir les éventuelles pertes sur créances liées à la crise sanitaire et économique, selon Accenture...
Les banques centrales jouent un rôle crucial de soutien à l’économie mondiale mais quel sera le prix à payer des politiques monétaires actuelles ? Patrick Artus, chef économiste de Natixis, prévient les investisseurs que cela risque de mal finir....
Les nouveaux records en bourse prouvent que l’économie réelle est dans un état déplorable..la valorisation des entreprises via leur cours en bourse s’éloignera de plus en plus de ce qu’elles réalisent dans l’économie réelle....
L'agence de notation S&P juge que les banques des Etats-Unis pourraient devoir doubler ou tripler les importantes provisions qu'elles ont constituées au cours du premier semestre 2020. ..Des pertes de crédit colossales sont en vue pour les banques américaines. Si les pertes sur prêts provoquées par la pandémie atteignent le scénario de référence..
..les résultats d’entreprises sont pires que mauvais, c’est du jamais vu ...Après Renault, Airbus, Air France, Total, c’est la Société Générale et Accor qui affichent désormais des pertes. Les plus beaux fleurons du CAC, habitués à des bénéfices records, affichent désormais des résultats catastrophiques....
Les défaillances de grandes entreprises ont doublé au deuxième trimestre, rapporte Euler Hermes. L'assureur-crédit met en garde contre le risque d'effet domino sur de plus petites sociétés ! En France, la distribution et les services sont les secteurs les plus affectés...
Plusieurs grandes banques américaines, inquiètes des conséquences de la pandémie sur la santé financière de leurs clients, ont mis des milliards de dollars de côté pour faire face aux impayés..
La BCE offre 1.300 milliards d’euros à -1% pour sauver les banques européennes...le véritable objectif de la BCE : sauver le système bancaire européen. Le "soutien à l’économie", c’est juste de la communication...
Les défaillances d'entreprises vont augmenter d'un tiers d'ici à 2021 malgré les aides de l'Etat, avertit l'assureur-crédit Coface. Les Etats-Unis et le royaume-Uni devraient être particulièrement affectés, mais le Japon, la France et l'Allemagne seront loin d'être épargnés...
Comment croire qu’en distribuant des milliards d’euros, on va éviter la catastrophe économique et sociale ?...Tout se passe comme si la seule réponse possible du gouvernement aujourd’hui était de sortir son carnet de chèques pour cicatriser les blessures sociales et industrielles et éviter l‘effondrement du système économique...
..La fixation des politiciens, des entreprises et des médias sur le Covid-19 cache une réalité menaçante, dont le scénario est déjà écrit : l’explosion de l’endettement.....Donald Trump, dont la famille frise la cinquième faillite (que même son banquier, la Deutsche Bank, ne pourra éviter)...
"On pilote dans le brouillard, plus qu'en 2008".... Nous vivons une situation inédite, "pire que la crise de 2008", estime notre invité, Olivier Blanchard, qui fut chef économiste du Fonds monétaire international lors de la faillite de Lehman Brothers...
....je pense qu’il faut que l’on vous dise la vérité : au coronavirus succèdera la récession la plus sévère depuis 1929....Lorsque 2021 s’ouvrira, nous assisterons à trois phénomènes qui, combinés, rendent strictement impossible un rebond substantiel avant 2023........
Sortir de l'explosion de la dette autrement que par la douleur........nous sommes dans un schéma particulier d’abondance monétaire et de rationnement de l’offre…. Le meilleurs cocktail pour raviver l’inflation… et sortir de la dette autrement que par la douleur...
L’assureur-crédit anticipe une explosion des défaillances dans le monde. Celle-ci s’annonce deux fois plus forte aux Etats-Unis que dans les principales économies d’Europe de l’Ouest.
Suite logique de la violente récession que devrait connaître l’économie mondiale en 2020, avec une production en recul de 1,3 %, les défaillances d’entreprises vont bondir de 25 %, selon les chiffres publiés lundi 6 avril par Coface. « Ce serait, de très loin, la plus forte hausse depuis 2009 [+ 29 %], quand bien même l’activité économique redémarrerait graduellement dès le troisième trimestre et qu’il n’y aurait pas de deuxième vague épidémique au second semestre », précise la société d’assurance-crédit spécialisée dans les échanges internationaux. La filiale du groupe Natixis prévoit aussi un net recul en volume des échanges internationaux de 4,3 %, après – 0,4 % en 2019, année marquée par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
Cette explosion des défaillances d’entreprises s’annonce, d’après les économistes de Coface, deux fois plus forte aux Etats-Unis (+ 39 %) que dans les principales économies d’Europe de l’Ouest (+ 18 %). Sur le Vieux Continent, toutefois, le Royaume-Uni se détache, avec une prévision proche de celle des Etats-Unis. En France, où le président de la République s’était engagé, dès la mi-mars, à instaurer les mesures nécessaires pour éviter les faillites, « quoi qu’il en coûte », les défaillances pourraient augmenter de 15 %, contre 11 % en Allemagne, 18 % en Italie et 22 % en Espagne, anticipe Coface.
Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, le 5 avril, le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, a notamment indiqué que la garantie des prêts bancaires promise par l’Etat (à hauteur de 300 milliards d’euros) avait déjà été sollicitée par « plus de 100 000 entreprises », soit, « sur huit jours, 20 milliards d’euros » de prêts garantis. Autre mesure-clé : la prise en charge du chômage partiel, qui concernait, le 3 avril, une entreprise du secteur privé sur quatre (soit 473 000 sociétés) et 5 millions de salariés.
Plans de sauvegarde et de redressement allongés
De plus, « en trois jours, 450 000 petites entreprises ont sollicité le fonds de solidarité », a précisé M. Le Maire. Ce dispositif prévoit une aide de 1 500 euros en cas de forte baisse du chiffre d’affaires. Les sociétés menacées de faillite peuvent obtenir un soutien supplémentaire de 2 000 euros. Enfin, l’ensemble des entreprises bénéficient d’un report du paiement des charges sociales et fiscales.
Autres dispositions pour prévenir les défaillances, l’assouplissement des procédures judiciaires. En France, le délai de quarante-cinq jours pour se déclarer en dépôt de bilan auprès du tribunal de commerce est allongé à trois mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire, afin de permettre éventuellement à la société de profiter du redémarrage de l’économie. De même, les plans de sauvegarde et de redressement pourront être prolongés.
Toutefois, au dire de l’économiste Denis Ferrand, de Rexecode, le pic des défaillances pourrait survenir, paradoxalement, lors du redémarrage de l’activité et non au cœur de la crise. « Les dispositifs de soutien de l’Etat au moment du choc sont transitoires, souligne-t-il. Or, c’est au moment où la demande se redressera que les besoins en fonds de roulement des entreprises rebondiront. » Le report des charges sociales et fiscales, ainsi que d’autres postes comme les loyers, pourrait aussi être une bombe à retardement, décalant un certain nombre de difficultés à l’été, voire à l’automne, en fonction du calendrier du confinement et de la fin des mesures.
Nouriel Roubini, un économiste qui s’était illustré en anticipant correctement la crise des subprime, souligne le risque d’un scénario “en I” (une chute libre ...) pour l’économie et les marchés mondiaux...
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Coronavirus, le jour d'après : dette et inflation sont dans un bateau - EconomieMatin
http://www.economiematin.fr/news-coronavirus-dettes-publiques-inflation
Coronavirus, le jour d'après : dette et inflation sont dans un bateau ....Converti en dollars de 2015, le plan Marshall a coûté seulement... 175 milliards de dollars ! Si la crise ne coûte "que" trente mille milliards de dollars, ce sera tout de même.. deux cent fois plus...
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Coronavirus : le "Quoi qu'il en coûte" en 6 questions
https://www.franceculture.fr/economie/coronavirus-le-quoi-quil-en-coute-en-6-questions
Pour limiter la crise économique liée au coronavirus, les gouvernements promettent des mesures "Quoi qu’il en coûte". Le montant de la facture, on ne le connaît pas précisément, mais il faudra compter en milliards. Qui va payer au final ? Aurait-on trouvé une source d’argent magique ?...
