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Publié le par ottolilienthal

Les Millenials n'ont pas les moyens d'avoir des enfants (et ce n'est pas seulement à cause du prix du brunch)

Les Français·es n'ont jamais aussi peu fait d'enfants. Directement visés, les Millenials sont liés à cette baisse du taux de natalité. Les explications sont à trouver dans une crise générationnelle à l'échelle mondiale causée par de nombreux facteurs. Et qui ne semble pas reculer.

Changement climatique, crise économique, indépendance, féminisme : en 2023, on ne veut plus faire d’enfants. Et les raisons sont nombreuses. En baisse depuis 2011, le taux de natalité est au plus bas depuis l’après-guerre. Baby-boommera pas. Selon le dernier rapport de l’Insee, 334 000 bébés sont nés en France au premier semestre 2023, soit 25 000 de moins qu’en 2022. Mais pourquoi fait-on moins de bébés aujourd’hui ?

L’avenir, un facteur décisif dans le choix d’avoir un enfant

Des études plus longues et la mise en couple tardive des Français·es pourraient expliquer ce recul du taux de natalité. Il y a 20 ans, l’âge moyen de la mère à la naissance de son premier enfant de 29 ans. En 2022, celui-ci est passé à 31 ans rapporte Europe 1. Le taux de fécondité, soit le nombre d’enfant, a aussi baissé selon les démographes : alors que celui-ci était de 2 en moyenne, il est passé à 1,8 par femme. Aujourd’hui, les couples ne font plus deux ou trois enfants en moyenne, mais un seul – voire zéro. Le manque de confiance en l’avenir lié au contexte sanitaire, économique et écologique pousse de plus en plus les français·es à ne pas faire d’enfants, ou à en faire moins que leurs parents.

Mais si la baisse du taux de natalité est compensée en France par une fécondité toujours plus élevée que chez nos voisins européens, comme l’explique Chloé Tavet, cheffe de la division enquête et étude démographique de l’Insee au micro d’Europe 1, cette crise reste générationnelle.

Outre-Manche, les Britanniques font le choix de ne pas avoir d’enfants pour des raisons financières. Selon une étude relayée par le Huffington Post UK, 47 % des répondants retardent le fait d’avoir des enfants pour des raisons économiques. Une autre étude, relayée par le même média, montre que 24 % des couples sans enfant font le choix de ne pas en avoir à cause des conséquences que cela pourrait avoir sur leurs finances. Pour certaines personnes interrogées, c’est un choix qui leur donne une stabilité et une indépendance financière. Mais pour d’autres, il s’agit d’un choix qui leur a été imposé par le coût de la vie actuelle. Tegen, une jeune femme interrogée par le Huffington Post, explique : “J’ai besoin de prendre soin de ma santé mentale. Je dois protéger mes finances. La joie qu’un enfant pourrait apporter à ma vie serait constamment remise en question par le stress constant que cela impliquerait”. Une troisième étude, menée par le site Bambino Mio, indique que pour 43 % des parents britanniques, la situation économique est un sujet de stress constant. Pour un quart des parents interrogés (22 %), la décision a donc été de ne pas avoir d’autre enfant que ceux qu’ils ont déjà.

Les DINKs, ces couples qui choisissent de ne pas avoir d’enfants

En 2019, Bettina Zourli expliquait dans son livre Childfree, je ne veux pas d’enfants, pourquoi les Millenials faisaient moins d’enfants que les générations précédentes. La jeune femme, qui avait choisi d’écrire ce livre suite à la pression sociale qu’elle pouvait ressentir avec son mari de faire un enfant, expliquait aux Inrocks : “On s’est mariés et on revient vivre en Europe [après deux ans au Guatemala, ndlr], tout le monde nous demande si on s’apprête à avoir des enfants, alors que pas du tout”.

Depuis 2019 et la pandémie de Covid-19, Tik Tok a fait son apparition et, avec lui, le hashtag DINKs. Comprendre : “Dual Income, No Kids”. Soit un couple avec deux revenus fixes et pas d’enfants. Des couples qui font le choix de ne pas avoir d’enfants pour mener le train de vie de leurs rêves, comme l’explique 20 Minutes : 95 % des réservations d’hôtels au mois de septembre sont effectuées par des DINKs. Grâce à la rentrée des classes, pas d’enfants à l’horizon, des tarifs moins élevés et des températures toujours au rendez-vous.

