Turquie...
Quand Erdogan arrive au pouvoir, il a trois priorités : replacer la Turquie au centre du jeu mondial, réduire l’emprise de l’armée sur la vie politique pour devenir une démocratie moderne, vaincre l’hyperinflation. C’est indéniable, Ankara pèse à nouveau sur la scène internationale. Partenaire des BRICS, la Turquie joue les médiateurs dans le conflit ukrainien. Sur un plan régional, elle s’est quasiment vu offrir les clés de son voisin syrien… un vaste marché à reconstruire. Deuxième force militaire de l’Otan avec 350 000 hommes, le pays n’a jamais baissé la garde et a développé une base industrielle de défense puissante, levier stratégique majeur pour le leadership régional.
Un virage autoritaire inquiétant
Les deux autres objectifs posent problème. Manifestations réprimées, opposants arrêtés, maires destitués, remplacés par des administrateurs, le virage autoritaire est net. Même les milieux économiques sont visés. Le président de la Tüsiad, le Medef turc, a été arrêté ainsi que son bras droit pour avoir dénoncé l’absence d’état de droit. Or la Tüsiad rassemble les plus grandes entreprises du pays qui génèrent 85% des recettes extérieures turques hors énergie et 80% de l’IS. Bref, l’économie turque ne peut tourner normalement sans elles et la défiance s’est maintenant installée.
Une politique monétaire à contre-courant
L’association avait déjà été dans l’œil du cyclone pour avoir critiqué la politique monétaire non conventionnelle du Président : baisser les taux pour juguler l’inflation à rebours de toute logique économique. Résultat, l’hyperinflation n’a toujours pas disparu, officiellement autour de 40%, y compris sur l’alimentaire. Les pics à plus de 100% sont passés mais après avoir pris un virage à 180 degrés dans la conduite de la politique monétaire, soit au prix d’une flambée du taux directeur passé de 8,5 à 50% en 10 mois. Un record en si peu de temps qui trahit l’urgence absolue de la situation. L’assouplissement depuis est marginal et l’objectif de ramener la hausse des prix à 1 chiffre d’ici les prochains mois est hors de portée.
Une économie à la dérive
Ce contexte appelle trois constats :
1. Au bout d’une décennie de flambée des prix le pouvoir d’achat a été laminé.
2. La violente remontée des taux a cassé l’une des pierres angulaires de la croissance turque, le crédit, le plus court chemin pour obtenir des résultats car très efficace pour soutenir la consommation et l’investissement.
3. L’économie turque est aujourd’hui sur un fil. À tout moment, un choc externe ou une perte de confiance peut la faire basculer. Le risque de collapse n’est pas une hypothèse à éliminer.
Une dépendance qui fragilise tout
Deux indicateurs en témoignent : la chute de la livre s’accélère depuis le début des tensions sociales qui a contraint la banque centrale à intervenir énergiquement en vendant plus de 10 milliards de dollars de réserves de change. L’affaiblissement de la livre pèse sur le prix des produits importés. Ce n’est pas bon pour l’inflation à venir. La bourse d’Istanbul a décroché et la confiance des chefs d’entreprise est entamée. Et c’est bien là le problème de l’économie turque. Compte tenu de son déficit courant, la Turquie est dépendante des financements externes. Son importante diaspora est un atout. Mais il lui faut aussi attirer les investisseurs étrangers. Or, le climat économique, financier, politique et social peuvent les faire fuir comme dissuader les touristes de venir, une source de devises pourtant indispensable mais qui s’épuise. Entre taux d’intérêt explosifs, pouvoir d’achat en chute libre et fuite des capitaux, le modèle économique turc semble à bout de souffle.
Publié le vendredi 04 avril 2025
https://www.xerficanal.com/economie/emission/Alexandre-Mirlicourtois-Turquie-l-economie-a-bout-de-souffle_3753901.html
Avec l’incarcération de son opposant numéro un, le président turc a franchi le cap qui sépare l’autoritarisme de la dictature...
En faisant embastiller son principal opposant par une justice aux ordres et sous des motifs fallacieux, Recep Tayyip Erdogan a franchi le Rubicon, ou plutôt le Bosphore : il coupe une fois pour toutes les ponts avec les valeurs démocratiques européennes pour rejoindre la rive asiatique et sa tradition despotique. Malgré l'avalanche de mesures autoritaires qu'il a prises en vingt-deux ans de pouvoir, les Turcs pouvaient encore espérer, jusqu'à la semaine dernière, qu'un changement de régime était possible dans les urnes. Cette voie est close.
Élu en 2019 et réélu en 2024 à la tête de municipalité d'Istanbul, Ekrem Imamoglu venait d'être désigné candidat à la présidence de la République par le premier parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP). Populaire, le social-démocrate avait de grandes chances de l'emporter. C'est bien ce que redoutait l'homme fort d'Ankara, qui l'a fait inculper, entre autres, de corruption.
Cela pourrait lui valoir des années de prison car dans la Turquie d'Erdogan, il est inutile d'être coupable pour être condamné. Pour faire bonne mesure, l'université d'Istanbul, elle aussi aux ordres, a annulé le diplôme qu'Imamoglu y avait obtenu. Or, la Constitution réserve la magistrature suprême aux diplômés de l'enseignement supérieur.