Chronique d’une crise financière annoncée (24) : le tsunami de la récession est à nos portes....les économistes préfèrent leurs modèles aux réalités de marché auxquelles ils ne comprennent rien et qui, il faut le reconnaitre, sont irrationnelles
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Le testament d'un économiste désabusé
https://michelsanti.fr/capitalisme/le-testament-dun-economiste-desabuse
Ceci est mon testament. Economique. Voilà douze ans que j’analyse la crise. En réalité, je disserte depuis une trentaine d’années sur l’économie et la finance. C’est néanmoins depuis 2007 que je tente inlassablement au fil de mes livres et de mes articles de dénoncer ce qu’il est convenu d’appeler le néolibéralisme, et qui n’est en fait qu’un amalgame d’égoïsmes, de mauvaises règlementations, de négligences au plus haut niveau, d’appétits dévorants…
En un mois, la situation financière s’est retournée. Depuis deux semaines, nous sommes dans l’œil du cyclone … ou au début du tsunami....N’attendons pas une amélioration de la situation a court terme. Nous n’avons pas (encore) touché le fonds...
Le déficit fédéral des Etats-Unis va s'aggraver sous l'effet de la politique de Donald Trump. Et la dette risque de s'envoler sur la décennie à venir, pour retrouver son niveau de... 1946. Les finances des Etats-Unis sont à la peine, malmenées par la politique ultra-expansionniste de Donald Trump.......
La finance n’est pas isolée : même si elle est fragilisée par l’endettement des Etats et des entreprises, et risque de connaitre une crise intérieure, elle subit également de plein fouet les risques géopolitiques........
Inégalités et instabilité du secteur financier sont des indicateurs de risque du retour d’une Grande dépression pour la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Gueorguieva qui a remplcé Christine Lagarde qui a pris la tête de la BCE...
L'intermédiation financière non-bancaire, ou "shadow banking", a continué à croître en 2018 mais à un rythme bien moindre que lors des années précédentes. Elle a atteint 51.000 milliards de dollars......
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La dette mondiale atteint un niveau record - Business AM
https://fr.businessam.be/la-dette-mondiale-atteint-un-niveau-record/
La dette mondiale continue de s’accroître, comme le montre un rapport de l’American Institute of International Finance (IFF). Jamais auparavant le ratio de la dette, c’est-à-dire le rapport entre la dette mondiale et le PIB, n’a été aussi élevé qu’en 2019...
Le patron de la Banque d'Angleterre (BoE) dénonce les risques posés par la faiblesse des taux d'intérêt. "Les principales banques centrales disposent de beaucoup moins de munitions qu'elles n'en ont eues auparavant et mon opinion est que cette situation va persister un certain temps",....
..Ivan Odonnat, adjoint à la Direction générale de la stabilité financière et des opérations de la Banque de France : « Les marchés semblent en apesanteur car il y a une vraie incertitude sur l'orientation des prix des actifs. Sommes-nous au bord d'une correction à la baisse ou les mouvements sont-ils cohérents avec les fondamentaux économiques ?...
Une crise financière a de bonnes chances de survenir dans les cinq ans… voire dans les trois ans, d’après une enquête auprès de 500 investisseurs institutionnels de fonds souverains, fonds de pension, fonds de dotation, fondations et compagnies d’assurance ! ....
Le changement de direction de la Banque Centrale Européenne se situe à un moment où la situation économique et financière fait entendre les craquements avant-coureurs d’une détérioration. L’Europe n’est pas seule à en subir les effets : les Etats Unis, le Japon, la Chine et l’Inde font face à une baisse de la croissance et à une augmentation de l’endettement qui risquent de menacer la stabilité financière tant recherchée depuis la crise de 2008....
L'économie mondiale accuse un endettement record - 188.000 milliards de dollars ou 230% du PIB -, ce qui n'est pas sans risque, avertit la directrice du FMI....
De quelle nature est la crise dans laquelle s’engage le monde développé ? Toutes les grandes régions du monde sont aujourd’hui engagées dans un mouvement de décélération de la croissance. C’est vrai du côté des émergents, Chine et Inde en tête. C’est vrai du côté des pays avancés, de part et d’autre de l’Atlantique. Partout la production industrielle est à l’arrêt ou en zone négative....
C’est un titre pour le moins anxiogène que propose ce matin le journal i, qui contraste avec l’horizon bleu ciel et les illustrations de la une : “La nouvelle crise financière qui se profile à l’horizon sera ‘20 fois pire’ que celle des subprimes”, survenue en 2007-2008.
Le quotidien annonce en ouverture de son dossier :
Les sonnettes d’alarme continuent d’être tirées concernant le risque d’une nouvelle crise financière. Le Portugal est-il désormais mieux préparé ? Les spécialistes que nous avons contactés assurent que non et rappellent les 18 milliards d’euros gaspillés pour sauver les banques du pays.”
Pour ses lecteurs, le journal i détaille ce que le Portugal aurait pu faire avec cette somme : “Construire 27 ponts Vasco de Gama [qui se situe à Lisbonne] ou 157 hôpitaux publics, ou encore assumer les dépenses d’électricité des Portugais durant deux ans.”
“La crise dans le milieu bancaire est à nos portes”, appuie le quotidien, qui rappelle le traumatisme de Banco Espirito Santo (BES), la première banque du Portugal cotée en Bourse, qui s’est effondrée en 2014 sur fond d’irrégularités comptables. L’État portugais y avait injecté près de 4 milliards d’euros dans le cadre d’un plan de sauvetage, qui a eu un impact budgétaire équivalent à 2,8 % du PIB. Cinq ans plus tard, le journal i précise :
Cette affaire est aujourd’hui étudiée dans les meilleures universités américaines comme un exemple à ne pas suivre.”
Jeudi 24 octobre 1929 aux Etats-Unis. Panique à bord dans les banques, les entreprises et les ménages. Le cours des actions à la Bourse de New York (Wall Street) est en chute libre....En 2019, peut-on craindre un autre séisme économique ? 20 Minutes a interrogé quatre économistes sur les facteurs d’alerte...
La plus grosse calamité financière de l'histoire américaine
Personne ne semble s’en soucier, on l’explique et on la minimise… et pourtant, la dette US pourrait avoir des effets dévastateurs sur l’économie.
Aujourd’hui, nous abordons une chose dont personne ne se soucie beaucoup, même si elle menace d’engendrer la plus grosse calamité financière de l’histoire des États-Unis : La dette.
La dette US totale – publique et privée – approche désormais les 74.000 milliards de dollars. L’économie qui soutient cette dette a connu une croissance régulière, mais de loin pas assez rapide pour tenir le rythme.
Comme nous le faisons souvent remarquer, le temps, c’est de l’argent. Lorsque vous devez de l’argent, vous devez en réalité du temps. Or le temps n’est pas une chose que l’on peut bidouiller à son gré. Il passe… quoi que vous pensiez ou fassiez.
Historiquement, les Américains devaient 1,5 jour de futur travail pour chaque jour de labeur présent. En d’autres termes, le ratio dette/PIB atteignait en moyenne 1,5/1 durant les huit premières décennies du XXe siècle.
Ensuite, la dette a augmenté ; elle se monte désormais à 3,5 jours de futur PIB pour chaque jour de production actuelle.
Sommes-nous arrivés à un glorieux Valhalla, où les anciennes règles ne s’appliquent plus, où la dette n’a plus d’importance… où le temps n’est plus notre maître, mais notre serviteur ?
Houlà… nous allons un peu trop vite. Ralentissons.
Il y a deux raisons pour lesquelles on dit que la dette n’est pas un problème. La première, donnée par l’économiste Paul Krugman & co., est que « nous nous la devons à nous-mêmes ». La deuxième, proposée par Donald Trump, l’économiste Gale Pooley et d’autres, est que nous « nous en sortirons par la croissance ».
Nous pouvons facilement jeter la première raison à la poubelle. Le fait que « nous nous la devons à nous-mêmes » n’est qu’une identité comptable. Pour chaque débiteur, il y a un créditeur. Pour chaque dollar de débit, il y a un dollar de crédit. Pour chaque chiffre négatif du côté gauche du registre, il y a un chiffre positif du côté droit.
