le risque Deutsche Bank
L'effondrement de la Deutsche Bank constituerait une menace pour l'ensemble de la zone euro
Ce pourrait être le mois prochain. Ce pourrait être la semaine prochaine. Ou bien elle pourrait se produire pendant le week-end. Mais l'effondrement du cours de l'action de la Deutsche Bank aujourd'hui et l'augmentation considérable du coût de l'assurance de sa dette contre le défaut de paiement signifient que ce n'est probablement qu'une question de temps avant qu'il n'y ait une intervention. Il semble de plus en plus inévitable que la Deutsche Bank doive être sauvée d'une manière ou d'une autre, sous l'égide du gouvernement allemand et de la Banque centrale européenne. Le problème, c'est que cette intervention menacerait l'ensemble de la zone euro.
Si vous avez de l'argent dans la plus grande banque d'Allemagne, la seule chose rationnelle à faire maintenant est de le sortir
Pour les initiés du marché, la véritable surprise de l'effondrement de la confiance dans la Deutsche Bank est qu'il ait pris autant de temps. Vendredi matin, le cours de son action a chuté de 15 %, tandis que le coût de l'assurance contre un défaut de paiement a grimpé en flèche. Les graphiques ressemblent étrangement à ceux de la Silicon Valley Bank il y a deux week-ends, et à ceux du Crédit suisse le week-end dernier. Si vous détenez des fonds dans la plus grande banque allemande, la seule solution rationnelle consiste à les retirer. Une fois qu'une telle ruée a commencé, il est impossible de l'arrêter.
La Deutsche est en difficulté depuis des années, tout comme le Credit Suisse, et sa survie fait l'objet de spéculations sur les marchés. Si une grande institution devait perdre la confiance de ses investisseurs au cours de cette crise, elle était toujours susceptible d'être en tête de file. Il reste à voir ce qui se passera ensuite. Mais la seule véritable issue sera que le gouvernement allemand et la BCE interviennent en garantissant les pertes de la Deutsche et en veillant à ce que les déposants soient intégralement remboursés. Ils pourraient décider de la nationaliser ou d'organiser une fusion rapide avec un concurrent, très probablement Commerzbank, ou peut-être le français BNP Paribas.
Toute retombée d'un sauvetage de la Deutsche toucherait l'ensemble de la zone euro. Vendredi, les autres grandes banques de la zone euro ont déjà montré des signes de perte de confiance. Les actions des banques françaises BNP et Société Générale étaient en baisse de 6 %, celles de la banque italienne UniCredit de 4 % et celles de la banque espagnole Santander de 4 %. Le problème central de la zone euro a toujours été qu'une monnaie unique mal conçue et dysfonctionnelle accumule d'énormes excédents dans certains pays et des déficits dans d'autres, et que tout cet argent doit être recyclé d'une manière ou d'une autre par le biais du système bancaire. La Deutsche, en tant que plus grande banque d'Allemagne et principal prêteur commercial, est au cœur de ce système. Les pertes liées au recyclage de tout cet argent devaient toujours se retrouver quelque part et, en fin de compte, elles devront être payées par les contribuables allemands.
L'effondrement de la Deutsche Bank pourrait entraîner l'euro dans sa chute. À moins que le gouvernement et la banque centrale ne parviennent à la consolider au cours du week-end, l'ensemble de la monnaie sera bientôt en grande difficulté.
Écrit par
Matthew Lynn
Matthew Lynn est chroniqueur financier et auteur de "Bust : Greece, The Euro and The Sovereign Debt Crisis" et de "The Long Depression : L'effondrement de 2008 à 2031
Deutsche Bank en chute libre pour la troisième journée consécutive : faut-il s’inquiéter pour le géant bancaire allemand ?...L’action Deutsche Bank s’est effondrée ce vendredi, un signe inquiétant sur la santé de cette banque d’importance mondiale à l’approche du week-end. Un scénario digne de Credit Suisse en vue ? La situation est à suivre de près, alors que les inquiétudes concernant la stabilité des banques européennes et les craintes de contagion persistent chez les investisseurs.
...On a appris que BNP Paribas et Deutsche Bank, entre autres banques, font face désormais à des exigences de capital plus élevées de la part de la Banque centrale européenne..Reste à savoir si la BCE agit à temps, ou si le risque systémique est déjà présent alors que nous rentrons dans une période de fortes turbulences économiques.
Les banques coupent les ponts avec Trump - Business AM
https://fr.businessam.be/les-banques-coupent-les-ponts-avec-trump/
Deux grandes banques ont fait valoir qu’elles ne souhaitaient plus faire d’affaires avec le président américain sortant Donald Trump. La Deutsche Bank et la Signature Bank, prêteurs de New York, ont mis fin à leur collaboration avec le républicain.
Comment les dettes de Trump ont conduit à la démission de deux banquiers de la Deutsche Bank...Les enquêteurs cherchent à savoir si la Trump Organization aurait dupé ou escroqué l’organisme de prêt en gonflant la valeur de certains de ses actifs,
La plus grosse banque allemande cherche par tous les moyens comment couper les ponts avec le président américain, en raison de la mauvaise publicité qui en découle...La Deutsche Bank scruterait de près le résultat de l'élection présidentielle qui pourrait lui faciliter la tâche pour mettre fin à ses liens avec Donald Trump...
...il est de notoriété publique que la banque est au bord de la faillite...… Or une banque ayant du mal à passer les « stress tests » attire rapidement la mafia..a facilité des transferts d’argent vers Daesh en Irak entre 2014 et 2016, lorsque l’État islamique contrôlait la ville de Mossoul et toutes ses banques...
Une agence américaine a annoncé mardi avoir imposé une amende de 150 millions de dollars à Deutsche Bank pour ne pas avoir été suffisamment vigilante dans ses relations avec Jeffrey Epstein ainsi qu'avec des banques étrangères soupçonnées de blanchiment. ..
La Deutsche Bank et son client embarrassant : Donald Trump.....Cette semaine, micmac chez les Deutschebanquiers...Finira-t-elle par cracher les documents réclamés par la justice américaine, et bloqués par Trump ? Si celui-ci est réélu, non. En revanche, s’il n’est pas réélu, le film deviendra passionnant..
La Deutsche Bank n'y est toujours pas: 5e année de perte consécutive - Business AM
https://fr.businessam.be/la-deutsche-bank-ny-est-toujours-pas-5e-annee-de-perte-consecutive/
Le géant bancaire allemand Deutsche Bank a annoncé jeudi, pour la cinquième année de suite, une lourde perte nette de 5,72 milliards d’euros en 2019, qui a été marquée par l’annonce en juillet d’un vaste plan de restructuration. Ce résultat est pire que les attentes des analystes sondés....
