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'Bregret', les 'regrets du Brexit...

Publié le par ottolilienthal

Le Brexit vient de faire pschitt

La crise politique britannique suivie de l’arrivée à Downing Street de Rishi Sunak démontre que le Brexit était une impasse.

Évidemment que la crise politique britannique est la conséquence directe du Brexit ! Elle met en évidence les contradictions qui mènent aujourd'hui le Royaume-Uni dans une impasse. En effet, la majorité, qui a décidé, en juin 2016, du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, n'était unie que sur cet objectif, car profondément divisée sur tout le reste, en particulier savoir que faire de ce Brexit. Quitter le plus grand marché au monde et refuser la notion d'un rapprochement progressif des pays européens ne sont pas des détails, mais des choix fondamentaux de société. Encore faut-il savoir où on veut aller. Depuis 2016, le pays est incapable de répondre à cette question.

En effet, grossièrement, la majorité qui a voté pour le Brexit se divise en deux blocs, l'un qui voulait se débarrasser de la réglementation de l'UE et l'autre qui voulait protéger l'économie britannique d'une ouverture à la concurrence et à l'immigration. D'un côté, les adeptes inconditionnels du libre-échange, prêts à faire de leur pays un « Singapour-sur-Tamise », quitte à détricoter l'appareil réglementaire mis en place par l'UE pour défendre le consommateur ; de l'autre, les victimes de la mondialisation – nos Gilets jaunes pour faire bref – , qui veulent défendre leur emploi contre l'immigré ou contre les importations en provenance de Chine. La contradiction est absolue entre les uns et les autres : les uns veulent ouvrir grandes les frontières ; les autres, les fermer. Le génie de Boris Johnson fut de dissimuler cette opposition et de remporter les élections législatives en maintenant unie cette coalition du Brexit. On lui reproche d'être un menteur invétéré et de dire tout et l'inverse, mais c'était la seule manière de surmonter l'aporie qui est au cœur du projet de Brexit. Cela étant, ce n'était que reculer pour mieux sauter. Tôt ou tard, il fallait bien choisir : déréguler ou protéger.

La direction du Parti conservateur était à l'évidence plus proche des dérégulateurs que des protectionnistes, de la City de Londres que des friches industrielles des Midlands. Liz Truss avait donc levé l'ambiguïté et s'était engagée avec détermination dans cette voie. Réduire les impôts – en particulier des plus riches – n'était qu'une première étape dans un choix résolument néolibéral. Dérégulation et ouverture des frontières allaient suivre, annonçait le chancelier de l'Échiquier. Le Royaume-Uni a alors découvert qu'il n'a pas les moyens de susciter la méfiance des marchés financiers qui ont négativement réagi à cet accroissement subi d'un déficit budgétaire déjà préoccupant après la crise du Covid. La débâcle monétaire qui a suivi a amené au pouvoir un Premier ministre qui incarne, au contraire, l'orthodoxie économique qui ne se permettra aucune aventure. Les impôts vont être augmentés, les dépenses réduites et les relations avec l'Union européenne pacifiées.

Que signifie la victoire de M. Sunak ?

Les prédécesseurs de M. Sunak ne cessaient de menacer de remettre en cause le protocole qui régit le cas particulier de l'Irlande du Nord après Brexit. Mme Truss s'interrogeait publiquement pour savoir si M. Macron était « un ami ou un adversaire ». Dès sa prise de fonctions, le nouveau Premier ministre a mis de l'eau dans son vin. Sa rhétorique est beaucoup plus modérée ; sa première conversation téléphonique avec le président français presque chaleureuse. Nul n'imagine qu'il ne lance une guerre commerciale avec le principal partenaire de son pays. Il sait qu'il n'en pas les moyens.

Que signifie la victoire de M. Sunak ? D'abord, c'est la défaite des partisans du Brexit des deux camps. Le Brexit vient de faire pschitt… Le Royaume-Uni ne connaîtra donc ni retour au protectionnisme ni déréglementation sauvage. Le premier est contraire aux intérêts de la Cité de Londres ; la seconde se heurte à une opinion publique qui est malgré tout plus proche des Européens que des Américains en étant attachée à la défense de son système socialisé de santé et au maintien d'une réglementation forte pour la protection des consommateurs. Ne reste alors que le conservatisme le plus classique que représente M. Sunak, fait d'austérité budgétaire et de soutien aux entreprises.