C’est juste une manière de suivre les choses, pour les comptables. Dans le monde réel, ce « nous » est trompeur. Certains doivent. D’autres reçoivent.
John travaille pendant 20 ans. Il épargne son argent. Il le prête à Tom. John a un crédit équivalent au débit de Tom. « Nous » sommes quittes.
John pense avoir 20 ans de travail et d’épargne qui lui reviendront, sur lesquels il a l’intention de prendre sa retraite. Si l’on part du principe que Tom peut gagner et épargner de l’argent au même rythme que John, le premier devra consacrer 20 ans de futur travail et épargne pour régler sa dette envers le second.
Toute dette est essentiellement un contrat entre le passé et l’avenir. L’argent ne peut être prêté que s’il a été gagné dans le passé. Ensuite, il ne peut être remboursé que s’il est à nouveau gagné… dans l’avenir.
Et si Tom ne peut pas payer ? 20 ans de travail et d’épargne seront perdus. Le monde sera plus pauvre en conséquent, et le pauvre John devra travailler aussi longtemps qu’il le peut.
Sur le papier, Tom doit peut-être à John exactement la somme qu’il avait empruntée… et John a peut-être un crédit exactement équivalent à la somme prêtée.
Mais cela n’a aucun sens. Une dette qu’on ne peut pas rembourser, qu’on la doive à « nous-mêmes » ou au roi de Siam, n’a aucune valeur.
Attendez une minute. John va passer cette dette en pertes et profits. Il perdra de l’argent. Mais Tom sera libéré de son obligation de payer. John sera plus pauvre. Mais Tom sera plus riche. On est toujours quitte, non ?
Non. Tom a pris l’épargne de John et l’a dépensée. Cette richesse n’existe plus. « Nous » sommes plus pauvres.
À présent, examinons l’autre mensonge apaisant – selon lequel nous sortirons de la dette « par la croissance ».
Comme le souligne Krugman lui-même, dans l’urgence de la Seconde guerre mondiale, le gouvernement américain avait emprunté une gigantesque somme d’argent. Mais, au cours des décennies qui suivirent, l’économie s’est développée plus rapidement que la dette. Ainsi, comme une star de cinéma vieillissante, la dette de l’ère de la Deuxième guerre mondiale a disparu petit à petit.
En 1948, elle se montait à 126% du PIB ; en 1980, elle était tout juste reconnaissable à 42% du PIB.
S’en sortir par la croissance ne fonctionne que si l’urgence passe et que le PIB se développe plus rapidement que la dette.
Actuellement, sans bombardiers japonais au-dessus des têtes… et sans chars de la Wehrmacht roulant sur les Champs-Elysées… le PIB américain se développe d’environ 2% par an. La dette américaine, cependant, croît d’environ 1.000 milliards de dollars par an… soit 5% à peu près.
Comme nous l’avons souligné hier, cette explosion de dette se produit moins de deux ans après une grosse réduction d’impôts censée stimuler la croissance du PIB… et alors que nous sommes dans les dernières phases d’un boom de 10 ans.
Qu’arrivera-t-il lorsque le boom prendra fin ?
Nous y viendrons dans un instant. D’abord, qu’en est-il de l’argument de M. Pooley ?
Selon lui, les mesures du PIB ne tiennent pas compte des améliorations technologiques… et, grâce à tous ces progrès, la dette ne sera pas un problème. Après tout, le nouvel iPhone est 120 fois plus puissant que le premier, tandis que le nouveau Ford F150 compte 600 microprocesseurs. Voilà qui aidera Tom à payer ses factures, non ?
Voyons voir… comment est-ce que ça fonctionne ?
En théorie, diront les technophiles, l’innovation et l’invention donneront à Tom un rendement plus élevé sur son temps. Sauf qu’on ne peut pas rembourser ses dettes en puissance informatique. On les paie en argent. Et d’où vient l’argent ? Du temps passé à travailler.
Le taux de croissance des salaires baisse depuis 40 ans. En dépit de plus d’innovations que jamais au cours de l’Histoire, les salaires réels aujourd’hui ne sont pas plus élevés que dans les années 70.
À présent, à la fin du cycle, il paraît que les salaires augmentent de près de 5% par an. Mais une fois la crise engagée, cette croissance des salaires disparaîtra rapidement… alors même que la dette augmente plus encore.
Et ensuite ? Tout le monde sait ce qui va se passer.
Peu importe qui sera à la tête du pays, les États-Unis sont dans un piège « l’inflation ou la mort ». Personne ne veut voir le boom prendre fin, par ailleurs. On continuera donc à gonfler la bulle…
Entreront en piste l’assouplissement quantitatif, les programmes d’infrastructures… les crédits d’impôts… l’annulation des dettes étudiantes… l’augmentation des prestations sociales… et toutes les autres gabegies censées aider Tom à payer ses factures !
Durant la crise qui se dessine, les déficits US augmenteront à 2.000 milliards de dollars par an ou plus. La dette gouvernementale passera à 40.000 milliards de dollars… et au-delà. La dette totale – y compris celle des ménages et des entreprises – dépassera les 100.000 milliards de dollars.
Progressivement… puis brutalement… les prix à la consommation grimperont. Et à partir de là, ce sera une affaire toute différente.
...La PMC Bank a créé pas moins de 21,000 faux comptes pour planquer des prêts… qui sont en défaut !!...Mais ici, le monstre ne se cache pas dans les montants. Le monstre se cache dans la fraude et dans la capacité technique de planquer des pertes abyssales....
«Le krach qui vient»
La croissance mondiale ralentit très fortement. La progression du commerce international a chuté. L’économie mondiale se trouve à un point de bascule.
Les orages n’éclatent pas seulement dans les ciels bleus mais aussi dans les horizons chargés. Les krachs ont en commun de naître de l’augmentation incontrôlée et de la gratuité des moyens de paiement qui favorisent le gonflement de bulles spéculatives. Ils éclatent quand les profits gonflés par l’euphorie diminuent et ne permettent plus de rembourser les dettes accumulées. L’économie mondiale se trouve précisément à ce point de bascule.
La croissance mondiale ralentit très fortement, revenue à 2,9 %, soit son plus faible niveau depuis dix ans. La progression du commerce international a chuté de 4,6 % à 1,2 % en deux ans sous l’effet de la généralisation des mesures protectionnistes. L’industrie, qui avait été au cœur de la mondialisation et des «quarante glorieuses» chinoises, se trouve frappée de plein fouet par la guerre commerciale et technologique, expliquant la chute de l’activité en Chine, en Allemagne, qui s’apprête à entrer en récession, ou en Corée du Sud.
Au total, les dettes publiques et privées culminent à 250.000 milliards de dollars, soit 320 % du PIB mondial, entraînant une floraison de bulles spéculatives de l’immobilier au private equity en passant par le marché de l’art. Sous l’apparence de liquidités illimitées et de records boursiers pointent deux réalités. D’un côté, les introductions en Bourse sont à l’arrêt et les opérations de fusion-acquisition en recul de plus de 12 % depuis le début de l’année. De l’autre, le secteur financier, pris en tenaille entre les taux négatifs et les fintechs, prend des risques déraisonnables en termes de prêts à des entreprises et des ménages de plus en plus fragiles pour entretenir l’activité et en termes de placements dans des actifs de plus en plus illiquides et risqués pour générer de la rentabilité. Ceci est tout particulièrement vrai en Europe où une partie du secteur bancaire n’a pas été restructurée, notamment en Allemagne, et où les activités les plus rentables sont monopolisées par les institutions américaines.
La crise de crédit est ouverte
La bulle sur les actifs technologiques montre des signes d’éclatement. En 2018, plus de 134 milliards de dollars ont été investis dans les start-up aux États-Unis, dont une partie ne capitalise que des promesses de pertes. L’annulation de l’introduction en Bourse de WeWork venant après les échecs d’Uber, de Lyft, Slack ou Peloton, marque le retour des investisseurs à la raison. Mais ce changement pourrait être fatal à des entreprises comme SoftBank, dont le fonds Vision Fund a investi 97 milliards de dollars, levés au Moyen-Orient et en Asie, dans des entreprises technologiques dont bon nombre ne présentent aucun espoir de rentabilité.