... quand on lit ce qu’on lit, et que l’on entend ce que l’on entend sur la Deutsche Bank il y a quelques bonnes raisons d’être inquiet. Alors essayons d’apporter quelques réponses non pas rassurantes, mais les plus objectives possibles....
....Si les Allemands ne voulaient pas d’une garantie bancaire jusqu’à présent parce qu’ils en auraient été les grands perdants qui auraient payé pour tous les autres, que désormais ils la souhaite… c’est que finalement, après avoir fait de nouveaux calculs, ils pourraient en sortir gagnant....
Selon le « Financial Times », le fonds, qui est le troisième actionnaire de la banque privée allemande, souhaiterait le départ de Paul Achleitner, le président du directoire. En cause : les faibles performances de la banque et l'annulation de la fusion avec Commerzbank....
De nouvelles révélations de médias allemands sur les pratiques de la Deutsche Bank illustrent à quel point une banque peut jouer aux équilibristes avec la légalité afin de s'imposer sur le très lucratif marché chinois...
L'ancien fleuron de la finance allemande a affiché une perte nette de 859 millions d'euros au troisième trimestre de l'année. Aucune éclaircie n'étant attendue au dernier trimestre, l'établissement se dirige tout droit vers un bilan annuel des plus noirs, avec une perte de 4,3 milliards d'euros selon le consensus cité par Bloomberg....
le ralentissement économique allemand donne des sueurs froides à Angela Merkel et son gouvernement. Il fait resurgir le spectre d'une crise bancaire........................
Deutsche Bank a accusé des pertes plus importantes que prévu au deuxième trimestre, en raison de la restructuration. L'action trébuche à la Bourse de Francfort.................
Renaissance Technologies (Ren Tec), l’un des hedge funds (‘fonds spéculatifs’) les plus performants au monde, a commencé à retirer ses liquidités de la Deutsche Bank il y a deux semaines. Cela s’est passé des jours avant que la banque annonce son plan de restructuration le plus récent et le plus ambitieux. Deux semaines plus tard, de nombreux clients semblent suivre Ren Tec. Selon l’agence de presse Bloomberg , nous assistons à un « bank run » (‘ruée bancaire’) institutionnel, les clients retirant 1 milliard de dollars par jour de la banque...........
Alors que la banque licencie 18 000 salariés, son ancien patron et six autres cadres supérieurs se partagent 52 millions d’euros d’indemnités de départ.................................
......Deutsche Bank fait face à de nouveaux vents contraires. Le PDG du géant allemand en difficulté a dû s'expliquer vendredi dans la presse sur le comportement de cadres qui, en pleine vague de licenciements, se faisaient tailler des costumes de luxe dans leur bureau. Lundi, alors que leurs collègues faisaient leurs cartons après l'annonce de la suppression de 18.000 emplois dans le monde, deux responsables de la banque à Londres ont fait venir un tailleur pour commander des costumes à 1.500 livres pièce (1.670 euros). L'histoire a fait grand bruit dans la presse, britannique en particulier............
Deutsche Bank : l'effet papillon ou l'effet Bretzel ?
https://www.contrepoints.org/2019/07/10/348799-deutsche-bank-leffet-papillon-ou-leffet-bretzel
L’annonce du Mégaplan de survie du mastodonte allemand plonge l’Europe économique dans un silence qui en rappelle un autre : Lehman.......................................................
Alors qu’elle s’apprête à licencier 18.000 salariés et que les spécialistes s’interrogent pour sa survie, la Deutsche Bank collectionne des records peu en adéquation avec sa santé financière..........................
Deutsche Bank a annoncé un vaste plan de restructuration et la création d’une “bad bank” pour isoler ses actifs risqués. De nombreux experts s’inquiètent de la situation........une “bad bank” va être créée pour y loger 288 milliards d’euros d’actifs dont la direction évalue la valeur réelle à 74 milliards d’euros...........
Deutsche Bank : une fin dramatique vaut mieux qu'un drame sans fin - Express
https://fr.express.live/deutsche-bank-une-fin-dramatique-vaut-mieux-quun-drame-sans-fin/
La Deutsche Bank, en difficulté, a annoncé dimanche qu’elle procéderait au licenciement de 20 000 personnes sur ses 91 500 employés, et au transfert de 50 milliards de prêts douteux à une « structure de défaisance » (‘bad bank’). Divers médias spécialisés en font état........
Jean-Christophe Hauguel : La DB est clairement « too big to fail » sinon cela ferait longtemps qu’elle aurait fait faillite. Depuis 12/13 ans maintenant toutes les stratégies ont été mises en place par le gouvernement allemand, la BCE ou les actionnaires pour empêcher à tout prix le cataclysme. L’effet de domino que pourrait entrainer sa disparition est tellement craint que tous les remèdes sont bons pour maintenir en vie cette institution et tenir ainsi ses engagements vis-à-vis des autres parties prenantes de la chaine de valeur financière.
Le cours de Bourse actuel ne reflète pas la situation actuelle de la banque mais sa situation anticipée. Cette chute n’est donc pas bon signe. Le marché prédit une altération des profits et dividendes anticipés et réagit en vendant le titre plus qu’en ne l’achetant. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Les affaires s’accumulent- la dernière en date porte sur le scandale des « cum/ex », qui impliquait à l’origine en 2017 deux ex-salariés. Elle a été élargie à 70 actuels et anciens collaborateurs dont des poids lourds : l’actuel patron de la Banque d’investissement ou l’ancien dirigeant de 2002 à 2012. L’institution joue gros encore sur ce coup là puisque l’enquête ouverte parle de 10 milliards d’euros de manque à gagner pour le fisc allemand. Cela a valu à la Banque vendredi soir un abaissement de sa note auprès de Fitch de « BBB+ » à « BBB ». On est clairement dans un cercle vicieux et la chute de la capitalisation boursière est la conséquence et non pas la cause.