Mais le nouveau Premier ministre risque de se heurter à un double obstacle : à l'intérieur, il décevra les électeurs du Parti travailliste qui avaient rejoint les torys aux dernières élections législatives pour suivre la politique inverse de celle qu'il annonce, celle que prétendait porter Boris Johnson ; à l'extérieur, le seul choix qui s'offre à lui est désormais l'immobilisme, c'est-à-dire ne pas toucher à une réglementation qui est largement d'origine de l'UE pour conserver l'accès au premier marché à l'exportation du pays. En d'autres termes, le Royaume-Uni ne sera qu'un satellite de l'Union européenne. Il en suivra la législation sans avoir son mot à dire tout en en subissant les tracasseries douanières. Le Brexit était bel et bien l'impasse que dénonçaient ses adversaires. Le Royaume-Uni ne subira sans doute pas le désastre que ceux-ci prédisaient, mais il y perdra paradoxalement une part de son indépendance.

Par

L’Angleterre : Plus fort, plus haut, plus loin

L’Angleterre a passé une semaine Olympique. Tout à commencé par l’annonce de Nabilla qui quitte Dubaï pour peut-être rejoindre Londres et faire des selfies à la Fashion Week pour vendre des sacs Balenciaga à 10'000 boules à la Génération Z. Comme une catastrophe n’arrive jamais seule, la première Ministre Liz Truss a nommé Jacob Rees-Mogg comme secrétaire d'État aux affaires, à l'énergie et à la stratégie industrielle.

Le poste lui va à merveille car Jacob est un négationniste notoire de la science du climat et un (très) proche des pétroliers.

Mais le summum vient du plan de relance budgétaire de la première ministre Liz Truss. En deux mots : création de dettes monstrueuses à plus de $200 milliards, une baisse d’impôts pour les grandes fortunes et sur les dividendes. En même temps, l’organisation du «all you can eat» énergétique. Vous pouvez consommer la quantité de gaz et d’électricité que vous voulez, le tout pour le même prix. Le gouvernement paie la différence. C'est sûr qu'avec ce genre d'incitations, l'Angleterre va pouvoir gérer comme un chef son hiver à venir!

Kwasi Kwarteng, ministre de l’économie, mise sur la croissance pour rembourser cette création de dettes de plus de $200 milliards. Heu ! comment dire ?  Pour augmenter la croissance, il faut augmenter la consommation de gaz, de pétrole et de charbon. L’Angleterre possède bien des gisements de gaz et de pétrole qui restent à développer dans les années à venir, mais là, le pays se dirige vers la récession, avec plus de 10% d’inflation et surtout une équipe de clowns qui dirige le pays.

Ben si avec ça, les anglais n’enfilent pas leurs gilets jaunes !

 

(extrait de https://2000watts.org/index.php/energies-fossiles/petrole/prix-petrole/1297-le-petrole-chute-comme-les-bourses.html

Grèves au Royaume-Uni : "Ce qui frappe, c'est l'ampleur du mouvement", souligne un spécialiste

"Un grand nombre de travailleurs estiment qu'il est impérieux de passer à l'action pour obtenir des augmentations salariales", explique sur franceinfo Marc Lenormand, maître de conférences en études anglophones et civilisation britannique.

"Ce qui frappe, c'est l'ampleur du mouvement, mais aussi le nombre d'entreprises dans lesquelles les travailleurs ont voté pour la grève" au Royaume-Uni, analyse Marc Lenormand, maître de conférences à l’université Paul Valéry en études anglophones et civilisation britannique, spécialiste des mouvements sociaux et de l’histoire des syndicalismes britanniques.

Il revient sur la multiplication des grèves, notamment dans les transports, contre l'inflation et pour la hausse des salaires, au Royaume-Uni, un mouvement d'ores et déjà historique puisque ce sont les premières grèves "depuis vingt, trente, voire quarante ans" selon les secteurs, souligne Marc Lenormand.

franceinfo : Est-on face à un mouvement d'une ampleur historique ?

Marc Lenormand : Ce qui est historique dans ce mouvement, ce sont les secteurs en grève. Au cours des trente dernières années, les principales grèves au Royaume-Uni ont surtout touché le secteur public, principalement contre les politiques d'austérité. C'était le cas par exemple pendant ce que l'on a appelé "l'hiver du mécontentement", en 1978-1979. Ce qui est particulier aujourd'hui, c'est de voir des secteurs privés, parfois industriels, en grève, ce qui n'a pas été le cas selon les secteurs depuis vingt, trente, voire quarante ans. Par exemple, à partir de demain, il y a une grève de huit jours qui démarre dans le principal port de containers du pays. Et c'est la première fois depuis 1989 qu'il y aura une grève dans ce port. Dans les chemins de fer, c'est la première grève nationale depuis 1994. Ce qui frappe, c'est l'ampleur du mouvement, mais aussi le nombre d'entreprises dans lesquelles les travailleurs ont voté pour la grève.