Au plan structurel, les bouleversements provoqués par la révolution numérique et l’indispensable transition écologique
La crise de crédit est désormais ouverte pour les États et les entreprises les plus vulnérables. En témoignent l’Argentine, au bord d’un neuvième défaut en dépit d’une aide sans précédent de 57 milliards du FMI en 2018, la situation critique de la Turquie et de l’Afrique du Sud. Simultanément se multiplient les faillites d’entreprises zombies fondées sur des empilements de crédits et de dettes, à l’image de Thomas Cook ou des compagnies aériennes Aigle Azur et XL Airways.
Ces alertes ont pour toile de fond trois évolutions. Au plan conjoncturel, l’épuisement du cycle d’expansion qui a débuté en 2009 aux États-Unis et les désordres croissants provoqués par une politique monétaire ultra-expansionniste: le jugement de Maurice Allais est pleinement confirmé qui soulignait, lors de la crise asiatique de 1997, que «le mécanisme actuel de la création de monnaie par le crédit est certainement le cancer qui ronge les économies de marché». Au plan structurel, les bouleversements provoqués par la révolution numérique et l’indispensable transition écologique. Au plan géopolitique, la remontée en flèche des risques, sous l’effet de la nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Chine, de l’ascension des violences à Hongkong, de la montée des tensions dans le Golfe et du chaos créé par le Brexit, qui confortent la volatilité des marchés.
Les autorités politiques, qui se sont entièrement reposées sur les banques centrales pour piloter la sortie du krach de 2008, doivent désormais ouvrir les yeux sur les risques d’un nouveau choc financier. Sa violence sera en effet démultipliée par l’augmentation du stock des dettes et sa gestion rendue beaucoup plus difficile par la démondialisation impulsée par Donald Trump.
Les priorités sont claires. Se préparer à activer tous les leviers de la politique économique, y compris l’arme budgétaire pour les pays qui, comme l’Allemagne et l’Europe du Nord, en ont les moyens. Mettre fin à la zizanie mortifère au sein de la BCE et renforcer la zone euro par la réalisation de l’union bancaire et des marchés de capitaux. Réintégrer la finance de l’ombre et les fintechs dans la supervision des risques systémiques. Améliorer le filet de sécurité européen et mondial pour abonder la liquidité internationale en cas de choc. Et, enfin, préserver le système multilatéral et la possibilité de stratégies concertées pour éviter un effondrement des échanges et des paiements mondiaux.
Nicolas Baverez
Mis à jour le 06/10/2019
La fête est finie pour les pays émergents. Le Brésil, la Russie, l'Inde la Chine et l’Afrique du Sud, les BRICS censés construire le monde de demain sont dans une impasse.....
Christine Lagarde, qui va prendre la présidence de la BCE le 1er novembre, va se retrouver face à une opposition qui s’organise autour d’anciens membres du conseil de la BCE alliés à des présidents de grandes banques centrales européennes........
Thomas Cooked... La première entreprise zombie est tombée. Quelle sera la suivante ? - Express
https://fr.express.live/entreprises-zombies-faillite-thomas-cook/
La faillite du tour opérateur britannique Thomas Cook soulève une question qui préoccupe de nombreux économistes depuis un certain temps : celle des entreprises zombies, qui ne survivent que parce qu’elles peuvent emprunter de l’argent pratiquement gratuit pour prolonger leur agonie....
....Au bout du compte et parce que l’économie n’est que l’intendance du politique, c’est la vision politique qui va gagner ce combat idéologique qui va conditionner la forme de crise monétaire que nous allons vivre. Soit nous aurons l’effondrement des monnaies actuelles et l’émergence d’une monnaie internationale, soit nous aurons un effondrement monétaire avec un retour à de multiples monnaies nationales. Dans tous les cas nous aurons la crise monétaire. Elle est inéluctable. C’est sa forme qui est encore imprévisible.....
D’un côté,une économie réelle qui donne des signes de ralentissement mondial. De l’autre, des marchésboursiersqui continuent de croitre. Tous les symptômes de la crise cardiaque politique et sociale sont réunis et on ne dit rien. .....
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Fin de la croissance économique. Et maintenant, que fait-on? - Express
https://fr.express.live/croissance-economique-fin-structurelle/
L’ère de la croissance économique débridée touche à sa fin. Les énormes sommes d’argent injectées dans l’économie par les banques centrales depuis de nombreuses années et les taux d’intérêt bas, souvent négatifs, imposés à cette fin n’ont mené à rien, ou presque. La croissance économique ralentit......Aucun homme politique ni banquier central ne veut entrer dans l’histoire comme l' »homme ou femme de la grande récession »...........Les analystes financiers pensent qu’il est possible de retarder le « Big Reset » de 1 à 2 ans maximum.........
Le moment de vérité approche-t-il : cette purge globale des marchés financiers remettant en question fondamentalement la politique menée avec assiduité par les banques centrales depuis une dizaine d’années ? Nous vivons quand même une époque sans précédent où, avec un taux de chômage exceptionnel de 3.8%, avec la plus longue expansion économique de leur Histoire, les Etats-Unis d’Amérique – par l’entremise de la Fed – trouvent le moyen de … baisser leurs taux d’intérêt ! Je dois l’admettre : pour sauver un système infecté par les subprimes, par la spéculation à outrance et par les absurdes régimes de rigueur budgétaire imposés un peu partout en Europe, les banques centrales semblent avoir provoqué un processus de combustion qui échappe à présent à leur contrôle.......le fait est glaçant : les marchés boursiers brassent aujourd’hui plus d’argent que nos économies elles-mêmes, et sont en conséquence susceptibles de nous faire plonger dans l’abîme.......
Nicolas Baverez:« La folie de l’argent gratuit »
L’expansion monétaire incontrôlée qui se répand dans le monde est dangereuse et irresponsable.
De la spéculation sur les tulipes à Amsterdam au XVIIe siècle aux krachs de 1929 et 2008 en passant par la banqueroute de Law en 1720, les bulles autour des actions des chemins de fer au XIXe siècle, de l’automobile au XXe siècle, du numérique au XXIe siècle, tous les grands chocs du capitalisme ont pour point commun l’augmentation incontrôlée et la gratuité des moyens de paiement. Tous sont nés des mêmes illusions mêlant la foi dans une prospérité illimitée, la fascination pour les fortunes rapides, l’émancipation des contraintes d’équilibre financier, monétaire ou budgétaire au nom d’un mode de croissance, d’une révolution technologique ou d’une configuration géopolitique présumés inédits et différents.
Onze ans après le pire krach du capitalisme depuis 1929, la politique monétaire n’a jamais été aussi expansive.
Sous la pression des autorités politiques qui remettent de plus en plus en cause le principe de leur indépendance, les banques centrales arbitrent en faveur du soutien à tout prix de l’activité. Aux États-Unis, la Fed a interrompu la réduction de la taille de son bilan, qui atteint 3 800 milliards de dollars, et baissé ses taux de 0,25 % pour la première fois depuis 2008. En Europe, la BCE, sous l’impulsion de Mario Draghi, prépare le lancement d’un nouveau programme de rachat d’actifs et une baisse des taux, déjà à un plancher historique (- 0,40 %). Dix banques centrales ont baissé leurs taux au deuxième trimestre 2019 et huit en juillet. Depuis 2014, les taux d’intérêt négatifs se sont ainsi généralisés au Japon puis en Europe.
Le premier effet de la diminution des taux consiste à lever toute contrainte sur l’endettement des États. L’expansion monétaire va donc de pair avec des relances budgétaires, à l’image des États-Unis, où le déficit public atteindra 1 000 milliards de dollars en 2020, soit 5,5 % du PIB, au moment où le taux de chômage (3,7 %) est au plus bas depuis 1969. La frénésie de l’emprunt s’étend désormais aux ménages, notamment pour financer leurs investissements immobiliers, et aux entreprises, notamment dans les secteurs d’activité les plus exposés à la révolution numérique ainsi que dans les régions les plus fragiles comme l’Europe du Sud.