Alors que la crise de 2008 pouvait laisser espérer une prise de conscience et un assainissement des pratiques douteuses force est de constater avec la DB qu’on est loin du compte. La loi Sarbanes-Oxley en 2002 ou encore la règle Volcker de 2010 en passant par Bâle 3 et bientôt Bâle 4 beaucoup est fait pour sécuriser le système bancaire international. Mais quand un cas pratique se présente avec tous les enjeux systémiques qu’il représente, les gouvernements en place préfèrent presque toujours renflouer que sacrifier. C’est au détriment du contribuable, au détriment des institutions saines mais cela paraît toujours plus indolore qu’une faillite pure et simple. Le cas de la DB est en ce sens exemplaire que cela fait 12 ans que tous les subterfuges ont été successivement utilisés dans pareil cas sans amélioration durable. Même en maintenant un malade sous perfusion et assistance respiratoire arrive un moment où l’inévitable se produit. Personne ne sait exactement quand. Mais c’est à ce moment-là que la crise surviendra.
L'agence de notation financière Fitch Ratings a abaissé vendredi soir la note de la première banque allemande, déjà confrontée à des coûts de financement élevés. La veille, l'ancienne vedette de la finance européenne se trouvait rattrapée par le scandale d'évasion fiscale sur les dividendes, dit « cum/ex », qui éclabousse depuis plusieurs années une série de grandes banques allemandes et étrangères.
Fitch a abaissé la note du groupe de « BBB+ » à « BBB ». « La dégradation de Deutsche Bank reflète sa difficulté continue et son progrès limité dans l'amélioration de sa profitabilité et de la stabilisation de son modèle économique », a expliqué l'agence de notation, précisant qu'une « incapacité à résoudre les faiblesses de la banque pourrait mettre ses ratings de nouveau sous pression ». De quoi fragiliser un peu plus le groupe.
Deutsche Bank, dont le cours en Bourse a touché un nouveau plus bas historique cette semaine, s'est dit conforté par la décision de l'agence. « La direction est engagée à faire croître son coeur de métier et améliorer sa profitabilité », a déclaré la banque, qui prépare une nouvelle restructuration de sa banque d'investissement, peu rentable et très gourmande en capitaux, après l'échec de son projet de fusion avec Commerzbank.
Un malheur n'arrivant jamais seul, Deutsche Bank est de nouveau dans le viseur de la justice. Selon la « Süddeutsche Zeitung » et les chaînes de télévision publiques régionales NRD et WDR, l'enquête du parquet de Cologne sur le scandale « cum/ex » a été élargie à 70 anciens et actuels salariés du groupe. Parmi eux: Garth Ritchie, actuel chef de la banque d'investissement, mais aussi Josef Ackermann, à la tête de la banque de 2002 à 2012. Anshu Jain, autre ancien co-président du directoire de la banque, est aussi visé par les enquêteurs, selon « Handelsblatt ».
Ouverte en 2017, l'enquête du parquet s'intéressait initialement à deux anciens salariés de Deutsche Bank liés à des transactions d'anciens clients qui relèvent de la pratique fiscale litigieuse en question.
Deutsche Bank explique cette extension de l'enquête par la volonté des autorités d'empêcher la prescription des poursuites: « C'est une pratique courante et le parquet a procédé de la même façon avec d'autres banques », a indiqué Deutsche Bank, qui réaffirme être en règle: « Deutsche Bank n'a pas participé à un marché cum/ex organisé, ni en tant que vendeur à découvert, ni en tant qu'acheteur de cum/ex ». Le parquet de Cologne n'a quant à lui pas souhaité commenter l'information.
Les enquêteurs s'emploient à reconstituer de très complexes montages qui ont coûté plus de 10 milliards d'euros à l'Etat allemand jusqu'en 2012, date à laquelle le fisc a modifié ses règles pour mettre fin à ces pratiques. Celles-ci consistaient, pour banques et investisseurs, à récupérer frauduleusement auprès du fisc le remboursement de l'impôt sur les dividendes (dont ils sont exonérés), sans avoir cependant auparavant versé cette taxe.
Outre Deutsche Bank, d'autres banques allemandes sont dans le viseur des enquêteurs, dont Warburg, à Hambourg, la banque d'investissement australienne Macquarie, ou encore la banque espagnole Santander. Commerzbank, Hypovereinsbank et Deka Bank ont de leur côté déjà été condamnées à rembourser le fisc allemand.
Des établissements bancaires français sont aussi mis en cause, dont Crédit Agricole à qui l'administration fiscale bavaroise réclame 312 millions d'euros, ainsi que 148 millions d'intérêts. La banque française, impliquée via sa filiale CACEIS, a contesté « vigoureusement » cette décision en février. Société Générale a été quant à elle condamnée en avril 2018 à verser 22,9 millions d'euros.
AFP
Pauline Houédé (Correspondante à Francfort)
Après les discussions avortées de fusion avec Commerzbank, Deutsche Bank DBK faisait ce jeudi face à ses actionnaires. L'ambiance y était pour le moins électrique.
Paul Achleitner, le président autrichien de la banque sur qui s'est concentrée la colère des actionnaires à cause de la débandade du groupe, s'est coûte que coûte défendu. "Jamais nous n'avons eu de pressions politiques dans le dossier Commerzbank. C'était la décision de la direction de commercer et d'arrêter les discussions. Cette fusion devait répondre à un point: créer un avantage économique pour Deutsche Bank."
Il a aussi défendu bec et ongle le bilan de la première année de son CEO, Christian Sewing. "Il avait une triple mission et a effectué chacun de ces points. Il a donc toute notre confiance et notre soutien."
Et maintenant?
Nous allons accélérer la transformation en concentrant notre banque sur des activités rentables et en croissance, particulièrement pertinentes pour nos clients
CEO de Deutsche Bank
Pour Paul Achleitner, le groupe va poursuivre sa croissance organique tant en Allemagne qu'à l'international et va encore mieux gérer ses risques. Christian Sewing va plus loin.
On savait, au lendemain de la fin des discussions avec Commerzbank, que la pression se renforcerait sur Deutsche Bank pour opérer un changement radical étant donné qu'elle est encore et toujours un établissement systémique. Sa banque d'investissement reste trop importante et de moins en moins rentable. Et puis il y a l'action: le titre, qui a perdu 38% depuis la précédente AG et lâchait plus de 3% en milieu de journée. Le lancement d'un cinquième plan de restructuration en 5 ans était même pressenti.
Plan de transformation accéléré
Aujourd'hui, Sewing n'énonce pas le mot restructuration, mais affirme toutefois être prêt à des "réductions drastiques" dans la banque d'investissement. Il ajoute vouloir accélérer le plan de transformation. En quoi cela consiste exactement?