Les mouvements de grèves sont relativement rares au Royaume-Uni, sont-ils considérés comme une action extrême ? Comme le signe d'une situation très difficile ?

C'est surtout quelque chose qui est très compliqué à mettre en œuvre. En France, le droit à la grève est inscrit dans la Constitution. Ce n'est pas le cas au Royaume-Uni puisque dans les années 1980 et 1990, les gouvernements conservateurs ont introduit un cadre extrêmement restrictif. Cela veut dire qu'aujourd'hui, pour faire grève, il faut que les organisations syndicales fassent une campagne longue auprès de leurs adhérents, qu'ils organisent un scrutin et que ce scrutin vote majoritairement en faveur de la grève. Il y a même des seuils encore plus élevés dans certains secteurs puisque dans les transports, il faut non seulement au moins la moitié des adhérents et adhérentes consultés, mais aussi 40% du corps électoral, c'est-à-dire de l'ensemble des travailleurs susceptibles de se mettre en grève.

C'est le signe d'un malaise très profond chez les travailleurs britanniques ?

Ce qui est tout à fait remarquable, c'est qu'effectivement dans ces consultations, il y a des taux de participation très forts, souvent de plus de 80%. Cela a été le cas dans le rail, sur les docks par exemple. Et des votes pour l'action de grève ont dépassé les 90% : dans le secteur de la Poste, 98% des postiers ont voté pour la grève. Donc, cela manifeste effectivement une détermination, et en tout cas une situation dans laquelle un grand nombre de travailleurs et travailleuses estiment qu'il est impérieux de passer à l'action pour obtenir des augmentations salariales. Parce que l'on sait que l'inflation au Royaume-Uni va dépasser 13% cette année, et qu'il est possible que près de deux tiers des foyers britanniques ne puissent pas payer leurs factures d'énergie cet hiver

Radio France
 
Publié

 

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/pouvoir-achat/greves-au-royaume-uni-ce-qui-frappe-c-est-l-ampleur-du-mouvement-souligne-un-specialiste_5317417.html#xtor=EPR-2-[newsletterquotidienne]-20220822-[lespluspartages/titre3]

Royaume-Uni : l’incroyable désinvolture de Boris Johnson

Inflation galopante, sécheresse, baisse du niveau de vie… Malgré l’urgence, le Premier ministre déchu, de retour de lune de miel, est aux abonnés absents.

Même le militant conservateur le plus dévoué à Boris Johnson doit être déconcerté par le je-m'en-foutisme du Premier ministre déchu qui doit quitter le 10 Downing Street le 5 septembre. Alors que le royaume est frappé par une inflation galopante, une baisse draconienne du niveau de vie et une sécheresse sans précédent, le chef du gouvernement est aux abonnés absents.

Albion coule des jours moroses et les sujets de Sa Majesté dépriment. Johnson, lui, affiche une totale désinvolture.

Ainsi, au lieu de remonter le moral au plus bas de ses administrés, BoJo, accompagné de son épouse Carrie, est parti en voyage de noces en Slovénie dans un hôtel de luxe… écolo. D'après son site Internet, le palace permet à ses fortunés clients « d'harmoniser rythme de vie et équilibre intérieur ». Pendant que Londres « brûle » et se serre la ceinture, le Premier ministre a passé une semaine à faire des randonnées, de la bicyclette et du tourisme.

En outre, à la suite de la levée de boucliers, Boris le Magnifique a été obligé d'abandonner la réception de mariage prévue à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres. Il a été contraint de se rabattre sur un bal champêtre dans le domaine d'un généreux donateur au Parti conservateur, Lord Bamford. Qu'importe que le milliardaire en question soit climatosceptique et réactionnaire, tant qu'il règle la note des agapes !

 

Le coût de la vie ? Au suivant !

L'envolée vertigineuse du coût de la vie fragilise des pans entiers de la population qui réclame une aide financière d'urgence ? Downing Street réplique avec une totale insensibilité que la réponse au triplement des tarifs du gaz et de l'électricité est l'affaire du prochain Premier ministre, pas du locataire actuel.