La pénalisation de l’épargne contribue à la déstabilisation des classes moyennes des pays développés et nourrit le populisme
L’expansion monétaire incontrôlée qui se répand dans le monde est dangereuse et irresponsable. Sur le plan économique, elle ne soutient que marginalement l’économie réelle car si les banques centrales savent émettre des moyens de paiement, elles ne peuvent en contrôler l’usage et l’affectation.
Les liquidités déversées, loin d’aller en priorité à la production et à l’investissement pour améliorer la croissance potentielle et la productivité, ont conforté les rentes, les entreprises en situation d’oligopole et les inégalités.
Sur le plan financier, les banques sont ruinées par les taux négatifs, ce qui se traduit par la montée de la « finance de l’ombre » avec un basculement des actifs vers le secteur financier non bancaire. Sur le plan politique, la pénalisation de l’épargne contribue à la déstabilisation des classes moyennes des pays développés et nourrit le populisme.
Surtout, l’argent facile et gratuit constitue une machine à distribuer du pouvoir d’achat fictif et à créer des bulles spéculatives qui se généralisent, de l’immobilier à l’art contemporain en passant par les dettes souveraines ou les actions et les obligations à haut rendement pour les entreprises. La récession n’est donc reportée qu’au prix de la préparation méthodique d’un nouveau krach qui entraînera l’effondrement de l’activité et de l’emploi, des prix et des revenus. Or l’accélération actuelle de l’expansion monétaire et budgétaire prive dans le même temps les autorités politiques et les banques centrales de toute capacité de réaction. Par ailleurs, le travail de sape poursuivi par Donald Trump contre les institutions multilatérales limite les possibilités de coopération internationale et de stratégies concertées qui jouèrent un rôle décisif pour endiguer les risques de déflation mondiale en 2008.
La monnaie demeure le plus puissant et le plus rapide des instruments de politique économique. Il est indispensable de l’activer en période de krach ou de déflation, mais non pas en période de plein-emploi pour conforter la surchauffe. Il est par ailleurs illusoire de se reposer sur elle pour reporter ou éluder les réformes structurelles nécessitées par le vieillissement démographique, la révolution numérique ou le changement climatique.
L’argent gratuit est une addiction économique qui ne peut connaître d’issue heureuse. Sa fin est connue : le krach, dont seul le moment reste incertain
L’argent gratuit est une addiction économique qui ne peut connaître d’issue heureuse. Sa fin est connue: le krach, dont seul le moment reste incertain. Son risque ultime n’est autre que l’effondrement de la monnaie, à l’image du Zimbabwe ou du Venezuela.
Face au net ralentissement de la croissance mondiale (3 %) et du commerce international (2,5 %), la priorité doit être donnée à la reconstitution des marges de manoeuvre budgétaires et monétaires, au renforcement de la zone euro par la réalisation de l’union bancaire et des marchés de capitaux, à l’amélioration du filet de sécurité mondial pour abonder la liquidité internationale en cas de choc (actuellement doté de 4 000 milliards de dollars), à la préservation du système multilatéral pour gérer les risques systémiques du capitalisme universel.
C’est à raison qu’Ernest Hemingway rappelait que «la première panacée pour une nation mal dirigée est l’inflation monétaire, la seconde est la guerre. Les deux apportent prospérité temporaire et destruction indélébile. Les deux sont le refuge des opportunistes économiques et politiques ».
Nicolas Baverez Mis à jour le 05/08/2019
....A force de menacer et de jouer avec les tarifs douaniers pour faire plaisir à son électorat du Middle West, Donald Trump va se retrouver avec une guerre des monnaies fomentée par les Chinois qui viennent de riposter assez violemment en dévaluant leur monnaie........
Tous les signaux sont maintenant à l’orange ou au rouge et menacent la stabilité mondiale. Nous revoila au centre de l’instabilité financière : le Président des Etats-Unis........................
Les gouvernements font tout pour relancer la croissance... sans réfléchir aux conséquences sur le long terme.............
Qui se préoccupe encore de vertu budgétaire ? Pas les soi-disant “conservateurs” américains, en tout cas – et tant pis pour leurs électeurs, qui sortiront pourtant perdants…
Par Bill Bonner.
Il ne reste sans doute plus guère de conservateurs budgétaires au Congrès US – et ceux qui sont encore là doivent avoir senti une lame acérée s’enfoncer dans leur dos mardi dernier.
Du Washington Post :
“Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants US, est arrivée à un accord de principe lundi permettant d’augmenter de 320 milliards de dollars la limite de dépense et de suspendre le plafond de dette fédérale jusqu’à après l’élection présidentielle de 2020.”
L’accord ainsi obtenu est une capitulation si abjecte… un rejet si lâche des principes conservateurs… que l’on se pose la question : Pourquoi les républicains ont-ils accepté une telle chose ?
Les républicains eux-mêmes semblent l’ignorer.
C’est « un compromis », selon David Perdue, représentant républicain de la Géorgie.
« Sans commentaire », a dit Mitt Romney, de l’Utah.
Aujourd’hui, c’est le parti de Donald J. Trump qui a trouvé les mots justes pour décrire l’accord :
« C’est un vrai compromis pour donner une belle victoire de plus à notre Super Armée et aux Vétérans ! »
La bataille du porte-monnaie
Le Pentagone a peut-être essuyé des revers en Corée, au Vietnam, en Irak et en Afghanistan, mais il est le grand vainqueur de son combat le plus important – la bataille du porte-monnaie.
Oui, cher lecteur, comme prévu, la Maison Blanche et le Congrès sont parvenus à un accord budgétaire, prouvant ainsi qu’on ne laissera rien se mettre en travers du chemin de l’inflation – que ce soit les plafonds de dette, la prudence, la prévoyance ou le bon sens.
Avec cet accord, le cash continue d’affluer pour la défense… mais aussi pour les gabegies internes. Les dépenses fédérales US sur l’année fiscale actuelle dépasseront celles de l’année dernière de 420 milliards de dollars. En d’autres termes, les dépenses augmentent au rythme de 10 % – soit trois à quatre fois plus vite que le PIB. Cela met le déficit à près de 5 % du PIB – plus haut que l’Italie… ou même l’Argentine.
Cela met également les États-Unis en bonne voie pour une dette gouvernementale de 40 000 milliards de dollars d’ici la fin de la prochaine décennie… avec des déficits de 10 %.
C’est ce qu’il arrivera lorsque la prochaine récession se produira enfin. Les déficits et la dette exploseront, tandis que les programmes de dépenses d’infrastructures et la chute des revenus s’emballeront.
Pourquoi les républicains ont-ils accepté cela ? Stephen Moore, du journal The Hill, a sa propre réponse ; nous avons la nôtre. Commençons par Moore :
“D’abord parce qu’une fois de plus ils ont accepté de donner aux démocrates, quasiment au dollar près, ce que ces derniers voulaient pour les programmes sociaux, afin de capter les votes démocrates pour de nouvelles dépenses militaires. C’est un mauvais compromis et les contribuables en sont les perdants. Deuxièmement, je soupçonne que, en dépit de la rhétorique moralisatrice sur des budgets équilibrés, les républicains au Congrès ne veulent pas plus réduire les dépenses que les démocrates – si bien qu’ils n’ont pas beaucoup résisté.”
Notre réponse est plus simple : l’inflation ou la mort.
La nouvelle théorie
Les dirigeants ont appris que, politiquement, les déficits n’ont pas d’importance.
Ni les républicains ni les démocrates, ni le Congrès ni la Maison Blanche, ne s’en inquiètent. L’inflation des prix à la consommation est basse. L’inflation du prix des actifs est géniale, selon eux. Et le public ne s’inquiète pas plus de la santé financière du pays que les politiciens.
Qui plus est, les politiques ont une nouvelle théorie – la Théorie monétaire moderne – qui leur affirme qu’ils peuvent dépenser autant qu’ils le veulent… tant que les prix à la consommation ne grimpent pas trop.
Plus important encore, le pays a besoin de plus d’argent factice, plus de taux d’intérêts factices et plus de croissance factice. Soit on maintient le flot d’argent et de crédit… soit la bulle implose.