La semaine dernière, de grands investisseurs avaient appelé le groupe à réduire sa division internationale de banque d'investissement. Ont-ils été entendus? "Nous allons accélérer la transformation en concentrant notre banque sur des activités rentables et en croissance, particulièrement pertinentes pour nos clients", explique le CEO.
La stratégie de Deutsche Bank, c'est donc:
→ de se recentrer sur les racines européennes, avec certes encore des activités aux États-Unis et en Asie;
→ de se focaliser sur les activités avec des recettes stables.
L'homme n'en dira pas plus.
La banque "sans image"
La cascade de procédures judiciaires passées et à venir irrite aussi les actionnaires:
→ Il y a eu en juin, l'échec aux tests de résistance de la filiale américaine. Elle est jugée comme peu à même d'affronter une prochaine crise financière.
→ Puis en septembre, le régulateur allemand Bafin demandait au cabinet KPMG d'évaluer les progrès de la banque dans la lutte contre le blanchiment, un affront à la membre du directoire qui coiffe ce domaine, la Française Sylvie Mathérat, criblée de critiques jeudi.
→ Ajoutons la perquisition de la fin novembre dans une enquête pour blanchiment d'argent déclenchée par les révélations des "Panama Papers".
→ Ce mercredi, la banque a reconnu une erreur de logiciel dans la vérification de paiements opérés par de gros clients, soulignant une nouvelle faille dans son informatique déjà décriée par le passé.
→ Aux États-Unis encore, la banque devra livrer des informations sur ses relations d'affaires avec Donald Trump, à qui elle a continué à prêter de l'argent après une série de dépôts de bilan dans les années 1990.
"Monsieur Sewing, vous nous aviez promis l'an dernier qu'on allait s'ennuyer à l'avenir, je ne veux pas savoir à quoi cela ressemblera quand ce sera agité", a ironisé Klaus Nieding représentant de l'association de petits porteurs DSW.
Une question d'homme
Au cours de cette assemblée, le président du Conseil est apparu particulièrement fragilisé. Celui, qui lors de sa nomination en 2012 était vu comme l'homme capable de redresser la banque, risque aujourd'hui de perdre la confiance des actionnaires.
Plusieurs représentants d'actionnaires, comme ISS et Glass Lewis, avaient annoncé qu'ils ne voteraient pas la confiance à la direction, en particulier envers le président du conseil de surveillance. L'éviction de ce dernier est aussi sur les lèvres de certains.
"La patience des actionnaires est à bout et les rémunérations des dirigeants ne sont pas en rapport avec les performances et le cours de Bourse", a tempêté Alexandra Anecke, chez Union Investment. L'avocat Klaus Nieding dénonce un cours de bourse ayant atteint son plus bas historique. "Cela reflète la grande inquiétude des investisseurs sur l'avenir de la banque."
La majorité des actionnaires présents ont toutefois soutenu à l'issue de l'assemblée la direction, bien qu'avec une marge inférieure à celle de l'an dernier. Paul Achleitner, qui a survécu à un vote de destitution par une large majorité, a indiqué qu'il resterait bien en place, reconnaissant "quelques erreurs ces sept dernières années."
Notons que le CEO de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, qui organisait aussi son assemblée générale annuelle (à Paris), a démenti être candidat à une acquisition de son concurrent allemand.
Dominique Liesse, 23 mai 2019
Journaliste
Source: Reuters, AFP, L'Echo
Les dirigeants de Deutsche Bank, dont l'établissement a prêté dans le passé de grosses sommes d'argent aux sociétés contrôlées par Donald Trump et Jared Kushner, auraient rejeté les recommandations de leurs employés qui soupçonnaient des blanchiments............................
Selon un palmarès établi par Les Echos, parmi les dix-sept principales banques européennes, la Deutsche Bank compte le plus grand nombre de salariés rémunérés plus d’un million d'euros par an, 643 exactement, devant Barclays (542) et HSBC (399), pourtant la première banque de l'UE par le bilan. Ce chiffre est proprement scandaleux, car la première banque allemande ne présente pas de performance exceptionnelle, loin de là......
Deutsche Bank et Commerzbank ont décidé aujourd'hui d'interrompre leurs discussions concernant un regroupement de leurs activités. Après une analyse approfondie, il est apparu qu'une telle combinaison ne serait dans l'intérêt ni des actionnaires de la banque ni des autres parties prenantes.................
....Deutsche est plus systémique que BNP à cause de la taille de ses produits dérivés qui atteignent 43 460 milliards d’euros en hors bilan : c’est 32 fois la taille de son bilan de 1 348 milliards d’euros, ou encore 13 fois le P.I.B. de l’Allemagne. Or, les crises bancaires systémiques se propagent via la liquidité et… les produits dérivés. .......
Il n’y a pas que chez TechnipFMC que le package des dirigeants est déconnecté de leurs performances. En matière de privatisation des profits et de nationalisation des pertes, Deutsche Bank offre un cas d’école..................
Fusion entre Commerzbank et Deutsche Bank : décision imminente
" Je peux vous promettre que nous nous efforcerons de réduire autant que possible cette période d'incertitude et que nous travaillerons dur pour qu'une décision soit prise rapidement ". C'est pa...
......L'un des plus gros risques, selon des propos d'un responsable allemand à Reuters, serait un trou financier de plusieurs milliards d'euros qu'il faudrait combler si une fusion déclenchait un ajustement de la valorisation de certains investissements.....
Mais que se passe-t-il à la Deutsche Bank ? | GoldBroker.fr
https://www.goldbroker.fr/actualites/fusion-deutsche-bank-commerzbank-mais-que-se-passe-t-il-1450
....La Deutsche Bank est perpétuellement en "restructuration", mais sans jamais parvenir à dégager une rentabilité satisfaisante. Elle est au cœur de nombreux litiges qui lui ont déjà coûté 18 milliards de dollars d’amendes depuis la crise financière de 2008 (manipulations du Libor et de l’Euribor, sur les subprimes, le marché des changes, etc.). Et surtout, elle est la banque la plus exposée aux produits dérivés dans le monde...
Deutsche Bank va-t-elle faire faillite ?
https://www.capital.fr/entreprises-marches/deutsche-bank-va-t-elle-faire-faillite-1319002
...“Le cas Deutsche Bank est un tabou dans les milieux financiers”, a confié en septembre à Capital le responsable macroéconomique d'une grande banque européenne, qui souhaite conserver son anonymat. “C’est le maillon vulnérable de la chaîne à cause de son exposition aux produits dérivés”, juge-t-il. Selon son bilan financier publié le 31 décembre dernier, celle-ci s’élève à 48.000 milliards d’euros. Une somme colossale, équivalente à près de 24 fois le montant de la dette publique allemande. “On sait tous que Deutsche Bank devra être renflouée lors de la prochaine crise, mais c’est un autre morceau que Lehman Brothers”, estime notre expert. “C’est une grosse bombe à retardement, on sait que ça va exploser. On ne sait juste pas quand”...