En cent deux ans de république, la Turquie a connu peu d'épisodes de démocratie pluraliste mais jusqu'à présent, les coups d'État visaient à renverser le gouvernement en place. C'est la première fois qu'un putsch est orchestré par le pouvoir pour éliminer l'opposition. La Turquie, membre influent de l'Otan et toujours candidate à l'Union européenne, s'aligne ainsi sur le modèle poutinien. En Russie, le Kremlin organise régulièrement des élections paravent : les candidats figurants sont sélectionnés par le pouvoir et les vrais opposants sont interdits de se présenter, quand ils ne sont pas envoyés mourir au goulag (Alexeï Navalny), assassinés dans la rue (Boris Nemtsov) ou contraints à l'exil (Mikhaïl Khodorkovski).
Aversion de l'Occident
Même s'ils se sont souvent comportés comme des rivaux, Erdogan, 71 ans, et Poutine, 72 ans, ont beaucoup en commun. Les deux sont au pouvoir depuis plus de deux décennies, le Turc depuis 2003 et le Russe depuis 1999. Les deux partagent la même aversion de l'Occident. Les deux ont utilisé la démocratie pour asseoir leur domination avant d'éliminer un à un tous les contre-pouvoirs (justice, intelligentsia, médias, opposition…) selon des méthodes similaires. Les deux caressent des ambitions néo-impériales et n'hésitent pas à recourir à la force pour soumettre des peuples voisins.
Le satrape d'Ankara sait que le moment est favorable pour son coup de force. Les critiques occidentales à son égard resteront mesurées, car le chaos international joue à son profit. Donald Trump s'extasie devant son autoritarisme et le considère comme un partenaire digne de foi. Les Européens, eux, le payent pour faire rempart aux flux de réfugiés du Proche-Orient. Et ils comptent sur son armée robuste et son industrie d'armement puissante pour crédibiliser la défense européenne face à la Russie. Erdogan a su se rendre indispensable. Son pays fait partie de la « coalition des volontaires » qu'Emmanuel Macron et Keir Starmer mettent sur pied pour garantir un cessez-le-feu en Ukraine.
La Constitution turque interdit en principe à Erdogan de se porter à nouveau candidat à la présidence de la République à l'expiration de son mandat actuel en 2028. Mais le néo-sultan a un plan. Il ambitionne de modifier la loi fondamentale, ce qui nécessite d'obtenir l'aval d'une majorité des deux tiers au Parlement. C'est pour cela qu'il a écarté Imamoglu tout en engageant parallèlement un spectaculaire rapprochement avec le parti représentant la minorité kurde, le DEM. « La démocratie ressemble à un tramway : une fois qu'on est arrivé au terminus, on en descend », disait en 1996, sept ans avant d'arriver au pouvoir, celui qui était encore le chantre d'un islam politique réformateur. Il atteint désormais la dernière station, celle de la dictature.
Arrestation du maire d'Istanbul : "Le président Erdogan va regretter sa décision", estime le chercheur Bayram Balci Le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été incarcéré dimanche, accusé de corruption. Son arrestation a déclenché une vague de protestation inédite dans le pays.
La Turquie en ébullition après l’incarcération du maire d’Istanbul.... La suspension et l’incarcération dimanche du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, le principal opposant du président turc Recep Tayyip Erdogan, rapproche un peu plus la Turquie de “l’autocratie totale”, observe la presse internationale.
«Les jeunes ne veulent plus vivre dans ce merdier» Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi soir devant la municipalité d’Istanbul, quatre jours après l'arrestation du maire de la ville...«Ceux qui nous gouvernent violent nos droits», lance Ara Yildirim, un étudiant stambouliote qui espère que les jeunes Turcs ne «lâcheront rien», au quatrième jour d’une vague de contestation déclenchée par l’arrestation du maire d’Istanbu
La situation actuelle en Turquie peut éclairer votre analyse : les taux d’intérêt dans le pays sont extrêmement élevés, peut-être parmi les plus élevés au monde. Cependant, cette situation a créé une opportunité importante pour les investisseurs étrangers, qui ont prêté de l’argent à la Turquie à ces taux élevés.
En conséquence, le dollar américain n’a pas augmenté en Turquie depuis un certain temps.
Mais cela pourrait conduire à l'effondrement de nombreuses industries liées au tourisme et aux exportations. La stabilité du dollar a érodé les avantages compétitifs de la Turquie dans ces secteurs, en particulier dans le contexte de forte inflation du pays. En outre, en raison des taux d'intérêt élevés, les gens ne peuvent plus facilement se permettre d'acheter une maison ou une voiture.
Dans le même temps, les salaires n'augmentent pas au même rythme que l'inflation.
Alors que le taux d’inflation réel est d’environ 80 %, les institutions gouvernementales déforment la réalité en le faisant état d’un taux d’environ 46 %. Cette manipulation se traduit par des augmentations salariales nettement inférieures pour les fonctionnaires, les retraités et les ouvriers.
Par conséquent, les gens connaissent un niveau de pauvreté effroyable. Le revenu mensuel des personnes actives a diminué de 30 à 40 % par rapport à l’année dernière, et cette tendance semble devoir se poursuivre.
Les retraités sont particulièrement en difficulté, confrontés à des conditions financières encore plus difficiles.
(commentaire de Levent Özbek sur le blog de Gail Tverberg)
Le projet Burj Al Babas en Turquie, visant à construire 732 châteaux à destination de riches investisseurs du Golfe, fait face à des retards et à des accusations de corruption. Des habitants s’opposent à son impact sur leur patrimoine, tandis que les acheteurs étrangers tentent de récupérer leur investissement dans un climat économique difficile.