De surcroît, l'habile jongleur d'images n'a même pas jugé bon de recevoir les « Lionnes » après leur victoire à l'Euro de foot féminin qui s'est déroulé en Angleterre. Il a également snobé les Jeux du Commonwealth organisés à Birmingham en se contentant d'un simple message d'encouragement. Il a fait fi de son attachement proclamé à tout vent à la grande famille d'outre-mer, pièce centrale de son grand chantier, le « Global Britain » (la Grande-Bretagne planétaire), promis par les brexiteurs.

Depuis sa chute le 7 juillet, Johnson multiplie aussi les déclarations elliptiques, tour à tour sarcastiques, désabusées et provocatrices. Tandis que la course à sa succession oppose Liz Truss à Rishi Sunak, il a fait dire par un lieutenant qu'il se verrait bien rester au pouvoir comme le souhaite une majorité de militants conservateurs. Devant les attaques le comparant à un Donald Trump refusant de reconnaître sa défaite, l'intéressé a été contraint de démentir avoir de telles intentions

Une réputation de légèreté s'est, certes, toujours accrochée aux basques d'un homme politique peu assidu à la tâche. Mais depuis qu'il a accepté de rendre son tablier à la rentrée, l'ancien chef des torys refuse de gouverner. Il est parti ailleurs, au ciel de la gloire, là-haut où il n'est point de trublion pour lui chicaner ses lauriers.

 

Au plus bas dans les sondages

Résultat, celui qui a gagné la plus forte majorité conservatrice lors du raz de marée électoral du 12 décembre 2019 est au plus bas des sondages. Selon une enquête YouGov réalisée le 2 août, 66 % de l'électorat critique son action de Premier ministre, contre 28 % qui le soutient. Trois quarts des personnes interrogées ne lui font pas confiance et 62 % d'entre elles auraient préféré qu'il quitte le pouvoir après sa démission de leader des torys. Aujourd'hui, il serait battu à plates coutures dans sa propre circonscription d'Uxbridge (ouest de Londres).

Que va faire Johnson après avoir quitté le pouvoir ? Il compte s'enrichir. À l'instar de Tony Blair, le sortant entend devenir multimillionnaire grâce à des conférences, des activités de conseil et l'écriture de ses Mémoires.

 
 

Surtout, Boris Johnson va pouvoir terminer son livre sur son grand héros, Shakespeare. Dans Le Roi Lear, dont le manteau de pourpre et d'or cache les bras maigres, le barde de Stratford-sur-Avon évoque la perte du pouvoir, la trahison et l'échec. Toute ressemblance avec la réalité serait purement fortuite.

La libéralisation du marché de l’électricité anglaise est un parfait cas d’école à éviter. En théorie, le client final paie moins cher, bla, bla, bla. Dans la réalité, c’est lui qui trinque. La société Bulb Energy a fait faillite et le gouvernement a dû injecter € 2 milliards en novembre dernier pour ne pas laisser tomber les 1,6 millions de clients. L’histoire devient encore plus belle quand l’on apprend que les dirigeants se répartissent € 2,5 millions de bonus payés par le secteur public. 

L’inflation atteint 9%, l’électricité a augmenté de 54% depuis le début avril. Pour le gaz, la facture a augmenté de € 70 par mois.

Kwasi Kwarteng, ministre et secrétaire de l’industrie, a demandé à la Geological Survey de faire une nouvelle évaluation des impacts des forages de gaz de schiste et si de nouvelles technologies pourraient supprimer les tremblements de terre.  Il y a deux ans, suite à des secousses de 2,9 sur Richter, le gouvernement avait imposé un arrêt des forages. Avec le manque de gaz, la décision pourrait être renversée.

 

https://2000watts.org/index.php/energies-fossiles/peak-oil/1268-energies-economie-petrole-et-peak-oil-revue-mondiale-avril-2022.html

Boris Johnson ou la stratégie du surplace

La stratégie de lenteur de Boris Johnson dans la négociation post-Brexit fait craindre qu'il mise sur l'effondrement européen

Le séjour de Boris Johnson en soins intensifs n'a en rien altéré sa détermination d'abattre les défenses de l'Union européenne dans la négociation des relations futures. Le temps perdu par la crise du Covid-19 met la pression sur les négociateurs, Michel Barnier et David Frost, tous remis de la maladie qui les a affectés. La semaine de négociation qui s'est achevée est « décevante », selon les termes du négociateur européen.