Deutsche Bank a défendu jeudi son bilan en matière de lutte contre le blanchiment d'argent après un article du Financial Times selon lequel la première banque allemande aurait participé au traitement de 31 milliards d'euros d'opérations suspectes de plus que déjà évoqué pour Danske Bank...
Deutsche Gate pour Donald Trump ?
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/deutsche-gate-pour-donald-trump-799439.html
..Donald Trump se déclara en faillite au début des années 1990, laissant aux plus importantes banques américaines une ardoise de 3 milliards et 400 millions de dollars. Le fiasco de ses projets et investissements mégalomanes en hôtels, en casinos, dans l'immobilier et même dans une compagnie d'aviation fit de lui un paria et le contraignit à trouver d'autres voies de financement. Il se tourna donc vers des créanciers privés, vers de petits instituts de crédit locaux... et vers Deutsche Bank..
" Panama Papers " : perquisitions chez Deutsche Bank dans une enquête pour " blanchiment "
La justice allemande a ordonné la perquisition, jeudi 29 novembre, de six locaux de Deutsche Bank, dont le siège du groupe, à Francfort, dans une enquête pour blanchiment d'argent déclenchée ...
Selon le témoignage du lanceur d'alerte du prêteur danois, près de 150 milliards de dollars de fonds douteux ciblés dans le scandale du blanchiment d'argent de Danske Bank ont été acheminés à la Deutsche Bank...
Le risque de faillite de la Deutsche Bank inquiète. La banque allemande pourrait-elle provoquer une crise financière mondiale, comme Lehman Brothers à son époque ?
Nouveau plus bas historique pour la Deutsche Bank
Une fragilité constante, 8,64 euros au plus bas ces derniers jours. Le cours de bourse de la Deutsche Bank inquiète de nouveau, tout comme en juillet 2017, quand les observateurs de marché en ...
https://bfmbusiness.bfmtv.com/bourse/nouveau-plus-bas-historique-pour-la-deutsche-bank-1551999.html
Nos voisins d’outre-Rhin se sont taillés une telle réputation de rigueur et de solidité que beaucoup ne veulent pas y croire : le risque systémique bancaire majeur est en Allemagne ! 10 ans après la faillite de Lehman Brothers, on a totalement oublié que deux très grandes banques privées allemandes, Deutsche Bank et Commerzbank, se sont effondrées à la suite du déclenchement de la crise financière il y a dix ans, même si elles n’ont pas été les seules...
Questions sur un champion - Actualités Banque & Assurance
Associer l'aveugle et le paralytique, est-ce toujours une bonne idée ? Il est vrai que la fable assure que " la charge des malheurs en sera plus légère " ; Berlin paraît d'ailleurs s'en être ...
http://www.agefi.fr/banque-assurance/actualites/hebdo/20180913/questions-champion-255638
Deutsche Bank, un Lehman Brothers en pire au coeur de l'Europe ?
Dix ans après la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, l'inquiétude gagne les milieux financiers à propos de la Deutsche Bank, un établissement beaucoup plus systémique...
Le déclin des banques allemandes est un "problème", estime le ministre des Finances - Boursorama
Le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a estimé jeudi que les banques allemandes avaient décliné par rapport à leurs grandes rivales étrangères, dix ans après la crise financière de ...
Et parmi toutes ces banques, qui semblent bien malades, l’une d’entre elles se détache très clairement, comme le montre notre deuxième graphique, l’immense banque allemande, la Deutsche Bank qui a un bilan très supérieur au PIB allemand, et qui a vraiment l’air très, très souffrante....
...Les ennuis s'accumulent pour Deutsche Bank. La filiale américaine de la première banque allemande est le seul établissement sur 35 dont le plan de capitalisation a été refusé par la Réserve fédérale (Fed) dans le cadre de la deuxième phase de ses tests de résistance, dont les résultats ont été publiés jeudi soir....
Deutsche Bank est "fragile" et en "difficultés" pour les autorités américaines
La Fed et le superviseur bancaire FDIC ont classé la filiale américaine de la banque allemande dans la catégorie des établissements vulnérables il y a déjà un an. La nouvelle fait chuter l'a...
...Mais le pire incident est encore plus récent. Fin mars, Deutsche Bank a transféré par inadvertance un montant de 28 milliards d'euros au lieu de 28 milliards de yens (218 millions d’euros) dans le cadre d'une opération financière de routine. Un cas qui a une nouvelle fois mis en lumière les failles informatiques de la banque....
Deutsche Bank pourrait supprimer 10.000 emplois !
Toujours en grande difficulté, Deutsche Bank prépare des suppressions de postes massives, selon le Wall Street Journal. , Deutsche Bank devrait encore passer ses effectifs à la paille de fer. Le...
5 des Tendances La Deutsche Bank possède trop de faux contrats. Ses actifs sont de 1,1 trillion de dollars. Il s'agit donc de faire le ménage, c'est à dire de couper les banques en deux par un ...
https://www.agoravox.tv/actualites/europe/article/crise-a-la-deutsche-bank-77071
..rappel d'un article de 2014..
La Deutsche Bank a décidé de jeter l’éponge sur une grande partie de ses activités aux États-Unis et en Asie. Mercredi, elle a notifié leur licenciement à 300 personnes de ses effectifs américains. Plus tard dans la journée, la banque a annoncé qu'une centaine d'autres postes serait supprimés à la fin de la semaine...En 2016, le montant cumulé de ces contrats représentaient 20 fois le PIB allemand en valeur. La Deutsche Bank est une banque "systémique", ce qui signifie que sa faillite pourrait causer de graves problèmes qui se répercuteraient sur tout le système économique.