Quand le conte de fées vire au film d’horreur. C’est bientôt Halloween, mais ce village fantôme n’amuse plus grand monde : l’évocation de Burj Al Babas suscite la colère et la résignation. Celui-ci désigne un développement résidentiel près de Mudurnu, un petit village turc de 5500 habitants, dont les bâtiments ont été conçus pour ressembler à des châteaux miniatures. Pas moins de 732 édifices inspirés de l’ architecture ottomane devaient voir le jour sur ce site entre Istanbul et Ankara.
Lorsqu’ils ont initié ce projet au début des années 2010, les frères Yerdelen, des entrepreneurs immobiliers du groupe Sarot Property, voulaient attirer de riches investisseurs du Golfe, notamment du Koweït et d’Arabie Saoudite. Ils leur ont donc promis de belles villas dotées de piscines intérieures alimentées par des eaux thermales. Plus d’une décennie s’est écoulée et ce développement résidentiel est inachevé. Dans une analyse du 26 octobre, The Guardian met en lumière la façon dont cet échec illustre la corruption et la mauvaise gestion dans le secteur de la construction sous la présidence d’Erdoğan
Violations environnementales et salaires impayés
Le projet Burj Al Babas, impliquant la construction de 732 châteaux dans un style qui rappelle la féerie de Disney, a été approuvé en 2011 par Mehmet İnegöl, ex-maire de Mudurnu. Dès le début des travaux, en 2014, le projet a rencontré des écueils. Des violations environnementales ont été signalées et des ouvriers ont protesté contre des salaires impayés. Plusieurs incidents dramatiques ont été signalés, parmi lesquels un ouvrier qui menaçait de se suicider en sautant du toit d’un bâtiment en raison de la non-rémunération.
En 2016, les travaux se sont arrêtés, transformant le projet en un "éléphant blanc". C’est-à-dire en une réalisation d’envergure prestigieuse qui s’avère plus coûteuse que bénéfique et dont l’entretien ou l’exploitation devient un fardeau financier. Les châteaux, au départ associés à des rêves de grandeur, sont en délabrement. Façades en béton, espaces envahis par la végétation, intérieurs endommagés par l’eau... La magie des lieux s’est envolée. Les propriétaires, qui ont investi entre 150000 et 45000 dollars, ont signé des contrats qui prévoyaient la fin des travaux en 2018. Désormais, ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.
Le promoteur immobilier, le groupe Sarot, fait face à des accusations de négligence. La situation a d’ores et déjà engendré des poursuites judiciaires et un incident diplomatique mineur entre la Turquie et le Koweït. En parallèle, des tensions émergent entre les investisseurs et les habitants de Mudurnu, un village à la croisée des chemins entre le désir de préserver son héritage culturel et les aspirations économiques modernes. Certains voient ce projet comme une opportunité économique (gage de nouveaux emplois), d’autres comme un désastre : la manifestation du renoncement aux traditions au profit du consumérisme moderne.
Mehmet Cantürk, un écologiste et membre du conseil local, fait partie des contestataires. Auprès du journal britannique, il déplore que la construction soit en contradiction avec l’architecture traditionnelle. Il regrette aussi la privatisation des sources d’eau chaude de Babas, arguant qu’elles devraient être accessibles au public. D’après lui, de nombreux habitants partagent ses préoccupations, mais hésitent à prendre position contre la municipalité.
Des enjeux économiques, politiques et sociétaux
Aujourd’hui, le projet Burj Al Babas se trouve dans une situation complexe et incertaine. Le groupe Sarot a été confronté à une série de problèmes financiers qui ont mené à sa faillite en 2018. Les frères Yerdelen imputent les retards de construction aux acheteurs qui ne paient pas, tandis que ces derniers, notamment des Koweïtiens, assurent avoir respecté leurs engagements financiers, observe le journal. Le groupe a récemment été placé sous le contrôle d’un fonds d’État turc, à la suite d’allégations de corruption et de blanchiment d’argent impliquant le groupe Sarot. Cette décision a suscité de l’espoir du côté des investisseurs pour une reprise des travaux. Néanmoins, la construction des châteaux est toujours à l’arrêt.
Les acheteurs, frustrés par ces retards et par l’absence de progrès, craignent de ne jamais récupérer leur investissement. Des promesses de reprise des travaux leur ont été faites, mais elles manquent de concret. Les tensions entre le groupe Sarot et les acheteurs persistent donc. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui s’efforcent de trouver des recours juridiques pour récupérer leurs fonds, poursuit The Guardian. Certains pensent que la solution pourrait se cacher dans leurs contrats : ces derniers stipulaient que tout retard dans la livraison des demeures entraînerait une amende de 2000 dollars par mois, payable à chaque acheteur.
Pour l’heure, la situation s’enlise et l’avenir du projet et des investisseurs semble incertain. Les châteaux, source de préoccupation grandissante pour les villageois et les investisseurs, font le bonheur des voyageurs et des influenceurs qui y voient une attraction touristique.