Mais si les vacances sont possibles, c’est notamment grâce aux économies réalisées par le fait de ne pas avoir d’enfant. En moyenne, un parent seul dépense 5 900 euros de plus en alimentation par an qu’une personne célibataire sans enfant, selon les chiffres de la Drees en 2015, rapporte ELLE. Tendances sur les réseaux sociaux quant à leur décision de ne pas avoir d’enfants, les DINKs ne revendiquent pas le fait de ne pas en avoir pour autant, ils expliquent simplement leur choix. Une sorte de justification face à la pression de la société quant au désir de procréation : “Regardez comme on s’amuse, regardez tout ce qu’on peut faire sans enfants !”.

En septembre 2022, une étude de l’Ifop avec ELLE, indiquait que 30 % des femmes en âge de procréer ne souhaitent pas avoir d’enfants. Selon cette même étude, la moitié d’entre elles estiment qu’un enfant n’est pas indispensable à leur épanouissement personnel et 48 % souhaitent continuer leur vie sans responsabilité parentale. Depuis, l’inflation, les inquiétudes concernant la crise environnementale continuent d’entrer dans la liste des doutes. Et, sur Tik Tok, une nouvelle tendance a émergé : les DINKWAD. Comprendre “Dual income, No kids, with a dog”. Après tout, les chiens, c’est pas si mal.

Lucyle Espieussas |

 

https://www.neonmag.fr/societe-politique/les-millenials-nont-pas-les-moyens-davoir-des-enfants-et-ce-nest-pas-seulement-a-cause-du-prix-du-brunch-561507

 

En 5 ans, les empoisonnements provoqués par les dosettes de lessive liquide ont été multipliés par 10 ! Quelques conseils pratiques et d'urgence...

 

Le nombre d'empoisonnements d'enfants en bas âge avec des dosettes de lessive liquide ne cesse d'augmenter. C'est le constat de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) qui organise, cette semaine, une campagne internationale sur les risques occasionnés par ces produits concentrés. En France, elle est relayée par la Direction générale de la concurrence, des la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi que par la Direction générale de la santé (DGS). Il faut dire que les chiffres sont éloquents : rien que dans notre pays, environ 5 000 cas ont été déplorés l'an dernier contre 500 en 2009. Une multiplication par dix en cinq ans. Il y a vraiment de quoi s'inquiéter. D'autant plus que les conséquences sont parfois graves.

 

L'objet mis en cause, c'est ce petit berlingot de lessive liquide, tentant à attraper, joli à regarder, agréable à manipuler voire à porter à la bouche puisqu'il sent si bon. Mais voilà, sa membrane est faite pour se dissoudre facilement dans du liquide (donc dans la salive ou dans des petites mains humides), libérant ainsi un concentré de détergent dangereux s'il arrive au contact de l'oeil ou s'il est avalé. Comme le précisent les documents de mise en garde, ces produits peuvent notamment provoquer des difficultés respiratoires, des nausées, des vomissements répétés ainsi que des brûlures des yeux ou de la peau.

 

 

Ne pas faire vomir l'enfant !

 

En cas d'exposition au liquide des capsules, il est indispensable d'appeler immédiatement un centre antipoison pour avoir un avis médical adapté à la situation. Si l'enfant a des difficultés respiratoires, c'est le 15 qu'il faut joindre sans délai. De plus, si du liquide est présent dans la bouche, il faut tenter d'en retirer un maximum avec un gant de toilette mouillé ou un linge propre humide. Il faut aussi éviter de faire boire la jeune victime pendant deux heures. En revanche, il est conseillé de lui donner à manger une compote, une crème dessert, du pain ou des gâteaux pour absorber le produit et tapisser la muqueuse digestive. Surtout, il ne faut pas faire vomir l'enfant, car cela entraîne un second passage toxique dans le tube digestif. Enfin, si la lessive a été en contact avec la peau ou les yeux, les rincer immédiatement et abondamment pendant une dizaine de minutes, y compris sous les paupières.

 

Évidemment, mieux vaut prévenir... Dans ce domaine, la première précaution consiste à ne pas stocker ces produits sous l'évier, comme c'est le plus souvent le cas, mais en hauteur, hors de portée et de vue des enfants. Ou dans un meuble fermant à clé (tout en veillant à ce que la clé ne soit pas accessible...). C'est - logiquement - le même message que celui délivré en novembre dernier par le responsable du service de toxicologie à l'hôpital des enfants du centre du poison d'Ohio, l'un des auteurs d'une étude publiée dans la revue Pediatrics. Les spécialistes américains notaient qu'un important fabricant américain avait modifié ses emballages au printemps 2013 pour qu'ils soient plus sûrs, avec des ouvertures plus difficiles et un avertissement mentionnant les dangers pour les enfants. Ce serait bien que tous l'imitent...

 

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