Alerte sur la Deutsche Bank ? La BCE s'inquiète... | GoldBroker.fr
https://www.goldbroker.fr/actualites/alerte-sur-deutsche-bank-bce-inquiete-1300
C'est une première : la Banque centrale européenne (BCE) demande à la Deutsche Bank de calculer l'impact d'une vente de ses positions de trading, alors qu’elle envisage un retrait de la banque d'investissement. Il s'agit de voir si la première banque allemande peut sortir de cette activité sans recourir à la garantie de l'État ou à l'argent des contribuables allemands. Ce sont en particulier les risques liés au débouclage des produits dérivés qui inquiètent le plus : nous en avons parlé dès 2013, la Deutsche Bank est la banque la plus exposée aux produits dérivés dans le monde, avec un montant estimé à 64.000 milliards de dollars, soit 16 fois le PIB de l’Allemagne…
Deutsche Bank admet un virement erroné de 28 milliards d'euros
Deutsche Bank a viré fin mars par inadvertance un montant de 28 milliards d'euros dans le cadre d'une opération financière de routine, un cas sans précédent illustrant les failles informatique...
Le remplacement soudain du président du directoire de Deutsche Bank pourrait se traduire par une restructuration qui dure et coûte plus que prévu, estime l'agence de notation Standard & Poor's. Celle-ci a placé jeudi soir la note à long terme "A-" de la première banque allemande sous "surveillance avec implication négative".
Deutsche Bank tangue, mauvais trimestre en vue dans le trading
La banque allemande chute de 5% en Bourse après l'avertissement du directeur financier sur les activités de marchés, pénalisées par les effets de change. Sa filiale de gestion d'actifs DWS va ...
Quatre semaines pour convaincre. C’est en substance le délai que s’est fixé Deutsche Bank pour mener à bien l’introduction en Bourse de ses activités de gestion d’actifs, dont le coup d’envoi a été donné lundi. D’ici fin mars donc, la banque allemande aura mené la cotation de ce pôle qui gère 700 milliards d’euros d’épargne, et qui a été rebaptisé pour l’occasion DWS. La transaction promet d’être lucrative pour Deutsche Bank, mais elle ne règlera pas le problème de fond du groupe : un business model défaillant...
Les difficultés de la Deutsche Bank prouvent que l'Allemagne est un colosse aux pieds d'argile
Les difficultés de la Deutsche Bank ont révélé au monde entier que l'Allemagne, superpuissance économique, avait un systeme financier ultra dangereux. Non seulement pour l'Allemagne, mais pour...
La faillite de la Deutsche Bank entrainerait une nouvelle crise mondiale
La Deutsche Bank est en crise. Une situation dangereuse, puisque son effondrement pourrait entrainer le début d'une nouvelle série de difficultés économiques pour l'Allemagne, l'UE et même le ...
Ce week-end, nous fûmes pris de « Schadenfreude », cette joie maligne qui fait se réjouir du malheur d’autrui, lorsqu’on a appris que la Deutsche Bank allait recevoir une amende colossale, d’au moins 5 milliards d’euros. Condamnée par les Américains pour sa participation à la crise des subprimes, qui fit s’effondrer la planète finance en 2007-2008. Nous étions prêt à emboîter le pas au social-démocrate (SPD) Sigmar Gabriel. Le ministre de l’économie allemand a infligé une volée de bois vert au patron de la Deutsche Bank, John Cryan, qui s’est plaint des attaques spéculatives alors que les hedge funds se désengageaient de son groupe. « Je ne sais pas s’il faut rire ou éclater de colère de ce que la banque qui a fait de la spéculation son modèle économique se déclare désormais victime des spéculateurs », s’est emporté M. Gabriel.
La Deutsche Bank a depuis longtemps abandonné sa mission originelle, financer l’industrie allemande, pour se transformer, avec le rachat en 1999 de Bankers Trust, en banque d’affaires américaine. Pis, elle a accentué cette orientation après la faillite de Lehman Brothers en 2008, espérant profiter du retrait de Wall Street de ses consœurs européennes. Erreur. Elle s’est perdue dans le monde ancien de la banque d’investissement avec d’autant plus d’énergie qu’elle ne gagne pas d’argent dans son métier de banque de détail en Allemagne : marges très faibles outre-Rhin, taux d’intérêt négatifs, nécessité d’investir massivement dans le numérique. Aujourd’hui, c’est l’échec pour une banque empêtrée dans des scandales à répétition.
Sauvetage douloureux
Mais après la « Schadenfreude » est venue l’inquiétude. L’Allemagne est en campagne électorale. Argent, morale et politique y font très mauvais ménage, surtout sous le règne d’Angela Merkel. Beaucoup ont oublié qu’à l’automne 2008, la chancelière avait failli provoquer un Lehman Brothers européen, envisageant sérieusement de laisser tomber HypoVereinsbank. Il fallut le talent de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), pour l’en dissuader. Pis, elle dut renflouer tout le secteur bancaire allemand, mais jura à ses électeurs-contribuables qu’on ne l’y reprendrait plus.
Hélas, le dossier revient avec la Deutsche Bank, dont le sauvetage s’annonce très douloureux. Aide-toi, le ciel t’aidera ? La banque aura du mal à atteindre le niveau de fonds propres exigé par la réglementation bancaire, surtout si elle doit combler le trou laissé par l’amende américaine. Une augmentation de capital n’est pas facile à réaliser : qui voudra investir dans des valeurs bancaires européennes peu rentables et donc sous-cotées ? Injectez un euro dans une banque, il ne vaut plus que cinquante centimes en bourse le lendemain.
Reste le scénario catastrophe du renflouement. Ce n’est plus Mme Merkel qui serait à la manœuvre mais la BCE. Les règles de l’Union bancaire stipulent qu’en cas de faillite, on commence par ruiner les actionnaires, puis les titulaires de dette à risque. L’ennui, c’est que cette recette a été testée en Italie, avec un gros pépin. Elle a conduit, fin 2015, au suicide d’un retraité italien, ruiné par la faillite de sa banque, la Banca Etruria. Cette dernière lui avait vendu un produit hautement toxique : sa propre dette ! Or nul ne sait vraiment qui a acheté la dette à risque de la Deutsche Bank.
Si l’investisseur-épargnant ne peut pas être mis à contribution, reste à solliciter le contribuable. L’affaire semble logique, mais il suffit de lire un éditorial de la Süddeutsche Zeitung, pour comprendre l’état d’esprit qui règne à Berlin : « Un paquet d’aides publiques serait une déclaration de faillite intérieure et européenne. » Bref, la petite politique à Berlin-sur-Spree prévaut toujours sur le risque systémique que fait courir la Deutsche Bank à la planète. On n’en est pas là, assurent tous nos interlocuteurs.