Charline Vergne
https://www.geo.fr/voyage/732-chateaux-de-conte-de-fee-et-une-corruption-xxl-le-cauchemar-du-disneyland-turc-222859?utm_source=pocket-newtab-fr-fr
Emine Erdoğan, la Première dame de Turquie, semble avoir un train de vie luxueux. Passionnée de shopping, l'épouse de Recep Tayyip Erdoğan a déjà ordonné la fermeture d'un centre commercial pour faire ses achats en toute tranquillité alors qu'elle était en visite officielle en Belgique...
Cinquième enfant et fille unique de Cemal et Hayriye Gülbaran, la Première dame de Turquie — où une adolescente miraculée retrouvée après 7 jours de fouilles après un séisme — Emine Erdoğan est née le 16 février 1955 à Istanbul. Avec son mari, le président turc Recep Tayyip Erdoğan, elle a deux filles et deux garçons. Et, semble-t-il, une vie plutôt agréable.
Emine Erdoğan s'adonne à des passions coûteuses
Comme le révèlent nos confrères Business Insider, l'une des activités préférées d'Emine Erdoğan semble être le shopping. En effet, alors qu'elleaccompagnait son mari en Belgique pour une visite officielle, elle a donné l'ordre de fermer tout un centre commercial pour pouvoir faire du shopping en toute tranquillité. Et quand elle fait des achats, cela coûte cher ! En effet, Emine Erdoğan a un fort penchant pour les objets anciens.
Elle a donc investi 44.000 euros dans un magasin d'antiquités. Le journal progouvernemental Yeni Akit mentionne que son thé préféré est le thé blanc de la province de Rize, dont un kilogramme coûte environ 1.800 euros. Le Berliner Morgenpost évoqueégalement des verres somptueux offerts pour la finalisation de la résidence du couple : "Les médias turcs ont publié des photos montrant la porcelaine fine et les verres en cristal ornés de larges bordures dorées dans lesquels le personnel servait de l'eau et des jus de fruits aux clients".
Splendide résidence familiale
Selon Business Insider, non seulement la vaisselle, mais aussi le reste de la maison du couple sont tout à fait remarquables. Le palais s'étendrait sur cinq terrains de football (soit quatre fois plus que le château de Versailles, commel'écrit le Berliner Morgenpost) et aurait coûté près de 280 millions d'euros. Mais ce n'est pas tout !
Les tapis qui doivent rendre la maison plus confortable coûteraient plus de huit millions d'euros. Il y aurait également du papier peint en soie et suffisamment de personnel pour satisfaire les souhaits des Erdoğan. Un vrai palais donc !
https://news.ohmymag.com/people/actu-people/emine-erdogan-premiere-dame-de-la-turquie-a-deja-ordonne-la-fermeture-d-un-centre-commercial1
Un slogan kémaliste scandé lors d’une remise de diplôme d’élèves officiers suscite la polémique en Turquie. Le président islamo-nationaliste, Recep Tayyip Erdogan, tente depuis des années de purger les forces armées turques de ses opposants. Avec un résultat mitigé.
Depuis une semaine, c’est une simple cérémonie officielle qui enflamme la presse et le débat public turc. Le 30 août dernier, jour de la célébration de la victoire des forces armées turques dans une bataille de la guerre d’indépendance – celle de Dululmpinar, en 1922, remportée par Mustafa Kemal, dit “Atatürk”, fondateur de la République turque l’année suivante –, le président islamo-nationaliste turc, Recep Tayyip Erdogan, assistait à une cérémonie de remise de diplômes d’élèves officiers.
La cérémonie, retransmise notamment par le ministère de la Défense, se tenait dans un stade où avaient été disposés deux immenses portraits, l’un du président Erdogan, l’autre de Mustafa Kemal.
Mais c’est une autre scène, qui ne figurait pas sur les images officielles, qui a déclenché la polémique. En marge du protocole, à la fin de la cérémonie, la quasi-totalité des élèves se sont mis à scander “Nous sommes les soldats de Mustafa Kemal !” Avant de sortir leurs épées de cérémonie pour prêter ensemble le serment de protéger une Turquie “laïque et démocratique”, relate la chaîne d’opposition HalkTv.
Ce slogan est depuis des années repris massivement par l’opposition laïque comme cri de ralliement et de défiance envers le pouvoir islamo-national...
Face à la montée fulgurante des prix et à une inflation record de 62 % en novembre, la gouverneure de la Banque centrale turque, Hafize Gaye Erkan, se trouve elle-même prise au piège de la crise économique. Contrainte de retourner vivre chez ses parents en raison de l'inaccessibilité des logements à Istanbul.
L’info insolite du jour nous vient de Turquie. La gouverneure de la Banque centrale turque, Hafize Gaye Erkan, a annoncé, ce samedi 16 décembre, qu'elle avait été contrainte de retourner vivre chez ses parents, une situation exceptionnelle pour une ancienne cadre de Wall Street. Selon ses dires au quotidien turc Hürriyet, relayé par le Huff Post, Hafize Gaye Erkan, âgée de 44 ans, a expliqué que la recherche d'un logement abordable à Istanbul se révélait désespérément difficile en raison des coûts prohibitifs des loyers. Cette banquière expérimentée, qui a occupé des postes à responsabilité au sein de grandes institutions financières américaines, dont Goldman Sachs, s'interroge avec amertume : «Est-il possible qu’Istanbul soit devenue plus chère que Manhattan ?»