Washington veut davantage d’usines à gaz. Les investisseurs attendent le Dow à 30 000 sous quelques mois. Et le public – qui est toujours le dernier à comprendre ce qui se passe – nie les preuves qu’il a sous les yeux et croit que les États-Unis ont « la meilleure économie de tous les temps ».
Tout ce qui importe, désormais, c’est de faire en sorte que le bal continue – l’emprunt… les dépenses… et le boom factice.
Moore a raison : l’armée et ses compères obtiennent plus d’argent (nous y reviendrons). Les étudiants peuvent perdre du temps à l’école aux frais du public. Et des millions de personnes dans tout le pays sont heureuses de toucher quelques allocs grâce à l’un ou l’autre des programmes gouvernementaux.
Mais les contribuables sont les principaux perdants.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a annoncé jeudi que la banque était prête à mettre en œuvre un nouveau train de mesures de relance à partir de septembre afin de stimuler l’inflation dans la zone euro. Tout semble indiquer que la zone euro avance de plus en plus vers une « japonisation ».......
Depuis la parution de mon livre sur « la descente aux enfers de la finance », vous avez été nombreux à m’interroger sur la manière dont vous pouvez vous préparer à ce possible tsunami financier. Bien que ces questions soient éminemment personnelles, je vais tenter d’explorer quelques pistes.........
..La dette des pays émergents, qui se sont engouffrés dans la brèche ouverte par la faiblesse des taux, atteint un montant record. Selon un rapport de l'Institute of International Finance (IIF), elle a atteint au premier trimestre 2019 un montant record de près de 70.000 milliards de dollars, soit plus de deux fois leur produit intérieur brut (PIB).....
.....L’Italie – qualifiée par les analystes de « menace permanente pour la zone euro » il y a un an – a réussi à lever 3 milliards d’euros, mais aurait pu en lever 18 milliards d’euros en une seule fois. Le fait que ces bons du Trésor ne seront peut-être pas remboursées à leur échéance, voire jamais (elles arriveront à échéance en 2069) ne semble pas déranger les investisseurs..........
Au cours des interviews et exposés de ces dernier mois à l’occasion de la publication de mon livre « La descente aux enfers de la finance » préfacé par Jean Claude Trichet et publié par Odile Jacob, j’ai eu l’occasion d’admirer la préparation des journalistes et des participants. J’ai aussi pu constater l’ampleur de la désinformation par les gouvernements et les banques centrales, face à un problème qu’ils ont créé. Le déni a atteint des proportions qui inquietent..........
La chute inexorable des taux d’intérêt favorise une multitude d’effets pervers (dérapage des finances publiques, multiplication de projets zombie, formation de bulles…), dénonce notre chroniqueur Daniel Gerino, président et directeur de Carlton Sélection, pour qui la spirale de l’endettement est un entêtement dangereux !........
....Tout va très bien mes chers amis, nous vivons dans un monde où vraiment tout va très bien. Dans ce monde il est normal d’avoir des taux négatifs et que son épargne au lieu de rapporter vous coûte. Dans ce monde, il se développe un « stock » d’obligations à taux négatifs et au fur-et-à-mesure que le temps passe il s’accumule des quantités monstrueuses de dettes à taux négatifs ce qui est évidemment surréaliste puisque cela implique que vous remboursiez moins que ce que l’on vous a prêté…
....“Personne n’ose employer le mot. De peur de briser la belle euphorie qui règne sur tous les actifs, ou presque, dans le monde. Et pourtant… La politique de déversement d’argent gratuit des banques centrales provoque l’éclosion d’un nombre effarant de bulles. Mais personne ne veut gâcher la fête. Il est encore plus difficile de prédire quand ces bulles vont éclater. « ....
.....Si l’argent est gratuit, il y a des raisons. La première et la plus importante de toutes, c’est évidemment, que les dettes dans le monde entier sont telles qu’aucun pays ne peut plus supporter de taux élevés.....La situation économique est fondamentalement grave ce qui n’est pas un scoop dans le monde entier. Et c’est parce que le monde entier est dans la même « galère » que paradoxalement le système arrive à tenir, car la somme des intérêts individuels de chaque pays (à savoir maintenir la solvabilité) converge vers l’intérêt collectif (le non-effondrement du système). Cela peut durer parce que tout le monde adhère à la même histoire et à la même fiction imaginaire...
..La première puissance mondiale va-t-elle perdre le contrôle de sa dette ? C’est la question qui se pose après la publication du dernier rapport du Trésor américain. En 2018, la dette des Etats-Unis a battu des records : elle a dépassé les 22.000 milliards de dollars après un déficit de 779 milliards de dollars. Du jamais vu depuis 2012.....
Spécialiste de la finance internationale, Georges Ugeux publie "La Descente aux enfers de la finance"(*). Cet ancien banquier, qui fut durant sept ans le vice-président du New York Stock Exchange, se montre sévère avec la façon dont les gouvernements, les banques centrales et les banques ont évité soigneusement de tirer tous les enseignements de la crise financière de 2008. Si de sérieuses mesures, qu'il détaille, ne sont pas prises rapidement, il prévoit une nouvelle crise qu'il situe au plus tard en 2020, et qu'il qualifie de « tsunami » car elle sera bien plus sévère que celle de 2008. .......
Rien n'a vraiment changé depuis la crise de 2008. La réglementation s'est durcie, mais insuffisamment. Les établissements européens paraissent particulièrement fragiles. ...................................................
...."La crise politique avec la marée populiste mondiale et la crise financière avec l'endettement et un possible tsunami financier sont deux conséquences de la même cause. Elles procèdent toutes les deux de l'extinction du cycle libéral qui s'est épuisé et qui a provoqué des déséquilibres très importants dans le monde entier. Nous sommes à la veille d'une vraie secousse financière"....
Les banques centrales ont capitulé. Que va-t-il se passer ? - Express
https://fr.express.live/banques-centrales-politique-monetaire/
....La banque centrale américaine a annoncé mercredi que le taux d’intérêt principal resterait inchangé. De plus, le système des banques centrales n’augmentera plus les taux d’intérêt pour le reste de l’année. La FED cessera également de réduire son bilan après septembre. Selon Powell, cela n’est plus nécessaire car «le bilan est de taille saine». Mais lorsque l’on examine le graphique ci-dessous [le rectangle rouge indique le moment où la baisse progressive a été stoppée en septembre] on peut avoir une opinion différente. Il semble fortement qu’une sortie n’est plus possible. Les dollars supplémentaires qui ont été mis en circulation après la crise ne disparaîtront donc jamais.....Selon l’analyste Jesse Colombo (Real Investment Advice), cela a conduit à des « valorisation boursières de type 1929, qui rendent inévitables une correction douloureuse ». Un krach ultime est inévitable.....
Dans son dernier ouvrage, "La descente aux enfers de la finance" (Odile Jacob), l'ancien vice-président du New York Stock Exchange, Georges Ugeux s'inquiète de l'endettement public mondial et redoute un tsunami financier en 2020................
.....Quels que soient les risques de leurs économies, les Japonais et les Européens doivent abandonner toute forme d’illusion. La fusée américaine n’a ni direction, ni leadership. L’échec Nord-Coréen devrait nous inspirer. Nous sommes tous menacés, non seulement par nos propres déficits, mais de plus en plus par la non-gestion du risque financier américain que la Federal Reserve tente tant bien que mieux de limiter. En plus de cela s’ajoutent les coups de boutoirs d’un Président au bord de la crise nerveuse et d‘une destitution, qui refuse d’accepter toute responsabilité pour une situation qu’il a largement contribué à empirer.....
...Si Donald Trump, a mis une sourdine à ses plans protectionnistes et s’il cherche maintenant à suspendre le bras de fer qu’il a engagé avec les Chinois, c’est parce qu’il redoute un ralentissement sérieux de l‘économie américaine...Dans le même temps, les banques ont enregistré des premiers défauts de paiements sur les crédits automobile et sur les prêts étudiants.....