Arnaud Leparmentier Le 5 octobre 2016
Deutsche Bank rattrapé par ses erreurs
Menacé par une amende aux Etats-Unis pour son rôle dans la crise des emprunts immobiliers toxiques, est rattrapé par ses erreurs passées dans la banque d'investissement. Dans ce secteur ...
http://www.lematin.ch/economie/entreprises/deutsche-bank-rattrape-erreurs/story/18830968
Avec un cours au plus bas depuis trente-trois ans, la Deutsche Bank inquiète les bourses et les responsables européens. La première banque d'Allemagne pourra-t-elle faire face à ses échéances financières ? Y a-t-il un risque de contagion pour le système bancaire européen ? Éléments de réponse avec Xavier Timbeau, directeur de l'OFCE et Jean-Pierre Robin du Figaro
Deutsche Bank et Lehman Brothers : même causes, mêmes effets ?
La tourmente que traverse actuellement la Deutsche Bank pourrait-elle provoquer une tempête financière internationale comparable à la crise qui a suivi la faillite de la banque américaine Lehma...
L'Allemagne coincée entre la BCE et la Deutsche Bank
https://www.goldbroker.fr/actualites/allemagne-coincee-entre-bce-deutsche-bank-1013
Lundi 26 septembre, la chancelière Angela Merkel et la direction de la banque ont démenti la nécessité d’une aide d’Etat, mais le cours s’est effondré à son plus bas depuis… 1983. Cette position sera sans doute dure à tenir longtemps. Quoi qu’il en soit, voilà qui montre que la crise financière et bancaire n'épargne pas l'Allemagne, qu'elle pourrait même en être l'épicentre vu la taille de la Deutsche Bank...
En résumé, la Bourse est inquiète, car si Deutsche Bank devait s'effondrer, c'est l'équivalent du PIB mondial qui partirait en fumée et la certitude d'avoir un krach financier mondial. Le pire, c'est que tous ces chiffres sont connus de longue date, y compris du FMI, mais voilà, aujourd'hui, ils sont livrés en pâture au grand public...
..un bras de fer est engagé entre la Fed et Angela Merkel. En refusant d’aider la banque et que l’État allemand soit son garant de dernier ressort, la chancelière place le DoJ (Department of Justice) devant ses responsabilités : le montant de l’amende de 14 milliards de dollars doit être revue à la baisse, faute de quoi la Deutsche Bank sombrera et les conséquences en seront incalculables. La référence à la désastreuse décision des autorités américaines de laisser tomber Lehman Brothers en 2008 est implicite. La Deutsche a toutes les qualités, elle est à la fois trop grosse pour faire faillite, pour être sauvée, ou pour que son PDG aille en prison....
Le cours boursier de la principale banque allemande s'est effondré. Angela Merkel aurait indiqué cet été qu'elle n'entendait pas la sauver, mais aurait-elle vraiment le choix en cas d'accident ?
Le 6 juillet dernier, un gourou des marchés obligataires Jeff Gundlach, fondateur de la société d’investissement DoubleLine Capital déclarait à l’agence Reuters, lugubre :
"les banques sont en train de mourir et les décideurs politiques ne savent pas quoi faire...
attendez que l'action de la Deutsche Bank passe sous les 10 et les gens vont commencer à paniquer."
On y est presque. Lundi, l’action, qui avait dépassé 100 euros en 2007, est tombée à 10,5 euros, après une chute de 6% dans la journée. Les Allemands, qui pendant des mois ont pointé du doigt la fragilité des banques italiennes, prennent conscience qu’ils sont assis sur une bombe à retardement made in Germany. Ce qui ne laisse pas de surprendre : l’Allemagne n’est-elle pas la patrie de la vertu financière et des comptes bien tenus ?
La Deutsche Bank, naguère considérée comme l’institution bancaire la plus solide d’Europe, pourtant, va tranquillement vers le mur, et les décideurs politiques ne savent toujours pas quoi faire. Les Etats-Unis lui ont donné le coup de pied de l’âne en exigeant d’elle une amende de près de 14 milliards de dollars (soit 85% de sa valeur boursière !), pour le rôle qu’elle a joué dans le scandale du financement immobilier de 2008. Mais son cours boursier n’a pas attendu cette terrible annonce pour chuter : il a été divisé par trois en un an. Le montant des actifs à risque de la banque est estimé à 400 milliards d’euros - pour un bilan de 1.500 milliards.
En février, le patron de la Deutsche Bank John Cryan, un Britannique, avait annoncé que celle-ci était "aussi solide que le roc" (une sortie qui avait plutôt eu pour effet d’inquiéter les investisseurs), avant d’annoncer cinq mois plus tard une baisse du produit net bancaire et des profits. Entre-temps, en juin, le FMI avait déclaré que la Deutsche Bank représentait un risqué bien plus élevé que les autres, du fait de son imbrication dans le système financier global.
Ce week-end, le magazine "Focus" a ajouté une dose de chaos au chaos, en indiquant que, selon des sources proches du gouvernement, la chancelière ne comptait pas aider la banque dans ses négociations avec le Département de la justice américain, et excluait tout sauvetage gouvernemental de celle-ci. Comment pourrait-elle défendre le contraire, alors que l’Allemagne proteste à l’idée que le gouvernement italien puisse venir en aide à ses banques malades, à commencer par la Banca Monte dei Paschi di Siena ? Alors qu’elle a laissé les banques grecques dérailler –qu’on se souvienne des distributeurs automatiques de billets qui avaient été fermés en 2015 ?
Cohérente, la prise de position de la chancelière a cependant de quoi rendre fébriles tous les partenaires de la Deutsche Bank, sans parler de ses actionnaires. Et la défiance, en matière de banque, est un poison terrible, comme on l’a constaté en 2008 avec la faillite de Lehman Brothers et de quelques autres. Une banque a besoin de se refinancer auprès d’autres banques : celles-ci ne doivent donc jamais lui tourner le dos, par crainte d’une faillite.
Dans le scénario optimiste, ce qui se prépare, c'est un test grandeur nature de la nouvelle méthode européenne de sauvetage dite de "bail in", en vigueur depuis le 1er janvier : plutôt que d'intervenir avec l'argent du contribuable ("bail out") on impose désormais aux créanciers des établissements en difficulté d'éponger les pertes : en convertissant leurs créances en actions ou alors en en effaçant une partie. Evidemment, essuyer les plâtres du "bail in" aurait été plus simple avec une petite banque.