La Turquie fait actuellement face à une inflation record, atteignant 62 % sur un an en novembre, alimentée en grande partie par la dévaluation de la livre turque. Les prix des loyers à Istanbul ont connu une augmentation vertigineuse de 77,1 % au cours de la même période, d'après une étude de l'université stambouliote de Bannir. Hafize Gaye Erkan pointe du doigt le déficit criant de logements sociaux comme le problème central exacerbant la crise du logement. Elle souligne que le manque de logements sociaux pousse les propriétaires à augmenter les loyers, en raison de leur rareté sur le marché. Cette situation paradoxale conduit à des disparités choquantes, certains propriétaires possédant «dix maisons» tandis que d'autres personnes sont contraintes de cohabiter à dix dans une seule et même maison.
Le taux directeur relevé en Turquie
Dans une tentative de maîtriser l'inflation galopante, la Banque centrale turque a considérablement relevé son taux directeur, qui est passé de de 8,5 à 40% depuis juin. Cependant, Hafize Gaye Erkan indique que les mesures de resserrement monétaire touchent à leur fin, laissant planer des incertitudes quant à la capacité du pays à stabiliser son économie. Face à la colère des locataires, menacés par la flambée des prix, le gouvernement turc a décidé de plafonner la révision des loyers à 25 %. Pourtant, des experts estiment que cette mesure n'a fait qu'exacerber les tensions, incitant de nombreux propriétaires à chercher, parfois de manière frauduleuse, à se débarrasser de leurs locataires pour relouer leurs biens à des tarifs parfois plusieurs fois supérieurs. Cette situation risque d'aggraver davantage la crise du logement en Turquie.
Capital (avec 6medias)
https://www.capital.fr/economie-politique/inflation-la-gouverneure-de-la-banque-centrale-turque-contrainte-de-retourner-vivre-chez-ses-parents-1488997
Élections en Turquie: le grand gagnant n'est pas Erdoğan mais l'ultranationalisme....si Recep Tayyip Erdoğan a effectivement remporté la majorité des voix au second tour, ces élections restent extrêmement éloignées des standards attendus d'un processus démocratique.
Après un second tour qui a laissé planer le doute jusqu’au bout, Recep Tayyip Erdogan, l’homme fort de la Turquie depuis 20 ans, continuera à diriger le pays pendant les cinq prochaines années, et ce malgré une société turque fortement polarisée. Il faut dire que son bilan n’est pas sans tache en particulier sur l’aspect économique.
Dans l’actualité : alors que les partisans d’Erdogan fêtent sa nouvelle victoire électorale – avec plus de 52 % des voix – le cours de la livre turque s’est effondré en parallèle.
- Il fallait 19,97 livres pour un dollar à la clôture des bourses, avec un pic à 20, et c’est là un nouveau record. « Nous avons des perspectives assez pessimistes sur la livre turque en raison du maintien d’Erdogan au pouvoir après l’élection » estimait auprès de CNBC Brendan McKenna économiste des marchés émergents et stratège des changes de Wells Fargo.
- Celui-ci prédit une livre qui va encore se dévaluer : selon lui il en faudra 23 pour faire un dollar à la fin du deuxième trimestre, puis 25 dès l’année prochaine.
- La livre continue là une dévaluation qui n’est pas neuve : elle a perdu 77% de sa valeur par rapport au dollar sur les cinq dernières années. Et Recep Tayyip Erdogan a une part de responsabilité dans cette mauvaise santé monétaire.
Un président qui joue à l’apprenti-sorcier
La Turquie est confrontée au double fléau de la dévaluation monétaire et de l’inflation hors de contrôle. Celle-ci est estimée en moyenne à 44 % en avril en rythme annuel, bien qu’elle a connu des sommets à 85% durant l’automne 2022. Le prix de certaines denrées alimentaires de base a été multiplié par six. C’était d’ailleurs un boulevard pour l’opposition, que le président sortant a tenté de barrer en multipliant les attaques contre les progressistes et les milieux LGBT+ ; comme un voile conservateur sur son bilan économique.
- Car Erdogan s’est entêté à baisser les taux d’intérêt, ce qui est précisément l’inverse de la marche à suivre pour calmer l’inflation. Tout en menaçant de prison les économistes qui contrediraient les chiffres avancés par l’État.
- Le président continue aussi à rechercher la croissance à tout prix et à stimuler l’exportation, mais la faiblesse de la livre a vidé les réserves de devises étrangères du pays.
- Or, après sa victoire, on ne voit pas pourquoi le président turc, à la fois chef de l’État et du gouvernement, changerait soudainement son fusil d’épaule. Tous les analystes prévoient une période économique diffficile pour la Turquie.
Matthias Bertrand
publié le
La Turquie vers la déroute économique....l’économie turque semble embarquée dans une fuite en avant avec une forte menace de sortie de route. La feuille de route tient en ce mantra : la croissance à tout prix, n’importe quel prix. Non sans succès au départ mais au prix d’une débâcle économique qui paraît difficilement évitable à terme.
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Turquie: autopsie d'une déroute - Michel Santi
https://michelsanti.fr/crise-financiere/turquie-autopsie-dune-deroute
autopsie d’une déroute...C’est un pays qui s’est égaré dans des projets immobiliers grandioses et au final très peu rentables. Au lieu de sortir de son stade d’économie en voie de développement en misant de façon prioritaire sur la voie classique
La Turquie de Recep Tayyip Erdoğan s'enfonce dans l'inconnu
https://orientxxi.info/magazine/la-turquie-de-recep-tayyip-erdogan-s-enfonce-dans-l-inconnu,5519
La Turquie de Recep Tayyip Erdoğan s’enfonce dans l’inconnu Alors que de nombreux Turcs peinent à subvenir à leurs besoins, ils observent de près le contexte international brûlant, notamment en Ukraine. Avec en ligne de mire les élections présidentielle et législatives prévues dans un peu plus d’un an, qui pourraient voir Recep Tayyip Erdoğan en grande difficulté.