Dans une note publiée sur le site dédié au grand débat et repérée par « L'Opinion », Bercy liste les dépenses de l'État rapportées à un budget de 1 000 euros.
La morale du document : « Les finances publiques de la France sont marquées par le niveau de dépenses publiques le plus élevé des pays développés. »
Le grand débat national a été officiellement lancé mardi 15 janvier par un discours d'Emmanuel Macron à Grand Bourgtheroulde, dans l'Eure, devant 600 maires normands. Le ministère de l'Économie a publié le lendemain sur le site dédié au grand débat une note édifiante sur la répartition des dépenses publiques, comme l'ont repéré nos confrères de L'Opinion. Pour plus de clarté, le document dévoile les dépenses ramenées à un budget de 1 000 euros.
La morale du document : « Les finances publiques de la France sont marquées par le niveau de dépenses publiques le plus élevé des pays développés. » Ainsi, l'assurance retraite est le poste le plus coûtant pour l'État, qui débourse 268 euros. Au total, les prestations sociales (retraites, assurance maladie, famille, chômage, APL, etc.) grèvent le budget de 575 euros.
C'est dix fois plus que le budget alloué aux services régaliens (60 euros). 4 petits euros vont ainsi à la justice, 25 euros à la sécurité et 31 à la défense. De même, les dépenses liées au Parlement et au gouvernement sont minimes. La France ne dépense en effet qu'un euro par an. Un fait qui plombe quelque peu l'appel des Gilets jaunes à supprimer le Sénat, réduire le nombre de députés ou baisser les salaires des ministres, comme le rappelle L'Opinion.
Lire aussi Grand débat : haro sur les contre-vérités économiques !
Le document rappelle également que, « chaque année, l'administration dépense plus qu'elle ne perçoit ». « En 2017, pour 100 euros perçus par les administrations publiques, elles ont dépensé 105 euros », poursuit la note, qui se désole que les niveaux de déficit et de dette française soient supérieurs à la moyenne des autres pays européens.
Par LePoint.fr
....Le niveau d’endettement devient problématique à partir du moment où la croissance est insuffisante pour permettre son remboursement et quand les épargnants refusent de prêter. Du fait de la montée de la dette dans tous les pays, la possibilité de sauter du train pour en prendre un autre, moins risqué, est difficile....................................................
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34 signes qui montrent que la crise a commencé
https://photo.capital.fr/34-signes-qui-montrent-que-la-crise-a-commence-33572
Pétrole, PIB, industrie, taux d’intérêt, or, volatilité… De nombreux signes suggèrent qu’une crise pourrait avoir débuté....
29 banques systémiques dans le monde : le risque n'a pas baissé...
A en juger par les photos et les reportages des Gilets Jaunes, on pourrait déduire qu’une nouvelle révolution est en marche et que le recours aux bonnets phrygiens rappelle 1789. Les protestations de quelques dizaines de milliers de manifestants font plus de tort à la France à l’étranger qu’en France. La complaisance des intellectuels et des partis extrémistes pour ce genre de manifestations ne surprend plus : cela fait partie des rites républicains.Mais à l’étranger, on se demande s’il y a encore un pilote dans l’avion...
Même si la taille des problèmes des pays occidentaux surendettés représente un tsunami de 40 000 milliards de dollars, l’histoire nous apprend que les remous qui déstabilisent les pays émergents peuvent constituer un risque contagieux. De nombreux gouvernements et sociétés empruntent sur les marchés internationaux au-delà de leur dette nationale....
Le propre des crises, c’est d’être imprévisibles, sauf que les facteurs de crise, eux, sont faciles à identifier. Cette fin d’année va se terminer avec un incroyable faisceau de facteurs de crise. Une conjonction de facteurs économiques, sociaux et politiques est en effet en train de se mettre en place sur l’échiquier planétaire, auxquels les gouvernants s’avouent incapables de répondre. Chaque facteur de crise serait gérable à lui seul. La rencontre entre tous ces facteurs, elle, est explosive....
La répression financière : comment on nous spolie de manière légale
https://fr.express.live/2018/09/25/la-repression-financiere-comment-nous-spolie-de-maniere-legale
Le niveau d'endettement record des Etats pousse les banques centrales à prendre des mesures spécifiques pour limiter qu'ils se retrouvent en difficulté financière. Mais ces mesures ne sont pas neutres pour les citoyens ordinaires et les entreprises....
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Mensonge.
Le nuage s’est arrêté à la frontière, dormez tranquillement. Mensonge.
Les banques sont solides. Dormez braves gens. Mensonge.
Les exemples sont multiples. Les « fake news » les plus dangereuses sont en réalité les mensonges d’État, et ils sont nombreux. Trop nombreux.
Le coup de tonnerre vient du Financial Times, qui nous explique qu’ils ont délibérément menti sur la gravité de la situation.
Pendant qu’ils écrivaient que tout se passerait bien, les mêmes journalistes faisaient la queue dans leurs banques pour récupérer leur pognon avant que vous ne perdiez le vôtre…
Mais ce mensonge n’est pas grave, car comme le dit ce journaliste du Financial Times, « Le droit à la liberté d’expression ne nous donne pas le droit de crier au feu dans un cinéma bondé ; il y avait le risque d’un incendie, et nous aurions pu allumer l’étincelle en criant à ce sujet ».
Il n’y a pas de censure, il y a le principe de « responsabilité ».
Pour justifier que l’on ne parle pas d’un sujet, il y a ce principe bien pratique de « responsabilité ». Je suis responsable donc je me tais.
Mais responsable de quoi ?
Être responsable est une bonne chose, mais de quoi le système médiatique est-il responsable désormais ?
D’une chose simple.
De la stabilité du système en place.
Fallait-il avoir peur de dénoncer certains errements de ce système économique avant qu’il ne provoque un effondrement mondial avec son cortège de malheurs humains ? Facile d’invoquer la « responsabilité » à la fin quand on a été irresponsable tout au long de la montée d’un processus qui nous menait à une catastrophe prévisible.
La « responsabilité », le cache-sexe de l’irresponsabilité et de la complaisance.
L’affaire Benalla ne devrait pas avoir lieu si tout le système médiatique faisait son travail. Pourtant, il se contente de plaire et de cirer les pompes. Irresponsabilité.
Irresponsabilité du même système quand vous n’entendez personne critiquer ni mettre en garde (ou si peu) contre les politiques monétaires des banques centrales qui sont une fuite en avant particulièrement risquée.
Irresponsabilité toujours quand on voit chaque année la dette de la France grossir inexorablement nous menant à la faillite, et l’on sait quelles funestes conséquences attendent un pays en faillite. Là encore, silence coupable, et quand ceux qui savent iront chercher l’argent de leur contrat d’assurance vie, ils ne vous diront rien… par « responsabilité » pour ne pas… déclencher la panique, parce que vous comprenez, « Le droit à la liberté d’expression ne nous donne pas le droit de crier au feu dans un cinéma bondé ».
C’est beau de savoir se mentir à ce point-là pour encore mieux justifier les mensonges aux autres.
Le mieux c’est de ne pas être irresponsable en camouflant tant qu’il en est encore temps plutôt que d’attendre de devoir être « responsable » quand les conséquences de la vérité pourraient être désagréables. Ce type de problèmes et de dilemmes moraux ne devraient pas se produire.
Voilà ce que dit John Authers, Chief Markets Commentator et Associate Editor pour le Financial Times
« Il est temps d’admettre qu’un jour j’ai délibérément caché des informations importantes aux lecteurs. C’était il y a dix ans, la crise financière était à son comble, et je pense avoir fait ce qu’il fallait. Mais dix ans après la crise de 2008 (nos premières pages de la période sont sur ft.com/financialcrisisis), j’ai besoin d’en parler.
Le moment est arrivé le 17 septembre, deux jours après la faillite de Lehman. Ce mercredi a été – pour moi – le jour le plus effrayant de la crise, lorsque la finance mondiale s’est rapprochée le plus de la faillite totale. Mais je n’ai pas écrit autant dans le Financial Times.