Le désaccord reste très large (en dehors d'une convergence sur le nucléaire). Pour le dire simplement, Boris Johnson ne souhaite pas s'engager fermement sur le principe de règles de compétitions équilibrées (le « level playing field »), alors même qu'il s'y est engagé dans la déclaration politique qui accompagnait l'accord de retrait.

Brexit : le saut historique de l'Europe et du Royaume-Uni dans l'inconnu

Jean-Marc Jancovici : «La Grande Bretagne quitte officiellement l'Europe ce soir. Ils ont beau avoir des gouts culinaires discutables et conduire à gauche, le retrait des anglais prive l'Europe de 13 % de sa population, 5 % de sa superficie, un quart de ses eaux territoriales, 15 % de son PIB, un des plus importants contributeurs nets à son budget (plus de 10 milliards d'euros par an), une puissance militaire et nucléaire, sa plus grande place financière, et ses meilleures universités.

L'Europe perd surtout le pays qui a fait le plus de chemin sur ses émissions propres de gaz à effet de serre (quasi disparition du charbon dans l'électricité), qui a fourni le rapport Stern et le discours de Mark Carney, qui a mis en place le premier équivalent du Haut conseil pour le climat, qui est revenu de la libéralisation partout (en pratique une partie des transports et des nouveaux modes de production électriques sont quasi nationalisés), et qui contribue significativement à la recherche mondiale sur la question climat.

Ironie du sort, l'Europe, conçue pour garantir la paix, perd donc le grand pays le plus sérieux sur la préservation de la stabilité climatique, elle-même contributrice à la paix. Espérons que la France saura rebondir pour initier les rapprochements pertinents avec ces "nouveaux norvégiens".»

(publié par J-Pierre Dieterlen)

 

https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/10158962283232281

« Nous sommes en 2192. Le Premier ministre britannique se rend à Bruxelles pour demander une prolongation du délai pour le Brexit. Personne ne se souvient de l’origine de cette tradition, mais chaque année, elle attire de nombreux touristes du monde entier… »

 

(blague sur Twitter)

Boris Johnson convoqué par la justice pour «mensonges»

JUSTICE Il est accusé d’avoir menti sur le coût de l’adhésion du Royaume-Uni à l’Union européenne lors de la campagne pour le référendum de 2016 sur le Brexit

 
 

Un tribunal londonien a décidé ce mercredi de convoquer l’ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, candidat au poste de Premier ministre, accusé d’avoir menti sur le coût de l’adhésion du Royaume-Uni à l’Union européenne lors de la campagne pour le référendum de 2016 sur le Brexit.

Accusé de « mensonges » par les avocats de l’homme d’affaires Marcus Ball, Boris Johnson devra se présenter devant le tribunal pour une audience préliminaire qui déterminera si l’affaire doit être ensuite renvoyée devant une cour, a décidé le tribunal. L’intervention de Boris Johnson dans la campagne du référendum avait été décisive pour la victoire du Brexit avec 52 % des voix.

Des poursuites pour « faute grave dans l'exercice de ses fonctions »

Les accusations contre Boris Johnson viennent de l’homme d’affaires Marcus Ball. Selon ses avocats, le fervent défenseur du Brexit a sciemment menti, alors qu’il était maire de Londres, en prétendant que le Royaume-Uni versait 350 millions de livres (400 millions d’euros) par semaine à Bruxelles. Ils veulent le poursuivre pour faute grave dans l’exercice de ses fonctions.

« La démocratie exige un leadership responsable et honnête de la part de personnes occupant des fonctions publiques », a plaidé jeudi dernier l’avocat Lewis Power devant le tribunal de Westminster. « Le Royaume-Uni n’a jamais envoyé ou donné 350 millions de livres par semaine », a-t-il pointé. Boris Johnson « savait que ce chiffre était faux. Néanmoins, il a choisi de le répéter, encore et encore », a-t-il relevé.

« L’accusation ne porte pas sur le Brexit »

« L’accusation ne porte pas sur le Brexit », a assuré l’avocat, se défendant de vouloir entraver le divorce du pays avec l’Union européenne, « mais c’est lors du référendum sur le Brexit que Boris Johnson a choisi d’induire le public en erreur ».