Entre l'effondrement de sa monnaie, sa dépendance envers l'Ukraine et la Russie et la hausse considérable des prix de l'énergie, la santé économique de la Turquie n'est pas épargnée.
Il n'est pas sûr que la diminution de la TVA annoncée par le président turc Recep Tayyip Erdogan puisse compenser la baisse de pouvoir d'achat des ménages. L'inflation en Turquie a atteint de nouveaux sommets en mars à 61,14% sur un an, en hausse de 5,46 points en un mois, aggravée par la guerre en Ukraine, selon les statistiques officielles publiées lundi. En février, la hausse des prix à la consommation avait atteint 54,4% en glissement annuel, accumulant les records liés à l'effondrement de la livre turque et à la flambée des prix de l'énergie notamment.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie, deux importants partenaires commerciaux de la Turquie dont dépendent étroitement ses approvisionnements en énergie (gaz et pétrole) et en céréales, mais aussi son industrie touristique, coûte cher au pays. Des économistes turcs et étrangers accusent en outre l'Office national des statistiques (Tüik) de sous-estimer de plus de la moitié l'ampleur des hausses de prix.
La livre turque qui a perdu 44% de sa valeur face au dollars en 2021 restait néanmoins stable lundi matin à 14,7 livres pour un dollar (16,2 pour un euro), le marché ayant déjà anticipé l'inflation en hausse. A moins de quinze mois de la prochaine élection présidentielle, prévue en juin 2023, le conflit en cours depuis le 24 février faisait redouter de nouvelles hausses des prix à la consommation s'ajoutant à la situation déjà difficile de l'économie turque.
Le président Recep Tayyip Erdogan, qui s'efforce de promouvoir les négociations directes entre les deux présidents russe et ukrainien, a annoncé la semaine dernière une baisse de la TVA de 18 à 8% sur les produits d'hygiène et la restauration afin de soulager les finances de ses concitoyens. Il avait déjà abaissé en février la TVA de 8 à 1% sur les produits alimentaires de première nécessité, sans parvenir toutefois à enrayer les hausses de prix qui ont effacé partiellement les augmentations de salaires accordées au 1er janvier.
r Capital avec AFP
https://www.capital.fr/economie-politique/partenaire-de-lukraine-et-de-la-russie-la-turquie-voit-son-inflation-exploser-1432847
L'inflation en Turquie s'élève officiellement à 48,7% en janvier sur un an. Mais selon un groupe d'économistes turcs indépendants, elle serait plutôt supérieure à 110%. La population ne parvient plus à faire face à la hausse des prix du gaz et de l'électricité et les conséquences sont dramatiques pour les plus démunis.
Les temps sont durs pour le peuple turc. La neige est tombée en abondance sur la capitale Ankara et la nuit, le thermomètre plonge à -10°C. Pourtant, Dondu Isler, 61 ans, éteint les radiateurs de ses deux chambres pour contenir l'envolée de ses factures. Avec une inflation officielle de 48,7% en janvier sur un an, le coût de la vie quotidienne ne cesse de renchérir et les prix du gaz et de l'électricité sont devenus insupportables pour les classes moyennes.
"Seuls le salon et la cuisine sont chauffés, au strict minimum. On essaie de se réchauffer avec des couvertures", raconte Dondu, femme au foyer qui vit avec son mari de la retraite de ce dernier, un ancien gardien de chantier qui touche 2.400 livres turques par mois (154 euros environ). De toutes les difficultés auxquelles ils font face, le plus dur pour eux est l'augmentation des tarifs de l'électricité au 1er janvier, entre 52% et 127% selon une tarification graduelle liée à la consommation.
Entre le gaz et l'électricité, de nombreux Turcs ont vu leurs factures doubler voire tripler du jour au lendemain. Le coût de l'énergie est devenu un sujet de conversation récurrent, notamment chez les commerçants qui sont soumis à une tarification plus élevée. Certains bars ajoutent désormais un service de 4 livres (25 centimes) aux clients qui consomment en terrasse chauffée.
Classes moyennes et cols blancs sous pression
À dix-huit mois de la prochaine élection présidentielle, à l'issue de laquelle le président Recep Tayyip Erdogan espère entamer un troisième mandat, l'inflation devient une affaire politique. L'opposition et certains économistes accusent l'Office national des statistiques (Tuik) - dont le chef de l'Etat a limogé récemment le directeur - de sous-estimer de plus de moitié son ampleur : un groupe d'économistes turcs indépendants affirme qu'elle a dépassé les 110% en janvier.
Pour Hacer Foggo, fondatrice de l'ONG "Réseau de la grande pauvreté", cette flambée record des prix depuis 2002 appauvrit toutes les couches de la société. "De nombreuses familles ont drastiquement réduit leurs dépenses alimentaires. Les oeufs, le fromage ou les olives du petit-déjeuner traditionnel sont devenus des produits de luxe", assure-t-elle.