Deux nouvelles cruciales avaient été diffusées mardi soir. Premièrement, AIG a reçu un renflouement de 8,5 milliards de dollars. Elle en avait besoin parce qu’elle devait payer des opérations de swaps sur défaillance qu’elle avait garanties. Sans ces garanties, les obligations figurant au bilan des banques et considérées comme sans risque seraient plutôt considérées comme sans valeur. Cela rendrait instantanément de nombreuses banques qui les détiennent techniquement insolvables. Un échec d’AIG, de l’avis de beaucoup, signifierait un effondrement instantané du système bancaire européen, qui détenait un crédit américain très dégradé.
Le fait que les États-Unis aient craché tant d’argent suggère que les garanties d’AIG ne sont pas dignes de confiance – alors quelle garantie pourrait être bonne pour un prêt ?
Entre-temps, le Reserve Fund, le plus important fonds commun de placement indépendant du marché monétaire américain, a annoncé une perte sur ses avoirs en obligations Lehman. Par conséquent, son prix serait inférieur à 1 $ l’action.
C’était terrifiant parce que les fonds du marché monétaire, qui détiennent des obligations à court terme, étaient considérés comme garantis. Aucun fonds du marché monétaire n’avait jamais « cassé le dollar » (ou n’était tombé en dessous d’un prix de 1 $).
Les fonds étaient des clients essentiels pour la dette à court terme. Sans eux, comment les banques ou les grandes entreprises pourraient-elles se financer elles-mêmes ? Les investisseurs se sont précipités pour retirer de l’argent des fonds monétaires, tandis que les gestionnaires des fonds ont abandonné les obligations de sociétés pour la sécurité des bons du Trésor.
C’était une course sur la banque. La solvabilité des plus grandes banques de Wall Street était en cause. Dans le chaos, le rendement des bons du Trésor est tombé à son plus bas niveau depuis Pearl Harbor. Les gens désespérés avaient besoin de sécurité ; les taux d’intérêt n’avaient pas d’importance.
Contrairement à ce qui s’était passé en 2007 sur Northern Rock au Royaume-Uni, rien de tout cela n’était visible. Il n’y a pas de file d’attente autour du pâté de maisons pour acheter des bons du Trésor. Mais les Wall Streeters, à qui j’ai parlé, pensaient que le système bancaire risquait d’échouer.
En fait, j’avais beaucoup d’argent liquide sur mon compte bancaire, à la Citibank. J’étais au-dessus de la limite couverte par l’assurance-dépôts américaine, donc si Citi faisait faillite, un événement autrefois inconcevable que je pouvais maintenant imaginer, je perdrais de l’argent pour de bon.
À l’heure du déjeuner, je me dirigeais vers Citi, prévoyant de retirer la moitié de mon argent et de le mettre sur un compte à la succursale Chase d’à côté. Cela doublerait l’argent que j’avais assuré.
Nous étions dans le centre de Manhattan, entourés de bureaux de banque d’investissement. Chez Citi, j’ai trouvé une longue file d’attente, tous des Wall Streeters bien habillés. Ils faisaient la même chose que moi. À côté, Chase était aussi plein de banquiers anxieux.
Elle m’a demandé si j’étais mariée et si j’avais des enfants. Puis elle a ouvert des comptes pour chacun de mes enfants et un compte joint avec ma femme. En quelques minutes, j’avais quadruplé ma couverture d’assurance-dépôts. J’étais maintenant exposé à l’Oncle Sam, pas à Citi. Avec un sourire, elle m’a dit qu’elle avait fait ça toute la matinée. Ni elle ni son amie à Chase n’avaient jamais eu de demandes pour faire cela jusqu’à cette semaine.
J’avais un peu de mal à respirer. Il y a eu une ruée vers les banques, dans le quartier financier de New York. Les gens qui paniquaient étaient les Wall Streeters qui comprenaient le mieux ce qui se passait.
Tout ce dont j’avais besoin, c’était d’avoir un photographe pour prendre quelques photos des banquiers bien habillés qui faisaient la queue pour leur argent, et d’écrire une légende pour l’expliquer.
Nous n’avons pas fait cela. Une telle histoire en première page du FT aurait pu suffire à pousser le système à l’extrême. Nos lecteurs n’ont pas été avertis, et le système s’est mis à paniquer sans le produit final.
C’était la bonne décision ? Je pense que oui. Tous nos concurrents ont également évité les photos des succursales de la banque de Manhattan. Le droit à la liberté d’expression ne nous donne pas le droit de crier au feu dans un cinéma bondé ; il y avait le risque d’un incendie, et nous aurions pu allumer l’étincelle en criant à ce sujet… »
Mais ce n’est pas tout et sans doute pas le plus grave…
Le plus grave c’est qu’il recommence et conclut son article en vous disant de dormir… tranquille !
« Dix ans plus tard, les banques américaines sont pratiquement les seuls acteurs du monde financier à être nettement plus sûrs qu’auparavant. Elles ont accumulé du capital, et le risque d’un effondrement soudain est maintenant beaucoup plus lointain.
Le problème aujourd’hui, c’est que l’élimination de ce risque a entravé la réduction des autres risques.
Aujourd’hui, les risques résident dans le gonflement des prix des actifs, dans les investissements à effet de levier et dans les fonds de pension qui les détiennent.
La prochaine crise ne concernera pas les banques, mais les fonds de pension qui, en se dégonflant, laisseront une génération sans assez d’argent pour la retraite.
La mauvaise nouvelle, c’est qu’il s’agit d’une crise dont la solution peut toujours attendre un autre jour.
Les politiciens peuvent l’ignorer.
La bonne nouvelle : je n’ai pas besoin de me taire cette fois-ci. »
Traduction ?
Les banques ne sont pas plus sûres, la bulle des actifs est terrible et ce sont les banques qui financent ces actifs en « bulle », les fonds de retraite sont en faillite et les anciens n’auront plus de pension, les taux sont bas et, remontant, peuvent provoquer un krach d’anthologie… y compris la faillite d’États devenant insolvables, alors que le capital « accumulé » par ces banques est placé… en obligations d’États en faillite virtuelle.
C’est vrai, c’est sûr, cette fois, personne n’est obligé de se taire, raison pour laquelle, semble-t-il, tout le monde se précipite pour vous expliquer les véritables risques qui pèsent sur nos économies, sur votre épargne, et justement la guerre sans merci que livrent les banques centrales pour tenter d’éviter que le pire ne se produise.
Charles SANNAT 13 Sep 2018
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
L’événement est historique : pour la première fois, le ministère des finances consent à rendre public les pays détenteurs de la dette publique de la France. Cette information avait toujours été occultée...
Nous avons été parmi les premiers à alerter sur la directive européenne BRRD, qui permet à une banque en situation de faillite de ponctionner les comptes de ses clients afin de se renflouer. Quand le sujet était - rarement - évoqué dans les médias, aussitôt le banquier ou le responsable d'un quelconque organisme de régulation affirmait aussitôt qu'il ne fallait pas s'inquiéter puisque les comptes de moins de 100.000 euros n'étaient pas concernés. C'est en effet ce qui est écrit dans le texte de la directive, mais nous avions expliqué que cette garantie était purement illusoire et que les comptes de moins de 100.000 euros seraient également touchés, mais nous le proclamions jusqu'ici dans le désert...
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Garantie publique des dépôts bancaires et chantage des banques - Chroniques de l'Anthropocène
https://alaingrandjean.fr/2017/01/09/garantie-depots-bancaires-chantage-banques/
« Vous savez que la loi en Europe fait obligation à l’Etat de garantir chaque compte ouvert dans chaque établissement à hauteur de 100 000 euros. Vous ne savez peut-être pas, en revanche, qu’en cas de grave crise, l’Etat français est incapable d’assurer cette garantie. Elle lui coûterait beaucoup trop cher dans un contexte où nos finances publiques ne sont pas florissantes. Du coup, les banques mixtes, qui savent fort bien tout cela, exercent un chantage malsain sur le gouvernement (qu’il soit de droite ou de gauche) en expliquant à l’équipe qui occupe l’Elysée : « si vous ne faites pas très exactement ce que nous exigeons, vous risquez de nous mettre en difficulté et vous serez incapables d’assumer les conséquences d’un tel risque »....