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oiseaux...

Publié le par ottolilienthal

Au Texas, découverte d’un geai hybride fruit du réchauffement climatique

Voici un petit oiseau qui n’aurait jamais dû exister : un hybride dont la mère est un geai vert et le père un geai bleu. Mais le réchauffement climatique a permis la rencontre des parents au Texas, avancent des chercheurs.

Ces deux-là n’étaient pas faits pour se rencontrer. S’ils sont tous les deux des geais, ils peuplent des régions très distantes : le geai vert (Cyanocorax yncas) est un oiseau tropical d’Amérique centrale tandis que le geai bleu (Cyanocitta cristata) vit plus au nord, entre le Canada et Texas. Ils ne se sont pas reproduits ensemble depuis plus de 7 millions d’années, date à laquelle vivait leur ancêtre commun le plus récent. Sauf que cela, exact il y a encore deux décennies, ne l’est plus.

Des chercheurs de l’université du Texas à Austin, dont les observations sont détaillées dans Ecology and Evolution, viennent de prouver l’existence d’un oiseau hybride dans un jardin de la banlieue de San Antonio.

Intrigué par une photo postée sur un groupe Facebook de passionnés amateurs d’oiseaux, raconte The Washington Post, Brian Stokes, doctorant en écologie, s’est rendu sur place à la rencontre de ce drôle de passereau jamais vu jusqu’à présent. Il a “remarqué que si [le volatile] faisait partie d’un groupe de geais bleus, dont il partageait le chant d’ailleurs, il produisait aussi des cliquetis et des bruits sourds à deux tons caractéristiques des geais verts”, poursuit le journal américain. Plus clair qu’un geai bleu, il n’en possédait pas la houppette proéminente.

Dans la banlieue de San Antonio, au Texas, a été identifié pour la première fois un oiseau hybride (au centre), fruit du croisement entre un geai bleu mâle (à gauche) et un geai vert femelle (à droite).
Dans la banlieue de San Antonio, au Texas, a été identifié pour la première fois un oiseau hybride (au centre), fruit du croisement entre un geai bleu mâle (à gauche) et un geai vert femelle (à droite). PHOTOS Travis Maher/Cornell Lab of Ornithology/Macaulay Library - Brian Stokes/University of Texas at Austin - Dan O’Brien/Cornell Lab of Ornithology/Macaulay Library

Drôle d’endroit pour une rencontre

Brian Stokes a réussi à l’attraper, et une analyse ADN a permis de déterminer qu’il s’agissait d’un hybride mâle, issu d’une mère geai vert et d’un père geai bleu.

Pour Brian Stokes et son directeur de recherche, Timothy Keitt, cosignataires de l’article d’Ecology and Evolution, le spécimen serait le “premier cas prouvé d’accouplement entre un geai vert et un geai bleu dans la nature”. Il ferait partie de ces nouveaux hybrides dont l’existence est une conséquence du réchauffement climatique, lequel modifie les aires de répartition de nombreux animaux, ce qui favorise les rencontres.

Dans ce cas précis, les geais verts remonteraient vers le nord et pourraient s’établir dans le sud du Texas, où ils pourraient se reproduire avec leurs congénères bleus, lesquels sont, eux, poussés vers le sud car perturbés par les activités humaines et l’urbanisation du Nord.

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Pesticides et engrais, causes majeures de l’effondrement des populations d’oiseaux en Europe


Commentaire de Jean-Marc Jancovici sur Linkedin :


"Beaucoup d'entre nous aiment les alouettes et les mésanges. Mais jusqu'où les mêmes seront prêts à payer leur nourriture plus cher, ou à changer leurs habitudes alimentaires ou automobiles, pour les préserver ?

Commençons par les faits : en 36 ans (de 1980 à 2016), 60% des oiseaux des champs ont disparu en Europe (évolution identique sur nombre d'oiseaux des jardoins : https://bit.ly/3Bs8isu ). Un article récemment paru dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (https://bit.ly/3M9GKgr ) attribue cette évolution à 3 causes principales :


- l'augmentation de l'usage des phytosanitaires dans l'agriculture
- l'urbanisation
- le réchauffement climatique

Notons que l'action sur les deux premières est locale alors que la 3è est globale.

Dès lors que les causes sont connues, la "solution" l'est aussi : plus d'oiseaux signifie moins de phytosanitaires. Et comme ces derniers n'ont pas été utilisés avant tout pour enquiquiner nos compagnons à plumes, mais avant tout pour augmenter les rendements agricoles et baisser le prix des productions issues des champs, il n'est pas très difficile de comprendre que d'utiliser moins de pesticides ne peut pas se faire indépendamment de ce qui se passe "ailleurs dans la société".

Le bio, par exemple, qui est une pratique sans phytosanitaires, conduit grosso modo à des rendements divisés par 2 dans les céréales. Passer "tout en bio" dans les grandes cultures aurait donc une répercussion sur les prix, mais surtout sur les volumes. Il en résulterait des impacts significatifs sur l'élevage, l'exportation, et l'emploi. La collectivité est-elle prête à l'assumer ?

Un récent débat dans notre pays a concerné des néonicotinoïdes utilisés pour protéger les betteraves à sucre d'une espèce de pucerons. Sachant que nous mangeons (et buvons) beaucoup trop de sucre, et qu'une partie sert à faire de l'éthanol pour pouvoir continuer à rouler en grosse voiture plutôt qu'en plus petite, une "solution" serait de se passer de ces cultures (et de faire autre chose avec les surfaces) et donc des pesticides associés. Même question : la collectivité est-elle désireuse d'aller dans cette direction ?

On pourrait poser la même question pour le colza, désormais essentiellement utilisé pour faire avancer des voitures...

Une très large partie des phytosanitaires sont utilisés pour le vin, ce qui "saute aux yeux" quand on regarde la carte de Solagro sur l'utilisation de ces substances par région : https://bit.ly/3o1uR4p

Sachant que le vin contribue pour plusieurs milliards à des exportations déjà mal en point, la collectivité assumerait-elle d'en perdre une partie ?

Comme le reste de nos activités productives, l'agriculture a été pensée pour un monde sans limites. Intégrer ces dernières ne se limitera pas à impacter juste les cultivateurs. Peut-être qu'une convention citoyenne sur l'agriculture, replaçant le problème dans sa globalité, permettrait d'avoir des éléments de préférence entre biodiversité et prix des aliments ?"
https://www.lemonde.fr/…/pesticides-et-engrais-causes-majeu…
(posté par Joëlle Lefonte)

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Nourrir les oiseaux en hiver : ce que nous dit la science

Nombreux sont nos concitoyens à donner à manger aux oiseaux durant l'hiver. Une pratique encore peu étudiée pour laquelle il faut cependant suivre quelques règles.

 
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