Autrefois relativement résistantes aux crises, les classes moyennes se retrouvent sous pression, même les cols blancs. "Ils ont vu leur loyers doubler ou tripler, ils doivent chercher des logements plus petits ou dans des quartiers plus excentrés", explique Hacer Foggo
Conséquences dramatiques pour les plus démunis
Les conséquences sont surtout dramatiques pour les plus démunis, qui ne peuvent plus compter sur la solidarité entre amis ou famille. "On estime à 160.000 le nombre d'enfants et de jeunes qui ont abandonné l'école en 2021. J'en connais personnellement plusieurs parmi les familles qui sont aidées par notre organisation", reprend Hacer Foggo.
"Certains se sentent obligés de contribuer aux dépenses familiales et quittent l'école pour travailler. D'autres renoncent à aller à l'école faute de pouvoir payer le transport ou les autres dépenses." Avec la hausse des prix des produits de base comme le lait infantile (+55,6% selon les chiffres officiels), "de nombreuses mères donnent des soupes déshydratées à leur bébé" à la place du lait adapté.
Ali Golpinar, muhtar (responsable de quartier) depuis treize ans dans un district modeste d'Ankara, est en première ligne pour observer les effets de la crise sur les habitants. "J'organise depuis des années des caisses de solidarité pour les plus démunis du quartier. Mais on a du mal depuis quelques mois, plus personne n'a les moyens d'y participer", regrette-t-il.
Même son association, qui propose aux femmes des ateliers gratuits de couture, de cuisine ou de confection de bijoux, est affectée. "Notre facture d'électricité est passée de 93 livres (6 euros) en décembre à 348 livres (22,40 euros) pour une consommation identique", s'alarme le muhtar.
Et les compagnies d'électricité ont coupé le courant de nombreux habitants qui ne pouvaient pas honorer leurs factures, rapporte-t-il.
La colère gronde et commence à mobiliser : de Mugla (ouest) à Dogubeyazit (est), le triplement des factures d'énergie a provoqué de nombreux rassemblements à travers le pays. Au moins deux sont prévus ce weekend à Istanbul. "On fait face à une nouvelle forme de précarité", estime Onder Algedik, expert en énergie, qui reproche aux compagnies privées de pousser les prix au-delà des coûts réels.
Selon lui, les mouvements de protestation risquent de se répandre. Le président sent le danger. Son porte-parole Ibrahim Kalin a promis lundi de prochaines mesures : "Nous n'allons pas laisser l'inflation écraser nos citoyens".
Capital (avec Agence France Presse)
https://www.capital.fr/entreprises-marches/inflation-les-prix-de-lenergie-flambent-en-turquie-et-appauvrissent-la-population-1427965
872 membres du parti islamiste AKP d'Erdoğan démissionnent en masse....un nouveau front s'ouvre pour le président turc dans la province d'Aydin, qui remet en question son leadership à un an des élections
La Turquie à la dérive : Erdogan, le pompier pyromane..l’inflation flambe et se rapproche officiellement de 40%, mais dépasserait officieusement 80% selon des économistes turcs..La Turquie est un pays en voie de « vénézualisation » aux portes de l’Europe.
Erdogan veut “l’indépendance économique”, la livre en perdition...La livre turque a fondu de près de moitié en un an, alimentant ainsi une spire inflationniste. Un phénomène lié en partie à la politique d'Erdogan (partisan des taux faibles), jugée aberrante par les économistes.
«La Turquie prise dans la spirale vénézuélienne»...Depuis plusieurs années, le président turc a décidé d’engager une politique à rebours de toutes les théories classiques. Recep Tayyip Erdogan estime que les taux d’intérêt élevés favorisent l’inflation..
Les Turcs s’appauvrissent, Erdogan s’en remet au Coran « En tant que musulman, je continuerai à faire tout ce que les décrets religieux exigent », a répondu le président à ses détracteurs, alors que la livre turque a perdu 45 % de sa valeur cette année, pénalisant notamment les ménages les plus modestes
nouveau plongeon de la livre, les entrepreneurs appellent le pouvoir à réagir ..Lundi matin, la livre a encore perdu plus de 6% par rapport au dollar en quelques heures.."Si Dieu le veut, l'inflation diminuera dès que possible"
En sabrant son taux directeur, la banque centrale de Turquie a accéléré la chute de la livre turque. De quoi exacerber un peu plus une inflation déjà très éprouvante pour les Turcs !..Où s'arrêtera la chute abyssale de la livre turque (TRY) ? La devise de la Turquie a inscrit un nouveau plus bas historique, après avoir perdu près de 10% en quelques jour
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En Turquie la situation économique est telle que le gouvernement incite la population au végétarisme
la situation économique est telle que le gouvernement incite la population au végétarisme..Les Turcs sont confrontés à la fois à la hausse des prix alimentaires et à la perte de valeur de leur monnaie. À tel point qu’un proche du président Erdoğan vient de leur conseiller de passer au végétarisme et d’éviter le gaspillage alimentaire. Pendant ce temps, les pays voisins s’inquiètent pour leurs propres revenus.