Des accusations que rejette l’homme politique. Pour son avocat Adrian Darbishire, le chef d’accusation est inapproprié et la manœuvre surtout « politique ». Habile et charismatique, « BoJo » est le grand favori chez les militants de base du parti conservateur pour succéder à la Première ministre britannique Theresa May, qui démissionnera le 7 juin prochain. Mais il est moins populaire auprès de ses pairs qui lui reprochent ses nombreuses gaffes et un certain dilettantisme.

 

20 Minutes avec AFP

La lente décomposition du palais de Westminster
 

Départs de feu réguliers, installations vétustes, façade fatiguée : le siège du Parlement britannique est bien mal en point. Un débat portant sur sa rénovation complète doit avoir lieu pour la toute première fois en janvier 2018. Et le temps presse.

“Le Parlement britannique tombe en ruine.” Dans un long reportage, le quotidien The Guardian tire la sonnette d’alarme. Le palais de Westminster, symbole de la monarchie parlementaire britannique, où siègent 650 députés et quelque 800 lords, est dans un état déplorable.  La journaliste Charlotte Higgins raconte que, alors qu’elle explorait les tortueux sous-sols du bâtiment, “quelque chose de visqueux” est tombé sur sa main. “C’est de la graisse qui vient des cuisines. Apparemment, elle suinte le long des câbles électriques”, avance son guide. Et de poursuivre : “Les canalisations des palais victoriens n’étaient pas conçues pour l’énorme quantité d’eau, de déchets de cuisine et d’eaux usées qui coule dedans aujourd’hui.”

En dépit de ce constat, les installations électriques et les canalisations du bâtiment n’ont pas été remplacées depuis la Seconde Guerre mondiale. Pis, des incendies se déclarent régulièrement dans l’enceinte du palais. Au total, pas moins de 40 départs de feu ont eu lieu en quatre ans, entre 2008 et 2012. À l’extérieur, le portrait dressé par The Guardian n’est guère plus réjouissant : “Certaines pierres n’ont pas été nettoyées depuis la construction de l’édifice dans les années 1840, et elles sont maintenant incrustées d’une épaisse couche de goudron qui attaque la maçonnerie.”

 
Un coût faramineux mais nécessaire

En 2016, un rapport parlementaire préconisait une rénovation en profondeur des lieux, de préférence dans un palais vide et pour une durée de six ans – à l’image de Big Ben, mis à l’arrêt en août dernier pour quatre ans. “Le coût des travaux est estimé à 3,5 milliards de livres [3,9 milliards d’euros] au minimum. (Si les parlementaires choisissent de rester dans le bâtiment, le chantier pourrait durer quarante ans et coûter 5,7 milliards de livres.) Beaucoup d’entre eux pensent que dépenser de telles quantités d’argent pour leur lieu de travail est politiquement impossible.” Après avoir été repoussé deux fois en raison du Brexit et du changement de Premier ministre qui s’en est suivi, un débat doit avoir lieu pour la première fois à la Chambre des communes en janvier 2018. Et le temps presse, s’inquiète la journaliste :

C’est le bâtiment tout entier qui a besoin d’être restauré, avec ses précieux ouvrages d’art. Il doit être amélioré en tant que lieu de travail. Mais il est surtout dangereux. La portée symbolique d’un accident serait catastrophique : imaginez l’impact qu’auraient, à un moment où le Royaume-Uni peine à établir un semblant de stabilité post-Brexit, des images de fumée s’élevant d’un palais évacué en urgence diffusées dans les journaux télévisés. Bien sûr qu’il faut le rénover. Et bien sûr qu’il faut le vider, parce qu’ainsi les travaux seront faits plus rapidement et avec une plus grande sécurité, et cela coûtera moins cher”.

Le palais déjà détruit par un incendie

Et si, comme certains le préconisent, les parlementaires britanniques en profitaient pour quitter définitivement Westminster, voire Londres ? “Cardiff et Édimbourg ont des Parlements [régionaux] en verre tous neufs, mais l’Angleterre n’est pas du genre à accepter de déraciner sa politique nationale de Westminster, nombril de l’Église et de l’État depuis le jour où les Saxons y ont amarré leurs bateaux pour la première fois”, affirme The Guardian.

Pourtant, prévient le journal de gauche, dans un pays à ce point fasciné par son propre passé, l’histoire du palais devrait offrir matière à réflexion aux parlementaires hésitants à l’idée de faire rénover le bâtiment : avant d’être reconstruit pour prendre sa forme actuelle à partir de 1840, Westminster avait été presque entièrement détruit par… un incendie.

 

The Guardian - Londres

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