Mais chacun s’interroge aujourd’hui : que se passera-t-il si, malgré une tentative de "bail in", la Banque menace de s’effondrer effectivement ? Si le mot d’ordre "too big to fail" (trop grosse pour qu’on la laisse faire faillite) ne s’applique plus, ne peut-on pas imaginer un scénario de faillites en chaîne ? La numéro deux, la Commerzbank, est également considérée comme fragile… Sans parler des banques italiennes, françaises.
Le sujet est au cœur du mauvais fonctionnement de la zone euro. Si la Deutsche Bank connaissait un accident, il n’affecterait pas seulement le crédit de la chancelière allemande, c’est l’ensemble de l’économie européenne qui subirait le choc. Aussi, si la fébrilité croît sur les marchés, personne ne prend encore vraiment au sérieux l’idée que les autorités allemandes et européennes puissent laisser complètement tomber la Deutsche Bank, si celle-ci ne parvenait pas à faire face à l’amende américaine.
Pascal Riché
Nouvel avis de tempête pour Deutsche Bank - Actualités Régulation
En matière d'amende, la Justice américaine commence volontiers par placer la barre très haut pour mieux négocier ensuite. Dans le cas de Deutsche Bank, elle s'est surpassée. La banque allemand...
http://www.agefi.fr/regulation/actualites/video/20160919/nouvel-avis-tempete-deutsche-bank-199081
LA DEUTSCHE BANK AUX PIEDS D'ARGILES, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/2016/08/25/la-deutsche-bank-aux-pieds-dargiles-par-francois-leclerc/
Que se passe-t-il dans les profondeurs inexplorées des bilans des mégabanques européennes ? On se doutait bien qu’elles recélaient des mystères, sans pouvoir être plus explicite, et voilà que l’agence Bloomberg commence à les dissiper en faisant état de la digestion difficile des produits dérivés dont ces établissements-phare se sont gavés du temps de leur magnificence...
Les Credit-Default Swaps (CDS) refont parler d’eux aux États-Unis, à la faveur d’une action engagée par le régulateurs des produits financiers dérivés, la CFTC, à l’encontre de la Deutsche Bank. On se souvient que ces instruments financiers inventés pour évacuer le risque des bilans bancaires le concentraient au contraire ailleurs dans le système financier, et qu’ils ont notamment été à l’origine du sauvetage en catastrophe d’AIG (180 milliards de dollars), l’un des grands émetteurs américains sur le gigantesque marché international des CDS. À l’époque, la Société Générale française a dû son salut à l’argent des contribuables américains, car sa chute aurait entraîné celle du système bancaire européen...
La Deutsche Bank a un déficit de capital plus large que sa capitalisation actuelle
Dans un communiqué publié mardi, ZEW, l’institut de recherche économique allemand connu pour son indicateur de sentiment, annonçait les résultats de son propre stress test des banques européennes. Les trois banques qui ont eu la plus faible performance dans cette épreuve sont la Deutsche Bank, la Société Générale, et BNP Paribas.
Le stress test de la ZEW a été organisé en réponse au stress test de juillet de l’autorité bancaire européenne (EBA). Le test de l’EBA, élaboré sur la base d’une nouvelle méthode, n’indiquait pas de mesure claire de succès et d’échec, et seule la banque Monte dei Paschi di Siena italienne semblait avoir clairement échoué dans les résultats publiés. La réaction des marchés a été négative, l’indice européen des banques EuroStoxx Banks a chuté de 7.5% en deux jours, suggérant que les marchés n’ont pas été séduits par les assurances de l’EBA que le système bancaire européen est en assez bonne santé pour survivre à une récession.
Dans le cadre d’une collaboration entre l’institut ZEW, la Business School Stern de NYU, et l’Université de Lausanne, les chercheurs ont organisé leurs propres épreuves basées sur la méthode des stress tests américains et des tests de 2014 de l’EBA. Ces deux méthodes imposent des ratios de capital plus sévères, font des projections de pertes sont plus fortes et évaluent les actifs détenus par les banques de façon plus pessimiste. Le but des approches est aussi différent: les tests de juillet de l’EBA cherchaient à tester de façon transparente la suffisance du capital des banques dans le cas d’un évènement négatif, alors que les tests du ZEW se concentrent sur les besoins de capital qui doivent être rectifiés immédiatement.
Les résultats de la méthode des stress tests américains appliqués aux banques européennes ne sont pas rassurants. L’étude trouve que suivant la méthode américaine, il y a un manque de capital de 92 milliards d’euros en Europe dont la majorité est en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, et en Italie. D’après l’économiste de ZEW en charge du projet, Sascha Steffen, «Les USA one tiré leurs propres conclusions et mis en place des mesures cohérentes pour la recapitalisation du secteur bancaire américain dès 2008. Un manque de volonté politique explique pourquoi cela n’a pas encore été fait en Europe.»
Les trois grands perdants sont la BNP Paribas, qui nécessite 10 milliards d’euros de plus, la Société Générale, dont le besoin est de 13 milliards, et la Deutsche Bank, qui requiert 19 milliards de plus. Pour les banques françaises, les augmentations nécessaires sont moins alarmantes: la BNP a déjà 26 milliards, et la Société Générale en a 55. La situation de la banque allemande est plus alarmante. Son capital n’est que de 17 milliards, et le trou à boucher est donc plus grand que sa capitalisation actuelle. La Deutsche Bank a répondu aux communiqué de ZEW en annonçant «Il y a eu un test officiel de l’EBA qui a vérifié la couverture en capital des banques dans des scenarios très difficiles, et ce test a montré qu’il n’y avait pas de besoins de capital aigu a la Deutsche Bank.»
Cette réponse est prévisible. Les titres de la banque allemande flirtent déjà avec leurs niveaux les plus bas historiques, et elle n’a nullement besoin de nouvelles sources d’alarmes pour ses actionnaires qui font déjà face au fait que le fond monétaire international ait nommé leur banque le plus gros risque systémique financier du monde. Mais il convient de noter aussi que la Deutsche Bank a échoué aux stress tests américains en fin juin, et s’est retrouvée interdite de distribuer des dividendes avec son capital américain. La banque européenne n’a pas depuis suggéré au gouvernement américain que les résultats des tests de l’EBA méritaient une révision de son jugement. Il n’est donc pas clair pourquoi la Deutsche Bank pense que la méthode américaine est maintenant inapplicable.
Conrad Bertez 10.08.2016
Autrefois fleuron de la finance allemande, le groupe bancaire Deutsche Bank n'en finit pas de s'effondrer en Bourse, plombé par ses errements passés et par des inquiétudes grandissantes quant à sa santé.