Effondrement de la livre turque..«Les prix changent sans arrêt, on arrive à peine à joindre les deux bouts» Frappés de plein fouet par la dévaluation de leur monnaie, les Turcs doivent désormais calculer au plus près pour tenter de subvenir à leurs besoins.
la descente aux enfers de la livre s’accélère, le taux d’intérêt sabré par la banque centrale !...La livre turque (TRY/USD) décroche de 2% aujourd'hui, accélérant sa baisse récente face au dollar, alors que la Banque centrale de Turquie a ramené son principal taux directeur de 16% à 15%
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Turquie : la livre chute de plus en plus
https://www.capital.fr/entreprises-marches/turquie-la-livre-chute-de-plus-en-plus-1420189
La livre turque a atteint mardi un nouveau plus bas historique après avoir subi en séance l'un de ses pires reculs cette année, confirmant ainsi son statut de devise de pays émergent la moins performante en 2021...
« L’État turc est fini »...Erdogan a sculpté l’État turc selon son idéal, mais il a en même temps purgé toutes les connaissances qui se trouvaient dans les rangs du gouvernement... 10 % des 2 millions de fonctionnaires turcs avaient déjà été jetés à la rue.
Avant, on avait de l'eau jusqu'aux aisselles : les oiseaux meurent de faim alors que les lacs turcs s'assèchent.
La sécheresse, la hausse des températures et les mauvaises pratiques agricoles ont un effet dévastateur sur la faune et la flore du pays.
Commentaire de Jean-Marc Jancovici :
"Un des lacs turcs (le lac Tuz) a récemment "fait l'actualité"... parce que ce n'est plus un lac (il est complètement à sec).
En fait, c'est malheureusement le point d'orgue d'un processus plus large qui a vu les lacs turcs s'assécher progressivement sur les 50 dernières années, avec un effet d'amplification qui est le suivant : à cause du réchauffement climatique, il pleut moins et l'évaporation augmente. Les lacs sont d'une part moins alimentés, et par ailleurs plus prélevés, à la fois par l'évaporation, et par l'irrigation qui augmente aussi pour compenser la baisse des précipitations sur les surfaces cultivables.
La Turquie a par ailleurs connu un épisode caniculaire sévère cet été (avec des feux de forêts inédits), qui a suffisamment amplifié ce processus pour mettre à sec le 2è lac du pays, d'où "l'actu". En fait ce n'est pas une "actu" au sens où c'est "nors norme". C'est malheureusement la nouvelle norme.
L'adaptation du Proche et de Moyen Orient à la sécheresse croissante (https://lnkd.in/dt4kZjdf ) risque fort de ne pas vraiment en être une au sens où "on fait ce qu'il faut et tout se passe bien". Le stress alimentaire qui en découlera va provoquer de nouveaux remous, à la fois sur place et chez nous.
Espérons que Glasgow sera aussi (et avant tout) l'occasion de se remettre les yeux en face des trous, et de comprendre que l'ordre des priorités du monde de demain ne sera plus celui du monde d'hier. Pour le moment, nous n'y sommes pas vraiment."
(posté par Joëlle Leconte)
https://www.theguardian.com/…/water-used-to-be-up-to-your-a…
La livre turque souffre de l'abaissement du taux directeur du pays. "La banque centrale prend un risque énorme pour la macro stabilité financière et baisse le taux directeur malgré l'inflation en hausse. La livre turque est incroyablement vulnérable maintenant", dénonce un analyste
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Après les incendies, la Turquie frappée par des inondations massives
https://www.20minutes.fr/monde/3101291-20210811-apres-incendies-turquie-frappee-inondations-massives
Après les incendies, la Turquie frappée par des inondations massives...a Turquie a été le théâtre ces derniers mois de plusieurs catastrophes naturelles, notamment des épisodes de forte sécheresse et de violents feux de forêt entre fin juillet et début août
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La Turquie découvre de nouvelles réserves de gaz naturel dans son gisement de la Mer Noire
https://lenergeek.com/2021/06/07/turquie-nouvelles-reserves-gaz-naturel-mer-noire/
La Turquie découvre de nouvelles réserves de gaz naturel dans son gisement de la Mer Noire...Ce vendredi 4 juin 2021, le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé une nouvelle découverte 135 milliards de mètres cubes de gaz naturel dans le gisement de Sakarya, en Mer Noire
dix anciens amiraux arrêtés pour avoir critiqué un projet du Président....les hauts gradés s’inquiètent du pharanoesque Canal Istanbul, censé rivaliser avec les canaux de Suez ou Panama. Dans ce pays où les militaires se posent en garants de la laïcité, leur intervention a ulcéré Recep Tayyip Erdogan qui mise sur ces grands chantiers pour booster son économie en berne.
Alors que la pandémie continue de perturber l’activité, la politique économie turque s’apparente de plus en plus à une grande fuite en avant....Une politique de la Banque centrale insupportable aux yeux du président turc, persuadé, à rebours des théories économiques, que ce sont au contraire les taux élevés qui génèrent de l’inflation...
La livre turque a perdu 16 % de sa valeur, lundi 22 mars, à l’ouverture des marchés, notamment en raison du remplacement du président de la Banque centrale turque par un proche du président Erdogan...“Mais même si l’on parvient à passer la journée de lundi, il n’y a aucun doute sur le fait que la livre turque continuera à perdre de sa valeur”
..la devise et la bourse dans la tourmente après le limogeage du chef de la Banque centrale .."La Turquie donne l'impression d'être un pays qui ne suit aucune règle. Il n'y plus de droit, plus de démocratie et tout cela a un impact",..."Soutenir le gouvernement ne veut pas dire fermer les yeux sur ses erreurs"